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  • Toute notre solidarité avec la grève générale contre la réforme des retraites en France 16 Décembre 2019 (Parti communiste espagnol)

    Toute notre solidarité avec la grève générale contre la réforme des retraites en France

    12 décembre 2019

    Le Parti communiste espagnol souhaite manifester son plein soutien à la grève intersectorielle indéfinie et aux mobilisations qui ont lieu en France depuis jeudi 5 décembre, en protestation contre la réforme des régimes de retraite proposée par le gouvernement français.

    Non seulement les demandes spécifiques des organisations organisatrices de revenir à 60 ans pour l’âge légal de la retraite et l’opposition claire à la réduction de 10% à 30% des régimes de retraite proposée par le gouvernement Macron pour une répartition plus juste et plus équitable des richesses et, bien sûr, l’introduction comme exigence inaliénable de l’égalité de rémunération et de travail pour les femmes et les hommes et pour mettre un terme au chômage, qui affecte aussi grandement le futur des jeunes. Il est essentiel d’augmenter les salaires, en garantissant des emplois décents et stables jusqu’à l’âge de la retraite. Et ce sont là les objectifs de toute la classe ouvrière européenne, et nous, communistes espagnols, nous les partageons dans leur intégralité.

    C’est pourquoi tous les groupes d’âge et toutes les professions, dans les secteurs public et privé, sont appelés à participer à cette grève, qui fait l’objet d’un énorme suivi dans des secteurs stratégiques comme les transports et l’éducation. C’est pourquoi les chômeurs participent et font partie des revendications. Parce que c’est ainsi que l’on affronte la tentative de diviser la classe par la diversité des secteurs ou des situations dans lesquels ils subissent des coupes, des dérégulations ou leur position circonstancielle dans un secteur ou une entreprise donnée.

    La réforme des retraites proposée par le gouvernement Macron n’est pas une mesure isolée ou capricieuse, c’est une stratégie et une demande purement néolibérales, dans le cadre de la politique antisociale de l’Union européenne. C’est une politique qui écrase de plus en plus les travailleurs, conduisant la majorité de la population à la précarité, à la pauvreté et à l’exclusion.

    Les résultats de cette grève et les mobilisations qui ont lieu dans tout le pays affecteront l’avenir de l’ensemble de la classe ouvrière, des jeunes, des retraités, des femmes…, de la grande majorité de la population européenne, donc notre soutien ne se limite pas au témoignage. La lutte des travailleurs français est la lutte de toute la classe ouvrière et leur triomphe ou leur échec aura des répercussions sur l’avancée ou le recul de la justice sociale, et consolidera ou rompra avec cette austérité chronique qui continue à s’imposer à travers l’Europe.

    C’est la lutte des classes, et bien sûr le PCE et l’UJCE, nous continuons à défendre les intérêts de la classe à laquelle nous appartenons, et engagés dans la fin des politiques néolibérales. Tout notre soutien aux organisations syndicales, sociales et politiques en lutte.

    Solidarité et unité : Vive la lutte de la classe ouvrière !

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    Tags : France, grève, réforme des retraites, pension, retraite,

  • Algérie : Repose en paix Martyr, le flambeau est entre de bonnes mains!

    Par Farid HOUALI

    Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’ANP, était connu pour être un « chef intransigeant » notamment quand il s’agit de l’Algérie. Une Algérie pour laquelle il s’est consacré corps et âme depuis qu’il rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale alors qu’il n’avait que 17 ans. Au lendemain de l’indépendance, toujours en uniforme, il continue à servir le pays au sein de l’Armée nationale populaire.

    « Préserver la dignité de l’Algérie, sauvegarder la sécurité de son peuple et protéger chaque parcelle de sa noble terre, sont des missions invariables, voire même sacrées pour l’ANP, qui leur accorde l’importance et l’intérêt requis, et qui s’engage à leur parfait accomplissement, en toutes conditions et circonstances », a souvent souligné dans ce contexte le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP, et vice-ministre de la Défense nationale.

    « Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état- major de l’Armée nationale populaire est un homme qui parle peu, mais qui maîtrise parfaitement les techniques de la communication, lorsque les circonstances exigent son intervention au nom de l’institution militaire », écrivions-nous sur ces mêmes colonnes. En effet, tous s’accordent à dire qu’à l’inverse d’un grand nombre de politiciens dont les discours ont atteint depuis très longtemps le niveau de l’inflation, il ne s’est jamais laissé tenter par le verbiage occasionnel et le bavardage circonstanciel transformés en ligne de conduite par une infime partie d’une classe politique vouant une véritable obsession aux manifestations factices et ostentatoires.

    En confiant au général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, la vice-présidence de la Défense nationale, en plus de l’état-major de l’ANP, le chef de l’Etat n’a fait que répondre de manière inédite à un contexte extérieur non moins inédit. Ahmed Gaïd Salah a dirigé les secteurs opérationnels sud et centre de la 3e région militaire (Béchar) avant d’occuper successivement les postes de commandant adjoint de la 5e région militaire (Constantine), commandant de la 3e région militaire, commandant de la 2e région militaire (Oran) et commandant des forces terrestres. Il avait dirigé en outre l’école de formation des officiers de réserve de Blida.

