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  • Le retour de Chris Coleman ?

    Chris Coleman est-il de retour ? Un compte sur Twitter se présentant comme celui du hacker qui a publié entre 2014 et 2015 des milliers de documents confidentiels de la DGED de Mohamed Yassine Mansouri et des affaires étrangères marocaines distille encore cette fois d’autres documents.
    Après que certains l’eurent accusé de publier du « réchauffé », « Chris Coleman » a répliqué en publiant sur Twitter des copies du passeport de l’épouse de l’ancien ministre des affaires étrangères et actuel conseiller royal M. Taïb Fassi Fihri.
    Un document que le premier « Chris Coleman » n’avait pas publié.
    D’autres documents, croit-on savoir, devraient suivre.
    C’est une forme de justice divine.
    Quand il était en poste, l’ancien ministre des affaires étrangères et membre de la deuxième famille régnante du Maroc, les Fassi Fihri, s’en est pris gratuitement et méchamment (sûrement sur ordre de Fouad Ali El Himma) aux parents de certains « mal-aimés » du régime qui servaient dans son ministère.
    Ali Lmrabet
  • En s’engageant à sécuriser l’accord agricole UE-Maroc : Mogherini torpille une décision de la justice européenne

    La décision rendue par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), selon laquelle l’accord agricole entre l’UE et le Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, et donc n’arrangeant pas autant Rabat que la realpolitik promue par des responsables européens, ces derniers s’acheminent à tenter de la surpasser.
    Ce qui sera difficile à entreprendre, car d’autres responsables européens en appellent à l’application des décisions de justice, à l’exemple du président de la Commission des affaires étrangères de l’UE, Elmar Brok, déclarant que «nous sommes dans un État de droit et le premier principe de l’État de droit est d’appliquer les décisions de justice.»
    Si on se réfère, en effet, au communiqué de la haute représentante et vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, signé conjointement avec le ministre délégué aux Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, ces derniers comptent œuvrer pour tourner le dos à la décision de justice de l’UE. Si des responsables européens refusent de se plier à leur justice en faisant fi de ses décisions rendues, notamment celles sur les Accords de l’UE-Maroc, illégaux car, incluant le Sahara occidental, l’UE fera preuve aussi d’absence d’éthique. Un précédent, aux conséquences gravissimes, non seulement pour l’UE mais aussi dans ses relations avec ses autres partenaires, à travers le monde, qui seront en droit de s’interroger, sur la place qu’occupe réellement la justice européenne, le droit européen et international, dans la politique de l’UE, dans sa relation avec le monde. Pour la simple raison de sauver leurs accords bilatéraux, lesquels ont été paraphés, par Bruxelles et Rabat, en violation, car incluant le Sahara occidental, du droit européen, comme du droit international, lequel territoire est non autonome, soumis à processus de décolonisation, par l’organisation d’un référendum d’autodétermination. 
    L’UE comme Rabat en signant lesdits accords pensaient pouvoir réussir à exploiter illégalement les richesses naturelles du Sahara occidental, sans être inquiétés ou rappelés à l’ordre, notamment par sa propre justice, laquelle après des années de la conclusion de ces accords, a rendu sa décision, selon laquelle l’accord agricole entre l’UE et le Maroc n’est pas applicable au Sahara occidental. Si pour le Royaume chérifien la violation du droit international du fait de sa colonisation des territoires sahraouis, est une pratique coutumière, à ce jour, depuis son invasion militaire, en 1975, du Sahara occidental, alors qu’il était inscrit aux Nations unies, sur le registre des territoires non autonome, pour l’UE, la décision de la CJUE la somme de mettre un terme à sa réalpolitik dans ses relations avec Rabat, lorsque celles-ci débordent de l’espace géographique marocain, pour inclure le Sahara occidental, ce qui est en violation avec le Droit international. 
    En indiquant dans ledit communiqué signé conjointement par la responsable de l’UE, Federica Mogherini et le marocain Nasser Bourita, au terme de leur rencontre mardi dernier, que Bruxelles «s’engage à prendre les mesures nécessaires afin de sécuriser l’accord agricole qui le lie au Royaume marocain, depuis 2012» Mogherini outre qu’elle se détourne de la teneur de la décision de la justice européenne, elle fait fi de ce qui sécurise le plus tout accord, à savoir sa légalité et sa conformité avec le droit européen et international. Alors s’il s’agit là d’un simple communiqué ne dépassant pas les limites de la consommation politico-médiatique, à Mogherini de se saisir encore une fois, par la teneur et la pertinence de ses message de félicitations adressés à Rabat, suite à son adhésion à l’Union africaine (UA). La responsable européenne n’ignore certainement pas, que le Maroc a dû se conformer aux textes et principes de l’Acte constitutif de l’UA, pour adhérer à l’organisation africaine, qui depuis sa création en 2002, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) y siège, et figure parmi ses membres fondateurs. 
    Alors que Rabat a paraphé l’Acte constitutif de l’UA, donc pour ne citer que son article 4, qui stipule que celle-ci fonctionne conformément aux principes du Respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance et la non utilisation de la force pour l’acquisition de territoires, un des principes fondamentaux de l’Institution africaine. Alors que la justice de l’UE et peu de temps après l’Acte constitutif de l’UA, paraphé par Rabat, oblige le Maroc à se conformer au droit continental dans ses relations avec le monde, la responsable européenne, par sa signature dudit communiqué, invite les autorités coloniales marocaines à ne pas désespérer de voir des jours meilleurs, dans son occupation du Sahara occidental, mais en vain, car l’histoire du colonialisme en a déjà décidé autrement. Et le collègue de la haute représentante et vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, le président de la Commission des affaires étrangères de l’UE, Elmar Brok l’a si bien rappelé, dans sa déclaration indiquant que «nous sommes dans un État de droit et le premier principe de l’État de droit est d’appliquer les décisions de justice.»
    Karima Bennour
  • Funcionarios europeos a sueldo de Marruecos

