Catégorie : presse

  • RDC : une enquête de l’ONU considère les violences en Ituri comme de possibles crimes contre l’humanité

    Les meurtres, viols et autres violences visant notamment la communauté Hema dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), pourraient présenter des éléments constitutifs de « crime contre l’humanité », selon un rapport des Nations Unies publié vendredi.

    Dans le contexte des tensions interethniques entre les communautés Lendu et Hema dans les territoires de Djugu et de Mahagi, « au moins 701 personnes ont été tuées, 168 blessées et 142 victimes de violences sexuelles », selon ce rapport conjoint de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) et le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme en RDC.

    « La grande majorité des victimes des attaques semble avoir été visée en raison de leur appartenance à la communauté Hema (au moins 402 membres de cette communauté tués entre décembre 2017 et septembre 2019) », poursuit ce document qui est le fruit d’une dizaine de missions d’enquête menées par les équipes onusiennes.

    A partir de septembre 2018, les enquêteurs ont observé, une organisation et une planification grandissante des vagues d’attaques menées par des assaillants Lendu visant des Hema et des membres d’autres groupes ethniques, tels que les Alur.

    Un enfant de 8 ans décapité devant son papa

    Le rapport documente également de nombreux cas d’enfants tués – certains en uniforme scolaire – de femmes violées, de villages pillés et incendiés. Le 10 juin 2019 par exemple, dans la localité de Torges, un homme membre de la communauté Hema qui tentait d’empêcher des assaillants armés de violer sa femme a vu son fils de 8 ans décapité devant lui.

    De façon générale, ces violences par des groupes armés Lendu ont eu notamment pour objectif de prendre le contrôle des terres et des ressources qui y sont associées.

    « La barbarie qui caractérise ces attaques – notamment les décapitations de femmes et d’enfants à la machette, les mutilations, le fait d’emporter certaines parties des corps des victimes comme des trophées de guerre – reflète la volonté des assaillants de traumatiser de façon durable les populations Hema, de les contraindre à fuir et à ne plus revenir dans leurs villages », estime le rapport.

    Par ailleurs, les enquêteurs de l’ONU ont documenté, entre décembre 2017 et mai 2018, des actes de représailles par des membres de la communauté Hema, notamment des incendies de villages et des attaques isolées contre des Lendu.

    De plus, le déploiement de forces de l’armée et de la police congolaises à partir de février 2018 n’a malheureusement pas suffi à prévenir les violences. « Pire : des soldats et des policiers déployés dans la zone se sont livrés à des exactions telles que des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles et des arrestations illégales », révèle le rapport qui rappelle que quatre d’entre eux ont été condamnés par la justice congolaise.

    57.000 réfugiés en Ouganda

    Les violences entre Lendu, majoritairement agriculteurs, et Hema, éleveurs, ont repris fin 2017 dans cette province frontalière de l’Ouganda et sur les bords du lac Albert. Cette dernière vague de violences dans le territoire de Djugu au nord du chef-lieu Bunia, ont causé d’importants mouvements de population.

    Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), depuis février 2018, près de 57.000 personnes se seraient réfugiées en Ouganda et plus de 556.000 se sont déplacées vers les régions voisines de la RDC. Plusieurs camps et villages où s’étaient réfugiés des Hema ont été pris d’assaut, incendiés et détruits par des groupes armés Lendu.

    Face à ces crimes inter-ethniques, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme recommande aux autorités congolaises de traiter les racines du conflit, y compris les problèmes liés à l’accès aux ressources dont la terre, et de poursuivre les efforts de réconciliation entre les deux communautés déjà entrepris. Il demande enfin à Kinshasa de mener des enquêtes judiciaires indépendantes et impartiales, ainsi que d’assurer le droit aux réparations pour les victimes.

    ONU INFO, 10 jan 2020

    Tags : RDC, Congo, crime contre l’humanité, Ituri, violences,

  • Tunisie : Le PDL appelle au retrait de confiance au Président de l’Assemblée Rached Ghannouchi

    Le premier ministre tunisien Habib Jemli a été reçu samedi par le président tunisien, Kais Saied au palais de Carthage. Ce dernier n’a pas réussi à obtenir le vote de confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP)

    Habib Jemli a été chargé de former le gouvernement le 15 novembre 2019. Vendredi dernier, le parlement tunisien a voté contre. Ce même parlement très divisé encore suite aux velléités du Parti Destourien Libre (PDL) qui a appelé au retrait de confiance au Président de l’Assemblée Rached Ghannouchi

    Pour le parti d’Abir Moussi, il s’agit de “corriger la grave erreur commise contre cette institution constitutionnelle fondée par les leaders du mouvement national et pour laquelle plusieurs martyrs sont tombés le 9 avril 1938”.

