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  • FRANCE-AFRIQUE : Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France?

    Mort et résurrection de la « Françafrique », par Anne-Cécile ...

    Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France, disait Aimé Cesaire. Il n’avait pas tord de le dire. Entre le discours philanthropique, ou humanisme et la réalité. Le contraste est grand.

    L’indépendance , ceux qui la veulent aujourd’hui, qu’ils la prennent maintenant. 

    Dixit Le général Charles De Gaulle , héro de la Libération de la France avec les résistants de l’extérieur , les maquisards, ainsi que des troupes alliés (Nord-Américains, Britanniques,  Canadiens..etc ), auxquelles il faut ajouter des supplétifs Africains venus des quatre vents du vaste territoire de l’Empire Colonial Français (Afrique Occidentale français AOF ; Afrique Équatoriale française AEF et Madagascar).

    Emmanuel MACRON en 2018, dira la même chose au sujet du franc C.F.A  Le franc C.F.A,  ceux qui veulent le quitter ils sont libres >>. Pourtant l’histoire des 50 ans dernières années nous enseigne qu’il faut ne faut jamais se fier à ces déclarations à l’emporte pièce. En voici des exemples : 

    Ahmed Sékou TOURÉ

    Quand à Conakry Hamed    Sékou Toure homme politique et syndicaliste, futur président de la Guinée déclencha l’abandon de la France. En faisant voter  » Non », au référendum initié par le Général DE GAULLE visant à jeter les bases de l’Union Française : Un État Fédéral composé de la France et de ses anciennes colonies ( Le pacte colonial).
    Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et en détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacer : les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l’Institut de recherche, les tracteurs furent écrasés et sabotés ; les chevaux, les vaches dans les fermes furent tués, et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées.

    Le but de cet acte scandaleux était bien évidemment, d’envoyer un message clair à toutes les autres colonies sur les conséquences encoureus du rejet de la France.

    Le fait est que peu à peu, la peur s’empara des élites africaines, et après ces événements aucun autre pays ne trouva jamais le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan était “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”.

    Pour les pays nouvellement indépendants il fallut trouver des compromis avec la France.

    Sylvius Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :

    Ne voulant pas continuer a subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonial proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.

    Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40 % du budget du pays en 1963.

    Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.

    Le 13 Janvier 1963, trois jours après qu’il ait commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara de lui  et tua.

    Le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.

    Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.

    Le 30 Juin 1962, Modibo Keita, le premier président de la République du Mali , décida également de se retirer du système monétaire FCFA ( imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants ).

    En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.

    Le 19 Novembre 1968comme Olympio, Keita sera victime d’ un coup d’état mené par un autre ex légionnaire français , le lieutenant Moussa Traoré.

    Ainsi, durant cette période turbulente où l’Afrique luttait pour se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaires anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :

    Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.


    Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta, aujourd’hui  appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance
    Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d’État contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.


    En fait , au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d’États en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.

    En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :

    « Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de vingt-troisième puissance [ du monde ] “

    Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand avait déjà prophétisé en 1957 que : « Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle ”

    Au moment où nous écrivons cet article, 14 pays africains sont obligés par la France, à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale à la France. Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France à travers un mode de vie somptueux, un soutient indéfectible à leurs dérives autoritaires tant qu’ils sont les  » amis » de la France  , tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.

    Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

    Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d’État. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l’occident est souvent offerte en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.

    Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leurs peuples s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.

    En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor  déclarera  : « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige.

    Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier” pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération “, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.

    Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :

    1 . La dette coloniale pour les avantages de la colonisation française

    Les pays nouvellement « indépendants » doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation. Les détails sur les montants, l’évaluation des avantages coloniaux et les conditions de paiement imposées aux pays africains, ne sont pas encore disponibles  mais nous y travaillons ( nous aider avec des informations ).

    2.Confiscation automatique des réserves nationales

    Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la banque centrale.

    La France a tenu des réserves nationales de quatorze pays africains depuis 1961 : Bénin, Burkina Faso, Guinée- Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo -Brazzaville, la Guinée équatoriale et le Gabon.

    La politique monétaire régissant un tel regroupement diversifié de pays est simple car il est géré par le Trésor français, sans en référer aux autorités fiscales centrales comme l’UEMOA ou la CEMAC. Selon les termes de l’accord qui a été mis en place par la banque centrale du CFA, chaque Banque centrale de chaque pays africain est obligée de garder au moins 65 % de ses réserves de change dans un « compte d’opérations » tenu au Trésor français, ainsi qu’un autre 20 % pour couvrir les passifs financiers.

    Les banques centrales CFA imposent aussi un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre à l’équivalent de 20 % des recettes publiques de ce pays sur l’année précédente. Même si la BEAC et la BCEAO ont une facilité de découvert auprès du Trésor français, les traites sur les facilités de découvert sont sous réserve du consentement du Trésor français. Le dernier mot est celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.