    Jusqu’au dernier souffle

    Un simple survol de la carte suffit largement pour nous renseigner sur les charges supportées par le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.

    Á l’ouest, ses hommes interviennent régulièrement dans la lutte contre les narcotrafiquants et procèdent à des saisies record de résine de cannabis provenant du Maroc. Au sud, ses troupes sont chargées de la surveillance d’une bande frontalière longue de plus de 1300 km.

    Au-delà de cette frontière séparant l’Algérie du Mali et du Niger, des bandes criminelles contrôlant le trafic de stupéfiant et d’armes écument des zones dont la superficie est plus grande que celle de certains pays européens. La preuve de leur connexion avec le terrorisme est établie depuis des années. C’est aussi à travers cette frontière que les cartels sud- américains tentent de faire passer de petites quantités de drogue dure, en utilisant les réseaux locaux qui contrôlent l’immigration clandestine. Á l’est, la mobilisation des militaires est quasi permanente en raison de la situation sécuritaire critique prévalant en Libye et qui menace, à l’ombre d’une grave crise politique sans précédent, de se propager en Tunisie. La situation est exceptionnelle et les défis sont énormes.

    Le tout est supervisé personnellement par Ahmed Gaïd Salah. Ni son âge avancé, ni sa maladie, ni encore moins l’étendue du territoire national ne l’empêchaient de parcourir les six Régions militaire et secteur opérationnels et ce, parfois deux à trois fois en un seul mois. Nos militaires reconnaissent d’ailleurs le fait qu’il n’y a jamais eu autant d’exercices militaires que du temps du général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah. « L’efficacité opérationnelle que nous voulons est celle dont les résultats peuvent s’étendre à tous les domaines à l’image de la lutte antiterroriste. Et tant que nous sommes pertinemment conscients que la préparation au combat est l’un des facteurs auxquels on peut compter en matière d’acquisition de la disponibilité requise, je tiens à préciser, aujourd’hui comme j’ai toujours insisté, que l’effort principal et vital consiste en la préparation au combat avec toutes les connotations de ces termes et avec toutes leurs exigences », ne cessait-il de répéter. Autre fait d’armes d’Ahmed Gaïd Salah. Au jour d’aujourd’hui, nul ne peut ignorer la relance de l’industrie militaire jusqu’au point de devenir une référence en la matière. Aussi, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah ne croyait qu’à la perfection de seins de l’ANP. Á cet effet, on ne peut faire l’impasse sur la réouverture des écoles des cadets de la Nation qui constituent le réservoir de l’ANP. Dans ses différentes interventions, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, a souvent mis en exergue la stratégie « clairvoyante » du Haut Commandement de l’ANP visant la formation d’une génération d’élite « capable » d’assumer ses futures responsabilités. Pour ce faire, le Haut commandement de l’ANP a réuni toutes les conditions de vie et professionnelles adéquates qui constituent des outils, voire des exigences impératives qui contribuent assurément à l’aboutissement de l’effort didactique escompté. Les résultats sont là : 548 lauréats des Ecoles des cadets de la Nation de Blida, Oran et Sétif ont enregistré d’excellents résultats avec un taux de réussite de 99.46% au baccalauréat session juin 2019.

    Seul contre tous

    L’Algérie traversait dix mois durant une crise politique, et l’ANP se retrouve encore une fois, malgré elle, un acteur incontournable sur la scène politique nationale. Disons que tout au long de cette période, l’ANP, à l’image de son premier responsable, Ahmed Gaïd Salah, portait un lourd fardeau et l’Histoire a démontré que l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, était présente à toutes les étapes décisives que l’Algérie a connues car ces Hommes portent l’Algérie dans leur cœur, œuvrent à préserver sa sécurité et sa stabilité et valorisent ce qui a été réalisé comme exploits, que ne peuvent nier que les ingrats.

    Ce 26 mars 2019, c’est lui, Ahmed Gaïd Salah, qui sonne la fin de la partie pour Bouteflika. Le chef de l’armée, vice-ministre de la Défense, demande l’application de l’article 102 de la Constitution qui prévoit l’empêchement du président.

    Aujourd’hui, comme souvent réaffirmé, l’ANP faudrait-il le reconnaître, a contribué avec efficacité à surmonter cette phase cruciale que traversait notre pays et à aplanir les difficultés et les obstacles et neutraliser toutes les mines semées par la bande au sein des différentes institutions, partant de sa profonde foi en la noblesse de ses missions, dont elle a fait le serment devant Allah, la patrie et le peuple, de les mener à bien avec engagement et abnégation, quelle que soit l’ampleur des difficultés et des défis. Dans l’exercice de ses missions, l’ANP a la pleine confiance de la nation. Elle y répond et elle y répondra. Ahmed Gaïd Salah, en sa qualité de « premier soldat » de l’ANP, ne manquait aucune occasion de le souligner se montrant ainsi rassurant quant au devenir de la patrie, car, c’est là, toute la question.

