Catégorie : Sahara Occidental

  • Sahara occidental: Le HCR demande d’inclure les réfugiés dans les plans de réponse liés au coronavirus

    L’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a souligné l’urgence de protéger les populations vulnérables et d’inclure les réfugiés dans les plans de réponse au coronavirus engagés par différents pays.

    Le HCR a plaidé mardi pour que les réfugiés et les demandeurs d’asile, ainsi que les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, soient inclus dans les plans nationaux de veille, de préparation et de réponse. « C’est un appel à la mobilisation pour que les réfugiés soient pris en compte dans les plans nationaux contre le Covid-193, a déclaré Cécile Pouilly, porte-parole du HCR lors d’un entretien avec ONU Info. Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés justifie cet appel à la vigilance par le fait que « 80% de la population mondiale de réfugiés » se trouve dans des pays à faible ou moyen revenu. « C’est-à-dire des pays où les infrastructures sanitaires sont souvent moins élaborées ou moins disponibles », a ajouté Mme Pouilly. Selon le HCR, la réponse internationale à la crise du Covid-19 doit ainsi prendre en compte et cibler toutes les populations, y compris les personnes contraintes de fuir leur foyer. Les personnes âgées parmi les populations déracinées sont particulièrement vulnérables. L’agence onusienne a d’ailleurs exhorté toutes les autorités nationales à traiter les réfugiés et les demandeurs d’asile qui tombent malades du virus de la même manière que les autres ressortissants.

    Au moins 10 cas parmi les réfugiés en Allemagne

    Plus de 70 millions de personnes à travers le monde ont été contraintes de fuir leur foyer en raison de persécutions, de conflits, de violences et de violations des droits de l’homme. Parmi elles, plus de 20 millions sont des réfugiés, dont 84% sont accueillis dans des pays à faible ou moyen revenu dont les systèmes de santé, d’approvisionnement en eau et d’assainissement sont souvent précaires. Si à ce jour  » aucun cas d’infection au Covid-19 n’a été signalé dans les camps réfugiés « , l’agence onusienne note toutefois qu’il y a 10 cas confirmés de coronavirus parmi les réfugiés et les demandeurs d’asile en Allemagne.

     » A notre connaissance, dix réfugiés parmi l’ensemble des personnes contaminées en Allemagne ont en effet contracté le virus Covid-19 en Allemagne. Ce sont les seules personnes à notre connaissance parmi les réfugiés qui ont à ce jour contracté la maladie « , a précisé la porte-parole du HCR.

    Il s’agit de personnes qui sont soit des réfugiés soit des demandeurs d’asile. Les cas ont été signalés à Munich, Berlin et Heidelberg. « Il y a un nombre de cas très limité qui ont été détectés en Allemagne », a insisté Mme Pouilly, tout en ajoutant que ces personnes sont soignées et prises en charge par les autorités sanitaires allemandes. Par ailleurs, le HCR demande aux Etats de veiller à ce que les droits des demandeurs d’asile soient respectés de façon égale au pays où des restrictions à l’entrée, au voyage et à la liberté de mouvement seraient imposées. « Nous redoutons que les restrictions aux frontières, tout à fait compréhensibles pour des raisons sanitaires, n’aboutissent à une restriction du droit d’asile. Nous avons déjà alerté les gouvernements, sur la nécessité de prendre bien sûr des mesures pour protéger les citoyens, mais pour s’assurer que ces mesures n’aboutissent pas à des cas de refoulement aux frontières », a ajouté la porte-parole du HCR.

    Le Maghrebdz, 22 mars 2020

    Tags : Sahara Occidental, HCR, coronavirus, pandémie,

  • Manoeuvres du Maroc pour empêcher la participation de la RASD au Sommet UE-UA

    Note sur le Sommet Afrique-Union Européenne

    (…)

    La délégation marocaine a réussi à imposer que le partenariat Afrique-UE entérine, de manière formelle et explicite, le « format du Caire », qui stipule que ce partenariat doit impliquer l’UE et l’Afrique et en fixe exclusivement la participation aux pays membres de l’ONU. Dans ce sens, la « Feuille de Route 2014-2017 » stipule que « les Sommets, les réunions ministérielles, les réunions conjointes… se poursuivront dans le cadre du format agréé pour le partenarita Afrique-UE lors du Sommet du Caire ».

    Sur ce sujet, il est important de rappeler que ce « format du Caire » n’a jamais existé de manière formelle. Il s’agissait d’un arrangement ad-hoc qui a été trouvé en 2000 pour permettre la tenue du 1er Sommet du Caire et n’avait été formalisé depuis. Aussi, est-il important de relever qu’il s’agissait de la 1ère fois que le format du Caire est explicitement cité. Et cela doit constituer désormais la référence pour « sceller » de manière définitive la pleine participation du Maroc à ce Partenariat.

    Cette assertion, inscrite dans la Feuille de Route et entérinée en tant que telle par les Chefs d’Eat et de Gouvernement, a été stipulée après que la délégation marocain ait déjoué les manœuvres des adversaires ont fait dans la surenchère et sont allés jusqu’à menacer l’UE de faire capoter le Sommet, dans le cas où les chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine, dont celui de l’entité fantoche, n’était pas invitée.

    (…)

    Source : Maroc Leaks, 21 mars 2020

    Tags : Maroc, Union Africaine, Union Européenne, Sahara Occidental,

  • Quand le Maroc souffle le chaud et le froid

    Le royaume du Maroc souffle le chaud et le froid. Les échecs dans le dossier du Sahara Occidental si convoité par le Makhzen et ses sujets ont conduit à une situation de blocage.

