Catégorie : Sahara Occidental

  • Enjeux de l’interaction future du Maroc avec les procédures spéciales du CDH

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères

    et de la Coopération

    Direction des Nations Unies

    et des Organisations Internationales

                                                    Monsieur le Ministre

    Objet : Question du Sahara/Note de réflexion sur les enjeux de l’interaction future du Maroc avec les procédures spéciales du CDH.

    A la lumière de l’engagement pris par le Maroc pour accorder un accès sans réserve, ni restrictions à tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme (PP 12 de la résolution 1979), j’ai l’honneur de vous soumettre une note de réflexion sur certains aspects relevant de la mise en œuvre de cet engagement, ainsi que sur  les enjeux de l’interaction avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme dans le contexte de l’instrumentalisation éhontée de la question des droits de l’homme par l’Algérie et le polisario au Sahara marocain

    I. Interaction actuelle positive du Maroc avec les procédures spéciales du CDH :

    Au cours de la dernière décennie, et à la faveur des réformes engagées par le Maroc en matière de promotion des droits de l’homme et de défense des libertés fondamentales, le Maroc s’est inscrit, aussi bien au niveau de la démarche que de la méthode, dans une logique d’interaction positive et constructive avec les procédures spéciales de la défunte Commission des droits de l’Homme et le nouveau Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

    Au niveau de la démarche :

    Le Maroc a toujours participé activement dans le processus de consultation pour la négociation des résolutions portant création des mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme

    1-Sur le plan des droits civils et politiques :

    • Le Maroc a été l’instigateur avec la Norvège de la résolution sur les défenseurs des droits de l’Homme et l’a présentée, en 2000, devant l’ancienne Commission des droits de l’Homme

    • Le Maroc est le seul pays arabe à avoir cooparainé , depuis 2003, jusqu’à ce jour, les résolutions portant sur des thématiques problématiques telles que les résolutions présentées par la France sur la détention arbitraire, les disparitions forcées ou involontaires ou la résolution soumise par le Danemark sur la lutte contre la torture ;

    • Le Maroc est devenu, depuis 2010, avec la France et l’Argentine, auteur principal, de la résolution sur les disparitions forcées qui a reconduit, pour 3 années, le mandat de la procédure du Groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires

    2- Sur le plan des droits économiques et socio- culturels :

    • Le Maroc a toujours participé et introduit des ajouts aux résolutions portant sur la promotion des droits économiques et socio-culturels

    • L’objectif de ces ajouts étant de mettre en valeur les actions entreprises par le Maroc, dans le cadre de l’INDH, dans les résolutions portant sur la lutte contre l’extrême pauvreté, le droit à l’éducation et au logement convenable, le droit à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement…etc.

    • Le Maroc a toujours appuyé la mise en place et la reconduction des procédures spéciales du CDH, dont l’objectif est de promouvoir les droits économiques et socio-culturels.

    Au niveau de la méthode :

    1- Réponse systématique aux communications et ouverture sur les visites des procédures spéciales du CDH durant la décennie 2000 :

    a- Réponse aux communications des procédures spéciales

    Conscient de l’importance de l’interaction avec les mécanismes du CDH, le Maroc a toujours répondu, de manière appropriée, aux communications, appels urgents, communications bipartites, tripartites et même groupées des rapporteurs spéciaux, experts indépendants, groupes de travail du Conseil des droits de l’Homme. Ci- après quelques éléments d’appréciation sur les réponses du Maroc

    • Le Maroc a reçu 54 communications, pendant les 8 dernières années, dont seules 18 ont porté sur des allégations concernant des personnes originaires des provinces du Sud ;

    • Le Maroc a répondu, au cours des 3 dernières années à 7 communications émanant des procédures spéciales en 2009, 12 en 2010, et 5 pour le premier trimestre de 2011 ;

    • Le taux de réponses à ces communications a atteint sur les trois dernières années une moyenne globale de 94 % et 100% pour l’année 2010.

    L’objectif de réagir dans les délais impartis aux procédures spéciales étant de refléter la réponse du Maroc dans les rapports de ces mécanismes dans leur rapport qui sont soumis au Conseil des droits de L’Homme.

    b- Invitation par le Maroc de 4 procédures spéciales du CDH:

    Au cours de la décennie 2010, le Maroc a invité 4 procédures spéciales qui ont effectué des visites au Maroc. Il s’agit de :

    • La rapporteuse spéciale sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (2000);

    • La rapporteuse sur le droit à des migrants (2003)

    • Le rapporteur spécial sur le droit à l’éducation (2006) ;

    • Le Groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires (2009)

    Au terme de leurs visites, les 4 procédures ont partagé leurs rapports avec le Maroc, pour des remarques et observations générales, avant sa soumission au Conseil des droits de l’Homme. Les 4 rapports ont été, grossomodo, équilibrés et ont fait l’objet d’un débat interactif positif avec les membres du CDH

    2- Participation du Maroc au débat interactif sur les rapports des 4 procédures après leurs visites au Maroc :

    La stratégie du Maroc aussi bien à l’ancienne Commission des droits de l’Homme qu’au Conseil des droits de l’Homme a été toujours de prendre le devant, au cours du dialogue interactif entre les procédures spéciales et les membres du CDH, et de s’exprimer dans un esprit constructif sur le contexte des visites qui s’inscrivent dans le choix irréversible du Maroc pour la promotion des droits de l’homme. L’objectif étant de démontrer que notre pays interagit positivement avec les mécanismes alors que d’autres pays, notamment de la région refusent tout dialogue ou même toute visite.

    En plus de son positionnement au CHD dans le cadre du dialogue avec les procédures spéciales, le Maroc a été, cette année, l’un des rares pays qui ont répondu substantiellement aux recommandations des procédures spéciales. Ainsi, pour gêner certains pays notamment l’Algérie dont le nombre de disparus dépasse 2000 cas et maintenir le momentum de la visite du GTDFI, première de son genre dans le monde arabe et en Afrique, le Maroc s’est exprimé lors de la dernière session du CDH, pour souligner qu’il a répondu favorablement, dans le cadre de son interaction positive avec cette procédure spéciale, à 22 des 24 recommandations du GTDFI, soit un ratio de plus de 90%.

    Cette méthode participative conforte le Maroc dans sa démarche d’ouverture sur les procédures spéciales et consacre son rôle dynamique de partenaire crédible. Cependant, l’engagement pris par le Maroc sur son ouverture sans réserve, ni restrictions sur les 33 procédures du CDH doit nous interpeller sur les perspectives et les enjeux de notre interaction dans le contexte de la nouvelle stratégie suite à l’appel lancé par le dénommé abdelaziz aux sahraouis à « l’intifada de l’indépendance dans tout le Royaume »

    II. Perspectives et enjeux de l’interaction avec les procédures spéciales

    1. Obligations du Maroc :

    Au regard de son engagement d’accorder un accès sans entrave à toutes les procédures spéciales, le Maroc est appelé à garantir aux titulaires de mandats la liberté de mouvement dans l’ensemble du territoire national et la liberté d’investigation notamment en ce qui concerne:

    • l’accès aux prisons, aux centres de détention et aux lieux d’interrogatoire ;

    • les contacts avec les autorités centrales, locales et avec toutes les branches du gouvernement ;

    • les contacts avec les représentants des ONG, d’autres institutions privées, et les médias ;

    • les entretiens, confidentiels et libres de toute supervision, avec des témoins et autres personnes, y compris celles privées de liberté ;

    • l’accès à tous les documents relevant du mandat.