    «Le peuple algérien, appuyé par son armée qui l’a accompagné, de manière sincère et constante dans son élan pacifique pour atteindre ses aspirations légitimes…, a accompli d’énormes avancées sur la voie de la concrétisation de la volonté populaire», lit-on dans l’édito de la revue El Djeïch dans son dernier numéro de décembre. L’Algérie est en effet entre de bonnes mains.

    F. H.

    Eldjazaircom.dz

    Tags : Algérie, Gaïd Salah, armée, Hirak, ANP,

  • Dossier Libye… L’Algérie fait référence

    Magnifique métaphore que celle d’un historique des grandes batailles du 20ème siècle: au cœur d’un conflit mondial, il avait surpris ses pairs en affirmant que «la guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires». Une phrase qui se prête exactement au bourbier libyen, si proche de nos frontières.

    A une encablure d’un cessez-le-feu acquis par le maréchal Khalifa Haftar et Fayez El Sarradj, le militaire fait volte-face et s’en retourne sur le front pour apparemment mieux peser sur la balance des négociations. Sur un conseil américain par exemple ? Ou tergiverser tactiquement pour augmenter la pression dans les loges des politiques que le maréchal n’affectionne sûrement pas ? Dans tous les cas, le chef de l’Armée Nationale Libyenne, a dérouté les présidents russe et turc qui croyaient avoir convaincu l’officier dominateur dans l’est du pays de feu Kadhafi.

    Mieux, selon les observateurs, Haftar s’est propulsé en position de force, parce que non seulement rien ne précursait qu’il allait émarger l’accord de cessez-le-feu, mais encore et surtout, il avait annoncé la poursuite des combats par ses «forces armées» contre les «terroristes qui, selon lui, «s’étaient emparés de la capitale Tripoli». Comment, les architectes du sommet de Moscou pouvaient croire en l’accord de Khalifa Haftar de cesser les combats alors qu’il avait précisé, depuis Moscou, «qu’ils ne cesseraient pas avant l’éradication des groupes terroristes».

    Bizarre ! Ou Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan se sont fait biaisés en toute dernière minute par Haftar, ou ils doivent en ce moment ronger leurs nerfs sur une erreur stratégique de débutants. Le puzzle est inextricable. Encore plus quand on rappellera que depuis 2014, le Gouvernement d’Union National présidé par Fayez El-Sarradj et reconnu par les institutions internationales, subit les attaques du maréchal Haftar et de ses troupes, soutenus par l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. Et si, acculé quotidiennement par les soldats de l’Est, Fayez El-Sarradj, s’en est voué à la Turquie pour l’envoi d’experts militaires, de troupes et d’équipements techniques, on comprendra que cette crise est profondément nourrie par des intérêts stratégiques et économiques évidents, de grande ampleur.

    Le «gibier» libyen focalise l’attention des plus grandes puissances. L’Italie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, dénoncent le déploiement militaire turc en Libye et interpellent Ankara. L’autre va-en-guerre tous terrains, Donald Trump, exprime son soutien au maréchal Haftar: le jeu international se précise. Ankara et Moscou ont compris que leurs intérêts communs consistent à éclipser l’Occident du dossier «Libye».

    L’Egypte qui influe souvent l’Union africaine sur la question libyenne, tente d’orienter les membres du Conseil de Sécurité. Pire, Recep Tayyip Erdogan croit pouvoir impliquer la Tunisie dans le chaos libyen. Ailleurs, les Libyens aussi, jettent de l’huile sur le feu: «Si Tripoli tombe, Tunis et Alger tomberont» tonnait Fathi Bachagha, le ministre de l’Intérieur de Fayez El-Sarradj, le 27 décembre dernier.

    Heureusement, l’Algérie ne se confond pas avec les amateurs de la politique et des visions hallucinées de la guerre. Forte de sa doctrine diplomatique, nous avons été les premiers dans la région à encourager les deux belligérants de la crise libyenne à signer le cessez-le-feu. Nous n’adhèrerons à aucune promesse politique que lorsque les armes se soient tues», avait annoncé le gouvernement.

    Forte de son expérience dans ce registre sensible, l’Algérie ne s’est jamais écartée de sa démarche plaidant depuis l’éclatement de ce bourbier, pour un règlement politique et pacifique.

    Comme dans tous les scénarios de Klimov, ce cinéaste visionnaire, notre position politique envers la grave situation qui prévaut à nos frontières est admirable. Le pays de la grande Révolution fait référence dans ce type de conjonctures.

