Catégorie : presse

  • L’OTAN, l’Europe, le Maroc, la Turquie… et la frustration

    Pour des raisons de guerre froide qui ont disparu depuis la chute du mur de Berlin, l’OTAN et l’Europe ont serré leurs relations avec deux Etats de la rive sud du Méditerranée : la Turquie et le Maroc. Adulés et choyés par l’Occident, ces deux pays ont bénéficié de relations privilégiés sous le signe de « statut avancé » leur permettant d’écouler leurs produits dans le marché européen.

    La France et la Belgique viennent de décider d’arrêter le flux d’imams provenant du Maroc, de l’Algérie et de la Turquie. Il est très probable que ces deux pays cachent les véritables raisons qui les ont poussés à adopter cette mesure, à savoir la nationalité des terroristes qui ont commis les attentats les plus sanglants connus par le vieux continent.

    Tel un enfant gâté, Tayip Erdogan, s’est mis dans tous ses états parce que l’OTAN refuse de soutenir ses ambitions expansionnistes et sa manipulation de certains mouvement terroristes qui agissent sous l’emblème « d’opposition démocrate », les mêmes qu’il a expédiés à Tripoli pour défendre le GNA. Ses alliés ne s’attendaient pas à ce qu’il ouvre ses frontières aux candidata à l’émigration. La même mesure adopté par le roi du Maroc lorsqu’il est contrarié par l’Espagne ou lorsque l’Union Européenne refuse d’accepter ses conditions pour la signature de l’accord de pêche.

    Erdogan et Mohammed VI ont prouvé leur véritable nature : des caïds d’un gang de mafieux sans foi ni loi qui ne mérite qu’une belle correction.

    L’Europe a bien mérité ce qui lui arrive. Elle récolte le fruit de ses relations incestueuses avec des régimes despotiques et violents qui peinent à distinguer entre diplomatie et vitesse de lumière.

    Tags : Maroc, Turquie, OTAN, Europe, Union Européenne, UE,

  • Syrie : Erdogan tombe dans le piège israélo-américain

    Syrie vs Turquie. Et l’Otan?

    La politique contemporaine turque est fort complexe. D’un côté ses aspirations souverainistes ne sont pas à démontrer. D’un autre, une vision ouvertement pro-islamiste d’une partie notable de ses élites actuelles, alliée au membership otanesque, constituent ensemble un cocktail de choc, pouvant exploser à tout moment tellement les ingrédients le composant sont infernaux. Les événements en cours dans la Syrie voisine, notamment dans la province d’Idlib, le confirment pleinement.

    Si l’islamisme fait bien souvent bon ménage avec l’atlantisme, du moment que cela arrange les intérêts géopolitiques de chacun, le souverainisme eurasien ne peut se joindre aux deux premiers. Telle est, en très bref, la particularité de la Turquie d’Erdogan. En termes de perspectives, ce jeu turc de la double, voire de la triple chaise, ne risque-t-il pas tout simplement d’anéantir les projets ambitieux d’Ankara?

    Alors que l’islamisme politique et le soutien aux divers groupes extrémistes, y compris salafistes, contredit effectivement l’héritage laïc d’Atatürk, les rapports qu’entretient Erdogan avec l’Otan sont eux aussi, pour le moins… très particuliers. Lorsqu’il s’agit de s’adonner à des aventures militaires en Syrie ou en Libye, Ankara ne coordonne pas vraiment ses actions avec ses alliés otanesques. Et ne fait qu’agir selon ce qu’elle considère ses propres intérêts. Mais du moment qu’elle se retrouve face à des forces capables de la stopper, comme c’est le cas aujourd’hui en Syrie – elle active immédiatement le bouton «Help» auprès de ses partenaires de l’Otan. Tel un adolescent jouant au dur devant ses camarades, pour après les appeler au secours car ayant reçu une riposte digne de ce nom. Une virilité alliée à l’anti-virilité absolue en un seul package.

    Donc ce que fait en réalité la Turquie, c’est d’entamer des actions sans concertation avec ses alliés de l’Otan dans un premier temps, mais au moindre souci crier quant à la nécessité pour eux de la faire protéger. Un jour contre la Syrie du président Assad, un autre contre la Russie de Poutine, demain ce sera peut-être quelqu’un autre. Peut-être même la Chine où la Turquie tente d’instrumentaliser depuis un bon moment le prétendu problème ouighour.

    En d’autres termes: je suis fort, je n’ai besoin de personne. Et puis tout à coup: venez me protéger! Le souci pour Ankara c’est qu’en continuant à jouer à ce jeu, elle risque, au final, de perdre toute la mise. La Turquie, faisant qu’on le veuille ou non, partie de la grande famille eurasienne, pouvait profiter des opportunités qui lui étaient offertes par les puissances mondiales et régionales indépendantes, que ce soit la Russie, l’Iran ou la Chine. Elle avait aussi une occasion unique d’aller dans le sens de la normalisation des relations avec la République arabe syrienne – et un premier pas avait été fait en ce sens en janvier dernier lorsque les chefs des services de renseignement syriens et turcs s’étaient rencontrés à Moscou, formalisant ainsi leur premier contact depuis le début de la guerre qui fut imposée à la Syrie. Désormais et au vu des événements en cours à Idlib, notamment l’engagement turc en faveur des terroristes déclarés, y compris ceux d’Al-Qaida, c’est gâché.

    C’est d’ailleurs l’idée partagée par le parti politique turc Vatan, selon lequel si la Turquie lance une guerre contre la Syrie, elle peut tomber dans un piège préparé par les Etats-Unis et Israël et perdre des alliés comme la Russie, la Chine, l’Iran et l’Irak – une annonce qui a été faite le 26 février dernier.

    Effectivement, le temps est venu pour que la Turquie d’Erdogan fasse un choix. Et non plus un choix situationnel, mais bel et bien sur du moyen-long terme. A défaut de quoi, elle risque de perdre tout.

    Aussi, et plus particulièrement dans la situation en cours en Syrie, il serait difficile de ne pas aborder l’approche hypocrite et ouvertement malhonnête de l’establishment occidental – étasunien en tête, européiste en bon suiveur. A savoir que lorsqu’Ankara avait lancé son offensive contre les forces kurdes – alliées des USA, ce même establishment criait au scandale, menaçant même la Turquie de sanctions. Désormais, ces mêmes silhouettes jurent leur solidarité avec Ankara à Idlib (et donc approuvent aussi les actions des terroristes) contre les forces gouvernementales syriennes. Un monde de fous direz-vous? Et ce ne serait pas loin de la vérité.

    Quoiqu’il en soit, ni l’Otan, ni l’Occident en général ne sauveront pas la Turquie. C’est un fait. L’histoire retiendra tout de même que la Turquie d’Erdogan, lorsque cela l’arrange, adore appeler au secours ses alliés otanesques, y compris si pour cela il faut les mettre en péril. Concernant la partie islamiste de la question, l’histoire retiendra aussi que la Turquie d’Erdogan a choisi de défendre des extrémistes de la pire espèce, y compris affiliés à Al-Qaida, contre une armée légitime en train de libérer son territoire national. Quant à l’intégration eurasienne, ni la Russie, ni la Chine, ni l’Iran, n’ont besoin d’alliés – amis des salafistes. Partenaires de circonstances – peut-être. Pour aller plus loin – non merci. La rencontre Poutine-Erdogan dans les prochains jours sera certainement décisive. A condition encore d’avoir lieu – si le président turc commet une quelconque erreur comparable à celle de novembre 2015, elle risquerait tout simplement de ne pas avoir lieu, avec en prime des conséquences fortement sérieuses. Il est encore temps de revenir à la raison. L’avenir nous situera.