    Dans une déclaration publiée samedi, le PDL précise que les 17 signatures des députés de son bloc parlementaire seront un point de départ pour rassembler les 73 signatures requises pour valider la pétition.

    Tags : Tunisie, Habib Jemli, gouvernement, Kaïes Saïed, Abir Moussi, El Ghannouchi, Ennahdha,

  • L’Algérie décroche un cessez-le-feu en Libye

    Le maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye a annoncé ce matin un cessez-le-feu à partir du dimanche. C’était la condition posée par le Premier Ministre libyen Fayez Al Sarraj. « Nous saluons les initiatives de la Russie et de la Turquie, comme les initiatives de cessez-le-feu, à condition qu’il y ait un retrait de la faction adverse qui attaque. Mais cette faction ne semble pas disponible, car elle a un autre mode opératoire « , avait-t-il déclaré.

    De son côté, le Premier italien, Conte, s’applique en vue d’obtenir de l’Union Européenne une implication plus consistante dans le dossier libyen. « Lundi, je serai en Turquie. Mardi en Égypte, mais j’ai déjà prévu des entretiens téléphoniques avec divers chefs de gouvernement de différents pays qui sont impliqués dans le scénario libyen. Je veux continuer à tisser cette toile qui doit nous conduire à une solution pacifique », précise le Le Premier ministre italien à l’issue de la rencontre avec al Serraj, dont le gouvernement est reconnu par la communauté internationale.

    « La solution politique est la seule capable de garantir la prospérité du peuple libyen. C’est notre objectif. Nous n’avons pas d’autres objectifs, nous n’avons pas d’agendas cachés », a déclaré le Premier ministre. Et il ajoute: « Nous pouvons revendiquer une position linéaire et cohérente dans l’action et dans les objectifs », annonçant que l’Italie tentera d’obtenir « une implication encore plus grande de l’Union européenne ». Car, explique Conte, « l’intervention de l’Union européenne est la garantie maximale qui peut être offerte aujourd’hui à l’autonomie du peuple libyen ».

    « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade » en Libye: les derniers développements font d’un pays un baril de poudre avec de fortes répercussions, craignons-nous, sur l’ensemble de la région. Les conflits internes et les interférences externes doivent absolument être arrêtés « , explique Conte.

    Tags : Libye, Haftar, Al Sarraj, Tripoli, Italie, Conte, Russie, Turquie,

  • Libye : Ballet diplomatique à Alger

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi à Alger, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Maio, indique un communiqué de la présidence de la République et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri, qui lui a remis une invitation du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, pour visiter l’Egypte, indique un communiqué de la présidence de la République.

    « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi 9 janvier, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Maio », précise la même source. »Lors de ces entretiens et concernant la situation en Libye, une convergence de vues a été relevée, sur la nécessité d’intensifier les efforts pour un cessez le-feu immédiat, préludant à la reprise du dialogue entre les parties libyennes belligérantes à même de trouver une solution politique qui garantit l’unité du peuple libyen et l’intégrité territoriale de la Libye, et préserve la souveraineté nationale, loin de toute pression et ingérence étrangère », ajoute la même source. A ce titre, « il a été convenu de renforcer la coordination et la concertation à la lumière de la Conférence internationale sur la Libye, prévue prochainement », souligne la même source. Par ailleurs, il a été procédé à »l’échange de vues sur les relations bilatérales excellentes dans les différents domaines, en convenant de leur donner une plus grande impulsion,notamment en vue de tirer profit de l’expérience italienne pionnière dans la création de start-up et de petites et moyennes entreprises (PME) », conclut le communiqué de la Présidence.

    « Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu jeudi 9 janvier 2020, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri qui lui a remis une invitation du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi pour visiter l’Egypte. Après avoir accepté l’invitation dont la date sera fixée ultérieurement, le président Tebboune a adressé, à son tour, une invitation à M. al-Sissi pour effectuer une visite en Algérie », souligne le communiqué L’audience a porté sur « l’examen de la situation en Libye et ses répercussions sur la sécurité et la paix dans la région, à cause des immixtions étrangères qui alimentent le conflit armé dans ce pays frère », selon le communiqué. « Source d’une profonde inquiétude pour les deux pays, cette situation quine cesse de s’aggraver, en raison de l’escalade militaire constatée sur le terrain et du blocage du processus politique, requiert la conjugaison de tous les efforts pour faire face, dans l’immédiat, à l’effusion de sang, en vue de réunir les conditions adéquates à la poursuite du processus de négociations et l’aboutissement à une solution politique globale qui préserve la Libye, peuple et territoire, et renforce la stabilité dans la région », ajoute la présidence de la République. A cet effet, le président Tebboune a affirmé, que « les expériences ont démontré, que la force militaire ne résout pas les problèmes, car la solution politique demeure la seule issue pour les crises, quelle que soit leur gravité ». « L’Algérie refuse que le sang de nos frères libyens soit le tribut à payer pour la préservation des intérêts étrangers dans ce pays », a-t-il souligné.

    A l’issue de cette rencontre, il a été convenu d’ »ériger la Conférence internationale sur la Libye, prévue à Berlin, en nouveau départ pour trouver une solution politique à la crise libyenne. Il a été, également, convenu d’une plus grande coordination, concertation et action commune, au regard de la capacité de l’Algérie et de l’Egypte, d’apporter une contribution précieuse pour mettre fin rapidement aux souffrances du peuple libyen frère, à travers une solution politique, pérenne et globale », conclut le communiqué.

    Haftar rejette l’appel au cessez-le-feu d’Ankara et Moscou

    En rejetant l’appel au cessez-le-feu, lancé par Ankara et Moscou, le général à la retraite, Khalifa Haftar, confirme son rejet de toute solution négociée, et sa volonté de continuer ses opérations militaires contre les forces loyales au Gouvernement

    d’union nationale(GNA), reconnu par l’ONU et la communauté internationale. Dans un communiqué lu par son porte-parole, Ahmad al-Mesmari, le général Haftar a indiqué hier, que « la stabilité ou la relance du processus politique », en Libye, ne pouvaient être réalisées avant l’ « éradication des groupes terroristes » et « la dissolution et le désarmement des milices qui contrôlent, selon lui, la capitale libyenne ».Le général Khalifa Haftar mène,depuis début avril, une offensive contre la capitale libyenne, siège du GNA de Fayez al-Sarra Pour sa part, le GNA a salué l’appel au cessez-le-feu, formulé par les présidents, turc Recep Tayyip Erdogan, et russe, Vladimir Poutine, à Istanbul.

    Khalifa Haftar peut semer le chaos dans les pays voisins, tout comme en Libye

    S’il y a un point sur lequel toutes les parties s’accordent, ce sont les méthodes violentes et expéditives de Khalifa Haftar, qui a intensifié ses attaques depuis le mois d’avril de l’année dernière, lorsqu’il a lancé une offensive pour capturer la capitale, Tripoli, causant la mort de 174 personnes. Malgré cet acte qualifié de « crimes de guerre et crimes contre l’humanité », par le gouvernement libyen, Haftar a poursuivi ses attaques avec l’aide de ses alliés, pour s’imposer dans le pays.

    Le 5 janvier, l’aviation de la dénommée « Armée nationale libyenne », de Khalifa Haftar, a bombardé l’académie militaire de Tripoli, faisant 30 morts et au moins 33 blessés, selon le ministère de la Santé, relevant du Gouvernement d’union nationale. Khalifa Haftar représente un grand danger pour l’unité et la stabilité de la Libye, mais aussi celles des pays voisins, dont notamment la Tunisie et l’Algérie. Face à la situation chaotique déclenchée par Haftar, le ministre de l’Intérieur de la Libye, Fathi Bachagha, a ainsi averti ses deux voisins contre l’éventualité de la prise de la capitale libyenne par les forces du maréchal. « Si Tripoli tombe, Tunis et Alger tomberont à leurs tours »», a-t-il également averti.