    Después de una ausencia de casi 2 años, el hacker Chris Coleman volvió a la escena el pasado jueves 9 de Febrero. Entre las novedades que trajo la existencia de altos funcionarios europeos que pasan a Marruecos documentos destinados al uso interno de la Unión Europea. Los primeros de la lista de implicados son:
    Pawel BUSIAKIEWICZ, responsable de la Sección A, Estrategia y Asuntos Generales, Dirección General de las Migraciones y Asuntos Internos de la Unión Europea.
    Wolfram Vetter, Embajador actual de la UE en Burundi. Colaboraba con Marruecos cuando ejercía como jefe interino de división, Coordinación de la Cooperación para el Desarrollo en el Servicio Europeo para la Acción Exterioir de la UE. 
    El holandés Diederik Paalman, Jefe de la Unite de la Política de Visados en la DG de Asuntos Internos. Filtraba los documentos cuando trabajaba en la Sección de Immigración y Asilo de la DG de Justicia, Libertad y Seguridad de la Comisión Europea.
    Bertrand Buchwalter, Cónsul general de Francia en Istambul. En auel entonces era Primer Secretario y consejero político de la Representación Permanente de Francia en la UE (2010-2013) 
    Véronique JANSSEN, consejera política en la Delegación de la UE en Rabat.
    Almlof Ingbritt, de la Sección de Africa del Consejo de Europa
    Dr. Rym Ayadi, coordenadora de MEDPRO y experta en Centre de Estudios Europeos (CEPS)
    Luis Maia, responsable de Marruecos en la Comisión Europea.
    Etienne Bassot, Dirección A, de la Dirección General de los Servicios de Investigación Parlamentaria
    Martina Weber, Jefa de Sección, Asuntos Internos en la Representación Permannte de Alemania para la UE.
    Algunos de los documentos filtrados por estos funcionarios : 
  • Fonctionnaires européens à la solde du Maroc : Diederik Paalman