    • la garantie que les personnes privées contactées par le titulaire de mandat ne fassent l’objet d’aucune action de représailles ni de poursuites judicaires.

    2. Contraintes :

    Le pari pris par le Maroc à travers l’ouverture sur les procédures spéciales induit certaines contraintes parmi lesquelles il y a lieu de citer :
    • L’augmentation éventuelle du nombre de communications d’allégations de violation des droits de l’homme dans la région du Sahara serait utilisée par les séparatistes ;

    • Les demandes de visites qui seront formulées par les procédures spéciales ne sauraient être refusées ou ignorées.

    • Ces visites, à la différence des communications et autres modes d’actions des procédures spéciales (appels urgents, communication, déclarations) pourraient s’avérer problématiques.

    • Parmi les procédures spéciales dont la visite au Maroc pourrait s’avérer problématique, il y a lieu de citer celles concernées par les thématiques de la liberté d’expression, de la liberté d’association, les détentions arbitraires, les disparitions forcées, la torture, les exécutions extrajudiciaires, la situation des défenseurs des droits de l’homme, la liberté de religion, la lutte anti-terroriste.

    • Certaines procédures spéciales pourraient vouloir se focaliser exclusivement sur les provinces du sud et faire ressortir une réalité distincte du reste du territoire national.

    • Les éventuels refus ou retards dans la concrétisation des visites, ainsi que la multiplication d’allégations et de communications seraient utilisés par nos adversaires pour réclamer la mise en place d’une procédure spéciale exclusivement dédiée au Sahara, voire de justifier la demande de doter la Minurso d’un mécanisme de monitoring.

    • Les titulaires des mandats des rapporteurs spéciaux actuels sont soit des ressortissants africains ou latino-américains (ex : Rapporteur sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires(Sud africain) , la rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme (Ouganda), le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression (Guatemala), le Rapporteur Spécial sur la torture ou autres peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants(Argentine), Rapporteuse Spéciale sur le logement convenable (Brésil).

    • Le CNDH en tant qu’institution nationale habilitée à recevoir et traiter les plaintes de violation des droits de l’homme, risque d’être court-circuité par certains plaignants qui, à la faveur de la facilité de saisine des procédures spéciales et sur instigation de nos adversaires, s’adresseront directement aux mécanismes du CDH.

    • Dans la pratique et selon le code de conduite des procédures spéciales, des titulaires de mandats ont adressé des recommandations et même des communications à des autorités de fait et à des acteurs non étatiques, ce qui pourrait être utilisé par le polisario pour s’octroyer de la visibilité en tant qu’interlocuteur des procédures spéciales. Cependant, le Maroc doit faire prévaloir l’esprit et la lettre de la résolution 1979 qui stipule que l’amélioration de la situation des droits de l’Homme au Sahara et aux camps de Tindouf est conditionnée par le respect des parties (Maroc et Algérie) de leurs obligations en vertu du droit international

    3. Gestion de l’interaction future avec les procédures spéciales du CDH :

    L’engagement d’ouverture sur les procédures spéciales, bien qu’induisant des contraintes, s’apparente en fait à une invitation permanente que beaucoup de pays ont lancé en direction des mécanismes du CDH pour manifester leur engagement en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’homme.

    Cette invitation ouverte suppose des contraintes qui être écartés à travers la définition rigoureuse des termes de référence des visites dans le cadre du strict respect des mandats et du code de conduite des procédures spéciales à savoir:

    • Les communications ne sont pas censées remplacer une procédure judiciaire ou autre à l’échelon national, leur objet principal étant d’obtenir des explications en réponse à des allégations de violations et de favoriser l’adoption de mesures visant à protéger les droits de l’homme ;

    • Les communications ne doivent comporter aucun jugement de valeur et ne revêtent en aucune manière un aspect accusatoire. Elles sont strictement destinées à recueillir des clarifications à l’égard d’allégations de violations de droits de l’homme.

    • Les visites ne sont effectuées qu’avec le consentement ou à l’invitation de l’Etat intéressé, la promotion du dialogue et de la coopération étant une obligation qui incombe aux procédures spéciales et aux parties prenantes. Cependant, la reproduction éventuelle du scénario Gdim Izik ou le flux d’allégations de torture ou détention arbitraire inciteraient à une demande de visite urgente de certaines procédures. D’où la vigilance et la nécessité de se préparer à des visites en termes de mise à niveau de nos centres de détention et de nos prisons dans tout le Royaume, conformément aux règles minima des Nations Unies en la matière.

    • Le programme officiel de visite est arrêté, selon le code de conduite des procédures spéciales, directement avec les autorités du pays hôte, avec le soutien administratif et logistique du bureau local de l’ONU et /ou du représentant sur place du HCDH, qui peuvent également contribuer à l’organisation de visites privées ;

    • L’éventuelle contribution de la Minurso à la préparation des visites doit donc être écartée, étant précisé que c’est le Maroc qui administre la région Sahara ;

    • Les visites ne doivent pas se focaliser uniquement sur les provinces du sud, conformément à la résolution 1979. Dorénavant, toute demande de visite doit être adressée au Maroc et à l’Algérie à moins que les autorités algériennes ne considèrent pas Tindouf une partie de leur territoire.

    • Les termes de références des visites doivent obligatoirement préciser les responsabilités de l’Algérie et du Maroc pour éviter le scénario du rapport de la visite inachevée de l’équipe du HCDH au Maroc et en Algérie en 2006

    • Le rapport de la visite doit être soumis en premier à l’Etat hôte pour vérification et correction d’éventuelles erreurs ou incompréhension (misunderstanding) ;

    • Les institutions nationales indépendantes des droits de l’homme constituant, selon le code de conduite pour les procédures spéciales, l’interlocuteur idéalement indiqué pour interagir avec les procédures spéciales. Le respect du rôle de ces institutions nationales en tant que voie de recours initiale et incontournable pour recevoir et traiter les plaintes de violations des droits de l’homme doit être impérativement souligné conformément au paragraphe 131 du code de conduite qui stipule « Independent national human rights institutions are usually ideally placed to interact with, and facilitate , the work of mandate holders, as well as to contribute to the implementation of , and follow-up, to their recommandations. The roles of the two actors should be mutually reinforcing in various respects”.