    Mikhail Gamandiy-Egorov

    Observateur continental, 2 mars 2020

    Tags : Turquie, Erdogan, Russie, Syrie, Etats-Unis, Israël,

  • Stratégique Vs Tactique: Comment L’Occident Et Ses Alliés Tentent De Dissimuler Leurs Défaites Stratégiques Au Niveau Tactique

    Par Arthur Evans

     Le conflit actuel entre l’ordre mondial quelque peu unipolaire et multipolaire se déroule à travers le monde. Les principaux acteurs sont certainement la Russie et l’Amérique et leurs alliés dans divers points chauds du monde. En raison d’une campagne médiatique activement menée des deux côtés, il est difficile pour une personne moyenne de savoir où les choses se passent réellement, qui gagne et qui perd la guerre. Quelles sont les victoires stratégiques et quels sont les événements scénarisés pour les masses dans le conflit en cours?

    À plusieurs reprises, après la destruction de l’État islamique, le président américain a déclaré la victoire et annoncé des retraits progressifs de la Syrie et de l’Irak, rappelant à plusieurs reprises que l’Amérique avait atteint son objectif. Toute personne impliquée dans l’analyse géopolitique sait que cette notion est complètement absurde. Assad est toujours au pouvoir, l’Irak se rapproche de l’Iran, l’Iran s’est rendu en Méditerranée par voie terrestre, la Russie a consolidé ses positions en Syrie.

    Donc, si nous regardons la situation réelle sur le terrain, l’Amérique a subi une défaite complète de ses objectifs initiaux, mais elle prétend que sa défaite est une victoire. La destruction de l’État islamique en Syrie et en Irak a servi de couverture médiatique à l’Amérique pour couvrir son échec stratégique à atteindre l’un de ses objectifs. Du point de vue de l’Amérique, de l’État islamique, grâce à l’intervention de la Russie, n’a même pas rempli le rôle qui lui était destiné, à savoir la destruction complète de l’axe de résistance Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth. Bien sûr, l’État islamique aurait pu avoir un objectif de grande envergure, mais avec l’intervention de la Russie, cela a été empêché pour le reste de l’éternité.

    L’un des symboles de la victoire de l’Amérique sur l’État islamique a été la chute de sa capitale, Raqqa. Après avoir tenté de consolider des positions à travers l’Euphrate, à la suite des médias occidentaux égoïstes se vantant de la mort présumée de mercenaires russes du Wagner PMC, le résultat final est que les troupes russes sont maintenant à Raqqa, avec la deuxième puissance de l’OTAN, Turquie, et ont chassé l’Amérique de la frontière syro-turque. Pour masquer une défaite diplomatique et géopolitique et une gifle idéologique aussi catastrophiques, les Américains se sont manifestés en affirmant que le président Trump et Erdogan étaient d’accord sur tout et que l’Amérique acceptait de sortir de la frontière (syro-turque). Du coup, les objectifs précédemment fixés sont devenus «hors de propos» devant le public. L’incapacité à vaincre l’Iran ou à renverser Assad soudainement n’est plus un objectif de la politique étrangère américaine.

    Nous pouvons observer une situation similaire en ce qui concerne la construction d’infrastructures de gaz naturel. Plus tôt, la propagande américaine a affirmé que le pétrole de schiste jouerait un rôle crucial et que les infrastructures en cours de construction par la Russie étaient presque hors de propos à cet égard. Cependant, sur le terrain, tout est dans l’autre sens, car l’Amérique fait de son mieux pour arrêter la construction des infrastructures de gaz naturel de la Russie et, comme nous pouvons le voir, ses meilleurs résultats sont un court retard dans la construction.

    La Russie a achevé le South Stream (maintenant connu sous le nom de Turk Stream), la puissance de la Sibérieet de plus, l’année prochaine, le Power of Siberia 2 sera également achevé. Retarder la phase finale de North Stream 2 de quelques mois peut certainement être considéré comme un succès diplomatique américain. Cependant, la réalité est que l’Allemagne, bien que membre de l’OTAN, n’a pas l’intention de rater une chance sur plusieurs décennies pour un accord énergétique avec la Russie. Cette décision stratégique, comme dans les cas précédents, ne peut être cachée par aucune manipulation médiatique ou succès diplomatique au niveau tactique.

    Nous avons un scénario similaire avec l’allié le plus proche de l’Amérique au Moyen-Orient, Israël. Bien qu’Israël mène des attaques à longue distance sur le territoire syrien depuis 2013, il n’a atteint aucun objectif stratégique. L’Iran a renforcé sa position en Syrie et, d’un point de vue géographique, continue d’entourer Israël de ses bases. Il est clair que la principale raison de l’échec d’Israël est la force des défenses aériennes syriennes, qui dans la plupart des cas abattent plus de 60% des missiles israéliens à longue portée. Et malgré de nombreuses années d’opérations, la charge utile tirée sur le territoire syrien est négligeable car l’Iran continue de construire ses bases et de consolider sa route terrestre vers la Méditerranée.

    Tout comme ils n’ont pas réussi à vaincre l’Iran en Syrie, ils n’ont pas non plus détruit les défenses aériennes de la Syrie, ils ont donc eu recours à des opérations spéciales et à la manipulation des médias. Un cas largement signalé concernait la destruction d’un système syrien de défense aérienne à courte portée Pantsir-S1, qui a été enregistré sur vidéo puis publié sur Internet. Israël l’a décrit comme un grand succès pour l’aviation et le renseignement israéliens. Cependant, une analyse approfondie a révélé qu’Israël avait utilisé plus de 60 missiles pendant l’attaque et que ledit système Pantsir-S1 avait tiré tous ses missiles et avait été détruit lors du rechargement. Les médias ont largement utilisé cette situation et ont salué «la capacité d’Israël à détruire le puissant Pantsir-S1». Cependant, une analyse impartiale révèle qu’Israël n’est toujours pas en mesure d’entrer dans les zones A2 / AD, de percer les défenses aériennes syriennes et de lancer une campagne aérienne, ce qui signifie qu’il ne peut faire aucun dommage grave.

    Le monde multipolaire sera certainement formé, d’abord dans les hotspots mondiaux où se déroulent des batailles cruciales, puis il sera transmis à d’autres parties du monde. Tout ce que nous voyons maintenant, c’est simplement retarder ce processus inévitable.

    Source

    Tags : Israël, Syrie, Russie, Turquie, Etats-Unis, OTAN,

  • Guerre impérialiste en Syrie: De l’eau dans le gaz entre la Syrie et la Russie sur fond d’alliance turco-israélienne?