    Depuis plus d’un an, le Maroc et la France sont à nouveau en brouille. Ils tentent difficilement de dissimuler le froid qui caractérise les relations bilatérales entre Paris et Rabat. C’est ce qui explique la réaction des autorités marocaines par rapport aux dernières déclarations du président Macron dans laquelle il leur « demande » de trouver une solution aux ressortissants français coincés au Maroc par la fermeture des frontières contre l’expansion du coronavirus.

    Au niveau de ses alliés arabes, la tension a pris les dessus. Rabat vient de convoquer son ambassadeur et ses consuls aux Emirats Arabes Unis. Avec l’Arabie Saoudite, ce n’est plus le grand amour qui caractérisait les relation incestueuses entre les deux monarchies depuis que Mohammed VI a refusé de boycotter le Qatar. Ce dernier vient d’expédier son son conseiller et son MAE à Riyad en vue de demander une aide financière dans un moment où tous les voyants sont en rouge.

    Avec la Mauritanie, le Maroc multiplie les bourdes et les attaques à travers sa presse locale. L’Algérie refuse de répondre aux demandes marocaines d’ouverture des frontières considérées par les marocains comme une bouffée d’oxygène pour une population qui vit dans une situation dramatique. Ils ont fait de la lancinante question de l’ouverture des frontières terrestres un abcès de fixation sans vouloir régler les questions de fond, comme le demande l’Algérie. Et par question de fond, l’Algérie a spécifié à plusieurs reprises les problèmes de sécurité, de la contrebande et, bien entendu, de l’immigration clandestine et de la drogue.

    Sur le plan diplomatique, les relations du Maroc avec l’Union Européenne tiennent encore grâce au chantage à l’immigration devenue l’arme essentielle du royaume pour défendre son occupation du Sahara Occidental. La décision de la Belgique et de la France de ne plus accueillir d’imams maghrébins puisent ses raisons dans la manipulation par le Maroc de ces imams en vue de commettre des attentats terroristes et réaliser son rêve de devenir un « allié incontournable » des occidentaux dans la lutte antiterroriste.

    Etant donné qu’un malheur n’arrive jamais seul, il ne manquait plus que la pandémie du coronavirus pour boucler la boucle du fait que la situation sanitaire au Maroc n’est pas du tout rassurante.

    Tags : Maroc, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unies, Union Européenne, UE, Sahara Occidental,

  • Comment le Maroc méprise les africains!

    Maroc contre Afrique : UNE RUSE MÊME PAS ROYALE !

    par Abdellatif Bousenane

    Non-respect du droit international dans le Sahara occidental, bafouillement des principes élémentaires du droit de la dignité humaine envers le peuple sahraoui, annulation, sans aucun état d’âme, de l’organisation du tournoi de la Coupe d’Afrique des nations à la veille de cette grande fête de football africain, bref le commandeur des croyants ne recule, en fait, devant rien.
    Mais d’où vient cette confiance aveugle et arrogante du monarque ? D’où puise-t-il cette assurance totale en l’impunité ?

    Imaginons une seule minute qu’un quelconque pays africain à part le Maroc décide d’annuler subitement et sans aucune contrainte majeur l’organisation de telle compétition programmée sur son sol ! Le châtiment le plus ravageur s’abattrait sur ses dirigeants. Ils seraient confrontés sans aucun doute aux sanctions les plus dures par la FIFA avant la CAF.

    Sans parler du  » tsunami  » d’une campagne médiatique mondiale très hostile. Toutefois contre El Makhzen, rien, silence complice et scandaleux absolu de la plus grande instance mondiale du foot à savoir la FIFA car la CAF (confédération africaine de football) est affiliée à la FIFA ! D’autant plus que les arguments de  » notre ami le roi  » sont tellement fragiles, sa raison d’annulation avancée est si farfelue que n’importe quel observateur comprendra que ce n’est pas la bonne raison et il s’agit bien d’une ruse même pas royale !

    La maladie d’Ebola, est pratiquement maîtrisée ces dernières semaines, puis elle n’est pas généralisée au point qu’on ne peut plus contrôler. Elle ne concerne pas en effet tous les pays qui participent à cette coupe d’Afrique. Au contraire la majorité de pays qualifiés pour l’instant (car les qualifications sont toujours en cours cependant on connaît la plupart des sélections qualifiées) ne sont pas touchés par cette maladie.

    Un autre élément qui va à l’encontre de la thèse du Makhzen, le fait qu’effectivement le Maroc maintient toujours ses vols vers les pays africains sans exception il n’a annulé aucun vol en provenance de ces pays ! Et puis tout le monde sait incontestablement que le Maroc, vu sa vulnérabilité, a été toujours assisté techniquement par les puissances occidentales telles que la France, l’Espagne et les Etats-Unis d’Amérique, ainsi donc il n’ y a rien à craindre d’une maladie qui est parfaitement détectable et maîtrisable. Par conséquent, on peut s’interroger légitimement sur les vraies raisons d’une telle décision du moins étrange ! S’agit-il d’un simple calcul économique financier ?

    C’est à dire le gouvernement marocain calcule dépenses et recettes et il trouve finalement qu’il n’a pas de bénéfices à tirer de cette organisation ? Donc il n’est pas dans la mesure d’assumer des dépenses supplémentaires dans ce temps de crise ?

    Ou plutôt d’un calcul purement politique. Par peur de la contagiosité d’une autre maladie qui s’appelle :  » printemps arabo-africain  » ? Surtout dans ce contexte interne actuel confus où on constate la multiplication de mouvements sociaux. A titre d’exemple l’appel des syndicats à une grève générale ces derniers jours. Sinon par peur de nuire à son image très brillante dans les grands médias mondiaux ?