    Par Fayçal Haffaf

    Ouest Tribune, 15 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, diplomatie, guerre, conflit, violence,

  • Louis Vuitton s’offre le plus gros diamant brut du monde

    Un énorme diamant découvert au Botswana en avril a été vendu à la maison de luxe française, Louis Vuitton, pour une somme non divulguée.

    Cette pierre de 1.758 carats serait la deuxième plus grosse découverte depuis un siècle.

    Elle a été nommée Sewelô, ce qui signifie « trouvaille rare » en langue setswana, et provient de la mine Karowe à Letlhakane, dans le centre du Botswana, qui appartient à Lucara Diamond Corp.

    La décision de Louis Vuitton d’acheter ce diamant « signale les ambitions croissantes de la maison en matière de joaillerie haut de gamme », rapporte le Financial Times.

    Lucara dit avoir récupéré un certain nombre de diamants de grande valeur à Karowe depuis l’introduction de la nouvelle technologie et avoir trouvé 12 pierres de plus de 300 carats, dont un diamant de 72 carats et un de 327 carats en avril 2018.

    Le plus gros diamant jamais découvert est le Cullinan de 3.106 carats, découvert en Afrique du Sud en 1905, avant l’exploitation minière industrielle.

    Il a été trouvé il y a plus de 100 ans à seulement neuf mètres de la surface de la terre et a été extrait à l’aide d’un couteau de poche !

    On était donc bien loin des techniques modernes d’exploitation minière industrielle qui utilisent des explosions pour extraire le minerai, puis des machines de broyage pour le décomposer davantage.

    Il y a eu une série de grandes découvertes de diamants au cours des dernières années, qui ont été attribuées à de nouvelles machines de tri qui peuvent traiter les diamants sans les briser.

    Il s’agit d’appareil d’extraction et de tri à rayons X qui permettent de détecter le carbone dans le minerai et ainsi éviter de briser les gros diamants.

    BBC Afrique, 16 jan 2020

    Tags : diamants, pierres précieuses, or, Louis Vuitton, carats, bijoux,

  • Un représentant spécial de l’ONU espère que la conférence de Berlin mettra fin au conflit en cours en Libye

    TRIPOLI, 15 janvier (Xinhua) — Mercredi, le Représentant spécial des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, a exprimé l’espoir que la prochaine conférence de Berlin sur la Libye mettra fin au conflit armé en cours dans la capitale Tripoli et ses environs et permettra aux civils déplacés de rentrer chez eux en toute sécurité.

    M. Salamé a fait ses remarques lors de la visite d’une école locale à Tripoli qui sert d’abri temporaire à des civils déplacés à cause des combats en cours.

    « Soulignant la volonté des agences humanitaires des Nations Unies d’intensifier leurs efforts pour apporter le soutien nécessaire aux personnes déplacées dans leur pays, M. Salamé a exprimé l’espoir que la conférence de Berlin conduise à un cessez-le-feu durable, permettant à toutes les personnes déplacées de rentrer chez elles en toute sécurité », a déclaré la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

    L’armée libyenne établie dans l’est du pays mène une campagne militaire, depuis avril 2019, à Tripoli et autour de la ville, pour essayer de prendre le contrôle de la capitale et de renverser le gouvernement rival soutenu par l’ONU.

    Les combats ont tué et blessé des milliers de personnes et ont forcé plus de 120 000 civils à fuir leurs foyers.

    Lors d’une réunion avec le Premier ministre Fayez al-Sarraj, soutenu par l’ONU, mercredi à Tripoli, M. Salamé et Mme Stephanie T. Williams, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU chargée des affaires politiques en Libye, ont discuté des derniers développements, notamment du cessez-le-feu et des préparatifs en cours pour la prochaine conférence de Berlin.

    Tags : Libye, conférence de Berlin, ONU, Tripoli, Turquie,

  • La Turquie envoie ses troupes en Libye et va bientôt explorer le pétrole dans une zone contestée

    Recep Tayyip Erdogan a annoncé l’envoi de troupes en Libye en soutien aux forces du gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj face aux forces du maréchal Khalifa Haftar.

    «Nous envoyons nos troupes pour soutenir le gouvernement légitime libyen», a-t-il dit s’exprimant jeudi 16 janvier lors d’une conférence consacrée aux résultats économiques du pays en 2019.

    Erdogan a ajouté que la Turquie continuerait d’utiliser tous ses moyens diplomatiques et militaires pour assurer la stabilité à sa frontière sud, terrestre ou maritime, intégrant la Libye dans cet objectif.

    Sommet de Berlin sur le conflit en Libye

    L’annonce de l’envoi de troupes turques intervient à trois jours de la tenue dimanche 19 janvier à Berlin d’un sommet consacré à la crise libyenne, auquel Erdogan participera, et après l’échec des discussions qui se sont déroulées en début de semaine à Moscou, où Haftar a refusé de signer un accord de cessez-le-feu négocié sous la médiation de la Turquie et de la Russie.

