Catégorie : presse

  • Il est temps que l’Afrique se réveille!

    L’Afrique traverse une époque qui mérite que l’on se met au travail pour engager des réformes. Réformer ne signifie nullement imiter ou copier la manière de vivre de l’autre. L’autre n’est que le reflet de ce que l’on n’est pas, de ce que l’on déteste être et de ce l’on aspire être. Cependant, les réformes africaines ne seraient pragmatiques et effectives que dans la mesure où les africains, dans la substance de leurs richesses culturelles, se recentrent dans la finalité de notre lutte ; celle de faire apparaître une Autre Afrique.

    Une Afrique débarrassée de la violence de l’impérialisme et de l’immobilisme. C’est vrai, tout ça n’est qu’un rêve. La création de l’Union Européenne n’était qu’un rêve. La création d’Etat d’Israël n’était qu’un rêve. Et même la destruction de l’Afrique pharaonique n’était qu’un rêve.

    En revanche, nos rêves ne sont ni pour la soumission de l’autre encore moins de sa destruction. La philosophie de la vie africaine est une philosophie sacrée, puisée dans la sagesse de la Maat et dans la substance de la création. Toute vie est sacrée et mérite d’être protégée. C’est la substance de cette sacralité de la vie que constituera le socle de nos réformes. En revanche, une réforme sans aucune base idéologique ne serait qu’un poids pour la société et un élément perturbateur très nocif. C’est dans cette conscience qu’une lutte ne pourrait aboutir qu’en se basant sur une idéologie, un corpus de propositions et une sincérité sans faille que nous jugeons impératif de s’armer de science afin que ce rêve d’Unité de l’Afrique se réalise.

    Ce rêve de l’Unité africaine, à notre avis, ne serait réalisable qu’en trouvant ce lien qui réunifiera le peuple noir. Ce lien pourrait être notre misérable condition sociale, politique et économique. Il pourrait être aussi pour l’honneur de la dignité de l’africain. La couleur de notre peau pourrait permettre aussi à l’avènement d’une Afrique Unie.

    Cette urgente nécessité de trouver le cordon qui reliera tous les africains doit être le combat de chacun d’entre nous. Nous sommes qu’un seul peuple. Un peuple qui se noie dans la misère et dans le mépris de l’Occident. L’Occident, avec tout le mal qu’il eu à faire soumettre les africains, n’aidera ni les africains à se développer ni à se libérer.

    Maintenant, il nous reste qu’a chercher ce lien pour qu’enfin, l’Afrique devienne ce qu’elle était ; une Afrique libre et prospère.

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    Tags : Afrique, africains, colonialisme, colonisation, libération, lutte, impérialisme,

  • Algérie : Dialogue et refondation de l’Etat

    Tout est pratiquement à refaire pour rattraper la double décennie de gabegie et de dilapidation des ressources nationales, toute vouée à l’enrichissement illimité de la poignée de prédateurs et provoquant un séisme social et économique d’une rare intensité.

    Le désastre est incommensurable. Il a aggravé la lourde facture du terrorisme estimée à 20 milliards de dollars en destruction des infrastructures économiques et socio-éducatives.

    Il a aussi contribué à approfondir la fracture irrémédiable entre la caste des corrompus et le peuple privé de son droit au développement, au discrédit des institutions nationales et la poussée fiévreuse de l’algéro-pessimisme, brandi en arme de déstabilisation par les faiseurs de chaos. Tout est donc à refaire pour remettre en ordre l’Etat national menacé dans ses fondements historiques, institutionnels et unitaires.

    En toute urgence, le dialogue national inclusif s’impose pour restaurer la confiance, loin de toute discrimination et marginalisation. La main tendue au hirak «béni» et le cycle de rencontres avec les personnalités influentes, des responsables de partis politiques et des médias s’inscrivent dans cette démarche consensuelle pour concrétiser la volonté de «changement radical des fondements de notre démocratie et de l’édification d’une démocratie réelle», a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la rencontre avec des directeurs de journaux et de chaînes de télévision.

    «Il est de mon devoir de le faire pour briser la glace entre les Algériens», a-t-il souligné, «prêt» à rencontrer l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, que des «circonstances particulières» l’ont empêché de faire le déplacement à Alger.

    Cette convergence se traduit concrètement dans les consultations entreprises avec toutes les personnalités influentes, «qu’elles soient du hirak ou non», sollicitées pour donner leur avis sur l’élaboration de la nouvelle Constitution confiée au comité d’experts dirigé par Ahmed Laraba.

    «Cette Constitution marquera le début de l’étape fondamentale», a déclaré le président de la République. Elle sera soumise à l’appréciation de toutes les catégories de la société, avant son adoption par les deux chambres du Parlement et son passage par la voie référendaire sous la supervision de l’Autorité nationale indépendante des élections. Elle constitue l’acte de naissance de la nouvelle République.

    Horizons, 25 jan 2020

    Tags : Algérie, Hirak, tebboune, Liamine Zeroual,

  • L’Algérie et la France reprennent langue

    Il est clair qu’en plus de la relance des relations bilatérales qui figure en bonne place dans les intentions du ministre français, sa visite s’inscrit également dans le cadre des efforts internationaux visant à résoudre la crise libyenne.

    Au lendemain de la poignée de mains entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune à Berlin, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, était, hier, à Alger pour une visite qualifiée de brève par la diplomatie française. C’est, en fait, une prise de contact, histoire de renouer des liens distendus à la suite de la démission de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, dans la foulée du mouvement populaire. Les dix mois qui ont séparé les premières manifestations de la rue et l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays, les relations entre Paris et Alger étaient à leur minimum. Il eut même une prise de bec par média interposé au lendemain du 12 décembre dernier. Mais il était inconcevable que les rapports entre les deux pays en restent à une série de « petites phrases ».

    Aussi, la poignée de mains de Berlin et la visite, hier, de Le Drian s’expliquent aisément par la nécessité de renouer des liens.
    De fait, le déplacement de Le Drian se conçoit comme impératif pour reprendre là où étaient les dossiers bilatéraux. Il faut savoir, à ce propos, que M. Le Drian est le premier ministre français à se rendre en Algérie depuis la visite de sa collègue de la Justice, Nicole Belloubet, fin janvier 2019.

    Les domaines de coopérations entre l’Algérie et la France sont très diversifiés. Plusieurs ministres français se sont déplacés à Alger et inversement. Les deux exécutifs se rencontraient tous les six mois à Alger et à Paris. C’est dire que les deux pays ne partent pas de zéro et la reprise de contact relève de la marche naturelle des Etats.

    Aussi, les deux ministres, Mrs. Le Drian et Boukadoum ont examiné «l’état des relations de coopération entre les deux pays et les voies et moyens de leur renforcement», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ils ont également procédé à «un examen approfondi des questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye et au Mali», précise le communiqué.

