Catégorie : presse

  • Algérie : Les sept axes de propositions et recommandations du Président de la République

    Renforcement des droits et libertés des citoyens, moralisation de la vie publique et lutte contre la corruption, consolidation de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, renforcement du pouvoir de contrôle du Parlement, consolidation de l’indépendance du pouvoir judiciaire, consolidation de l’égalité des citoyens devant la loi et consécration constitutionnelle des mécanismes d’organisation des élections.

    Les sept axes de propositions et recommandations du Président de la République autour desquels le comité, choisi pour cette mission, doit mener sa réflexion sont ambitieux. A la mesure de la situation cruciale que vit le pays. Il s’agit de revoir les principaux thèmes pour la construction d’un Etat de droit. Ces recommandations s’inscrivent en droite ligne avec les engagements du chef de l’Etat pendant sa campagne pour une Algérie nouvelle, basée sur un Etat de droit et des règles du jeu démocratique comme le souhaite une majeure partie de l’opinion nationale.

    Les Algériens, sortis dans la rue pour rejeter un cinquième mandat, exigent depuis ces mêmes changements contenus aujourd’hui dans ces propositions. L’amendement de l’actuelle Constitution qui devrait constituer le projet politique qui va animer prochainement la vie sociale et probablement un passage nécessaire, afin d’entamer un nouveau départ. Sauf qu’il faudrait faire en sorte que la Constitution amendée soit désormais celle qui prescrira des règles immuables. Qui ne seront pas vite remises en cause à chaque nouvelle présidence.

    L’Algérie a toujours eu du mal à respecter les textes mis en place par le législateur pour réguler la vie publique. Souvent, le politique s’incruste et impose ses règles, même aux dépens de l’Etat et de son image. Celle par exemple de changer le fameux verrou du nombre de mandats présidentiels et de l’alternance au pouvoir. Une «liberté» qui aura énormément fait mal à l’Algérie et à ses lois.

    La situation que vit actuellement le pays pourrait bien être idoine pour décider, une bonne fois pour toutes, un véritable changement. Et instituer des règles du jeu immuable qui consolideront l’Etat et, partant, le citoyen dans son rapport avec son Etat.

    Reporters.dz, 9 jan 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, Consitution, réforme,

  • L’Algérie protège ses voisins contre la menace terroriste

    La chaine radio franco-marocaine Médi1 est connue pour ses manipulations et ses pernicieuses allégations à l’égard de l’Algérie. Au plus fort des années du terrorisme, elle s’est quotidiennement attelée à entretenir le fameux « qui-tue-qui » en privilégiant bien sûr toutes les pistes qui accablaient l’armée algérienne et en disculpant les terroristes islamistes présentés comme défendant une chapelle dépossédée de sa victoire électorale.

    Dans les années 2000, on a greffé à la radio une chaine de télé portant le même nom Médi1 TV et cultivant le même brouillage des cartes. Il y a quelques jours, cette chaine annonçait dans son JT que « 7 militaires algériens ont été tués dans le massif de Bouira ». Sans autre explication, l’information en est restée là. Pas un mot sur les 14 terroristes éliminés par l’ANP et dont l’opération encerclement a fait l’objet de cette expédition.

    Ainsi à suivre cette chaine, nous avons l’impression que le Maroc se tire une balle dans le pied. D’abord parce le terrorisme des années 90 en Algérie n’est plus de mise et qu’il a atteint de nombreux pays en Europe et ailleurs dans d’autres régions du monde. Si le phénomène a été neutralisé en Algérie, c’est grâce à la longue expérience de ses services de sécurité et aussi à la résistance de sa population.

    Hormis quelques poches aisément repérables, le pays a été nettoyé de toute nuisance terroriste. Or cette sécurité effective arrange les pays limitrophes qui voient en l’Algérie un véritable rempart qui protège leurs frontières. C’est dire que la Tunisie, le Mali et aussi le Maroc sont protégées par…l’armée algérienne qui, en cas de relâchement, seront perméables à toutes les nébuleuses terroristes en provenance du Moyen-Orient et qui veulent élargir leur champ d’action macabre au Maghreb.

    Au lieu de faire dans la désinformation et la manipulation, le Makhzen et ses médias feraient bien de soutenir la lutte antiterroriste qui se déroule au pays voisin. C’est dans leur intérêt.

    Tags : Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie,

  • Iran-USA : Tout est bien qui donc finit bien ?

    Cinq jours seulement après le raid aérien américain qui a coûté la vie à Qassem Soleimani et à ses accompagnateurs irakiens, et peu de temps après son enterrement, les Gardiens de la révolution ont lancé des missiles balistiques sur deux bases américaines en Irak, l’une située dans la province d’el-Anbar et l’autre dans Irbil.

    La télévision iranienne a prétendu que ces tirs ont fait 80 morts et plusieurs dizaines de blessés dans les rangs des soldats américains, une information que personne n’a dû prendre au sérieux, peut-être pas même en Iran.

    Comme ces missiles ont parcouru une longue distance avant d’arriver en vue de leurs cibles, les systèmes de défense américains n’ont dû avoir aucune difficulté à les intercepter, pour ceux qui sont arrivés sur leurs objectifs ou dans leur proximité.

    Le jour d’Algérie, 10 jan 2020

    Tags : Etats-Unis, Iran, Trump, Khameneï,

  • Renaissance et révolution intellectuelle en Algérie

    Nous vivons un moment crucial de notre révolution pacifique du 22 Février 2019 que nous allons, bientôt, fêter son premier anniversaire, la lutte politique pacifique d’un peuple qui a décidé de prendre son destin en main. Cependant, c’est pendant ce moment décisif que nous devons réinventer d’autres moyens de lutte pacifique mais aussi réfléchir à poser les jalons d’une révolution intellectuelle et amorcer un processus pour la renaissance de la nation algérienne et donner naissance à une nouvelle forme d’organisation pour consacrer le droit de tout un peuple de construire son pays, édifier un Etat de droit, démocratique et social tel que souhaité par nos valeureux martyrs et consacré dans l’appel du 1ier Novembre 1954.

    De la dépravation politique, de l’accumulation des conditions socioculturelles misérables, des injustices et des crimes multidimensionnels sont infligés au peuple algérien. une conscience collective de tout un peuple est née, et pourtant, endormi des décades durant. Cependant, une maturité politique s’est imposée et elle déjoue toutes les manœuvres d’un régime qui essaie, vaille que aille, de se régénérer.

    De la non violence érigée comme mode de lutte pacifique et le Boutisme pour marquer le caractère courageux et héroïque des algériens de mener le combat jusqu’au bout, conjugués aux nombreuses expériences vécues et payées chèrement pas les algériens, font de nous un peuple à la recherche de la liberté.

    Révolution intellectuelle et la naissance d’une civilisation algérienne devra faire objet des réflexions et des débats politiques : un sens à donner à notre révolution pour ne pas tomber dans l’émotion des foules. Les tenants du pouvoir réel en Algérie, l’Etat major, et les hommes politiques doivent en assumer toutes leurs responsabilités d’inventer les voies et moyens pacifiques pour assurer, non pas seulement une transition paisible, sereine et sans violence, mais aussi accompagner le peuple algérien dans la construction de sa civilisation.

    Le processus de la construction d’un Etat fort, d’une nation et d’une civilisation nécessite de la réflexion, du travail intellectuel, des sacrifices des hommes et des femmes épris de valeurs universels de justice et de liberté, ce qui font d’eux les pères fondateurs de leurs nations. Les conditions sine et qua none pour la réussite de ce dit passage sont, à mon amble sens, comme suit :

    _ Réhabiliter le politique : encourager les citoyens à s’impliquer politiquement dans la construction de leur pays, et leur inculquer les vraies valeurs humaines d’honnêteté, « l’honnêteté est la meilleure des politique » qui prendra place de l’idée qui est, malheureusement, véhiculée et répandue « la politique est l’art du mensonge ».

    _ Réhabiliter le politique dans nos partis politiques, donnons la chance aux jeunes de s’émanciper politiquement, et se fixer des défis majeurs, asseoir une vraie stratégie de préparation de la relève, l’élite de demain, avec de la formation et exiger un niveau intellectuel pour avoir accès aux postes de responsabilités, surtout pour la députation et les sénatoriales dont nous en avons connu des députés et des sénateurs qui ne peuvent discourir, malheureusement, ni en politique, ni sur en économie, ni rien du tout : des postes politiques qui deviennent, désastreusement, des postes d’empois, d’où notre décadence.

    _ Les partis politiques, de l’opposition, avec toutes leurs divergences politiques, doivent en faire beaucoup d’effort pour créer une synergie, un vrai front pour faire face aux manouvres du régime algérien qui a tous les moyens de se ressusciter. L’idée du lancement du pacte de l’alternative démocratique (PAD) est à encourager, car dans un moment révolutionnaire, nous devons être conscients des défis communs qui nous lient tous.

    _ Il ne y’a pas de développement sans démocratie. La nouvelle constitution doit, impérativement, assurer les principes inébranlables de la construction d’un Etat moderne : l’indépendance de la justice, séparation des pouvoirs, et la limitation des mandats présidentiels. Donner de vraies prérogatives aux assemblées communales et wilayales dans les affaires de gestion de leurs territoires, surtout du foncier, et asseoir un nouveau mode de décentralisation qui va donner un nouveau souffle pour le développement local et qui va, sans doute, et par conséquent, assurer le développement national.

    _ Interdire la violence, physique ou verbale, bannir le racisme et l’appel à la violence, instaurer des politiques basées sur les valeurs, exiger du savoir, la compétence, le respect de la condition humaine. Nous avons tous le regret de connaitre des ministres, des Walis, des députés, des responsables qui méprisent et qui insultent leur peuple, hélas ! Des hors la loi qui sont sensés la protéger !

    _ Investir dans le savoir en créant de grandes écoles de science politique, du génie industriel, du génie informatique, et créer de vrais pôles technologiques qui peuvent même attirer nos compétences à l’étranger de revenir et contribuer au développement de leur pays, la Malaisie est un bon exemple dans ce sens.

    _ Faire participer tout le monde dans la lutte contre la corruption qui a gangréné notre économie : exemple de la Korée du sud qui a instauré un mode d’information motivant chaque citoyen qui peut informer les autorités de chaque acte susceptible de corruption, et inculquer aux citoyens les valeurs de citoyenneté et leur permettre de s’impliquer dans la gestion de leurs localités et contribuer à la protection de l’environnement.

    _ Elaborer des politiques de développement durable humain, où la vie et le bien être des algériens, leur émancipation, leur progrès et leur dignité doivent être le centre de gravité de toutes les stratégies.

    L’Algérie dispose de toutes les richesses et les ressources pour amorcer un vrai boom économique, et les expériences vécues, passant par la guerre de libération 1954, l’indépendance confisquée de 1962, les événements de 1980, 1988, la tragédie noir des années 90s, et comme accumulation, la révolution du 22 Février 2019 doivent être de grandes leçons, une opportunité à tracer les jalons d’un processus de naissance d’une nouvelle nation, une nouvelle république, une nouvelle Algérie,

    L’espoir nous est permis !

    Gloire à nos martyrs, vive l’Algérie, vive le peuple algérien.

    Slimane KHERMOUS, militant politique, maire Souk El Tenine, T.O

    Source

    Tags : Algérie, Hirak, nouvelle république, renaissance,

  • Quand le couple Sarkozy se ressourçait au Maroc

    Le couple Sarkozy se ressource à Marrakech

    Maroc.- L’ex-président Nicolas Sarkozy et sa femme Carla séjournent dans la célèbre ville ocre. Ils occuperaient une villa qui, selon la presse marocaine, leur aurait été offerte par un riche homme d’affaires.

    L’ancien président avait laissé entendre qu’il partirait en vacances dans les jours qui suivaient la passation de pouvoirs à l’Elysée. Dès le lendemain de l’investiture de son successeur François Hollande, Nicolas Sarkozy s’est envolé pour le Maroc en compagnie de son épouse Carla Bruni-Sarkozy.

    Le couple est arrivé mercredi soir à Marrakech pour une visite privée, selon des autorités locales. Tous deux ont ensuite quitté l’aéroport vers une destination qui n’a pas été officiellement précisée. Ils devraient y séjourner jusqu’au 31 mai.

    «Je vais m’occuper de ma fille», aurait confié l’ex-président à des proches. Selon une autre source, Nicolas Sarkozy envisagerait de prendre «trois mois de vacances». L’ancien ministre du Travail Xavier Bertrand a, par ailleurs, laissé entendre dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles que Nicolas Sarkozy a «besoin de se reposer et de profiter des siens et qu’il fera part de ses projets [professionnels] à la rentée».

    Selon le site internet Slate.fr, Nicolas Sarkozy pourrait s’installer quelques mois dans une villa de près de 700 m2 que le couple posséderait depuis fin 2011.

    A l’époque, ainsi que le relate le site internet marocain i-Biladi.com, l’hebdomadaire Al Ousboue avait indiqué qu’un riche homme d’affaires des Emirats arabes unis avait offert cette luxueuse demeure à un «chef d’Etat européen à l’occasion de la naissance récente de son bébé».

    La presse marocaine rapporte également que la villa ferait partie d’un projet immobilier du groupe Emaar. Les demeures de ce standing seraient vendues à partir de 700’000 euros (840’000 francs).

    Comme beaucoup de politiciens ou membres du show business, l’ancien président français et son épouse sont des habitués de Marrakech.

    En 2007, pour son premier déplacement sur sol marocain en tant que chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy s’était vu mettre à disposition par le roi du Maroc Mohammed VI l’une de ses propriétés, le Jnan Kebir (en français: Le Grand Jardin) , et avait été reçu au Royal Mansour, célèbre Palace en passe de détrôner la fameuse Mamounia.

    La Tribune de Genève, 18.05.2012

    Tags : Maroc, Nicolas Sarkozy, France, Mohammed VI,

  • Libye: le ministre de l’Intérieur de Sarraj est arrivé à Rome.

    Le ministre libyen de l’Intérieur Fathi Bishaga, du du gouvernement national de coalition de Fayez al-Sarraj est arrivé à Rome dans l’après-midi pour rencontrer l’ambassadeur américain à Tunis, Donald Blome.

    En attendant, un sommet, toujours dans l’après-midi au Palazzo Chigi, entre le Premier ministre Giuseppe Conte et le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio sur les principaux dossiers internationaux. Sur la table de réunion, la crise libyenne et celle entre les USA et l’Iran. Le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, a également assisté à la réunion. Il s’est connecté par téléphone.

    Di Maio tiendra un briefing d’urgence sur la situation en Iran, en Irak et en Libye mercredi prochain à 16 heures.

    Le Premier ministre Conte a eu une conversation téléphonique avec le président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani. « La situation dans la région, en particulier à la lumière des derniers développements, et l’état des relations bilatérales ont été au centre de la conversation », lit-on dans une note du Palazzo Chigi.

    Appel téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio et son homologue allemand Heiko Mass. « Nous restons compacts, l’UE doit rester compacte sur la Libye et nous avons besoin d’une date sur la conférence de Berlin dès que possible », a déclaré le chef de la diplomatie allemande.

    Tags : Italie, Libye, Iran,

  • Iran, Trump: nous étions prêts à frapper. La Chambre limite ses pouvoirs de guerre

    Mais la mesure n’est que symbolique, pour la Maison Blanche elle est « ridicule »

    (ANSA) – NEW YORK, 9 JANVIER – « Nous étions prêts » à réagir et à frapper l’Iran, mais « nous n’y sommes pas allés ». Donald Trump explique à ses partisans, lors de la première réunion de 2020, ce qui s’est passé le soir de l’attaque iranienne contre deux bases militaires en Irak qui abritent des troupes américaines. Il le fait peu de temps après que la Chambre a donné son feu vert à la résolution qui limite ses pouvoirs de guerre, interdisant toute intervention en Iran sans l’approbation du Congrès.

    La mesure proposée par les démocrates a recueilli le soutien de trois républicains. Mais c’est une mesure symbolique: elle est en fait non contraignante et ne réussira guère l’examen du Sénat. La Maison Blanche rejette la mesure la qualifiant de « ridicule »: le président a « le droit et le devoir de défendre le pays et ses citoyens », a déclaré le porte-parole Hogan Gidley, qualifiant la résolution d’ »autre décision politique » des démocrates en plus de impeachment. « Les démocrates devraient être irrités par les crimes commis » par le général iranien Qassem Suleimani « et non par sa mort ». La dose de Trump à Toledo, Ohio, augmente avant que son peuple ne chante « encore quatre ans ». Après une brève interruption causée par certains manifestants démis de leurs fonctions par la suite, le président salue les forces armées américaines, les « plus fortes du monde », et définit Souleimani comme un « terroriste assoiffé de sang » qui avait visé les ambassades américaines, non seulement celle de Bagdad.

    « Quand ils m’ont parlé des 16 missiles » lancés contre les bases en Irak , nous étions prêts à partir. J’ai demandé combien de morts et de blessés il y avait, personne n’a été informé et nous n’y sommes pas allés. « Pas que je voulais y aller », explique le président . « Nos forces armées sont les plus puissantes du monde. Ceux qui nous menacent le font à leurs risques et périls », ajoute-t-il, envoyant un message indirect à l’Iran.

     Critiquant l’accord nucléaire iranien, Trump se distancie davantage de la dernière administration. « Elle poussait le monde vers la guerre – dit-il -, maintenant nous sommes sur la voie de la paix ».

    Tags : Etats-Unis, Iran, Donald Trump, Khameneï, missiles,

  • Le Drian : La sortie de crise en Libye passe par un dialogue interne

    – Cependant, il a salué le rôle de la Russie dans l’initiative de cessez-le-feu sans mentionner le rôle de la Turquie

    Meher Hajbı | 09.01.2020

    Les milices de Khalifa Haftar ont rejeté l’appel turco-russe pour un cessez-le-feu en Libye.

    C’est ce qui ressort du communiqué rendu public par le porte-parole de la milice Haftar, Ahmed al-Mismari, jeudi.

    Le communiqué salue « l’initiative russe visant à instaurer la paix et à instaurer la stabilité en Libye » sans mentionner le rôle de la Turquie. Il annonce également la poursuite des offensives pour contrôler la capitale libyenne, Tripoli.

    En effet, les Présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et russe, Vladimir Poutine, ont appelé, dans une déclaration commune après leur rencontre à Istanbul, mercredi, à un cessez-le-feu en Libye, à compter du 12 janvier, à minuit.

    Une initiative saluée par le Conseil présidentiel du gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale, le Conseil d’État suprême et la Chambre des représentants libyenne de la capitale, Tripoli, pour une solution diplomatique à la crise libyenne.

    Les forces de Haftar ont lancé le 4 avril, une offensive, en perte de vitesse, pour prendre le contrôle de Tripoli, faisant échouer les efforts des Nations unies pour organiser une conférence de dialogue entre les Libyens.

    Anadolou

    Tags : Libye, Turquie, Haftar, Egypte, Russie, Tripoli,

  • Trudeau : Selon nos informations, l’avion ukrainien a été abattu par un missile iranien

    – Le PM canadien appelle à une enquête approfondie et fiable et estime que l’incident n’était peut-être pas intentionnel

    Meher Hajbı |

    10.01.2020

    AA – Mustafa Kamel

    Le Canada possède des informations selon lesquelles l’avion ukrainien sinistré en Iran a été abattu par un missile sol-air iranien, a déclaré le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

    C’est ce qui ressort de ses déclarations lors de la conférence de presse tenue, jeudi.

    “Ce n’est peut-être pas intentionnel, toutefois il est extrêmement important de mener une enquête approfondie et fiable”, a affirmé Trudeau.

    Le Conseil national de sécurité et de défense d’Ukraine (CNSD) a fait avancé, jeudi, trois hypothèses expliquant la cause du crash du Boeing 737, qui se dirigeait mercredi de la capitale iranienne, Téhéran, à Kiev.

    Le CNSD a estimé qu’une frappe de missile ou une attaque terroriste figurent parmi les causes présumées du sinistre. La piste de l’explosion du moteur due à un problème technique a été également annoncée.

    L’Organisation de l’aviation civile iranienne avait déclaré, jeudi, que l’avion avait pris feu avant de toucher le sol.

    L’accident a tué les 176 passagers à bord peu après son décollage de l’aéroport international de Téhéran, à un moment où l’armée iranienne a lancé des dizaines de missiles balistiques ciblant les troupes américaines en Irak.

    L’attaque de l’Iran était une riposte à l’assassinat du chef des Forces iraniennes al-Quds, Qassem Soleimani, lors d’une frappe de drone américaine la semaine dernière.

    Parmi les victimes figuraient 82 Iraniens, 63 Canadiens, 11 Ukrainiens, 10 Suédois, quatre Afghans, trois Allemands et trois Britanniques.

    Anadolou

    Tags : Ukraine, Iran, avion, Boeing, missile, Justin Trudeau,

  • Mauritanie : passe d’armes entre frères présidents

    Ce ne sont pas les guirlandes lumineuses qui ont électrisé la fête nationale mauritanienne du jeudi 28 novembre. « Il n’y a pas eu de tentative de coup d’État », a dû rassurer, le samedi suivant, le ministre mauritanien de la Défense devant le Parlement. Pendant plusieurs jours, les rumeurs de révolution de palais ont tenu Nouakchott en haleine. L’absence remarquée du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz (2008-2019), aux célébrations et défilés qui se tenaient dans son propre fief d’Akjoujt en a paru une illustration grandeur nature. Les limogeages, dans la foulée, du chef du Basep, le bataillon de la sécurité présidentielle, un fidèle d’Aziz, ont été lus comme des précautions d’urgence prises par le nouveau président élu en juin dernier, Mohamed Ould Ghazouani.

    Un vent de rumeurs

    « Les Mauritaniens ont déjà vécu quatre coups d’État, la perspective d’une réédition les tétanise », rappelle un observateur local. L’on évoque ici une initiative parlementaire de poursuites contre l’ancien président. L’on entend là qu’il serait en résidence surveillée. « Il y a toute sorte de rumeurs d’arrestations de militaires, d’interrogatoires, de mises en résidence surveillée… Cela n’existe pas. Ce sont de fausses rumeurs », insiste le président Ghazouani lui-même auprès du Point Afrique et du Monde, le 29 novembre. Et précise, à propos du remaniement de la garde présidentielle : « J’aurais dû faire ce changement avant. »

    La crise qui a éclaté sourdement entre les deux hommes en a surpris plus d’un. Amis de quarante ans, camarades de promotion, ils se sont liés à l’académie militaire de Meknès et ont depuis fait route main dans la main, inséparables. En août 2008, Mohamed Ould Ghazouani était déjà chef d’état-major de l’armée mauritanienne quand Mohamed Ould Abdel Aziz, qui dirigeait le Basep, a écarté du pouvoir le président civil Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu un an plus tôt. C’est Ghazouani qui a réorganisé l’armée mauritanienne, en créant les fameux groupes spéciaux d’intervention, les GSI, des unités mobiles quadrillant le territoire désertique pour combattre les infiltrations djihadistes. Le pays, grand comme deux fois la France, n’a plus connu d’attaque terroriste depuis 2011, alors que toute la région sahélienne a basculé dans la violence. En octobre 2018, à quelques mois de l’expiration de son deuxième et ultime mandat, Aziz décide de nommer son frère d’armes ministre de la Défense : la rampe de lancement idéale pour une transition constitutionnelle.

    Homme de pouvoir, sanguin et impulsif, Mohamed Ould Abdel Aziz a longtemps donné l’impression de ne pas vouloir lâcher les rênes, même si la Constitution lui interdisait de se représenter. Jusqu’au bout, ses partisans l’ont exhorté à briguer un troisième mandat, que ses opposants tenaient pour acquis. Lors de la fête nationale de 2018, Aziz affirmait : « Si je ne peux pas me représenter au 3e mandat, je peux me représenter après », et l’on avait alors cru voir en Ghazouani un intérimaire aux ordres, sur le modèle du duo russe Medvedev-Poutine. Un an plus tard, Ghazouani lui fait clairement savoir qu’il ne sera pas une doublure. La rupture est consommée entre les deux frères généraux.

    Démenti

    Il n’y a pas eu de tentative de coup d’État, mais il y a bien eu la passation très tendue de la réalité d’un pouvoir que l’ex-président ne semblait pas décidé à abandonner. Certes, « il ne s’est rien passé d’extraordinaire, tout s’est joué dans le cadre démocratique et constitutionnel », souligne le Premier ministre Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya, un fidèle de Ghazouani. Mais le président sortant conservait encore au sein de l’armée, de l’État et surtout de l’Union pour la République (UPR), le parti qu’il a fondé en 2009, une influence confinant à la puissance. Rentré le 17 novembre pour la fête nationale après trois mois passés à l’étranger, Mohamed Ould Abdel Aziz n’entendait pas rester spectateur de la vie politique de son pays. Le 20 novembre, il préside au siège de l’UPR une réunion de son comité directeur qui publie un communiqué faisant de lui « la référence » du mouvement. Une qualification qui lui permettrait d’avoir une influence décisive sur le parti présidentiel et au Parlement, où celui-ci dispose de la majorité absolue. Certains membres du comité, proche du nouveau président, quittent la séance.

    Informé de son résultat, Ghazouani n’avait pas été prévenu de la tenue de cette réunion. Mais cet homme de consensus et de dialogue cherche d’abord l’apaisement. Le 22 novembre, après la prière du vendredi, il se rend pour un long entretien chez son prédécesseur. Il lui indique que la référence du parti au pouvoir ne peut être que le président en exercice, Aziz lui rétorque qu’il ne saurait abandonner son rôle au sein du parti. Le lendemain, la troupe des députés UPR est sommée d’arbitrer. Aziz, qui garde d’importants relais au sein de l’armée et de l’État, a des raisons d’être confiant : tous lui doivent leur fauteuil.

    « Mais les Mauritaniens ne reconnaissent qu’un seul chef, celui qui tient la réalité du pouvoir », note un proche du nouveau président. Le 23 novembre, 88 des 102 députés de l’UPR désignent Ghazouani comme sa référence unique. « Le président Mohamed Ould Abdel Aziz est un président qui a marqué l’histoire », explique alors le président du parti, Habib Brahim Diah. Les jours suivants, la plupart de ceux qui n’avaient d’abord pas signé en sa faveur se rallient à Ghazouani. Yahya Ould Hademine, l’ex-Premier ministre, et Moctar Ould Diay, l’ex-ministre des Finances, deux des plus fidèles grognards d’Aziz, désertent celui-ci. La tentative de reconquête d’Aziz a fait long feu. Il a perdu la main politique et, avec les limogeages au sommet de la Basep, ses meilleures cartes sécuritaires.

    Grande fermeté

    Débarrassé d’une influence encombrante, son ancien homme de l’ombre tient le pouvoir sans partage. Écarté avec ménagement mais fermeté, Aziz reste muet de dépit. Il vit son second échec en quelques jours : briguant le poste prestigieux de médiateur conjoint pour les Nations unies et l’Union africaine en Libye, ses espoirs étaient si bons qu’il avait pris des cours d’anglais. Mais l’on apprenait, peu avant son retour à Nouakchott, que sa candidature avait été rejetée. Derrière les rideaux toujours tirés de son vaste palais, Ghazouani a la victoire discrète et ordonne de ne pas accabler Aziz. Le vendredi 29 novembre, une semaine après s’être rendu pour parlementer au domicile du frondeur, le nouveau raïs recevait un de ses proches parents venu intercéder avant la prière solennelle.

    Issu d’une prestigieuse lignée maraboutique, Ghazouani prêche le dialogue et l’ouverture et c’est la voie qu’il semble suivre avec son ancien ami. Tout en consolidant prudemment son pouvoir par des remaniements ciblés. Muré dans le silence, Aziz, qui conserve des relais dans la gendarmerie, la police et l’armée de l’air, pourrait-il se laisser à nouveau emporter par son ambition ? Le drame qui vient de se jouer aura également révélé les profondes nuances de caractère des deux généraux dont on disait qu’ils étaient comme « boubou blanc et blanc boubou ». Succédant au guerrier Aziz, le marabout Ghazouani, qui louait lors de la fête nationale aussi bien « le fusil et l’épée, la foi et la plume », le concède prudemment. « Je ne cache pas qu’il existe un décalage entre nos visions et nos appréciations d’une situation donnée, mais je pense que c’est l’environnement politique qui lui a donné plus d’importance qu’elle n’en a réellement. » Si le nouveau président vient de prouver sa différence et son indépendance, il devrait rejoindre l’ancien dans son projet de deuxième mandat comme l’appelle déjà de ses vœux son ministre de l’Économie et de l’Industrie : « C’est avec le temps et la stabilité que nous pourrons mener à bien la vision ambitieuse qui est celle de ce gouvernement. » La campagne 2024 verra-t-elle s’affronter au grand jour les deux hommes qui se disaient frères ?

    Mushahide, 9 jan 2020

    Tags : Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, UPR,