    En outre, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, s’est rendu jeudi 16 janvier à Alger où il sera reçu par son homologue algérien Abdelaziz Djerad et par le Président Abdelmadjid Tebboune, indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Les responsables mèneront d’intenses concertations sur la crise libyenne, précise la même source. Cette visite intervient une semaine après celle effectuée à Alger par le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio.

    La Turquie explorera «bientôt» le gaz dans la Méditerranée orientale

    Le Président turc a également déclaré qu’Ankara commencerait à accorder des permis d’exploration et de forage dans la Méditerranée orientale en 2020, conformément à un accord maritime avec la Libye. Il a indiqué que le navire turc Oruc Reis entamerait des mesures sismiques dans la région.

    Selon l’AFP, la zone concernée par le forage de la Méditerranée orientale riche en hydrocarbures est contestée, ce qui risque d’aggraver les tensions. Elle est couverte par un accord controversé de délimitation maritime, conclu fin novembre entre Ankara et Tripoli, qui étend le plateau continental de la Turquie.

    La Turquie multiplie depuis plusieurs mois les initiatives en Méditerranée orientale où la découverte ces dernières années d’importants gisements gaziers, notamment au large de Chypre, a creusé l’appétit des pays riverains.

    Selon Ankara, cet accord permet à la Turquie d’avoir des revendications sur certains gisements et d’avoir son mot à dire sur le projet de gazoduc EastMed, qui vise à exporter en Europe centrale du gaz israélien et traverserait la zone revendiquée par les Turcs.

    Avec cet accord, « il n’est plus possible, d’un point de vue légal, de faire des explorations, des forages ou de faire passer un gazoduc dans la zone située entre les plateaux continentaux de la Turquie et de la Libye sans leur aval », a dit M. Erdogan.

    Plusieurs bateaux turcs sont déjà à la recherche de pétrole et de gaz au large de Chypre, sujet de tensions avec l’Union européenne dont Chypre est membre, la Turquie occupant la partie nord de l’île.

    Début novembre, l’UE a franchi une nouvelle étape vers l’imposition de sanctions contre la Turquie pour ces forages illégaux, en adoptant formellement un cadre juridique pour cibler les personnes concernées.

    Sputnik; AFP

    Source : Almanar, 16 jan 2020

    Tags : Libye, Turquie, pétrole, conférence de Berlin, Erdogan, Haftar, Tripoli,

  • La Russie doit rester une république présidentielle, le peuple soutiendra cela (Poutine)

    Le président a rappelé que les modifications de la loi fondamentale qu’il avait introduites dans son discours à l’Assemblée fédérale renforceraient la responsabilité du parlement et du gouvernement.

    Les mesures visant à renforcer le rôle du Parlement en Russie ne contrediront pas l’idée que la Russie doit rester une république présidentielle, a déclaré le président Vladimir Poutine lors d’une réunion avec des membres du groupe de travail chargé d’élaborer des propositions d’amendements à la Constitution.

    Il a rappelé que les modifications de la loi fondamentale qu’il avait introduites dans son discours à l’Assemblée fédérale renforceraient la responsabilité du Parlement et du gouvernement.

    « Je suis certain que bon nombre des personnes présentes seront d’accord, de même qu’une écrasante majorité de citoyens russes, que la Russie restera en même temps une république présidentielle, que le président devrait conserver des pouvoirs importants, tels que le droit de licencier les contrevenants, ceux qui font preuve de négligence dans l’exercice de leurs fonctions et dans le cadre de la perte de confiance « , a déclaré M. Poutine.

    Il a affirmé que sinon le pays dériverait vers une république parlementaire, « qui serait aujourd’hui un test majeur pour la Russie avec un résultat incertain ».

    Selon le président, les modifications constitutionnelles prévues visent à renforcer l’état de droit en Russie et à renforcer le rôle des partis politiques et de la société civile. Poutine a souligné que les principes fondamentaux de la Constitution ne seraient pas affectés.

    « Les amendements proposés hier n’affecteront pas les principes fondamentaux de la Constitution. Ils visent à renforcer l’état de droit et le bien-être en Russie et à améliorer l’efficacité des institutions publiques, ainsi qu’à renforcer le rôle de la société civile, des partis politiques et de la régions du pays dans la prise de décisions importantes pour notre pays « , a souligné le chef de l’Etat.

    Prérogatives du Conseil d’État

    Les prérogatives du Conseil d’État russe ne doivent pas coïncider avec celles du Conseil de la Fédération de Russie (chambre haute du Parlement), a averti le président. Poutine a ajouté que le Conseil d’Etat ne devrait pas devenir « une autre chambre des régions ».

    Le dirigeant russe a souligné ici que le Conseil de la Fédération resterait la chambre représentant les régions russes. « Nous devons être très prudents ici, c’est une question très délicate, nous ne pouvons pas simplement créer une autre chambre des régions, nous devons être prudents quant à la manière de décrire le Conseil d’État dans la Constitution, ses prérogatives et ainsi de suite », a noté M. Poutine. .