    L’information de VT que nous avons traduite ci-dessous est intéressante et donne un point de vue bien différent de ce qu’on nous ressasse dans les merdias de base, mais Duff et VT laissent à notre sens deux point vitaux hors de l’équation pour des raisons que nous ignorons:

    1- La Turquie fait partie de l’OTAN, c’est à dire qu’il est impossible que celle-ci ne puisse agir seule et/ou dans l’ignorance ou la passivité du commandement intégré de cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord. Tout le monde en croque à des degrés divers ce qui nous amène au pourquoi et le second point ignoré ici par Duff et VT ? De plus la Turquie a, depuis le début de la guerre par procuration en Syrie, toujours été le soutien logistique et la base arrière des mercenaires de Daesh et a facilité leurs déplacements en Syrie et ailleurs, confirmant bien en cela que Daesh est bien une opération Gladio 2.0 de l’OTAN terroriste. Il s’agit d’une agression mafieuse internationale en bande organisée, ni plus ni moins…

    2- La guerre du gaz… La guerre de Syrie n’est pas une guerre de “religion”, tout ça n’est que fadaise et poudre aux yeux, Duff croit-il vraiment ce qu’il écrit ? Mais il s’agit d’une guerre du gaz et ce depuis le départ, nous en avons parlé depuis bien des années maintenant (2015 pour être précis), voir notre dossier “Syrie et la guerre du gaz”… Depuis le refus par Assad du gazoduc qatari en 2010, le Qatar étant la propriété d’Exxon-Mobil, (intérêts Rockefeller) qui possède aussi de grosses parts de la plus très saoudienne ARAMCO. Les états ne sont que les façades des corporations. Nous sommes en pleine guerre entre Exxon-Mobil, Royal Dutch Shell, BP, Aramco et leurs subsides régionaux et internationaux contre Rosneft, Lukoil, Iran Oil, ceci constitue le point phare de la guerre géostratégique pour L’Eurasie. Tout le reste n’est que poudre aux yeux… que VT, sciemment ou non, entretient… Et ceci nous ramène à notre article de republication du 27 février sur “L’origine abiotique profonde du pétrole et des hydrocarbures”… Il n’y a pas de hasard.

    ~ Résistance 71 ~

    Arme nucléaire tactique au Yémen…

    La Syrie considère expulser la Russie et renvoyer ses troupes chez elles, pourquoi ?…

    Gordon Duff

    1er mars 2020

    url de l’article original:

    https://www.veteranstoday.com/2020/03/01/intel-drop-erdogans-kosher-express-kills-2200-syrian-troops-destroys-100-tanks-and-humiliates-putin/

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

    Introduction: C’est une guerre non pas politique mais de religion ciblant la chrétienté. En tête de liste et ce depuis le départ, ont été les communautés chrétiennes du Moyen-Orient. La Turquie déteste la Syrie pour ses libertés religieuses. Elle déteste les Kurdes pour la même raison, ils autorisent le christianisme et Erdogan, 100% franc-maçaon et Frère Musulman est associé avec les likoudistes qui ont saisi le pouvoir en Israël afin de construire une coalition qui détruira éventeullement, la Russie, le dernier grand bastion de la chrétienté qui n’est pas contrôlé par l’état profond, lisez…

    La Russie autorise maintenant les avions F-16 turcs de survoler Idlib et d’attaquer les troupes syriennes. Le gratin du renseignement syrien est profondément perturbé par ce qui paraît être la soumission totale russe à Ankara et Tel Aviv. La Russie a aussi refusé de permettre à la Syrie d’utiliser son système anti-aérien S300. Quelque chose ne tourne vrament pas rond et une analyse des médias russes montre un soutien à la Turquie contre la Syrie et une vaste censure de ce qui se passe en Syrie.

    Poutine s’est couché à 100%

    En février 2016, des spécialistes nucléaires israéliens sont venus sur la base aérienne turque d’Incirlik. Là ils rencontrèrent un groupe de pilotes saoudiens et turcs sélectionnés. Il est aussi dit que des officiers d’armement nucléaire de l’armée de l’air des Etats-Unis étaient aussi présents.

    Avec les israéliens vinrent des équipes techniques de modification des F-16 pour le transport d’armes nucléaires. Rappelons-nous que les Etats-Unis possèdent plus de 80 têtes nucléaires sur cette base.

    Lorsque l’opération fut terminée en avril 2018, l’Arabie Saoudite et la Turquie avaient des avions à capacité nucléaire et des équipages entrainés. Avaient-ils aussi des armes nucléaires ? Ceci est maintenant totalement confirmé.

    Une autre confirmation, pas une seule sortie aérienne n’a été conduite par ces pilotes entrainés, du moins pas au dessus de la Syrie. Mais au dessus du Yémen ?

    Aujourd’hui, les drones turcs et israéliens ont bombardé l’aéroport de Hama, qui est bien profond en territoire syrien, une base qui abrite aussi des éléments de l’armée russe. La Syrie a abattu 6 drones seulement aujourd’hui, mais 20 de plus sont délivrés par Israël pour utiliser contre la Syrie et la Russie, guidés par les satellites américains sous un accord de partenariat de défense entre Tel Aviv et Washington.

    Voilà pourquoi Washington et Moscou sont si près de la guerre nucléaire, ce qui représente la seule vérité colportée par les médias américains sur le sujet. Israël est totalement engagée à Idlib et au-delà contre la Syrie et les forces russes ainsi que l’Iran et ce n’est pas la première fois. Ceci fait partie d’un vaste plan de déstabilisation qui implique la Serbie et le Caucase, les intérêts russes et de l’Azerbaïdjan dans le bassin de la Mer Caspienne.

    Israel et la Turquie opèrent aussi contre les Kurdes

    Ce qui est maintenant en train de se dévoiler, est la vulnérabilité russe à une attaque massive combinée israélo-turque sur la Syrie, mettant au grand jour la capacité logistique sous-développée russe et les énormes erreurs qu’ont commises Moscou et ses conseillers géopolitiques, qui ont permis à Israël et à la Turquie de développer une capacité militaire combinée qui maintenant port ombrage et menace la région entière.

    Le partenariat militaire total entre la Turquie et Israël a commencé en 2008 lorsque tous deux se joignirent pour combattre la Russie dans la guerre de l’Ossétie du sud. Avec l’aide américaine, incluant celle de Bush (fils) et de ses conseillers du renseignement servant de conseillers, on me l’a même demandé, prirent ainsi racines le conflit actuel.

    Dès lors, Israël et la Turquie ont commencé à s’entrainer alors même qu’Erdogan raillait publiquement Israël. Israël commença à construire la force drone de la Turquie et à lui fournir du renseignement, essentiellement glâné au travers de sa coopération avec la NSA américaine et le NRO (National Reconnaissance Office). En retour, Israël pouvait utiliser les bases aériennes turques et l’espace aérien du pays pour s’entrainer à attaquer l’Iran. A ce stade, vers la mi-2009, Israël et la Turquie avaient développé un plan conjoint pour décapiter l’Iran en utilisant les bases aériennes d’Azerbaïdjan. Tout ceci est détaillé dans les articles que nous republions ci-dessous datant d’entre 2010 et 2018. [NdR71 : voir sur l’article orignal]

    Israël et la Turquie sont activement impliquées en Ukraine, contrôlant la politique contre la Crimée et le Donbass, travaillant avec le Google Idea Groups et utilisant leurs taupes infiltrées dans la presse en Russie pour tout blâmer sur George Soros et Hillary Clinton.

    Ils ont collectivement inventé le “RussiaGate”, qui fut mis en place et accepté au travers de l’association développée par la CIA dans les années 70 entre Robert Mueller et William Barr, mis au grand jour dans le livre de Gene “Chip” Tatum “La mule”.

    Aujourd’hui, des “techniciens” israéliens et des officiers et sous-officiers de l’armée israélienne arrivent en masse à Hatay, l’ancienne province syrienne, qui fut autrefois le lieu de la grande ville chrétienne D’Antioche et maintenant la base logistique du soutien de l’EIIL/Daesh et d’Al Nosra par la Turquie et QG de leur guerre sur la Syrie et la Russie.

