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  • Mauritanie : Retour à Nouakchott de quatre étudiants mauritaniens de Chine

    Quatre étudiants mauritaniens résidant en Chine sont arrivés samedi soir à Nouakchott en provenance de la République d’Algérie sœur.
    Les étudiants ont été évacués, depuis un certain temps de Chine, suite à une coordination entre le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur et celui des Affaires étrangères de la République Algérienne Démocratique et Populaire.
    Les étudiants ont été accueillis à l’aéroport par les ambassadeurs Mohamed Abdarrahmane Sidina, directeur du département Maghreb Arabe et Ahemdy Haki, directeur du département des Mauritaniens de l’Extérieur et des affaires consulaires.AMI, 23 fév 2020
  • La france-à-fric toujours à l’oeuvre en Afrique

    Inquiet des événements qui se déroulent au Mali et, en particulier, les déboires militaires dans les pays dits francophones sous domination néocoloniale de la France, le président de la République française a effectué une tournée pour remettre de l’ordre dans son pré-carré.

    Tout d’abord au Mali où la France se comporte comme le maître du pays. En effet l’armée française régente pratiquement encore aujourd’hui tous les rouages du pays et bien sûr avec la bienveillance de la Minusma (ONU) et des autorités du pays qui se sont succédé depuis le coup d’État du 19 novembre 1968 contre Modibo Keïta. Depuis, la bourgeoisie malienne corrompue et parasitaire s’est entredéchirée pour la course au pouvoir. La dégradation politique du pays s’est accentuée dangereusement.

    Qui était Modibo Keita ? C’était un homme d’une droiture exemplaire, de la trempe des Kwame Krumah, Patrice Lumumba, Sékou Touré et bien d’autres dirigeants africains et de surcroît, il était un socialiste convaincu. Le pays venait de sortir de la colonisation française. Il n’y avait rien, c’était un pays exsangue, pas de cadres, etc. Malgré ce handicap, Il va tenté de doter son pays d’une économie indépendante. Création de nombreuses entreprises d’État qui vont toucher tout les secteurs économiques, création d’une banque de développement et d’investissement et, surtout, la maîtrise du commerce extérieur et de l’industrie minière. En un mot c’était une économie qui se voulait de type socialiste et surtout le premier pays africain à s’orienter vers le socialisme. Modibo Keïta a joué un rôle très important pour son pays et dans le mouvement émancipateur des masses populaires sur le continent, il obtient le départ des troupes françaises, soutient la révolution algérienne et reconnaît le GPRA (Gouvernement de la République Populaire Algérienne). Il se réclame du mouvement des non alignés.

    C’en n’était trop pour les puissances impérialistes et surtout pour l’ancienne puissance coloniale, la France. C’est un certain Moussa Traoré, un jeune lieutenant de l’armée malienne qui est le responsable du coup d’État et du renversement du président Modibo Keïta. Moussa Traoré qui a été formé dans les écoles militaires françaises, va instaurer une véritable dictature et bien sûr arrêter, torturer et faire disparaître tous ses opposants. Modibo Keïta est arrêté et embastillé dans une prison à Bamako où il meurt dans des circonstances plus que suspectes. Ses amis pensent qu’il a été assassiné.

    Depuis c’est la valse des coups d’État et des présidents qui se succèdent mais tous vont mener, sous la dictée du FMI et de la Banque mondiale, une politique libérale désastreuse pour le peuple malien. Pour se maintenir au pouvoir, la bourgeoisie malienne pactise avec l’étranger et en particulier sous la houlette de l’impérialisme français. Depuis des décennies, tous ces dirigeants, dont la plupart sont corrompus, ont mené une politique catastrophique pour le peuple malien. Les résultats sont significatifs, plus de la moitié du peuple malien est dans un état de pauvreté endémique. C’est le terrain fertile des terroristes et des groupes mafieux au Mali.

    Les problèmes actuels du Mali ne sont pas liés au terrorisme, c’est avant tout un problème de souveraineté. Le terrorisme, s’il n’existait pas il serait inventé. Les puissances impérialistes s’en servent partout comme prétexte pour justifier leurs néfastes interventions militaires dans le monde et le Mali n’échappe pas à leur voracité.

    La question qu’il faut poser : qui organise et qui arme ces groupes terroristes ? Les terroristes ne sont pas des fabricants d’armes, alors d’où viennent les financements pour se procurer des armes qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Ce sont des armements de dernière génération, des pick-ups flambants neufs avec mitrailleuses ou canons en batterie, des lances roquettes, des fuseés, etc que les medias occidentaux nous montrent à la télé. C’est de notoriété publique, leurs avoirs financiers de plusieurs milliards de dollars se trouvent dans les banques internationales et les dirigeants ferment les yeux sur la provenance de ces fonds. Donc à qui appartiennent ces banques ? C’est surprenant qu’avec leurs moyens d’espionnages gigantesques les dirigeants des puissances impérialistes ne sachent pas qui sont les vendeurs d’armes aux terroristes et où se cache leur magot. Sans commentaires.

    Tout a commencé à Kidal dans le sud du Mali, par la rébellion des Touarègues puis, le plus important, des groupes terroristes se revendiquant d’El Qaïda, venus de Libye avec armes et bagages, ont envahi le sud du Mali et occupé plusieurs villes. C’était l’occasion rêvée du retour de l’armée française au Mali et qui a pris le même chemin avec encore une fois la complicité de l’ONU avec les opérations Serval et ensuite Barkane pour combattre le « terrorisme » dans la région du sud du Mali.

    La présence de la France au Mali, qui est responsable de cette situation, n’a pas pour but d’aider le peuple malien, mais bien pour continuer le pillage du pays qui représente un pactole très important de plusieurs milliards de dollars pour son économie. Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, c’est un pays qui possède un potentiel de richesse très important et les objectifs de la France sont clairs : accaparer ces richesses par tous les moyens. Leurs multinationales sont le cheval de Troie pour se maintenir dans le pays.

