Catégorie : presse

  • Pourquoi USA et Iran s’affrontent-ils au Moyen-Orient ? (Pourquoi l’assassinat de Soleimani ?)

    La guerre commerciale comme prémisse à la guerre militaire
    On oublie trop souvent qu’un tsunami politique ou militaire est le fruit d’une catastrophe économique, et que pour expliquer une conjoncture politique, diplomatique ou sociale, il faut examiner les fondements économiques d’une société.

    Le krach et l’effondrement monétaire à venir pourraient expliquer pourquoi, une simple étincelle, telle que l’assassinat du général iranien Soleimani, pourrait mettre le feu au Moyen-Orient d’abord et au monde entier par la suite. Il faut se méfier des diseurs de bonne aventure qui évaluent que les belligérants impérialistes ne sont pas prêts militairement à une guerre nucléaire et préconisent des calculs apaisants (couts-bénéfice), prouvant qu’une guerre militaire directe serait trop chère pour les États-Unis en faillite et pour l’Iran déconfit. La «rationalité» de la guerre commerciale impérialiste n’est pas soumise à ces calculs couts-bénéfice. À preuve, la guerre commerciale amorcée par les États-Unis contre la Chine coute plus cher aux États-Unis et à ses alliés exaspérés qu’au camp impérialiste chinois. Ce qui caractérise les conflits commerciaux impérialistes qui se terminent par la guerre militaire, c’est que les gains et les pertes de l’adversaire importent davantage que les leurs pour chacune des parties engagées dans le conflit. Une phase déjà atteinte depuis longtemps par ces deux puissances au Moyen-Orient.

    La crise boursière imminente

    Aux premiers jours de l’année 2020, les réalités géopolitiques viennent jeter le trouble chez les boursiers qui ne veulent pas croire ce qu’ils voient. L’once d’or, après une année 2019 marquée par une hausse de 19%, a grimpé de 1,6%, ce vendredi, à 1.552,40 dollars sur le Comex. Le baril de pétrole se maintient à 70 dollars USD. On n’attend plus que les représailles iraniennes sur les tankers ou les installations pétrolières dans le détroit d’Ormuz, une explosion en l’Irak ou la guerre totale dans le golfe Persique, nonobstant une guerre civile en Libye, impactée par la Turquie, ou encore que les Houthis détruisent les raffineries saoudiennes. D’autres étincelles dans la poudrière de l’économie mondiale pourraient être: l’implosion de la zone euro qui a déjà commencé avec les colombes et les faucons au sein de la BCE, l’augmentation des taux d’intérêt suite à la perte de confiance des prêteurs, un krach des actions, un krach obligataire, une faillite bancaire retentissante, une récession mondiale. C’est sous cette conjoncture économique extrêmement fragile et volatile que l’éléphant Donald a lancé ses drones dans la ménagerie de verre moyen-orientale.

    Précisons à l’intention des experts et des analystes que les États-Unis et l’Iran sont en guerre depuis nombre d’années, plus intensément depuis 2018, l’année ou l’administration Trump a répudié l’accord signé par Obama et par sept autres pays impérialistes sur le nucléaire iranien. Imposez des sanctions commerciales, financières, diplomatiques et politiques à un pays, et même à de tiers coupables de ne pas appliquer la politique extraterritoriale américaine constitue des gestes de guerre autant que jadis la «diplomatie des canonnières» amorçait l’intervention militaire impérialiste contre les pays coloniaux. Nous l’avons écrit moult fois, la guerre totale commence toujours par la guerre commerciale – pour le repartage des marchés – et se termine toujours par la guerre militaire afin de trancher. Religion, ethnie, école de pensée, et théories politique, financière ou militaire ne sont que la formalisation de ces forces économiques qui s’affrontent sur le champ de bataille de l’économie mondiale. Nul ne peut expliquer le conflit États-Unis – Iran s’il ne comprend pas les forces économique en jeu.

    L’escalade

    L’assassinat le 3 janvier à Bagdad du général Soleimani, commandant en chef des Gardiens de la révolution iranienne, constitue une escalade dans cette guerre qui n’avoue pas son nom. Pourquoi une telle agression contre l’Iran et quels pourraient en être les conséquences immédiates et à long terme?

    Cette guerre larvée que la République islamiste d’Iran mène au nom du camp impérialiste «émergent» contre le camp impérialiste décadent, dirigé par les États-Unis d’Amérique, a débuté en 1979 lors du renversement du gouvernement du Shah, dévoué à Washington, suivi de la proclamation de l’État islamique par Ayatollah Khomeini. À cette époque, le camp occidental ascendant se préparait à terrasser l’impérialisme soviétique en déclin et le capital iranien ne souhaitait pas se solidariser avec les Russes dont la chute définitive interviendra dix ans plus tard (1989). Ce n’est qu’au cours des années 2000 que l’Iran acculé au mur par les puissances occidentales se résoudra à faire alliance, informelle d’abord, puis formelle par la suite, avec l’Alliance de Shanghai «émergente» (Chine-Russie-CEI-Pakistan-Inde). Par son adhésion à l’Alliance de Shanghai l’Iran s’est rangé dans le camp asiatique. Aussi, la Chine est devenue le premier client pétrolier de l’Iran alors que l’Iran accouple sa route (Téhéran-Latakié) vers la Méditerranée à la «Route de la soie» Chinoise qui va de Hangzhou à Rotterdam en passant par Téhéran

