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  • Algérie-Françafrique : que veut Sarkozy ?

    Il faut être d’une grande naïveté pour croire que les relations entre l’Algérie et la France peuvent être, d’abord, autre chose que des  relations d’intérêts, comme il le serait de le croire pour les relations entre toutes les nations du monde. Pourtant, dans le langage officiel, c’est souvent, pour ne pas dire toujours, que les brouilles et les retrouvailles des deux pays sont inscrites sur le registre affectif.
    Il y a ce moment où  ce mot de Giscard d’Estaing «La France historique rencontre l’Algérie indépendante», et puis il y a eu ce projet de traité d’amitié né sous l’ère Chirac après sa visite haute en couleur en 2003. Ce traité stipulait : «La relation d’amitié et de confiance que la France et l’Algérie entendent établir entre elles se doit d’être à tous égards exceptionnelle et exemplaire. Dans cette perspective, elles conviennent de l’élaboration et de la finalisation d’un traité qui consacrera leur volonté de mettre en place un partenariat d’exception dans le respect de leur histoire et de leur identité.» Le «respect de leur histoire», une formule en kaléidoscope, faite de telle sorte qu’on serait bien en peine d’en donner un contenu qui plaise à la victime et au bourreau.
    Des turbulences, qui en surface ont des  allures officielles de contentieux sur le mode de lecture des effets de la colonisation sur l’Algérie vont très tôt modérer les élans vers un  rapprochement.

    L’arrivée au pouvoir de l’exubérant Sarkozy va assez rapidement remettre à plat toutes les données. Chirac avait bien stigmatisé la France à propos des persécutions des juifs. L’Algérie met dans la balance  les crimes du colonialisme et demande la repentance. En face, ce sont les louanges à ses «bienfaits» qui sont le plus scandés par les cercles du pouvoir. Depuis, rien ne va plus. Sauf quand il s’agit du commerce au profit de la France.
    En fait, dès le début des années 1990, les gouvernements français successifs ont cru que leur ancienne colonie  avait changé dans le sens qu’ils voulaient et que leur zone d’influence allait s’en enrichir. L’Algérie allait s’inscrire naturellement dans le giron de la Françafrique. Libéralisée, politiquement lissée, elle ne posera pas de problèmes à son intégration.

    Le passif n’étant pas pris en compte, l’arrogance est pour beaucoup  dans la surestimation par l’Hexagone de ses capacités à soumettre l’Algérie.  Il y a aussi cette prétention à considérer l’Afrique du Nord comme sa chasse gardée, en souvenir du rôle qui lui a été délégué par les Etats-Unis dans cette région.
    Nous ne préjugeons pas de ce qui aurait pu être obtenu si l’Algérie se trouvait dans une situation de grande fragilité économique et dans un isolement international étouffant, mais la France ne veut rien lâcher de ses prétentions et ne rien modifier de sa politique régionale. Elle implantera une usine de construction automobile au Maroc et voudra vendre ses voitures en Algérie et avec les meilleures conditions du marché. Elle soutient sans défection la colonisation du Sahara Occidental et voudrait que ses engins de travaux publics en fin de vie soient déversés sur les chantiers algériens.

    François-Xavier Verschave, le ciseleur du mot de l’ancien président de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny qui, le premier, utilisa l’expression «France-Afrique» en 1955, nous dit : «La Françafrique, c’est comme un iceberg. Vous avez la face du dessus, la partie émergée de l’iceberg : la France meilleure amie de l’Afrique, patrie des droits de l’homme, etc. Et puis ensuite, vous avez 90% de la relation qui est immergée : l’ensemble des mécanismes de maintien de la domination française…» D’après le même auteur,  la France cherche avant tout à «assurer la place de l’État français au niveau international, grâce à une «sphère d’influence» en Afrique francophone garantissant un nombre important de votes à l’ONU et un accès privilégié aux matières premières stratégiques, fort nombreuses dans la région, soit l’ «exploitation des rentes» .Ce que l’Algérie a de toute évidence refusé d’offrir selon les clauses souhaitées.
    Cette volonté d’hégémonie se déploie aussi sur le terrain de «la défense de la francophonie contre le développement de la culture et de la langue anglo-saxonnes dans le monde.
    Il y a encore et surtout, sous la surface, ces réseaux qui travaillent à la permanence de la mainmise  sur les politiques des Etats et sur leur mode de gouvernance.
    L’histoire sanglante du colonialisme, si elle a à chaque occasion été mise sur le tapis, constitue en fait l’expression ultime du problème et il n’y a pas d’expression de rechange. Les faits ne sont pas anodins et ne sont pas d’ordinaires péripéties entre Etats aux exigences équilibrées. Il s’agit d’une démarche néocolonialiste mise en œuvre contre un pays considéré comme  un vassal potentiel, et ce pays résiste.  Les réactions aux dernières mesures algériennes prises dans le cadre de la loi de finances  ont plutôt ressemblé à une réponse à un fait accompli, mais la décision de classer l’Algérie dans une liste de pays à risque est une confirmation de la véritable attitude française. Cette décision qui, signalons-le en passant, ne concerne ni le Maroc, ni la Tunisie, ni la Mauritanie (même si elle est copiée sur celle d’Obama) ne peut être justifiée que par le refus français d’établir des relations équitables et respectueuses de la souveraineté du partenaire. Elle ne relève pas, de ce fait,  d’une attitude récente, parce qu’on ne passe pas d’un projet de traité d’amitié à une mise au ban.

    Le tout est de mesurer jusqu’où cela va aller et quelles sont les réponses à apporter à cette atteinte à la dignité des citoyens algériens. Notre diplomatie trouve la décision «inappropriée» et lui cherche des «explications», alors qu’elle découle du droit léonin que se sont arrogé quelques puissances, du simple fait qu’elles sont des   puissances. Il est possible que les USA paniquent et que dans le mépris dans lequel ils tiennent nos contrées, ils aient jugé utile de se protéger par une mesure aussi ridicule qu’inefficace, mais venant de Sarkozy, le message est clair. Il a suivi Bush sans vergogne, il ne lâchera pas une occasion pour faire mal et négocier en bonne position.
    La réponse à donner ne doit donc pas être diplomatique mais doit être «appropriée» à l’objectif que la décision a visé. Ne rien céder  à la Françafrique et les Sarkozy-Hortefeux en auront pour leur calcul.
    En attendant que la France officielle traite les morts et les suppliciés de la longue tragédie d’un peuple avec, au moins, les égards dus à des êtres humains. En attendant qu’elle accepte que l’indépendance des pays et que leur souveraineté  peut être une réalité et que les exceptions ne sont pas la règle.  Les IDE français peuvent rester là  où  ils sont.