    VOICI LES DÉTAILS DES RICHESSES POTENTIELLES DU MALI QUE LORGNENT LES PUISSANCES IMPÉRIALISTES ET EN PARTICULIER LE NEOCOLONIANISME FRANÇAIS

    Actuellement la France détient tous les postes de commandements et de décisions du pays avec l’aval du gouvernement actuel du Mali :

    Qui est le chef d’état-major des forces de la Minusma, (ONU) ? Un brigadier général français.

    Qui est le chef du bureau de la Minusma à Kidal ? Un Français.

    Qui est le directeur général adjoint de la police de la Minusma ? Un Français.

    Qui est le conseiller principal de la sécurité de la Minusma ? Un français.

    Qui est le premier responsable de la Minusma au Mali, un Tchadien de nationalité française. Sans commentaires.

    Mais ce n’est pas tout, c’est un officier français qui est nommé par le président actuel du Mali, IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, conseiller à l’État-major général des forces armées maliennes et qui décide des opérations à mener contre les terroristes. Sans commentaires.

    Comme par hasard c’est souvent l’armée nationale du Mali qui se trouve en première ligne des combats, avec un armement inadapté et nettement insuffisant. À la fin, elle compte ses morts : plus de 300 militaires maliens ont perdu la vie.

    C’est une situation gravissime pour l’existence même du Mali qui est pratiquement sous domination coloniale de la France. La bourgeoisie malienne a livré le pays aux puissances impérialistes.
    C’est la honteuse position de l’ONU qui a été la complice des autorités françaises.

    L’ONU est devenue l’anti-chambre des puissances impérialistes.

    Mais de nombreuses manifestations ont eu lieu contre la présence française et demandant même son départ

    Le Mali est au bord du gouffre et le peuple malien n’a qu’un seul recours, la lutte acharnée contre cette bourgeoisie parasitaire inféodée aux puissances impérialistes, responsable du marasme dans lequel se trouve le Mali, la chasser du pouvoir et mettre à sa place un comité de salut public qui aura comme premier objectif :

    retrouver la souveraineté du pays en évacuant les troupes étrangères du pays et en particulier françaises et même la Minusma.

    Redonner à l’armée nationale malienne toute sa capacité nécessaire en armement moderne pour mener la lutte contre tout ceux qui foulent le territoire sans autorisation.

    En un mot : cette armée doit être capable de garantir la sécurité de son peuple et du pays tout entier, sans ingérence étrangère.

    Peut-être prendre l’exemple de l’Algérie qui a connu et combattu aussi ces bandes obscurantistes sans foi ni loi en mobilisant le peuple et en créant des groupes d’auto-défense dans les quartiers populaires, dans les entreprises et partout où c’est possible et de soutien en coordination avec l’armée nationale.

    Sur le plan économique retrouver une économie capable de satisfaire les besoins essentiels du peuple.

    Le président français a continué sa tournée des popotes en Côte d’Ivoire pour retrouver vraiment l’homme lige de la France à fric, Alassane Ouatara. C’est un dirigeant africain dangereux pour tous les peuples des pays de la CDEAO où le franc CFA règne en maître. Il faut rappeler comment il a pris le pouvoir en Côte d’Ivoire, c’est par un coup d’État avec l’appui des chars français, des rebelles du Nord et de la complicité de l’ONU. Le président légitime, Laurent Gbagbo élu et reconnu par la commission électorale a été arrêté par l’armée française et remis au CPI pour être jugé pour crime de guerre. Il a été séquestré pendant plus de 6 ans dans les geôles du CPI, avant d’être jugé puis acquitté mais on se demande pourquoi il est interdit de rentrer dans son pays. C’est Alassane Ouatara avec ses milices qui a massacré des centaines de personnes. Quant à Guiliaume Soro le chef des rebelles du Nord il a assassiné près de 3000 habitants de la région. Il aurait dû être désarmé par l’ONU, mais les responsables ont regardé ailleurs. Deux personnages immondes qui auraient dû être jugés au CPI à la place de Laurent Gbagbo et qui sont toujours au pouvoir.

    Ça n’a pas gêné le président français, c’est par une accolade prononcée qu’ils se sont retrouvés avec les honneurs qui s’imposent. Entre amis on ne lésine pas surtout qu’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, tous deux ont le mépris des masses populaires et en particulier des travailleurs. Mais les peuples ne sont pas dupes, on le voie partout en Afrique, en France et ailleurs, des nombreuses manifestations, des grèves et autres protestations, sont les répliques des luttes dans un combat acharné contre ces dirigeants arrogants se croyant intouchables.

    Mais le président français n’est pas venu en Côte d’Ivoire pour enfiler des perles. Seuls les intérêts stratégiques et économiques du grand capital français comptent. Des élections présidentielles vont avoir lieu et Alassane Ouatara son ami est un difficulté. Son ancien allier Guillaume Soro veut sa part du gâteau. Spécialiste de la magouille électorale, Alassane Ouatara, avec sa mafia et ses milices armées ont commencé à faire le ménage des opposants, arrestations arbitraires de députés et d’autres citoyens.

    Le résultat est connu d’avance, la France veille.

    L’autre problème qui préoccupe le président français et son ami, c’est le franc CFA qui est de plus en plus décrié par les peuples, ils n’en veulent plus et ils le font savoir par de nombreuses manifestations. Le franc CFA mis en place dès les indépendances a permis à la France de conserver sa domination néocoloniale mais ce système est tellement vomi par les peuples que même les dirigeants inféodés à l’impérialisme n’en veulent plus. Mais les deux compères qui s’entendent comme larrons en foire vont sortir du chapeau une autre monnaie, qu’ils ont appelé l’ECO, mais qui ne change rien par rapport au franc CFA. Le conseil d’administration de la banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a donné son aval avec une parité fixe et l’arrimage de l’ECO et l’EURO sous la garantie de la convertibilité du trésor français. Chercher l’erreur. C’est une véritable mise en scène, on fait croire que le franc CFA est mort et on maintien le système CFA sans le nom de la dépendance économique. On prend les peuples africains pour des demeurés.

    Le rejet de la présence des troupes étrangères au Sahel et en particulier celle de la force française Barkane, de plus en plus important par les peuples africains, a poussé le président français à organiser un G5 Sahel avec les chefs d’État concernés, du Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie, 5 chefs d’État venus quémander un soutien lamentable de la force française pour conserver leur pouvoir chancelant.