    Tout le reste coule de cet alignement de l’Iran avec le camp chinois-russe contre le camp Atlantique déclinant. Comme le patriote libanais Hassan Nasrallah, secrétaire du Hezbollah, le soulignait récemment : « depuis des années l’impérialisme occidental tombe de Charybde en Scylla devant le Détroit d’Ormuz et dans toute la région du Golfe persique et du Grand Moyen-Orient », qui, depuis longtemps n’est plus à la portée des impérialistes occidentaux, mais qui est devenu le plan de ralliement de l’impérialisme « émergent » en Orient. Ce que l’ayatollah Ali Khamenei a résumé ainsi : « la riposte à l’assassinat du martyr Soleimani sera l’expulsion des forces US de la région ». Toute cette agitation médiatique n’est que l’expression politique, diplomatique et militaire des déboires de l’économie capitaliste mondialisée à l’Est comme à l’Ouest. Le même atavisme frappe aussi l’économie capitaliste des pays de la région, comprenant l’Iran ployant sous les sanctions américaines.

    L’unité retrouvée contre l’impérialisme yankee

    L’assassinat du général-chef des gardiens de la «révolution» iranienne est considéré comme «pain béni» – une manne venue du ciel – par les dirigeants du gouvernement iranien. Depuis des mois des manifestations populaires contre la vie chère, les privations, les mauvaises conditions de vie et de travail secouait l’Iran ouvrière que les Gardiens de la Révolution ne parvenaient pas à réprimer. Les manifestants demandaient que le gouvernement iranien s’occupe d’abord du peuple iranien paupérisé. Ce que la répression n’a pas réussi, l’assassinat du général Soleimani est en voie de le réaliser : l’unification des factions rivales en Irak (ce à quoi œuvrait Soleimani au moment de son exécution), et le ralliement national des révoltés iraniens sous l’autorité des mollahs. À croire que Donald Trump souhaitait donner un coup de pouce au grand capital iranien désespéré.

    Le prolétariat de cette région névralgique doit rester circonspect face aux manigances du capital international et maintenir ses revendications pour de meilleures conditions de vie et de travail pour toute la population.

    Par Robert Bibeau

    La Nation, 18 jan 2020

    Tags : Iran, USA, Etats-Unis, qassem Soleimani, Teheran, Washington, guerre commerciale, pétrole, impérialisme,

  • Algérie : Remarquable constance

    Le gros pic de tension qui a jeté l’alerte et risqué d’embraser la région est passé, semble-t-il, au regard de l’intensification des initiatives appelant à l’apaisement. Tripoli avait failli tomber, mais le coup de poker du maréchal Khalifa Haftar, poussé par ses alliés et encouragé par le retrait d’une Algérie momentanément occupée par ses soucis internes, a non seulement échoué mais a, de plus, davantage compliqué les choses.

    En effet, la situation en Libye avait pris une dangereuse tournure avec l’intrusion d’une Turquie décidée à utiliser les grands moyens pour étendre son influence sur une scène méditerranéenne où elle veut projeter son ambition et ses intérêts après avoir vainement tenté de s’imposer sur une arrière-cour moyen- orientale mouvante, traditionnel terrain de jeu des grandes puissances. Désormais, la crise libyenne s’est enrichie de plusieurs autres outsiders.

    Dans ce jeu trouble qui sent fortement le pétrole et le gaz, l’Algérie n’est pas restée les bras croisés. Aussitôt son Président élu, elle a fermement fixé les «lignes rouges» à ne pas dépasser et réitéré l’impératif d’un règlement par les voies pacifiques de la crise libyenne. Même si les armes ne se sont pas totalement tues, cela a eu pour effet de «geler» les positions sur le terrain et de reconfigurer le jeu des forces qui s’y appliquent, ouvrant chemin large au travail diplomatique.

    Puissance incontournable dans la région nord-africaine, disposant d’une influence indiscutable dans ce pays voisin qu’est la Libye, l’Algérie est vite redevenue cette voix consultée dans toute initiative de règlement politique. Alger a privilégié, avec une remarquable constance, le dialogue entre les parties en conflit, loin de toute ingérence militaire étrangère, pour dénouer la crise.

    C’est cette démarche saine que, en dépit des manœuvres douteuses, elle continue de défendre et de faire avancer. C’est aussi la seule option pour ramener la paix et la stabilité dans la région sahélo-saharienne et qui peut les préserver dans la zone méditerranéenne en écartant les menaces du terrorisme, de la contrebande et de l’immigration clandestine.

    Horizons, 17 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Sahel, puissance régionale,

  • Emir Kir exclu du PS: « Une décision qui restaure l’honneur des socialistes »

    La commission de vigilance du PS bruxellois a décidé l’exclusion du député-bourgmestre de Saint-Josse Emir Kir, a-t-on appris samedi à la Fédération du Parti Socialiste sur le coup d’une heure du matin. L’information a peu de temps après été confirmée par le président et les deux vice-présidents du Parti socialiste bruxellois dans un communiqué.

    « Le PS bruxellois prend acte de la décision rendue par sa Commission de vigilance ce vendredi 17 janvier, d’exclure Emir Kir. Saisie d’une plainte introduite par un militant pour rupture du cordon sanitaire – accueil et rencontre avec deux maires du MHP, parti d’extrême droite – la Commission de vigilance a pris sa décision conformément aux statuts du Parti Socialiste », ont indiqué le président Ahmed Laaouej, et les vice-présidents Isabelle Emmery et Martin Casier. Selon ceux-ci, la Commission de vigilance du PS bruxellois a statué après avoir pris connaissance du rapport de deux rapporteurs chargés d’analyser le dossier, et après avoir procédé à plusieurs auditions des parties concernées par la procédure.