    Tags : Libye, Algérie, Tripoli,

  • L’appel de Jeunesse Sportive de Kabylie à ses supporteurs

    Tizi-ouzou, 10 janvier 2020 –  »FAIRPLAY – SECURITE – RESPECT » sont les mots d’ordre prônés par la Jeunesse Sportive de Kabylie à ses supporteurs. Voici le texte de son appel diffusé la veille de la rencontre JSK – RAJA:

    « La direction de la JSK appelle ses fidèles supporteurs à honorer comme jamais l’image du club phare de la Kabylie, en faisant preuve de grande discipline et de Fair-play en évitant de faire usage de Fumigènes et de Lasers durant la partie. À défaut, risquant de compromettre l’image du club et la possibilité d’avoir de lourdes sanctions financières. Nous comptons sur la compréhension de tout un chacun pour la réussite de cette grande joie africaine. »

    La JSK a clos son texte en rappelant sa triptyque :  »Valeurs, Identité et Palmarès »

    Repères techniques autour de la rencontre

    – La rencontre Jeunesse Sportive de Kabylie et le Raja Club Athletic pour le compte de la 4e journée de la phase des groupes de la ligue des champions de la CAF, est programmée au Stade 1er novembre de Tizi Ouzou à 17H00.

    – La vente des tickets d’entrées au match a commencé jeudi le 09 janvier 2020 e 9h30 jusqu’à 17h (Porte A et C). Vendredi 10 janvier 2020 la ventre se poursuivra de 9h30 jusqu’à 15h (Porte A et C). Les portes du stade seront ouvertes à partir de 13h (Jour J)

    VELUD rappelle que les Marocains dominent chez eux et chez nous depuis un certains temps

    Tizi-ouzou, 10 janvier 2020 – L’entraineur en chef de la JSK, Hubert Velud, a rappelé jeudi lors d’une conférence de resse d’avant match que les équipes maorcaines dominent les parties disputées avec les algériens depuis un certains temps. Il a cité les défaites de l’équipe nationale des locaux, le Mouloudia, l’USMA et même la JSK à Casablanca.

    Il a indiqué que la JSK n’allait pas gagner  »en claquant des doigts ». « On sait ce qui nous attend », a précisé Velud qui a assuré que son équipe a totalement récupéré de l’éliminitation (injuste) de la coupe d’Algérie. Il a assuré que le match sera diffiérend de celui de Casablanca, reconnaissant quelques mérites au RAJA comme son réalisme et son calme. « Ils attendent la faute » pour agir a expliqué Velud qui semble avoir bien compris ce qui s’est passé.

    Oussama Darragi est la nouvelle recrue de la Jeunesse Sportive de Kabylie

    Tizi-ouzou, 10 janvier 2020 – La JSK a engagé pour deux ans le milieu de terrain offensif du Club africain de Tunisie, Oussama Darragi d’origine Algérienne né en 1987. La JSK a rappelé ses distinctions: Ballon d’or Tunisien de 2009, Meilleur joueur basé en Afrique en 2011, Ballon d’or arabe en 2011. Nombre de connaisseurs ont estimé que c’est un bon choix que la JSK a effectué malgré l’âge du joueur (32 – 33 ans)

    L’ancien entraineur polonais de la JSK Stefan Żywotko fête ses cent ans

    Tizi-ouzou, 10 janvier 2020 – L’ancien entraineur polonais de la JSK Stefan Żywotko a fêté jeudi 9 janvier ses cent ans. Stefan Żywotko est né le 9 janvier 1920 à Lwow.  »Il fut l’un des entraîneurs historiques de notre club. Pendant près de 13 ans entre les années 1977 et 1990. Il remporta avec notre Club en tant qu’entraîneur ou co-entraîneur pas moins de treize titres. », a rappelé le club kabyle dans un post qui lui a été consacré en hommage à ce qu’il a été.

    Tizi Ouzou Info News, 10 jan 2020

    Tags : Algérie, Tizi Ouzou, Jeunesse Sportive de Kabylie, sport, football,

  • WikiLeaks : Ces trois syllabes qui ont ébranlé le monde

    Incontestablement, WikiLeaks a bousculé, en cette fin d’année 2010, la hiérarchie des grands événements qui ont marqué le monde. Ce site internet, quasi inconnu il y a à peine deux mois, ainsi que son fondateur l’Australien Julian Assange, ont ravi la vedette. Les notes et les câbles diplomatiques américains mis en ligne par le site WikiLeaks ont provoqué une tempête dans le monde de la diplomatie. Une bombe virtuelle à fragmentation réelle assimilée par certains à un «11 Septembre diplomatique».

    Le monde entier épie, chaque jour, les nouvelles indiscrétions et les révélations pas trop gentilles et parfois «hard» qu’échangeaient les diplomates américains des quatre coins du monde avec leurs homologues. Mine de rien, le monde découvre que rien ne se cache, voire que tout se sait, finalement, par la magie de WikiLeaks !