    En bref , plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les « comptes d’opérations » contrôlés par le Trésor français. Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais n’ont pas de politique monétaire propre. Les pays eux-mêmes ne savent pas, ne sont pas informés, à hauteur de combien la réserve de change détenue par le Trésor français leur appartient en tant que groupe ou individuellement.

    Les gains de l’investissement de ces fonds du Trésor français sont censés être ajoutés à la réserve de change, mais il n’y a pas de comptabilité transmise aux banques ou aux pays, ni les détails de ces modifications. « Seul un groupe restreint de hauts fonctionnaires du Trésor français connaissent les montants figurant dans les « comptes d’opérations » où ces fonds sont investis ; si il y a un bénéfice sur ces investissements, ils ont interdiction de divulguer ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des états africains. ” écrit le Dr Gary K. Busch

    Il est estimé que la France gère près de 500 milliards d’argent africain dans sa trésorerie, et ne fait rien pour mettre un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien empire.

    La finalité reste : Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.

    La France leur permet d’accéder à seulement 15 % de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argents détenu au Trésor français.

    Pour rendre les choses plus tragiques , la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter à la réserve . Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France a un droit de veto.

    L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une vidéo qui parle du système d’exploitation français.

    3. Droit de priorité sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans le pays

    La France a la priorité en matière d’achats de toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex- colonies. C’est seulement en cas de refus de celle-ci que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

    4.Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et constructions publiques

    Dans l’attribution des marchés publics , les entreprises françaises doivent être considérées en premier lieu, et seulement après les marchés étrangers sont considérés. Le fait que les pays africains pourraient obtenir une meilleure offre financière ailleurs n’est pas pris en compte.

    En conséquence, dans la plupart des ex- colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et acteurs économiques sont dans la main des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le commerce, la construction et l’agriculture.

    En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un précédent article, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens !

    5.Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des pays

    Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs de formation en France ou dans des infrastructures militaires françaises.

    La situation sur le continent est telle que la France a formé et nourri des centaines, voire des milliers de traîtres. Ils sont en sommeil tant qu’ils ne sont pas nécessaires, et activés en cas de besoin pour un coup d’état ou à d’autres fins !

    6. Droit pour la France de pré-déployer des troupes et intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts

    Sous la dénomination « Accords de défense » attachés au pacte colonial. La France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans des bases et installations militaires, entièrement géré par les Français.

    Les bases militaires françaises en Afrique


    Lorsque le président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française du pays, la France a organisé un coup d’état. Durant le long processus pour chasser Gbagbo du pouvoir, les tanks français, les hélicoptères de combat et les forces spéciales sont intervenues directement dans le conflit, ont tiré sur des civils et tué beaucoup d’entre eux.

    Pour ajouter l’injure à l’insulte, la France estime que la communauté d’affaires française a perdu alors plusieurs millions de dollars lors de la ruée pour quitter Abidjan en 2006 (où l’armée française a massacré 65 civils non armés et blessé 1200 autres.)

    Après la réussite du coup d’état par la France, et le transfert du pouvoir à Alassane Ouattara, la France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté d’affaires française pour les pertes pendant la guerre civile.

    Du fait, le gouvernement Ouattara leur a payé le double de ce qu’ils ont dit qu’ils avaient perdu en quittant.

    7. Obligation de faire du français la langue officielle du pays et de la langue pour l’éducation

    Oui , monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière ! La langue française et une organisation de la diffusion de la culture a été créée. Appelée « Francophonie » qui regroupe avec plusieurs branches et organisations affiliées toutes contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.

    Comme démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. C’est très limitant.

    8 . Obligation d’utiliser la l’argent de la France coloniale le FCFA

    C’est la véritable vache à lait pour la France, un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

    Lors de l’introduction de la monnaie euro en Europe, d’autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français . Beaucoup, en particulier les pays nordiques, ont été consternés et ont suggéré à la France se débarrasser du système, mais sans succès.

    9 . Obligation d’envoyer en France le rapport annuel du solde et de réserve

    Sans le rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit le secrétariat des banques centrales des ex- colonies, et le secrétariat de la réunion bi-annuelle des ministres des Finances des ex- colonies sont assurés par la France banque centrale / Trésor.

    10 . Renonciation à entrer en alliance militaire avec tout autre pays , sauf autorisation par la France

    Les Pays africains en général sont ceux avec le moins d’alliances militaires inter-etats. La plupart des pays ne disposent que d’alliances militaires avec leurs ex- colonisateurs ! ( drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux ! ).

    Dans les cas où ils souhaiteraient une autre alliance, la France les garde bien de le faire.

    11 . Obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale

    Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.

    Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée, mais quand vous pensez que cela a pris seulement 6 semaines pour l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient être utiles pour conserver la « Grandeur de la France ” à l’avenir.

    Il y a quelque chose de quasiment psychopathe dans la relation de la France avec l’Afrique.

    Tout d’abord, la France est gravement accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de la créativité et de l’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.

    Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelées dans le passé , habitées par des paranoïaques et psychopathes ” les hauts fonctionnaires ” qui répandent la crainte de l’apocalypse si la France devait être amenée à changer, et dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19ème siècle. Ils sont : le ministre des Finances et du Budget de la France et le ministre des affaires étrangères de la France.

    Ces deux institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.

    C’est à nous qu’il revient de libérer l’Afrique, sans demander la permission, parce que je ne peux toujours pas comprendre par exemple comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire pourraient contrôler une population de 20 millions de personnes ?

    La première réaction des personnes lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est souvent une question :  Jusqu’à  quand ? 

    A titre de comparaison historique, la France a fait payé à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 ( près d’un siècle et demi ) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’ abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.

    Les Pays africains paient la taxe coloniale depuis les 50 dernières années !

    Pour Combien de temps encore ?

    Cerbac.

    Source

  • Bwana propose de faire des africains des cobayes pour ses expériences médicales

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    L’Afrique en tant que laboratoire africain comme des rats : les médecins français envisage d’expérimenter un vaccin contre Covid-19 en Afrique

    . DIMANCHE AVRIL 05, 2020

    Madrid, 05 Avril 2020.-(ECSAHARAUI)

    Rédaction Taleb Alisalem / ECS

    Deux des meilleurs médecins français ont proposé que l’Afrique devienne un laboratoire géant pour tester les vaccins du coronavirus, car le continent manque les ressources pour se défendre. Dans le programme, diffusé sur la chaîne de télévision française LCI, Jean-Paul Mira et Camille Locht ont évoqué l’idée de tester de nouveaux vaccins dans les populations africaines appauvries.

    Cela a réveillé l’indignation des Africains, rapidement des footballeurs africains écrivaient sur leurs réseaux sociaux « nous ne sommes pas des cobayes ni des rats de laboratoire ». à cette indignation, beaucoup de gens se sont joints pour l’irresponsabilité et l’humanité presque nulle de ceux qui prétendent être gardiennes de l’éthique et la morale, mais la vérité est bien différente.

    Malheureusement, je dois dire que les affirmations des médecins français ne sont qu’une radiographie de la réalité, et la réalité est que l’Afrique a toujours été le laboratoire occident, sa décharge et sa mine de ressources naturelles.

    Depuis la célèbre conférence de Berlin en 1884 où les principales puissances européennes se sont réparties le continent africain comme si une tarte était et l’ont célébrée avec des verres de Champagne français et purs « made in Allemagne » fêtant la nouvelle ère.

    C ‘ est ainsi que notre chère Europe a commencé le plus grand génocide humain et culturel de l’histoire, c’est ainsi que le colonialisme a commencé.

    Les médecins français qui proposent aujourd’hui, sans peur ni honte, que l’Afrique soit le laboratoire et les Africains les rats n’est qu’une démonstration de plus de cette attitude élitiste européenne qui ne s’est jamais dignée à reconnaître ses crimes, cette Europe cliste qui continue à regarder par Au-dessus de l’épaule du continent africain qui continue de souffrir des conséquences de la brutalité du colonialisme et de la férocité de tout ce que l’homme blanc a apporté.

    Je parlerai des millions d’Africains innocents qui ont été tués, je ne parlerai pas non plus de ces autres millions qui ont été vendus et utilisés comme esclaves, je ne parlerai pas de la destruction de cultures entières, ni de la façon dont la langue et la religion européenne ont été imposées à ceux qui habitaient le continent Africain, je ne parlerai pas des pillages et du vol continu de ressources naturelles sur le continent africain, des pillages qui supportent aujourd’hui l’économie de ce que l’on appelle « premier monde », je ne parlerai pas non plus de l’intelligente et subtil de gouvernements et de monarchies , totalement contrôlées par le colon européen, à la tête des pays d’Afrique, et je ne parlerai pas de l’anéantissement immédiate de ceux qui régnent un pays africain sans la satisfaction des « maîtres » européens, je ne parlerai pas des conflits qui inondent aujourd’hui le continent africain et qui sont la conséquence directe du colonialisme et de l’ingérence coloniale européenne continue. Je ne vais pas en parler.

    Mais si je vous le dis messieurs, l’Afrique est fatiguée, blessée et totalement épuisée alors laissez-la tranquille, nous ne voulons pas de votre pardon ni votre fausse compassion, nous ne voulons pas de votre gentille aide ni de vos conseils innocents. Vous nous avez assez aidés, alors emmenez vos vaccins ailleurs et de passage vos entreprises, vos chars et vos bombes, prenez votre démocratie et votre liberté, vous nous avez déjà donné trop de « médecine » de liberté, donnez-la à quelqu’un d’autre et laissez-nous guérir Nos blessures tout en nettoyant vos consciences et vos mers des cadavres qui n’ont jamais importés.