    Ainsi on a peur que les hôtes découvrent une autre réalité. Car, il faut le dire, contrairement à cette image médiatique le Maroc est classé parmi les pays les plus pauvres au monde selon les rapports des Nations-unis sur tous les plans : de l’Education à la Santé, les infrastructures etc. Et les zones touristiques très sophistiquées pour justement satisfaire les touristes européens ne peuvent pas cacher  » toute la misère du royaume « . Peut être pour se venger des Africains qui soutiennent en grande majorité l’indépendance du Sahara occidentale ? La réponse à ces questionnements ne résout pas en revanche l’énigme dont il est question ici : d’où vient cette confiance aveugle et arrogante du monarque ?

    Justement, peut être on peut y trouver quelques éléments de réponse en évoquant ce dossier complètement détaché des préoccupations des médias mondiaux  » libres  » et des droits de l’hommiste. Personne n’en parle ! C’est invraisemblable tout de même ! Cette ancienne colonie espagnole qui est sous occupation marocaine depuis maintenant plus de 39 ans qu’aucun état au monde y compris les alliés naturels et éternels de la monarchie chérifienne à savoir les USA et la France, ne reconnait à l’ONU la souveraineté du Maroc sur elle. Donc ce n’est pas l’Algérie qui pose problème. Est ce que l’Algérie est dans la capacité de faire pression sur tous les pays du monde pour ne pas reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidentale ? Soyons sérieux !

    Dès lors tout le monde est d’accord que le Sahara n’est pas marocain mais les décideurs ne veulent pas qu’elle soit indépendante ! Ainsi la civilisation dominante aime jouer avec les paradoxes ! Néanmoins, les raisons de ces comportements arrogants de la part des dirigeants d’un pays très pauvre restent tellement mystérieuses!

    Le Quotidien d’Oran, 13 nov 2014

    Tags : Maroc, Afrique, Ebola, Union Africaine, Sahara Occidental, Front Polisario, FIFA, CAF, CAN, sport, football,

  • Reconnaissance de la RASD : les zigzags de la diplomatie mauricienne

    En 2014, le gouvernement de Ramgoolam retire sa reconnaissance officielle de la République arabe sahraouie démocratique. Celui de Jugnauth la restaure moins de deux ans plus tard. Derrière ce revirement, une question de « philosophie » et d’opinions politiques. En toile de fond, une accusation contre Arvin Boolell.

    D’un gouvernement à l’autre, l’État mauricien a retiré sa reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), puis l’a rétablie en l’espace de quelques années. L’affaire refait surface depuis que le site Maroc Leaks a publié des facsimilés de correspondances de Mohammed Amar, l’ancien ambassadeur du Maroc à Madagascar, alléguant qu’Arvin Boolell voulait que le gouvernement marocain finance sa campagne électorale en 2014, afin de garantir son soutien dans la non-reconnaissance de la RASD. Des allégations qu’Arvin Boolell rejette.

    Reconnaissance retirée

    Dès 1982, Maurice reconnaît la RASD, contrôlée par le Front Polisario, comme état indépendant, alors que le Maroc clame que le territoire concerné lui appartient. Le 8 janvier 2014, Arvin Boolell est ministre des Affaires étrangères quand le gouvernement décide de retirer cette reconnaissance. Le même Boolell explique cette décision au parlement suite à une question d’Ariane Navarre-Marie, le 8 avril suivant. « The decision to withdraw recognition of the Sahrawi Arab Democratic Republic (SADR) as a State was motivated by the belief that this recognition does not help in the settlement of the issue of the self-determination of the Sahrawi people. It was felt that the decision of recognizing a territory as a State ahead of the conclusion of a process under the aegis of the United Nations was not fully justified and therefore was deemed premature », avait indiqué l’ex-ministre à l’Assemblée nationale.

    Sauf que l’actuel gouvernement renversera la décision, le 20 novembre 2015. Le communiqué du conseil des ministres explique sommairement : « Cabinet has agreed to Mauritius recognizing anew SADR as a sovereign State […] The recognition of the SADR as a sovereign and independent State is a reaffirmation of the support of Mauritius for the inalienable right of self-determination of the people of Western Sahara. »

    Revirement

    Il ne faut pas chercher bien loin les explications derrière ce revirement. « C’est une question de philosophie », selon une source de la diplomatie mauricienne.

    « L’Union Africaine (UA) reconnaît la RASD. Les changements de politique étrangère sont toujours subtils et le gouvernement avait retiré sa reconnaissance de la RASD uniquement comme état. Il n’y a aucune raison de croire qu’il y ait eu d’autres motivations de revenir sur cette décision en dehors des convictions fortes de certains partis sur le sujet », affirme cette source. Parmi ces partis, le MMM, qui était au pouvoir en 82 quand le pays a reconnu la RASD.

    Un ancien diplomate explique au Défi Quotidien que les relations entre le Maroc et les pays de l’Union africaine (UA) sont très complexes. « Le Maroc s’était retiré de l’UA, en 1984, parce que celle-ci avait soutenu le Front Polisario, explique cette source. En 2012, il y avait les élections pour les sièges au Conseil de sécurité de l’Onu et le Maroc a été élu aux dépens de la Mauritanie, candidat officiel de l’UA. » Preuve que les pays africains soutenaient le Maroc, selon cette ancienne source, sinon cette élection n’aurait jamais été possible. Un résultat qui indiquait déjà « un changement au niveau des pays africains », selon notre source. Finalement, en janvier de cette année, le Maroc a réintégré l’UA, n’imposant plus comme condition préalable l’exclusion de la RASD.

    Un diplomate marocain qui n’est pas pris au sérieux

    Faut-il vraiment croire qu’Arvin Boolell a demandé au gouvernement marocain de financer sa campagne ? Ce dernier nie en bloc et dans le giron de la diplomatie mauricienne, on peine à prendre ces allégations au sérieux. Car l’accusateur est Mohammed Amar, qui a passé dix ans à Antananarivo en tant qu’ambassadeur du Maroc. En 2016, il a été accusé de détournement de fonds et d’ingérence dans les affaires internes de Madagascar.

    « Si Boolell voulait réellement être financé, ce n’est certainement pas vers le Maroc qu’il se serait tourné, explique un ancien diplomate. ça saute aux yeux, vu les antécédents de l’ambassadeur, qu’il a voulu soutirer de l’argent à son gouvernement. » Si le gouvernement marocain voulait effectivement financer Arvin Boolell pour obtenir son soutien, l’argent serait forcément passé par l’ambassadeur, selon cette source. L’argent serait alors resté dans les poches de ce dernier. « C’est clairement une démarche personnelle », assure notre source.

    Dans sa lettre officielle, Mohammed Amar affirme que « Arvin Boolell m’a confié son souhait très urgent de voir le Maroc l’aider à couvrir la campagne qui est déjà lancée et qui va coûter extrêmement cher ». Le mercredi 4 octobre, Arvin Boolell a nié ces allégations sur Radio Plus. « J’invite le public à lire cet article et à comprendre pourquoi le gouvernement marocain a révoqué l’ambassadeur. Je suis très serein, mais ce qui m’intrigue, c’est pourquoi venir dire de telles choses maintenant. À qui profitent ces allégations ? J’ai déjà rencontré l’ambassadeur, comme c’est le cas avec les autres ambassadeurs et je n’ai jamais eu de financement auprès d’étrangers. »

    Source 

    Tags : Maroc, Arvin Boolell, Maurice, campagne électorale,

  • Sahara Occidental : Document subtilisé à la MINURSO

    Le Maroc espionnait les correspondances de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental). Parmi les documents subtilisés, un rapport de la MINURSO sur les événements de Dakhla suite à un match de football.

    Dans ce mail, le rapport a été envoyée par la dénommée Elatoua Meriem à Mourad El Rhoul. Deux autres noms sont cités: Amalcinq et Gerónimo.

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    —– Mail transféré —–
    De : « amalcinq@yahoo.fr » <amalcinq@yahoo.fr>
    À : « LL_GERONIMO@yahoo.fr » <ll_geronimo@yahoo.fr>
    Envoyé le : Vendredi 30 Septembre 2011 11h17
    Objet : TR: comments</ll_geronimo@yahoo.fr></amalcinq@yahoo.fr>

    Sujet: comments

    Le document dans sa majorité est factuel. Reprenant les détails observés par les officiers de liaison et par les informations rapportés par les différentes sources.

    1. le 26.09.2001 à10.20 L’officier de liaison fait le commentaire suivant : L’officier de liaison des FAR, interrogé par les éléments de la MINURSO, doit savoir quelques informations au sujet de ces incidents mais évite de les mentionner. L’élément de la MINURSO indique qu’il a besoin de recouper avec d’autres sources d’informations notamment (par exemple auprès d’un responsable de la police).

    2. à 13h nouveau commentaire : L’officier de liaison de la MINURSO dit qu’il a besoin d’identifier la nature de ces forces de sécurité déployées dans la ville.

    3. à 16h30 nouveau commentaire : l’officier de liaison de la MINURSO indique que les forces de securité n’ont pas empêché activement les affrontements. Il indique qu’ils observaient calmement.

    4. 17h le document indique que 7 femmes et un homme autochtone ont pris contact avec l’officier de liaison lui demandant de rapporter à ses responsables qu’un « sahraoui est décédé et 15 à 20 bléssés. Ils disent qu’ils ne sont pas à l’abri de l’armée et de la population Marocaines.

    5. 18h l’officier de liaison indique qu’un avion C130 decollat à 18h30 et atterit 30 minutes plus tard, sans être sur de la nature de sa mission.

    6. 27.09.2011 10H30 : l’officier de liaison observa que tous les accès aux quartiers ayant connu des incidents sont bloqués par les forces de l’ordre. Dans son commentaire il indique qu’une manifestation se déroulant dans le quartier « Marocain » se deroulait avec jets de pierres mais qu’elle etait amicale vis à vis des voitures de la MINURSO.

    7. 13h à 16h des dizaines de « sahraouis » armés de pierres et de couteaux manifestant dans la rue et circulant à bord de vehicules pickup et faisant des signes de la victoire. L’officier indique l’absence des elements de la securité dans la rue. L’absence des forces de l’ordre est soit intentionelle et dans ce cas les forces de l’ordre ont sciemment laissé les sahraouis manifester pacifiquement. Si elle n’est pas intentionnelle, c’est que les forces de l’ordre ne disposent pas d’effectifs suffisants pour contrôler la vaste zone des incidents.

    8. 16h30 avec le deployement des forces de l’ordre, les « sahraouis » ont quitté les rues.

    9. Le RSSG arriva vers 16h50

    10. Conclusion : Le document indique que la volonté des population sahraouies a été longtemps inhibée et ces populations ont voulu montrer leur présence et leur desir d’avoir la liberté par des voies pacifiques. Il fait remarquer que cet incident peut connaitre l’escalade à tout moment.

    NB : le croquis accompagnant le document est tendançieux car il donne l’impression que la ville est divisée en deux groupes distincts. chose qui n’est pas vrai.