    D’autant qu’on croit savoir que, c’est bien vrai, Ouyahia III a décidé de ne plus les attendre, eux qui ne sont jamais venus qu’en miettes,  et de leur faire passer plusieurs conditions s’ils se présentent.
    On croit, enfin, savoir que ça rue pas mal dans les brancards dans les milieux d’affaires de là- bas.



    Source : MULHOUSE TV

  • Two Quebeckers among UN dead in Haiti

    Renée Carrier and Alexandra Duguay were among those killed in last week’s earthquake
    Ha Tu Thanh and Ingrid Peritz

    Fresh from small-town Quebec, Renée Carrier arrived in New York 30 years ago to start her first United Nations job in the francophone secretary pool. She would work her way up to be a respected diplomat and administrator.
    Ms. Carrier, 54, had filed papers for her retirement and was considering moving to Montreal. She was in Haiti on her last field mission when the earthquake struck.
    Her death and that of another Canadian UN worker, Alexandra Duguay, were made public yesterday. Both were killed in the collapse of the UN office in Port-au-Prince.
    Both women embraced the UN lifestyle, shuttling between New York headquarters and difficult work in remote and troubled lands.
    « Some people do it once and quit because it’s too hard. But others get the bug. Each time it’s like starting a new life, » said Florence Westergard, who in 1992 worked with Ms. Carrier in MINURSO, the UN mission to Western Sahara.

    MINURSO wasn’t welcomed by the Moroccan government fighting the Polisario rebels for control of the former Spanish colony.

    Ms. Westergard said Ms. Carrier had to work in a claustrophobic atmosphere in a small desert town where local authorities followed UN workers and listened in on their phone calls. « Her professionalism was amazing, never complaining of working late or on weekends. Everyone at the mission at all levels liked her. »
    Ms. Carrier, a one-time school administrator, went on missions to Haiti in 1994 and to Eritrea.
    She had returned to Haiti as a special assistant to the head of the UN mission, Hédi Annabi, a Tunisian diplomat also killed in the quake, who specifically requested her, said retired Canadian general Maurice Baril.
    Ms. Carrier had been Mr. Baril’s assistant when he was military adviser to the UN secretary general in the early 1990s. « She was a small woman who did great things, » Mr. Baril said of the diminutive Ms. Carrier.
    Ms. Duguay, 31, from Quebec City, was a public information officer for the UN in Haiti. Her boyfriend, Marc-André Franche, also worked for the mission but survived.
    « The body of our beautiful Alexandra was found around midnight. It appears she died in the first minutes after the quake, » her mother, Marie-Dominique Bédard, wrote on Facebook early yesterday.
    Ms. Duguay worked for the UN in New York and wanted to get field experience, her family said. She went to Haiti about a year ago for what was to be a two-year stint at the UN.
    She also began fundraising for an orphanage run by a Quebec nun on Île à Vache, an island off the Haitian coast.

     The Globe and the mail

  • Mohamed VI : Un roi éclairé

    « Grâce à la monarchie, le Maroc a conservé sa stabilité. » Cela semble être l’avis partagé par de nombreux marocains, ayant vécu ou non sous le règne de Hassan II. Selon les penseurs occidentaux et les comparses du régime, le Maroc a besoin d’une certaine stabilité qui sera en mesure de rassurer le monde, et l’Europe en particulier, contre la menace intégriste, le trafic de drogue et l’immigration clandestine. 
    Qu’importe si’ après avoir rassuré les « pays démocratiques », la monarchie marocaine a dû bannir la presse indépendante. Le rôle d’un « roi éclairé » est peut-être aussi de décider de ce qui peut être lu « sans quoi on risque de menacer la stabilité du pays ». La vie est tellement plus simple avec le roi, les gens n’ont plus besoin de réfléchir parce qu’il sait ce qui est bon pour son peuple. C’est pourquoi un « roi éclairé »  a parfaitement le droit de protéger la population contre elle-même. Celle-ci pense que pour sortir de la misère, il faut absolument vivre sous le joug de la dictature. La société marocaine est devenue, involontairement, disciple de la realpolitik. Le problème, c’est que cette realpolitik est marquée par une croissance exponentielle de la misère depuis l’apparition du roi Mohamed V sur la lune. 
    En matière de corruption, le Maroc est au sommet du podium. Mohamed VI n’est pas innocent en ce qui concerne les détournements de fonds et l’appauvrissement de son peuple. Une enquête récente a démontré que la fortune personnelle du roi Mohamed VI (bien à l’abri sur les comptes des banques occidentales) se compte en milliards de dollars. Ce n’est pas qu’il est corrompu, non… seulement qu’en gros, toute l’économie du pays a fini par lui appartenir. Et puis, s’octroyer un budget de pharaon, ça nécessite de faire des économies ailleurs. Sur l’éducation, sur la santé, sur le travail ou encore sur l’alimentation. 
    Son peuple aura de plus en plus de difficultés à se nourrir pour assurer ses frais personnels, pour sa sécurité, ses tenues vestimentaires, ses longs voyages, ainsi que pour ses voitures de luxe qu’il n’hésite pas à embarquer dans un avion militaire pour les expédier en Angleterre pour être réparés, alors que ses concitoyens ont à peine de quoi survivre. 
    La chrysalide se mue en vampire pour la déchéance du peuple. Sans plus de considération pour ceux qui le vénèrent, il bafoue leurs espérances, ignore ses promesses et il s’engraisse comme une vermine sur une escarre, avec les mêmes travers: dépenses somptuaires, paranoïa du complot, asservissement du peuple, mainmise sur la justice, renforcement des forces de l’ordre et ruine de l’enseignement. 
    Si le Maroc n’a pas connu une période de terreur comme celle que l’Algérie a traversée, c’est dû à la nature même du régime makhzénien : à la violence ordinaire menée par les forces de répression succède une atmosphère d’abattement, de résignation (ponctuée par de nombreuses émeutes qui ne sont pas médiatiquement couvertes), et surtout, une stratégie d’entretien de faux espoir, de rêves et d’illusions. L’annexion du Sahara Occidental un autre moyen de fantasme pour la société marocaine. La façade démocratique est maintenue par les soins d’une nuée de serviteurs à gages dont une partie est occupée en permanence à brosser les revers et les basquets des habits de cour. 
    L’Etat qui se prétend, de façon absurde, un rempart contre le terrorisme, est lui-même le sanctuaire des islamistes qui sont derrière de nombreuses opérations terroristes en Europe. Les assassins les plus répugnants, des tyrans détrônés, ont immédiatement trouvé refuge au Maroc où ils ont été soignés dans le plus grand luxe avec l’argent tiré des contribuables marocains. Le dernier en date, le Capitaine Dadis Camara, qui porte sur son uniforme militaire le sang de plus de 158 civils guinéens. Sans oublier la longue liste de tortionnaires « nationaux » qui ont semé la terreur pendant le règne de Hassan II, tels que Benhachem, Laanigri, Bennani… et qui continuent de jouir d’une impunité totale.
  • Le passe-temps de Mohamed VI