    Les peuples africains n’ont rien à attendre des armées étrangères, et en particulier, de l’armée française, qui sont en Afrique uniquement pour défendre les intérêts des multinationales françaises et perpétuer leur domination néocoloniale.

    LIÈS SAHOURA

    Alger Républicain, 9 fév 2020

    Tags : Afrique, France, françafrique, Mali, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Barkhane, 

  • Balkany brisé ! Balkany martyrisé ! Mais Balkany libéré !

    « Être libre, ce n’est pas seulement ne rien posséder, c’est n’être possédé par rien. » (Julien Green, 1980).

    Cinq mois en prison. Patrick Balkany est sorti de la prison de la Santé ce mercredi 12 février 2020 après y être entré le 13 septembre 2019 à l’issue de son procès en première instance. Son procès en appel vient de se terminer et le verdict sera prononcé en principe le 5 mars 2020.

    Patrick Balkany a 71 ans et qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il a visiblement été lessivé par ce séjour en prison. Grosse perte de poids, le visage transformé. La chaîne d’information continue BFM-TV semblait très balkanienne en ce sens qu’elle considérait que c’était un événement capital alors que le lendemain, elle ne retransmettait même pas le discours écologique du Président Emmanuel Macron au pied du Mont-Blanc alors que sa concurrente LCI, si.

    On peut dire que ceux qui ont enfreint la loi doivent payer. Mais il se trouve que pour la (double) condamnation en première instance de fraude fiscale et de blanchiment de fraude fiscale (il n’y a pas de corruption), la peine de quatre ans de prison ferme reste très sévère. Il y a eu une part de provocation de part et d’autres : l’allure sûre de lui, volontiers insolent avec les juges, Patrick Balkany n’hésitait pas affirmer qu’il se représenterait à la mairie de Levallois-Perret en mars 2020 et qu’il serait réélu. On ne nargue pas impunément la justice. La prison dès la fin du procès était probablement un moyen de le rendre un peu plus humble, ce qui, avouons-le, n’est pas très judicieux pour une justice neutre et impartiale.

    Toujours est-il que Patrick Balkany a été libéré pour raison de santé car celle-ci déclinait à vive allure. Une libération conditionnelle à faible contrainte (se présenter à la police quelques fois par mois, je ne sais plus exactement, deux ou quatre fois), et surtout, aucune caution. De toute façon, caution comme prison provisoire (puisqu’il n’a pas été condamné définitivement) sont généralement utiles pour des prévenus qui risqueraient de fuir à l’étranger. Patrick Balkany a d’ailleurs remis son passeport. Le lendemain, Patrick Balkany avouait qu’il avait pris quinze ans en cinq mois.

    Cette après-midi du 12 février 2020, le couple Balkany est apparu soudain attachant. On sait qu’ils sont très liés l’un à l’autre. Avec même un zeste sinon une grande dose de népotisme. Depuis que son mari est à la Santé, Isabelle Balkany dirige les séances du conseil municipal comme maire par intérim, car …elle est la première adjointe. Et justement, il y a un conseil municipal (le dernier de la mandature) le 13 février 2020 au soir.

    Si Levallois-Perret était la Roumanie, on serait tenté de dire que les époux Balknay seraient alors les époux Ceausescu. C’est évidemment très exagéré, mais finalement, en politique, le fonctionnement complémentaire par couple est assez rare, jusqu’au couple qui s’étripe par ambitions présidentielles incompatibles (Ségolène Royal et François Hollande).

    C’était en préparant ce conseil municipal qu’elle a appris la libération future de son mari. Elle a tout laissé en plan pour aller devant la Santé. Face aux caméras, elle a attendu sagement que la porte s’ouvrît. Félicitations aux agents de la prison, c’est un métier difficile, ils ont toujours été corrects. Hop ! quelques électeurs en plus ! (ah non, ils ne se présentent pas à la prison).

    Et l’on a pu ainsi voir une femme septuagénaire assez fatiguée mais avec le sourire et la bonne humeur. On comprend vite comment ils peuvent être élus et réélus : ils peuvent être très sociables, très conviviaux, en revanche, ils peuvent vous faire très mal si vous êtes leur cible. On pouvait avoir l’impression d’un couple de retraités qui revenait de l’hôpital après une chimiothérapie et que le mari est maintenant (presque) guéri (je dis presque car on ne guérit jamais de cette saleté, mais en plus, l’analogie fonctionne puisqu’il y a encore un verdict en appel).

    Pour meubler, Isabelle Balkany (j’allais écrire Adajani !) a raconté ce qu’il resterait de sa journée : direction la maison de Giverny (je crois), et câlinothérapie pour le mari (c’était la semaine câlinothérapie, la veille, le Président chouchoutait ses trois cents poussins à l’Élysée). Et elle a raconté le détail qui tuait : elle allait devoir manier la serpillière ! (Sans le personnel de la mairie). Car les trois chiens vont être tellement heureux de retrouver leur papa qu’ils vont faire dans les couloirs. Les chats aussi seraient de la fête. Et les enfants ? Pas évoqués.

    Comme vous l’avez compris, ce n’est plus une rubrique politique mais une rubrique « people ». Ou presque : « Point de vue et Image du monde ». On parle du couple Balkany comme de la famille royale (le comte et la comtesse de Levallois-Perret). Et le pire, c’est que l’empathie peut jouer à plein. Après tout, personne ne lui souhaiterait la prison, elle est inutile et dangereuse si les conséquences peuvent ruiner le corps. Il faudrait alors se pencher sur les détenus « ordinaires ». A-t-on parlé, par exemple, de cette jeune détenue de 26 ans qui s’est suicidée le 5 février 2020 dans sa cellule de la prison de Caen ?

    On ne peut pas considérer la prison comme inhumaine uniquement pour les personnes du grand monde, il faut aussi la regarder pour les détenus ordinaires. Christine Boutin, animée d’une passion chrétienne qui ne me paraît pas pertinent d’afficher trop explicitement sur le plan politique (par respect aux croyances de chacun), avait eu le bon goût de bosser sur les prisons en France. Des constats toujours terrifiants au fil des rapports et des missions.