    Tags : France, Afrique, françafrique, racisme, colonialisme, coronavirus, covid19,

  • Algérie : La mise à jour du Sukhoi Su-24 se poursuit en Russie

    L’armée de l’air algérienne poursuit le programme de révision et de modernisation de son avion d’attaque Sukhoi Su-24 annoncé en juillet dernier: les six premiers appareils sont actuellement en cours de révision et de mise à jour dans l’usine de réparation de l’armée de l’air 514 près de la ville russe par Rizhev.

    Les photographies publiées par Scramble Magazine montrent que 6 Su-24MK / MK2 (« tireur » pour l’OTAN) sont en cours de révision: l’armée de l’air algérienne a acquis environ 35 Su-24 dont 4 en version de reconnaissance MR et de ceux-ci devraient restreindre aujourd’hui au moins deux douzaines opérationnelles.

    On pense que toute la flotte sera modernisée et mise à jour dans la structure Rzhev, ce qui amènera les « Fencers » à la version Su-24M2 – la même que celle utilisée par la Force aérospatiale russe (qui les a également déployés en Syrie) et par l’armée de l’air syrienne.

    La mise à jour comprend l’ajout du système de navigation Gefest et du système d’attaque SVP-24 qui intègre de nouveaux capteurs, le système de positionnement mondial GLONASS et d’autres modifications qui permettront une plus grande précision dans l’utilisation des bombes et des missiles.

    Le système SVP-24 permet au Su-24 d’utiliser des munitions non guidées plus anciennes mais avec une précision beaucoup plus grande, réduisant ainsi les coûts au minimum. Calculez la position de l’avion en surveillant les conditions météorologiques, la vitesse, l’angle d’attaque et toutes les données nécessaires (qu’il peut également recevoir des drones, d’autres avions ou stations à terre et en mer) pour un lancement optimal d’armes jusqu’à 5000 mètres au-dessus du niveau de la mer.

    Aucun marqueur laser ou modification des bombes à chute libre n’est nécessaire.

    Le système SVP-24 a été utilisé par des Su-24 russes en Syrie (photo ci-dessus) et, apparemment, son succès a incité l’Algérie à mettre à jour ses avions.

    Le SVP-24 Gefest a également été monté par les Russes sur des avions d’attaque au sol Sukhoi Su-25 et des bombardiers Tupolev Tu-22M3, sur des avions de chasse Sukoi Su-33 ainsi que sur des hélicoptères Kamov Ka-50 et Ka-52.

    Photo: Scramble Magazine, ministère algérien de la Défense et ministère russe de la Défense

    Source : Analisi Difesa

    Tags : Algérie, armée, Sukhoi Su-24, Russie,


  • Le directeur général de l’OMS fustige les propos de médecins français sur des tests de vaccins en Afrique

    « L’Afrique ne peut et ne sera une zone d’essai pour aucun vaccin », déclare Tedros Adhanom Ghebreyesus, en réponse à la proposition de deux médecins français de tester d’éventuels vaccins contre le Covid-19 dans des pays
    africains.

    AA – Genève

    Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a vivement critiqué, lundi, les paroles de deux médecins français qui ont suggéré, la semaine passée, de tester sur des patients africains, d’éventuels vaccins qui seraient développés contre le Covid-19.

    Ghebreyesus a qualifié les propos et la mentalité de ces deux médecins de « racistes, embarrassants, horribles », et « empreints de colonialisme », soulignant que « l’Afrique ne peut et ne sera une zone d’essai pour aucun vaccin ».

    S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège de l’OMS à Genève, en Suisse, par vidéoconférence, Ghebreyesus a expliqué que moins de 100 jours après le premier briefing de l’OMS sur le Covid-19, la recherche sur les vaccins « progresse à un rythme incroyable ».

    « L’OMS est déterminée à faire en sorte que, à mesure que les médicaments et les vaccins soient développés, ils soient partagés également entre tous les pays et tous les peuples », a déclaré Ghebreyesus, soulignant que près de 20 instituts et entreprises mondiales sont en concurrence pour développer des vaccins.

    Des médecins français accusés de « racisme »

    Rappelant certaines déclarations de deux médecins français selon lesquelles le vaccin Covid-19 pourrait être testé en Afrique, Ghebreyesus a déclaré: « Pour être honnête, j’ai été horrifié. À un moment où j’ai dit que nous avions besoin de solidarité, de tels discours racistes nuisent à l’esprit de solidarité. »

    « L’Afrique ne peut et ne sera un terrain d’essai pour aucun vaccin », a souligné le directeur général de l’OMS.

    Ghebreyesus a noté qu’en ce qui concerne les tests du vaccin Covid-19, qu’ils soient africains ou européens, « ils suivront les mêmes protocoles sans discrimination ».

    Ghebreyesus a poursuivi en décrivant les explications des médecins français comme « embarrassantes » et « horribles ».

    « S’il faut tester quelque part, les gens doivent être traités sur un pied d’égalité. Les restes de la mentalité coloniale doivent s’arrêter maintenant ».

    « L’OMS ne permettra pas que cela se produise. C’est une honte et une situation terrible d’entendre de telles explications de la part des scientifiques du 21e siècle. Nous condamnons fermement ces déclarations », a souligné Ghebreyesus.