    • L’annonce du Maroc de son ouverture sur les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme a été certes une réaction intelligente de la part du Maroc dans le contexte de la pression sur l’impératif d’un mécanisme international de monitoring des droits de l’Homme au Sahara marocain. Cependant, le polisario avec l’appui de l’Algérie, recourront à toutes les procédures pour contester la souveraineté du Maroc sur le Sahara et demanderaient même une rencontre de certaines procédures spéciales qui visiteraient le Maroc avec les membres intéressés du Conseil de sécurité under the Arria formula, telle que prévue par le para 89 du Code de Conduite qui stipule  «  One of the most important forms of follows up consists of interactive dialogue between mandate holders who are presenting their reports and the HRC. Around one third of the mandate holders also report to the GA, and some have informally briefed the security council”

    • Le Maroc a intérêt a répondre aux communications, à définir les termes de référence des visites et à bilatéraliser le différend sur le Sahara pour contrecarrer l’objectif tant recherché par l’Algérie, depuis des années, consistant à inscrire la question du Sahara sur l’agenda du Conseil comme situation des droits de l’Homme. Cette stratégie sera confortée quand le Maroc deviendrait membre du CDH car il serait en mesure de voter et de sensibiliser davantage ses amis. D’où l’importance d’envisager à présenter notre candidature dés notre élection au Conseil de sécurité.

    Tags : Maroc, droits de l’homme, Sahara Occidental, rapporteurs spéciaux, CDH,

  • Le soutien des USA au Maroc entrave l’adoption d’une solution basée sur la légalité (journaliste péruvien)

    Le 21 mai 2024, el Sr Ricardo Sanchez Serra venait de publier deux intéressantes articles sur le Maroc et son lobbying aux Etats-Unis sur le Sahara Occidental, dans deux quotidiens péruviens, La Primera et La Razon. Deux articles qui semblent avoir suscité la préoccupation de l’ambassadrice marocaine à Lima, Oumama Aouad que le journaliste free-lance péruvien d’ingérence dans les affaires internes de son pays.

    Le premier article, intitulé «Etats-Unis, Front Polisario et Sahara Occidental: La vérité »

    Etalé sur deux pages et alimenté de plusieurs photos, l’article publié par La Primera sous le titre de «Etats-Unis, Front Polisario et Sahara Occidental: La vérité » met en exergue l’idée selon laquelle le soutien des Etats-Unis au Maroc concernant le dossier du Sahara Occidental, entrave l’adoption d’une solution en faveur au Polisario.

    Dans cette optique, Sanchez Serra rappelle que « durant la guerre froide tant les Etats-Unis que l’URSS exigeaient l’appui inconditionnel et total à leur décisions politiques, ce que le mouvement de libération du peuple sahraoui « Polisario» qui combattait la colonisation espagnole et ensuite marocaine, a refusé de faire. Il a payé très cher cette audace ».

    En se basant sur la publication de « Foreign Policy» parue en février 2014, Serra a indiqué que « le Maroc a dépensé, aux États-Unis, 20 millions de dollars entre 2007 et 2013 pour maintenir son lobbying et ses relations publiques à Washington ».

    Il a ainsi affirmé que « les millions du Maroc semblent avoir été utilisés efficacement, puisque les États-Unis n’ont jamais exercé de pression sur le Royaume pour aller de l’avant dans sa promesse de tenir un référendum sur l’autodétermination au Sahara Occidental ».

    Selon lui, « la politique étrangère des États-Unis comme celle de la France et de l’Espagne, est fondée sur « la realpolitik » par laquelle les principes sont abandonnées au profit des intérêts pratiques, indépendamment de l’éthique, des valeurs et du droit international ».

    Dans ce sens, le journaliste a ajouté que « c’est également le cas sahraoui où les préjugés ont prévalu grâce aux lobbyistes marocains et leur millionnaire propagande, qui accusent le Sahara Occidental d’être un état instable, non viable, sans ressources avec une population minoritaire ».

    Par ailleurs, il signale que «le Secrétaire Général de l’ONU, a exhorté, sans succès, le Conseil de Sécurité, à la nécessité d’assurer une surveillance indépendante, impartiale et constante de la situation des droits de l’homme dans le Sahara Occidental et dans les camps des réfugiés de Tindouf».

    Serra a ajouté que «cela a incité la réaction du Roi du Maroc, qui a pratiquement menacé l’ONU de lui retirer ce dossier, en l’avertissant de la nécessité d’éviter les approches partielles sur le Sahara occidental ».

    L’ancien président du comité de solidarité saharaui-péruvien a publié, le même jour, un deuxième article dans le quotidien péruvien La Razon, sous le titre «La torture et la bestialité de l’Homme ».

    Ledit article reprend le rapport critique publié, à l’époque, sur le Maroc par l’association «Amnesty International» sur les pratiques de la torture et les violations quotidiennes des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole.

    Cet article est illustré d’une photo reprise du site péruvien de l’association « Amnesty International» qui représente un homme ligoté et recouvert du drapeau marocain.

    Ainsi, rappelant que le Maroc figure parmi les 5 pays sur lesquels s’est centré le dernier rapport de (AI) dans le cadre de sa campagne « Stop Torture », le journaliste a révélé que selon cette source «dans le territoire du Sahara occidental, occupé par le Maroc, la torture et les mauvais traitements pratiqués dans les postes de police et les centres de détention restent souvent impunis ».

    Il a ajouté que «le Maroc est condamné par toutes les organisations des droits de l’Homme dans le monde, cependant, le Conseil de Sécurité de l’ONU, a évité de doter les Casques Bleus de la MlNURSO des prérogatives de défense des droits de l’Homme et ce malgré les recommandations du Secrétaire Général Ban Ki­moon. »

    Tags : Sahara occidental, Maroc, Front Polisario, Pérou, Etats-Unis, lobbying, autodétermination,

  • Parlement européen: Lancement d’un nouvel Intergroupe « Paix pour le peuple sahraoui »

    Dans le nouveau remaniement effectué par le président Brahim Ghali, l’ancien représentant du Front Polisario à Paris, Oubbi Bouchraya, a été muté à Bruxelles, secondé par Mih Omar qui exerçait en Italie.

    La première mission du nouveau représentant sahraoui auprès des institutions européennes a été l’installation du nouveau intergroupe parlementaire « Paix pour le peuple sahraoui » que le diplomate sahraoui a qualifié de « événement important » dans la marche du peuple sahraoui vers l’accomplissement de ses objectifs, à savoir la réalisation de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

    A cette occasion, Bouchraya a souligné que cet intergroupe est tenu de responsabiliser l’Europe de ses actes concernant le territoire et la population du Sahara Occidental et de suivre le rythme de sa juste lutte dans le contexte du soutien à l’action diplomatique menée par le Front Polisario, le gouvernement sahraoui et le peuple sahraoui en général ».