    L’interview de Patrick Balkany à une chaîne de télévision est-elle scandaleuse ? Oui, certainement. Au lieu de parader, même profil bas, il ferait mieux d’adopter réellement le profil bas, c’est-à-dire le silence médiatique. En clair, l’humilité. Sans gros cigare.

    C’est parce que les responsables politiques mettent trop souvent en scène leur vie personnelle qu’ils ont parfois des retours de bâton désastreux. L’accident industriel du retrait de Benjamin Griveaux le rappelle : on ne peut pas être parfait tout le temps et la vie privée doit faire partie d’une intimité qui ne regarde que les proches. Mais à force de violer eux-mêmes cet espace secret, ils se mettent en danger car ils sont à découvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et quelle va être la réaction des juges en le voyant parader une nouvelle fois lorsqu’il s’agira de lui choisir une peine dans quelques semaines ? Il est des mauvais élèves qui n’arrivent toujours pas à retenir leurs leçons… Misérables.

    Sylvain Rakotoarison (14 février 2020)

    Tags : France, Balkany, fraude, impots, Levallois-Perret, corruption,

  • Importantes raisons qui… . …poussent beaucoup de jeunes musulmans à se radicaliser et à se replier sur eux mêmes

    Une de ces raisons réside dans les rejets quasi systématiques des demandes de visa Shengen, introduites par les membres des familles résidant au Maroc et souhaitant rendre visite aux leurs établis en Belgique. Quand bien même l’invitant est belge et bien intégré en Belgique .

    Sous l’impulsion de la NV.a et du Vlaamse Belang, le gouvernement belge a considérablementent durci les conditions et les formulalités devant être accomplies tant par l’invitant que le parent invité.

    Ainsi, le consulat belge de Casablanca (celui de Tanger ayant été fermé par Reynders), s’est dégagé de sa mission de chargé de l’examen des demandes de visa, au profit d’un bureau marocain privé à qui toutes les demandes doivent être adressées par voie postale ou via internet.

    C’est ce bureau privé qui, après avoir reçu la demande et un montant de 600 € provenant de la poche du demandeur, décide si cette demande est recevable ou non.

    Lorsque ce bureau signifie au postulant, le rejet de sa demande, les 600 € versés par le demandeurs ne sont jamais restitués à ce demandeur.

    Celles qui obtiennent l’agrément de cette agence, sont alors renvoyées vers le consulat belge pour un examen approfondi.

    Le consulat belge requiert alors l’avis de l’office des étrangers pour ce qui concerne la situation de la personne invitant. Personne ne connaît les raisons qui poussent l’Office des étrangers à émettre un avis négatif contre le postulant belge.

    C’est la discrétion la plus absolue que même les avocats des victimes de ces refus ne parviennent pas à s’expliquer.

    Ainsi, un jeune homme qui se marie en Belgique, se voit privé de la présence de ses parents, à qui il adresse une invitation pour assister aux festivités nuptiales.

    Plus grave encore, lorsqu’un Belge est hospitalisé suite à un accident grave ou à une maladie, ni sa mère, ni son père ne sont autorisés à lui rendre visite à l’hôpital.

    Des malades ont décédé en Belgique sans que leurs parents n’aient pu obtenir de visa pour adresser un dernier adieu à leurs enfants.

    Pire: en cas d’un mariage d’un jeune belge avec une fille résidant au Maroc, il arrive très souvent que l’épouse soit empêchée de rejoindre son mari établi en Belgique.

    Les raisons invoquées pour ce refus se rapportent souvent aux revenus du mari, que la loi a fixé à 1400€.

    Ainsi, si le mari émerge aux allocations du chômage ou à l’aide du CPAS, celui-ci se voit automatiquement refuser le regroupement familial avec son épouse.

    Or, les situations de précarité et d’exclusion subies par ce mari, devraient être prises en compte par les pouvoirs publics pour favoriser les regroupements familiaux.

    Ainsi, privé de la présence de son épouse auprès de lui, le jeune belge passe son temps à effectuer d’incessants déplacements vers le Maroc pour vivre ses relations d’epoux avec sa femme.

    Nombreux sont les époux belges qui ont généré une progéniture à Tanger, Puis à, Nador ou autres contrées du Maroc.

    Des enfants contraints de demeurer au 0maroc en l’absence de l’autorisation que nos autorités refusent de lui délivrer.

    Cette situation de séparation imposée aux époux à leur corps défendant, révolte de très nombreux jeunes belges issus de l’immigration.

    Beaucoup d’entre eux vivent mal ces situations et ne croient plus aux discours integrationnistes et citoyens, ressassés par les hommes politiques.

    Source

    Les opinions exprimées n’engagent que leurs auteurs

    Tags : Maroc, visa, djihah, terrorisme, radicalisation, Islamisme,

  • Algérie : L’Histoire pour seul juge

    Ce vendredi, le hirak a bouclé sa première année. 53 vendredis sans discontinu qui ont façonné la nouvelle Algérie et surtout changé le cours de l’histoire, qui ne s’est pas écrite comme voulue par l’ancien régime, mais comme voulue par le peuple et sa volonté indestructible. Un 53é vendredi attendu et célébré par l’écrasante majorité des Algériens.

    Mais aujourd’hui, l’histoire doit s’écrire sur la naissance de ce mouvement, sans pareil dans les annales de l’Algérie, mais aussi dans le monde. Et si le monde entier a découvert le vendredi 22 février une masse humaine estimée à des millions de personnes défiler dans les rues des grandes villes du pays, la grande question à laquelle doit répondre l’histoire, c’est de savoir ce qui s’est passé le jeudi 21 février et comment cet élan populaire a pris la forme qu’on lui a connu le lendemain et comment il est arrivé à bout d’un système qui a tout verrouillé pendant de longues 20 années, pour paniquer d’un coup et s’effondrer totalement un certain 2 avril avec la démission de l’ancien président dans une scène surréaliste retransmise par la télévision nationale.