    « En conclusion de ses travaux, la Commission de vigilance fédérale a conclu que la rupture du cordon sanitaire avec un parti d’extrême droite était incompatible avec la qualité de membre du PS. Elle juge qu’il y a eu rupture du cordon sanitaire et qu’il y a eu un manquement de vigilance aux conséquences graves, de la part de ce mandataire expérimenté, dans la connaissance et dans l’enquête préalable et préparatoire portant sur les appartenances politiques des membres de la délégation de l’Association des Villes et des Communes de Turquie (TBB) qu’il a reçue le 04 décembre 2019 alors qu’elle était présente à Bruxelles du 2 au 5 décembre », souligne le communiqué.

    Il y est enfin précisé que conformément à l’article 79 § 2 des statuts du PS, la décision est susceptible d’appel dans un délai de 30 jours à dater de la notification, auprès de la Commission de vigilance nationale du PS. A défaut d’appel dans le délai prescrit, la décision devient définitive.

    La commission de vigilance qui s’est réunie durant plusieurs heures avait à prendre position sur plainte de Jeremie Tojerow, un militant saint-gillois du parti au sujet de la rencontre du député-bourgmestre de Saint-Josse-Ten Noode avec deux maires turcs d’extrême droite, aux côtés de quatre autres maires turcs en marge d’une réunion à laquelle ceux-ci avaient pris part au niveau européen en décembre.

    Jusqu’à présent, sans nier les avoir rencontrés, M. Kir a toujours démenti avoir invité ces bourgmestres d’extrême droite. Mardi dernier, après avoir été entendu par les rapporteurs de la commission de vigilance de la fédération bruxelloise du PS, il avait redit son « attachement aux valeurs du PS et rappelé avec force » sa « condamnation de l’extrême droite », reconnaissant « une erreur d’appréciation » de sa part.

    « Une décision qui restaure l’honneur des socialistes »

    Jeremie Tojerow, le militant socialiste à la base de la plainte à l’encontre d’Emir Kir, a tenu à saluer une « une décision difficile, mais qui restaure l’honneur des socialistes ».

    Sur son compte Facebook, il a estimé qu’ »en prenant une sanction aussi ferme contre une personne qui occupe des fonctions politiques de premier plan, et a obtenu des scores électoraux importants », le PS bruxellois rappelait que « personne n’est au-dessus de ses principes et combats fondamentaux, simple militant ou mandataire important ». « Elle rappelle aussi combien la logique « ethnico-nationaliste » est en contradiction avec les valeurs universelles du parti socialiste. L’extrême droite, le racisme, les libertés individuelles ne sont pas des concepts relatifs, à géométrie variable, ou de simples éléments de langage, mais bien les principes directeurs de notre action » a-t-il ajouté.

    M. Tojerow a par ailleurs tenu à s’adresser aux militants ou citoyens à qui certains ont voulu, selon lui faire croire que sa démarche participait à un lynchage raciste ou turcophobe. « Chacun(e) a le droit fondamental, qui est au coeur des valeurs du PS et de mon engagement politique de toujours, d’être attaché(e) à ses identités multiples, sa culture d’origine, au pays de ses parents, de pratiquer un peu, beaucoup ou pas du tout la confession religieuse héritée de ses parents. C’est pour assurer et garantir ce droit que nous avons besoin de la force d’une organisation collective et de mandataires capables de rassembler travailleur(se)s et citoyen(ne)s de toutes origines autour de valeurs et principes universels. Plus que jamais dans le contexte actuel, nous ne pouvons pas nous permettre des dirigeants qui invoquent les libertés individuelles et le droit des minorités selon le contexte national ou les groupes de la population concernés: ils sont, au mieux, les alliés objectifs des forces d’extrême droite et anti-lumières, et ne servent pas du tout les intérêts des groupes qu’ils prétendent défendre et représenter. Ils rendent impossible la défense de ces principes et le rassemblement le plus large autour d’eux », a-t-il expliqué.

    Belga,

    La Libre Belgique, 28 jan 2020

    Tags : Belgique, Emir Kir, PS, Saint-Josse Ten-Noode, socialistes,

  • L’exclusion du PS d’Emir Kir… ou la « vengeance » de Mohammed Azzouzi

    Peu avant les élections communales de 2018, Kir, en patron incontesté du PS (Ligue ouvrière) ten noodois, avait exigé de ses troupes soumises de sa section PS, de procéder à la mort politique du député-échevin Mohammed Azzouzi.

    Le Marocain avait été jeté comme un chien à la porte par toutes celles et tous ceux qu’écrasait le descendant d’Ataturk.

    Azzouzi doit se délecter présentement du sort qu’a réservé à Kir la Commission de vigilance du PS.

    Un autre ex édile ten noodois doit aujourd’hui se réjouir de l’exclusion de l’actuel maïeur de Saint Josse.

    Il s’agit comme vous pouvez le deviner, de l’ancien bourgmestre de cette entité, le batteur du groupe Amazing Games Jean Demannez.

    C’est que Kir, pour s’asseoir dans le fauteuil jadis occupé par Guy Cudell, à estimé nécessaire de se débarrasser de tous ceux qu’il estimait dangereux pour ses ambitions démesurées.

    D’autant qu’à Saint Josse, aucun militant de la section et « nul » élu PS – turcs et Marocains- n’a osé tenir tête à l’homme aux 20000 voix turques.