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    —– Mail transféré —–

    De : « amalcinq@yahoo.fr » <amalcinq@yahoo.fr>
    À : « LL_GERONIMO@yahoo.fr » <LL_GERONIMO@yahoo.fr>
    Envoyé le : Vendredi 30 Septembre 2011 10h01
    Objet : TR: note du 29 09 11


    A: news batimor
    Sujet: note du 29 09

    Traduction du rapport spécial
    de l’officier de liaison à Dakhla, Lt .Col Seongchan .période
    couvrant le 26 et 27 Septembre 2011.

    1.    Violence dans la ville de Dakhla

    La violence a éclaté le 25 sept.-11 après le match de football entre une equipe de la région de Casablanca et celle locale de Dakhla finissant par la défaite  de cette dernière (3-0).

    Durant la nuit du 25 au 26 sept, groupe de jeunes à pied et à bord de pickup ont jeté des pierres aux piétons, saccagés des voitures et heurtant les gens par leurs voitures.pas d’intervention des forces de sécurité.

    Dans la matinée du 26 sept, les forces de sécurité ont procédé à des contrôles routiers sur la grande avenue séparant les deux communautés.les violences ont éclaté durant les deux nuits du 25 et 26 sept.-11

    Le 27 sept, une démonstration sahraouie a débuté entre le Sahara Regency hôtel et le bureau du Wali. Pas d’intervention de la police excepté une protection passive.

    Entre le 27 et le 28 sept, pas de violence observée et la ville de Dakhla est contrôlée par les forces de sécurité. Des tirs ont été entendu le 26 sept, avion a survole la ville le 26 et 27 t C-130mouvement et atterrissage a été observé.

    Des combattants civils portaient des foulards et des habits de nomades et étaient armés de couteaux et de bâtons.

    2.    Description par ordre chronologique

    a.26 sept, 9h matin, un déploiement pas normal (armée ou forces de police) a été vu par l’officier de liaison faisant des paroles dans la ville.approx, 200 soldats ont été déployés le long de la route principale laquelle sépare les résidences des sahraouis et des nouvelles constructions de la communauté marocaine.

    b.10h du matin. La nuit dernière (25 sept) il ya eu des heurts entre les deux
    communautés à la suite du match de football. Un membre du UNCR nous a informé que la nuit dernière, il y avait eu des combats et couteaux entre les deux parties à cause du match mais il n’est pas sur exactement de ce qui s’est passé et nous a conseillé d’informer Laâyoune. Information d’un membre local de l’UNCR.

    c.10H20, nous avons rendu visite à l’officier de liaison de l’armée marocaine pour en savoir plus mais il nous a dit qu’il n’en avait pas vu qu’ils n’étaient pas en charge de l’incident. Remarque du LO, le LO marocain doit avoir l’information mais ne veut pas la divulguer. Nous avons besoin d’une autre source d’information, notamment haut gradé de la police.

    d.11h, patrole est retournée à l’hôtel et a avisé Laâyoune de la situation

    e.13h, quelques forces de police étaient en faction tout au long de la rue à coté royal palace à Dakhla portant des casques blancs et verts.(faits observes du toit de l’hôtel Sahara Regency) . LO remarque/ nous devons trouver une façon d’identifier ces forces de sécurité.

    f.16h30, 200-400 personnes se sont confrontes aux alentours des résidences et les forces de securite ont essayé d’interférer. Les émeutiers se jetaient les pierres les uns sur les autres, les véhicules ont participe violemment aux faits.1x avion Bell survolait en observation le lieu des heurts pendant 2h.(faits observés du toit de l’hôtel)Lo remarque/les forces de l’ordre n’étaient pas actives, elles regardaient calmement.

    g.17h, 07 femmes sahraouies et un homme sont venus à la réception de l’hôtel et nous ont demandé de rapporter les faits à haute autorité, il s’agit d’un décédé (Michan Mohamed Lamin Echeea, 25ans, sexe masculin, étudiant).ils ne se sentent pas en securite avec l’armée marocaine et avec les gens. Quand l’officier de liaison a promis d’informer les hautes autorités, ils sont repartis dans le calme.

    h.18h,il y a eu un bruit d’armes a feu(environ 200 balles venant de la région des résidences-130 paraissait observer du ciel parce que atterrissage 30mn plus tard mais on ne sait pas ce que était sa mission.

    i.27 sept.9hmatin, quand patrole est allée faire sa tournée, dans quartiers chauds, ils ont trouvé toutes les routes bloquées par les forces de securite.

    j.10h30, la patrole a observe 200-300 personnes se réunissant pour manifestation avec pierres et lances de fer dans leurs mains dans quartiers des résidents marocains5wakkalq et zahbaa) . Ils menaçaient les taxis locaux passants mais pas nous ; on a quitté les lieux rapidement. Lo remarques /ils ne nous étaient pas hostiles, ils nous saluaient.

    k.12h-13h, environ 100 femmes Sahraoui et adolescents ont manifesté devant le bureau du gouverneur pacifiquement. Ils étaient protégés par les forces de l’ordre.

    i.13h-16htoutes les rues étaient occupées par les manifestants sahraouis dont certains munis de pierres, couteaux et barres de fer. Patrole a observe vers 13h30 une douzaine de pickups civils partant de l’hôtel Sahara Regency vers l’aéroport de Dakhla.
    Dans chaque véhicule, 10-15 personnes se couvrant avec foulards, montrant des couteaux et faisant le signe de la paix. Pendant ce lapse de temps, il n’avait pas de forces de securite dans les rues.1530, les employés de l’hôtel nous ont recommandé de ne pas regarder par les fenêtres sinon les manifestants sahraouis peuvent venir et nous attaquer. LO remarque : les forces de securite marocaines n’étaient pas visibles dans la rue. Cela peut être intentionnel, dans ce cas, ils auraient laisse les sahraoui manifester en paix, ou pas intentionnel et dans ce cas, ils n’avaient peut être pas les moyens de couvrir toute la région.

    m.16h30 quand les forces de l’ordre ont commencé a occuper les rues, tous les sahraouis ont disparu.

    n.16h50, arrivée SRSG à Dakhla ; le calme est revenu dans la ville.