    Son nom est Salama Charafi, 29 ans, et il se trouve à l’Hôpital Hassan II d’Agadir (Maroc) depuis décembre 2009. Il souffre d’une maladie rénale très grave depuis des années, et son état de santé est aujourd’hui pénible. Salama ne mange pas, ne parle pas, et il ne marche pas non plus. Il(elle) ne peut pas parce que, depuis plus d’un an et demi, les couloirs de la prison Enzagan (Agadir) sont devenus les couloirs de sa mort. Dans cette prison, il a été victime de trop de négligence médicale comme le manque de médicament ou de soins, en plus de la torture et du traitement vexatoire.

    Salama est envoyé à une mort sûre. Lui et 11 autres personnes sont accusés d’avoir tué un policier marocain (avec une pierre !) lors d’une manifestation pacifique pour revendiquer le droit d’autodétermination du Peuple Sahraoui.
    Il paraît qu’une seule pierre a été lancée par 22 mains à la fois (onze personnes) causant la mort d’un policier, pendant que les autres policiers chargeaient contre la foule armée, certes, uniquement de drapeaux du Front Polisario.
    Mais il ne faut pas s’alarmer, ce cas n’est pas isolé. Salama n’est qu’un exemple de plus des pratiques de Mohamed VI, devenues son passe-temps favori à cause de son obsession pour l’annexion du Sahara Occidental. Une obsession, apparemment, héréditaire.
    En réalité, le terrible délit que Salama Charafi a commis est de défendre son identité sahraouie d’une manière pacifique, ce qui est supposé être une atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. Une intégrité territoriale conquise au moyen de l’occupation forcée des foyers qu’un jour étaient partie composante de l’Espagne ; une intégrité territoriale maintenue grâce aux persécutions, emprisonnements, harcèlements et disparitions des activistes sahraouis, par le Maroc ; une intégrité territoriale soutenue par la passivité de la communauté internationale, qui réduit l’écho d’une lutte digne et juste, au silence le plus mesquin et sépulcral.
    Etant donné que la vision universaliste des droits de l’Homme dans certains pays n’est qu’au préalable un argument économique, les résolutions de l’ONU ne manqueront pas si les intérêts de ces pays sont menacés. Ban ki-moon, à cause de ses petits yeux, n’est pas en mesure de voir ça.
    Comparons la situation au Sahara Occidental avec la Guinée : 150 morts, mobilisation de toute la communauté internationale. Le Sahara Occidental vit depuis plus de 34 ans sous une répression des plus féroces mais bouche bée de la part de la communauté internationale car il s’agit du filleul de la France.
    Depuis plus de 34 ans, la France fait fi du cri de détresse, atteintes aux droits et libertés élémentaires des sahraouis. S’agissant d’un autre régime que celui de Mohamed VI cela s’appellerait crime contre l’humanité, ou bien génocide ou bien crime de guerre…
    La vision des valeurs universalistes défendues par la France et d’autres partenaires sont difficilement compréhensibles par les sahraouis. Le soutien inconditionnel de la France à un tel régime despotique et le vote, au sein du Conseil de Sécurité contre l’élargissement des compétences de la MINURSO pour surveiller le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental, a largement contribué à la dégradation de la situation. Parallèlement, les médias français se chargeront de diffuser la « nouvelle image » du Maroc que l’Elysée veut vendre pour faire plaisir au palais royal.
  • L’application du droit est le seul garant de la paix et la stabilité au Maghreb