    Une chute qui allait révéler et lever le voile sur un système de gestion basé sur la rapine, le vol et la corruption qui a mis l’Algérie sous l’entonnoir, et qui devait emporter tout l’Etat national, comme l’a si bien dit le président de la République Abdelmadjid Tebboune lors de sa dernière rencontre avec la presse nationale. «Le Hirak béni a préservé le pays d’un effondrement total… l’Etat national a failli s’effondrer totalement comme ce fut le cas dans certains pays, aujourd’hui, en quête de médiations pour le règlement de leurs problèmes…L’effondrement de l’Etat national est synonyme de l’effondrement de toutes ses institutions et toutes les données laissaient présager un tel scénario… Dieu merci, le peuple a, grâce à sa maturité, déjoué le complot tout en réussissant à réaliser plusieurs de ses revendications».

    Les mots sont forts et révèlent le grand complot dont était la cible notre pays. Le pays se dirigeait vers l’éclatement total. Et c’est pour toutes ces raisons et d’autres encore graves que l’histoire doit s’écrire sans concession et sans manipulation sur ce moment majeur de l’histoire de notre pays, alors qu’il est à la veille de l’édification de cette nouvelle Algérie qui doit couper tous les ponts avec ces années d’imposture et de diktat pour que jamais de telles dérives ne soient possibles dans l’avenir.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 21 fév 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Tebboune,

  • Algérie : « Les choses commencent à s’apaiser » (Président Tebboune)

    Abdelmadjid Tebboune au figaro : « Les choses commencent à s’apaiser »

    Pour son premier entretien à un journal étranger, le président Abdelmadjid Tebboune a choisi de s’exprimer sur les colonnes du journal français Le Figaro.

    Le chef de l’État répond sur de nombreux sujets : Hirak, nouvelle Constitution, situation économique, relations avec la France…

    Le Hirak

    La première question concerne le Hirak, qui fête son anniversaire samedi 22 Février. Pour le président de la République, les choses commencent à s’apaiser dans le pays. « Bien qu’il y ait encore, tous les vendredis, une présence citoyenne dans la rue, les choses commencent à s’apaiser ». Selon Tebboune, presque toutes les demandes du Hirak ont été satisfaites : « il n’y a pas eu de cinquième mandat, ni de prolongation du quatrième mandat, puis le président a démissionné ».

    « Les têtes les plus visibles de l’ancien système sont également parties, et la lutte a été engagée contre ceux qui ont mis l’économie à genoux. Reste les réformes politiques, j’en ai fait ma priorité, et je suis décidé à aller loin dans le changement radical pour rompre avec les mauvaises pratiques, moraliser la vie politique, et changer de mode de gouvernance », a-t-il ajouté. « De nombreux Algériens ont compris qu’on ne peut pas réformer, réparer, restaurer ce qui a été détruit pendant une décennie, en deux mois », a-t-il expliqué.

    Une nouvelle Constitution avant l’été

    Pour Abdelmadjid Tebboune, la révision constitutionnelle constitue « la priorité des priorités ». « 600 partis, associations, syndicats,corporations, etc : Ils auront un mois pour en débattre librement, et il reviendra ensuite vers le comité de rédaction. La mouture finale sera soumise aux deux chambres du Parlement, puis à un référendum populaire », a-t-il détaillé, affirmant que la nouvelle Constitution sera prête « au plus tard d’ici le début de l’été ».

    Le rôle de l’armée

    Le Hirak veut aussi « un État civil, non militaire ». Quel est, selon vous, le véritable rôle de l’armée algérienne, et vous sentez- vous redevable envers elle ? Le slogan « Un État civil, non militaire » date du 19 juin 1965 !, affirme Tebboune. Selon lui, « L’armée accomplit ses missions constitutionnelles, elle ne s’occupe ni de politique, ni d’investissement, ni d’économie. Elle est là pour sauvegarder l’unité nationale, protéger la Constitution et les Algériens contre toute infiltration terroriste,et toute tentative de déstabilisation du pays. Vous ne trouverez aucune trace de son immixtion dans la vie du citoyen si ce n’est lors du service national ».

    Se sent-il redevable envers l’armée, lui demande le journaliste du Figaro ?

    « Moi, je ne me sens redevable qu’envers le peuple qui m’a élu en toute liberté et transparence. L’armée a soutenu et accompagné le processus électoral, mais n’a jamais déterminé qui allait être le Président. Si je me suis engagé dans la Présidentielle, c’est parce que j’avais un arrière-goût de travail inachevé. Vous savez dans quelles circonstances j’ai quitté la primature. Mon pays étant en difficulté, j’ai pensé pouvoir apporter un plus même si je savais que c’était un sacrifice pour ma famille et moi-même. C’est un devoir », a-t- il répondu.

    La lutte contre la corruption

    Le placement en détention de nombreuses figures de l’ancien régime de Bouteflika ne signifie pas la fin de « mafia politico-financière », a expliqué Tebboune. « La tête de la mafia a été coupée, mais pas le corps. De l’argent sale circule encore. Chaque jour de nouveaux responsables, des pseudos hommes d’affaires se retrouvent devant la justice. Les fondements de l’État algérien doivent être sains. Ce qui nous attend est bien plus grand que les travaux de Sisyphe », a-t-il ajouté.

    Situation économique

    Le président Tebboune veut miser sur la jeunesse, pour relancer l’économie et sortir de la dépendance aux hydrocarbures. « Des jeunes formés sur les bancs de l’école algérienne, sont sollicités pour leur dynamisme et leur savoir-faire, partout dans le monde, aux États-Unis, en Europe… C’est dans cet esprit universaliste et par une compétition saine et moderne, que nous allons construire un nouvel édifice économique basé sur la valorisation de la production nationale, l’économie de la connaissance et la transition énergétique », a-t-il dit.

    Le chef de l’État s’est une nouvelle fois attaqué à « l’importation débridée ». « L’Algérie est vue par ses partenaires, comme un grand marché de consommation. Nos maux viennent de l’importation débridée, génératrice de surfacturation, une des sources de la corruption favorisée par de nombreux pays européens où se faisait la bancarisation, la surfacturation, les investissements de l’argent transféré illicitement. Cela a tué la production nationale. Nous allons par exemple, arrêter l’importation de kits automobiles. L’usine Renault, qui est ici, n’a rien à voir avec celle qui est installée au Maroc. Comment créer des emplois alors qu’il n’y a aucune intégration, aucune sous-traitance ? », a-t-il annoncé.