    Le hacker Chris Coleman frappe de nouveau et cette fois-ci ce sont de hauts fonctionnaires de l’Union Européenne qui son mouillés par ses révélations. Ils s’adonnaient à la pratique illicite de remettre au Maroc des documents confidentiels de l’Union Européenne destinés à un usage interne. 
    Diederik Paalman
    Le premier document date du 22 mai 2006 et porte le titre de « Projet d’accord entre le Royaume du Maroc et la Communauté Européenne sur la réadmission des personnes en séjour irrégulier ». Il a été fuité par le hollandais Diederik Paalman, fonctionnaire, à l’époque, dans la Section d’Immigration et Asiles de la Direction Générale de Justice, Liberté et Securité de la Commission Européenne. 
    Paalman exerce depuis mars 2011, en tant que chef de l’Unité de la Politique des Visas à la DG des Affaires Intérieures.
    Le document a été remis par mail à Omar Amghar, chef de la division des relations Maroc-UE dans le Ministère des Affaires Etrangères marocain.
    Dans un autre email envoyé le 7 janvier 2009, Paalman remettait un autre document sur le même sujet sous le titre de « PROJET DE PROTOCOLE ANNEXE À L’ACCORD ENTRE LE ROYAUME DU MAROC ET LA COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE CONCERNANT LA RÉADMISSION DES PERSONNES EN SITUATION IRRÉGULIÈRE ». 

    Six jours plus tard, Paalman a envoyé « une version consolidée de l’accord incluant les résultats des négociations, ainsi que Le Protocole« , selon les termes utilisés dans un email envoyé le 13 janvier 2009. « Les modficacations sont visibles en gras. J’ai également procédé à des changements mineurs de mise en page du texte afin de le rendre compatible avec le format requis dans l’UE pour de tels accords ». a-t-il ajouté.
    Je vous remercie d’avance pour vos commentaires que nous attendons dans les 10 prochains jours, comme Mr Aziz Sighir l’a dit », conclua-t-il.
    Et encore une version consolidée du projet d’accord dont l’usage est strictement interne.



  • Le Maroc loue le "rôle positif" dans le conflit du Sahara Occidental du HCR sous la direction d’Antonio Guterres

    Le jour où Antonio Guterres a été déclaré favori dans la course pour le poste de Secrétaire Général de l’ONU, la presse marocaine, qui ne fait qu’exprimer la position officielle du gouvernement, n’a pas caché sa satisfaction. 
    « Un « ami » du Maroc bien placé pour succéder à Ban Ki-moon », titrait les principaux journaux marocains.
    Selon Yabiladi, Gueterres se trouve derrière la décision de diminuer le chiffre des réfugiés sahraouis en Algérie, avec en conséquence la réduction des aides qui leur sont destinées. « Son passage à la tête du programme onusien (2005-2015) a connu l’ «officialisation» du chiffre de 90 000 «Sahraouis» vivant à Tindouf et ce depuis début 2010, mettant ainsi définitivement un terme à la version des «160 000» soutenue par la direction du Polisario », souligne Yabiladi.


    D’après les documents de la diplomatie marocaine révélés par le hacker Chris Coleman, le chef de Cabinet de Guterres, le pakistanais Sultan Athar Khan, transmettait des informations confidentielles et sensibles à Omar Hilale, ambassadeur du Maroc à Genève à l’époque. Athar Khan manipulait le diplomate marocain pour que le Maroc propose sa nomination comme Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, à la place de Christopher Ross, qu’il avait qualifié dans l’une de ses rencontres d’alcoolique et raté dans sa mission.
    Le 17 juillet 2012, le ministre des affaires étrangères ne cachait pas sa satisfaction envers la position d’Antonio Guterres. Dans une lettre adressée à celui-ci, El Othmani louait le « rôle positif » dans le conflit du Sahara Occidental.
    « Votre institution joue, incontestablement, un rôle positif dans le différend régional sur le Sahara marocain. L’action du HCR a un impact tangible, en allégean les souffrances des populations des camps de Tindouf, en Algérie, qui continuent de subir depuis plusieurs décennies, les affres de l’exil imposé, de la privation et de la séparation », affirme le chef de la diplomatie marocaine à l’époque.
    En parlant de « rôle positif », le ministre fait, sans doute, allusion, au fait que Gueterres a réduit le nombre de réfugiés sahraouis de 160.000 à 90.000 sous pression des autorités marocaines. Il a toujours éte très attentif à la complicité de son chef de cabinet avec le Maroc.
    L’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, a réussi même à introduire des corrections dans le rapport conjoint du HCR-PAM.
    Le 9 juillet 2012, Hilale a rencontré M. Yacoub El Hillo, Directeur du Bureau MENA au HCR pour lui transmettre les protestations marocaines au sujet du rapport conjoint HCR-PAM intitulé « Evaluation conjointe des besoin des réfugiés sahraouis en Algérie » (octobre 2011) publié le 7 juin 2012.
    Les points sur lesquels protestent les marocains sont :
    – « L’indépendance du Sahara de l’Espagne » (Part 1, Chapter 2)
    – « L’occupation du Sahara par le Maroc » (Part 1, Chapter 2)
    – « le croissant rouge sahraoui, partenaire », du HCR et du PAM (Partie : recommandations)
    – « L’accord bilatéral Croissant rouge algériem/CRSahraoui, complète l’accord tripartite CRA/PAM/HCR » (Exécutive Summary).
    – La conduite de cette mission par un agent en charge du Sida, au Bureau du HCR, au Caire, un autre du Bureau à Bagdad, n’ayant aucun rapport avec le dossier du Sahara.
    Dans une autre lettre datée du 31 juillet 2012, Omar Hilale informe que ses démarches « ont été payantes ».
    Selon lui, M. Yacoub El Hillo, lui a confirme que « comme souhaité par le Maroc, le rapport consacre, dans sa dernière version corrigée, la référence ‘a « 90.000 réfugiés », au lieu de la référence à « 90.000 rations », défendue mordicus par Dany Belgacemy, Directeur du Mena au PAM ».
  • Le hacker Chris Coleman démasque un espion américain au service du Makhzen

    Le hacker Chris Coleman vient de déterrer un document prouvant qu’un ambassadeur américain, Edward Gabriel en l’occurrence, a pendant longtemps servi d’informateur au Maroc. Edward Gabriel a été ambassadeur des Etats-Unis à Rabat à la fin des années 1990. C’est sans aucun doute à cette période qu’il a été retourné par les services spéciaux marocains.
    Durant l’opération de renversement de Mouammar Kadhafi menée par l’Otan et le Qatar en 2011, Edward Gabriel est ainsi identifié comme étant la fameuse source qui informait régulièrement le Makhzen sur les développements de la situation dans la région. Dans l’un de ses mémos, le diplomate américain, qui cite des sources des plus approximatives, avait même accusé des élèves officiers sahraouis d’avoir combattu aux côtés des unités de l’armée libyenne.
    Le rôle d’Edward Gabriel ne se limitait pas à refiler des «tuyaux» au gouvernement marocain. A ses heures perdues, il passait le clair de son temps à tresser des lauriers au roi Mohammed VI et sa politique dans la presse marocaine et internationale. Mieux encore, il se faisait à chaque fois un devoir de démonter en pièces les rapports du Département d’Etat dans lesquels le Maroc était traîné dans la boue sur la question des droits de l’Homme au Sahara Occidental occupé. Edward Gabriel se permet parfois même de suggérer au ministère marocain des Affaires étrangères la conduite à tenir à l’égard de l’Administration américaine.
    A un moment où toutes les ONG des droits humains de la planète dressent un tableau noir de la situation des droits de l’Homme au Maroc, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis à Rabat a soutenu contre vents et marées dans une récente déclaration à un journal marocain que «les réalisations du Maroc dans le domaine des droits de l’Homme méritent sans aucun doute d’être applaudies». Sans la moindre gêne, il a expliqué que les autorités marocaines ont œuvré sans relâche dans le but de consolider les droits de l’Homme dans le pays, «en allant de l’avant dans le cadre d’un processus démocratique robuste». Un diplomate qui défend publiquement les positions d’un pays dans lequel il a eu à servir… du jamais vu dans les annales de la diplomatie, d’autant qu’il s’agit d’un pays qui ne rate pas une occasion pour fouler au pied la légalité internationale.
    Et comme par hasard et peu avant la publication de cette déclaration, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, et Mohamed Yassine Mansouri, directeur général des Etudes et de la Documentation (les services de renseignements extérieurs marocains), avaient convoqué l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Dwight Bush… pour lui remonter les bretelles à propos d’un rapport du Département d’Etat sur les exactions commises par le Makhzen au Sahara Occidental occupé illégalement par l’armée marocaine. Lors de cet entretien, dit-on, il avait été exposé à l’ambassadeur américain de supposés cas confirmant «la manipulation avérée et les erreurs factuelles flagrantes qui entachent le rapport du Département d’Etat». Le pire est qu’Edward Gabriel continue toujours de sévir. Il ne rate pas une occasion à chacune de ses interventions publiques à faire une «brosse» magistrale à Mohammed VI. Cela n’étonne pas ! Le Maroc est connu pour rémunérer grassement les félons et autres fripouilles.
    Khider Cherif
  • Sahara occidental : grandes manœuvres en vue dans l’Union africaine

    par Akram Belkaïd, 8 février 2017

    L’affaire était entendue depuis le mois de juillet dernier, date à laquelle le roi Mohammed VI a officiellement demandé la réintégration de son pays au sein de l’Union africaine (UA). Rien ne pouvait empêcher ce retour, pas même les dernières tentatives d’obstruction menées par la diplomatie algérienne et ses alliées.
    Lire aussi Olivier Quarante, « Si riche Sahara occidental », Le Monde diplomatique, mars 2014.Le 30 janvier dernier, le royaume chérifien a donc réintégré une entité quittée en 1984 — il s’agissait alors de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) — pour protester contre l’admission, en tant que membre de cette instance, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Pour mémoire, depuis 1975, date du retrait du colonisateur espagnol, Rabat et le Front Polisario (1) (lequel a proclamé la RASD en 1976) n’ont jamais cessé de revendiquer chacun leur souveraineté sur l’ex-Sahara espagnol, bande de terre de 266 000 kilomètres carrés que l’on appelle aujourd’hui Sahara occidental. Il s’agit de l’un des plus vieux conflits au monde (Rabat administre 80 % du Sahara et un cessez-le-feu est en vigueur entre les deux parties depuis 1991) et les différents plans de paix n’ont jamais pu déboucher sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
    En obtenant le soutien de 39 pays africains sur 54, le Maroc reprend donc sa place au sein de l’organisation panafricaine. Ses dirigeants revendiquent une victoire diplomatique majeure contre l’Algérie, soutien de première date de la RASD. Il est vrai qu’Alger n’a pu empêcher ce retour, malgré l’aide active de l’Afrique du sud mais aussi du Nigeria, du Zimbabwe et de l’Angola. Ces alliés traditionnels de l’Algérie sont demeurés fidèles à leur lecture « coloniale » du conflit sans parvenir à convaincre d’autres pays du continent.
    Il faut dire que, de l’autre côté, le Maroc a déployé une stratégie de bulldozer, incarnée notamment par les multiples périples africains de Mohammed VI, accompagné par d’imposantes délégations d’hommes d’affaires. « Il y a quatre ans, le Maroc a compris que le contexte était idéal pour passer à l’offensive », confirme un diplomate tunisien, bon connaisseur des coulisses de l’UA. De fait, le rival algérien était pénalisé par l’état de santé du président Abdelaziz Bouteflika, incapable de faire la tournée des capitales africaines indécises sur la question saharaouie. « En Afrique, le relationnel entre chef d’État compte beaucoup. Quand un président ou un roi vous rend visite pour vous convaincre de le soutenir, ce n’est pas la même chose que lorsque c’est un ministre des affaires étrangères qui le fait ».
    Du coup, le discours algérien concernant le retour du Maroc au sein de l’UA consiste désormais à présenter ce dernier comme une… victoire algéro-sahraouie. En effet, Alger pointe avec raison le fait que rien n’a changé depuis 1984 : la RASD n’a jamais quitté l’OUA et fait toujours partie de l’UA dont elle a été membre-fondateur en 2002. « Le roi Hassan II a toujours déclaré que son pays ne reviendrait dans cette institution que si la RASD en était exclue », rappelle ainsi un diplomate algérien. Pour ce dernier, et c’est d’ailleurs le message délivré par nombre d’officiels de son pays, le retour du Maroc au sein de l’UA équivaut donc à une reconnaissance de la RASD par le Royaume. Bien entendu, tel n’est pas l’avis de la partie marocaine pour qui faire partie d’une organisation ne signifie pas en reconnaître tous les membres. Et de citer la majorité des pays arabes qui ont adhéré à l’Organisation des Nations unies (ONU) mais qui n’ont pas de relations diplomatiques — du moins pas officiellement — avec Israël.
    Nasser Bourita, le ministre marocain délégué aux affaires étrangères, affirme d’ailleurs que son pays ne reconnaîtra jamais la RASD, qu’il qualifie d’« entité fantoche » et assure que Rabat « redoublera d’efforts pour que la petite minorité de pays, notamment africains, qui la reconnaissent encore, fassent évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalités géopolitiques ». Un propos qui laisse entrevoir une longue bataille de positions au sein de l’UA. Il faut s’attendre à ce que le Maroc tente de délégitimer la présence de la RASD au sein de l’organisation. Déjà, certains de ses représentants ont avancé un premier argument en affirmant que l’UA ne pouvait admettre en son sein que des États reconnus par la communauté internationale et l’ONU. Or, la RASD n’est pas membre des Nations unies. Cela augure de multiples arguties juridiques et de manœuvres en coulisses. Fort du soutien sud-africain et nigérian, Alger, de son côté, ne cèdera pas sur une position qualifiée « d’intangible ».
    Lire aussi Françoise Bouchayer, « Sahara occidental : la paix en suspens », Le Monde diplomatique, novembre 1994.Du coup, l’inquiétude monte quant aux tensions que cette guérilla diplomatique pourrait engendrer au Maghreb. Qualifiées de « paix froide », les relations algéro-marocaines risquent de se dégrader alors que les deux pays sont confrontés à d’importantes difficultés sociales et politiques. Des deux côtés de la frontière, les ingrédients pour alimenter une escalade ne manquent pas. Des dépenses militaires en hausse, des journaux toujours prompts à jeter de l’huile sur le feu plutôt que d’appeler à la détente, des classes politiques, oppositions comprises, enclines à la surenchère sur la question du Sahara et, enfin, des internautes qui s’écharpent en permanence sur les réseaux sociaux. Même les intellectuels de deux pays, y compris ceux qui vivent en Occident, notamment en France, rechignent à la moindre initiative conciliatrice. Et ce ne sont pas les déclarations du Front Polisario qui rassurent. En déclarant que « toutes les options restent ouvertes » au Sahara depuis le retour du Maroc dans l’UA, Brahim Ghali, chef du Polisario, a laissé entendre que la reprise de la lutte armée n’est pas à exclure.
    Si les autorités algériennes affirment de leur côté qu’elles privilégieront toujours une solution pacifique, elles viennent néanmoins d’impliquer l’Union européenne (UE) qui a toujours cherché à se tenir aussi loin que possible de ce conflit. Le 21 décembre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu une décision selon laquelle l’accord agricole et de pêche entre l’UE et le Maroc n’est pas applicable au Sahara occidental. La perspective que Bruxelles estime que le Sahara mérite un « statut séparé » pousse le Maroc à mettre en garde l’UE, en la menaçant de trouver d’autres partenaires économiques. Pour Rabat, ces atermoiements européens sont dus à l’activisme diplomatique des Algériens auprès de la Commission. À moins d’une initiative surprise de l’Algérie ou du Maroc pour régler ce contentieux, la bataille pour le Sahara est loin d’être close.
    Akram Belkaïd