    Des observateurs craignent même le pire car certaines révélations pourraient constituer le détonateur d’un conflit entre deux pays. WikiLeaks a montré au monde entier la face cachée de la diplomatie.Et, par endroits, il a donné un aperçu des visages et des positions en «off» de ceux qui nous gouvernent. Pour les journalistes du monde, les câbles de WikiLeaks sont tout simplement du pain béni même si certains croient y déceler une fuite organisée du gendarme américain. Les diplomates, eux, crient au scandale. Cela se comprend de leur part en ce sens qu’ils auraient souhaité continuer à vivre tranquilles en restant cachés… Mais WikiLeaks a levé la feuille de vigne qui cachait les feuilles de route de certains diplomates-espions qui s’en vont fouiner dans les poubelles des pays où ils travaillent. Depuis fin novembre dernier, date du début de la publication de plus de 250 000 télégrammes diplomatiques, le monde a un peu changé. Il a désormais l’avant et l’après-WikiLeaks !

    La mise à nu

    Les avis divergent évidemment sur les bienfaits et les méfaits de WikiLeaks selon qu’on soit diplomate ou Monsieur Tout-le-monde. Clay Shirky, spécialiste américain des questions sociales et économiques liées à Internet, résume bien ce sentiment nuancé : «Comme beaucoup, je suis partagé (…). Il est clair que les citoyens d’une démocratie doivent être en mesure de savoir ce que fait et ce que dit leur pays en leur nom. Et WikiLeaks remplit pleinement ce rôle.» «Mais d’un autre côté, tout ne peut pas rester parfaitement transparent», précise-t-il en référence au secret diplomatique. Au final, qu’il ait bien fait ou non, le fondateur de WikiLeaks est devenu une superstar mondiale qui devrait avoir plus d’amis en ce bas monde que d’ennemis. Les officiels.

    En attendant de savoir si cette formidable mise à nu a été préméditée ou pas, nous sommes sans doute des millions de citoyens du monde à attendre impatiemment les prochains câbles de… WikiLeaks. Julian Assange nous a promis une bonne année 2011, très riche en révélations croustillantes.

    El Watan, 30 déc 2010

    Tags : Wikileaks, Julian Assange,

  • Wikileaks: la France au top de l’espionnage industriel

    La France, plus encore que la Chine et la Russie, est le pays le plus actif en matière d’espionnage industriel chez ses alliés européens, rapporte mardi le journal norvégien Aftenposten sur la foi de télégrammes diplomatiques obtenus par WikiLeaks.
    « L’espionnage français est tellement étendu que les dégâts (qu’il provoque, Ndlr) pour l’économie allemande, dans leur totalité, sont plus importants que les dégâts provoqués par la Chine ou la Russie », selon une note non-datée de l’ambassade des Etats-Unis à Berlin.
    Aftenposten, qui a obtenu par un moyen non connu en décembre la totalité des 250.000 documents diplomatiques de WikiLeaks, reproduit aussi, en norvégien, les propos en ce sens du patron d’un groupe allemand cité par une note de l’ambassade.
    « La France est l’empire du Mal en ce qui concerne le vol de technologies, et l’Allemagne le sait », aurait déclaré en octobre 2009 Berry Smutny, directeur général du petit fabricant allemand de satellites OHB Technology.
  • Trafic d’ivoire au Gabon : 5 ans de prison pour quatre trafiquants

    (Agence de Presse Panafricaine) – Appréhendés avec 120 kg d’ivoire à Oyem en novembre 2019, quatre trafiquants viennent d’être condamnés à 5 ans de prison ferme avec une lourde amende à payer.

    La justice gabonaise vient de mettre un terme aux activités illicites d’un réseau de trafiquants d’ivoire. En effet, le vendredi 3 janvier 2020, Roddy WOPINAS AYAFOR, Christian MBONGO, Joël Michel DJETOLA et Arsène NGUIALEBE ont été condamnés à une peine de cinq ans de prison chacun, et à payer une amende de 32.000.000frs CFA, ainsi qu’une seconde amende de 5.000.000frs de dommages et intérêts à verser à l’administration des Eaux et Forêts. Les quatre individus ont été reconnus coupables de délits de trafic d’ivoire et de complicité de trafic d’ivoire. La première audience de cette affaire s’était tenue le 27 décembre 2019. Le procureur avait requis l’application stricte de la loi à l’endroit des prévenus.