    Et oui, il s’agit d’Israël et de la Turquie mettant à bas la Syrie tandis que Poutine ne peut rien faire, entouré par l’OTAN (NdT: dont la Turquie fait partie ne l’oublions pas, elle est en cela le bras armé de l’OTAN qui ne pipe mot et qui si elle était attaquée en retour, invoquerait un acte d’agression d’un membre de l’OTAN, mettant en branle tout le système d’assistance à un membre en difficulté…) empêché dans les airs lorsque la Turquie ferma son espace aérien et terrifié en même temps que celle-ci ne ferme le passage du détroit du Bosphore. Maintenant les Etats-Unis ont demandé à la Russie de garder au sol tous ses avions en Syrie, autre humiliation pour la Russie, qui a été incapable d’arrêter Israël et la Turquie de balayer l’armée syrienne en utilisant des drones israéliens et ayant maintenant abattu deux avions de combat syriens (russes ?) utilisant des missiles de défense antiaérienne de fabrication israélienne, similaires à ceux qui sont maintenant fournis à l’Inde.

    [une republication d’anciens articles de VT suit cette mise au point actuelle de la situation en Syrie]

    Source

    Tags : Turquie, Syrie, Russie, OTAN, Idelb, kurdes, Israël,

  • Macron attise la xénophobie contre les musulmans et les immigrants

    Par Jacques Valentin

    WSWS, 2 mars 2020

    L’attentat d’extrême-droite du 20 février à Hanau près de Francfort qui a fait 9 morts démasque les dangers soulevés par la décision de Macron et de la classe dirigeante française d’attiser les sentiments xénophobes.

    Ébranlé par le mouvement des «gilets jaunes», Macron affiche de plus en plus ouvertement sa proximité idéologique avec l’extrême droite. Alors que les travailleurs et les jeunes se préoccupent en France et à l’international des inégalités sociales, de la défense de l’environnement et du pouvoir d’achat, Macron, qui mène une politique de casse sociale généralisée, fait appel à la xénophobie. Il donne la priorité à l’immigration, au soi-disant communautarisme musulman et à l’insécurité.

    Attiser l’hostilité envers les étrangers et les musulmans est devenu la principale activité des collaborateurs politiques de Macron depuis plusieurs mois.

    En septembre dernier Macron donnait des discours qui présentaient l’immigration – et non pas l’exploitation capitaliste et les politiques de son propre gouvernement – comme cause de la pauvreté et des inégalités sociales: «Les bourgeois ne croisent pas l’immigration», a-t-il dit. «Ce sont les territoires les plus pauvres qui sont le réceptacle. Les classes populaires, elles, subissent le chômage, la pauvreté, mais elles subissent aussi ce sujet.»

    Fin octobre, Macron a accordé la plus longue interview écrite de son quinquennat à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles. C’était la première fois qu’un président français accorde une interview à un média d’extrême droite depuis la chute du régime de Vichy. Faisant référence aux musulmans, il déclarait lors : « Je lutte de toutes mes forces contre le communautarisme », et condamné la « sécession » communautariste.

    Lors de son voyage à Mulhouse en Alsace le 18 février, Macron a testé des nouveaux slogans. C’était un choix politique calculé. L’Alsace traditionnellement de centre droit a été une des premières régions à accorder des scores élevés au Front National il y a 30 ans. Marine Le Pen est arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Alsace, mais seulement troisième à Mulhouse, derrière Macron et Mélenchon. Mulhouse est le deuxième pôle économique d’Alsace après Strasbourg. L’usine PSA Peugeot-Citroën y est le premier employeur de la région. La population ouvrière d’origine étrangère y est importante.

    La visite de Macron à Mulhouse et dans le quartier populaire de Bourtzwiller, a surtout été consacrée à des rencontres avec les élus, les administrations et les services de police et à des rencontres soigneusement préparées et encadrées avec des représentants d’associations. Les habitants inquiets d’être à nouveau stigmatisés pour leurs origines sociales et religieuses étaient tenus la plupart du temps à distance par des cordons de police, par crainte des protestations qui accompagnent maintenant la plupart des déplacements de Macron.

    Macron a lancé une série d’insultes contre les musulmans, reprenant les thèmes néofascistes. Il a attaqué le prétendu «séparatisme islamiste», thématique lancée par une centaine d’intellectuels de droite en 2018 dans Le Figaro et reprise depuis parl’extrême droite.

    Ce «séparatisme» caractériserait toute forme d’expression politique lié àl’Islam et mettrait en danger «l’unité de la République». Macron a déclaré à Bourtzwiller que «Dans la République, l’islam politique n’a pas sa place». Alors que des partis démocrates-chrétiens existent partout en Europe et que de nombreux politiciens français se revendiquent de leur identité religieuse chrétienne sur des sujets de société, il a déclaré que la religion musulmane serait séditieuse dans son expression politique.

    C’est dans ce contexte que le parti de droite Les Républicains (LR) agite depuis plusieurs mois sur la présentation de listes «communautaires» aux prochaines élections municipales, qui traduiraient une dangereuse montée de l’«islam politique». Des personnalités de droite exigent l’interdiction pure et simple de telles listes et appellent au vote d’une loi d’exception interdisant la représentation politique de l’Islam.

    A part la condamnation de l’Islam politique, Macron s’en est pris aux supposées «interventions étrangères», en déclarant: «Je ne laisserai aucun pays étranger nourrir, sur le sol de la République, un séparatisme, qu’il soit religieux, politique ou identitaire».

    Ainsi Macron a refusé de visiter le chantier de la mosquée Annour de Mulhouse, en fin de construction après 10 ans de travaux. La France compte 2.500 lieux de cultes musulmans (le plus souvent de simples salles aménagées pour la prière) pour environ 3 millions de pratiquants. La loi de séparation de l’Église et de l’État interdit le financement public des lieux de culte, et la construction de nouvelles mosquées est donc un problème récurrent.

    Les musulmans ne disposent évidemment pas de la mise à disposition gratuite des lieux de culte des religions existant de longue date en France. Reprenant les accusations de l’extrême droite, Macron reproche au projet Annour d’avoir été financé par une ONG du Qatar. Il a annoncé un contrôle renforcé des financements étrangers, pour pouvoir bloquer la construction des mosquées. «Nous devons savoir d’où vient l’argent, qui le touche et pour quoi faire», a-t-il lancé.

    La transparence demandée par Macron est pourtant à géométrie variable. La France entretient les meilleures relations politiques et économiques avec les régimes féodaux réactionnaires du Golfe. Elle fournit par exemple à l’Arabie Saoudite des armes pour mener sa guerre quasi génocidaire au Yémen. Le gouvernement a menacé d’arrestations et de procès les journalistes qui ont révélé ces livraisons d’armes.

    Pour les mêmes motifs d’ingérence supposée, la France va cesser d’accueillir les «imams détachés» envoyés par d’autres pays, comme la Turquie et l’Algérie, alors que ces contrats ne concernent que 300 imams. De même les 250 à 300 psalmodieurs-récitateurs du Coran venant d’Algérie et du Maroc ne seraient plus autorisés à venir en France à l’occasion du Ramadan.

    Macron a aussi annoncé la suppression des Enseignements de langue et de culture d’origine (Elco) dès septembre 2020. Ceux-ci permettent, via des accords entre Etats, à des enseignants étrangers de donner à environ 80.000 élèves issus de familles migrantes des cours dans la langue d’origine de leurs parents. Dans la paranoïa ambiante, complaisamment cultivée par Macron, ces enseignants sont soupçonnés d’endoctriner les enfants.

    Pourtant, la possibilité pour les enfants de migrants d’apprendre leur langue d’origine pendant leur scolarité est considéré par tous les pédagogues sérieux comme un enjeu important en terme psychologique, d’intégration sociale et de succès dans les apprentissages. Or le système d’enseignement français a toujours gravement négligé l’apprentissage des langues des minorités sociales d’origines étrangères. L’éducation nationale est dramatiquement sous dotée en enseignants qualifiés dans les langues concernées. Macron prône ainsi un conservatisme social éducatif qui renforce les inégalités sociales.