    Il est clair qu’en plus de la relance des relations bilatérales, qui figure en bonne place dans les intentions du ministre français, sa visite s’inscrit également dans le cadre des efforts internationaux visant à résoudre la crise libyenne. Elle survient deux jours après un sommet international à Berlin où les principaux pays concernés par le conflit en Libye ont promis de respecter un embargo sur les armes et de ne plus interférer dans ses affaires intérieures, afin de tenter de ramener la paix dans ce pays déchiré par la guerre civile.

    Le président Tebboune, qui a été l’un des acteurs centraux à Berlin, a proposé d’accueillir désormais un dialogue entre toutes les parties libyennes. «Nous étions ensemble à Berlin avant-hier sur le conflit libyen. Nous avons coordonné nos efforts pour permettre la mise en place d’un cessez-le-feu durable, la reprise du dialogue politique et nous allons agir ensemble pour que les efforts que nous avons initiés à Berlin puissent se poursuivre», a déclaré M. Le Drian à l’issue de sa rencontre avec son homologue algérien.

    «Nous allons également faire le point sur la situation au Sahel et rappeler nos objectifs communs de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Face à ces défis majeurs, la France et l’Algérie ont une convergence de vue et notre concertation est primordiale», a-t-il ajouté. «L’Algérie est une puissance d’équilibre et de paix. Elle l’a rappelé récemment en lançant plusieurs initiatives diplomatiques. Elle est fermement attachée au respect de la souverainetés des Etats et au dialogue politique», a souligné le ministre français. Cette reconnaissance du poids et du rôle de l’Algérie dans la région suppose un recentrage de l’action française en Afrique du nord. Le leadership d’Alger n’étant plus discutable dans le dossier libyen, Paris se plierait-il aux choix politiques algériens pour l’Afrique du nord et le Sahel ? Tout porte à croire que la réponse est positive, en ce sens que la France, empêtrée dans le bourbier sahélien et actuellement rejetée partout dans les pays subsahariens a véritablement besoin de laisser la diplomatie algérienne agir et éviter les solutions guerrières.

    Quant aux relations bilatérales, c’est la première fois depuis 5 ans que les deux Présidents pourront véritablement faire avancer le dossier. Et à ce niveau, personne ne pourra spéculer sur la direction que prendront ces relations.

    Nadera Belkacemi

    Le Président de la République reçoit le ministre français des Affaires étrangères

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu mardi à Alger, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en visite de travail en Algérie. L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République en présence du directeur de cabinet à la Présidence de la République, Noureddine Ayadi, du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et du ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd et de la délégation accompagnant le chef de la diplomatie française.

    Ouest Tribune, 21 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, France, Haftar, GNA, Russie, Turquie, Tripoli,

  • Algérie : Pas à pas…

    » L’Algérie, puissance locale incontournable, est toute désignée pour jouer un rôle majeur et essentiel dans ce sens. Ce ne saurait être le cas, en revanche, de la Turquie et de l’Egypte, tous deux partie prenante dans ce conflit. Quant à l’Allemagne, son influence géostratégique dans cette partie de la planète est quasi nulle. Celle des USA l’est un peu plus, mais reste quand même très faible « .

    Par Mohamed Abdoun 

    Comme il fallait s’y attendre, et comme il fallait le craindre surtout, la conférence internationale de Berlin sur la Libye n’a pas débouché sur grand-chose. Si les hostilités se sont arrêtées, depuis l’intervention de la Russie, et suite à une possible mais discrète médiation algérienne, le conflit continue de couver, et menace de reprendre à tout moment. Khalifa Haftar, qui se trouve à l’origine du début de ces hostilités, a refusé de signer l’accord de cessez-le-feu, de même que celui qui lui avait été proposé à Berlin en marge de ces travaux.

    Un laborieux travail de reconstruction, de rapprochement, de médiation, reste donc à accomplir avant que les armes ne se taisent pour de bon, et que la Libye renoue avec la paix, la quiétude et le bien-être social qui en faisait la fierté jadis. En fait le quasi-échec de la conférence de Berlin est lié à plusieurs facteurs. Et, pour en saisir les contours, il faudrait peut-être remonter jusqu’au » printemps libyen « , durant lequel la France aux premières lignes, et l’OTAN à sa suite, avaient pris pour prétexte une résolution onusienne visant à protéger les populations civiles pour neutraliser l’armée régulière, et même aider à assassiner, et à faire taire définitivement Kadhafi.

    L’Occident, chemin faisant, n’avait pas hésité à s’allier avec les terroristes locaux du GICL, mené par Abdelhamid Belhadj, faisant sienne cette maxime qui dit que les ennemis de mes ennemis sont forcément mes amis. Mal lui en a pris, puisque la suite a donné lieu à un véritable chaos, qui a déteint sur toute la bande sahélo-saharienne, déclenché une ravageuse guerre civile au Mali, et étendu l’hydre terroriste jusqu’au coeur de la Tunisie.

    Pendant ce temps, les tribus locales se sont scindées en autant de » principautés « , menées par d’impitoyables chefs de guerre. L’Algérie, qui aurait pu jouer un rôle majeur pour empêcher cette irrémédiable descente aux enfers, n’avait pas été écoutée d’abord lorsqu’elle refusait que l’OTAN s’immisce dans les affaires souveraines de la Libye d’abord, et avait été occupée par des » préoccupations internes » au moment où la situation avait atteint son point de non-retour en Libye.

    A présent, et si la solution doit plus que jamais être interne et propre aux Libyens, seuls des acteurs proches de ces derniers, sensibles à leurs préoccupations, et désirant autant qu’eux la paix et la stabilité peuvent les aider à y parvenir. L’Algérie, puissance locale incontournable est toute désignée pour jouer un rôle majeur et essentiel dans ce sens. Ce ne saurait être le cas, en revanche, de la Turquie et de l’Egypte, tous deux partie prenante dans ce conflit.

    Quant à l’Allemagne, son influence géostratégique dans cette partie de la planète est quasi-nulle. Celle des USA l’est un peu plus, mais reste quand même très faible. En fait, et pour faire court, cette profusion d’acteurs, puisque même la Russie, et la France qui continue de tirer les ficelles au vu et au su de tous, y sont également impliqués, c’est cette profusion d’acteurs qui ne permet, et ne permettra jamais, de trouver la moindre solution viable. Les intérêts des uns et des autres sont par trop divergents. Le plus grave c’est qu’ils ne vont jamais dans le sens des Libyens, ni dans celui des habitants du Maghreb arabe, dont nous autres Algériens. Il faudra donc beaucoup de temps, de doigté et de patience pour réparer tout ce que l’OTAN et la France ont cassé dans cette région.

    M.A.

    La Tribune des Lecteurs, 21 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Russie, France, Turquie, Tripoli, Haftar,

  • Il y a 55 ans, la CIA a assassiné Patrice Lumumba, leader révolutionnaire congolais

    Il y a 58 ans, des agents des services secrets belges et de la CIA ont introduit le corps de Patrice Lumumba dans un baril d’acide et l’ont fait disparaître. Le Congo est peut-être allé vers une démocratie et, au contraire, c’était vers l’une des pires dictatures africaines du XXe siècle.