    http://blog.mondediplo.net/2017-02-08-Sahara-occidental-grandes-manoeuvres-en-vue-dans

  • Marruecos reconoce la República Saharaui antes que España

    10/02/2017
    *RESPONSABLE DE RELACIONES INTERNACIONALES DE LA UNIÓN NACIONAL DE MUJERES SAHARAUIS (UNMS)
    Marruecos ha reconocido de facto la legalidad de la existencia de la soberanía saharui antes que España. Esa es la conclusión a la que se puede llegar si se analizan los últimos acontecimientos relativos a la cuestión del Sahara Occidental y el ingreso de Marruecos en la Organización de la Unión Africana (OUA), único organismo internacional que reconoce como Estado soberano a la República Árabe Saharaui Democrática (RASD).
    Marruecos, que ya había dado los mismos pasos en la OUA en su litigio con Mauritania (que obtuvo su independencia en 1960) cuando tenía también pretensiones de ocupar ese país –que no reconoció hasta 1970–, abandonó la Organización de la Unión Africana (OUA) en 1984, cuando esta admitió en su seno a la República Saharaui como miembro de pleno derecho. Hassan II había estado pidiendo a la OUA un impasse en la cuestión del Sáhara hasta la celebración de un “referéndum” que él mismo se encargó de obstaculizar con mil y una artimañas. Y la respuesta de los africanos no se hizo esperar, lo que ha facilitado la entrada del país en la organización.
    Mientras tanto España, la potencia administradora del territorio, se sigue resistiendo al reconocimiento de la RASD. Así lo manifestó el 8 de febrero el Senado al rechazar una propuesta del reconocimiento de la RASD presentada por ERC, y en la que se instaba al Gobierno de Mariano Rajoy a reconocer oficialmente a dicha república como Estado soberano.
    La Comisión de Exteriores de la Cámara Alta rechazó esa iniciativa con los votos en contra del PP y con los apoyos de de ERC, PNV y Unidos Podemos, además de con la abstención del resto de grupos entre los que se encuentra el PSOE, que alega con su postura la prioridad de un referéndum como paso previo al reconocimiento.
    Este argumento va en línea con el lobby promarroquí del socio listo del caduco PSOE, aquel que busca anteponer los intereses personales a los de España y el conjunto de españoles. Sí, el PSOE caduco que recorre los países africanos y latinoamericanos para pedir a sus partidos y gobiernos que no reconozcan a la RASD, o en su caso, congelar su reconocimiento hasta que se celebre el referéndum.
    El PP, por su parte, alega que defiende una solución justa y duradera que “satisfaga a las dos partes” (el Frente Polisario y Marruecos), que es lo que ha hecho siempre España según el senador del PP Gabino Puche. No, senador Puche, diga la verdad.
    Lo cierto es que ni el PP ni ningún gobierno de turno se atreve a plantar cara al chantaje permanente de Marruecos, que amenaza con más emigración y tráfico de drogas hacia toda Europa. Esto se ha intensificado en las últimas semanas tras la sentencia del Tribunal de Justicia Europeo del pasado 21 de diciembre de 2016,en la que deja claro que el Sahara Occidental no forma parte de Marruecos. Esta histórica sentencia es un nuevo recordatorio de la opinión consultiva del Tribunal de la Haya emitida el 16 de octubre de 1975 y que deja claro 40 años después que el Sahara Occidental no es Marruecos.
    Y Marruecos, por mucho que lo intente, no puede escapar de una realidad que deja claro que el pueblo saharaui sigue y seguirá luchando por su inalienable derecho a la autodeterminación le cueste lo que le cueste.
    España tampoco puede seguir eludiendo su responsabilidad. ¿Qué puede hacer ahora si el propio Marruecos reconoce a la RASD? ¿No sería más honroso reconocer de una vez por todas el estatus diplomático del Polisario en España como un tímido paso hacia el reconocimiento definitivo del Sáhara Occidental? ¿Va a seguir España siendo más papista que el Papa? ¿Acaso España es la verdadera fuerza de ocupación en el Sáhara y Marruecos un mero instrumento saqueador de los recursos naturales de los saharauis como acordaron en los vergonzosos Acuerdos Tripartitos de Madrid?
    España es, en todo caso, el perdedor, porque los saharauis avanzan en su lucha por instaurar su soberanía total en su territorio libre e independiente y porque Marruecos, una vez más, le ha timado reconociendo antes a la RASD.
  • Rachida Dati prise en flagrant délit d’espionnage pour Rabat à Bruxelles