    La même semaine, le vendredi 21 février, la candidate de droite LR à la Mairie de Paris, Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice du président Sarkozy, a expliqué à propos de la tuerie de Hanau que ce n’est pas le terroriste mais la politique d’ouverture des frontières qui était à mettre en accusation. Elle a déclaré sur la radio FranceInfo: «Merkel n’a pas mesuré les conséquences de l’ouverture massive des frontières [en 2015]; Quand elle le fait, elle le fait sans anticipation, sans cadre, sans même le gérer. Elle n’écoute pas son opinion publique, elle ne la prépare pas. Elle paie au prix fort cette ouverture massive des frontières».

    Dati a accusé la maire sortante de Paris, Anne Hidalgo, de «laxisme» et d’avoir fait les mêmes erreurs en encourageant l’arrivée des migrants à Paris. Elle a dit vouloir «faire le ménage» dans les «millions d’euros de subventions qui sont donnés à des associations qui, sous couvert de soutien scolaire, d’insertion, d’aide sociale, s’attaquent aux valeurs républicaines». Ainsi Dati reprend pour l’accentuer la poussée vers l’extrême droite initiée par Macron.

    Alors que la classe dirigeante allemande réhabilite l’extrême-droite, la classe dirigeante française renoue avec l’idéologie fasciste d’avant-guerre et le pétainisme dans sa volonté d’éradiquer tous les acquis sociaux d’après guerre. Mais ces évolutions traduisent la même crise profonde du capitalisme européen et mondial. Seule la classe ouvrière européenne, armée d’une perspective socialiste et internationaliste, est en mesure de défendre les droits démocratiques de la classe ouvrière et de lutter efficacement contre le retour des idéologies et des gouvernements fascisantes en Europe et ailleurs dans le monde.

    Source

    Tags : France, Macron, racisme, xénophobie, islamophobie, discrimination,

  • Les tensions de guerre montent après la frappe contre des troupes turques en Syrie (WSWS)

    Par Bill Van Auken
    WSWS, 2 mars 2020

    Sur fond d’appels lancés par les gouvernements du monde, les Nations Unies et l’OTAN pour une désescalade des tensions croissantes dans la province d’Idlib, dans le nord de la Syrie, il existe une menace croissante d’un affrontement militaire total entre la Turquie et la Russie pouvant déclencher une guerre mondiale potentiellement catastrophique.

    Dans la foulée de la frappe de jeudi sur une position turque qui a coûté la vie à environ trois dizaines de soldats (selon une information, le nombre de morts pourrait atteindre 50) et des attaques en représailles contre des unités de l’armée arabe syrienne, les explications données par Ankara et Moscou pour ces violences reste fortement contradictoires, alors que la Turquie et la Russie poursuivent des objectifs diamétralement opposés en Syrie.

    Dans un signe manifeste de la menace de guerre persistante, la marine russe a annoncé vendredi son redéploiement de deux navires de guerre armés de missiles de croisière Kalibr de la mer Noire vers la Méditerranée pour rejoindre une frégate d’armement similaire déjà sur place. Les trois navires de guerre seront en mission au large des côtes syriennes, menaçant directement les quelque 10 000 soldats turcs que le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan a déployés à Idlib.

    Vendredi, Erdogan et le président russe Vladimir Poutine se sont parlé par téléphone. Selon un texte de la conversation fourni par le Kremlin, les deux «ont exprimé leur grave préoccupation» face à l’escalade du conflit à Idlib et ont convenu de «l’importance d’une coordination plus efficace entre les ministères de la défense de la Russie et de la Turquie.»

    Un porte-parole du Kremlin a également indiqué que les deux présidents se rencontreront la semaine prochaine à Moscou pour tenter de désamorcer la crise.

    Mais les explications fournies de leurs ministères de la défense respectifs quant à la cause de la frappe de jeudi contre les troupes turques étaient très en désaccord. Alors que les deux parties ont convenu que la frappe avait été menée par des forces syriennes plutôt que russes, la Turquie l’a imputée à une frappe aérienne (la Russie étant responsable de la plupart des bombardements aériens à Idlib, Moscou a insisté sur le fait que ses avions de combat n’étaient pas présents), tandis que La Russie a déclaré que les troupes avaient été tuées par un barrage d’artillerie syrienne. Le fait que les deux parties imputent les morts à la Syrie témoigne de leur volonté d’éviter un affrontement direct russo-turque.

    La Turquie a insisté sur le fait qu’elle avait informé l’armée russe de l’emplacement de ses troupes et a déclaré que Moscou était responsable de la transmission de ces informations aux forces gouvernementales syriennes. «Je tiens à déclarer que lors de cette attaque, il n’y avait aucune milice armée à proximité de nos unités militaires», a déclaré vendredi le ministre turc de la Défense Hulusi Akar.

    Le ministère russe de la défense a cependant publié une déclaration accusant les troupes turques «de se trouver au sein des formations de combat de groupes terroristes» et d’avoir été envoyées dans une zone «où elles n’auraient pas dû se trouver», sans aucun avertissement donné à l’armée russe.

    L’attaque a eu lieu dans le contexte d’une âpre bataille entre l’armée arabe syrienne et les milices soutenues par la Turquie pour le contrôle de la ville stratégique de Saraqeb, qui se situe sur une route nationale reliant la capitale syrienne de Damas à sa deuxième ville, Alep. Alors que les forces gouvernementales syriennes avaient capturé la ville plus tôt cette semaine, les soi-disant «rebelles» ont réussi à la reprendre à nouveau.

    Ankara et Moscou se sont mutuellement accusés d’avoir violé l’accord russo-turc de Sotchi conclu en 2018 pour imposer à Idlib une «zone démilitarisée» dans laquelle un cessez-le-feu prendrait effet et dont les rebelles «radicales» – par opposition aux «modérés» seraient exclus, de même que toutes les armes lourdes, les systèmes de lancement de roquettes et les mortiers.

    La Turquie a accusé le gouvernement syrien et ses principaux alliés, la Russie et l’Iran, d’avoir violé l’accord en lançant une offensive pour reprendre le contrôle de vastes étendues d’Idlib. La Russie a accusé la Turquie de ne pas avoir séparé les «radicaux» des «modérés», tout en fournissant un soutien militaire aux «rebelles», notamment en utilisant des drones armés et des tirs d’artillerie.

    La principale force des combattants «rebelles» à Idlib est Hayat Tahrir al-Sham, un front terroriste, désigné comme tel par les Nations Unies qui est dirigé par l’ancienne filiale syrienne d’Al-Qaïda. L’ancien diplomate de haut rang américain en charge de la campagne contre l’Etat islamique, Brett McGurk, a décrit la province d’Idlib comme «le plus grand refuge d’Al-Qaïda depuis le 11 septembre» et «un énorme problème». La Russie, pour sa part, craint que les forces liées à Al-Qaïda concentrées à Idlib ne soient redéployées dans le Caucase dans le but d’répandre le terrorisme et de découper son territoire.

    Le ministre turc de la défense Akar a déclaré vendredi que les représailles de la Turquie contre l’attaque sur ses troupes à Idlib avaient «neutralisé» plus de 300 soldats syriens, tout en détruisant des dizaines d’hélicoptères, de chars et d’obusiers syriens.

    Un porte-parole du gouvernement syrien a publié vendredi un communiqué déclarant que les revendications turques étaient exagérées et «une tentative de remonter le moral des terroristes».