    Il a été le premier chef de gouvernement de la République démocratique du Congo. Il a cherché la décolonisation de son pays entre les mains de la Belgique et détruit totalement la puissance colonialiste européenne présente en Afrique, éradique l’indignation et le pillage que le continent a subis pendant des siècles.

    En 1958, il se concentre résolument sur la lutte pour la décolonisation du Congo pour les rares possibilités d’action sociale permises par les autorités coloniales belges et fonde ainsi le Mouvement national congolais, en faveur de la création d’un État indépendant et laïc, dont les structures politiques unitaires aideront surmonter les différences tribales en créant un sentiment national.

    Après l’indépendance de la Belgique, en 1960, le Congo a tenu des élections et Patricio Lumumba, leader de la lutte pour l’indépendance, est arrivé à la présidence avec un programme nationaliste et de gauche.

    Lumumba n’a pas pu empêcher le retrait de l’armée belge de céder la place à un conflit politique avec des déclarations militaires, des attaques contre la population blanche et des troubles généralisés.

    La rébellion a été particulièrement grave dans la région minière du Katanga, qui s’est déclarée indépendante sous la direction de Tschombé; Lumumba a dénoncé que cette sécession avait été encouragée par le gouvernement belge pour défendre les intérêts de la société minière qui exploitait les gisements dans la région.

    Lumumba a demandé l’aide de l’ONU, qui a envoyé un petit contingent de «casques bleus» incapable de rétablir l’ordre, et a donc appelé au soutien de l’Union soviétique, menaçant ainsi directement les intérêts occidentaux.
    Le président américain, Eisenhower, a alors donné l’ordre de l’éliminer. Et il a envoyé l’agent de la CIA Frank Carlucci, qui serait plus tard le secrétaire à la défense de Ronald Reagan.

    Un coup d’État a renversé Lumumba en septembre 1960. Il a été brutalement torturé et abattu par des mercenaires belges, qui ont dissous son corps dans de l’acide et dispersé sa dépouille pour qu’il ne soit pas reconnu.

    Récemment, en novembre 2001, le Parlement belge a reconnu la responsabilité de son État dans la mort de Patricio Lumumba.

    Il a été tué de cette façon par la grande lutte politique et idéologique qu’il a menée pour faire connaître l’unité en tant qu’instrument et moyen de libération des peuples africains, les jougs coloniaux qui étaient maintenus au moment où il a combattu. leur lutte et qu’ils maintiennent toujours, y compris parmi eux le néocolonialisme naissant et l’impérialisme américain qui commençait déjà à pénétrer dans les pays africains pour rejoindre les pillards de la richesse de ce continent.

    La pensée de Patrice Lumumba constituait un danger pour l’exploitation des puissances occidentales des peuples africains. Un demi-siècle plus tard, les autorités américaines ont reconnu leur implication dans le renversement et le meurtre du dirigeant congolais.

    Vu de loin, son combat était le même que celui mené dans Notre Amérique aujourd’hui pour lui donner une véritable indépendance.

    Tags : RDC, Congo, Patrice Lumumba, Belgique, France, colonialisme,

  • La cour d’appel renvoie aux assises le chanteur marocain Saad Lamjarred, accusé de viol

    Le chanteur marocain Saad Lamjarred sera finalement jugé aux assises pour viol après les accusations d’une jeune femme fin 2016. En en décidant ainsi, ce mardi 21 janvier 2020, la cour d’appel de Paris, contredit la décision d’un juge d’instruction de le renvoyer en correctionnelle.

    Le chanteur marocain Saad Lamjarred sera finalement jugé aux assises pour viol. La chambre de l’instruction a infirmé, l’ordonnance rendue en avril par un magistrat parisien, qui avait requalifié les faits en « agression sexuelle » et « violences aggravées ».

    Elle a ainsi estimé qu’il existait « des charges suffisantes pour caractériser les faits de viol », un crime qui relève des assises a ajouté cette source. Le débat portait notamment sur la qualification des éléments mis en évidence par l’enquête.

    Il pourrait se pourvoir en cassation

    Dans sa plainte, Laura P. affirmait avoir été agressée à l’âge de 20 ans par le chanteur dans la chambre d’hôtel de ce dernier en octobre 2016, quelques jours avant son concert à Paris, sur fond d’alcool et de drogue.

    Incarcéré dans la foulée, Saad Lamjarred avait été libéré sous bracelet électronique en avril 2017.

    Interrogé par l’AFP, son avocat Me Jean-Marc Fedida a précisé qu’il se réservait le droit de se pourvoir en cassation.

    D’autres plaintes pour viol

    Dans un second volet de la même information judiciaire, le chanteur de 35 ans avait été mis en examen pour viol en avril 2017, cette fois pour les faits dénoncés par une jeune Franco-Marocaine affirmant avoir été agressée et frappée par le chanteur à Casablanca en 2015.

    La plaignante s’était ensuite mise en retrait de la procédure et le juge avait ordonné un non-lieu sur cette partie du dossier.

    Le chanteur a également été mis en examen en août 2018 pour viol, cette fois après la plainte d’une jeune femme au terme d’une soirée à Saint-Tropez (Côte d’Azur).

    Il avait ensuite été incarcéré durant deux mois et demi avant d’être libéré sous contrôle judiciaire et contraint de résider à Paris le temps de l’enquête, menée par un juge d’instruction de Draguignan (sud-est).

    Toujours adulé dans son pays natal
    Originaire de Rabat, Saad Lamjarred a grandi dans une famille d’artistes renommés. Il a commencé à se faire connaître dans le monde arabe en 2007 en participant à l’émission libanaise Super Star avant de devenir une star en 2013 avec son titre Mal Hbibi Malou ( Qu’arrive-t-il à ma bien-aimée ? ).

    Saad Lamjarred reste adulé dans son pays natal malgré ces affaires, qui ont relancé le débat au Maroc sur les violences contre les femmes.

    Ses fans restent persuadés que le chanteur est victime d’un complot et que les plaignantes cherchent à tirer profit de sa notoriété.

    avec AFP

    Ouest-France

    Tags : Maroc, Saad Lamjarred, musique, chanson, viol, justice, tribunal,

  • Libye : à Berlin, l’ONU appelle à éviter une guerre totale et une escalade régionale

    Lors de la conférence internationale sur la Libye organisée dimanche à Berlin, le chef de l’ONU a appelé les Etats et les organisations régionales « à passer de la parole aux actes » pour mettre un terme au conflit « toujours plus profond et destructeur » dans ce pays d’Afrique du Nord.

    Plusieurs chefs d’Etats et d’organisations internationales, dont le Secrétaire général de l’ONU, sont dans la capitale allemande pour une raison urgente : arrêter la spirale descendante de la Libye.

    Il y a un an, les Libyens – avec le soutien de la communauté internationale – prenaient des mesures pleines d’espoir pour faire avancer le pays vers une solution politique. Les parties libyennes s’étaient mises d’accord pour organiser des élections parlementaires et présidentielle avant la fin de l’année 2019.