    Traités internationaux

    Les traités internationaux peuvent avoir priorité sur les lois russes, mais pas sur la Constitution, a déclaré Vladimir Poutine.

    Il a noté que de nombreux pays avaient depuis longtemps pris des décisions similaires et « inscrit sans hésitation » que tout ce qui ne contredit pas leurs constitutions est en vigueur sur leur territoire. « Cela ne signifie pas que nous fuyons une situation où un traité international a la primauté sur les autres lois russes. Mais pas la Constitution. Si un traité, quel qu’il soit, n’est pas en phase avec la Constitution, il ne devrait pas être conclu « Si nous découvrons qu’elle viole la Constitution, elle ne sera pas en vigueur en Russie », a précisé Poutine.

    TASS, 16 jan 2020

    Tags : Russie, Vladimir Poutine, Putin, Constitution, pouvoir, république présidentielle, parlement,

  • France : Les opposants à la réforme tentent de maintenir la pression

    PARIS (Reuters) – Les syndicats opposés au projet de réforme des retraites se sont efforcés de maintenir la pression jeudi, sixième journée d’action interprofessionnelle après 43 jours de contestation, réfutant tout baroud d’honneur face à un exécutif résolu à aller “au bout de cette démarche”.

    Le taux de grévistes était en hausse par rapport aux jours précédents à la SNCF : 10,1%, selon la direction, dont 30,5% des conducteurs. Dans l’Education nationale, la mobilisation progresse également, mais loin des chiffres du début du mouvement, le 5 décembre. Le ministère recensait une moyenne de 6,72% d’enseignants en grève, dans les premier et second degrés.

    A Marseille, la manifestation qui s’est déroulée jeudi matin a rassemblé 110.000 personnes, selon les organisateurs, 8.000 selon la police. A Toulouse, la police a compté 7.300 manifestants, les syndicats 80.000.

    “Au bout de 43 jours d’un conflit historique, il est normal qu’un mouvement pendulaire s’effectue. Un grand nombre de secteurs importants, bloquants et visibles, sont en train de réfléchir pour partir en grève reconductible”, a dit à Reuters Franck Bergamini, secrétaire de FO des Bouches-du-Rhône.

    Des salariés du port de Marseille, de la pétrochimie, des transports, des enseignants, des “gilets jaunes” mais aussi des dizaines d’avocats en robe ont défilé côte à côte.

    “Les manifestations ne sont pas le seul baromètre, il faut regarder les grèves. Il n’y a pas un gramme de démobilisation même si les jambes sont lourdes”, a déclaré à Reuters Olivier Mateu, secrétaire de la CGT des Bouches-du-Rhône.

    L’intersyndicale CGT-FO-FSU-CFE-CGC-Solidaires et les organisations de jeunesse UNEF-UNL-FIDL-MNL ont d’ores et déjà annoncé de nouvelles mobilisations les 22, 23 et le 24 janvier, date de la présentation du projet de loi en conseil des ministres et d’une 7e journée d’action nationale.

    “Il ne m’appartient ni de décréter les débuts ni les fins de grève”, a déclaré mercredi Emmanuel Macron à des journalistes, en marge de ses vœux à la presse.

    “Il y a un travail qui va se poursuivre dans chaque entreprise et au niveau des fédérations concernées par la grève parce qu’au fond, le sujet ce sont les transports principalement. La grève a beaucoup diminué à la SNCF, elle reste encore assez présente à la RATP”, a-t-il ajouté.

    “ON NE VA PAS LÂCHER”

    Le front syndical s’est scindé depuis que le Premier ministre, Edouard Philippe, a consenti à suspendre la mesure de “l’âge pivot” à 64 ans pour ramener le système de retraites à l’équilibre financier en 2027.

    Une décision saluée par les syndicats réformistes CFDT et Unsa mais dénoncée comme un “enfumage” par la CGT et FO, qui réclament toujours le retrait du texte prévoyant la fusion des 42 régimes existants en un système “universel” par points.

    “Le chantage d’Edouard Philippe concernant l’âge d’équilibre a mobilisé les salariés du privé comme du public au lieu de les décourager”, estime Cédric Caubère, secrétaire général CGT Haute-Garonne, qui manifestait à Toulouse.

    Pour Philippe Martinez, “il n’est jamais trop tard pour convaincre et pour faire céder un gouvernement”.

    “On voit bien qu’il y a d’autres professions qui ont décidé de généraliser, d’amplifier le mouvement. La détermination est toujours là”, a assuré le secrétaire général de la CGT au départ du cortège parisien.

    “Bien évidemment que le mouvement est très long, très dur à porter” mais “on ne va pas lâcher”, a abondé le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier.

    Les syndicats tentent de diversifier leurs actions pour faire durer le mouvement. Ainsi l’intersyndicale a-t-elle lancé mardi pour trois jours une opération “ports morts”, qui perturbe l’activité des sept grands ports français.