    L’OTAN et le Conseil de sécurité des Nations Unies ont chacun réuni leurs instances vendredi pour discuter du conflit à Idlib. La réunion de l’OTAN a été convoquée à la demande de la Turquie.

    La réponse de l’OTAN a été une déclaration de condoléances et de solidarité, mais n’a apporté aucun soutien substantiel à l’opération de la Turquie en Syrie. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a publié une déclaration condamnant les frappes aériennes «aveugles» du régime syrien et des forces russes, tout en exhortant toutes les parties à désamorcer «cette situation dangereuse».

    L’ambassadrice des États-Unis auprès de l’OTAN, Kay Bailey Hutchison, tout en proclamant que «tout est sur la table» en ce qui concerne la Syrie, a également notamment précisé que: «J’espère que le président Erdogan verra que nous sommes l’allié de leur passé et de leur avenir. Et ils doivent abandonner le S- 400.» C’était une référence à l’accord d’Ankara pour 2,5 milliards de dollars pour acheter des systèmes de défense aérienne S-400 russes, ce qui avait poussé les États-Unis et d’autres membres de l’OTAN à accuser la Turquie de vouloir quitter l’orbite de l’OTAN et de rejoindre celle de Moscou.

    Le gouvernement Erdogan a reconnu que Washington avait rejeté sa demande d’envoyer des batteries de missiles Patriot pour contrer le contrôle de la Russie sur l’espace aérien syrien. Deux jours avant l’attaque contre les troupes turques, le secrétaire américain à la défense, Mark Esper, et le président des chefs d’état-major, le général Mark Milley, ont déclaré devant les commissions du Congrès que Washington n’avait pas l’intention de «se réengager dans la guerre civile» en Syrie. Après avoir retiré ses forces de la frontière syro-turque l’année dernière, l’armée américaine a stationné 500 soldats dans la province de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, apparemment pour assurer le contrôle des champs pétroliers du pays et refuser au gouvernement de Damas l’accès à ses ressources stratégiques.

    Dans une tentative flagrante de faire chanter les puissances européennes de l’OTAN pour qu’elles soutiennent les objectifs d’Ankara en Syrie, les responsables du gouvernement turc ont indiqué qu’Ankara n’empêcherait plus 3,5 millions de réfugiés de quitter le pays pour se rendre en Europe. Les médias publics ont diffusé des vidéos de réfugiés prenant des bateaux sur la mer Égée et se dirigeant vers les frontières avec la Grèce et la Bulgarie. La police grecque a tiré vendredi du gaz lacrymogène «dissuasif» sur des centaines de réfugiés qui sont entrés dans la zone de démarcation entre la Grèce et la Turquie, tandis que la Bulgarie a annoncé qu’elle envoyait 1000 soldats à la frontière.

    Lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations Unies convoquée à la demande de la Grande-Bretagne et des autres puissances de l’OTAN dans le but de déclarer sa solidarité avec la Turquie et de condamner la Syrie et la Russie, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a mis en garde contre les «effets dramatiques» potentiels de nouvelles actions militaires directes à Idlib. Il a appelé toutes les parties à «se désister face à une nouvelle escalade». Il a déclaré au Conseil que le risque de combats échappant à tout contrôle, «compte tenu du volume des forces qui se trouvent à Idlib et autour d’Idlib, est quelque chose qui ne peut être pris à la légère.»

    Plus tôt dans la journée, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a émis un avertissement similaire selon lequel les affrontements en Syrie pourraient rapidement dégénérer en «un affrontement militaire international ouvert majeur».

    L’intervention militaire du gouvernement Erdogan en Syrie est profondément impopulaire dans la classe ouvrière turque. Il a eu recours à un arrêt temporaire des médias sociaux jeudi soir afin d’empêcher le partage de sentiments opposés à cette guerre.

    La perspective d’une escalade du conflit avec la Russie a également perturbé les marchés turcs, l’indice Borsa Istanbul 100 chutant de 10 pour cent à l’ouverture vendredi, tandis que la valeur de la livre turque a chuté pour un cinquième jour consécutif. La reprise économique de la Turquie après une récente récession a été liée en partie aux accords avec la Russie, notamment l’inauguration le mois dernier du gazoduc TurkStream acheminant le gaz russe vers la Turquie et l’Europe.

    Les risques que le conflit syrien éclate en une guerre mondiale catastrophique sont bien plus importants que ce que les gouvernements ou les médias institutionnels admettent. La semaine dernière, le site d’information russe gazeta.ru a publié une chronique de son principal analyste militaire, le colonel Mikhail Khodarenok (retraité) qui a déclaré qu’un recul de la Russie devant la Turquie signifierait un «fiasco politico-militaire», car la Turquie bénéficie d’une «supériorité écrasante en personnel et matériel militaire» sur le terrain à Idlib. Sa conclusion: le seul moyen pour la Russie de l’emporter serait la menace ou l’utilisation d’armes nucléaires tactiques.

    Les immenses tensions concentrées à Idlib sont le résultat de la marche vers la guerre à l’échelle mondiale, qui a ses sources dans la crise insoluble du capitalisme mondial et, en particulier, les tentatives de l’impérialisme américain pour inverser son hégémonie en déclin au moyen de la force des armes. La menace qu’un tel conflit n’éclate en une guerre mondiale entre les puissances nucléaires ne peut être combattue que par le développement d’un mouvement international contre la guerre fondé sur la classe ouvrière au Moyen-Orient et dans le monde.

    (Article paru en anglais le 29 février 2020)

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    Tags : Turquie, Syrie, Russie, Idleb,

  • Syrie – Une autre note brève sur les développements récents (Moon of Alabama)

    Après la confusion causée par le retrait soudain des forces russes en Syrie et les attaques de drones turcs qui ont suivi, tout semble être revenu à la normale.

    Les avions russes bombardent à nouveau les djihadistes et la Russie a déclaré à la Turquie qu’aucun de ses avions ou drones ne serait en sécurité dans le ciel syrien.

    Le Pentagone a annoncé qu’il ne fournira pas de soutien aérien à la Turquie. Il n’enverra pas non plus de défense aérienne Patriot à la Syrie, mais le président Trump a promis de demander aux autres pays de l’OTAN de le faire. Il est probable qu’ils refuseront cette demande. Il semble que le Pentagone ait gagné le combat avec le Département d’Etat qui a soutenu la pression turque pour la protection.

    Le président turc Erdogan a déclaré que la Turquie n’a pas de « problème particulier » avec les forces russes et iraniennes alignées à Idleb. Cela vient après que l’Iran et le Hezbollah aient averti que les troupes turques dans leurs « postes d’observation » désormais encerclés seraient des cibles faciles. Les unités turques qui ont envahi Idleb sont restées silencieuses aujourd’hui.

    L’armée syrienne a de nouveau repris les zones qui avaient été perdues la semaine dernière. La ville de Saraqib est à nouveau libérée. La Russie a fait savoir que sa police militaire s’occuperait de la sécurité de la ville. Cela signifie qu’elle est hors de portée pour une nouvelle attaque du djihad turc. L’autoroute M5 peut maintenant être réouverte et sera sécurisée.

    Une autre grande opération d’approvisionnement en provenance de Russie est en cours. Au cours des trois derniers jours, deux navires de débarquement russes, qui transportent généralement des armes lourdes comme des chars, ont traversé le Bosphore en direction de la Syrie. Huit avions de transport stratégique Ilyushin Il-76 ont atterri à Hmeymim, en Lattaquié, au cours des trois derniers jours. Ils transportent probablement des systèmes de défense aérienne supplémentaires ou des avions de chasse supplémentaires.