    « Ces espoirs ont été anéantis en avril », a rappelé le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en référence à l’offensive des forces de Khalifa Haftar contre celles du gouvernement d’accord national de Fayez al-Sarraj reconnu par les Nations Unies.

    Dans la capitale allemande, M. Guterres a, de nouveau, rappelé qu’il ne peut y avoir de solution militaire en Libye. « Il est maintenant temps de prendre des mesures immédiates et décisives pour empêcher une guerre civile totale », a-t-il dit, avertissant qu’un tel conflit pourrait conduire à une « division permanente » du pays et à un « cauchemar humanitaire ».

    Depuis avril, le conflit autour de la capitale Tripoli a tué et blessé des milliers, dont des centaines de civils. « Le droit international humanitaire a été défié à maintes reprises », a dénoncé M. Guterres. Plus de 170.000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile. Plus de 220 écoles de la capitale libyenne sont fermées, privant 116.000 enfants de leur droit fondamental à l’éducation.

    Les migrants et les réfugiés en territoire libyen sont piégés dans des centres de détention situés à proximité des combats qui ne les épargnent pas et « continuent de souffrir dans des conditions horribles », a souligné l’ancien Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

    Un risque d’escalade régionale et des répercussions du conflit au Sahel
    La Libye a été entraînée dans « un conflit toujours plus profond et destructeur avec un nombre croissant d’acteurs externes également impliqués », a également déploré le chef de l’ONU à Berlin, alertant que la communauté internationale est « clairement confrontée à un risque d’escalade régionale ».

    Pour les voisins immédiats de la Libye – le sud de la Méditerranée et la région du Sahel en particulier – les conséquences sont frappantes et palpables avec « plus de terrorisme, plus de trafic d’êtres humains, plus de trafic de drogues, d’armes et de personnes », a rappelé M. Guterres.

    « Nous ne gagnons pas la lutte contre le terrorisme sur le continent africain », a déclaré le Secrétaire général. « Il suffit de regarder le Sahel et le lac Tchad », a-t-il ajouté, en référence aux attaques meurtrières qui ont frappé le Burkina Faso, le Mali et le Niger depuis le début de l’année. « Je suis fermement convaincu que nous ne réussirons pas sans la paix et la stabilité en Libye ».

    Faire cesser les violations de l’embargo sur les armes
    Alors que la Libye devient le théâtre d’affrontement entre plusieurs Etats interposés, les Nations Unies ont réitéré leur appel à tous ceux qui sont « directement ou indirectement impliqués dans le conflit » à tout faire pour soutenir une cessation effective des hostilités et faire taire les armes.

    « Les violations incessantes et flagrantes de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité doivent cesser », a martelé le Secrétaire général.

    Le Communiqué de Berlin sur la Libye réitère des principes qui sont fondamentaux pour la préservation de la paix et de la sécurité internationales, tels que la souveraineté et la non-ingérence et le respect du droit international, y compris les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il comprend également un mécanisme de suivi concret pour maintenir l’élan et suivre les progrès.

    « Nous devons passer des mots à l’action », a souligné M. Guterres. « Notre crédibilité en tant que communauté de nations est mise à l’épreuve ».

    ONU Info, 19 jan 2020

    Tags : Libye, conférence de Berlin, Algérie, Russie, Turquie, ONU, Tripoli,

  • RDC : la cheffe des droits de l’homme de l’ONU effectuera une visite du 23 au 27 janvier

    La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, effectuera une visite officielle de cinq jours en République démocratique du Congo (RDC) à l’invitation du gouvernement, a annoncé lundi son bureau.

    Michelle Bachelet entamera son déplacement en RDC – le premier en tant que Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme – le jeudi 23 janvier à Bunia, dans la province de l’Ituri. Dans le nord-est du pays, elle visitera un camp de personnes déplacées par les violences continues impliquant les groupes Lendu et Hema, et s’entretiendra avec des représentants des deux groupes.

    Elle rencontrera également des victimes de torture et de violence sexuelle, ainsi que des hauts fonctionnaires du gouvernement local.

    Le 10 janvier, un rapport conjoint de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) et du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a fait état de meurtres, de viols et d’autres violences dans la province de l’Ituri qui pourraient constituer des crimes contre l’humanité.

    Le 24 janvier, Mme Bachelet se rendra à Kinshasa, où elle mènera trois jours de discussions, qui se termineront par une rencontre avec le président congolais Felix Tshisekedi le lundi 27 janvier.

    Pendant son séjour dans la capitale congolaise, la cheffe des droits de l’homme de l’ONU compte également rencontrer plusieurs membres du gouvernement de la RDC, notamment les ministres des affaires étrangères, de la défense et de la justice, ainsi que les ministres des droits de l’homme, de l’enfance et de la famille et d’autres hauts fonctionnaires et autorités gouvernementales.

    La Haut-Commissaire devrait aussi s’entretenir avec la Commission nationale des droits de l’homme et avec des organisations de la société civile. Des rencontres sont également prévues avec les chefs des agences des Nations unies présentes en RDC et la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU dans le pays, Leila Zerrougui, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires de la MONUSCO.

    Mme Bachelet fera une déclaration à la fin de sa visite en RDC, a précisé le HCDH.

    ONU Info, 20 jan 2020

    Tags : RDC, Congo, Bachelet, droits de l’homme,

  • Le Hirak peut-il déjouer le complot contre l’Algérie?

    De nombreux algériens ont été surpris par le nom du gagnant de la chevauchée présidentielle du 12 décembre 2019. Des cinq candidats alignés au champ de course pour le grand prix d’El Mouradia, le cartel militaire a retenu un Premier ministre éphémère de Bouteflika. Rappelons que Tebboune avait été limogé au bout de trois mois parce qu’il avait osé s’en prendre à certains oligarques.

    En fait, cet épisode de 2017 semble être le point de départ d’une guerre de clans autour du partage de la rente des hydrocarbures, réduite en peau de chagrin par des budgets de corruption apparemment incompatibles avec un prix de pétrole et des exportations d’hydrocarbures en baisse. Bouteflika a tranché en faveur des oligarques en faisant appel à Ouyahia qui a eu recours à la politique de la planche à billets pour financer le statu quo au niveau des forces en présence. Il est aujourd’hui en prison.

    Force est de constater que tous ceux qui se sont opposés en 2017 aux décisions annoncées par Tebboune ont été neutralisés bien avant son intronisation en tant que nouveau Président de la République. Mais ce n’est pas tout. Le pouvoir profond qui l’a adoubé lui a facilité la tâche en demandant au Président sortant de ne pas lui refiler certaines patates chaudes, notamment la loi sur les hydrocarbures, les raffineries d’Augusta et de Hassi-Messaoud etc. A cet effet, Bensalah a été forcé de prendre des décisions stratégiques qui pouvaient attendre 2020. Pourquoi cet excès de zèle et qui coordonne ces actions?