    A Marseille, les dockers et agents CGT ont cadenassé les portes d’entrée au Grand Port Maritime de Marseille (GMPP) et bloqué les accès. Ils prévoient de nouveau trois jours de grève la semaine prochaine.

    “Le secteur maritime est en train d’entrer dans l’action, cela concerne les compagnies maritimes, le remorquage et les avitailleurs”, a dit à Reuters Olivier Mateu, secrétaire de la CGT des Bouches-du-Rhône.

    Tags : France, retraites, réforme des retraites, réforme, syndicats, négociations, grève,

  • L’Algérie et la Tunisie, les deux grands absents à la Conférence de Berlin?

    Libye/Conférence de Berlin : Liste des invités et des exclus (encadré)

    AA / Mustafa Dalaa

    Le gouvernement allemand a officiellement annoncé la liste des États et des organisations internationales invités à participer à la conférence de Berlin sur la crise libyenne, au niveau des chefs d’État et de gouvernement, qui comprenait quelques amendements à la liste originale du groupe 5 + 5, excluant certains pays voisins en plus du Qatar, et les deux parties au conflit libyen Et l’Union africaine.

    ** Les pays et organisations suivants sont invités à la Conférence de Berlin, selon une déclaration du Conseil du gouvernement allemand, rapportée par le site Web  » Deutsche Welle »:

    1- Le Groupe des cinq membres permanents du Conseil de sécurité: les États-Unis d’Amérique, dont la participation du président Donald Trump n’a pas encore été confirmée, la Russie et la France qui soutiennent le général à la retraite Khalifa Haftar, ainsi que le Royaume Uni et la Chine.

    2- Pays régionaux: Outre l’Allemagne en tant que pays organisateur, la Turquie, l’Italie, ainsi que l’Égypte et les Émirats soutiens de Haftar, participeront à la conférence.

    3- Algérie: elle n’avait pas été conviée à la conférence malgré ses longues frontières avec la Libye (environ un millier de kilomètres) en raison de la crise qu’elle a connue après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, après des manifestations de masse contre sa candidature à un cinquième mandat présidentiel. Après l’élection du président Abdel Majid Tebboune, en décembre dernier, et son affirmation selon laquelle l’Algérie « restera active dans la crise libyenne, qu’on le veuille ou non », son pays a été invité à la conférence de Berlin avec le soutien de la Turquie et de la Russie, de l’envoyé des Nations Unies, Ghassan Salamé, ainsi que du gouvernement libyen.

    4- Congo: Invité de dernière minute, l’Union africaine ayant mandaté son président, Dennis Sassou Angesso, il y a trois ans, pour présider un comité de haut niveau sur la crise libyenne. Brazzaville cherche à accueillir, le 25 janvier, une réunion africaine consacrée à la crise libyenne, et c’est dans cette perspective que le ministre congolais des Affaires étrangères a visité plusieurs pays d’Afrique du Nord, dont l’Algérie, l’Égypte et la Mauritanie.

    5- Les parties au conflit en Libye: Plusieurs critiques ont été adressées à la conférence de Berlin pour ne pas avoir invité les deux parties au conflit libyen, premiers concernés par la résolution de la crise, mais il a été annoncé au dernier moment que Fayez al-Sarraj, président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen internationalement reconnu, et le seigneur de guerre, Khalifa Haftar, ont été invités à participer à la conférence de Berlin.

    6- Organisations internationales: avec à leur tête les Nations Unies et leur mission en Libye, l’Union Européenne, l’Union Africaine, ainsi que la Ligue Arabe.

    ** Pays absents de la conférence de Berlin:

    1- Tunisie: Bien que ce soit le pays voisin le plus touché par la guerre en Libye, d’autant plus que les deux pays partagent près de 500 km de frontières, la Tunisie n’a pas été invitée à participer à la conférence, malgré l’insistance de la Turquie sur sa présence, et l’entretien de la chancelière allemande, Angela Merkel, avec le président tunisien, Kaïs Saïed, au cours duquel la chancelière a invité le président tunisien à visiter son pays sans participer à la conférence de Berlin, ce qui a incité l’ambassadeur de Tunisie à Berlin, Ahmed Blade, à exprimer « le grand étonnement et la surprise » de son pays face à la décision de « l’exclure » de la conférence.

    2- Qatar: Considéré parmi les pays qui soutiennent le gouvernement libyen d’entente nationale, et malgré l’insistance de la Turquie sur sa présence pour faire l’équilibre face aux pays soutenant Haftar et participant à la conférence de Berlin, le Qatar n’a pas été convié. Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed bin Abdul Rahman Al Thani, a expliqué que l’exclusion de son pays à de la participation à la conférence de Berlin peut être due à des considérations propres au pays hôte ou aux Nations Unies.