    Ceci sans publier le coup fourré qu’avait asséné Kir à Ahmed Laaouej, lorsqu’il avait invité Rachid Madrane seul à un « débat » électoral pour la présidence de la Fédération bruxelloise du PS, alors que la règle établie en cette circonstance précisait clairement que les deux candidats à cette présidence devaient débattre face à face.

    Les dirigeants bruxellois du PS, feu Philippe Moureaux, Charles Picqué, Lauretre Onkelinkx et d’autres, qui avaient introduit le loup (gris) dans la bergerie PS ont trop tardé pour réagir et stopper l’ascension fulgurante de l’homme d’Erdogan dont le négationnisme s’était manifesté il y a belle leurette.

    Kir en a profité pour bétonner son emprise sur la communauté turque de Bruxelles.

    D’autres loups grisonnants et autres extrémistes de droite et islamistes restent bien présents au sein de la fédération bruxelloise du PS.

    Un ex élu PS turc de Schaerbeekois m’a informé pas plus tard que ce matin, que si la décision d’exclure Kir du PS devait être maintenue, un poste de ministre au sein du gouvernement d’Ankara lui est désormais proposé .

    Je me dois de rendre hommage à cette occasion, à Benoît Lutgen, ex président du Cdh, qui n’avait pas hésité à exclure, il y a des années, l’enfoulardée Mahinur Ozdemir, prenant le risque à travers cette décision de perdre des milliers de suffrages à Bruxelles.

    https://bruxellois-surement.blogspot.com/2015/06/benoit-lutgen-mahinur-ozdemir-ne-sera.html?m=1

    Que va faire le massif électorat de Kir aux prochains scrutins qui risquent de se présenter assez tôt s’il s’avère impossible de former un gouvernement fédéral dans des délais raisonnables?

    Je l’ai écrit il y a longtemps sur ce blog: les partis démocratiques doivent obliger leurs élus à rénoncer à la double nationalité dès lors que ces derniers accèdent à des fonctions exécutives.

  • Le directeur du Mossad qualifie le Qatar de «véritable problème»

    Le directeur du Mossad (le service de renseignement israélien) Meir Dagan a qualifié le Qatar de «véritable problème» et son émir de quelqu’un qui «irrite tout le monde», selon un câble diplomatique américain publié vendredi par WikiLeaks.

    Il a tenu ces propos lors d’une rencontre, le 12 juillet, avec l’assistant du président Obama pour la sécurité intérieure et le contre-terrorisme, Francis Fragos Townsend, selon WikiLeaks.

    L’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, tente de jouer sur tous les tableaux – la Syrie, l’Iran, le Hamas – pour assurer sa sécurité et affirmer son indépendance, fait remarquer M. Dagan.

    «Je pense sérieusement que vous devriez retirer votre base du Qatar», ajoute-t-il à propos de la base Aidid utilisée par les forces américaines.

    El Watan, 4 déc 2010

    Tags : Proche Orient, Qatar, Etats-Unis, Mossad, Wikileaks,

  • Six pays condamnent le changement de nom du franc CFA en ECO

    Cinq pays anglophones d’Afrique de l’Ouest et la Guinée ont critiqué le changement de nom de la monnaie régionale, qui passe du franc CFA à l’ECO.

    L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), composée de huit anciennes colonies françaises et de la Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, a déclaré en décembre qu’elle allait rebaptiser le franc CFA.

    Le Nigeria, la Guinée, la Sierra Leone, le Ghana, le Liberia et la Gambie ont critiqué ce changement à la fin de la réunion de la Zone monétaire d’Afrique de l’Ouest (ZMAO) jeudi.

    Ils ont déclaré avoir « pris note avec inquiétude » de l’annonce faite le 21 décembre « de renommer unilatéralement » le franc CFA en ECO d’ici 2020, rapporte l’agence de presse AFP.

    Ils ont demandé la tenue d’un sommet extraordinaire des dirigeants de la CEDEAO – le groupe régional ouest-africain composé de 15 nations – pour discuter de la question, rapporte Bloomberg news.

    Le changement de nom du franc CFA n’est pas « en accord avec les décisions de l’autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO pour l’adoption de l’éco comme nom d’une monnaie unique indépendante », selon Bloomberg news.

    L’année dernière, la CEDEAO, qui comprend l’énorme économie du Nigeria, s’est également fixé pour objectif de créer une monnaie unique, et a également voulu l’appeler l’éco, rapporte l’AFP.

    BBC Afrique, 17 jan 2020

    Tags : Franc CFA, Eco, CEDEAO, UEMOA, Nigeria,  Guinée,  Sierra Leone,  Ghana,  Liberia, Gambie,

  • L’armée iranienne affirme qu’une «cyberattaque» US est responsable du crash du Boeing ukrainien

    Alors qu’une nouvelle vidéo diffusée par le New York Times, daté du 17/10/2019, montre un deuxième missile frappant l’avion de ligne, l’Iran accuse désormais un «sabotage ennemi».

    L’armée iranienne accuse maintenant (encore) les États-Unis d’avoir abattu le vol 752 d’Ukrainian International Airlines, après avoir admis que les commandants du CGRI avaient tiré sur le Boeing la semaine dernière.

    Le président du Conseil des gardiens de l’Iran, Ahmad Jannati, a déclaré mercredi que le «sabotage ennemi» ne pouvait pas être exclu, tandis que le général de brigade Ali Abdollahi a directement suggéré que les forces militaires américaines avaient piraté les systèmes radar iraniens pour faire croire que l’avion de ligne, contenant 176 personnes, était un missile entrant.