    J’ai rêvé cette nuit d’une Algérie prospère et proche du plein emploi, sans haragas ni SDF. J’ai vu des hôpitaux performants, des salles de cinéma, des usines produisant des plus-values et des centres de recherche avec des universités qui attiraient de nombreux étudiants étrangers. J’ai vu des millions de touristes étrangers dans les aéroports dotés d’infrastructures modernes. J’ai vu défiler des images de champs de blé et de panneaux solaires qui s’étalaient à perte de vue. Dans mon rêve, l’Algérie rayonnait du Nord au Sud dans tous les domaines, littérature, cinéma, sciences, médecine. Le peuple était libre et pouvait s’exprimer.

    A mon réveil, je me rends très vite compte de la triste réalité et je me prépare à affronter la misère quotidienne de plus en plus insupportable. Comment en est-on arrivé là ?

    Depuis l’indépendance, les gouvernants algériens ont opté pour un modèle économique rentier basé sur les hydrocarbures, non viable à long terme. Les médias ont choisi de vivre au jour le jour et de ne pas entendre le FMI lorsqu’il prédit “une crise lancinante et dangereuse” avec le tarissement des réserves de change. Bercée par ces médias, la majorité des algériens ignore que la situation économique de l’Algérie est alarmante.

    La maffia algérienne, société anonyme régie selon les règles non écrites de la « Cosa Nostra », contrôle la distribution de la rente pétrolière à travers les administrations liées aux secteurs des finances et de l’énergie. Le secteur des finances distribue une partie de la rente pétrolière aux oligarques à travers notamment des prêts sans garanties accordés par les banques publiques. On pourrait même se demander si l’oligarchie, sortie de nulle part grâce à ces prêts, existe réellement. Certains vous diront que c’est un stratagème mis en place par le pouvoir profond pour piller les banques publiques et qu’un général se cache derrière chaque oligarque. C’est une nouvelle variante de l’affaire Khalifa. On désigne des liquidateurs qui s’arrangeront pour brûler les pièces à conviction compromettantes. On ne retrouvera pas les traces des délits. Le Trésor effacera l’ardoise des banques publiques et leurs managers risquent tout au plus de sortir en retraite anticipée.

    Comme pour l’affaire Khalifa, il y aura un simulacre de procès pour boucler des enquêtes mal ficelées. Les complices récupéreront leurs passeports pour rejoindre leurs comptes à l’étranger. C’est le prix du silence qui permet à un groupuscule de traitres qui constitue le pouvoir profond d’entretenir des milliers de mafiosos appâtés par les gains illicites.

    Le maintien d’anciens membres de la « Issaba » au niveau de la triade exécutive du plan de sabotage (Président, ministres des Finances et de l’énergie) confirme que nous sommes dans le 5eme mandat qui sera l’acte final de la mise à mort de l’Algérie. Il y aura toujours des traitres pour exécuter la feuille de route du maître d’œuvre, le puissant Etat protecteur de l’américain Chakib Khelil. Le général Tewfik a perdu une importante bataille le 15 janvier 2020, lorsque la justice italienne a innocenté, au nom d’intérêts suprêmes secrets, les hommes de main de Chakib Khelil en fuite à Dubaï. Ils pourront dorénavant voyager et rentrer au pays pour participer au 5eme mandat.

    Le gouvernement algérien a, en 2011, lancé un programme d’installation d’une capacité d’énergie renouvelable de 22.000MW qui s’étale jusqu’à 2030 (les-energies-renouvelables-une-priorite-en-algerie/). Etait-ce une première réponse pour renforcer la sécurité énergétique? L’Algérie avait-elle réellement décidé de changer de cap pour relever les défis futurs? On sait aujourd’hui que ces annonces très médiatisées concernant les énergies renouvelables sont un autre mensonge d’Etat puisque, dans les faits, le gouvernement de Bouteflika a conclu en 2014 avec General Electric un accord pour réaliser un complexe de fabrication de turbines à gaz à Batna (https://www.dzentreprise.net/6723-2/). Cette usine de production de centrales électriques réalisée à Batna en 2019 est, à l’image des usines d’assemblage de voitures, une manière d’importer en gré à gré et sans taxes des équipements à faible taux d’intégration pour repousser la transition énergétique. Sonelgaz s’est engagée à acquérir 16 000 MW d’ici 2028 auprès de l’américain GE, ce qui va aggraver considérablement notre dépendance au gaz naturel (https://maghrebemergent.info/le-sud-coreen-hyundai-ec-va-realiser-une-centrale-thermique-a-biskra/).

    Selon son PDG, Sonelgaz va réaliser en l’espace de 10 ans un parc de production équivalent à celui réalisé en 50 ans, soit 20.000 MW de capacité supplémentaire pour dit-il « assurer notre sécurité énergétique et construire un puissant catalyseur pour la diversification de l’économie nationale». http://bourse-dz.com/electricite-capacite-additionnelle-de-20-000-mw-dans-10-ans/.

    Tout est dit. Le concept de pseudo intégration des centrales à gaz achetées en gré à gré à General Electric n’est pas seulement le justificatif politique d’une opération de corruption, c’est un acte de trahison dont les conséquences sont graves puisqu’il enterre le programme des énergies renouvelables et génère d’importantes surcapacités de production d’électricité. Après l’immense gaspillage engendré par les surcapacités des cimenteries et des usines d’engrais (des volumes importants de gaz naturel destinés initialement aux exportations à long terme sont réaffectés aux secteurs privés et livrés à un prix inférieur à leur coût de production), c’est au tour de Sonelgaz de participer à la saga sournoise du sabotage du modèle énergétique national. Dans quel but ? Rapprocher la date fatidique du chaos national et de la guerre civile?

    L’Egypte a affiché les mêmes ambitions que l’Algérie en termes d’énergie solaire à partir de 2010. Le programme égyptien d’énergies renouvelables financé par des organismes internationaux a été conduit par un ministère dédié à cet objectif. L’Egypte atteindra 20% de renouvelable dans son mix énergétique en 2020 et vise 42% à l’horizon 2035. Elle vient de construire le plus grand parc solaire d’Afrique (comment-l-egypte-veut-devenir-le-n-1-de-l-electricite-solaire). Le Maroc qui a réalisé une capacité d’EnR de 3700 MW, dont 711 MW pour le solaire en 2018 s’est fixé pour objectif de dépasser 50% d’EnR dans le mix électrique.

    L’Algérie, quant à elle, vient pratiquement d’annuler en catimini son objectif initial de 22.000MW. Ce constat est triste car il nous rappelle le programme du GPL carburant des années 80. Indéniablement, il existe depuis les années 80 une constance au niveau du sabotage du modèle énergétique algérien qui est un élément essentiel du modèle économique national. A ce stade, il est légitime de s’interroger sur la démarche politique et économique suicidaire de nos gouvernants, sans aucune vision de long terme, démarche qui n’inquiète ni les acteurs algériens de la société civile, ni les organes de sécurité à qui on a fait croire que la rente des hydrocarbures sera au rendez-vous jusqu’en 2030, voire 2040 alors que tous les experts s’accordent à dire qu’il n’y a aucune rente associée au gaz de schiste.