    Le réapprovisionnement devrait faire taire tout discours que la Russie a abandonné sur la Syrie.

    Erdogan veut Idlib, mais ni la Syrie, ni l’Iran, ni la Russie ne le lui permettront. Le président Poutine rencontrera Erdogan au cours des prochains jours et s’assurera que ce point est bien compris.

    Traduction SLT

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    Tags : Russie, Syrie, Turquie, Idleb, terrorisme, Erdogan,

  • Quand un dessein animé provoquait une crise entre le Maroc et le Koweït

    La prostituée marocaine et les bédouins

    Après Egypte/Algérie pour une histoire de ballon, voilà Maroc/Koweït pour une histoire de cartoons. Un dessin animé satirique d’ « Al Watan Al Kuweiti » serait une atteinte à la dignité de la femme marocaine qui y serait présentée comme une péripatéticienne matérialiste et doyenne en matière de sorcelleries. La question de l’honneur des marocains a alors tout d’un coup resurgi ce Ramadan.

    Pour ne pas juger ce que je ne connais pas, j’ai visionné tous les épisodes du cartoon qui s’est avéré être une fine critique de la société koweitienne et des mentalités qui y règnent. Il traite, de façon fort plaisante, moult problématiques touchant cette société (l’éducation nationale, la culture, l’islamisme, le statut de la femme, les médias..) sur plus de 100 épisodes dont 3 sont consacrés au tourisme extérieur des koweitiens, caricaturé par le voyage de ses héros au Maroc. Il n’est donc pas question d’une offense préméditée ou visée des marocaines comme on veut bien nous le faire croire.

    J’aimerai d’abord rappeler que la bande dessinée est un travail artistique. C’est donc une œuvre qui n’exprime que le point de vue subjectif et relatif de son auteur, qu’il essaye de dépeindre. Elle ne prétend pas être une étude scientifique, rigoureuse et vérifiable, apportant une vérité absolue. De même, si elle se veut satirique, elle va tout exagérer, c’est le principe de la caricature : on grossit les traits pour provoquer le rire, et au-delà du rire la réflexion. Ainsi toute production artistique n’est pas tenue d’apporter des vérités, son rôle n’est pas éducatif. Elle est uniquement le reflet d’une conception du réel, elle se doit d’être de qualité et de respecter les lois en vigueur. Ce travail devient constructif dès lors qu’il permettra d’ouvrir un débat sur la question traitée.

    Face à ce dessin animé fort sympathique, les marocain(e)s ont crié au scandale. Autant les autorités que la rue, tout le monde est révolté. Manifestations devant l’ambassade du Koweït, demande d’excuses officielles ainsi que l’arrêt de diffusion du dessin animé blasphémateur, piratage des sites gouvernementaux koweitiens par nos hackers érigés en héros nationaux pour avoir vengé l’honneur de nos sœurs. D’autres s’en vont créer des groupes facebook pour défendre la dignité de la femme marocaine et rappeler ses exploits historiques – tout comme le populiste qui roule en Q7, dans sa colonne d’Al Masa2, nous a dressé un glorieux tableau de la marocaine qui serait la première partout : dans l’espace, au pôle Sud, en politique, en athlétisme, à la guerre et je ne sais où ! Les blogueurs transforment cette petite histoire en une affaire d’Etat de la plus haute importance, pendant que d’autres, « pour rester honnêtes », affirment que le dessin animé n’est pas très loin de la dure réalité marocaine et qu’il y a une grande part de vérité amère dedans : «Le Maroc va mal !». Ils ne croient pas si bien dire, parce que le problème n’est pas là où on l’imagine.

    Déjà, exiger la censure de tout travail qui ne caresse pas dans le sens du poil c’est promouvoir la pensée unique, c’est-à-dire le totalitarisme et la dictature. Les réactions de nos sacro-saints défenseurs invétérés de la dignité de nos femmes relèvent plus d’un puritanisme nationaliste, qui se croit défendre l’honneur de l’entre-jambes de ses dames, que d’un noble patriotisme. Ils ont beau s’habiller aux couleurs du drapeau national, en exigeant la censure ils ne font que donner raison à notre politique gouvernementale qui ne reconnait pas la liberté d’expression.

    Ensuite, et dans un souci de cohérence, ceux qui prétendent que la stigmatisation peut être acceptée vu que la réalité marocaine s’en rapproche, doivent aussi être d’accord quand des journaux occidentaux présentent les musulmans comme étant des terroristes. Aussi, ceux qui désapprouvent la stigmatisation des marocaines, se doivent de condamner celle dont sont victimes les arabes du Golf dans nos rues et productions artistiques nationales.

    Vous l’aurez compris, ceux qui stigmatisent les marocaines et ceux qui les flattent sont tous deux dans l’erreur parce qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise nationalité. Ce détail qui décide la couleur du passeport n’est qu’une création artificielle sans aucune valeur humaine, déterminée par des traits dessinés à la règle sur du sable : les frontières. Les comportements humains sont conditionnés par le milieu socio-économico-culturel et non pas par des bordures géographiques. Il n’y a pas de quoi être fier ou avoir honte d’une nationalité, d’autant plus qu’on ne choisit pas son pays de naissance. Donc les brebis galeuses il y en a partout et aucune nationalité n’est épargnée par les fléaux. L’incidence de ces derniers dans un pays plus qu’un autre dépendra du niveau économique et culturel de la société ainsi que des politiques qui y sont mises en place.

    En partant de ce principe, on comprend la prostitution galopante au Maroc. Tout pays ou région qui décide de miser sur le tourisme pour assurer sa croissance économique voit se développer localement des réseaux de prostitution (Sud de la France, Sud de l’Espagne, Brésil, Thaïlande, Egypte, Liban..). Plus la répartition des richesses est inégale et plus ce fléau sera important : Au Maroc, les richesses produites étant détournées par la classe dominante et ne profitant donc pas aux couches d’en bas, les plus démunis, pour survivre au système, sont obligés de s’organiser en créant une économie alternative qui court-circuite l’Etat : le cannabis, la prostitution et le vol.

    Ainsi, je ne pense pas que les marocaines soient moins vertueuses que leurs homologues orientales ou occidentales : enlevez le pétrole au Koweït, laissez leurs femmes sans éducation tout en supprimant le tutorat masculin sur leur vie et certaines agiront de la même manière. De même pour les françaises, les canadiennes ou les chinoises. La misère, l’ignorance et la liberté ne font pas bon ménage en général. Et il suffit, dans ce climat, d’offrir à celles-ci une télévision qui les pousse à suivre la mode pour comprendre pourquoi certaines s’adonneront tout de même à la prostitution sans l’alibi de la misère : pour avoir plus, plus facilement.

    C’est donc le système libéral qui est en cause. Le Profit en bon Dieu, avec l’Argent comme religion et le Capitalisme comme prophète, forment la nouvelle Sainte Trinité qui prône le mépris de la culture et de la morale.

    L’ethnicisation des problèmes sociaux est un terrain glissant parce qu’elle prend pour socle des stéréotypes simplistes et tranchés qui n’ont aucun fondement rationnel. Ces raccourcis intellectuels, véritables miroirs grossissants et déformants d’une réalité relative, laissent libre court aux représentations massives. Et les fantasmes prennent la place de la réalité. Ainsi, on essentialise, on généralise, et par facilité ou par paresse, on applique des réalités partielles et partiales à tous. Le racisme commence de la sorte et des sociétés entières ont été aveuglées par des propagandes massivement diffusées : les Arméniens de l’Empire Ottoman, les juifs d’Europe de la deuxième guerre mondiale, Le Rwanda, la Bosnie…

    Il est temps que les peuples arabes avec leur mentalité maladive décident de mener une politique de lutte contre les clichés et les sobriquets qu’ils se collent les uns aux autres. Cela passe d’abord par l’éducation, notamment le développement de l’esprit critique, ensuite en encourageant la création de réseaux d’échanges entre jeunes pour que les peuples apprennent à se connaitre.

    Il ne s’agit pas de faire l’autruche, parce qu’au-delà de la stigmatisation perverse par quelques bédouins frustrés, Kenza et Oumaïma – si chères à Abou Katada – existent réellement. Tous les jours des marocaines vendent leurs charmes au plus offrant, au Maroc ou à l’étranger, poussées par le besoin, qui est soit créé par le système corrompu qui appauvri les plus pauvres soit par la pub qui les aliènent en vulgaires consommatrices. L’affaire c’est de ne pas s’indigner contre un dessin animé qui en fait la caricature mais contre notre gouvernement qui n’a rien à proposer à ces femmes. En dehors des efforts de quelques associations bénévoles largement dépassées par l’ampleur du phénomène, quel rôle joue notre gouvernement dans l’éducation, la sensibilisation et l’embauche de cette tranche de la société victime du système ?

    Et à une échelle plus large, quelles solutions propose notre gouvernement à cette jeunesse unisexe, exclue de l’aval de notre économie néolibérale et qui pour s’en sortir n’a devant elle que le chemin de la délinquance, la prostitution ou le trafic de drogues ? Donc au lieu de s’en prendre à un ennemi imaginaire situé à des milliers de kilomètres, faisons le ménage dans les fauteuils verts de notre parlement. Ce qu’on attend d’un gouvernement responsable c’est de proposer une éducation et une source de revenu à ces femmes ignorantes et déshéritées et non pas de réclamer des excuses officielles : Garantir les droits avant de défendre l’image.

    L’honneur de la marocaine est souillé non pas par pareilles propagandes mais par ce système qui ne lui garantit pas le minimum pour pouvoir aspirer à une vie décente. La véritable atteinte à la dignité de la marocaine est l’humiliation que cette dernière subie lorsqu’elle revendique ses droits fondamentaux ou dénonce une injustice. Défendre la dignité de la femme marocaine, au nom de l’arabité ou l’islamité, c’est se lever contre son véritable oppresseur. La prostitution n’est qu’un cri de détresse et de douleur ; mais où est Al Mo3tassim ?

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    Tags : Maroc, prostitution, prostituées marocaines, monarchies du Golfe,

  • Yves Saint Laurent et Pierre Bergé : Les révélations de leur ex-amant

    « Avec un j’étais d’un côté du manche, et avec l’autre j’étais plutôt de l’autre côté. »

    La vie amoureuse et sexuelle des stars passionne leurs millions d’admirateurs ! Ceux des défunts Yves Saint Laurent et Pierre Bergé auront peut-être à cœur de lire les confidences de leur ex-amant commun. Des aveux publiés dans un livre, dans lequel l’auteur, Fabrice Thomas, se présente comme l’ »objet sexuel » des deux hommes…

    Deux icônes, deux hommes d’exception, mais en même temps, deux êtres très malades sexuellement.

    Le 12 octobre, est sorti « Saint Laurent Et Moi », l’ouvrage de Fabrice Thomas et Aline Apostolska (aux éditions Hugo & Cie). Fabrice Thomas y raconte sa vie d’employé au service de Pierre Bergé, dont il était le chauffeur – un poste précédemment tenu par son père -, entre 1982 et 1989, ainsi que sa vie commune avec Yves Saint Laurent, de 1990, année de la sortie de cure de désintoxication du couturier, à 1993. Deux hommes qu’il décrit comme « deux grands personnages, deux icônes (…), mais en même temps, deux êtres très malades sexuellement. »

    « La clé du sésame c’était de passer par sa chambre de son hôtel… J’avais besoin de sécu­rité, de stabi­lité. J’avais besoin de rejoindre un groupe. Et c’était le prix à payer. Ça vole bas, mais c’était le prix à payer », révèle Fabrice Thomas sur le plateau de l’émission LCN diffusée au Canada, concernant son premier entretien d’embauche avec Pierre Bergé pour le poste de chauffeur.

    « [Avec Pierre Bergé], j’étais le flagellé. Et pour Yves Saint Laurent, j’étais le flagellant. À vrai dire, avec un j’étais d’un côté du manche, et avec l’autre j’étais plutôt de l’autre côté », ajoute-t-il, à titre de comparaison entre Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. « Nous dans l’entreprise, et je dis ‘nous’ parce qu’on était plusieurs dans ce cas là, on appelait ça ‘le petit manège’. Pierre Bergé, son truc à lui, c’était d’être entouré d’es­claves sexuels. Point. Le reste, je le raconte dans le livre. »

    Yves Saint Laurent et Pierre Bergé sont morts les 1er juin 2008 et 8 septembre 2017.

    Suivez l’intégralité de l’interview de Fabrice Thomas dans l’émission « LCN » ci-dessous.

    Pure people, 04 Novembre 2017

    Tags : Pierre Bergé, Yves Saint-Laurent,

  • L’Algérie dépêche un second avion pour évacuer ses ressortissants de Chine

    – L’Algérie a enregistré 3 cas d’infection par Covid-19, le premier pour un Italien travaillant dans un champ pétrolifère dans le sud du pays, et deux cas pour une mère et sa fille à Blida (60 km au sud de la capitale)
    Meher Hajbi |
    02.03.2020

    AA – Algérie

    Les autorités algériennes ont évacué, lundi, des ressortissants algériens et des citoyens d’autres pays bloqués en Chine à cause du Coronavirus (Covid-19) sur un vol spécial.

    Un responsable de la compagnie aérienne a fait savoir, dans une déclaration accordée à l’Anadolu Anadolu (AA), qu’il s’agit désormais du second avion envoyé en Chine pour évacuer les ressortissants algériens et étrangers bloqués en Chine.

    “L’avion atterrira lundi après-midi, à l’aéroport Houari Boumediene de la capitale, avec 130 passagers à bord, toutefois, ce vol n’est pas synonyme de reprise des vols commerciaux”, a-t-il expliqué.

    Le 3 février, la compagnie aérienne algérienne a annoncé la suspension de tous ses vols vers la capitale chinoise, Pékin, en raison du Coronavirus, alors qu’auparavant deux vols réguliers par semaine prenaient la direction de la Chine (jeudi et dimanche).

    L’Algérie a enregistré 3 cas d’infection par Covid-19, le premier pour un Italien travaillant dans un champ pétrolifère dans le sud du pays, et deux cas pour une mère et sa fille à Blida (60 km au sud de la capitale).

    Le Coronavirus, officiellement connu sous l’appellation de Covid-19, s’est propagé à plus de 25 autres pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, Singapour, la France, la Russie, l’Espagne, l’Italie, l’Iran et l’Inde.

    En effet, le mystérieux virus est apparu en Chine, pour la première fois le 12 décembre 2019, dans la ville de Wuhan (centre), mais Pékin l’a officiellement révélé à la mi-janvier.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué que l’épidémie était une urgence sanitaire internationale. Le Directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus avait déclaré que le niveau d’alerte contre le Coronavirus COVID-19 dans le monde, en dehors de la Chine, était passé à “très élevé”.

    Anadolou

    Tags : Algérie, Air Algérie, Chine, coronavirus, évacuation, vol,