    Abdollahi a également suggéré que des pirates militaires américains auraient pu abattre l’avion dans le cadre d’une cyberattaque pour accabler l’Iran, selon le rapport.

    Le commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution, Amirali Hajizadeh, a expliqué que « les forces iraniennes étaient en état d’alerte maximale après la riposte contre les bases US en Irak. L’avion ukrainien abattu par erreur s’était approché d’un site sensible du CGRI ».

    Les Etats Unis ont assassiné, le 3 janvier, le puissant général et chef de l’axe de la Résistance Qassem Soleimani et le numéro deux du Hachd Chaabi Abou Mehdi al-Mohandess et huit autres de leurs compagnons, suite à une frappe contre leur convoi près de l’aéroport de Bagdad.

    Source: AlManar

    Tags : Iran, Etats-Unis, missiles, Qassem Soleimani, Ukraine, avion,

  • Robert Baer, ancien agent de la CIA : «L’Iran est gagnant dans la bagarre avec les USA»

    Comme agent de la CIA, il a autrefois infiltré des organisations terroristes islamistes. Aujourd’hui, Robert Baer critique vivement le gouvernement de Trump pour ses actions en Iran et estime que l’Iran a l’avantage.

    Robert Baer, avant…

    …et après

    t-online.de : Quelle a été votre première pensée lorsque vous avez entendu le discours de Donald Trump sur les attaques iraniennes contre les bases usaméricaines en Irak ?

    Robert Baer : J’ai pensé – pas pour la première fois d’ailleurs – que Trump n’est pas dans son état normal. Ce qui est intéressant ici, cependant, c’est que le président a admis la victoire des Iraniens dans ce conflit actuel, même si cela a été enveloppé dans des phrases.

    De quelle manière ?

    Donald Trump a affirmé dans son discours que le peuple américain devrait être « extrêmement reconnaissant et heureux ». – « L’Iran semble céder. » Le vice-président Michael Pence a ensuite déclaré  » que nous sommes plus en sécurité aujourd’hui  » qu’avant l’assassinat de Qassem Soleimani. C’est une absurdité totale, car un Soleimani vivant n’était pas un danger aigu pour les USA, et la position de l’Iran n’a pas été affaiblie de façon permanente par l’assassinat. Après tout, le successeur de Soleimani, Esmail Ghaani, a confirmé qu’il poursuivra le parcours de son prédécesseur assassiné.

    « Ma stratégie à long terme conrte l’Iran est claire »-Dessin de Walt Handelsman

    Dans votre livre, « The Perfect Kill : 21 Laws for Assassins » [Manuel du parfait tueur : 21 lois pour assassins], vous avancez la thèse que le meurtre ciblé comme stratégie des services secrets ne fonctionne pas.

    C’est exact. Le livre est basé sur mon expérience en tant qu’agent usaméricain sur le terrain, en particulier en tant que membre d’une opération en Irak impliquée dans l’assassinat planifié de Saddam Hussein. A l’époque, je me suis demandé ce que je faisais là. J’étais au milieu d’un champ de bataille avec une Kalachnikov à la main alors que les balles frappaient tout autour de nous. Peu après, j’ai été presque accusé par le FBI de tentative de meurtre sur Saddam Hussein. Dans ce livre, je traite de mes propres expériences, en passant par les assassinats ciblés de l’histoire, jusqu’à la guerre des drones d’aujourd’hui, qui d’ailleurs ne fonctionne pas non plus.

    Mais la guerre des drones n’est-elle pas vue par le Pentagone comme un succès sans précédent ?

    Je ne peux que vous dire que les déclarations et les allégations des agences de renseignement et des ministères de la Défense doivent être accueillies avec le plus grand scepticisme. L’utilisation massive des drones a été accélérée sous la présidence d’Obama. À l’époque, la CIA affirmait que cela servait à éliminer Al-Qaïda – une thèse très douteuse. Les drones provoquent principalement le chaos, répandent la peur et tuent de nombreux civils innocents. Si l’on suit la thèse selon laquelle une fin plus rapide de la guerre peut être obtenue grâce à l’abattage ciblé par des drones – ou, comme dans le cas de Soleimani, que des dangers ont été évités – alors c’est faux. L’utilisation de drones n’a ni permis d’éviter le danger ni d’instaurer la paix. Au contraire, les USA sont aujourd’hui beaucoup plus impliqués dans les conflits du Proche et du Moyen-Orient.

    De quelle manière ?

    Par exemple, depuis la liquidation de Ben Laden, il n’y a pas eu de stabilité, mais plutôt la montée de  » l’État islamique « . Il n’y a pas de preuve pour soutenir l’affirmation de la CIA selon laquelle des vies usaméricaines ont été sauvées par l’utilisation de drones. Je suis convaincu que les drones favorisent la terreur et la violence. Que ce soit dans le passé ou maintenant dans l’assassinat de Soleimani à Bagdad.

    Donc la stratégie de Trump contre l’Iran a échoué ?

    Trump n’a aucune stratégie, et ceux qui l’entourent ne connaissent pas la mentalité iranienne. En attaquant des bases usaméricaines en Irak, Téhéran a prouvé qu’il pouvait atteindre des cibles US dans la région avec une précision étonnante. Le fait que les USA aient été indirectement mis en garde par l’Iran afin d’éviter les morts du côté usaméricain ne change rien au fait que personne n’a pu intercepter les missiles. Les experts sont étonnés de la précision avec laquelle les missiles frappé, même si cela n’est pas publiquement admis. La compétence balistique des Iraniens est un fait et en même temps un avertissement qu’en cas de guerre on peut s’attendre à des pertes usaméricaines élevées. Les USA n’ont pas réussi à intercepter les missiles entrants avec leur système de défense aérienne – malgré l’avertissement préalable de Téhéran.