    Les scandales continuent de secouer la Sonatrach. Elle a signé sous Ould-Kaddour un contrat avec le géant américain Exxon Mobil afin que cette dernière établisse un inventaire de toutes les ressources énergétiques du Sahara. Cette décision a fait réagir les experts en énergie qui se demandent comment une information aussi stratégique puisse être mise à la disposition de puissances étrangères.

    Par ailleurs, un communiqué publié par la société espagnole Tecnicas Reunidas (confirmé une semaine plus tard par Sonatrach) annonce aux algériens la réalisation d’une nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud « visant à augmenter la production locale de carburants et autres produits pour répondre à la demande nationale croissante et pour être au diapason des exigences environnementales Euro V. La conception de l’usine (5 MTA) respectera les normes de sécurité et d’environnement les plus strictes, tant dans sa construction que dans son fonctionnement».

    https://algerie7.com/economie/exclusif-sonatrach-veut-offrir-dans-des-conditions-troublantes-un-mega-marche-de-3,8-milliards-de-dollars-a-tecnicas-reunidas-et-samsung/

    Pourquoi une raffinerie au sud (coûteuse à cause de la fabrication des essences) alors que la demande d’essence est au Nord ?
    Un quotidien algérien (https://www.liberte-un-avant-poste-de-lindustrie-du-schiste-) nous donne une version originale. Cette raffinerie serait alimentée par du pétrole lourd (importé par des bateaux qui navigueront sur la mer de sable ?) pour produire plus de gasoil qui serait destiné aux futurs forages de gaz de schiste. Cette théorie n’explique pas le surinvestissement pour la fabrication d’essences.

    Le communiqué tardif du Groupe Sonatrach du 08 janvier 2020 précise que : « Cette nouvelle raffinerie s’inscrit dans le cadre du programme de SONATRACH visant …à dégager des volumes à l’export. » https://sonatrach.com/presse/raffinerie-de-hassi-messaoud/

    Une raffinerie à Hassi-Messaoud qui va exporter des carburants? Là aussi avec des bateaux navigants sur une mer de sable ?

    Bref, on a l’impression que Sonatrach est instruite pour jeter des milliards de dollars par la fenêtre (génératrices de rétro commissions) car aucune étude ne supporte ces décisions d’investissement.

    On connaît les résultats de la bataille du sérail autour du management de Sonatrach qui a commencé en janvier 2010 par la “décapitation judiciaire” du Comité exécutif de Sonatrach pour “association de malfaiteurs et détournement de fonds publics” et qui s’est achevée par le verdict de février 2016, soit un mois avant le retour triomphal en Algérie du principal coupable.

    La valse des PDG de Sonatrach depuis une quinzaine d’années montre qu’il existe une volonté de saboter cette entreprise stratégique. Toutefois, la nomination d’Ould Kaddour au poste de PDG de Sonatrach, en mars 2017, alors qu’il avait été condamné à 30 mois de prison pour haute trahison, a marqué un tournant qui restera gravé dans l’histoire de l’Algérie. Des analystes ont tiré de graves conclusions. Pour eux, l’Algérie ne dispose plus d’institutions (civiles et militaires) en mesure d’assurer la défense des intérêts nationaux. Ce personnage qui a une triple nationalité a notamment créé un véritable gouffre financier en achetant une raffinerie à l’état de ferraille en Italie à ses amis d’Exxon (sonatrach-va-reinjecter-150-millions-deuros-dans-les-caisses-de-la-raffinerie-augusta/). Comme son mentor Chakib Khelil, il a été ex filtré par ceux qui se sont pourtant attaqués au clan des Bouteflika. Le nouveau PDG de Sonatrach devra nous expliquer comment il va s’en sortir avec cette raffinerie invendable d’Augusta pour lequel il doit débourser chaque année plus de 300 millions de dollars de charges.

    L’épisode Chakib Khelil, très documenté à l’étranger depuis le début du feuilleton du procès de Milan, donne un aperçu des mécanismes de pillage du secteur de l’énergie. Ouvert en 2015, le procès du tribunal de Milan portait sur le versement de 197 millions d’euros de pots-de-vin à des responsables publics algériens, entre 2007 et 2010. La justice italienne a clôturé le dossier le 15 janvier 2020 en innocentant les proches de Chakib Khelil, notamment Farid Nourredine Bedjaoui, Samir Ouraied et Omar Habour (https://surprenant-rebondissement-dans-laffaire-eni-saipem/). Ce dénouement politico-judiciaire du procès de Milan n’est pas surprenant. Il s’inscrit dans le prolongement du retour aux affaires de l’équipe de Chakib Khelil venue pour terminer le boulot de sabotage et confirme, à l’international, que Chakib Khelil est un agent fédéral américain en mission en Algérie (Financial Hitman). Se basant sur ce verdict de Milan, le département américain de la justice va enfin pouvoir renoncer à poursuivre ENI/Saipem pour corruption. La boucle est bouclée.
    Chakib Khelil est le ministre qui a détruit le fleuron de l’économie algérienne, Sonatrach. Il a ordonné la surexploitation des gisements en interdisant la réinjection qui permet de maximiser la récupération d’hydrocarbures liquides. Son lieutenant Ould Kaddour de retour aux affaires avec le grade suprême de PDG de Sonatrach confirme cette instruction de sabotage des gisements passible de la peine capitale. Son passage à Sonatrach n’effacera pas ses frasques à BRC (Brown and Root Condor) et les surfacturations hallucinantes (http://face-cachee-de-chakib-khellil/) qui n’ont fait l’objet d’aucune instruction judiciaire. A ce jour, ces personnages n’ont pas été inquiétés par la justice algérienne et leurs biens n’ont pas été saisis. Sonatrach n’a pas été indemnisée pour les préjudices subis car elle ne s’est pas portée partie civile.

    Il faut à ce stade rappeler que le couple Zeghmati/Charfi qui a ouvert le dossier judicaire de Chakib Khelil en 2013 a été limogé en 2015 par Bouteflika puis récupéré par Gaid Salah en 2019. Chakib Khelil et ses acolytes y compris Ould Kaddour (car la dissolution de BRC par Bouteflika n’efface pas ses délits) n’ont toujours pas été jugés et jouissent pleinement de leurs biens en Algérie. Zeghmati garde son poste de ministre de la justice dans le nouveau gouvernement.

    Lorsqu’il n’y aura plus de devises pour soutenir les dealers de Port Said, le taux sur le marché parallèle grimpera à plus de 400 DA/euro, ce qui accélérera le processus inflationniste. Mais il y a plus grave car notre pays risque d’être confronté à une crise financière avant trois ans aggravée par une crise énergétique à l’horizon 2030. En fait, le sabotage du secteur de l’énergie n’est que l’un des invariants d’une feuille de route exécutée par les gouvernants qui se sont succédés depuis plus de 40 ans. Cette thèse a été déjà développée par différents auteurs. Leur analyse montre que la maffia algérienne n’est que l’organe d’exécution d’une feuille de route qui s’articule autour de trois axes:

    La déliquescence du secteur de l’éducation qui va brider la qualité de la relève de nos ressources humaines sous le dogme de l’arabisation des sciences et nous condamner à l’assistanat étranger et à quémander l’aumône aux émirs du Golfe (on y est, opérations en cours);
    La destruction de l’économie nationale alors que le pays a bénéficié d’une manne pétrolière de 800 milliards $;

    Le sabordage du secteur de l’énergie qui va priver le pays de sa capacité de financement et menacer sa sécurité énergétique.