    Dans une déclaration faite peu après la constitution de cet Intergroupe, qui est présidé par par le député du Parti social-démocrate allemand, Joachim Schuster, Oubbi Boucharay a chargé contre l’Union Européenne que, selon lui, est devenue « une partie du problème au lieu de contribuer aux efforts déployés pour parvenir à une solution finale conforme à la légitimité et au droit internationaux tel que stipulé dans les résolutions pertinentes des Nations unies et du Conseil de sécurité ».

    L’ancien ambassadeur de la République Arabe Sahraouie Démocratique à Abuja a rappelé que malgré le refus du Conseil de Sécurité de faire pression sur le Maroc en vue de l’amener à organiser le référendum d’autodétermination a préconisé par les Nations Unies et le « rôle négatif de certaines parties », une allusion à la France, l’année 2021 s’annonce prometteuse du fait qu’elle verra la nomination d’un nouvel envoyé onusien pour le Sahara Occidental ainsi que les décisions de jusutice de la Cour européenne de Justice.

    L’intergroupe européen « Paix pour le peuple sahraoui » a été annoncé officiellement jeudi à Strasbourg, un bloc de plus d’une centaine de députés de divers partis politiques de tous les pays de l’Union européenne  (UE) dans le but de soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte légitime pour la liberté et l’indépendance.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Intergroupe Paix pour le peuple sahraoui, Union Européenne, Parlement européen, PE, UE,

  • Maroc : CV d’Omar Hilale, l’ami intime d’Anders Kompass

    Pour les responsables marocains 2012 et 2013 ont été des années charnières dans leur diplomatie vis-à-vis du dossier du Sahara Occidental.

    En 2012, le Maroc a osé désavouer l’émissaire onusien Christopher Ross. Grâce à la protection de la France, il n’a pas payé les frais de son imposture.

    En 2013, la délégation américaine à New York présente un brouillon de résolution proposant l’élargissement du mandat de la MINURSO en vue de couvrir la surveillance des droits de l’homme. Mohammed VI appelle Ban Ki-moon et menace de quitter le processus de paix et de retourner à la guerre. Les français lui conseillent de céder aux exigences marocaines.

    Les autorités marocaines concluent que leur politique de « fermeté » est payante, mais attribuent leurs échecs à leur représentant de l’époque : Mohamed Loulichki. Il est immédiatement remplacé par l’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale. Son choix n’est pas anodin. En lisant ses rapports envoyés depuis la capitale suisse, on dirait qu’à lui seul a réussi à sauver le Maroc de ses mésaventures au Sahara Occidental. Des rapports bourrés de mensonges. Même son ami intime, Anders Kompass, dans des déclarations faites à la presse anglophone a reconnu que les rapports d’Omar Hilale étaient « exagérés ». Qu’importe ! Pour le Makhzen, c’est le ton grossier et mythomane du diplomate marocain qui intéresse. Il répond aux critères de « fermeté » grâce à son caractère violent et grossier. Dans un de ses rapports, il a qualifié Ross de « vieil alcoolique ».

    Suite à sa politique de « fermeté », synonyme de tcharmil, le crime quotidien au Maroc, ce dernier se trouve en conflit avec tous ses voisins. Même avec son allié, la France, les relations semblent en froid. Les gamins de Rabat récolte le fruit de leur méfaits.

    Dans la documentation marocaine, nous avons trouvé son CV. Le voici :

    Tags : Maroc, Omar Hilale, Anders Kompass,

  • Maroc : retirer sa confiance à Christopher Ross a créé des « énergies négatives » (ambassadeur UK)

    Un compte-rendu d’une réunion avec l’ambassadeur britannique Tim Morris à Rabat révèle l’état d’esprit de la communauté internationale suite à la décision des autorités marocaines de désavouer le diplomate américain Christopher Ross lors de sa mission en tant qu’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental.

    Les arguments marocains à ce sujet ont été qualifiés « horribles », « dure et contreproductive » et a déclaré qu’elle a créé une « énergie négative ».

    TEXTE DU COMTE-RENDU

    Compte rendu interne de la rencontre de M. le Ministre Délégué

    avec M.Tim Morris, Ambassadeur du Royaume Uni

    Le Ministre Délégué a reçu, le 28 Mai 2012, M. Tim Morris, Ambassadeur du

    Royaume Uni au Maroc. A cette occasion, la Question Nationale a été au centre des discussions.

    Après avoir informé l’Ambassadeur britannique de la teneur de sa conversation téléphonique avec M. Alistair Burt, vendredi dernier, M. le Ministre a réitéré le soutien du Maroc au Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki Moon, et au processus de négociation mené par l’ONU. M. Amrani a ajouté que la priorité pour le Maroc était de maintenir et de préserver le processus politique enclenché en redonnant aux négociations une dynamique positive, ce qui implique de mettre un terme aux différentes dérives qui ont été constatées et de renouer avec les paramètres clairs censés encadrer et guider le processus politique. Le statu quo n’est pas tenable, le temps est venu de sortir de l’impasse et d’aller de l’avant a-t-il poursuivi, en faisant remarqué que le Maroc n’avait épargné aucun effort pour contribuer positivement à ce processus. Qu’ont fait les autres parties ? Qu’ont-elles amené sur la table, s’est-il interrogé en s’adressant à M. Morris. Il a également souligné qu’il était aujourd’hui nécessaire d’impliquer concrètement l’Algérie dans ce processus en expliquant que ce pays détient la clé de la solution.

    L’Ambassadeur Morris a répondu combien Alistair Burt était enthousiaste quant au potentiel de développement des relations bilatérales. Selon l’Ambassadeur britannique, M. Burt se félicite de l’évolution positive de cette relation et affirme qu’il y a aujourd’hui une véritable volonté d’aller de l’avant. Concernant la Question Nationale, M. Morris a dit qu’il y avait des divergences entre le Maroc et le Royaume Uni, mais également des positions qui se rejoignent, notamment en ce qui concerne le caractère intenable du statu quo.

    Il a poursuivi en affirmant que dans le court terme il y aura une situation difficile à gérer. Nous comprenons la décision du Maroc de dire « enough is enougn », cependant, a-t-il ajouté, à l’exception de la France, la décision inattendue et soudaine du Maroc a engendré beaucoup d’incompréhension, y compris au niveau du Groupe des Amis (GOF) et du Secrétaire Général. Selon le représentant britannique, l’approche conflictuelle décidée par le Maroc est dans l’ensemble considérée comme 1étant dure et contreproductive. Il a également noté qu’il est difficile de distinguer le SG et le Conseil de Sécurité de cette défiance concernant C. Ross.

    L’Ambassadeur Tim Morris a par ailleurs qualifié d’horrible (« awful ») l’aide-mémoire justifiant la décision du Royaume de retirer sa confiance à C. Ross. Il a en outre fait savoir que le Royaume Uni ne pouvait pas soutenir un tel document dans la mesure où il ne partage pas certains des arguments avancés, et que ledit document révèle par ailleurs une démarche scientifique défaillante. M. Morris a répété une nouvelle fois que la situation sera difficile pour le Maroc sur le court terme et ce pour plusieurs raisons, en prenant soin de préciser : « mais vous vous êtes mis dans cette situation tout seul, vous devrez donc traverser cette période difficile ». Il a ensuite affirmé « Que les choses soient claires, nous allons soutenir le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel quoi qu’il fasse. Nous ne voulons surtout pas donner l’illusion que nous sommes d’accord ».