    Les USA ont-ils sous-estimé la réaction de l’Iran ?

    Oui. L’Iran est le gagnant dans bagarre. Téhéran a réussi à ramener le conflit d’une menace d’escalade militaire au niveau politique. Personnellement, je suis surpris que personne n’ait informé la Maison Blanche des conséquences possibles de l’attaque contre Soleimani.

    La déclaration de Trump, ses postures et ses déclarations le soulignent. Il a finalement reconnu son échec lorsqu’il a demandé à l’OTAN, qui à ma connaissance n’avait pas été informée auparavant, de s’impliquer davantage dans la région à l’avenir.

    Vous avez dit que l’administration usaméricaine n’a pas une connaissance très approfondie de la mentalité iranienne. N’est-ce pas aussi un échec des services de renseignement usaméricains ?

    La CIA et les autres services US ne sont guère actifs en Iran [sic, NdT]

    Qu’entendez-vous par là ?

    Le travail de la CIA est aujourd’hui dominé par la bureaucratie, la technologie moderne, la surveillance des réseaux sociaux, le contrôle des drones. Tout cela se passe dans les quartiers généraux, loin des zones opérationnelles, où presque personne ne parle les langues des pays concernés ou n’a de feeling pour les nations qui affectent les intérêts nationaux des USA.

    C’était différent à votre époque ? Ils avaient l’ordre d’infiltrer des organisations comme le Hezbollah ou Al-Qaïda.

    En effet. Nous avons risqué nos vies, nous nous sommes familiarisés au préalable avec la situation locale et avons étudié les langues et les cultures pendant des années. Ce n’était pas toujours comme James Bond, mais parfois ça l’était.

    Après l’attaque de Bagdad, le Premier ministre israélien Netanyahou a d’abord pris ses distances avec Washington. Il a dit que c’était une opération américaine et a souligné qu’Israël n’avait rien à voir avec elle.

    C’est vrai, il y a une profonde inquiétude en Israël concernant la compétence balistique des Iraniens – et pour cause. Le Hezbollah, l’un des plus proches alliés de Téhéran, est à proximité immédiate. C’est aussi une indication du désaccord entre Washington et Tel-Aviv. Les Israéliens sont profondément préoccupés par le fait que les troupes usaméricaines pourraient se retirer d’Irak, comme l’exige maintenant le gouvernement irakien. Cela augmenterait bien sûr l’influence iranienne là-bas. Mais les USA sont conscients de leur grande vulnérabilité sur le terrain, que les Iraniens leur ont maintenant fait comprendre une fois de plus.

    Quel est donc l’objectif stratégique de Téhéran ?

    Le gouvernement iranien considère les USA, la Grande-Bretagne et d’autres États occidentaux comme des puissances coloniales. Le but stratégique de Téhéran est de mettre fin à cette colonisation. La suprématie actuelle de l’Iran est le résultat d’erreurs occidentales. Cependant, la suprématie correspond également à la taille géographique et démographique de l’Iran. Donc, pendant que l’Occident essaie de freiner l’influence de l’Iran, ce pays fera tout ce qu’il peut pour maintenir et étendre cette influence.

    Voyez-vous une possibilité de désamorcer ce conflit à long ou moyen terme ?

    Seulement si Washington et Téhéran changent radicalement leurs orientations géopolitiques respectives. Actuellement, tant Washington que Téhéran ne remplissent pas les conditions nécessaires pour cela.

    Tlaxcala, 13 jan 2020

    Tags : Iran, Etats-Unis, Irak, missiles,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 janvier 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Yémen

    M. Martin Griffiths, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, a ce matin informé le Conseil de sécurité de la situation dans le pays. Il a dit que le Yémen est resté sûr ces dernières semaines même si la région, de manière plus large, a été en crise. Plus important, a-t-il dit, en ces temps de crise, nous n’avons vu aucun acte majeur de provocation militaire au Yémen. De ce fait, nous avons connu les semaines les plus calmes dans le pays depuis le début du conflit.

    M. Griffiths a dit que la crise régionale a testé la résilience des différents efforts entrepris par les parties et que ces efforts doivent se poursuivre si l’on veut que 2020 apporte la paix au Yémen.

    M. Ramesh Rajasingham, Directeur de la Division de la coordination du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a également informé le Conseil de sécurité que le Yémen est dans l’ensemble moins dangereux pour les civils qu’il ne l’a été avant la signature de l’Accord de Stockholm, avec un nombre de victimes civiles presque divisé par 2. Mais cela reste un endroit très dangereux, a-t-il dit, en ajoutant que, bien que les hostilités soient majoritairement contenues, on continue d’observer à travers tout le pays des incidents faisant de nombreuses victimes.

    Iraq

    Mme Marta Ruedas, Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies pour l’Iraq, a exprimé sa vive inquiétude aujourd’hui au sujet de la suspension de l’envoi de lettres d’autorisation d’accès aux acteurs humanitaires menant des missions critiques de soutien aux populations vulnérables en Iraq.

    De telles permissions étaient jusqu’à présent envoyées tous les 30 jours par les organismes gouvernementaux mandatés. Néanmoins, depuis novembre 2019, la distribution de l’aide à travers l’Iraq s’est considérablement ralentie, en raison de la non-reconduction des procédures d’autorisation d’accès préalablement agréées, et de l’absence de mécanismes alternatifs viables.