    La mise en œuvre de cette feuille de route a nécessité des moyens importants – notamment pour son financement- et une coordination au niveau des actions. On sait aujourd’hui que le financement a été assuré par des opérations de corruption à grande échelle (réf. Chakib Khelil, Bouchouareb, Hadad…) avec la complicité de bureaux d’avocats internationaux et parfois des Etats pour le blanchiment des montants détournés et la protection des agents d’exécution.

    Pour certains axes de sabotage et de propagande qui nécessitent une base idéologique, le pouvoir fait appel à des partis politiques, à certains syndicats et à des associations.

    L’argent de la corruption et parfois l’argent public distribué sous forme de subventions ou de budgets de publicité servent à contrôler les médias publics et privés qui se multiplient à grande échelle pour diffuser la bonne parole ou acheter le silence sur les sujets sensibles (autocensure).

    Les invariants de la feuille de route exécutée par le pouvoir profond depuis plusieurs décades reflète une stratégie de long terme développée par des groupes d’intérêts étrangers visant à mettre la main sur le domaine minier algérien. Ces groupes semblent privilégier un passage en force avec un mépris manifeste pour le peuple. Ils ont pris les commandes opérationnelles en Algérie à travers quelques exécutants galonnés rémunérés par la corruption. Ces « galonnés » qui composent la « Issaba » exécutent un plan extrêmement sophistiqué et jouissent d’un support logistique conséquent notamment au niveau du renseignement. Il faut se demander si le futur de l’Algérie n’est pas déjà écrit dans le cadre de l’initiative du «Grand Moyen Orient » divulgué en 2003.

    S’il est clair qu’il existe un complot contre l’Algérie et qu’on prépare la privatisation du secteur des hydrocarbures, Il ne faut pas perdre de vue que cet objectif a d’autres conséquences:

    La sécurisation militaire par les forces de l’OTAN des futurs investissements de BP, Total et Exxon etc. en Algérie. Rappelons qu’Ould Kaddour en tant que PDG de BRC, société algéro-américaine, a construit la première base militaire US.

    L’installation au pouvoir d’un régime qui va poursuivre l’œuvre de dégradation et d’asservissement de la société algérienne, à travers notamment la destruction de l’école et de l’université.

    Que restera-t-il de l’Algérie après l’épuisement des réserves de change et le transfert des réserves d’hydrocarbures à des parrains étrangers? Un pays avec un peuple docile qui accepte les conditions du FMI (thèses de Chakib Khelil) ou un pays livré au pillage et à une guerre civile qui justifiera l’intervention militaire des nations de l’OTAN qui ont déjà pris position autour de nos frontières (Tunisie, Libye, Tchad, Mali, Maroc..).

    Le Hirak peut-il sauver l’Algérie ?

    La revue Le Point du 09/01/2020 a publié une contribution de Kamel Daoud « Où en est le rêve algérien? ». On observera sur la page de couverture de la revue un autre titre : « la révolution perdue par Kamel Daoud ».

    Kamel Daoud considère que le Hirak est piégé dans une impasse urbaine. Il écrit : « D’un côté des protestataires passionnés, admirables mais piégés dans les grands centres urbains et, de l’autre, une offre de solution avec une élection présidentielle qui pare le vide, l’instabilité et donc le cauchemar à la libyenne. Epuisés et sans visibilité sur l’avenir, beaucoup, dans l’avenir profonde, feront le choix pragmatique entre la démocratie et la sécurité. Comment un mouvement d’une telle ampleur…a-t-il pu échouer? »
    Je vais me permettre d’être critique car j’analyse ce complot contre l’Algérie depuis très longtemps (https://www.lematindz.net/news/14110-le-complot-de-sid-kaci-06-avril-2014.html).

    Le peuple algérien est un troupeau qu’on amène à l’abattoir depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui, la proximité de l’abattoir qui n’est plus qu’à deux années de marche, les révélations sur les actes de trahison et surtout l’instinct de conservation nous ont tirés de notre léthargie.

    Le Hirak gardera les yeux ouverts. Il a tout compris sur l’avenir qu’on lui prépare qui est tout sauf la sécurité. Il ne se laissera pas faire et ne sera jamais épuisé car sa vie en dépend. Il continuera à dénoncer les traitres qui l’amènent vers l’abattoir et restera vigilant. Le temps joue pour lui. Les traitres auront du mal à cacher la vérité. L’Issaba va tenter de vendre le domaine minier et le foncier (touristique/agricole) aux cheikhs du Moyen Orient pour financer la marche vers l’abattoir. Le Hirak ne lâchera rien. Il descendra dans la rue pour dénoncer ces actes de trahison.

    Mouloud Hamrouche, un homme issu du système, estime que le Hirak est « une opportunité historique pour sauver le pays, protéger l’armée et lancer ce qu’il a appelé le projet Algérie ». Il détaille son point de vue dans El Watan du 4/09/2019 (https://www.elwatan.com/wp-content190904.pdf ). Pour lui, « le mouvement du peuple est un sursaut de survie et une action préventive contre une possible déstabilisation généralisée et internationalisée … Par cette mobilisation inattendue, les Algériens ont refusé que leur pays chute ou cède au chaos … Autre mérite du hirak, c’est d’avoir révélé tant de désordres et de malversations dont la presse et les médias abreuvent l’opinion impliquant des plus hauts responsables et fonctionnaires de différentes institutions, Premiers ministre, généraux-majors, ministres et autres hauts cadres et agents de l’Etat, banquiers et entrepreneurs. Sont-ils victimes ou bourreaux, ou de simples serviteurs zélés d’un système qui interdit toute gouvernance institutionnelle, toute surveillance politique et toute administration légale?…. Le système algérien n’est pas un modèle et ne ressemble à aucun autre. C’est un non-système appelé système pour indiquer ses complexes négations. C’est un système liberticide, antipolitique, anti-militance, anti-gouvernance, anti-institutions, anti-organisation et antinational. C’est pour toutes ces raisons qu’il a anéanti l’embryon de l’Etat, fruit de la guerre de la Libération nationale, annihilé la loi et détruit la gouvernance. »

    Il conclut : « Pour sa survie, il finira par briser la cohésion de l’ANP ».
    Hamrouche lance-t-il un appel à une faction de l’armée pour l’inciter à un coup d’état contre la « Issaba » qui exécute depuis trente ans une feuille de route étrangère?.

    Au-delà des enjeux économiques, c’est un conflit géostratégique qui est préparation. Le défi majeur de l’Algérie, c’est l’instauration d’une démocratie véritable et le recours à un modèle économique qui nous permettrait de gérer l’après-pétrole. C’est l’œuvre d’au moins une génération. Les recommandations en ce sens relèvent du bon sens: il faut récupérer l’école et former des ressources humaines compétentes, rétablir la justice, promouvoir notre potentiel agricole, encourager le développement d’industries stratégiques et des services créateurs d’emplois et de valeurs ajoutées et surtout, redonner l’espoir à nos jeunes. Mais pour que tout cela se réalise sans violence, il y a un prix à payer que le peuple va exiger avant d’accepter de se serrer la ceinture: il faut lui rendre justice en faisant la lumière sur tous les scandales et les actes de corruption et de trahison du clan au pouvoir et de leurs complices. Les crimes de corruption sont imprescriptibles et régis par des accords internationaux. Il faudra juger et condamner ces criminels pour pouvoir saisir leurs biens. C’est la seule et unique recette pour éviter dans 2 ou 3 ans la guerre civile programmée par la feuille de route du GMEI dont l’objectif reste «la sécurisation militaire étrangère» des futures installations multinationales en Algérie.

    Sid Kaci

    Le Quotidien d’Algérie, 20 jan 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Tebboune, complots,

  • L’Algérie « prête » à abriter le dialogue inter-libyen

    LE CS DE L’ONU SAISI DES RÉSULTATS DE LA CONFÉRENCE DE BERLIN : Alger « prête » à abriter le dialogue inter-libyen

    Participant à la Conférence de Berlin sur la crise libyenne, où des chefs d’État influents en Libye, certains depuis 2011, avec l’intervention de l’Otan dans ce pays, le président Tebboune a eu d’intenses échanges avec ses homologues, en marge des travaux de la rencontre qui se sont déroulés à huit clos.

    La Conférence de Berlin a connu la présence de cinq États membres permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Notamment la Russie, les états-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France. Étaient également présents la Turquie, l’Italie, l’Egypte, le chef d’État de la République du Congo, le président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la crise libyenne, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ainsi que le chef de la politique étrangère de l’Union européenne (UE), Josep Borrell.

    Après avoir été au centre d’un ballet diplomatique de haut niveau où des responsables de pays influents sur la scène libyenne ont fait des déplacements à Alger, à moins de dix jours de la tenue de la Conférence de Berlin, le président Abdelmadjid Tebboune a eu des entretiens avec la chancelière Allemande Angela Merkel, le président Turc Recceep Tayip Erdogan, son homologue français, Emmanuel Macron et le président du Conseil européen, Charles Michel.

    La Conférence internationale sur la Libye a pris fin dimanche soir, par un appel au respect de l’embargo, en application de la résolution de l’ONU, adoptée en 2011, selon l’annonce de la chancelière allemande Angela Merkel.

    « Nous avons convenu que nous voulons respecter cet embargo sur les armes et que cet embargo sera plus strictement contrôlé qu’auparavant» avait déclaré Mme Merkel animant une conférence de presse, à l’issue de la conférence, conjointement avec le SG de l’ONU, Ghassen Salamé, le chef de la Manul en Libye et le chef de la diplomatie allemande Haiko Maas.

    Les travaux de la rencontre de Berlin, qui se sont déroulés à huit clos, se sont déroulés sans la présence des deux acteurs rivaux sur la scène libyenne, Fayez El-Serraj et Khalifa Haftar, présents à Berlin sans pour autant s’être rencontrés. C’est ce qui a été affirmé par la chancelière Allemande, Merkel, indiquant que le chef du gouvernement de l’Union nationale libyen, Fayez al-Serraj, et le chef de l’Armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, « ne se sont pas rencontrés à la conférence de Berlin et n’ont pas assisté à la conférence » , précisant que nous avons parlé avec eux individuellement, a-t-elle poursuivi « parce que les différences entre eux sont encore si grandes qu’ils ne se parlent pas» a déclaré Angela.

    Poursuivant, elle dira que Al-Serraj et Haftar « n’étaient pas présents dans la salle de conférence, et ils se sont installés dans deux sièges différents », mais elle a souligné en même temps que leur présence à Berlin « leur a permis d’être informés directement de l’avancement des consultations » avant d’ajouter que « chacun d’eux attend de l’autre l’application des obligations ».

    Des efforts à consentir pour un cessez-le-feu durable

    La déclaration finale de la rencontre de Berlin, dans laquel il est question pour les acteurs soutenant l’un ou l’autre acteur libyen dans la crise en Libye, de l’arrêt de tout soutien militaire et de la cessation de l’envoi des armes, ces acteurs se sont engagés, selon Angela Merkel à se conformer à la résolution de l’ONU sur l’embargo des armes en Libye, et d’œuvrer à encourager la trêve en vue d’aboutir à un cessez-le- feu durable en Libye, condition fondamentale pour s’acheminer sur la voie du règlement politique de la crise libyenne, par la relance du dialogue inter-libyen.

    À ce propos, l’Algérie, qui a de tout temps appelé et consenti des efforts diplomatiques en faveur du dialogue politique entre les libyens, à l’abri des ingérences et des interférences d’acteurs étrangers, a exprimé sa disponibilité à abriter ce dialogue.

    Le président Abdelmadjid Tebboune a, en effet, lors de son allocution à la Conférence de Berlin, exprimé « la disponibilité de l’Algérie à abriter le dialogue entre les frères libyens » sans manquer de réaffirmer le rejet «catégorique » de la politique du fait accompli en Libye.

    À l’adresse de la communauté internationale qui n’ a pas été à la hauteur, dans son rôle à épargner, à la Libye, les conflits et les violences dans lesquels est plongé le peuple libyen, depuis 2011, le président Tebboune l’a appelé, à partir de Berlin, à assumer ses responsabilités, notamment en matière de respect de la paix et la sécurité en Libye.

    Réitérant l’appel à « la communauté internationale d’assumer sa responsabilité en matière de respect de la paix et de la sécurité dans ce pays» le président a affirmé que «l’Algérie refuse toute atteinte à son intégrité nationale et à la souveraineté de ses Institutions» soulignant que « nous sommes appelés à arrêter une feuille de route aux contours clairs, qui soit contraignante pour les parties, visant à stabiliser la trêve, à stopper l’approvisionnement des parties en armes afin d’éloigner le spectre de la guerre de toute la région » a-t-il précisé.

    Appelant, plus loin dans son discours à « encourager les parties libyennes à s’asseoir autour de la table pour résoudre la crise par le dialogue et les voies pacifiques et éviter ainsi des dérapages aux conséquences désastreuses ». Le Président dira que « la sécurité de la Libye est le prolongement de notre propre sécurité » et le meilleur moyen de préserver notre sécurité régionale, a-t-il poursuivi «reste la coopération et l’entraide avec nos voisins pour faire face au terrorisme et à l’extrémisme », a-t-il indiqué.

    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 21 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, conférence de Berlin, Angela Merkel, Haftar, Tripoli,