    Binationaux : abrogation de l’article 51

    L’Article 51 de la Constitution sur les binationaux sera abrogé dans le nouveau texte. « L’immigration d’origine algérienne à l’étranger, a toute sa place ici, et nous œuvrons pour qu’il n’y ait plus de séparation entre les citoyens émigrés, et ceux qui sont restés au pays. Ils ont les mêmes droits et possibilités », a-t-il dit.

    Question mémorielle

    « J’ai eu quelques contacts avec le président Macron, et je sais qu’il est honnête intellectuellement, qu’il n’a aucun lien avec la colonisation. Il essaye de régler ce problème qui empoisonne les relations entre nos deux pays ; parfois il est incompris, et parfois il fait l’objet d’attaques virulentes de la part de lobbies très puissants », a expliqué Tebboune, concernant la question de la mémoire. Tebboune s’est ensuite exprimé sur les relations avec la France, accusant des lobbys dont celui du Maroc, de tenter de les saborder. « Nous sommes pour des relations sereines avec la France, fondées sur un respect mutuel. À un certain moment, il faut regarder la vérité en face.

    Un premier pas est de reconnaître ce qui a été fait, le deuxième pas est de le condamner. Il faut du courage en politique. Mais il y a un autre lobby (le Maroc NDLR), dont toute la politique repose sur l’endiguement de l’Algérie, et qui est présent en France. C’est un lobby, aux accointances économiques et sociales, qui a peur de l’Algérie. Même quand l’Algérie intervient pour proposer des règlements pacifiques à des crises, ce lobby tente de s’immiscer sous prétexte qu’il est également concerné », a-til expliqué.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi Libre, 22 Fevrier 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, mémoire, France,

  • Algérie : Importation des véhicules de moins de 3 ans : Ce qu’il faut savoir

    Par Amirouche El Hadi

    M.Ferhat Ait Ali, le ministre de l’Industrie et des Mines, a livré quelques détails et précisions sur la question des importations des véhicules de moins de 3 ans, mais aussi sur sa stratégie pour le développement de l’Industrie nationale.

    S’agissant des autorisations d’importation de véhicules d’occasion, le ministre de l’Industrie affirme que cette décision entrera en vigueur dans les mois à venir. Selon ce dernier, sur le plan juridique, « tout est fin prêt pour entamer les procédures dans les mois à venir.

    Aujourd’hui nous sommes face à des problèmes techniques liés au financement de l’opération et à la qualité du carburant utilisé en Algérie et qui ne répond pas aux normes européennes en la matière », explique- t-il. Pour ce qui est de la relance du renouvellement du tissu industriel national en accordant une importance capitale au développement des petites et moyennes entreprises, le ministère de l’Industrie a affirmé, dans ce sens, qu’il déploiera toute l’énergie nécessaire pour lancer et soutenir l’action de transformation du tissu industriel national afin d’assurer un développement durable du pays. Parmi les mesures qui seront prises, le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, cite « la révision de la politique de l’octroi des crédits, afin d’en faire bénéficier en premier lieu la petite et moyenne entreprise ».

    Il annonce dans ce sens une rupture avec les anciennes pratiques et politiques adoptées par ses prédécesseurs à la tête du secteur. Des politiques qui ont conduit des « hommes d’affaires » et d’anciens hauts responsables de l’Etat devant les tribunaux pour dilapidation des deniers publics.

    « La majorité des crédits octroyés dans le passé n’a pas servi à élever le PIB ou la plus-value, mais a, par contre, servi à enrichir certaines personnes », souligne le ministre. Des sommes faramineuses chiffrées en milliards de dinars sont parties en fumée, un tissu industriel vétuste et un train de croissance qui n’arrive toujours pas à quitter son quai, comme l’indiquait le taux d’apport du secteur de l’industrie au PIB qui a stagné pendant des décennies au niveau des 5%.

    « Des fois, des crédits en millions de dinars sont octroyés à une quinzaine d’opérateurs, tout en laissant les petites et moyennes entreprises pâtir d’un refus de crédit pour des petits montants, d’où la nécessité de revoir cette politique », a-t-il martelé. Autrement dit, il exprime sa volonté d’en finir avec les pratiques anciennes et revient avec un discours ambitieux en mettant en évidence sa nouvelle approche, permettant selon lui de faire redémarrer la machine économique.

    Il dévoile une stratégie basée, explique-t-il, sur le financement microéconomique, en donnant aux petite et moyenne entreprises la place qu’elles méritent pour créer une nouvelle dynamique économique. Certes, la décision, en elle-même est louable, mais la volonté seule, est-elle suffisante pour la relance d’une machine économique en panne depuis des décennies?

    Si la volonté d’aller vers un nouveau système économique est exprimée, les mécanismes financiers à mettre en place pour la réalisation des objectifs tracés sur le terrain, demeurent la principale entrave à laquelle fera face le département de l’industrie. Un problème auquel s’ajoute le système financier et bancaire national qui n’arrive toujours pas à répondre aux aspirations des acteurs économiques.

    Enfin, le problème a été déjà soulevé par le Premier ministre Abdelaziz Djerad, lors de ses précédentes sorties, qui a déjà annoncé des réformes profondes dans les secteurs concernés.

    La Tribune des lecteurs, 19 fév 2020

    tags : Algérie, véhicules, voitures, voitures d’occasion, importation, douanes,

  • La Belgique ne veut plus d’imames étrangers

    A l’instar de la France, la Belgique, une autre victime du terrorisme, ne veut plus d’imames provenant du Maroc, de l’Algérie ou de la Turquie.

    Selon le media 7sur7, qui cite Le Soir, l’Université Catholique de Louvain propose de donner des cours de formation religieuse aux francophones qui désirent devenir imams. À cette occasion, deux certificats d’enseignement supérieur seront créés.