    – « Pas de réponse en noir ou blanc pour l’utilisation d’un masque »

    Se référant aux débats sur le port d’un masque pour se protéger du virus, Ghebreyesus a noté l’insuffisance du port seul du masque:

    « Il n’y a pas de réponse en noir et blanc. Pas de baguette magique. Le masque ne peut pas arrêter seul la pandémie. Les pays continuent de trouver des cas [de contamination au nouveau coronavirus]. Ils doivent tester, isoler, traiter chaque cas, et de suivre chaque contact », a déclaré le directeur général de l’OMS.

    Lady Gaga, l’un des noms importants du monde de la musique, a assisté à la conférence de presse.

    Lady Gaga a fourni des informations sur le programme intitulé « Un monde: ensemble à la maison », qui sera publié en ligne le 18 avril dans le but de soutenir les professionnels de la santé du monde entier.

    Anadolou

    Tags : France, Afrique, racisme, OMS,

  • La République des Tartuffes

    Le vrai défi pour les élus du peuple français serait de voter, aujourd’hui, pour un texte qui criminalise toute atteinte aux génocides algérien, palestinien ou hutu. Puisqu’ils s’arrogent le droit de réécrire l’histoire d’une nation à quelques milliers de kilomètres de leurs frontières, autant le faire pour des pays plus proches et plus légitimes pour un geste aussi fort.



    Pourquoi pas, alors, pour les Peaux-rouge d’Amérique, pour le Aborigènes d’Australie ou, encore, pour la mémoire des victimes des purges staliniennes ? Plus que tout autre nation, la France le pourrait certainement, ne serait-ce qu’au nom de l’universalité de ses valeurs des droits de l’Homme.



    Et tant qu’à faire, si ce n’est que pour des arrière-pensées électoralistes – comme certains esprits malveillants semblent le suggérer – l’électorat français aux origines algériennes n’est-il pas quatre fois plus important que la petite communauté arménienne de France?



    Mieux encore, et si le parlement algérien ou celui du Maroc votaient aussi leurs propres lois sur les génocides des autres ou sur ceux dont ils ont été victimes dans leurs histoires respectives : celui des Rifains durant la guerre du Rif au Maroc (1921 – 1926) en est un exemple, toujours vivant dans la mémoire des Marocains. De même pour les Algériens et notamment les massacres de Setif, Guelma et Kherrat, de mai 1945.



    Au cas où on l’aurait oublié, le Maroc et l’Algérie sont aussi des états souverains, dotés d’institutions souveraines, et donc libres d’accueillir sur leur sol les entreprises qu’ils veulent et ce, dans le strict respect de leurs lois et de leurs valeurs nationales. La SNCF impliquée dans la déportation des juifs durant la seconde guerre mondiale n’a-t-elle pas été contrainte et forcée de reconnaitre officiellement son collaborationnisme passé, pour espérer être admise à un appel d’offre d’une ligne de train à grande vitesse en Californie (États Unis) ?



    Pourquoi pas ces pays maghrébins n’exerceraient-il pas les mêmes pressions sur des entreprises françaises impliquées dans le pillage et la rapine des ressources de leurs pays aux temps de la colonisation ? Et pourquoi ne le feraient-ils pas aussi avec toute entreprise relevant d’un état dont les institutions officielles auraient portées atteinte à leurs lois, à la dignité de leurs peuples et à leurs histoires ? Et si le parlement démocratiquement élu de la Tunisie libre décidait de sévir contre toute entreprise étrangère reconnue coupable de complicité avec la dictature de Ben Ali ?



    Assurément, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et d’autres pays encore seraient dans leur bon- droit, surtout s’ils ont affaire à une république de Tartuffes, où l’on excelle dans l’art du «donnage de leçons» en droit-de-l’hommisme aux autres, comme ces chameaux condamnés à ne voir et à ne critiquer que les bosses d’autres chameaux.



    Karim R’Bati

    Le blog citoyen, 27 janvier 2012


    Tags : Maroc, Algérie, mémoire, crime de guerre, génocide, Rif, France,

  • Une nouvelle carte du monde serait-elle possible ?

    par Kamal Guerroua


    Se dirige-t-on vers un nouveau «réordonnancement» de la carte du monde avec de nouveaux acteurs géostratégiques, à la suite des dégâts provoqués par le virus Corona ?

    La question reste ouverte. Néanmoins, lorsqu’on constate l’étendue de la pandémie aux Etats-Unis (le détenteur du plus grand nombre des contaminés dans la planète) et les récentes déclarations de Donald Trump, qui prévoit d’énormes pertes humaines dans son pays, au cours des semaines qui viennent, on se rend compte que quelque chose va mal chez le chef de file de l’Empire libéral! Mais est-ce le début d’une longue déroute ou n’est-ce là qu’une chute temporaire, à la manière de celle du Gavroche des ‘Misérables’ de Victor Hugo, qui « ne se laisse tomber par terre que pour mieux se redresser ? » Rien n’est moins rassurant dans un climat pareil où l’économie, le moteur n°1 du libéralisme, est presque à l’arrêt et personne ne sait jusqu’à quand !