    Si la guerre a fini par cesser, la répression, elle, a continué. De nombreux responsables d’ONG se sont rendu aux territoires occupés du Sahara Occidental pour constater la réalité de l’occupation marocaine.
    Le blackout médiatique et surtout la volonté marocaine de maintenir le peuple sahraoui dans une prison à ciel ouvert n’a pas empêché la vérité d’éclater au grand jour pour rappeler à quel point est importante la « résistance non-violente » contre cette horde barbare qui, pousée par ses ambitions expansionnistes, n’hésite pas à utiliser toute sorte de répression, d’agression ou d’interdiction pour frapper celles et ceux qui agissent pour la paix et la justice dans cette ex-colonie espagnole. Des ambitions qui font prendre à la politique marocaine un cours de plus en plus préoccupant. Pour réaliser ses objectifs, le gouvernement de Rabat n’hésite pas à embarquer la population civile marocaine dans son entrerpise aventurière. Le peuple marocain, aveuglé par la propagande haineuse, a fini par oublier sa misère quotidienne pour suivre ceux qui traînent devant eux des ventres remplis en détriment du bien-être de leurs concitoyens. 
    Le climat d’hystérie ultra-nationaliste créée au Maroc vise à alimenter un consensus autour de leurs rêves de conquête, à enterrer le processus de paix, à continuer l’occupation et la répression afin de rendre effective l’annexion définitive des territoires sahraouis. 
    Grâce à cette macabre formule franco-Bushienne de recherche d’une « solution juste et mutuellement acceptable », nous sommes arrivés à un point d’impasse. Il ne suffit pas de répéter sans cesse – et sans aucun résultat ! – que le Maroc et le Front Polisario doivent négocier (jusqu’à l’éternité) comme si rien de ce qui s’est passé dans le passé et se passe dans le présent pour enterrer toute perspective de paix n’existait. Sauf à accepter l’idée d’une démission de la communauté internationale de ses propres responsabilités. 
    Une solution doit pouvoir s’imposer dans le respect de la justice et du droit. Une solution avec un Etat sahraoui indépendant. Une telle solution est la seule possibilité pour assurer durablement une situation de paix, de co-existence, et de coopération pour l’avenir, seuls garants pour bâtir les piliers d’une sécurité durable dans toute la région norafricaine. 
    La violence de l’occupation marocaine a franchi des limites consternantes. Cette violence et un mépris systématique pour le droit international posent avec force le problème de la crédibilité de l’action internationale. On ne peut plus tolérer ce défi permanent à ce qu’on appelle la « Communauté internationale » et au droit que le Maroc s’est donné au nom d’on ne sait quelles raisons. 
    La France, les Etats-Unis et l’Europe ne peuvent plus se contenter d’accepter une telle situation tout en continuant à s’en remettre aux caprices du roi Mohamed VI et ses flatteurs. 
    Le conflit du Sahara Occidental est une question qui s’inscrit dans l’histoire compliquée de l’Afrique, de la décolonisation et des dominations qui s’y exerçaient. Dans ce conflit, il n’y a pas deux protagonistes d’égale responsabilité: il y a un occupant et un occupé. Il y a un colonisateur et un colonisé. Il y a un
    État qui bafoue le droit et un peuple dont les droits sont bafoués. Ces vérités  traduisent la vie et, en l’occurrence, le combat d’un peuple pour ses droits nationaux. 
    L’issue de ce conflit ne devrait pas être le résultat d’un simple bras de fer pour amener les sahraouis à davantage de concessions. L’issue devra d’abord être le résultat de l’application du droit. 
    On ne peut plus faire comme si on ne voyait pas la stratégie mise en oeuvre de façon volontariste par les dirigeants marocains pour briser toute résistance à l’occupation et dans une vision de plus long terme, faire reculer par la force toute conscience politique nationale, tout ce qui peut cristalliser l’espoir de la population sahraouie. C’est la mise en œuvre de cette stratégie qui a fini par achever le processus de paix. 
    La brutalité de l’occupation et l’absence de perspective ont exacerbé les tensions et provoqué un profond malaise au sein de la population sahraouie. Dans ces conditions, c’est le processus de paix qui est en question, avec les faits accomplis de la colonisation, le mur de séparation et les violations continues des droits de l’homme. 
    Cette politique doit être arrêtée et un premier pas pour en finir avec serait permettre à la MINURSO de veiller sur le respect des droits humains dans le territoire. 
    Cependant, la stratégie marocaine a, elle aussi, atteint une limite. Cette limite, c’est l’apparition de personnes comme Aminatou Haidar. Il y a un avant et un après Haidar qui a mis en cause ces pratiques ainsi que la politique des soi-disant Etats démocratiques de la vieille Europe qui ont manifesté une lâcheté extrême en fermant les yeux devant l’inacceptable quand celui-ci est perpétré par un maître chanteur qui menace de lâcher tous ses trafiquants de drogue, ses terroristes et ses candidats à l’immigration clandestine. 
    Comme la sécurité, la paix est une responsabilité collective. Redéfinir le chemin pour y parvenir dans ce conflit vieux de 34 est une priorité. Il faut sortir de l’impasse où a conduit la stratégie marocaine et offrir un espoir à chacun des peuples concernés, le peuple sahraoui naturellement, mais aussi le peuple marocain auquel les dirigeants politiques n’ont offert depuis plus de 34 ans que la surenchère nationaliste et des pratiques haineuses qui n’ont donné que davantage de tensions et de guerres avec les pays voisins. 
    Il faut bien mesurer la portée de l’enjeu et la nature de l’alternative devant laquelle la communauté internationale se doit maintenant de choisir : soit les principales puissances, en particulier les États-Unis, l’Europe et notamment la France, acceptent la possibilité et la perspective d’une nouvelle confrontation armée, et tout est possible, soit s’engager dans l’esprit d’une solution juste et durable pour donner un souffle à la légalité internationale et mettre fin aux soufrances du peuple sahraoui.
  • Rapport Human Rights Watch, Maroc et Sahara Occidental, janvier 2010

    Chapitre : Maroc et Sahara occidental

    Evénements de 2009
    La situation des droits humains s’est globalement détériorée en 2009 au Maroc, bien que le pays ait conservé une société civile dynamique et une presse indépendante. Le gouvernement, aidé par des tribunaux complaisants, a utilisé une législation répressive pour punir et emprisonner des opposants non violents, en particulier ceux qui violent les tabous en critiquant le roi ou la monarchie, en contestant la « marocanité » du Sahara occidental, ou en « dénigrant » l’Islam.
    Les restrictions des droits sont particulièrement strictes dans la région contestée du Sahara occidental, sur laquelle le Maroc revendique la souveraineté et qu’il administre comme si elle faisait partie de son territoire national. Un mouvement pro-indépendantiste connu sous le nom de Front Polisario (Front populaire de libération de la Saguía el Hamra et du Río de Oro) demande un référendum sur l’autodétermination pour le peuple sahraoui. Le Polisario a rejeté une proposition marocaine, présentée en avril 2007, d’autonomie pour la région, surtout parce que cette proposition ne mentionne nulle part un référendum dans lequel l’indépendance serait une option. De nombreux Sahraouis ont été inculpés ou emprisonnés à cause de leurs revendications pacifiques en faveur de l’autodétermination pour le Sahara occidental. Les restrictions pour raisons politiques du droit de voyager se sont multipliées.