    Rappel. L’arrestation de ces quatre nouveaux condamnés s’était faite grâce à une opération de l’antenne provinciale de la Police Judiciaire du Woleu Ntem, appuyée par l’ONG Conservation Justice. L’arrestation s’était déroulée du 20 au 21 novembre 2019.

    Partie d’Oyem au petit matin le mercredi 20 Décembre 2019, l’équipe était bien arrivée sur le lieu indiqué pour effectuer la transaction illicite. Quelques heures plus tard, les agents remarqueront deux véhicules suspects effectuer plusieurs tours entre le carrefour Lalara et l’Auberge portant le même nom. Lesdits véhicules vont être filés pendant un moment. Sentant l’étau se resserrer sur eux, les indélicats vont prendre la fuite sur l’axe Lalara-Mitzic. Après quelques kilomètres de poursuite, un premier véhicule (un Toyota Pick-nick de couleur bleue) avait été intercepté avec à son bord Roddy AYAFOR (un ressortissant camerounais de 39 ans) et Arsène NGUIALEBE (Gabonais de 43 ans).

    Deux sacs de riz contenant de l’ivoire étaient à bord du véhicule. La deuxième voiture, un pick-up de couleur blanche conduit par Joël Michel DJETOLA (Gabonais de 29 ans) avait quant à elle été interceptée quelques minutes et kilomètres plus tard. Deux sacs contenant aussi de l’ivoire y avaient également été saisis. Au total, ce sont 27 pointes d’ivoire pour un poids de plus de 120 kg qui avaient été saisies.D’autres suspects ayant été cités, l’opération s’était poursuivie le jeudi 21 novembre 2019 avec l’arrestation, toujours dans la zone de Lalara, de Christian Mbongo (Gabonais de 43), résident du village Ouesso.

    APP, 11 jan 2020

    Tags : Côte d’Ivoire, ivoire, trafic, trafic d’ivoire,

  • RDC : Les étudiants évacuent le campus de l’université de Kinshasa

    En République démocratique du Congo, des milliers d’étudiants qui résidaient dans le campus de l’université de Kinshasa ont tous évacué.

    Mardi dernier, le ministre congolais de l’Education a suspendu toutes les activités au sein de l’institution suite à des manifestations au cours desquelles les étudiants protestaient contre la hausse des frais académiques.

    Des éléments de la Police Nationale Congolaise effectuent des patrouilles au sein du campus interdit d’accès aux étudiants.

    Pour le Général Sylvano Kasongo, chef de la Police de la ville de Kinshasa, cette mesure vise à déloger ‘’des non étudiants qui occupaient abusivement les résidences’’.

    Il est au micro de Gaius Kowene.

    BBC Afrique, 11 jan 2020

    Tags : RDC, Congo, étudiants, université de Kinshasa, campus,

  • L’Iran reconnaît avoir abattu l’avion ukrainien par « erreur » et explique ce qui s’est passé

    Trois jours après le crash de l’avion d’Ukrainian Airlines: l’Iran a reconnu ce samedi 11 janvier avoir abattu le Boeing 737 par « erreur » et a présenté ses excuses. Ses responsables militaires ont expliqué les conditions qui ont abouti à l’erreur humaine.

    Le vol PS752 de la compagnie Ukraine Airlines International (UAI) s’est écrasé de nuit à l’ouest de Téhéran, très vite après son décollage. Les victimes sont essentiellement des Irano-Canadiens, mais aussi des Afghans, des Britanniques, des Suédois et des Ukrainiens.

    Guide: Un lourd fardeau

    Le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné aux forces armées du pays de remédier à toute « négligence » et exhorté à faire le nécessaire « pour éviter la répétition d’accident pareil », selon un communiqué publié samedi sur son site internet.
    « Après avoir consulté les résultats de l’enquête qui a conclu à une erreur humaine, j’ai senti un lourd fardeau sur mon dos en raison de la catastrophe due à la perte des passagers dans cet accident triste », a-t-il dit dans le texte. Présentant ses condoléances aux familles des sinistrés et sa pleine solidarité avec elles.

    Rohani: Une erreur impardonnable

    L’Iran regrette « profondément » ce crash, « une grande tragédie et une erreur impardonnable », a déclaré le président iranien Hassan Rohani.
    « L’enquête interne des forces armées a conclu que de manière regrettable des missiles lancés par erreur ont provoqué le crash de l’avion ukrainien », a-t-il rapporté sur Twitter.

