Catégorie : presse

  • Mauritanie : Incinération de quantités de drogue et de stupéfiants à Nouadhibou

    Les autorités judiciaires, administratives et sécuritaires de la wilaya de Dakhlet-Nouadhibou ont supervisé, jeudi après-midi, l’incinération de quantités de drogue et de stupéfiants.

    Il s’agit de 265 kg de de drogue et de 1038 bouteilles d’alcools en plus d’une quantité d’autres stupéfiants.

    Dans une déclaration à l’AMI, le procureur de la République auprès du tribunal de la wilaya de Dakhlet-Nouadhibou, M. Cheikh Mohamed Mahmoud Ould Yaha a indiqué que ces quantités incinérées avaient été saisies l’année dernière.

    Il a également signalé que la saisie de ces quantités prouve la vigilance des autorités judiciaires dans toutes leurs composantes (Gendarmerie, police, Groupement Général de la Sécurité des Routes, etc.).

    Le procureur de la République a remercié à cette occasion les autorités judiciaires pour ce travail excellent et pour la rapidité des procédures, comme il a remercié les autorités administratives et sécuritaires pour leurs efforts appréciables.

    AMI

    Tags : Mauritanie, Nouadhibou, drogue, incinération,

  • Tunisie : Ennahdha optimiste pour le sort du gouvernement Jemli

    Dans une déclaration à la presse, le président de Majless el Choura, Abdelkarim Harouni s’est dit optimiste quant au passage du gouvernement Jemli.

    Le mouvement a finalement opter pour le choix de soutenir le gouvernement proposé par Habib Jemli contre tous les autres courants ayant déclaré s’y opposer.

    Pour les membres d’Ennadha, le gouvernement de Habib Jemli réussira à réunir les 109 voix nécessaire lors du votre de confiance.

    Tuniscope, 9 jan 2020

    Tags : Tunisie, Jemli, gouvernement, Ennahdha,

  • Pourquoi dit-on que Macron est homosexuel

    De nouvelles informations recueillies par des enquêteurs en ligne et publiées par Milo Yiannopoulos dévoilent que Macron est peut-être un toxicomane accro’ à une drogue dangereuse, qu’il se livre à des relations homosexuelles secrètes et aurait vu les factures de fêtes privées arrosées d’alcool payées par la banque Rothschild.

    1. Drogues

    Les e-mails ayant fuité allèguent l’existence d’une conspiration conçue pour cacher hors de vue des acquisitions de drogues par le directeur de campagne haut placé de Macron, Alain Tourret.

    Tourret a passé commande du composé chimique 3-Méthyl-meth-cathinone, aussi connu sous le nom de MMC-3, une drogue que la France classifie dans la même catégorie que l’héroïne.

    Les drogues ont été payées en Bitcoins, une monnaie cryptée, et acheminées vers des adresses gouvernementales. Les courriels expliquent que cette opération a été faite afin que s’ils se faisaient attraper, les gens de Macron puissent prétendre être les victimes d’une farce onéreuse et de mauvais goût.

    Mais les allégations d’usage de drogues dures ne s’arrêtent pas là.

    Un courriel envoyé par un homme dénommé Raphael Coulhon qui travaille étroitement avec Macron, adressé à un associé et contenant cette unique phrase, « ne pas oublier l’achat de la c.. pour le boss » semble signifier un aphorisme propre à la cocaïne, une drogue notoirement dangereuse.

    2. Homosexualité

    Emmanuel Macron aurait reçu des courriels d’un service en ligne intitulé VestiaireGay.

    La liste des abonnés doit être confirmée par l’utilisateur, signifiant qu’un farceur n’aurait pas pu inscrire Macron au service puisqu’il requiert une confirmation personnelle.

    La capture d’écran qui suit a été trouvée dans la boîte de réception de Macron.

    Il a largement été rapporté que le magazine « Closer » est en possession de clichés photographiques de Macron en compagnie d’un homme avec lequel il s’est engagé dans une relation homosexuelle. Ceci n’apaisera en rien ces rumeurs.

    3. L’argent sale des Rothschild

    Après de plus amples vérifications de la part de WikiLeaks, il apparaît que l’ancien employeur de Macron, la Banque Rothschild & Co., a payé pour ses fêtes privées imbibées d’alcool sur les Champs-Élysées. Aucun conflit d’intérêts par là, par hasard…?

    Source

    Tags : Macron, Benalla, Homosexuel,

  • L’Amérique, de l’unilatéralisme au terrorisme d’Etat : l’hyperpuissance s’affranchit du droit et de la raison

    par Abdelhak Benelhadj

    L’assassinat par un drone américain du général iranien Qassem Soleimani est un pas de plus conforme à une évolution entamée dès l’entame des années 2000, avec la réaction américaine à la destruction des Twin Tower en Afghanistan contre les talibans et en Irak contre le régime de Saddam Hussein.

    Récapitulation

    Au début des années 1990, l’effondrement de l’union Soviétique va laisser place à une « hyperpuissance » qui se pose au cœur d’une large coalition internationale dont elle prend la direction.

    L’opération « Tempête du désert » en janvier 1991 a été déployée dans le cadre d’une mission des Nations Unies avec une participation très large d’une « communauté internationale » qui admet à ce que le monde « bipolaire » est terminé.

    Ce faisant, Washington reconnaît les institutions internationales dans l’exacte mesure où elle est convaincue qu’elle en prend le contrôle avec le consentement peu ou prou du reste du monde.

    Mais dès le début des années 2000, cette conviction disparaît pour laisser place au doute. La disparition de B. Eltsine, le retour de la Russie d’un Poutine qui veut redonner à son pays une fierté perdue et l’émergence de la Chine comme puissance dominante sur le plan économique, commercial et technologique, virtuellement première à l’horizon 2030-2040, place l’Amérique sur la défensive.

    Les deux mandats Obama ne sont qu’un intermède trompeur qui cache ce que révèle la gouvernance Trump.

    De nouveau, les institutions internationales deviennent un handicape dont les Etats-Unis vont définitivement s’affranchir pour les remplacer par leur propre droit et leur propre justice auxquels, par la force, ils soumettent indifféremment adversaires et partenaires.

    L’exécution du général iranien Soleimani relève de ce droit que la Maison Blanche se donne sans en référer à personne d’autre qu’à elle-même. Pas même au peuple américain et à ses représentants.

    Non seulement les Etats-Unis ne quêtent plus l’agrément des Nations-Unies, mais en outre ils ne cherchent même plus à se poser en arbitres. « Avec nous ou contre nous » lançait en 2003 G. W. Bush à l’adresse de ceux qui s’opposaient à sa guerre en Irak, entreprise sans mandat, en dehors des Lois et Conventions internationales.

    Au bellicisme et à la mauvaise foi D. Trump ajoute un cynisme pragmatique.

    Pour contourner l’aval du Congrès, il recourt au qualificatif de « terroriste » pour désigner le général iranien afin de se couvrir juridiquement en invoquant les lois antiterroristes votées en 2001. Ces dispositions lui donnent toute liberté d’agir sans consulter le Congrès majoritairement démocrate.[1]

    Convenablement conseillé, et donc loin d’être le farfelu imprévoyant et fantasque que les médias se plaisent à décrire, D. Trump profite aussi du « flou » juridique international entourant l’usage des drones pour noyer d’éventuelles contestations dans des procédures aussi tortueuses, chronophages que dilatoires.

    Toutefois, contrairement à ses adversaires russes, chinois ou iraniens, le président américain, aussi rusé soit-il, s’imagine que la force dont il pense disposer le dispense d’intelligence.

    Stratégie contre-productive

    Depuis 1979 et la chute du Shah, les Etats-Unis commettent erreur sur erreur face à l’Iran des mollahs. Pas seulement : Washington est devenue une machine à se fabriquer des ennemis

    1.- Début décembre, des milliers de manifestants protestaient contre le régime. D. Trump avait alors accusé Téhéran d’avoir tué plus de 1000 manifestants par la répression « brutale » de la contestation qui a éclaté mi-novembre. Ce dissentiment n’est plus d’actualité grâce à l’opération américaine contre le général iranien. Cela renforce et conforte le pouvoir intérieur iranien.

    2.- La guerre qu’ils ont poussée l’Irak de Saddam Hussein à déclarer à son voisin en 1979 a renforcé Téhéran au lieu de l’affaiblir, permettant aux religieux de triompher de leurs adversaires politiques intérieurs et en consolidant leur mainmise sur la société iranienne.

    3.- En se débarrassant des Talibans en 2002, qui ont pourtant poussé les soviétiques à quitter l’Afghanistan, ils ont soulagé leurs frontières à Est. Et en détruisant S. Hussein et son régime, les Américains ont servi sur un plateau d’argent le pouvoir aux chiites irakiens qui aujourd’hui basculent dans les bras de l’Iran.

    4.- De plus, en abandonnant leurs frères syriens, les Américains mécontentent les Kurdes irakiens et perdent leur confiance. A supposer qu’ils l’aient eue un jour se souvenant d’avoir été abandonnés par B. Clinton début 1990.

    5.- Pour en revenir à l’actualité, l’attaque américaine pousse les Irakiens dans les bras de leurs voisins. Même Moqtada al-Sadr traditionnellement opposé à l’Iran se rallie à lui contre l’Amérique. Les médias ont minoré le fait que l’attaque américaine a fait d’autres victimes : c’est le cas de l’Irakien Abou Mehdi al-Mouhandis. Le 4 janvier, des dizaines de milliers de personnes, dont le Premier ministre Adel Abdel-Mehdi et des chefs du Hachd, ont participé à ses obsèques.

    C’est ainsi qu’après le parlement, le gouvernement irakien réclame officiellement le départ des troupes américaines (environ 5200 soldats stationnés en Irak) ce qui ruine tous les efforts laissant accroire à une présence militaire sollicitée par Baghdad.

    Cette demande a fait immédiatement réagir D. Trump qui menace de rétorsions les Irakiens et confirme de ce fait que la présence américaine est bel et bien un acte de violence exercé sur un pays occupé contre sa volonté depuis 16 ans.

    « S’ils nous demandent effectivement de partir, si nous ne le faisons pas sur une base très amicale, nous leur imposerons des sanctions comme ils n’en ont jamais vu auparavant », a-t-il lancé.

    « Nous avons une base aérienne extraordinairement chère là-bas. Elle a coûté des milliards de dollars à construire. Nous ne partirons pas s’ils ne nous remboursent pas ! », a-t-il martelé.

    D. Trump oublie juste de préciser que les milliards de dollars dépensés sont des commandes adressées aux industries militaires américaines et n’ont que peu servi à l’Irak. N’est-ce pas après tout à cela que servent, pour l’essentiel, les guerres entreprises par les empires : créer des ennemis pour offrir des débouchés au système militaro-industriel ?[2]

    Le malheureux peuple afghan en paie le prix tous les jours depuis le XIXème siècle.[3]

    En 2017, les guerres d’Afghanistan, d’Irak et aujourd’hui de Syrie sont estimées cinq fois plus coûteuses que la première guerre mondiale, et deux fois et demie plus que la guerre du Vietnam. Les coûts, s’ils étaient consolidés, pourraient être bien supérieurs, certains chercheurs avançant des chiffres cumulés allant jusqu’à 12 000 milliards de dollars depuis 2001.

    12 000 milliards de dollars, c’est plus de 60 fois le PIB 2017 de l’Irak peuplé de 38 millions d’habitants.

    Pour le seul Afghanistan, de 2001 à 2017, les Etats-Unis ont dépensé plus d’argent que dans le plan Marshall pour la reconstruction de l’Europe après 1945. Un pays détruit et des centaines de milliers de victimes : jamais, s’il l’avait voulu, Saddam Hussein n’aurait pu se prévaloir d’un tel bilan.

    Quels peuples seraient tentés après ça de supplier les démocraties qui gouvernent le monde de venir les aider à se débarrasser de leurs dictateurs?

    L’annonce du vrai-faux départ des troupes américaines d’Irak a donné lieu à des confusions dont l’administration US a le secret.

    Datée du 06 janvier une lettre a été adressée au ministère irakien de la défense l’informant du prochain départ des forces américaines. Cette lettre, démentie aussitôt par le pentagone, n’est pas venue de n’importe qui. Elle est l’œuvre du général William H. Seely III chef du commandement américain en Irak.

    Après avoir tenté à plusieurs reprises de la déclarer fausse, les autorités américaines ont été contraintes d’en reconnaître l’authenticité, mais en affirmant qu’elle a été envoyée par erreur. Pourquoi donc a-t-elle été rédigée ?

    Comprenne qui pourra

    Dans toute cette pitoyable affaire l’Europe et en particulier la France ont brillé par leur absence, leur irrésolution et leur veulerie.

    Certains membres de la coalition procèdent dans la précipitation comme le Canada au déplacement leurs effectifs. Si l’Allemagne déménage en Jordanie et au Koweit une partie de ses soldats, au demeurant peu nombreux au Proche-Orient et n’occupent pas de fonctions militaires offensives[4], la France macronienne louvoie, donne l’impression d’hésiter, parfois même de critiquer mais finit par se ranger derrière un président américain qui ne manque aucune occasion de se gausser de son homologue français tout à son image et à sa communication et qui plastronne dans le vide.

    Mardi 07 janvier, elle, proclame hautement qu’elle n’a pas l’intention de retirer ses soldats déployés en Irak. Etrange hommage rendu à la mémoire d’un Général de Gaulle, dont la France commémore cette année le 50ème anniversaire de sa mort. Oubliée la condamnation par J. Chirac (disparu il y a peu) de l’agression américaine de l’Irak en mars 2003.

    Il est vrai que ces déclarations imprudentes sont inaudibles. Les Français ont d’autres soucis, confrontés depuis plus d’un an à une crise sociale majeure aggravée par une grève générale d’une durée record de plus d’un mois qui paralyse ses réseaux de communication et trouble ses activités économiques.

    A qui profite le crime ?

    Donald Trump s’est fait beaucoup d’ennemis en très peu de temps. Il conserve cependant un ami unique, avec lequel il partage son sort et son infortune.

    Le président américain, cela n’a échappé à personne, est en année électorale et toute dramatisation qui trouble le monde est à son avantage, selon le réflexe bien connu resserrant autour des dirigeants de leur pays les peuples en guerre.

    Le problème est qu’il est en conflit larvé avec son opposition démocrate qui veut le traduire devant les tribunaux pour des faits remontant aux conditions de son élection (il s’agit notamment de l’utilisation des services de l’Etat pour pousser l’Ukraine à discréditer un des ses adversaires). Cela au point qu’il est sous le coup d’une procédure d’impeachment.

    La situation de son compère israélien est aussi grave. Netanyahu n’arrive pas à se faire réélire. Le système électoral israélien (similaire à celui que la France a connu sous la IVème République) autorise toutes les magouilles et lui permet de retarder l’échéance.

    Sa situation est d’autant plus critique qu’il est menacé par la justice de son pays qui lui demanderait aussitôt des comptes s’il cessait d’occuper ses fonctions. M. Netanyahu joue sa survie politique après avoir été inculpé de « malversation », « abus de confiance » et « corruption ».

    Lui aussi a un intérêt particulier à ce qu’un environnement de crise persiste dans la région.

    Mais derrière ces vaudevilles, il y a des enjeux autrement plus préoccupants.

    Le 04 décembre dernier Benjamin Netanyahu s’est entretenu à Lisbonne avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo pour lui demander « d’accroître la pression » sur l’Iran.

    « Le premier sujet que je vais soulever c’est l’Iran, le deuxième aussi et le troisième aussi », disait-il obsédé par ce pays, juste avant l’entretien dans un hôtel de la capitale portugaise. « Nous avons la chance que le président Trump mène une politique cohérente de pression contre l’Iran »

    « Nous voyons l’empire iranien vaciller. Nous voyons des manifestations à Téhéran, à Bagdad et à Beyrouth. Il est important d’accroître cette pression », avait-il dit à son départ pour le Portugal, affirmant vouloir prolonger avec M. Pompeo une discussion téléphonique engagée dimanche 1er décembre avec M. Trump.

    « Nous avons discuté des efforts pour contrer l’influence déstabilisatrice de l’Iran dans la région (…) et d’autres sujets liés à la sécurité d’Israël », a résumé ensuite M. Pompeo sur Twitter.

    Poker menteur

    Certes, les réseaux sionistes influents aux Etats-Unis participent de manière décisive dans ces décisions. Mais on aurait tort cependant de déduire une dépendance totale et unilatérale de Washington à l’égard d’Israël. Tous deux ont des intérêts communs et étroitement imbriqués. Ce sont ces intérêts qui priment.

    Le paysage géostratégique régional n’a pas changé depuis 2010 et le début des événements de Tunisie. Le feu s’est étendu rapidement alors dans tous les pays, du Maghreb à la Syrie.[5]

    L’objectif principal des Etats-Unis et d’Israël et de neutraliser les influences russes et iraniennes dans la région. Ce pourquoi l’axe Hezbollah-Syrie-Iran est leur objectif principal.

    A l’évidence toutes les actions menées ont échoué.

    Toute la question est de savoir si Washington est disposé de faire monter les enchères et prendre des risques qu’il s’est jusque-là abstenu d’oser. L’Iran n’est pas du même calibre que l’Afghanistan, l’Irak ou la Syrie.

    Faire la guerre à l’Iran c’est ouvrir un front dans tout le Proche Orient : Liban, Irak, Syrie, Yémen… avec des impacts imprévisibles et incalculables sur toute la région et au-delà, avec notamment des flux de réfugiés massifs et incontrôlables qu’aucun « mur » ne saurait arrêter.

    Cela fragiliserait les « alliés », les pétromonarchies, l’Egypte, la Jordanie et tous les pays alignés sur Washington et compromettrait l’évolution en cours. Celle de ces pays du Golfe arabo-persique à l’Atlantique qui justement se rapprochent à reculons de l’Etat (désormais) « juif », à l’insu de leurs opinions publiques.

    Pour ce qui concerne le pétrole, il faut dire que la situation n’est plus celle du début ou de la fin des années 1970. Le paysage a beaucoup changé.

    Naturellement, le Proche Orient occupe une place de choix dans la production et l’exportation de l’énergie fossile. Cependant, la géographie des hydrocarbures s’est bien diversifiée.

    1.- l’Amérique est devenue le premier producteur mondial, grâce au pétrole de schiste (suivie par l’Arabie Saoudite et la Russie)

    2.- Elle ne dépend plus du pétrole saoudien

    3.- Il y a une surabondance de pétrole sur les marchés.

    L’économie mondiale a notablement réduit sa consommation d’énergie qui ne dépend plus seulement des hydrocarbures.

    Toutefois, tout événement dramatique a un impact immédiat sur les marchés. C’est d’autant plus dangereux que l’économie mondiale est assise sur un volcan financier débiteur de plusieurs milliers de milliards de dollars dont beaucoup de créances douteuses. Il est rare qu’une crise financière se produise en année électorale américaine. Mais les apprentis sorciers, illusionnés par les pouvoirs que confère la force militaire ne manquent ni d’imagination ni de capacités illimités de faire des bêtises.

    Notes :

    [1] Non pas, cela tombe sous le sens, que les Démocrates auraient été plus amènes envers l’Iran ou la Palestine. Les Américains savent depuis longtemps que rien de particulier ne distingue les Républicains de leurs adversaires, encore moins quand il s’agit de politique étrangère surtout à l’égard des pays du Proche-Orient où le parti pris en faveur d’Israël est proclamé de manière ostentatoire et provocante.

    [2] On se souvient des procès retentissants, aujourd’hui oubliés, contre les marchands de canons après l’élection de Roosevelt au début des années trente, les accusant d’avoir impliqué au regard de leurs seuls intérêts leur pays dans la première guerre mondiale.

    [3] L’armée américaine a trois fois plus d’employés militaires privés que de soldats en Afghanistan.

    [4] Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas avait reconnu que le retrait des troupes occidentales d’Irak était «une réflexion que nous devons tous avoir» au vu du contexte. «Car il n’y a aucun pays membre de la coalition anti-EI qui veuille rester en Irak s’il n’y est pas désiré», a-t-il ajouté, en référence au vote dimanche 05 janvier par le Parlement irakien d’une motion demandant le retrait de la coalition internationale du pays.

    [5] Cf. Abdelhak Benelhadj : « Pourquoi l’Amérique s’attaque à l’Iran ?». Le quotidien d’Oran, J. 16 mai 2019.

    Le Quotidien d’Oran, 9 jan 2020

    Tags : Etats-Unis, Iran, terrorisme,

  • Libye : La Tunisie dit non à la Turquie

    Action militaire contre la Libye: le Non de la Tunisie à la Turquie

    Selon le journal en ligne libanais, al-Masdar News, la Tunisie n’autorisera pas la Turquie à utiliser son territoire pour intervenir en Libye.

    La porte-parole de la présidence tunisienne, Rachida Ennaifer a confirmé ce mardi que son pays refusait « catégoriquement » l’utilisation de son territoire dans le conflit libyen.

    « La Tunisie rejette catégoriquement toute ingérence étrangère en Libye, y compris l’intervention turque, qui est la position de principe de la Tunisie dès le début. Cette démarche n’a pas changé et ne changera pas », a-t-elle réitéré.

    À la question de savoir si la Turquie est autorisée d’utiliser le territoire tunisien pour intervenir militairement en Libye, Rachida Ennaifer s’est exprimée en ces termes :

    « Tunis ne pourra permettre à Ankara d’utiliser le territoire tunisien et la réponse du président tunisien Kaïs Saïed, à l’adresse de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan a été explicite à ce sujet ».

    Elle a ajouté que « la souveraineté de n’importe quel pouce du sol tunisien n’est pas soumise à négociation », notant que des consultations sont toujours en cours concernant la possibilité de la participation de la Tunisie à la Conférence de Berlin sur la Libye. Lundi,6 janvier, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu a déclaré que la Turquie enverrait des « experts militaires et des équipements techniques » pour soutenir le gouvernement internationalement reconnu en Libye.

    PressTV

    Tags : Libye, Tunisie, Turquie, Erdogan, Haftar, Tripoli,

  • Tunisie : Ghannouchi espère que le gouvernement Jemli obtienne la confiance du Parlement

    – Pour le président du Parlement, “il faut mettre fin au vide et passer l’étape du gouvernement intérimaire”

    Meher Hajbı |

    09.01.2020

    AA – Tunis – Yemna Selmi

    Le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi a espéré que le gouvernement Habib Jemli obtienne la confiance du Parlement lors de la session plénière du vote de confiance, vendredi.

    Dans un communiqué rendu public, jeudi, le président du Parlement a prôné “la nécessité de mettre fin au vide et passer l’étape du gouvernement intérimaire”.

    Ghannouchi a appelé les blocs parlementaires à “assumer leur responsabilité de présenter au peuple le gouvernement qu’il mérite”.

    “Aujourd’hui, le vide gouvernementale nuit aux relations étrangères, a-t-il poursuivi. Un éventuel échec de l’obtention de confiance pour le gouvernement Jemli fera que le Président de la République choisisse une personnalité capable de rassembler la majorité autour de lui et d’unir les Tunisiens.”

    En vertu de la Constitution tunisienne, si le chef du gouvernement désigné par le parti vainqueur des élections échoue à obtenir la confiance du Parlement, le Président de la République nommera une personnalité indépendante pour former un nouveau gouvernement.

    En effet, le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, avait dévoilé, jeudi dernier, sa formation gouvernementale incluant 28 ministres et 14 secrétaires d’État, alors que le gouvernement actuel (sortant) compte 30 ministres et 10 secrétaires d’État.

    Samedi, le Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a décidé de tenir une séance plénière, vendredi 10 janvier, pour un vote de confiance aux membres du gouvernement Jemli.

    Pour ce faire, le gouvernement Jemli aura besoin de la majorité absolue de 109 voix sur 217, toutefois, son sort demeure mystérieux alors que la majorité des blocs parlementaires ont annoncé leur intention de ne pas voter pour lors de la séance de vote de confiance au Parlement.

    Il est à rappeler que l’ARP compte 8 blocs parlementaires, à savoir : Ennahdha (54 sièges), le Bloc démocrate (41 sièges), Au cœur de la Tunisie (38 sièges), la coalition Al-Karama (21 sièges), le Parti destourien libre (17 sièges), la Réforme nationale (15 sièges), Tahya Tounes (14 sièges), Al-Moustaqbal (9 sièges), ainsi que 29 députés indépendants.

    Anadolou

    Tags : Tunisie, Habib Jemli, gouvernement, Parlement,

  • Algérie : Tripoli, une «ligne rouge» à ne pas franchir

    Un marathon diplomatique pour proposer de nouvelles initiatives

    L’Algérie a entamé un marathon diplomatique pour proposer de nouvelles initiatives politiques en vue d’une solution à la crise libyenne, alors que les bruits de bottes en Libye font craindre un embrassement de toute la région.

    Dans la foulée de l’escalade militaire en Libye, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu lundi le chef du Gouvernement d’Union nationale (GNA), Fayez El- Seraj, pour discuter d’une solution politique en Libye, «loin de toute ingérence étrangère».

    Le tête-à-tête Tebboune-Serraj a permis d’évoquer «les vues sur les outils et moyens idoines» pour rétablir rapidement la paix en Libye, a indiqué un communiqué de la Présidence algérienne.

    L’entretien a été l’occasion pour l’Algérie d’appeler la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, à assumer leurs responsabilités pour imposer un cessez-le-feu immédiat.

    Le président Tebboune qui a rappelé la position constante de l’Algérie vis-à-vis de la crise libyenne, reposant sur le principe de non-ingérence dans les affaires internes des Etats, a réitéré son «attachement à préserver la région de toute ingérence étrangère».

    Alger qui s’inquiète des conséquences des multiples interventions en Libye, a exhorté «les parties étrangères à cesser d’alimenter» le conflit en mettant fin au soutien militaire accordé aux belligérants libyens en violation de l’embargo sur les armes décrété par l’ONU.

    A New York, juste après l’appel d’Alger à mettre fin aux interférences étrangères en Libye, l’émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé a exprimé sa colère en demandant à «tous les pays de rester hors du conflit».

    A l’issue d’une réunion de deux heures au Conseil de sécurité, M. Salamé a réclamé une énième fois «l’arrêt des interférences étrangères sous différentes formes».

    «Ce que je demande à ces pays est très clair : restez hors de la Libye», a-t-il déclaré à la presse qui l’a interrogé sur le déploiement militaire turc en Libye.

    Alors que la situation se complique sur le terrain, l’Algérie a considéré «Tripoli comme une ligne rouge à ne pas franchir».

    De son côté, le GNA, par la voix de son chef, a exprimé sa pleine confiance dans les efforts déployés par l’Algérie pour parvenir à une solution politique au conflit libyen. La visite du chef du GNA a coïncidé avec l’arrivée à Alger du chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, pour discuter des moyens pour transcender la crise actuelle. M. Cavusoglu a été reçu mardi par le président Tebboune pour discuter des derniers développements survenus sur la scène libyenne.

    La veille, le président Tebboune a échangé avec la chancelière allemande Angela Merkel, sur la situation en Libye.

    L’entretien téléphonique entre les deux dirigeants a porté sur les perspectives de paix en Libye et la nécessité de trouver une solution politique à la crise libyenne. La chancelière allemande a adressé une invitation officielle à l’Algérie pour prendre part à la Conférence de Berlin sur la Libye, présentée par l’ONU comme la réunion de la dernière chance. La date de cette rencontre prévue en janvier n’est toujours pas arrêtée.

    Au demeurant, la position de non-ingérence dans les affaires internes des Etats, réaffirmée lundi par le président Tebboune, est puisée de «la Constitution algérienne qui définit les éléments de la doctrine militaire de la défense nationale», a commenté le Pr Mhend Berkouk, spécialiste dans les études stratégiques et sécuritaires.

    «Il y a une convergence de convictions et de positions entre les institutions de l’Etat algérien : l’armée nationale est une armée républicaine qui a pour tâche de défendre la République, son intégrité territoriale et son unité nationale», a -t-il expliqué dans une intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

    «L’Algérie, qui privilégie les solutions politiques, a toujours refusé de se faire entraîner militairement dans des conflits régionaux», dira-t-il en substance.

    «Le passage de l’Algérie à la légitimité démocratique à la faveur de la présidentielle du 12 décembre 2019 conforte l’Algérie, lui permettant de reprendre rapidement son rôle diplomatique à l’échelle internationale et sa position incontournable dans la région», a-t-il ajouté.

    Les Débats, 9 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Tripoli, Haftar,

  • Algérie : Un ordre démocratique nouveau

    Le tempo est donné. La locomotive du changement démocratique conformément aux engagements pris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est lancée pour concrétiser les attentes des citoyens aspirant à une meilleure gouvernance politique et économique en rupture totale avec l’ère du despotisme et du règne oligarchique qui ont mis en péril les fondements de l’Etat national.

    La refonte totale de l’Etat s’impose pour favoriser de nouvelles méthodes de gouvernance exprimées par le gouvernement de compétences et de performance. Placé à la «tête des priorités», le chantier de la révision constitutionnelle est entamé pour permettre l’édification de la nouvelle République porteuse d’un «ordre démocratique fondé sur le pluralisme politique et l’alternance au pouvoir, une réelle séparation et un meilleur équilibre des pouvoirs».

    L’urgence est décrétée par le président de la République. «Elle est nécessaire, car seule une révision profonde de la Constitution est à même de permettre la rénovation des modes de gouvernance à tous les niveaux de responsabilité et particulièrement au niveau des plus hautes institutions de la République.

    Dans ce cadre, je me suis engagé clairement pour mettre en place une nouvelle Constitution qui prémunira le pays contre toute forme d’autocratie, garantira la séparation des pouvoirs, assurera leur équilibre, confortera la moralisation de la vie publique et protégera les droits et libertés du citoyen», a souligné le président Tebboune dans une lettre de mission adressée au président du comité d’experts.

    Ledit comité est donc chargé de formuler des propositions dont les axes ont été clairement définis. Il s’agit en l’occurrence d’œuvrer au renforcement des droits et libertés des citoyens, à la moralisation de la vie politique, à la consolidation de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, à la mise en place des mécanismes de contrôle et d’évaluation de l’action du gouvernement par le Parlement, à la consolidation de l’indépendance du pouvoir judiciaire et de l’égalité des citoyens devant la loi, et à la consécration constitutionnelle des mécanismes d’organisation des élections.

    Le chantier est certes immense. Mais la mission est chargée de promesses de renouveau.

    Horizons, 8 jan 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, gouvernement, corruption, Etatd de droit,

  • Tunisie : Qalb Tounes se prépare au scénario du « Gouvernement du Président »

    Le Bloc parlementaire du parti Qalb Tounes, attend encore les consignes imminentes de son président Nabil Karoui, en ce qui concerne l’octroi (ou non) de la confiance au gouvernement proposé par Mohamed Habib Jemli.

    Dans ce contexte, le député Rafik Amara a confié que les consignes dictent de ne pas voter pour le nouveau gouvernement, et de se préparer au scénario d’aller au « gouvernement du Président », après la dernière rencontre de Nabil Karoui avec le président du parti Tahya Tounes, Youssef Chahed, selon Mosaïque FM.

    En ce qui concerne la possibilité d’un accord entre Nabil Karoui, Mohamed Habib Jemli et Rached Ghannouchi, le député a indiqué que cela n’est pas impossible.

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    Tags : Tunisie, Habib Jemli, Kaïes Saïed, gouvernement, compétences, Ghannouchi, Ennahdha,

  • USA-Iran :Un conflit qui a réussi à aligner les élites, mais qui ne cache pas toutes les différences

    TUNISIE – La stratégie de « pression maximale » exercée sur l’Iran par le président américain, Donald Trump, qui a commencé avec la rupture de l’accord nucléaire et a abouti au meurtre du puissant général Qassem Soleimani, représente à la fois une menace et une bénédiction pour le régime des mollahs. En même temps que leurs sanctions mettent à genoux l’économie du pays, qui s’est contractée de près de 10% selon le FMI, le harcèlement intense de l’ennemi officiel du pays au cours des quatre dernières décennies excite le nationalisme perse et provoque une fermeture des rangs autour du gouvernement des élites du pays et d’une grande partie de l’opinion publique.

    L’Iran, héritier de l’ancien et puissant Empire perse, est une nation fière de son passé. Son histoire mouvementée du XXe siècle est le résultat de trois vecteurs idéologiques: le « modernisme » – bien qu’il soit plus approprié de parler d ‘ »occidentalisme » -, l’islamisme et le nationalisme. Des trois, le seul capable d’unir la majorité de la société iranienne est le nationalisme, seul point commun entre le régime pro-américain de Sha Reza Pahlevi et la République islamique qui a été fondée par l’imam Ruhollah Khomeiny en 1979.

    Cette omniprésence du nationalisme iranien, au-dessus des profondes divisions idéologiques qui traversent la société iranienne, explique la foule qui s’est rassemblée ces derniers jours pour rendre hommage à Soleimani, le chef militaire le plus en vue du pays, un fait qui contraste avec la de nombreuses manifestations antigouvernementales récemment enregistrées.

    Dans un pays comptant des dizaines de prisonniers politiques, et donc sans enquêtes fiables, il est difficile de prendre le pouls de l’opinion publique. Probablement, une partie importante de la population iranienne s’est sentie humiliée par l’attaque américaine, sans vouloir dire qu’elle soutient le régime de manière transparente.

    Il ne fait aucun doute que le harcèlement des États-Unis a amené les élites politiques du pays, avec une histoire récente de dissidence, à resserrer les rangs. Depuis la mort du charismatique Khomeiny en 1989, la politique iranienne s’est structurée autour de la division entre «réformistes» et «conservateurs». Déjà sous la présidence de Mohammed Khatami à la fin des années 90, sa confrontation a atteint un haut degré d’acrimonie, mais son apogée a été en 2009, après la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Les réformistes ont dénoncé l’ajustement des élections, qui a donné lieu à la soi-disant « Révolution verte », étouffée par le sang et le feu entre autres, les Gardiens de la révolution, l’organisme paramilitaire dirigé par Soleimani.

    « Sans aucun doute, le meurtre de Soleimani a uni les élites politiques de l’Iran et a déclenché la colère et la sympathie de millions d’Iraniens. Mais même l’idée souvent répétée que les Iraniens de toutes sortes sont désormais unis au régime, nécessite un examen minutieux. » Karim Sadjadpour, professeur iranien à l’Université de Georgetown, a écrit sur son compte Twitter qu’il se souvenait que Soleimani avait joué un rôle important dans la répression du mouvement kurde après la révolution islamique.

    L’unité renouvelée des élites politiques du pays se préparait depuis la rupture de l’accord nucléaire, un pari du président iranien Hassan Rohani, qui a provoqué une opposition frontale des secteurs conservateurs.

    Les nouvelles sanctions américaines, qui ont contrecarré la promesse du « réformiste » Rohani de relancer l’économie du pays, ont contraint le président à resserrer sa politique. Preuve en est sa réponse aux manifestations qui ont secoué le pays il y a quelques semaines: une répression brutale qu’un président faucon aurait pu parfaitement ordonner.

    Dans le contexte actuel, il semble difficile d’imaginer une nouvelle peur du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui a présenté en février dernier sa démission. Certaines sources soulignent qu’il aurait été en colère d’avoir été exclu des réunions avec le président syrien Bachar al-Assad lors de sa visite à Téhéran. Fait intéressant, l’un des principaux dirigeants de la politique iranienne dans le conflit syrien était Soleimani.

    Enfin, la démission de Zarif n’a pas été acceptée et continue de diriger la diplomatie iranienne. Sa langue a été aussi dure après l’attaque de Trump que celle de Khamenei ou Rohani. Aujourd’hui plus que jamais, les différences entre réformistes et conservateurs s’estompent, en expulsant du système un secteur de la société qui a opté pour une réforme progressive du régime et a participé à ses élections. Alors que les relations avec Washington coulent à flots, l’évolution interne de l’Iran est plus incertaine que jamais.

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    Tags : Iran, USA, Etats-Unis, Washington, Téhéran, Irak, Donald Trump,