    Au sujet de la Minurso, Tim Morris a dit comprendre le point de vue du Maroc sur la nécessité de ne pas polluer le mandat de la mission onusienne tout en notant que le Royaume Uni considérait qu’il devait y avoir une certaine flexibilité dans la mise en œuvre du mandat de la Minurso, notamment en ce qui concerne l’accès de la mission onusienne aux personnes résidant sur ce territoire. Il a ensuite déclaré soutenir tous les rounds informels de l’Envoyé Personnel du SG, tout en « comprenant que cela devait mener quelque part ». Il a en outre précisé que le Royaume Uni compte favoriser une approche équilibrée, « si vous êtes dans le jury, vous ne pouvez pas prendre partie ».

    Monsieur le Ministre a répondu à son interlocuteur en lui posant une série de question. Y a-t-il un problème avec le Royaume Uni ? Avons-nous failli dans la mise en œuvre de nos engagements ? Etes vous satisfait de la stagnation du processus de négociation ? Etes vous satisfait des résultats obtenus dans le cadre des réunions informelles? Voulez vous voir l’impasse se poursuivre ? Voulez vous vraiment préserver ce processus ? Comment voyez vous les perspectives d’évolution de ce processus politique ?

    M. Amrani a poursuivi en faisant savoir que le Maroc avait le sentiment d’être pénalisé malgré tous les efforts déployés pour soutenir ce processus et pour parvenir à une solution pacifique dans le cadre des paramètres de négociation arrêtés. Le statut quo est intenable a-t-il rappelé, avant de réitérer la volonté du Maroc de préserver le processus en le sortant de l’enlisement et en mettant un terme aux dérives répétées et inacceptables qui ont été constatées à plusieurs reprises malgré les mises en garde du Royaume.

    M. Amrani a également relevé que C. Ross était censé être le facilitateur, ce que le Maroc n’a malheureusement pas constaté. Par ailleurs, M. Ross n’a pas su ou pu impliquer l’Algérie alors que tout le monde sait, y compris à l’ONU, que cette question concerne directement le Maroc et l’Algérie. M. le Ministre a ensuite insisté 2sur le fait que la pression ne doit pas s’exercer uniquement sur le Maroc, ce qui est également une cause de frustration pour le Royaume.

    L’ambassadeur anglais a rétorqué qu’il n’y avait pas de moyen de mettre la pression sur l’Algérie. Il a encouragé le Maroc à envisager une nouvelle approche et offert dans ce cadre l’aide du Royaume Uni. Il a ajouté « nous savons où sont nos amis, vous avez notre intérêt, nous voulons aider ». Dans ce sens, il a précisé qu’il était réaliste et qu’il n’envisageait pas de demander au Maroc de faire « marche arrière », mais de faire preuve de psychologie afin de changer la donne créée par la décision marocaine de retirer sa confiance à C. Ross. Si votre position est rigide a-t-il poursuivi, elle ne sera pas perçue comme étant crédible. L’Ambassadeur a soutenu que le Maroc « devra faire des compromis » pour rectifier le tir et évacuer les « énergies négatives » générées par la décision marocaine. Il a ajouté que son « sentiment personnel c’est qu’il faudra un certain temps pour dépasser cette phase ».

    Le responsable britannique a réitéré à plusieurs reprises la disposition du Royaume Uni à contribuer à l’élaboration d’une nouvelle approche se concentrant sur les questions politiques. Dans ce cadre, Tim Morris a proposé d’envisager quatre initiatives en particulier :

    -Accepter que la France fasse du lobbying à l’adresse du Maroc et de l’Algérie. Tim Morris a suggéré de mettre en œuvre cette idée «immédiatement ».

    -Organiser une rencontre avec le polisario à Rabat, comme cela a déjà été le cas auparavant, pourrait créer un message positif. Cela permettrait selon T. Morris de donner plus de visibilité aux mesures de confiance et de les intégrer dans une certaine vision.

    -La mise en œuvre de la régionalisation constitue selon l’Ambassadeur « une autre voie intéressante ».

    -« La liberté de mouvement de la Minurso ». Selon le représentant britannique, la véritable question au sujet de la mission onusienne ce n’est pas les drapeaux ou les immatriculations, mais la liberté de mouvement pour la Mission de l’ONU. Selon lui, les membres de la mission ne sont pas en mesure d’entrer en contact avec les personnes sur place. Il a ajouté à ce sujet que « si vous faites une différence entre ce que vous permettez au corps diplomatique et ce que vous permettez à l’ONU ça pose un problème car l’ONU c’est aussi nous ».

    Revenant sur les événements de Gdim Izik, il a considéré que de ne pas avoir laissé la Minurso effectuer un rapport sur ce qui s’est passé a alimenté une perception négative.

    M. Amrani a souligné que le Maroc est transparent et de bonne foi, mais cela ne doit pas pour autant le conduire à tout accepter et à laisser la Minurso faire tout ce qu’elle veut sans considération pour le cadre précis de son mandat. Il a ajouté qu’il était établi que certaines personnes tentaient d’instrumentaliser la situation dans les 3 provinces du Sud, ce que le Royaume ne peut accepter. L’Ambassadeur Morris a qualifié de contreproductive l’interprétation stricte du Maroc relative au mandat de la MINURSO.

    Monsieur le Ministre a réitéré la détermination du Maroc à poursuivre le processus de négociation avec le concours d’un médiateur impartial. Il a également ajouté que le Royaume veut créer une nouvelle dynamique pour aller de l’avant vers une solution dans le cadre du processus actuel. Nous voulons continuer à travailler dans le respect des paramètres arrêtés, et nous comptons sur le soutien de nos amis, a-t-il fait savoir à son  interlocuteur en réitérant la nécessité d’impliquer l’Algérie. Il a par ailleurs noté que le projet de communiqué du GoF n’était pas constructif, tout en faisant observer la différence de traitement avec le cas de M. Van Walsum, lorsque ce dernier a perdu la confiance des autres parties.

    Il a conclut en affirmant que le Maroc avait le droit d’exprimer son point de vue et que personne ne pouvait être imposé. « Le Maroc ne veut plus perdre son temps. Le statu quo est intenable. Nous avons toute confiance en le SG Ban Ki Moon, et restons confiants quant à la décision qu’il prendra pour relancer les négociations en renouant avec une dynamique positive.