    Terrorisme et contreterrorisme

    Des centaines de personnes soupçonnées d’être des extrémistes islamistes et arrêtées à la suite des attentats de Casablanca de mai 2003 continuent de purger des peines de prison. Beaucoup des personnes arrêtées en 2003 ont été condamnées lors de procès inéquitables après avoir été maintenues cette année-là en détention secrète pendant des jours ou des semaines et soumises à de mauvais traitements et parfois à la torture pendant les interrogatoires. Certains des inculpés ont été condamnés à mort, peine que le Maroc n’a pas abolie même s’il ne l’a pas appliquée depuis 1993. Depuis août 2006, la police a arrêté des centaines d’autres militants islamistes présumés, dont beaucoup ont été condamnés et emprisonnés pour appartenance à « un gang criminel » ou pour se préparer à rejoindre « le djihad » en Irak.
    Les agences de renseignement ont continué à interroger les personnes soupçonnées de terrorisme dans un centre de détention non reconnu à Temara, près de Rabat, selon de nombreux récits de détenus. De nombreux suspects ont affirmé que la police les a torturés pendant les interrogatoires, tout en les maintenant en garde à vue au delà des douze jours maximum prévus par la loi dans les cas de terrorisme. Par exemple, plusieurs des accusés dans le procès collectif dit de Belliraj (voir ci-après) ont soutenu que la police les avait enlevés et maintenu en détention à l’isolement cellulaire pendant une durée de deux à quatre semaines avant de les présenter devant un juge. Certains d’entre eux ont affirmé durant le procès que la police à Temara les avait torturés afin de leur extorquer de faux aveux.

    Actions relatives aux exactions du passé

    A la suite des travaux préparatoires achevés en 2005 par l’organisme marocain Instance équité et réconciliation (IER), l’Etat a reconnu ses responsabilités dans les « disparitions » et autres graves exactions commises par le passé, et il a indemnisé environ16 000 victimes ou leurs ayants droit. Cependant, aucun fonctionnaire marocain ni aucun membre des forces de sécurité du Maroc ne semble avoir fait l’objet de poursuites pour les violations commises durant la période allant de 1956 à 1999 sur laquelle l’IER a enquêté, et le gouvernement n’a toujours pas mis en œuvre la plupart des réformes institutionnelles recommandées par l’IER pour prévenir de futures exactions. En outre, jusqu’au mois d’octobre, les familles des personnes « disparues » dont les cas étaient traités par l’IER et ensuite par le Conseil consultatif des droits de l’homme, n’avaient pas reçu de compte-rendu complet des conclusions de l’IER concernant la « disparition » de leurs proches.

    Conduite de la police et système judiciaire pénal 

    Les policiers sont rarement tenus de rendre des comptes pour des violations des droits humains. Dans les dossiers ayant des implications politiques, les tribunaux tiennent rarement des procès équitables ; les juges ignorent régulièrement les demandes d’examens médicaux déposées par des accusés qui affirment avoir été torturés, refusent de citer à comparaître des témoins à décharge, et condamnent les accusés sur la base d’aveux apparemment extorqués. Le 28 juillet, la Cour d’appel de Rabat a déclaré les 35 accusés dans l’affaire « Belliraj » coupables de constitution d’un réseau terroriste, les condamnant à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à la perpétuité. Les chefs de deux partis et quatre autres personnalités politiques bien connues figuraient parmi les accusés. La Cour a basé les verdicts de culpabilité presqu’entièrement sur les déclarations attribuées aux accusés par la police, même si la plupart des accusés avaient désavoué ces déclarations devant le juge d’instruction et que tous les avaient désavouées lors du procès. Le tribunal a refusé d’enquêter sur les allégations de torture, les déclarations falsifiées et les déclarations écrites en arabe pour les accusés incapables de lire cette langue. Le procès en appel devait commencer en décembre 2009.
    La police a arrêté sept militants sahraouis non violents le 8 octobre à leur retour d’une visite non dissimulée des camps de réfugiés gérés par le Polisario près de Tindouf, en Algérie. Un juge de Casablanca a renvoyé leur affaire devant un tribunal militaire au motif que les infractions présumées comportaient une atteinte à « la sécurité extérieure de l’Etat », en « portant atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc ». Le renvoi de civils devant un tribunal militaire, où les droits de procédure des accusés sont amoindris, a constitué une évolution rare et de mauvais augure.

    Liberté d’association, d’assemblée et de mouvement

    Le Maroc abrite des milliers d’associations indépendantes. Toutefois, les autorités empêchent arbitrairement la légalisation de certaines organisations, nuisant à leur liberté d’action. Parmi les groupes concernés, figurent certaines qui défendent les droits des Sahraouis, des Amazighs (Berbères), des immigrants sub-sahariens et des diplômés chômeurs, ainsi que des associations de bienfaisance, culturelles et d’éducation, dont  la direction comprend des membres de Justice et bienfaisance, l’un des mouvements islamistes les plus importants du pays.
    Le gouvernement tolère en général le travail des nombreuses organisations de défense des droits humains actives à Rabat et à Casablanca. Dans le nord du Maroc, les autorités ont arrêté le 17 février 2009 Chekib el-Khayari, président de l’Association du Rif des droits de l’homme, après qu’il eut accusé certains fonctionnaires marocains de complicité dans le trafic de stupéfiants. Le 24 juin, un tribunal de Casablanca a condamné el-Khayari pour « outrage aux institutions de l’Etat » et violations mineures de la réglementation des devises, et lui a infligé une peine de trois ans de prison et une lourde amende. En novembre, il se trouvait toujours en prison, dans l’attente de son procès en appel.
    Les autorités ne font en général pas obstacle aux organisations étrangères de défense des droits humains qui se rendent au Maroc, bien que les forces de sécurité interrogent parfois les Marocains qui ont eu des contacts avec elles. A partir du mois d’octobre, la police a mis en application de nouvelles restrictions pour les groupes qui se rendent chez des militants sahraouis, interrompant au moins sept de ces rencontres au motif que les visiteurs devaient dorénavant obtenir une autorisation préalable pour ce type de rencontres.
    La plupart des réunions publiques nécessitent l’autorisation du ministère de l’Intérieur, qui peut refuser sa permission s’il les juge susceptibles de « troubler l’ordre public ». Bien qu’un grand nombre des manifestations qui se déroulent fréquemment se passent sans heurts, des policiers en ont brutalement dispersé d’autres à coups de matraque.
    Le gouvernement a empêché des militants sahraouis de se rendre à l’étranger plus fréquemment que les années précédentes. Le 5 août, les autorités ont empêché six étudiants sahraouis de décoller de l’aéroport d’Agadir pour se rendre au Royaume-Uni afin de participer à un programme de dialogue interculturel. Le 6 octobre, les autorités marocaines ont arrêté et fait faire demi tour à cinq militants sahraouis bien connus qui se rendaient en Mauritanie via le passage frontalier terrestre. Elles ont confisqué leurs passeports et ne les leur avaient pas encore rendus début novembre. Les autorités ont refusé de délivrer un passeport à Brahim Sabbar, secrétaire général d’une organisation sahraouie de défense des droits humains.

    Liberté des médias

    La liberté de la presse a décliné en 2009. La loi sur la presse prévoit des peines de prison pour diffusion « de mauvaise foi » de « fausses informations » susceptibles de troubler l’ordre public ou pour des propos diffamatoires, mettant en cause des membres de la famille royale, ou qui portent atteinte à « l’Islam, l’institution de la monarchie, ou l’intégrité territoriale [du Maroc]. » Après que le quotidien en langue arabe Akhbar al-Youm a publié le 26 septembre une caricature d’un cousin du roi Mohammed VI, les autorités ont gelé son compte bancaire et envoyé la police fermer les locaux du journal – actions qui n’ont aucun fondement dans le droit marocain. Un tribunal a ordonné le 30 octobre la fermeture des locaux d’Akhbar al-Youm et a condamné le caricaturiste et le directeur de la publication à des amendes et à des peines de prison avec sursis. Driss Chahtane, éditeur de l’hebdomadaire al-Mish’al, est allé en prison le 15 octobre, jour où un tribunal de première instance l’a condamné à une peine d’un an de prison pour avoir publié « de mauvaise foi » de « fausses informations » sur la santé du roi. Le 1er août, le ministre de l’Intérieur a ordonné la saisie des nouveaux numéros de Tel Quel et Nichan parce que ces deux hebdomadaires avaient publié les résultats d’un sondage d’opinion sur le roi Mohammed VI, alors même que les résultats étaient favorables. Au mépris des lois applicables, les autorités ont ensuite détruit les copies des numéros avant que l’éditeur n’ait pu faire appel de la saisie devant un tribunal.

    Acteurs internationaux clés

    Le Maroc est le plus important bénéficiaire de l’Instrument européen de voisinage et de partenariat, avec 654 millions d’euros d’aide alloués pour 2007-2010, y compris des subventions à de nombreuses organisations marocaines indépendantes de défense des droits humains. En 2008, l’Union européenne a voté pour donner au royaume un « statut avancé », le plaçant un degré au-dessus des autres membres de la « politique de voisinage » européenne.
    Une délégation parlementaire européenne a mené en janvier 2009 une mission d’enquête au Maroc et au Sahara occidental à laquelle le Maroc s’était opposée depuis trois ans. La délégation a indiqué avoir pu réaliser sa visite sans obstacles. Parmi ses recommandations figurait une invitation aux autorités marocaines à « amender les clauses relatives à l’intégrité territoriale et à assurer que leur application permette l’expression de toute opinion, fût-elle indépendantiste, dans le respect de la non-violence ».  
    Tout en soutenant l’autonomie pour le Sahara occidental sous la souveraineté marocaine, les diplomates américains se sont rendus au Sahara occidental, où ils ont rencontré des militants sahraouis des droits humains. La Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a été le premier membre de l’administration Obama à se rendre au Maroc, où elle a rencontré le roi Mohammed VI le 2 novembre. Dans ses commentaires publics le lendemain, Madame Clinton a salué les réformes qui ont permis aux femmes marocaines d’ « apporter leurs talents considérables au renforcement des institutions démocratiques, à l’accélération de la croissance économique et à l’élargissement du travail de la société civile ».
    La France est le principal partenaire commercial du Maroc et la principale source d’aide publique au développement et d’investissement privé. La France a donné au Maroc 460 millions d’euros d’Aide au développement pour les pays d’outre mer en 2007-2009, ce qui fait du Maroc le principal bénéficiaire de cette assistance. La France a rarement critiqué publiquement les pratiques du Maroc en matière de droits humains.
    En avril 2009, le Conseil de Sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an la force de maintien de la paix de la MINURSO au Sahara occidental, mais a à nouveau refusé d’élargir son mandat de façon à y inclure l’observation et la protection des droits humains. Le Maroc s’oppose à ce que ce mandat soit donné à la MINURSO, alors que le Polisario déclare le soutenir.
    Le Maroc a ratifié le 9 avril la Convention internationale sur la protection et la promotion des droits et de la dignité des personnes handicapées. Le roi Mohammed VI a annoncé le 10 décembre 2008 que le Maroc allait lever ses réserves sur la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, mais ce n’était pas encore fait en novembre 2009. Le Maroc a reçu la visite au mois de juin du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, la première effectuée par ce groupe dans un pays arabe ou africain. Le groupe a fait l’éloge de l’IER, mais a exprimé la préoccupation que son mandat, qui excluait les poursuites judiciaires des auteurs d’exactions, puisse encourager l’impunité.
  • Laayoune (The Hotel of Horrors)

    Laayoune is a military town and built to supposedly house the UN presence to finally resolve a solution to the Polisario movement in the Western Sahara that has long made the area a grim location. It’s been more than 15 years and they’ve arrived to no conclusion. 
    The arrival, obviously at night, to Laayoune lead us to an immediate for a hotel and there was only one recommended by Routard. We went and was offered 2 rooms seeing as the receptionist, guy by the name of Jaeem, feared imprisonment if ever the police found out that the hotel placed unmarried female and male companions in a single room. I was heading upstairs to view the room when Red asked me if I in my opinion the red brownish color on the floor and walls of the staircase was blood or not… 
    As the enthusiastic receptionist took me upstairs, I couldn’t believe my sight of smears on the wall, stair handles and drops every step or 2 until arriving at the first floor and finding a pool of coagulating fresh blood and smashed beer bottles on one side of the passage and more marks of bloody hand smears on 3 sides of this opening to 2 corridors. He told me to come towards a corridor as I was frozen with my mouth open and smiled and encouraged me to follow and watch my step. Then he realized he was going the wrong way and try to lead me to another corridor but by that time I’d already seen the first corridor with more pools of blood. I was gasping for air. 
    Room number 4 had a bloodied palm mark in front of it… 
    Then he tried to show me the bathroom and assured me that there was hot water… 
    I know that a good salesman accentuates the positive features of a product but, for the love of me, I can’t get pass through this man who did not feel the need to immediately explain to me why the hell his hotel looked like a scene from The Shining. Now I feel for Wendy.. In the end, he explained that some guy got drunk and tried to commit suicide and then he tossed some bonuses to the negotiation of a 1 night stay which was that Red and me would sleep in 1 room, plus parking of the 2 motorcycles.. 
    I don’t know why the hell I said yes anyway.. 
    Jaeem in the meantime organized 2 maids to clean the blood away and Red moved as quickly as he could to take pictures before the crime scene was wiped free.. after they’ve finished I reevaluated the concept of cleanliness in the western sahara.. come to think of it, I’ve never met a Moroccan housecleaner before.
    Eating was not the first thing on my mind after admitting ourselves to the hotel of horrors but Red had to fill his stomach and I was not about to stay there alone!
    We went to a restaurant called Riad Fez. The entrance was a huge wooden door and met with very wide promising stairs that rose up to a huge open space where one table had a distance of 5 meters from one another, there were gazebos, boutiques, a short of food corners, assorted goods booth, a fountain in the middle with goddess-like statues in different colors framed by elliptic shaped metal platforms that erected… nothing… Super kitsch. Supposedly of the elite. It was the first time we saw women running amok. In fact there were mostly only women. 
    The service was definitely unaccountable.. we were waiting for almost an hour to get served and then went away. 
    The best places to eat is where all the people of the town go to. In fact after asking a simple fellow at the cyber cafe, we arrived a restaurant that served a menu of meat, chicken or lamb with side dishes you couldn’t choose from. You eat what you get and what we got was great fried chicken and fries, with side of lentil soup and salad. The place was filled with so much oil residue in the air that none of the flies around bothered us as they were already happy with what they found on the ceiling
    We slept well nonetheless but I was under my mummy sleeping bag.

    Touring Africa on a 50 cc… 


  • Aucune armée, aucune prison, aucun mur ne pourra les arrêter

    Les sept militants sahraouis de droits de l’homme célèbrent l’entrée de la nouvelle décade dans la prison de Salé en attente d’être jugés par un tribunal militaire. Leur crime : Avoir visité les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf dans la frontière sud-ouest entre l’Algérie et le Sahara occidental. Pourtant, le Haut Commissariat avait prévu, dans le cadre de la consolidation des mesures de confiance, d’encourager l’échange de visites des deux côtés du mur de défense marocain. Apparemment, cela n’est pas valide pour Degja Lachgar (porte-parole de l’ASVDH), Ali Salem Tamek (Vice-président du Collectif de Défenseurs Sahraouis de DH), Brahim Dahan (Président de l’ASVDH), Rachid Sghair (porte-parole du Comité contre la torture dans la ville de Dakhla), Nassiri Hamadi (Président du Comité de Défense de DH à Smara), Yahdih Tarruzi (membre du Collectif de Défenseurs de DH), Saleh Lubaihi (membre du même collectif).
    Depuis leurs céllules, ils courent le risque de la peine de mort. Malgré tout, ils accueillent le nouvel an avec détermination et espoir. Ils savent que l’escalade de répression marocaine est une preuve que leur engagement non-violent porte ses fruits.
    L’occupant se sent menacé par le succès du mouvement pacifiste sahraoui dont l’écho se fait sentir partout dans le monde. Les militants sahraouis accumulent les prix de reconnaissance, la solidarité internationale est de plus en plus grande et le blackout médiatique imposé par le statu quo est en train de se rompre. Ce que les autorités marocaines ne comprennent pas c’est que la lutte populaire ne peut pas s’arrêter avec leur emprisonnement. Au contraire, l’effet boomerang est garanti, comme c’était le cas de la déportation de la militante Aminatou Haidar.
    En étant confinés dans la prison de Salé, dans la prison à ciel ouvert qui est devenu le territoire occupé du Sahara Occidental ou dans les villes entourées par le mur de la honte, les détentions ne vont pas les affaibilir. Au contraire, ils renforcent leur engagement de convertir l’année 2010 en année de libération moyennant la résistance populaire et désarmée contre l’occupation marocaine.
    Le prix qu’ils paient ne les dissuadera pas. Ils veulent que leurs enfants, leurs familles et toute la population sahraouie ne soient pas obligés à payer le prix avec eux. Pour eux, ils doivent poursuivre la lutte pour la liberté d’expression et le droit d’autodétermination.
    Les militants pacifistes sahraouis n’ont pas besoin d’armes pour faire entendre leurs voix. Leur seule arme est la justesse de leur cause, le soutien populaire manifesté au quotidien est le garant de la victoire. Aucune armée, aucune prison, ni aucun mur ne pourront les arrêter.

  • Maroc : La nouvelle Thaïlande

    C’est malheureux d’entendre ça d’un pays arabo-musulman qui interdit la prostitution et la corruption. Les responsables marocains de nos jours s’occupent d’autres choses : voler le pays… Quelle dignité ont ces responsables? On entend des citoyens sujets de Mohammed VI qui habitent dans des WC publiques à Salé, à El Jadida… des flics qui tendent la main pour quelques dirhams et ferment les yeux. L’affaire des CD de Mme Bouali et les juges… ce n’est pas le Maroc d’avant…!