    Anadolou, 16 jan 2020

    Tags : Libye, Allemagne, Conférence de Berlin, Algérie, Tunisie, Turquie, Russie, France, Haftar, Tripoli,

  • Répondre aux aspirations de la jeunesse du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord

    Depuis quelques mois, les jeunes sont toujours plus nombreux à descendre dans les rues du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) pour réclamer l’amélioration de la gouvernance, de la transparence, des services publics, de l’environnement et des perspectives d’emploi.

    Si ces manifestations nous rappellent les « printemps arabes » de 2010 et 2011, c’est parce qu’elles en sont, pour de nombreux experts, la prolongation et qu’elles trouvent leur origine dans l’attente, trop longtemps insatisfaite, de véritables changements structurels dans la gouvernance économique et sociale. Mais tandis que les manifestations de 2010-11 ont été concomitantes à plusieurs chocs exogènes et endogènes (comme le brusque effondrement des prix du pétrole ou le déclenchement de conflits civils) qui ont bouleversé la région, les mouvements d’aujourd’hui ne doivent pas fatalement produire les mêmes effets déstabilisateurs. De fait, les troubles de l’année 2019 offrent à la région une occasion unique d’accélérer le déploiement de réformes porteuses de transformation et capables de libérer l’incroyable potentiel de l’un de ses meilleurs atouts : sa jeunesse et ses multiples talents. Et c’est exactement ce que la stratégie du Groupe de la Banque mondiale pour la région MENA cherche à obtenir.

    Toute évaluation de la situation des jeunes dans la région doit commencer par un rappel de statistiques qui donnent à réfléchir : deux tiers des habitants ont moins de 35 ans ; le chômage des jeunes (15-24 ans) dépasse les 25 % ; et pratiquement la moitié de ce groupe (40 %) est constitué de femmes, y compris de diplômées de l’enseignement supérieur. C’est d’ailleurs la seule région au monde où la probabilité de se retrouver au chômage augmente avec le niveau d’instruction, alors même que ses pays investissent généreusement dans le système public d’éducation, avec des dépenses médianes supérieures à la moyenne de l’OCDE. Clairement, l’utilisation du capital humain constitue un défi de taille. Tout comme le développement de ce capital : un enfant qui naît aujourd’hui dans un pays de la région MENA aura à 18 ans un niveau de productivité de 55 % inférieur à celui qu’il pourrait atteindre en bénéficiant d’une éducation et de soins de santé de qualité. Et, actuellement, près de 60 % des enfants ne savent pas lire couramment. Le cumul de ces handicaps est inquiétant.

    Face à la gravité de la situation, la Banque mondiale a lancé en 2019 sa stratégie élargie pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. S’appuyant sur celle de 2015, élaborée dans le sillage du Printemps arabe et des différents chocs connexes, la stratégie de 2019 entend créer des débouchés économiques pour les jeunes en axant les efforts sur l’amélioration du capital humain, le levier des technologies numériques et le développement de l’activité du secteur privé, y compris pour les jeunes entrepreneurs, en garantissant une concurrence libre et équitable sur les marchés des biens et des services.

    Le déploiement opérationnel de ces axes est désormais bien engagé. Nous venons de lancer un plan d’action pour le capital humain dans la région MENA, qui définit des objectifs ambitieux en termes d’amélioration de l’éducation, de la santé, de la protection sociale et de l’emploi. Ce plan régional est en train d’être décliné pays par pays. Nous sommes également déterminés à doubler les connexions internet haut débit et, face à leur rôle essentiel pour l’essor d’une nouvelle économie numérique, à généraliser les paiements décentralisés.

    Parallèlement à la mise en œuvre de cette stratégie élargie, nous nous employons à mieux comprendre l’étendue et la diversité des aspirations d’une jeunesse tout sauf monolithique. Ainsi, alors que notre vision pour la région repose sur un rôle plus prononcé du secteur privé dans la création d’emplois durables de qualité, des enquêtes récentes montrent que les jeunes de la région MENA souhaitent voir l’État continuer à jouer un rôle important dans la création d’emplois et la fourniture de biens et de services abordables (comme le logement), signe d’attentes fortes sur le plan de l’égalité des chances et des opportunités mais aussi de l’égalité de traitement. Comme la plupart de ces pays disposent d’une marge de manœuvre budgétaire limitée, il est cependant évident que le secteur public ne peut pas rester la solution de premier recours, ce qui oblige à s’intéresser de plus près au rôle optimal de l’État dans les économies du 21e siècle.

    Pour les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, défis et opportunités vont de pair. Mais tous disposent d’un atout exceptionnel : une jeunesse nombreuse et dynamique ! Dès lors, tout l’enjeu pour ces pays comme pour la communauté internationale tient en une question : comment exploiter au mieux ces incroyables énergies pour assurer une croissance inclusive et durable dans la région MENA et au-delà ?

    Anna Bjerde

    Directrice de la stratégie et des opérations de la Banque mondiale, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

    Banque Mondiale-Blogs, 13 jan 2020

    Tags : Afrique du Nord, MENA, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie,