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Unión Africana: Ofensiva masiva de la Françafrique
En los últimos años, África conoció un nuevo despertar de las conciencias. Se enfrenta enérgicamente a los nostálgicos de la Françafrique. Se habla de poner fin al franco CFA cuya existencia aporta a Francia más de 400.000 millones de euros, del pacto colonial y de los acuerdos de cooperación firmados durante la independencia de los estados del África francófona.Alimentando temores por sus intereses en el continente negro, Francia puso sus peones en acción. La última cumbre de la Unión Africana dió a luz a una nueva configuración en la que los aliados de París se encuentran a la cabeza de casi todas las instituciones de la organización panafricana.La situación descrita por Le Monde como « batallas de influencias por el control de la Unión Africana », ha dado como resultado una influencia muy importante de países de habla francesa sobre el funcionamiento de la UA. Una realidad de la que Francia se ha congratulado. En la rueda de prensa del 31 de enero de 2017, el portavoz del Quai de Orsay, felicitó la elección del guineano Alpha Condé como presidente de la UA, así como « el regreso histórico del Reino de Marruecos a la UA donde tiene todo su lugar « . Un « retorno » que habría sido imposible sin el apoyo del Quai d’Orsay.Según el ex ministro y diplomático argelino, Abdelaziz Rahabi, « algunos miembros de la CEDEAO, tradicionalmente bajo influencia francesa, hicieron de relé para la nueva política africana de Marruecos ». Recordó que la CEDEAO es, a veces, instrumentalizada como contrapeso a la influencia de Argelia y Sudáfrica dentro de la Unión Africana ».Para el diario keniano Daily Nation, « había un pez grande, la alianza de los Estados francófonos », que contribuyó a la derrota de la señora Amina Mohamed en su candidatura para la presidencia de la Comisión Africana. « Cuatro de los cinco presidentes de la Comisión proceden de países francófonos. El ocasional anglófono era una idea que llegó casi en el último momento », añade el Daily Nation.Para el diario sudafricano News24, « el importante puesto de Comisario de Asuntos Políticos fue otorgado a Minata Cessouma Samate, originaria de Burkina Faso – un país que Sudáfrica juzga de demasiado cercano a Francia », añadiendo que « los sudafricanos querían crear un comité encargado de examinar los requisitos constitucionales, una táctica que también tiene como objetivo ganar tiempo en espera de la expiración del mandato del actual presidente de la UA, el guineano Alpha Condé, considerado como simpatizante de Marruecos « .« Algunos Estados del África Occidental nunca apoyaron activamente la lucha saharaui. Algunos analistas regionales piensan que esto se debe al hecho de que su política exterior ha estado históricamente ligada a la de la antigua potencia colonial , Francia, que es un aliado de Marruecos « , concluyó News24.Para numerosos observadores, Francia después de haber hecho abortar, en el Consejo de Seguridad, los esfuerzos de la ONU sobre el conflicto del Sahara Occidental, ahora está tratando de neutralizar el apoyo activo a los saharauis que caracteriza la UA en los últimos años.Según el corresponsal de Radio France International (RFI) en Addis Abeba, « el problema del Sahara Occidental ya no está en manos de la ONU, que ha sido incapaz de encontrar una solución en 33 años, pero en manos de la UA, con relaciones de fuerza muy diferentes ya que los protagonistas no son sólo los altos funcionarios de Nueva York y los dos países rivales, sino todo un continente con intereses contradictorios, amistades políticas y, por lo tanto, obligatoriamente, favores devueltos, mediaciones, todo tipo de intercambios muy alejados de Marruecos y Argelia o del pueblo saharaui y que ahora van a pesar con fuerza en la balanza ». -
UA : Le Maroc est entré par la petite porte