    Zarif: Aventurisme américain

    Plus tôt, le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif avait déjà exprimé des « excuses », tout en déplorant une « erreur humaine en des temps de crise causée par l’aventurisme américain (qui) a mené au désastre ».
    « Placées au plus haut niveau d’alerte pour répondre aux éventuelles menaces » américaines, les forces armées iraniennes avaient expliqué plus tôt que l’appareil avait été pris pour un « avion hostile ». « Le responsable » de cette erreur va être traduit « immédiatement » en justice, a ensuite précisé l’état-major.

    Etat d’alerte maximale

    Ce grave incident s’est produit à un moment où les forces armées iraniennes étaient en état d’alerte maximale. Elles avaient 5 heures plus tôt, procédé à une spectaculaire frappe balistique contre la plus grande base américaine en Irak, Aïn al-Assad. En riposte à l’assassinat de son chef de la force al-Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran, le général Qassem Soleimani, dans un raid américain à proximité de l’aéroport de Bagdad en Irak.

    Des avions américains

    Le site en ligne francophone de la télévision iranienne Press TV a rapporté les conditions qui ont abouti à cette erreur humaine, citant des sources militaires iraniennes.

    Dans les heures qui ont suivi la frappe, les forces américaines ont multiplié des vols militaires, près des frontières aériennes de l’Iran. Selon des informations communiquées aux unités de défense antiaériennes, rapporte Press TV, peu avant l’incident du Boeing 737, certains centres militaires stratégiques du pays avaient été approchés par des avions de combat ennemis, ce qui a redoublé la sensibilité des unités de la DCA.

    Toujours selon le site francophone de la télévision iranienne, le communiqué de l’état-major met en relief une « énorme anomalie » qui a « leurré » le système de défense antiaérienne de la capitale et fait croire à « l’approche d’un avion ennemi vers un centre militaire sensible » et partant, a causé, la « tragique erreur humaine».

    « Dans cette conjoncture délicate et critique, le vol 752 de la ligne aérienne ukrainienne a décollé de l’aéroport Imam Khomeiny. Au moment où l’avion faisait demi-tour, il est passé pour un appareil militaire qui se dirigeait tout droit vers un centre militaire ultra-sensible des gardiens de la révolution, d’autant plus qu’il se trouvait en altitude et en position d’un appareil ennemi », explique le communiqué.

    Et d’ajouter : « Malheureusement, une erreur humaine a eu lieu et l’avion a été pris pour cible d’une manière non intentionnelle»,

    Chef du CGRI: J’aurai préféré mourir

    Amirali Hajizadeh, un général des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, a endossé la responsabilité du drame, dans une déclaration à la télévision iranienne.
    « J’aurais préféré mourir que d’assister à un tel accident », a-t-il dit, ajoutant que le missile avait explosé « à côté de l’avion ».

    Russie: Tirer les leçons

    Un haut responsable russe a appelé Téhéran à tirer les leçons de son erreur.
    « Si le déchiffrage des boîtes noires et les travaux de l’enquête ne prouvent pas que l’armée iranienne a fait cela intentionnellement et qu’il n’y a pas de raisons logiques à cela, l’incident doit être clos. Avec l’espoir que les leçons seront tirées et des mesures prises par toutes les parties », a déclaré le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement, Konstantin Kossatchev.

    France : la leçon est de mettre un terme à l’escalade

    «Les leçons que nous devons tirer de cette séquence dramatique que nous avons vécue depuis maintenant plusieurs jours, depuis la fin de l’année 2019, c’est qu’il faut mettre un terme à cette escalade», a poursuivi la ministre française.

    Position canadienne et ukrainienne

    Jeudi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait estimé qu’il ne s’agissait pas d’un accident. « Nous avons des informations de sources multiples » qui « indiquent que l’avion a été abattu par un missile sol-air iranien », disait-il. « Ce n’était peut-être pas intentionnel ».

    Pour sa part, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Vadym Prystaïko avait souligné que les enquêteurs ukrainiens bénéficiaient de la « coopération entière » de Téhéran.

    Selon l’AFP, l’Iran avait invité Boeing, le constructeur américain de l’avion, à participer à l’enquête, ainsi que les Américains, les Canadiens, les Français et les Suédois à observer les méthodes de travail suivies par les Iraniens dans cette affaire.

    Almanar

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