    La facture « salée » à payer par le Trésor américain risquera, sans doute, de ramener la croissance économique à des niveaux très bas, jamais enregistrés jusque-là, même si Trump aura injecté, dans le cadre d’un plan de sauvetage inédit, 2 billions de dollars dans la machine économique américaine ! L’autre point noir pour ce dernier, c’est la perspective « bouchée » pour sa réélection, à la fin de l’année en cours. Puis, aussi, l’Europe où ses alliés stratégiques (La France, l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne, etc.) pataugent dans la boue.

    L’inquiétude monte d’un cran chez l’Oncle Sam car la Chine rouvre, selon les dernières infos et à la surprise générale, le district de Wuhan, le foyer de la pandémie, après trois mois de confinement. Grand dragon asiatique qui s’endort, l’empire du milieu étonne, non seulement par ses grandes capacités à gérer les crises, mais aussi sur le volet économique.

    En concurrence directe avec les USA, depuis des décennies, celui-ci a conquis des marchés en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe et partout ailleurs, avec un PIB avoisinant 9.800 milliards de dollars et un grand potentiel d’investissements (près de 100 milliards de dollars déboursés pour 1.406 investissements directs dans 120 pays conquis).

    « Le péril jaune », comme le nomment bien les éditorialistes de Wall Street, n’est-il pas en train de rebattre les cartes et les calculs des Américains ? Puis, les Chinois pourraient-ils bien, comme le prédisent certains analystes, créer, sous peu, avec les pays émergents du Brics, la surprise et inverser les rôles dans le monde? Wait and see !

    Le Quotidien d’Oran, 4 avr 2020

    Tags : coronavirus, covid19, nouvel ordre mondial,

  • Covid-19, malgré l’hécatombe annoncée, voilà pourquoi l’Afrique résistera: Hymne de résistance.

    Depuis plusieurs semaines, on s’apitoie sur l’avenir de l’Afrique face à l’avancée du covid-19 or l’Afrique vit déjà plus difficile que cette pandémie.

    On a déjà nos épidémies, on vit déjà nos pandémies à l’échelle continentale, on pleure déjà trop pour pleurer encore à cause d’un virus qui viendrait de milles lieux.

    Non, la famine, les guerres, la tuberculose, le sida, l’immigration clandestine, la pauvreté, le pillage de nos ressources, nous tuent déjà assez pour qu’on soit encore victime d’un virus appelé covid-19. Non, nous mourrons déjà des cris de racismes, du mépris légendaire de ceux qui dirigent ce monde, des méfaits de la colonisation, pour qu’un virus prenne un avion et vienne nous décimer dans nos hameaux et campements. Ça serait injuste que malgré ce que nous vivons, malgré notre espérance de vie déjà courte, 55 ans vous avez dit, que ce virus indigne , vienne nous prendre notre jeunesse.

    L’Afrique pleure déjà les morts du Soudan, les morts de la Libye, les morts du Nord-Kivu, les morts de boko-haram au Cameroun, au Tchad et au Nigeria, les morts du terrorisme au Burkina, au mali et au niger. L’Afrique pleure chaque année les morts de ces braves garçons dans la méditerranée fuyant la misère entretenue par certains dirigeants.

    Non, la providence ne pouvait pas accepter que ce continent déjà dernier, malgré toutes ces richesses naturelles et humaines, sombre encore sous le coup de boutoir d’un virus importé. Non, non , on a assez importé trop de misère, trop de calamité et on veut aujourd’hui exporter l’espoir d’un monde meilleur, l’espoir d’un continent qui résiste à un virus qui se dit puissant.

    Nous sommes l’Afrique, nous sommes des fiers guerriers et nous vaincrons au moral ce virus, qu’en déplaise à ceux qui pleurent déjà l’hécatombe et la catastrophe.

    Dalaï

    Source

    Tags : Afrique, coronavirus, covid19, dictature,

  • La Tunisie proteste contre les délais de rapatriement des marocains de Lybie 

    Les Marocains retenus en Libye n'ont pas été rapatriés : Mohammed ...

    « Démarche tunisienne sur les délais de rapatriement
    des marocains de Lybie »

    Les autorités tunisiennes ont effectué une démarche officielle, en convoquant notre Chargé d’affaires le 25 août 2014, pour se plaindre des délais de délivrance des autorisations (laissez-passer,…) de rapatriement des marocains résident à l’origine en Lybie et qui, en raison de l’instabilité et l‘insécurité que connaît ce pays, souhaitent revenir au Maroc.
    D’autre part, les autorités tunisiennes s’inquiètent des répercussions d’une telle décision marocaine, qui exige un délai préalable de 48h, notamment en raison de son impact sur son économie et son tourisme, donnant une image d’un pays ou règne l’insécurité à ses autres partenaires.