LE MAROC RAPPELÉ À SES OBLIGATIONS DE TRAITER AVEC LA RASDHocine Adryen« Le Maroc ne rentre pas dans l’Union Africaine par la petite, mais par la grande porte », a déclaré hier le roi du Maroc Mohamed VI dans son discours devant les présidents et chefs de gouvernement africains lors du 28e sommet de l’UA qui a pris fin hier à Addis-Abeba.Or, son adhésion à l’UA n’a été possible qu’après le vote d’une quarantaine de voix sur 54 possibles alors qu’une quinzaine de pays se sont abstenus de donner leur voix au Maroc.A titre d’exemple, le Sud Soudan nouvellement indépendant a recueilli 54 signatures, soit le plein de voix. En quoi le Maroc est-il entré par la grande porte si plus d’une quinzaine de pays se sont abstenus de lui apporter leur confiance ?De plus, 32 ans après avoir quitté l’ex-OUA pour protester contre l’admission de la RASD au sein de l’instance panafricaine, le Maroc retourne et nie ses principes défendus ainsi que sa parole durant plus de trente ans en acceptant de siéger aux côtés de la délégation de la RASD, et a même signé par son Parlement l’Acte constitutif de l‘UA sans broncher. A peine a-t-il repris le siège au sein de l’UA que le roi reçoit une gifle cinglante.L’Union africaine (UA) a appelé hier à Addis-Abeba le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer ses responsabilités en restaurant le « plein fonctionnement » de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso).La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA a dans sa décision relative à la situation au Sahara occidental, exhorté le Conseil de sécurité « à assumer pleinement ses responsabilités en restaurant le plein fonctionnement de la Minurso qui est indispensable à la supervision du cessez-le-feu et à l’organisation du référendum d’autodétermination ».Les dirigeants africains ont également appelé le Conseil de sécurité à « trouver des réponses à la question des droits de l’homme et à celle de l’exploration et de l’exploitation illégales des ressources naturelles du territoire, en particulier suite à l’important arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 21 décembre 2016 sur les accords signés en 2012 entre l’UE et le Maroc sur la libéralisation mutuelle du commerce des produits agricoles et de la pêche ».La Conférence a noté avec une « profonde préoccupation » l’impasse « persistante » dans la recherche d’une solution au conflit au Sahara occidental, et souligné « la nécessité urgente d’efforts internationaux additionnels pour faciliter un règlement « rapide » du conflit.A cet égard, la conférence a réitéré son appel à l’Assemblée générale des Nations unie « pour qu’elle détermine une date pour la tenue du référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental et assure la préservation de l’intégrité du Sahara occidental en tant que territoire non autonome, de tout acte susceptible de la compromettre ».Par ailleurs, la conférence a réitéré la Déclaration adoptée lors de ses 24e et 26e sessions ordinaires concernant la tenue par le Forum de Crans Montana, une organisation de droit de suisse, d’une réunion sur le territoire occupé du Sahara occidental, appelant Crans Montana à cesser cette activité.Enfin l’UA a encore une fois lancé à un appel à tous les Etats membres, aux organisations de la société civile africaine et aux autres acteurs concernés pour qu’ils boycottent un tel événement.Le communiqué a été lu devant la délégation marocaine abasourdie et complètement sonnée. Son retour à l’UA est semé d’embûches. Le Maroc doit aussi rendre des comptes à l’UA au sujet de la RASD. L’UA a décidé de reprendre la main sur le dossier du Sahara occidental.Le dernier rapport de la Présidente de la Commission de l’UA, ainsi que les décisions du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA ont été récemment remis à la Commission de l’UA, ainsi qu’à celui du Président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA présidé par l’Algérien Smail Chergui qui a été plébiscité par ses pairs pour engager un second mandat de cinq ans.Tout comme pour l’Envoyé Spécial de la Commission de l’UA pour le Sahara occidental, Joaquim Chissano qui doit immédiatement se remettre au travail pour engager des discussions bilatérales entre les deux parties, aujourd’hui que le Maroc est membre à part entière de l’UA. Si le Maroc persiste à ne pas reconnaître comme il l’a toujours fait la mission de l’ex-président mozambicain, il doit rendre des comptes à l’UA.L’envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahara occidental a déploré « qu’aucun progrès n’ait été accompli » sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination du territoire, une des tâches assignées à la Minurso : « Il faut donner au peuple du Sahara occidental l’occasion de choisir librement son destin », a-t-il insisté.Pour Joaquim Chissano, le Conseil de sécurité de l’ONU devrait inclure la protection des droits de l’Homme dans le mandat de la Minurso, fixer une date pour tenir le référendum et dénoncer « l’exploitation illégale des ressources naturelles » du territoire par le Maroc.Il estime que l’Union africaine doit avoir un « rôle dirigeant » de l’UA pour résoudre le conflit, alors que Rabat refuse de reconnaître cette « décision unilatérale » estimant que le différend « est du ressort exclusif de l’ONU ». Le dira-t-il aujourd’hui ?Source : Le Jeune Indépendant -
Les mises en garde du MSP: Le Maroc en «mission» au sein de l’UA
La récente admission du Maroc au sein de l’Union africaine cache des objectifs politiques inavoués. Et serait une manœuvre des alliés occidentaux traditionnels du royaume chérifien. C’est l’analyse faite par Abderrezak Makri, leader du parti Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a estimé sur sa page Facebook, hier samedi, que le retour du Maroc au sein de l’Organisation panafricaine a été fait sur ’conseils » de ses alliés occidentaux, dont la France et les Etats-Unis. Il écrit notamment que ’certaines lectures superficielles présentent l’adhésion du Maroc à l’Union africaine comme une déroute et une reconnaissance humiliante du Sahara occidental ».Mais, prévient-il, ’ce n’est pas le cas », car Rabat a adhéré à l’UA pour ’pouvoir agir de l’intérieur, après avoir étendu son influence en Afrique par le biais de relations bilatérales ». Il argumente en indiquant que le roi du Maroc a effectué ’46 visites dans 25 États africains ». Il est évident, dès lors, estime Makri, qu »’il n’est pas possible d’imaginer que le Maroc a décidé de retourner à l’UA après 32 ans d’absence sans aucune consultation et coordination avec ses alliés occidentaux, en France et aux États-Unis ». Il va jusqu’à cibler le lobbying marocain auprès de responsables américains, parlant des relations très ’intimes » de l’adjoint du secrétaire d’État américain aux affaires africaines John-Peter Pham, qui a été désigné par Donald Trump, avec le Maroc ».
Selon Makri, le nouveau Monsieur Afrique du département d’Etat est en fait ’un ami du Maroc ». Celui-ci ’entretient des relations exceptionnelles avec les ministres marocains de l’Industrie et de l’Economie », explique encore le leader du MSP, selon lequel le Maroc va être très actif et aura un rôle très important au sein de l’UA. Le ministre marocain de l’Industrie sortant, Moulay Hafidh El Aalamy, a fait des études et est diplômé en systèmes d’information de l’Université de Sherbrooke (Canada), dont il fut également gouverneur de la faculté d’administration. Il a débuté sa carrière professionnelle au Canada en tant que conseiller senior auprès du ministère des Finances du Québec, avant d’occuper le poste de directeur de systèmes d’information au sein d’une compagnie d’assurance canadienne. Après son retour en 1995 au Maroc, il a notamment dirigé le patronat marocain, le CGEM.
Le leader du MSP poursuit: ’Nous allons voir que le Maroc va jouer un rôle important au sein de l’Union africaine pour ses intérêts et pour les intérêts de ceux qui lui ont conseillé d’y revenir ». ’Si nous avions réalisé l’unité de l’Afrique du Nord, comme le stipule la déclaration du 1er Novembre, on aurait pris la tête de l’Afrique tout entière », ajoute énigmatique Makri. Les avertissements du N°1 du MSP s’ajoutent aux appréhensions de plusieurs analystes sur cette soudaine envie du Maroc de revenir au sein de l’organisation panafricaine, 32 ans après avoir claqué la porte de son ancêtre, l’OUA, après l’admission de la RASD en 1982 lors du sommet de Nairobi. Makri parle en vérité du rôle et du nouvel habit que va revêtir le Maroc au sein de l’UA, une organisation qui est restée loin de l’influence autant américaine que française dans la région. Le Maroc en trouble-fête ? Ou va-t-il devenir le porte-parole autant des intérêts de la France comme des Etats-Unis en Afrique, devenue un terrain de chasse digne de l’époque des empires coloniaux, avec le Japon et la Chine qui, eux, ont déjà pris une avance sur le plan économique ? L’infâme accord de Madrid, qui a livré le Sahara occidental aux appétits territoriaux de Rabat, avait comme substrat la présence de bases US au sud de l’Espagne.
C’est de là qu’est partie toute cette histoire d’envahissement du Sahara occidental par le Maroc, après le départ des Espagnols. Et ce deal entre le Maroc, la France et les Etats-Unis est en train de se redessiner avec cette présence encombrante, gênante, du Maroc au sein de l’UA. Car aujourd’hui, selon des analystes, il s’agit de livrer toute l’Afrique aux alliés occidentaux du Maroc, qui, lui, n’a qu’une seule idée en tête: évincer la RASD de l’UA, diviser l’Afrique en deux grands blocs antagoniques, Est et Ouest, et en prendre le leadership avec le conseil de ses alliés, dont la France, les Etats-Unis n’étant intéressés que par rapport à l’influence de plus en plus forte de la Chine sur le continent. -
Smail Chergui rend au roi du Maroc la monnaie de sa pièce
Le roi du Maroc, Mohammed VI, lors de la conférence sur le climat COP22 a fait preuve de manque de tact en décidant, chez lui, de snober le président du Zimbabwe, Robert Mugabe.Mohammed VI lui a serré la main en regardant de l’autre côté. Un geste inédit dans l’histoire de la diplomatie internationale. Même les pires capos de la mafia de Chicago n’aurait fait un geste pareil.Vraisemblablement, un diplomate algérien a décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce. En effet, Smaïl Chergui, qui vient d’être réélu au poste de Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, a refusé de se lever et serrer la main au roi du Maroc, après le discours de ce dernier au 28ème Sommet de l’UA tenue le 30 janvier dernier à Addis-Abeba.Alors que d’autres responsables de l’organisationpanafricaine se sont dépêchés pour le saluer en guise de bienvenue au sein de l’UA, le diplomate algérien Smaïl Chergui a préféré de rester assis comme si de rien n’était.Interrogé à ce sujet, M. Chergui a déclaré que rien ne l’obligeait à le faire. Lors d’une déclaration accordée à Echorouk, le secrétaire fraichement réélu a affirmé que rien ne lui impose à saluer le roi du Maroc Mohamed VI : « Comme à l’accoutumée le comité salue tout nouveau membre, mais aucun protocole ne l’impose », a-t-il martelé ajoutant : « Nous ne sommes dans un marché, et personne n’est obligé de le saluer ». -
المخزن الحلقة 3 : اين يذهب فسفاط المغرب اين هو وماذا نستفيذ منه كشعب وك…
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«Ni le Maroc ni un autre pays africain n’a les moyens de bloquer l’UA» (Abdelaziz Rahabi)
Formulant l’attente des membres de l’Union africaine (UA), l’ancien ministre, Abdelaziz Rahabi, dira que tout le monde espère «que l’admission du Maroc favorisera un rapprochement entre les Sahraouis et les Marocains. Ceci est de nature à consolider la mission d’accompagnement de l’Union africaine pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination». «Et c’est d’ailleurs l’esprit de la déclaration finale du sommet d’Addis-Abeba», poursuivra-t-il dans un entretien à un site d’information.S’agissant de la position marocaine exprimée par le roi du Maroc qui a déclaré qu’il ne voulait de débat stérile, comprendre autour de la question sahraouie, M. Rahabi dira que le Maroc, comme tout autre pays membre de l’UA, est astreint à respecter les statuts de l’organisation panafricaine. Or, le Maroc occupe actuellement le territoire d’un autre État membre de l’UA. Quant à l’idée de neutralisation ou affaiblissement de l’Organisation, M. Rahabi pense que ni le Maroc ni un autre pays africain n’a les moyens de bloquer le fonctionnement de l’UA.Toutefois, il rappellera qu’«il y a eu par le passé des tentatives de renforcer la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et le G5 Sahel au détriment de l’Union africaine. La Cédéao par exemple est parfois instrumentalisée pour servir de contrepoids à l’influence de l’Algérie et de l’Afrique du Sud au sein de l’Union africaine. Certains membres de la Cédéao, traditionnellement sous influence française, ont servi de relais à la nouvelle politique africaine du Maroc. Il y a également le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina-Faso) conçu dans la perspective secrète de contourner l’Algérie et d’affaiblir son influence dans la région. Ces deux organisations sous-régionales se complètent et prétendent se substituer à la mission de sécurité et de défense de l’Union africaine».Concernant les attaques répétées du roi marocain contre l’Algérie, l’ancien ministre dira que, «sur le fond, depuis une quinzaine d’années, le roi ne peut pas s’empêcher de viser l’Algérie dans chacun de ses discours ce qui n’est pas en adéquation avec un discours parallèle appelant à normaliser les relations bilatérales. En réalité cela participe, d’une stratégie de la tension permanente à laquelle notre chef d’État n’a jamais répondu et a raison d’ailleurs. Sur la forme, la citation du pétrole et du gaz vise directement l’Algérie […]. Le pétrole et le gaz ont été le moteur de l’industrialisation des États-Unis comme le charbon en Allemagne. Cela ne vaut certainement pas pour le haschich».Enfin, répondant à la prédiction de la fin de l’Union maghrébine arabe (UMA) par le roi du Maroc, M. Rahabi rappellera que «nous ne sommes pas responsables du gel de l’UMA. C’est le Maroc qui a demandé officiellement en 1995 de geler sa participation aux travaux de l’UMA. Je pense que l’Algérie a été le pays le plus sincère, le plus engagé et le plus généreux dans la construction de l’UMA».R. C. -
Sommet de l’Union africaine : quel bilan ?
Par Institut MontaigneLe 28e sommet de l’Union africaine (UA) s’est achevé, mardi 31 janvier, après deux jours d’intenses discussions et négociations. Élection d’un nouveau Président pour la commission, réintégration du Maroc et réforme de l’organisation : trois sujets majeurs pour l’avenir de l’Union, décryptés par Dalila Berritane, Conseil et Influence sur l’Afrique et rapporteur de l’Institut Montaigne.Événement marquant de ce sommet, le Maroc a réintégré l’Union Africaine, devenant ainsi son 55e État membre. Comment interpréter cette réintégration ?Revenons tout d’abord sur l’historique de cette situation : le Maroc a quitté l’OUA (ancêtre de l’Union Africaine) en 1984, suite à la décision de l’organisation panafricaine de reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD), dont le Maroc et la RASD revendiquent tous deux la souveraineté. Trente-trois ans plus tard, poussé par les limites d’une politique de la chaise vide et mu par une stratégie économique panafricaine, le Roi du Maroc a décidé de changer de stratégie et de réintégrer l’UA. Après des mois d’intenses tractations, et malgré des réticences marquées de la part de pays comme l’Afrique du Sud, l’Angola, le Nigéria ou l’Algérie, le Maroc a finalement obtenu sa réintégration sans condition.Face à cette situation, les observateurs ne cachent pas leur inquiétude. En réintégrant l’Union, le Maroc adhère à sa charte, ce qui revient de facto à reconnaître la souveraineté de ses 55 États membres. Or, à ce jour, le Maroc n’a jamais reconnu la souveraineté de la RASD et ne semble pas disposé à le faire. L’Union africaine risque ainsi d’être l’otage d’un conflit vieux de plusieurs décennies, avec le danger de voir apparaître une scission entre les pays qui soutiennent la RASD (Algérie, Angola, Afrique du Sud, Nigéria) et le Maroc et ses alliés. Tout l’enjeu du nouveau président de la commission sera donc d’éviter que de tels blocs se forment, au risque de paralyser tout élan de réforme.Ce nouveau président, le tchadien Moussa Faki Mahamat, parviendra-t-il à répondre à ces enjeux ? Quels défis l’attendent pour ses quatre années de mandat ?L’élection du tchadien Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission n’allait pas de soi. Il aura fallu sept tours de scrutins pour obtenir les voix de 39 pays et l’abstention de 15 autres. Premier défi pour le nouveau président de la Commission : convaincre les pays abstentionnistes, afin de faire avancer les réformes.Le Tchad, qui s’est engagé tardivement dans la course, n’était pas le candidat favori. Il y a trois mois à peine, c’est le candidat sénégalais qui était en passe de l’emporter. La réintégration du Maroc au sein de l’UA n’est pas étrangère à ce basculement inattendu en faveur du Tchad, le Sénégal étant perçu par de nombreux pays comme le « cheval de Troie » du Maroc. C’est au Sénégal qu’a en effet été prononcé pour la première fois hors du Maroc le discours du Trône, celui de la « marche verte » qui consacre la mainmise du royaume chérifien sur le Sahara Occidental. La réintégration du Maroc au sein de l’UA, couplée à la présidence de la Commission par l’un de ses plus proches alliés, n’était pas concevable pour de nombreux pays. Des chantiers colossaux attendent donc le nouveau président de la Commission, dont le premier sera de concilier les positions du Maroc et de l’Algérie, sur la RASD mais pas uniquement.Vivement critiquée depuis sa création en 2002, comment l’Union africaine fonctionne-t-elle aujourd’hui ? Quelles sont ces perspectives de réforme ?Les Africains considèrent que l’Union africaine est trop éloignée de leurs préoccupations quotidiennes. La demande de changement est donc forte, et devait être en partie satisfaite par le président rwandais Paul Kagame, mandaté par l’Union pour faire des propositions de réforme. Présentées trop tardivement (la veille du sommet), elles n’ont pu être adoptées par les États. Elles devraient être à l’ordre du jour de la prochaine réunion, prévue au mois de juillet.La principale de ces réformes, c’est celle du financement, aujourd’hui assuré à plus de 70% par des donateurs étrangers (Union européenne, États-Unis, Chine, Japon, etc.). Les 55 pays membres, qui doivent en théorie également participer, ne respectent pas leur quote-part. Seules l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Égypte et hier encore la Libye s’astreignent à leurs obligations. Afin de pallier cette difficulté, la mission propose l’instauration d’une taxe, qui prélèverait 0,2% des importations (hors produits de première nécessité) entrant sur le continent africain. Elle devrait permettre de générer entre 800 millions et un milliard de dollars par an, soit le budget annuel de l’UA hors opérations de maintien de la paix. Une réforme similaire avait déjà été proposée en 2013 mais n’a jamais été mise en œuvre.Autres réformes en cours : le mode de désignation des commissaires, la création d’une agence de développement, le changement climatique ou encore le dossier épineux des migrants. Le respect des droits de l’homme, l’alternance démocratique et le rôle des diasporas sont également des sujets sur lesquels les Africains attendent des évolutions. Le nouveau président de la Commission sera-t-il en mesure d’y répondre ? Beaucoup doutent aujourd’hui de sa capacité à s’engager sur tous ces fronts. -
Sahara Occidental : Le Maroc reconnaît son occupation du Sahara occidental
Sahara Occidental : En paraphant l’acte constitutif de l’UA : Le Maroc reconnaît son occupation du Sahara occidentalPar sa signature de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA) pour que sa demande d’adhésion à cette institution continentale, aura des chances pour qu’elle soit acceptée par ses membres, le Royaume chérifien a fini par être rattraper par des faits, historiques, juridiques et même politiques, après leur avoir tourner le dos, en décidant en 1975, d’envahir militairement l’ex-colonie espagnole, le Sahara occidental.En adoptant à l’unanimité, peu de jours avant le sommet de l’UA, le projet de loi portant ratification de l’Acte constitutif de l’UA par les deux chambres du parlement du Royaume, les Institutions ainsi que la classe politique marocaine ont fini par reconnaître officiellement, que leur présence, depuis 1975, au Sahara occidental, est illégale et en violation du droit international, qui inscrit la question sahraouie sur le registre des territoires non autonomes, devant être soumis à un référendum d’autodétermination. Par sa signature de l’acte constitutif de l’UA, lequel comporte une disposition relative à l’intangibilité des frontières, et adopté par ses représentants des deux chambres, le Royaume chérifien, reconnaît ainsi forcément et officiellement, sur les plans juridiques et politiques, son espace géographique, lequel est reconnu par l’ensemble des pays du Monde et le droit international, celui où le Sahara occidental n’est pas inclu. Alors que les autorités marocaines peinent à gérer les conséquences, sur le plan interne et au niveau politico-diplomatique, de la décision irrévocable de la justice de l’UE, sommant le Maroc à se conformer au droit international, dans ses accords de coopération avec l’UE, ces derniers sont illégaux car incluant le Sahara occidental, par l’adoption des parlementaires de l’Acte constitutif de l’UA ratifié par Mohamed VI, celui-ci avoue ainsi, et forcément que l’argumentaire de «l’intégrité territoriale» longtemps et tant chanté par le Palais royal et son makhzen, pour envahir militairement , en 1975, le Sahara occidental n’est que mensonge.Après avoir quitter l’ex-organisation africaine l’OUA, en 1984, refusant d’y siéger, après l’admission de la République sahraouie à cette ex-organisation continentale, après 32 ans, Rabat revient et exprime sa demande d’adhésion à l’Institution africaine, l’UA, dont la RASD figure parmi ses membres de fondateurs, lors de sa création en 2002. En paraphant l’acte constitutif, Rabat reconnaît l’illégalité de sa présence au Sahara occidental, lequel acte constitutif, comporte une disposition relative à l’intangibilité des frontières, dans son article 4 (b), stipulant que celle-ci fonctionne conformément aux principes du Respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance. À cela les principes de l’UA furent réitérés, faut-il le noter, à l’article 4 (f, h, i, k) du Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, de même qu’aux articles 3 (a) et 4(c) du Pacte de non-agression. Les autorités coloniales marocaines rattrapées par la réalité incontournable, celle de la justesse du combat du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et son indépendance mais aussi, par la nature fondamentale du conflit qu’il l’oppose au Front Polisario, sur le Sahara occidental, celle d’une question de décolonisation. L’héritier du trône de Hassen II, a fini par ratifier, après plus de 30 ans, de la décision de son père de quitter, l’ex- OUA, après l’admission de la RASD, un document juridico-politique, de l’UA et adopté , janvier denier par le parlement marocain, dans lequel le Maroc reconnait ainsi sa souveraineté sur un espace géographique bien défini, n’incluant pas le Sahara occidental et par conséquent l’illégalité de sa présence dans les territoires sahraouis. À partir de la capitale éthiopienne, où il prenait part aux travaux du Sommet de l’UA, à Addis-Abeba, le secrétaire général du Front Polisario, président de la RASD, Bahim Ghali a indiqué que l’adhésion du Maroc au sein de l’UA , l’engage, a-t-il précisé «à contribuer efficacement à la mise en œuvre du plan de paix ONU-OUA pour la décolonisation du Sahara occidental» et le respect, a-t-il poursuivi «de la souveraineté de la République sahraouie sur son territoire.Bennour Karim -
En paraphant l’acte constitutif de l’UA : Le Maroc reconnaît son occupation du Sahara occidental