    Commentaires

    -Tim Morris a précisé à plusieurs reprises qu’il n’était pas porteur d’un message de Londres et qu’il souhaitait avoir cette rencontre avec Monsieur Amrani pour échanger de façon informelle. Cependant, malgré l’insistance de certaines questions, T. Morris n’a pas répondu et avait manifestement un message à passer ;

    -La position de l’ambassadeur Morris est de toute évidence figée ;

     -Le Royaume Uni semble penser que le moment est opportun pour faire pression sur le Maroc pour le forcer à accepter une certaine politisation tacite du mandat de la Minurso, à travers l’octroi d’une plus grande marge de manœuvre aux membres de cette mission ;

    -Dans une approche opportuniste, le Royaume Uni semble vouloir utiliser l’évolution récente du contexte pour imposer ses vues et négocier le renvoi de C. Ross contre des concessions politiques ;

    -Le Royaume Uni semble également vouloir renforcer le statut du polisario en promouvant des rencontres au Maroc, et à terme, obtenir du Maroc plus de concessions ;

    -L’Ambassadeur a lui-même avoué que le GoF n’avait pas les moyens de faire pression sur l’Algérie, ce qui revient à dire que les seules initiatives visant à faire évoluer cette situation pèseront sur le Maroc ;

    -La proposition de demander à la France de jouer un quelconque rôle de lobbying entre le Maroc et l’Algérie apparaît, dans la nouvelle configuration politique actuelle comme un piège. Le Président Hollande, et le parti socialiste en particulier ayant mis l’emphase sur le respect des droits de l’homme dans leur politique étrangère, il sera difficile au Maroc de refuser de faire des concessions sur ce plan sans en payer le prix en terme de soutien de son principal allié. L’objectif recherché serait donc de fissurer le rempart français protégeant le Maroc d’un élargissement du mandat de la Minurso.

    Rabat, le 29 mai 2012

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, MINURSO, Tim Morris, Royaume Uni, Christoper Ross,

  • Sénégal, fer de lance des plans franco-marocains contre l’Afrique

    Le Sénégal est le pays clé dans l’offensive de la France et du Maroc contre l’Afrique en vue de poursuivre le pillage des ressources naturelles du continent noir. Non sans raison, le président Macky Sall passe souvent ses vacances au Maroc en vue d’être payé pour ses services. Selon un média mauritanien, Macky Sall a reçu le montant de 5 millions d’euros pour mener les plans franco-marocains contre l’Union Africaine.

    Son ancien ministre des affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, a dépassé tous les limites de la dégénération éthique. Il passait chaque année à l’ambassade du Maroc pour percevoir le montant de 140.784 dirhams marocains, soit 8.224.754 francs CFA. Théoriquement, « pour couvrir les frais de pèlerinage à La Mecque pour trois personnes ». Après les révélations du hacker Chris Coleman sur la diplomatie marocaine, nous avons compris pourquoi (voir lettre ci-jointe).

    L’affaire a fait beaucoup de bruits à Dakar avant d’être étouffé par le président Sall qui a menacé les médias sénégalais de leur couper les subventions s’ils continuaient à parler su sujet.

    Dans ce courrier confidentiel, « Monsieur Afrique » vante les services du Sénégal :

    Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération

    DP : CAB/l – SG/4 – DG/7 – DG/7/3

    CC : Nos Postes en Afrique; MP/New York et Genève

    J’ai l’honneur de vous faire part des éléments du compte rendu fait par le Ministre des Affaires Etrangères du Togo et l’Ambassadeur du Sénégal à l’issue de la première journée des travaux du Comité Exécutif de l’Union africaine.

    D’emblée, la délégation du Sénégal a demandé le retrait du point V portant sur « le rapport intérimaire de la Présidente de la Commission sur la situation au Sahara occidental « , lors de l’examen de l’ordre du jour de la réunion.

    Comme convenu, le Chef de la délégation du Sénégal a lu la déclaration préparée conjointement au nom d’un certain nombre de pays amis préalablement sensibilisés, lesquels sont intervenus pour lui apporter leur soutien. Il s’agit du Gabon, la Côte d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Bénin, le Burkina Faso, Djibouti, la Libye, la RDC, le Congo, les Comores.

    D’autres délégations ont réagi violemment à cette proposition. Il s’agit de l’Algérie, le Mozambique, la Tanzanie, le Zimbabwe, l’Angola, la Namibie, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Lesotho, la Zambie, le Botswana, le Soudan du Sud en plus de la pseudo « rasd ».

    Les délégations du Tchad, de la Tunisie et des Seychelles ne sont pas intervenues dans le débat. Celles de la République centrafricaine, de la Guinée Bissau, de Madagascar sont suspendues.

    A la différence de toutes les réunions précédentes où le Sénégal était seul à intervenir, la question a suscité un débat vif qui a duré prés de deux heures.

    Devant cette impasse, la présidence éthiopienne du Conseil a entériné la proposition de Djibouti de constituer un groupe ministériel restreint présidé par l’Ethiopie et composé de la Mauritanie, l’Afrique du Sud, le Togo, le Ghana, le Burkina Faso et Djibouti.

    Le compromis auquel sont parvenus les membres de ce Comité restreint s’articule autour des points principaux suivants:

    1) Le Comité exécutif prend note du rapport intérimaire de la Présidente de la Commission sur la question du Sahara;

    2) Rappelle la Résolution 2099 (2013) du Conseil de sécurité des Nations Unies et les résolutions antérieures de l’OUA sur le sujet;

    3) Demande à la Présidente de la Commission de présenter un rapport exhaustif au prochain sommet de janvier 2014 qui reflète les points de vue de toutes les parties;

    4) Demande à la Présidente de la Commission de l’UA de redoubler d’efforts pour de futures consultations entre les deux parties, les Nations Unies et autres parties intéressées;

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Sénégal, françafrique, Union Africaine,

  • Lobbying du Maroc aux Comores, pays qui a récemment ouvert un consulat au Sahara Occidental

    Ma mission au Comores .

    De : Abderrahim Kadmiri <a.kadmiri@maec.gov.ma>

    00:26 (Il y a 6 heures)

    À Salaheddine Mezouar, moi

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j ai coprésidé ce jour, dimanche, à Moroni, en présence des ministres de l’Education Nationale (lauréat du Maroc) et des affaires étrangères comoriens, la cérémonie officielle des remises des clefs des deux résidences universitaires, entièrement financées par l’AMCI.

    Dans leurs allocutions devant une assistance, composée des dignitaires comoriens tant religieux que locaux ainsi que des anciens étudiants au Maroc, les deux ministres ont exprimé, au nom de leur chef d’État leur gratitude et sincères remerciements a Sa Majesté le Roi, Que Dieu l’Assiste, pour l’égard et l’attention que Son Auguste personne ne cesse d’accorder à l’Union des Comores, depuis son accession au trône de ses glorieux ancêtres.

    A cet effet, le gouvernement comorien a émis le souhait pour que lesdites résidences portent le nom de notre Auguste Souverain (Une lettre officielle s’y rapportant adressée a notre Ministre m’a été remise).