    Elles veulent toutes habiter dans une villa, avoir une voiture de luxe et beaucoup de fric pour s’offrir des vêtements sexy, voyager, danser, boire et … pendant toute la journée, tout en se faisant passer pour des femmes modernes, libres, ouvertes et civilisées. Mais une question se pose. Est-il nécessaire de se dévêtir et vendre  sa chair pour réaliser des rêves obscènes en ternissant l’image du peuple marocain? 
    Et où est Mohammed VI, le garant selon la constitution des valeurs de l’Islam, qu’on nous présente comme étant le Commandeur des Croyants, que sa personne est sacrée? Ah oui, et la personne du marocain, sa dignité et son honneur? Qu’en fait-on? Elle peut être avilit, humiliée et piétinée ? 
    EXTRAIT DU REPORTAGE CHOC 
    C’est sous ce titre quelque peu racoleur qu’un hebdomadaire français très populaire et très lu a consacré sa une cette semaine à la ville de Marrakech et au Maroc en général. Vous pouvez voir la couverture et les photos sur leur site : www.choc.fr 
    Dans cet article il y a beaucoup de photos prises en caméra cachée. Les reporters concluent en disant que tout est à acheter au Maroc, les biens comme les personnes. Sur quelques photos on voit des filles marocaines recevoir les touristes chez-elles en présence de membres de leurs familles entièrement complices. A la fin de chaque « acte » les prostituées demandent aux faux touristes de leur envoyer d’autres étrangers. On voit aussi en photos la corruption : les journalistes se font arrêter pour des délits imaginaires, policiers et gendarmes n’hésitent pas à leur demander directement de l’argent pour fermer les yeux. La conclusion de l’article est que le Maroc est en passe de surpasser tout ce qui se fait ailleurs et notamment en Thaïlande. 
    Voici quelques extraits de cette revue : 
    « C’est le cas de Houcine et d’Abelrahman, tous deux vendeurs dans le souk de la place Jemaâ El Fna et originaires du quartier pauvre de Sidi Youssef : « Les touristes sont de plus en plus arrogants et radins. Ils nous prennent pour leurs esclaves. Ils savent très bien que nous dépendons de leurs euros et ils en abusent. Très souvent, je vois des hommes plutôt âgés proposer 1000 dirhams (100 euros) à des gamins ou à des adolescents pour coucher avec eux. C’est une honte, mais personne ne bouge, surtout pas les policiers en civil qui sont au courant et qui ferment les yeux contre un billet », déplore Houcine, 31 ans et père de quatre enfants. 
    Pédophilie, prostitution, les deux mots sont lâchés. A Marrakech, tout s’achète et tout se vend, au risque de sombrer dans la glauque. La plupart des cabarets, des discothèques et même des restaurants sont allégrement fournis en prostituées. De jeunes femmes, voire des adolescentes, qui attendent le client. Charmantes à faire craquer les plus réticents, nombre d’entre elles désertent Casablanca ou Rabat, leur ville d’origine, pour venir « plumer » les étrangers. Clientèle de choix, les hommes d’affaires et les célibataires français ne se font pas prier longtemps pour succomber à la tentation. « Elles sont magnifiques et elles font tout ce qu’on leur demande. Elles ne font pas autant de chichis qu’en France et surtout pour 200 euros, je peux en profiter toute la nuit », se vante William, 34 ans, commercial parisien dans le prêt-à-porter. De passage à Marrakech trois à quatre fois par an, ce père de famille ne rate jamais l’occasion de « se taper une ou deux putes ». Des filles qu’il trouve dans les night-clubs comme le Paradise, le Comptoir Paris-Marrakech ou dans les cabarets, le Jad Mahal et le Red House. 
    D’après de nombreuses prostituées, certains patrons de boîtes récupèrent une commission sur chacune des passes. « On paie l’entrée (10 euros) et on verse un tiers de la passe. C’est le deal si on veut tapiner tranquillement dans les discothèques. Très souvent, on est même obligé de payer les videurs et les flics qui tournent à la sortie de la boîte », expliquent Soraya et Karima, deux cousines prostituées, originaires de Marrakech et de Casablanca. 
    Selon plusieurs associations féminines, la Ville rouge et ses 20.000 prostituées permanentes sont en passe de supplanter la Thaïlande comme haut lieu du tourisme sexuel. 
    Voilà, c’était un extrait mot pour mot de l’article. Il y a aussi des images choc, où on voit des prostituées marocaines nues, dans différents endroits (hôtel, maison familiale, etc…). 
    C’est lu et regardé par des millions de personnes. Je crois que la réputation du Maroc est pour le moins écornée. C’est vraiment triste.
  • Malgré tout, Dakhla existe…, la vie et le combat d’un campement sahraoui

    Malgré tout Dakhla existe… est le titre de l’ouvrage que vient de publier Elisabeth Peltier aux éditions L’Harmattan. L’ouvrage de 230 pages est une chronique du campement des réfugiés sahraouis de Dakhla, narrée par cette femme, éducatrice de formation, qui s’est retrouvée engagée sur le terrain sahraoui en prenant en charge un programme initié par l’ONG française «Enfants réfugiés du monde», visant la mise en place d’une réflexion pédagogique avec des enseignants de ce camp.
    De décembre 2000 à juin 2008, Elisabeth Peltier n’a pas cessé de faire des va-et-vient entre la France et les camps de réfugiés sahraouis. Fin 2000, l’auteure débarque à Dakhla, «un lieu que je n’ai pu repérer sur aucune carte géographique, en plein désert du Sahara, j’ignore tout», écrit-elle dès les premières lignes de l’ouvrage. Elle découvre une réalité et un peuple. Ses premières impressions dépassent l’inattendu : «Je pensais rencontrer la misère, je rencontre le dénuement et, dans le même temps, cette vie, ces vies porteuses de projets dans ce désert d’un autre monde.» L’auteure expliquera l’importance de cette rencontre qui sera déterminante dans son choix de vie : elle épousera la cause sahraouie et devient la porte-parole du peuple sahraoui.
    «Quand j’ai rencontré les Sahraouis, j’ai retrouvé chez ces hommes et ces femmes le même rire malgré la souffrance de l’exil sur cette terre inhospitalière, la même volonté à rester debout malgré la paralysie du monde à leur égard. La même vision au-delà des apparences sur la capacité de l’être humain à dépasser l’intolérable», écrit-elle. Mme Peltier décrit ses pérégrinations à travers la hamada, ses contacts, ses rencontres avec des personnes formidables qui accomplissent humblement et simplement leurs tâches quotidiennes. Chaque jour est un combat constamment renouvelé contre la dureté d’un environnement inespéré, les vicissitudes d’un quotidien fait de privations et de manques et difficile à vivre. Malgré tous ces aléas, l’optimisme, l’assurance et l’espoir en de lendemains meilleurs sont là. Tous ces sentiments sont rendus par Elisabeth Peltier. «A celui qui s’étonne de ne pas vous voir misérables tels que les médias nous abreuvent de ces clichés sordides des camps de réfugiés à travers le monde, à celui qui pense que chacun doit rester à sa place, qu’un réfugié doit donner une image de réfugié pauvre et pitoyable frappant notre bonne conscience, je réponds que 33 ans sont passés et que nous sommes face à un peuple déterminé, avide de vivre comme nous, de faire partie de notre monde. Ce long temps d’attente n’a pas fragilisé ce peuple mais l’a consolidé», écrit Elisabeth Peltier qui affiche sa reconnaissance envers ce peuple qui lui a permis de «grandir encore davantage» et de «croire en la capacité de l’homme de se tenir droit malgré les bourrasques de la vie».