    Constat

    • Pour des raisons de sécurité nationale et afin d’éviter l’infiltration d’éléments terroristes ou ayant des liens avec des réseaux terroristes et/ou criminelles, l’identification et les investigations sur les ressortissants marocains ou se disant marocains est d’une nécessité absolue.

    • A ce titre, les enquêtes légitimes menées par les services marocains concernés sont poussées à l’extrême et demandent des délais plus ou moins longs selon les informations disponibles sur les individus souhaitant entrer sur le territoire national.

    • A partir du 1er septembre 2014, un délai de 48h sera imposé avant la délivrance d’un billet de transport aérien se rendant dans notre pays à partir de la Tunisie.

    • Afin de satisfaire la demande de nos ressortissants, bien souvent sans moyens financiers sur place, la procédure est accélérée. Néanmoins l’impératif sécuritaire et l’aspect social du rapatriement sont difficilement conciliables en période de crise.

    • La partie tunisienne, informée de cette décision par une simple note du Ministère marocain de l’Equipement, du Transport et de la Logistique relayée par la Direction des Affaires Consulaires et Sociales, semble offusquée de ne pas avoir été consultée au préalable et de manière directe de la procédure que le Maroc comptait adoptée.

    Proposition

    • Afin de ne pas contrarier les autorités tunisiennes, satisfaire aux demandes de nos concitoyens et répondre aux besoins sécuritaires, il est suggéré de renforcer notre dispositif sur place pour l’identification et l’aide aux ressortissants marocains.

    • Une équipe composée de 10 membres de la Fondation Mohammed VI (pour les MRE) et d’éléments du Ministère de l’intérieur/DGSN pourront être dépêchés sur place pour accélérer les procédures et venir en aide aux marocains. (en complément des membres du MAEC et éventuellement du MCMRE et de personnel médical).

    • L’envoi de cette équipe se fera en concertation avec la partie tunisienne qui sera informé de la teneur de cette mission. Les uniformes pourront être remplacés par des brassards. Un local sera mis à la disposition de l’équipe marocaine par les autorités tunisiennes.

    • Cette démarche a pour objective de réconforter la Tunisie sur les efforts et la compréhension du Maroc, tout en respectant les impératifs sécuritaires

    Tags : Maroc, Tunisie, Libye,

  • Afrique 60: les héros de l’indépendance et quelques autres

    Nombreux sont les nationalistes africains qui payèrent de leur vie leur combat pour l’indépendance.

    Le plus connu d’entre eux est Patrice Lumumba, assassiné au Katanga le 16 janvier 1961 avec l’assentiment (pour ne pas dire plus…) des Belges, choqués par le discours qu’il avait prononcé le 30 juin lors de la cérémonie de l’indépendance.

    Au Burundi, le prince Louis Rwagasore, fils du Mwami et Premier Ministre, proche de Patrice Lumumba, fut assassiné par un ressortissant grec, Karageorgis, qui était en contact avec les Belges.

    Au Rwanda, le Mwami Mutara III qui se préparait à se rendre aux Nations unies réclamer l’indépendance de son pays sous tutelle belge fut victime d’un « malaise foudroyant » la veille de son départ alors qu’il venait de consulter, à Bujumbura, le remplaçant de son médecin habituel.

    Au Cameroun furent aussi assassinés Ruben Um Nyobe et Felix Moumié, présidents de l’UPC (Union des populations du Cameroun) tandis que Ernest Ouandié était fusillé en 1971 après un procès politique et à la demande de Jacques Foccart qui préparait le voyage du président Pompidou.

    Mehdi Ben Barka, leader du mouvement nationaliste et opposant au roi du Maroc fut assassiné à Paris le 29 octobre 1965.

    Au Burkina Faso, Thomas Sankara qui avait débaptisé le Dahomey pour l’appeler le « pays des hommes intègres » et instauré un pouvoir nationaliste fut assassiné, victime d’un complot ourdi par son compagnon d’armes Blaise Compaoré.

    Au Togo, Sylvanus Olympio, issu d’une riche famille venue du Brésil fut également assassiné et remplacé par un ancien sergent dans l’armée française, Ngassingbe Eyadema.

    Et tant d’autres payèrent de leur vie le combat pour la liberté et l’indépendance ! Amilcar Cabral en Guinée Bissau, Samora Machel au Mozambique, Steve Biko et Dulcie September en Afrique du Sud, sans oublier les fusillés du massacre de Thiaroye au Sénégal, et au Congo Pierre Mulele, les Pendus de la Pentecôte et, voici deux décennies à peine, Laurent Désiré Kabila, André Kisasse Ngandu, et , encore plus récemment, Mamadou Ndala… Où sont les monuments qui portent leur nom, les rues qui rappellent leur souvenir et leurs luttes ?

    Source 

    Tags : Afrique, décolonisation, indépendance, Ngassingbe Eyadema, Patrice Lumumba, Sylvanus Olympio, Amilcar Cabral, Samora Machel, Steve Biko, Dulcie September, Pierre Mulele, Laurent Désiré Kabila, André Kisasse Ngandu, Mamadou Ndala, Louis Rwagasore,, Thomas Sankara,

  • RDC : L’erratique confinement de Kinshasa

    Impossible à appliquer, la mesure de confinement qui avait été décidée par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila a été rapidement annulée sur ordre de la présidence. Dès sa promulgation, elle avait surpris : le « confinement total » n’aurait du fonctionner que par intermittence, soit quatre jours d’isolement pour deux autres consacrés au ravitaillement. L’annonce de cette mesure eut un effet immédiat : tous ceux qui le pouvaient se ruèrent sur les magasins d’alimentation, -sans se soucier de la promiscuité-, tandis que les autres, dans les quartiers populaires, se contentaient de vivre au jour le jour, recourant au mini commerce de détail, le seul dont ils puissent s’offrir les produits… Mais surtout, les premières 24 heures de confinement avaient suffi à faire doubler les prix de tous les produits et à ranimer la crainte d’éventuels pillages.

    Les banques elles aussi ont été prises d’assaut, chacun essayant de retirer ses économies et déplorant que les salaires de mars n’aient pas été payés en temps voulu. La décision de faire marche arrière a donc été prise au sommet de l’Etat, mais dans la commune bourgeoise de la Gombe, dont sont issues les premières personnes atteintes, un confinement de fait est pratiqué par ceux qui en ont les moyens. Si les autorités provinciales sur ordre de la présidence, ont annulé les mesures prises, c’est parce que les mises en garde n’avaient pas manqué : le mouvement citoyen Lucha avait évoqué les risques d’émeutes ou de catastrophe humanitaire, tandis que le cardinal Ambongo avait assuré que « si on confine les Kinois durant deux ou trois jours, il y aura des morts. » Dans cette métropole de 12 millions d’habitants, dont un habitant sur deux est privé d’eau potable et d’électricité non seulement le confinement est impraticable mais les simples règles d’hygiène sont difficiles à observer. C’est pourquoi un nouveau petit commerce a été initié par des « mamans » toujours en quête d’un modeste profit : dotées d’un bidon d’eau, de savon et d’une bassine, elles ont inauguré des stations de lavage des mains dans les rues des quartiers populaires.

    L’ambassade des Etats Unis à Kinshasa a cependant recommandé de faire des provisions car un nouveau confinement, pour une période ininterrompue de 14 jours, pourrait être bientôt annoncé. Si pour le moment le nombre de cas déclarés est encore modeste, les professionnels de la santé ne cachent pas leurs craintes : le docteur Muyembe, le patron de la riposte au Covid, 19 évoque un taux de mortalité potentiel qui avoisinerait les 10% (c’est-à-dire 10.000 morts..)et depuis Bukavu, le docteur Mukwege assure que son hôpital de Panzi est prêt à toute éventualité mais qu’il redoute une « hécatombe. » A noter que lui aussi, en l’absence d’un autre traitement certifié, recommande d’utiliser la chloroquine, un remède bon marché qui, sous la forme d’antipaludéen appartient depuis longtemps à la pharmacopée congolaise et a déjà démontré ses capacités anti virales.

    Des miliciens attaquent Lubumbashi

    La tension et l’angoisse provoqués par le coronavirus n’empêchent pas d’autres manœuvres politico militaires : samedi, Lubumbashi, la capitale du Katanga, a été réveillée par des tirs nourris et des chants guerriers : Des miliciens appartenant au mouvement dit Bakata Katanga avaient attaqué la ville, de même que la cité minière de Likasi ou la ville de Bunkeya où ils ont hissé le drapeau du Katanga sur le bureau de la chefferie. La ville frontalière de Kasumbalesa sur la frontière zambienne a également été attaquée, comme la ville de Pweto.

    Ce mouvement séparatiste Kakata Katanga , dirigé par le chef Gédéon Kyungu, est l’émanation de certains dirigeants katangais opposés au président Tshisekedi. Ce dernier, originaire du Kasaï, est considéré comme une menace pour les soutiens katangais de l’ ex président Kabila. La figure de Gédéon est tristement célèbre en RDC : son nom a été cité dans plusieurs massacres dont les affrontements au Kasaï où ses hommes avaient servi de supplétifs à la répression menée par l’armée régulière. Malgré sa condamnation à mort le chef de guerre avait réussi à s’évader et coulait des jours tranquilles à Lubumbashi, apparemment protégé par le général John Numbi, ancien Inspecteur général de la police et l’un des piliers de l’ex système Kabila…

    Les errements du pouvoir actuel face au Covid 19, s’ajoutant à la crise économique (les recettes minières sont entrain de s’effondrer) et à certains désordres peu spontanés pourraient nourrir les ambitions de ceux qui rêvent d’un retour à l’ancien régime…

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    Tags : Congo, RDC, coronavirus, covid19, pandémie, confinement,