    À moins que les partenaires soient autorisés immédiatement à reprendre pleinement et sans entrave les mouvements de leurs personnels et fournitures, les opérations des acteurs humanitaires en Iraq risquent d’être complètement arrêtées dans quelques semaines.

    Mme Ruedas a demandé que le Gouvernement de l’Iraq fournisse des clarifications sur les procédures visant à garantir des autorisations d’accès en faveur des organisations humanitaires et pour permettre aux Nations Unies de reprendre la distribution de l’aide de manière efficace et efficiente en faveur du peuple de l’Iraq.

    Syrie

    Des questions ont été posées sur l’impact, pour les opérations humanitaires en Syrie, de la suspension des activités à deux points de passage.

    Le secteur de la santé est le plus affecté par la suspension du point de passage de Yaaroubiyé, dans le nord-est. En 2019, 1,43 million de traitements médicaux sont passés par ce point de passage pour bénéficier aux populations nécessiteuses. Ces envois transfrontaliers sont maintenant arrêtés.

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que la disponibilité des services de santé sera réduite à moyen terme, et que ce fossé ne pourra pas être comblé par d’autres mécanismes. Les services qui risquent d’être les plus affectés incluent la santé infantile, la santé reproductive, des soins de santé secondaire, dont le traitement de traumatismes, la santé mentale, ainsi que la nutrition.

    De plus, pour permettre une prolongation de six mois des points de passage aux frontières du nord-ouest de la Syrie, le Conseil de sécurité, en adoptant la résolution 2504, a chargé le Secrétaire général d’examiner la possibilité de recourir à des modalités alternatives pour Yaaroubiyé d’ici à la fin février.

    Le Secrétaire général réitère l’importance d’un accès humanitaire durable, sans entrave et sûr pour tous ceux qui sont dans le besoin. Le Secrétaire général, appuyé par le Secrétariat et les organismes humanitaires de l’ONU, fera tout ce qui est possible pour répondre à la requête du Conseil de sécurité.

    Libye

    Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, M. Ghassan Salamé, poursuit ses échanges avec les acteurs libyens et internationaux dans l’optique du prochain Sommet de Berlin. Le représentant spécial du Secrétaire général a rencontré le Premier Ministre Serraj à Tripoli, hier, afin de discuter des récents développements, du cessez-le-feu et des préparatifs de Berlin.

    Hier également, de concert avec le chef de l’OMS en Libye, M. Salamé a visité, à Tripoli, un abri temporaire de personnes déplacées pour entendre les inquiétudes et besoins de celles-ci.

    Philippines

    Aux Philippines, l’ONU et ses partenaires soutiennent les besoins techniques et logistiques des autorités locales et régionales. Bien que l’activité volcanique ait diminué au cours des dernières 24 heures, les autorités continuent d’évacuer les personnes se trouvant à moins de 14 kilomètres du volcan Taal en éruption, alors que 57 000 personnes ont été relocalisées à ce jour dans 257 centres d’évacuation.

    Les organisations humanitaires mènent des évaluations et ont identifié les besoins d’appuis aux évacués et communautés d’accueil en matière d’eau, assainissement et produits d’hygiène, de sacs de couchage et de santé. Les Nations Unies se tiennent prêtent à fournir toute l’assistance nécessaire.

    Afrique australe/Programme alimentaire mondial (PAM)

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué aujourd’hui qu’en Afrique australe, un chiffre record de 45 millions de personnes –majoritairement des femmes et des enfants– se trouvent dans une grave situation d’insécurité alimentaire, suite à des sécheresses répétées, des inondations de grande ampleur et des difficultés économiques.

    Le PAM prévient, alors que la crise s’aggrave, qu’il est temps que le monde agisse, maintenant, afin de sauver des vies et permettre aux communautés de s’adapter aux changements climatiques.

    L’organisme soutient 8,3 millions de personnes dans huit pays – Zimbabwe, Mozambique, Zambie, Madagascar, Namibie, Eswatini, Lesotho et Malawi.

    Le PAM lance un appel d’urgence en faveur d’un soutien additionnel de 284 millions de dollars pour faire face aux besoins alimentaires, en soulignant la nécessité d’un financement plus fréquent alors que les catastrophes naturelles liées au climat sont de plus en plus fréquentes.

    Nigéria

    Au Nigéria, le Coordonnateur humanitaires des Nations Unies dans ce pays, M. Edward Kallon, a indiqué aujourd’hui qu’il est particulièrement soulagé d’apprendre que certains civils, dont trois travailleurs humanitaires, qui avaient été enlevés par des groupes armés non étatiques fin décembre, ont été relâchés.

    Il a dit que les travailleurs humanitaires fournissaient de l’aide permettant de sauver des vies aux populations nigérianes les plus vulnérables du nord-est de l’État de Borno et qu’ils n’auraient jamais dû être visés.

    M. Kallon a aussi exprimé son inquiétude au sujet de la situation des autres civils enlevés lors de cet incident de décembre ainsi que pour celle des personnes enlevées lors d’autres incidents.

    Bolivie

    L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Bolivie, M. Jean Arnault, a publié une déclaration hier soir dans laquelle il a salué la décision des Cours de Bolivie concernant l’extension du mandat des branches exécutive et législative des autorités sous-nationales.

    Il y souligne qu’il est essentiel, afin que le processus électoral se poursuive, que toutes les parties s’abstiennent d’action violente ou de menace de recours à la violence. Dans ce contexte, M. Arnault s’est associé au rejet exprimé par de nombreux acteurs nationaux face aux récentes déclarations de l’ancien dirigeant Evo Morales.