Par sa signature de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA) pour que sa demande d’adhésion à cette institution continentale, aura des chances pour qu’elle soit acceptée par ses membres, le Royaume chérifien a fini par être rattraper par des faits, historiques, juridiques et même politiques, après leur avoir tourner le dos, en décidant en 1975, d’envahir militairement l’ex-colonie espagnole, le Sahara occidental.En adoptant à l’unanimité, peu de jours avant le sommet de l’UA, le projet de loi portant ratification de l’Acte constitutif de l’UA par les deux chambres du parlement du Royaume, les Institutions ainsi que la classe politique marocaine ont fini par reconnaître officiellement, que leur présence, depuis 1975, au Sahara occidental, est illégale et en violation du droit international, qui inscrit la question sahraouie sur le registre des territoires non autonomes, devant être soumis à un référendum d’autodétermination. Par sa signature de l’acte constitutif de l’UA, lequel comporte une disposition relative à l’intangibilité des frontières, et adopté par ses représentants des deux chambres, le Royaume chérifien, reconnaît ainsi forcément et officiellement, sur les plans juridiques et politiques, son espace géographique, lequel est reconnu par l’ensemble des pays du Monde et le droit international, celui où le Sahara occidental n’est pas inclu. Alors que les autorités marocaines peinent à gérer les conséquences, sur le plan interne et au niveau politico-diplomatique, de la décision irrévocable de la justice de l’UE, sommant le Maroc à se conformer au droit international, dans ses accords de coopération avec l’UE, ces derniers sont illégaux car incluant le Sahara occidental, par l’adoption des parlementaires de l’Acte constitutif de l’UA ratifié par Mohamed VI, celui-ci avoue ainsi, et forcément que l’argumentaire de «l’intégrité territoriale» longtemps et tant chanté par le Palais royal et son makhzen, pour envahir militairement , en 1975, le Sahara occidental n’est que mensonge.Après avoir quitter l’ex-organisation africaine l’OUA, en 1984, refusant d’y siéger, après l’admission de la République sahraouie à cette ex-organisation continentale, après 32 ans, Rabat revient et exprime sa demande d’adhésion à l’Institution africaine, l’UA, dont la RASD figure parmi ses membres de fondateurs, lors de sa création en 2002. En paraphant l’acte constitutif, Rabat reconnaît l’illégalité de sa présence au Sahara occidental, lequel acte constitutif, comporte une disposition relative à l’intangibilité des frontières, dans son article 4 (b), stipulant que celle-ci fonctionne conformément aux principes du Respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance. À cela les principes de l’UA furent réitérés, faut-il le noter, à l’article 4 (f, h, i, k) du Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, de même qu’aux articles 3 (a) et 4(c) du Pacte de non-agression. Les autorités coloniales marocaines rattrapées par la réalité incontournable, celle de la justesse du combat du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et son indépendance mais aussi, par la nature fondamentale du conflit qu’il l’oppose au Front Polisario, sur le Sahara occidental, celle d’une question de décolonisation. L’héritier du trône de Hassen II, a fini par ratifier, après plus de 30 ans, de la décision de son père de quitter, l’ex- OUA, après l’admission de la RASD, un document juridico-politique, de l’UA et adopté , janvier denier par le parlement marocain, dans lequel le Maroc reconnait ainsi sa souveraineté sur un espace géographique bien défini, n’incluant pas le Sahara occidental et par conséquent l’illégalité de sa présence dans les territoires sahraouis. À partir de la capitale éthiopienne, où il prenait part aux travaux du Sommet de l’UA, à Addis-Abeba, le secrétaire général du Front Polisario, président de la RASD, Bahim Ghali a indiqué que l’adhésion du Maroc au sein de l’UA , l’engage, a-t-il précisé «à contribuer efficacement à la mise en œuvre du plan de paix ONU-OUA pour la décolonisation du Sahara occidental» et le respect, a-t-il poursuivi «de la souveraineté de la République sahraouie sur son territoire.Bennour Karim