    4Déclaration d’un témoin (travailleur français)

    D’après un travailleur international, le 25 sept, dimanche à 23h, il a été témoin de conflits violents entre civils. Des locaux ont attaque d’autres avec leur voitures ; certains d’entre eux sont tombes par terre et les voitures leur sont passes dessus. Les locaux ont essaye de forcer sa porte et ont saccage sa voiture. D’après lui, il y aurait au moins 40 morts.

    Le 27 sept, beaucoup de sahraouis sont venus du désert essayant de pénétrer dans la ville mais ont été stoppes par les forces de l’ordre.

    5 conclusion

    D’après les faits observés et informations collectées des locaux, cet incident n’était pas planifié d’avance de part et d’autre mais a pris place par accident.les sahraouis ont été oppressés pendant longtemps et ont voulu montrer leur présence et leur souhait de liberté par une voie sans violence. Mais nous devons relever que ce genre d’incident peut être un catalyseur d’escalade vers une situation grave à n’importe quel moment.

    6 de point de vue sécurité

    Depuis le 27 sept, 19h, les lieux des émeutes ont retrouvé calme et stabilité ;
    LO: liaison officer: Lt Col. Seongchan Do /CMIO

    EO

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, MINURSO, 

     

  • Ould El Ghazouani : La Mauritanie reconnaît la RASD tout en gardant une neutralité positive

    Selon le site Essahraa, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a révélé au cours d’une conférence de presse organisée jeudi soir, 5 mars courant dans la soirée au palais présidentiel à Nouakchott, la position de la Mauritanie par rapport au dossier du Sahara Occidental et de la crise du Golfe.

    Après avoir rappelé que le président mauritanien a affirmé « d’emblée, que les deux questions ne sont pas dans même assiette », le président a affirmé, selon la même source, que la position de la Mauritanie sur la question du Sahara n’a pas changé, soulignant qu’elle reconnaît la République Sahraouie tout en gardant une neutralité positive, qui s’oppose au statu quo.

    « Concernant la crise au Golfe, la position de notre pays s’inscrit dans le cadre de sa politique étrangère, téléguidée par les intérêts du peuple mauritanien et de la patrie, a-t-il ajouté, précisant qu’il est responsable de ces intérêts préservés par le  respect mutuel et de traitement d’égal à égal.

    Le président Ghazouani a rencontré des dizaines de journalistes mauritaniens, lors de sa première sortie médiatique depuis son élection à la présidence de la République en juin 2019 dont il  a remporté le premier tour », conclue Essahraa.

    La déclaration du président Ould El Ghazouani est une véritable révélation par rapport à un sujet considérée comme un tabou dans la position de la Mauritanie vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental. Une véritable révélation qui me manquera pas de faire grincer les dents à Rabat.

    Tags : Sahara Occidental, Mauritanie, Front Polisario, Maroc, Mohamed Ould El Ghazouani,

  • Le Front Polisario traduit en justice le Fonds néo-zélandais pour les importations illégales de phosphate sahraoui

    La représentation du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande a déclaré jeudi que le Front avait engagé une action en justice devant la Haute Cour de Nouvelle-Zélande contre le Fonds de pension de retraite néo-zélandais, pour son investissement dans les importations de phosphates extraits et importés illégalement des territoires occupés du Sahara occidental.

    Le Front Polisario a « entamé une action en justice dans le cadre de ses efforts pour arrêter les importations illégales de phosphate naturel du Sahara occidental occupé vers la Nouvelle-Zélande », a rapporté l’Agence SPS, soulignant que « certaines décisions d’investissement néo-zélandaises soutiennent l’occupation illégale continue du Maroc du Sahara occidental, ainsi que l’extraction et l’exportation illégales de phosphate sahraoui ».

    Le représentant sahraoui en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, a déclaré que « le peuple sahraoui est déterminé à protéger ses ressources
    naturelles par tous les moyens disponibles. Cette action en justice est un message à tous ceux qui sont impliqués dans l’exploitation illégales des ressources naturelles sahraouies ».

    Cette demande fait suite à une action en justice couronnée de succès par le Front Polisario à l’étranger, y compris la saisie et la vente d’une cargaison de phosphate du Sahara occidental en 2017 qui transitait par l’Afrique du Sud en route vers la Nouvelle-Zélande. Dans cette affaire, la Haute Cour d’Afrique du Sud a conclu que le gouvernement sahraoui était propriétaire de la cargaison et a observé que le Sahara occidental était illégalement occupé par le Maroc par le recours à la force armée.

    L’Organisation des Nations Unies ne reconnaît pas le Maroc en tant que puissance souveraine ou administrante du Sahara occidental et, en 1975, la
    Cour internationale de Justice a conclu que le Maroc n’avait pas de liens historiques avec le Sahara occidental susceptibles de soutenir une revendication de souveraineté, a rappelé le Front Polisario dans son communiqué.

    « Le Front Polisario a été reconnu par les Nations Unies comme le représentant légitime du peuple sahraoui du Sahara occidental. En 1976, le Polisario a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) comme gouvernement légitime représentant le peuple sahraoui. En 1982, la RASD est devenue membre de l’Organisation de l’unité africaine, pour devenir en 2001 membre fondateur de l’Union africaine », a-t-on encore
    soutenu.