    L’Envoyé spécial a dit que les autorités avaient l’obligation de protéger et de garantir le plein exercice des droits politiques de tous les citoyens de ne pas être intimidés, quelle que soit leur affiliation politique.

    Pakistan

    Le Secrétaire général a rencontré M. Makhdoom Shah Mahmood Hussain Qureshi, le Ministre des affaires étrangères du Pakistan. Le Secrétaire général et le Ministre ont échangé leurs vues sur les développements dans la région.

    Pour sa part, le Secrétaire général a réitéré l’importance de maintenir la paix et la stabilité en Asie du Sud par le biais du dialogue politique, de solutions diplomatiques et du respect de droits de l’homme.

    Décennie d’action

    À 16 heures aujourd’hui, dans la salle du Conseil économique et social (ECOSOC), a lieu la projection de « Eyes on the Goals: A digital séries première ». Il s’agit d’une série de sept vidéos, dont chacune met l’accent sur un objectif de développement durable particulier. Les vidéos seront diffusées en ligne aujourd’hui et une fois que chaque vidéo aura enregistré 10 000 vues, 10 000 dollars seront offerts à une organisation travaillant à la réalisation des objectifs de développement durable. Donc, n’oubliez pas de cliquer!

    Commémoration du tremblement de terre d’Haïti

    Demain matin à 10 heures, le Secrétaire général présidera une cérémonie marquant le dixième anniversaire du tremblement de terre d’Haïti, pour honorer la mémoire des centaines de milliers de personnes décédées ce jour. Le personnel de l’ONU, les ambassadeurs et des familles de collègues décédés ce jour-là se réuniront devant le Mur de la Mémoire au niveau de la salle de l’Assemblée générale, devant le drapeau de l’ONU qui flottait au siège de la mission de maintien de la paix en Haïti.

    Après la cérémonie, les participants seront invités à découvrir sur la pelouse nord le Mémorial d’Haïti installé initialement à la mission des Nations Unies à Port-au-Prince, et récemment relocalisé à New York.

    Contributions financières

    L’Australie, l’Islande, la Nouvelle-Zélande et la Pologne ont payé la totalité de leur contribution au budget ordinaire de l’ONU, ce qui porte à 10 le nombre d’États Membres ayant fait ce pas.

    UN PRESS RELEASE

    Tags : Yémen, Iraq, Syrie, Libye, Philippines, Afrique australe/Programme alimentaire mondial (PAM), Nigéria, Bolivie, Pakistan, Décennie d’action,

  • Mali : la production d’or augmente de 7% en 2019

    La production industrielle d’or a atteint 65,1 tonnes en 2019, contre 60,8 tonnes en 2018.

    Lassaad Ben Ahmed | 16.01.2020

    AA/Tunis/Yemna Selmi

    L’Assemblée des Représentants du Peuple (Parlement tunisien, ARP) a adopté, jeudi, un projet de loi relatif à l’approbation du transfert de l’emprunt obligataire émis par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sur le marché financier international au profit de l’Etat, d’une valeur de 500 millions d’euros.

    Selon la correspondante d’Anadolu ce projet de loi a été adopté avec 93 voix pour, 43 voix contre et 9 abstentions sur les 145 députés présents.

    « La BCT a émis, le 31 octobre 2018, des obligations sur le marché financier international d’une valeur de 500 millions d’euros (environ 1630 Millions de Dinars) avec un taux d’intérêt d’environ 6,75% par an et qui sera remboursé sur une seule tranche avec 5 ans de grâce (31 octobre 2023) », selon l’agence de presse tunisienne (TAP, Officiel).

    Selon le document explicatif du projet de loi, l’Etat n’a obtenu que 494,25 millions d’euros, compte tenu de la déduction des dépenses d’émission de cet emprunt (commission des banques, honoraires d’avocats…).

    Répondant aux interrogations des députés, le ministre des Finances Ridha Chalghoum a souligné que l’endettement a régressé de 5 points en 2019, prévoyant que ce rythme descendant pourrait se poursuivre et atteindre le niveau enregistré en 2003, soit 50% du PIB.

    Une grande partie des crédits en cours de remboursement par l’Etat, ont été obtenus après 2011, indique encore le ministre, rappelant que la Tunisie traverse une période transitoire difficile, caractérisée par l’aggravation de la masse salariale, laquelle est passée de 7 à 19 milliards de dinars en 2019.

    Chalghoum a souligné que le recours de l’Etat à l’emprunt « n’est pas un choix mais une obligation », soulignant que la sortie sur le marché financier international, au cours des prochaines années, se fera à des taux d’intérêt meilleurs.

    Au sujet de la pression fiscale, le ministre a mis l’accent sur l’impossibilité de la réduire, en dépit de la stabilité du taux d’imposition dans les lois de finances de 2019 et de 2020, sans pour autant apporter une modification sur la subvention des carburants et la masse salariale.

    L’aggravation du déficit du compte courant, qui dépasse actuellement 10 milliards de dinars, nécessite la mobilisation de devises pour importer les carburants, les céréales, les médicaments et les autres produits de première nécessité.

    Chalghoum a, également, rappelé que le projet de loi relatif à la régularisation des infractions de change soumis à l’ARP, permettra aux personnes disposant de ressources en devises de régler leur situation tout en payant un taux de 5% du montant.

    Anadolou

    Tags : Mali, Sahel, or, gisements, ressources naturelles, Barkhane, France,