    D’après la même source, « le premier certificat, intitulé « Islam et vivre-ensemble », présentera 12 cours recouvrant des matières touchant à la géopolitique, aux institutions européennes et aux discours religieux sur internet. « Religions et sociétés » est le nom du second certificat regroupant 11 matières qui toucheront davantage aux sciences humaines via notamment des cours de psychologie sociale, d’histoire religieuse de l’Europe et de citoyenneté. L’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares), instance agréant tous les programmes de formation universitaire en Belgique francophone, a déjà validé ces deux attestations en mai 2019.
    Les deux modules porteront chacun sur un total de 20 crédits dispensés sur un an. La formation théologique sera donnée à l’Académie de formation et de recherches en études islamiques (Afor) créée par l’Exécutif des musulmans (EMB). L’enseignement à l’Afor pourra s’effectuer en parallèle de celles disponibles à la KUL et l’UCL pour une durée minimale de quatre ans (et non six comme annoncé par la presse flamande).

    En 2917, la Belgique a été secouée par des attentats commis par des terroristes marocains. C’est la raison pour laquelle, elle ne veut plus d’imames étrangers : A cet égard, les autorités religieuses belges ont exprimé leur rejet de voir des imams du Maroc, de l’Algérie ou de la Turquie débarque en Belgique pour accomplir une mission qui peut être exécutée par des natifs belges.

    Le président de l’Afor Salah Echallaoui se dit satisfait de voir aboutir ce dossier lancé en 2016 : « Cela s’inscrit dans notre volonté de mettre en œuvre un islam de Belgique. Notre souhait est de ne plus faire appel à des imams de l’étranger. Et si nous devons encore le faire à l’avenir, nous pourrons exiger une équivalence de diplôme voire une formation complémentaire”.

    « C’est un peu un rêve qui devient réalité », se réjouit l’imam Franck Hensch. Dans une interview accordée à L’Avenir, le verviétois raconte : « J’ai vu beaucoup de jeunes intéressés par le cursus mais qui avaient peur […] d’avoir un diplôme qui ne soit pas reconnu en Belgique. Ici, le côté universitaire du cursus est d’autant plus important qu’il répond à toutes les exigences de nos universités ». Le dirigeant musulman voit la collaboration de l’EMB avec le gouvernement fédéral comme une « très bonne nouvelle » et une « forme de reconnaissance de la communauté musulmane d’aujourd’hui ».

    Plusieurs observateurs dénoncent l’instrumentalisation par le Maroc de la menace terroriste pour imposer ses choix dans le conflit du Sahara Occidental. Pour eux, non sans raison tous les attentats perpétrés dans les dernières années ont exécutés par des ressortissants appartenant à un pays imposé par la France en vue de défendre sa politique françafricaine.

    Tags : Belgique, Maroc, Algérie, Turquie, terrorisme,

  • Algérie : Un mouvement unique au secours de l’Etat national

    Le hirak boucle sa première année

    Demain, le mouvement populaire communément appelé hirak aura bouclé une année d’existence. Ce mouvement «unique» dans le monde de l’avis même des spécialistes, de par son caractère pacifique a pu mettre fin à une dérive autocratique et mettre le cap sur une nouvelle gouvernance en adéquation avec l’évolution de la société, sauvant l’Etat national d’un effondrement.

    Par S. A. Mohamed

    De par sa longévité et l’attachement à son caractère pacifique, ce mouvement, inédit depuis l’indépendance de l’Algérie, s’érige, à l’instar de la guerre de Libération nationale, en modèle de référence dans le monde. Il aspire à donner un nouveau statut à la notion de citoyenneté, impliqué dans la gestion des affaires publiques et déterminé à prendre son destin en main.

    Le 22 février 2019, des dizaines de milliers de citoyens, toutes tranches d’âges et catégories professionnelles confondues, manifestent dans toutes les villes du pays pour s’opposer au projet du 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika, dénoncer la corruption menaçant les fondements de l’Etat et réclamer un changement radical de la gouvernance. Sous la pression du hirak, l’élection présidentielle qui devait se tenir le 18 avril, est reportée.

    Après la démission de Bouteflika, le 2 avril, une deuxième date, le 4 juillet, est fixée, mais le scrutin n’a pas lieu, faute de candidats. Suite à ces deux reports, le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, convoque le corps électoral pour l’élection présidentielle devant se tenir le 12 décembre. Le Parlement adopte deux projets de loi pour encadrer cette consultation : le premier relatif à la création d’une Autorité indépendante permanente chargée des élections et le second amendant la loi organique relative au régime électoral.

    Le commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) assure qu’il accompagnera l’élan populaire pacifique et veillera à réunir les conditions de la présidentielle, affirmant que cette élection constitue l’option «la plus sûre et la moins coûteuse» pour le pays. Le commandement de l’ANP apporte également son soutien à la justice dans la lutte contre la corruption.

    De hauts responsables politiques, dont deux anciens Premiers ministres – une première depuis l’indépendance du pays – et des hommes d’affaires sont jugés et condamnés, notamment pour des faits d’abus de fonction, indus privilèges, corruption et blanchiment d’argent. Elu le 12 décembre à la présidence de la République, Abdelmadjid Tebboune proclame, lors de sa première prise de parole, «tendre la main» au hirak, rappelant l’avoir, à maintes reprises, qualifié de «béni».

    Le nouveau chef de l’Etat appelle, dans ce sens, à un «dialogue sérieux au service de l’Algérie» pour construire la «nouvelle République». Au cours de sa participation au Sommet de l’Union africaine, tenu le 9 février à Addis Abeba, le président Tebboune avait tenu à rendre hommage au hirak, en soulignant qu’il constitue une «énergie salvatrice» pour l’Algérie, «résolument décidée à changer son système de gouvernance et à construire un Etat garantissant la justice sociale et la suprématie de la loi».

    Lors de la présentation du Plan d’action du gouvernement à l’Assemblée populaire nationale, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a brossé un tableau sans complaisance du mode de gouvernance ayant prévalu ces dernières années, dénonçant «une gestion catastrophique de l’Etat ainsi que des pratiques autoritaires ayant mené au pillage et à la dilapidation des richesses du pays et à la destruction systématique de ses institutions et de son économie dans le but à accaparer ses biens».

    Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, a, de son côté, exprimé mardi son soutien à l’appel du hirak à consacrer le 22 février comme journée nationale. Des observateurs voient dans le maintien de la mobilisation populaire un gage que le processus de changement ne déviera pas de son objectif.

    Les Débats, 20 fév 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune,

  • La Belgique en quête d’imams pour la formation

    Pas encore d’étudiants en imam belge en formation

    Le délai de février ne semble pas respecté, a interrogé un partenaire de l’UCL

    C’est devenu un travail de longue durée, mais depuis la semaine dernière, la Belgique a sa propre formation d’imam. Ce sera le résultat de la coopération entre la UCL* et l’AFOR*, un institut fondé par l’exécutif musulman.

    L’UCL ne propose que la partie profane du programme d’études: 38 crédits avec un programme de droit, d’histoire et d’études religieuses de base. La partie théologique est entre les mains de l’AFOR asbl, avec laquelle l’UCL a conclu un protocole d’accord. L’AFOR a été spécialement créée à cet effet en consultation avec l’exécutif musulman, l’organisme représentatif des musulmans en Belgique.

    En plus d’attribuer un certificat pour ses propres cours, l’UCL n’a aucune responsabilité pour le processus. Soit dit en passant, les étudiants imam n’obtiennent pas leur diplôme accrédité à l’UCL, bien qu’ils s’inscrivent officiellement à l’université via un contrat de diplôme.

    «Nous n’avons pas notre mot à dire sur ce qui se passe dans la partie religieuse du programme d’études», explique Pierre Van Hecke, vice-doyen de l’éducation à la Faculté de théologie et d’études religieuses. « Le ministre Geens, cependant, voulait également une formation universitaire au sein de la formation des imams. C’était possible avec les cours que nous proposions déjà. Ces cours sont explicitement non théologiques, bien que l’UCL propose également un Master en religions du monde avec une option Islam. « Cela a à voir avec la séparation de l’Église et de l’État; ce n’est pas à nous de former des opérateurs de services de culte. « 

    Vous avez manqué le délai?

    Le vice-Premier ministre Koen Geens a clairement indiqué à la fin de l’année que les premiers étudiants Imam pourraient commencer la formation en février. A l’époque, l’UCL visait au départ une trentaine d’étudiants. L’enquête à la Faculté de théologie montre maintenant qu’aucun étudiant ne s’est encore inscrit. Également en ligne, il n’y a pas d’informations sur la formation. La date limite de février ne semble pas avoir été respectée.

    Le vice-doyen Van Hecke confirme qu’aucun nouveau cours n’a été mis en place pour le programme. Les problèmes semblent donc plutôt se situer chez le partenaire de l’université, l’AFOR. Dès le début, de nombreuses questions ont été posées au sujet de l’AFOR, en particulier de sa neutralité idéologique. L’organisation à but non lucratif semble incapable de faire face à cette influence. Le vice-président de l’institut est Coskun Beyazgül, également directeur de la branche belge de Diyanet, le ministère turc de la Foi.

    Diyanet, qui gère quelque 73 mosquées en Belgique, est controversé: il promeut une ligne islamiste très nationaliste et est étroitement lié au parti AK du président Erdoğan. De plus, le président de l’AFOR, Salah Echallaoui, est connu pour être à la tête de l’association à but non lucratif Rassemblement de Musulmans de Belgique. La Libre Belgique a rapporté dans le passé à propos de cette association à but non lucratif qu’elle coopérait avec les autorités de Rabat pour promouvoir «l’islam marocain».

    Le choix de personnalités éminentes de la communauté marocaine et turque semble être avant tout une manœuvre pour rencontrer les deux communautés musulmanes dominantes en Belgique, mais au moins il soulève le soupçon d’ingérence politique. Un appel téléphonique à Nordine Taouil, un imam influent d’Anvers, indique immédiatement que ce n’est pas conforme aux souhaits de tous les musulmans: «Ces membres sont connus pour avoir des liens avec leur pays d’origine. Notre préoccupation est qu’ils ne servent pas la société belge. Une mosquée est un lieu de prière, ce n’est pas la représentation d’un pays. « 

    Église et État

    La formation des imams devait offrir un contrepoids à l’ingérence politique, notamment sous la forme des nombreux «imams importateurs» de la Belgique. Les rares imams qui comptent en Belgique sont souvent des imams étrangers qui ont été amenés dans notre pays pour offrir des services de culte. Ces imams entretiennent régulièrement des liens étroits avec les autorités de leur pays d’origine et sont souvent envoyés pour propager une ligne islamique emphatique en tant qu’arme politique active. Il n’est donc pas illogique que les musulmans flamands réclament depuis des années une formation indépendante et idéologiquement neutre dans leur propre pays: ils veulent un islam qui s’intègre dans leur environnement européen et qui soit accessible à tous les musulmans belges.

    Non seulement la représentation est un problème, mais l’islam politique peut aussi sérieusement affecter la qualité de l’éducation. Selon Taouil, il n’est pas évident de la part des différentes communautés musulmanes de Belgique de concevoir une ligne de foi unie qui rencontre tous les musulmans belges. Selon lui, l’idée que l’AFOR représente une image représentative de ce musulman belge est incorrecte: «Quelques-uns qui sont responsables de l’exécutif musulman ont pris la décision. Cela met l’institution et la démocratie en danger. « 

    En plus de ce manque de démocratie, l’AFOR semble désormais incapable de remplir ses fonctions d’enseignement. Toujours au sein du cabinet du ministre Geens, on ne peut pas dire grand-chose des problèmes au sein de l’organisation à but non lucratif: « C’est de cela que parle l’exécutif musulman, nous connaissons une séparation de l’Église et de l’État ».

    L’asbl AFOR* n’a pas pu être joint pour commenter.

    *Académie de formation et de recherches en études islamiques (Afor)

    *Université Chrétienne de Louvain

    Source : VETO, 17 fév 2020 (traduction automatique)

    Tags : Belgique, imams, religion, Islam, formation,