    Située dans la zone du Sahara occidental occupée par le Maroc, se trouve une mine de phosphate à Bou Craa. Tout au long de l’occupation marocaine,
    le phosphate a été extrait à Bou Craa et exporté via le port d’El-Ayoune (également dans le territoire occupé) par Phosphates de Boucraa, qui appartient à la famille royale marocaine Le Front Polisario a expliqué que l’extraction et l’exportation annuelles de phosphate incitent le Maroc à poursuivre son occupation illégale du Sahara occidental et à diriger une économie en extension de son annexion du territoire. « Cela encourage le Maroc à continuer de retarder un référendum sous les auspices des Nations Unies qui permettrait au Sahara occidental d’affirmer sa souveraineté indépendante », a souligné le Front Polisario.

    Au cours de la dernière décennie, un certain nombre d’entreprises dans le monde ont cessé d’importer du phosphate sahraoui pour des raisons éthiques, et des pays comme l’Australie, le Canada et les Etats-Unis n’importent plus de phosphate du territoire occupé.

    Cependant, souligne le Front Polisario, les sociétés néo-zélandaises « Ballance Agri-Nutrients Limited (Ballance) et Ravensdown Limited (Ravensdown) » continuent d’acheter et d’importer illégalement du phosphate sahraoui et, par leur intermédiaire, la Nouvelle-Zélande est le seul importateur restant de phosphate sahraoui dans le monde occidental.

    APS

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ressources naturelles, Front Polisario, Nouvelle Zélande, Fonds de pension de retraite néo-zélandais,

  • Décryptage – Polisario et Maroc – Reprise des armes imminente !

    Après la mort du général Franco en 1975 et le retrait des forces coloniales espagnoles qui s’en est suivi, surtout grâce à l’action du Frente Popular para la Liberacion de Saguia el-Hamra y Rio de Oro (Polisario), le Sahara occupé par l’Espagne depuis 1884, est devenu le siège d’un conflit qui n’a toujours pas trouvé de solution, à ce jour.

    Le Royaume chérifien qui contrôle illégalement 80% du Sahara occidental, étendue désertique d’Afrique du Nord d‘une superficie de 266 000 km², situé entre la Mauritanie au Sud, l’Algérie à l’Est et le Maroc au Nord, ne cesse d’en revendiquer la souveraineté.

    En face, les forces de résistance sahraouie du Front Polisario sont quant à elles adeptes d’un référendum d’autodétermination, censé décider de l’avenir politique de ce Sahara espagnol inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU.

    Le référendum promis au peuple sahraoui dans le cadre de la décolonisation entériné en 1991 n’a malheureusement pas pu avoir lieu, malgré les médiations et pourparlers tenus au travers d’envoyés spéciaux désignés par différents Secrétaires Généraux de l’ONU depuis les années 80, aux fins de régler, en vain, le statut colonial de cette riche région africaine.

    Pourtant au mois de Mai 1975, à la demande du Maroc, l’ONU avait sollicité l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant le statut politique du Sahara espagnol dans la perspective du retrait espagnol. Moins de 5 mois après, la CIJ avait déclaré que « le Sahara occidental n’était pas terra nullius avant l’occupation espagnole. Bien que les liens historiques du territoire et de sa population avec le Maroc et la Mauritanie sont reconnus, ils sont jugés insuffisants pour que le territoire leur soit ‘rendu‘ ’’ .

    Le droit de la population locale à exercer son droit à l’autodétermination est ainsi avéré, et les revendications territoriales du Maroc rejetées. Une décision qui ne plait pas au Maroc qui va décider, au mépris du Droit International, d’envahir le Sahara Occidental en Novembre 1975…

    Pressée, l’Espagne se retire officiellement de la région et transfère l’administration du territoire, en toute illégalité au vu du droit international, au Maroc et à la Mauritanie le 27 février 1976. Le même jour, le Front Polisario déclare la création de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).

    En 1979, Le Front Polisario est reconnu comme le représentant du peuple sahraoui par la Résolution 3437 de l’Assemblée générale du 21 novembre. La même année le gouvernement mauritanien reconnait le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Mais toujours pas le Maroc.

    Ni le Secrétaire général de l’ONU, Javier Pérez de Cuéllar, ni l’envoyé spécial américain James A. Baker, ni le nouveau Secrétaire général Kofi Annan n’ont pu imposer une solution allant dans le sens d’un dénouement définitif du dernier conflit territorial d’Afrique.

    Le 10 Avril 2007, le Front Polisario soumet une proposition de solution politique, assurant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    Le 11 avril 2007, le Maroc propose au nouveau Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon, une proposition de statut d’autonomie de la région du Sahara, soutenue par la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne.

    Mais une fois encore, les négociations sans conditions auxquelles l’ONU appelait, n’ont pu aboutir, le Maroc butant sur la condition préalable d’abandon de sa déclaration de souveraineté sur le Sahara Occidental…

    Après 5 années, Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon, tente de faire sortir les négociations entre sahraouis et marocains de l’impasse. Il est déclaré persona non grata par le Maroc en 2015, après le rejet par Ban Ki-moon de la demande marocaine de changer de médiateur, accusé selon eux de partialité suite à la publication de l’un de ses rapports, demandant à Rabat d’améliorer la situation des droits de l’homme dans la partie du Sahara qu’il contrôle…

    En 2017, l’actuel Secrétaire général, António Guterres, nomme l’ancien président allemand, Horst Köhler, nouvel envoyé spécial en charge du dossier du Sahara Occidental.

    Ce dernier va pouvoir réunir la même table à Genève, le Front Polisario et le Maroc, avec les pays limitrophes que sont la Mauritanie et l’Algérie en Décembre 2018. Si les négociations n’ont pas été concluantes, elles auront tout de même marqué une véritable reprise des pourparlers.

    Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres n’a toujours pas trouvé de successeur à l’Allemand Horst Köhler qui a démissionné en mai 2019 « pour raisons de santé ».

    En réalité, Horst Köhler avait fait part à Antonio Guterres des restrictions que lui imposaient le Maroc et de son manque de liberté de mouvement l’empêchant d’avoir accès aux interlocuteurs locaux dans les territoires sahraouis occupés.

    « La Minurso n’a pas accès à des interlocuteurs locaux à l’ouest du mur de sable, ce qui continue de limiter sa capacité d’évaluer en toute indépendance la situation au Sahara occidental à des fins d’analyse ou de sécurité« , écrit le secrétaire général dans son rapport final sur la situation au Sahara Occidental, transmis au Conseil de sécurité.

    Pis encore, la récente rumeur de désignation du Ministre Slovaque des affaires étrangères Miroslav Lajcák, pressenti à cette mission sensible, n’a finalement pas eu lieu.

    Le Ministre des Affaires Etrangères du Maroc, Nasser Bourita, n’avait pas hésité à fustiger la candidature de Miroslav Lajcák, dont le profil déplaisait fortement au Royaume chérifien. Il faut dire qu’en tant que représentant de l’ONU et de l’Union Européenne (UE), Lajcák avait participé en 2006 à l’organisation du référendum d’indépendance du Monténégro…

    Les réalisations de cet ancien diplomate et homme d’État slovaque, risquent en effet fortement de contrarier le fantasme du royaume alaouite à « restaurer » un « Grand Maroc », tant on se dirige vers le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui que soutient le projet de décolonisation de l’ONU.

    Ayant tenté, avec peu de succès il faut le reconnaître, de réactiver l’archaïque Conseil des tribus sahraouies (Corcas) en l’associant à l’élaboration du projet d’autonomie pour contrer le Polisario, le gouvernement du Royaume chérifien se lance aujourd’hui dans une nouvelle action du fait accompli, une fois encore au mépris du droit international, comme en 1975…

    Alors que le Président algérien Abdelmadjid Tebboune avait demandé au Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, lors du sommet de l’union africaine tenu à Addis-Abeba en début du mois de Février 2020, de relancer le processus de règlement de la question du Sahara Occidental, le Maroc continuait de presser certains pays africains, moyennant avantages économiques et financiers, à ouvrir des représentations diplomatiques dans les territoires occupés, alors même qu’ils n’y comptent aucun ressortissant !

    De son côté, le Président nouvellement élu de l’Union Africaine Cyril Ramaphosa, et par ailleurs Président Sud-Africain, avait réaffirmé le soutien de son pays et de l’UA au peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination, dans le discours prononcé à l’ouverture des travaux du sommet d’Addis-Abeba, compromettant un peu plus les velléités marocaines sur le Sahara Occidental.

    Acculé, le régime chérifien sait que les résultats du référendum pourraient remettre en question la légitimité même du Roi Mohamed VI et déstabiliser de manière durable le Maroc, ce qui expliquerait d’ailleurs le soutien français et américain au plan d’autonomie proposé par leur allié.

    La survie du Makhzen dépend essentiellement du contrôle des territoires occupées du Sahara Occidental, dont une grande partie de la population, désabusée par tant d’années d’attentes, vit depuis près de 40 années dans des camps de réfugiés en Algérie. Ils sont aujourd’hui plus de 180.000 qui n’en peuvent plus de survivre grâce à l’aide internationale et aux espoirs d’un avenir paisible contrarié par le Maroc.

    Par la voix de Brahim Ghali, Secrétaire Général du Polisario et Président de la RASD, les sahraouis affirment que « La confrontation militaire avec le Maroc est plus que jamais envisageable », rajoutant que le Front « ne pouvait être impliqué dans aucun effort qui ne respecte pas pleinement » les droits sacrés « du » peuple sahraoui « à » l’autodétermination «, comme tous les peuples et pays coloniaux ».

    Aujourd’hui plus que jamais, le peuple Sahraoui s’impatiente et affirme devoir recourir à son droit aux armes si les instances internationales, l’ONU en premier mais l’UA également, échouent à faire valoir la légalité internationale. Ils en appellent la communauté internationale à « assumer ses responsabilités » en cas d’une confrontation militaire imminente avec le Maroc.

    Amir Youness

    Algériepart, 6 mars 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, front Polisario, ONU, MINURSO, territoire non autonome,

  • Sahara Occidental : la police marocaine empêche la construction de tentes pour protester contre le chômage

    Les chômeurs de la ville de Dakhla ont organisé un sit-in en dehors de la ville en vue de protester contre le chômage et la précarité dans laquelle vivent les sahraouis dans cette ville occupée par le Maroc.

    Les chômeurs se sont rassemblés en dehors de la ville et se sont installés dans des tentes de toile. La police marocaine est arrivé et arraché les tentes en dessus de leur têtes (voir vidéo).

    Les autorités d’occupation marocaines sont allergiques aux tentes de toile depuis le soulèvement historique de Gdeim Izik. Depuis 2020, date de la protestation organisée dans la banlieue de El Aaiun pour revendiquer des conditions de vie dignes des ressources naturelles de la région, il est interdit aux sahraouis de bâtir des tentes dans l’ensemble du territoire du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Chômage, tentes, répression, Dakhla, 

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