    Il devient de plus en plus évident que Rachida Dati, la députée européenne censée représenter son parti français Les Républicains à Bruxelles, est un agent du Maroc. C’est un courriel révélé par le hacker Chris Coleman qui le confirme. Dans une correspondance datée du 13 novembre 2011, Rachida Dati transmettait à l’ancien ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Driss-Fihri, par le biais de son attaché parlementaire, une copie du projet de question écrite que la parlementaire projetait de transmettre à la Commission européenne qui s’apprêtait à voter pour ou contre un accord de partenariat liant le Maroc et l’Union européenne ; en réalité, un deal pour piller les richesses halieutiques du Sahara Occidental. «Je vous prie de trouver ci-joint de la part de Rachida Dati un projet de question écrite qu’elle adressera à la Commission européenne en début de semaine prochaine concernant l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc», lit-on dans le courrier électronique signé par Philip Kyle, l’attaché parlementaire de Rachida Dati. «Elle continuera, par ailleurs, cette semaine à Strasbourg, à rencontrer ses collègues députés européens pour les convaincre de voter contre la recommandation de rejet du protocole d’accord 2011-2012 en Commission parlementaire de la pêche la semaine suivante», précise encore le courriel, pièce à conviction formelle du caractère d’agent du Makhzen de l’ancienne protégée de Nicolas Sarkozy.
    L’assistant de la députée rassure les autorités marocaines qu’elles seront mises au courant de l’évolution de la situation au sein du Parlement européen en temps réel pour permettre ainsi à Rabat de réagir en fonction de la suite qui serait donnée au projet d’accord. «Rachida Dati ne manquera pas de vous tenir informé de l’évolution de ce dossier au Parlement européen et de la réponse obtenue de la Commission européenne», écrivait-elle à ses employeurs à Rabat.
    Combien Rachida Dati touche-t-elle contre son travail d’agent du Makhzen ? C’est une question que les contribuables français et européens sont en droit de se poser, notamment en ces temps de grands déballages et de jets tous azimuts de «boules puantes», pour reprendre l’expression en vogue actuellement dans l’Hexagone.
    Karim Bouali
    Algérie Patriotique
    http://www.algeriepatriotique.com/article/rachida-dati-prise-en-flagrant-d%C3%A9lit-d%E2%80%99espionnage-pour-rabat-%C3%A0-bruxelles