    Aussi, le MAE comorien s’est-il félicité publiquement de la dotation dont bénéficie son pays de la part du Royaume, à travers l’AMCI, tout en exprimant son souhait de pouvoir effectuer une visite officielle à Rabat, si possible avant la fin de l’année en cours.

    À mon tour, j’ai mis en exergue l’excellence des relations exemplaires, unissant nos deux pays et la convergence dans nos positions sur le plan international.

    Il est à signaler, d’autre part, qu’à mon arrivée hier a Moroni, j’ai eu droit à une audience qui m’a été accordée, à sa demande, par le vice-président de la République, M. Bourhane. Ce dernier a tenu a m’exprimer, au nom du Président (absent de la capitale), sa reconnaissance à l’égard de notre département, représenté par l’agence et a bien bien voulu, à sa propre initiative me réitérer « la position inaliénable de son pays quant a notre cause nationale ».

    Mon interlocuteur estime par conviction « défendre la légalité internationale par son soutien au Maroc ».

    J’ai aussitôt remercié M. Bourhane pour son appui a l’endroit de notre pays, tout en lui renouvelant nos engagements de solidarité et de raffermissement de nos rapports fraternels avec l’Union des Comores.

    Par ailleurs, il ne serait pas vain de signaler que mon court séjours à Moroni (24h) était l’occasion indiquée pour tenir une réunion avec les représentants du groupement des comoriens, lauréats du Maroc, comptant principalement dans ses rangs:

    -le commandant en chef de la gendarmerie nationale,

    -le chef d’escadron présidentiel,

    -l’instructeur Près l’État major de l’armée nationale,
    en plus de l’actuel ministre et le sg du ministère de l’éducation nationale, le sg du ministère des AE ainsi qu’un millier de hauts cadres exerçant dans différents départements ministériels.

    Au terme de cette rencontre, la décision a été prise pour que ledit groupement prenne, vite, forme d’association locale, regroupant l’ensemble des lauréats du Maroc et que ses activités soient désormais menées, en coordination avec l’Amci.

    Abderrahim kadmiri

    Respectueusement

    Source : courrier confidentiel de la diplomatie marocaine

    Tags : Maroc, Comores, Lobbying, Sahara Occidental, Front Polisario, RASD, Union Africaine,

  • Le slovaque Miroslav Lajcak pourrait être le prochain envoyé de l’ONU pour le Sahara occidental

    L’AFP vient de confirmer le scoop du site sahraoui Ecsaharaui et Lakome2. Citant une source diplomatique des Nations Unies qui a requis l’anonymat, l’agence de presse française confirme que le Ministre slovaque des Affaires Etrangères Miroslav Lajcak pourrait succéder l’Allemand Horst Koehler à la tête du processus de paix onusien entamé il y plus de 30 ans en vue de régler l’épineux conflit du Sahara Occidental qui oppose le Maroc au Front Polisario.

    Rappelant que M. Lajcak a déjà présidé l’Assemblée générale des Nations Unies, AFP indique que le poste d’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental est vacant depuis mai 2019, date à laquelle l’ancien président allemand Koehler a été poussé à la démission par le parti pris de certaines puissances, notamment la France, en vue d’imposer une solution basée sur une autonomie, ce qui est rejeté par le mouvement de libération sahraoui.

    Le poste est vacant depuis mai 2019, lorsque l’ancien président allemand Horst Kohler a démissionné pour des raisons de santé.

    A moins qu’une des parties officielles au conflit ne s’y oppose, la nomination de Lajcak devrait être confirmée dans les semaines à venir, ont indiqué les diplomates à l’AFP sous couvert d’anonymat.

    Pour Antonio Guterres, la tache de trouver un successeur à Kohler n’a pas été facile. « Plusieurs candidats ont refusé de prendre leurs fonctions à leur demande, ou ont été rejetés par l’une des parties au conflit, ont indiqué des diplomates », indique la même source.

    Kohler avait réussi à ramener les parties à la table des négociations en Suisse en décembre 2018 et à nouveau en mars 2019, mais aucun progrès significatif n’a été réalisé.

    Selon un média marocain, le chef de la diplomatie slovaque porte dans CV « un savoir référendaire » en raison de l’expérience acquise dans le contentieux qui a conduit le Montenegro à l’indépendance en 2006. « Lajcak a aidé à négocier, organiser et superviser pour l’Union européenne un référendum sur l’indépendance du Monténégro, avant d’être le haut représentant de la communauté internationale en Bosnie », signale-t-il.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, Mauritanie, ONU, MINURSO, Miroslav Lajcak, envoyé personne de l’ONU,

  • Sahara Occidental : Le régime de Bouteflika a rendu la France et le Maroc agressifs

    Dans une déclaration faite à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, Bouteflika a clairement accusé la France de « tenter de régler ses comptes avec l’Algérie  » en   appuyant le « Maroc » parce qu’elle « n’a jamais accepté l’indépendance algérienne ». Mais il y a aussi la question des visées colonialistes qui n’épargnent aucun pays de l’Afrique, notamment l’Afrique centrale et occidentale.

    En dépit de sa méfiance, Bouteflika a voulu donner une chance aux relations bilatérales en mettant de côté la question de la mémoire et les crimes de guerre commis par l’Hexagone contre la population algérienne. C’est ainsi que les dirigeants des deux pays n’ont pas hésité à parler de lune de miel malgré que le président algérien voyait d’un mauvais œil la la « marocanisation de la vie politique française. Selon Mondafrique, Saïd Bouteflika en aurait exprimé sa désapprobation auprès d’un conseiller de François Hollande. Et malgré les ingérences de la France dans le dossier du Sahara Occidental.

    En dépit des voyages de réconciliation, le ce ciel bleu et les prétendues relations exceptionnelles, le pont entre la France et l’Algérie n’a jamais été vraiment construit. La raison ? Paris et le Rabat devenaient de plus en plus arrogants et agressifs au point d’ignorer l’existence de l’Algérie.

    Théoriquement, au Conseil de Sécurité, il appartient aux Etats-Unis de rédiger le brouillon de la résolution sur le Sahara Occidental. Cependant, l’empreinte de la France dans le texte est plus que visible. Sans l’ombre d’un doute, elle pousse les sahraouis à la capitulation, à renoncer à leur droit à l’autodétermination. Même aux droits de l’homme les plus fondamentaux puisque la France empêche la MINURSO d’étendre ses prérogatives à la surveillance de la situation des droits humains au Sahara Occidental. Décomplexée, Paris n’hésite plus à prouver que le Maroc est toujours un protectorat de la France, voire un Département français, ce qui a poussé tous les émissaires onusiens à la démission. Le Maroc, pour sa part, se vante publiquement du soutien inconditionnel de la France à ses mésaventures expansionnistes ainsi que ses pratiques violentes contre la population sahraouie.

    La France et le Maroc ont mal interprété la bonne foi des autorités algériennes quant à leur volonté d’enterrer le passé et ouvrir une nouvelle page. Ensuite, la maladie de Bouteflika a fait le reste.

    L’agression française contre le peuple sahraoui n’est pas limité aux coulisses des Nations Unies. Paris s’est engagé aussi à soutenir l’offensive marocaine en Afrique visant à faire imploser l’Union Africaine à l’aide du soutien de certains pays francophones qui n’arrivent pas à se débarrasser de la tutelle gauloise.

    A cet égard, notre confrère Maamar Farah, du Soir d’Algérie, a écrit l’article suivant :

    La France entre macronisation et marocanisation

    Personne n’ignore qu’entre la France et le Maroc, les liens sont étroits, inaltérables — quelle que soit la couleur politique du régime à Paris — et soudés par les relations personnelles entre le roi et ses amis d’outre-Méditerranée. Les quelques nuages passagers qui traversent le ciel de cette belle entente et qui naissent du courage de quelques hommes politiques français dénonçant le silence de Paris sur les atteintes aux droits de l’Homme ou encore des écrits courageux des rares plumes libres non inféodées à Rabat, ces nuages ne peuvent remettre en cause les énormes intérêts français dans un pays encore colonisé. Un pays qui a une apparence de souveraineté mais qui n’est, en réalité, qu’une succursale de l’impérialisme et un haut lieu du sionisme international.

    Ce protectorat est dirigé par une oligarchie occidentalisée composée de courtisans affairistes dont les intérêts sont intimement liés aux grandes compagnies françaises et américaines notamment qui possèdent pratiquement tout le Maroc ! Au cours de deux visites effectuées en 1988-1989, nous avons parcouru des centaines de kilomètres entre Oujda, Fès, Casa, Rabat, Marrakech, Essouira et Béni Mellal et, partout, nous avons pu constater la mainmise des sociétés occidentales sur les richesses et l’économie marocaines. Nos hôtes ne s’en cachaient pas même s’ils ne disaient pas tout ! Les parts qui revenaient au roi, par exemple, n’étaient pas divulguées alors que le monarque possède des actions dans pratiquement toutes les grandes entreprises. Des amis bien informés ont évalué cette part à 10%. Sans compter, bien sûr, ses biens personnels car, ici, il s’agit des entreprises semi-publiques de grande importance.

    Qu’ils soient de gauche ou de droite, les pouvoirs successifs français ont toujours évité de critiquer le Maroc. Dans les moments de grande répression intérieure,  comme celui qu’a connu récemment le Rif ou sur le dossier du Sahara Occidental, les Français font preuve d’un étrange alignement sur le régime de Rabat. Même constat pour une presse dont les patrons ont des intérêts énormes au Maroc, à l’instar d’un Drahi, citoyen franco-maroco-israélien, propriétaire de BFM, de la chaîne sioniste i24 et de l’Express, entre autres. Quand ils ne sont pas patrons, beaucoup de journalistes français se laissent séduire par quelques faveurs sous forme d’avantages divers.

    Mais les journalistes ne sont pas les seuls privilégiés du système de lobbying marocain. Beaucoup d’hommes politiques, des membres influents de la société civile, des têtes d’affiche du monde des arts et du spectacle, sont également conviés à goûter aux plaisirs charnels qu’offrent les nuits chaudes de Marrakech. Pour certains, cela va plus loin puisque le «tourisme» local n’est pas très regardant sur les excès lubriques de quelques libertins en mal d’exotisme,  excès qui vont jusqu’à la pédophilie et l’esclavage sexuel d’enfants issus de la classe pauvre. Faut-il, pour ne pas être taxé de «comploteur antimarocain», citer les témoignages de l’amant d’Yves Saint-Laurent sur les soirées agitées de la villa Bleue impliquant des gosses ou les cas des ministres Jacques Lang et Frédéric Mitterand ou encore celui de ce pédophile espagnol condamné par la justice marocaine et gracié par le roi ?

    La permissivité du Makhzen vis-à-vis de ce désordre moral qui donne à Marrakech les allures d’un Sodome moderne est vivement appréciée par les milieux dominants français qui ont le double avantage d’être les vrais patrons de cette «province» et d’utiliser des «sujets» locaux pour jouir de plaisirs tabous et punis par la loi chez eux.

    Je fais encore appel à la mémoire pour citer un lieu que nous avons visité près de Marrakech, un immense camp de débauche collective où nous avons été invités pour un méchoui. Je ne suis pas un islamiste obscurantiste et je n’ai rien contre les cabarets et les boîtes de nuit que je fréquentais assidûment durant ma jeunesse, mais ce que j’ai vu et entendu à «Aliwood», près de Marrakech, m’a confirmé tout le mal que je pensais de ce «paradis sexuel» couru par les dépravés et les pédophiles du monde entier. Je passe sur les détails du «programme» pour ne pas choquer les âmes sensibles, m’arrêtant juste à ce moment fatidique où quelques fillettes en tenue légère furent introduites sous notre tente, pour une danse qui n’avait rien de folklorique.  Nous étions mal à l’aise, gênés par ce spectacle insolite et chacun de nous voyait sa propre fille parmi ces pauvres créatures. Mais l’honneur des Algériens fut sain et sauf. A l’invite d’un accompagnateur marocain qui nous proposait,  ni plus, ni moins, de «profiter» de l’occasion, Rezigui, vieux journaliste émérite de l’hebdomadaire arabophone El Moudjahid, se leva et en fit voir de toutes les couleurs à ces «organisateurs», pour une fois mal tombés : «Vous nous prenez pour qui ? Ces gosses ont l’âge de nos propres filles ! Vous ne connaissez pas l’Algérien ! Ne le confondez pas avec ces affamés sexuels, ces touristes dépravés qui profitent de votre bassesse…» Au moment de quitter notre tente, nous aperçûmes les fillettes agglutinées autour des restes de nos méchouis, s’arrachant les morceaux de viande comme des animaux ! Triste moment qui me fit réfléchir à ce Maghreb de l’impossible que nous voulions bâtir… Je pensais à Boumediène et à ce qu’il disait à propos de la féodalité marocaine…

    Pour revenir aux relations franco-marocaines, il n’y a pas que ce côté apparent des choses. Depuis quelque temps, les «représentants» et autres espions déclarés ou pas du Maroc pullulent en France,  grimpant rapidement les échelons du pouvoir politique. Il y eut Dati, Najet-Vallaud Belkacem, Azoulaï et bien d’autres. Leur rôle est de servir les thèses monarchiques et influer sur les positions françaises. Parfois, il s’agit de jonctions entre les intérêts du royaume et ceux d’Israël qui a certes des défenseurs de plus en plus nombreux en France, mais qui aura toujours besoin d’une forte présence en Afrique du Nord, dans un pays aux relations «intimes» avec l’ancienne Métropole.

    Le nouvel épisode de ce long feuilleton et qui a pour titre «Benalla et les Macron» traduit on ne peut mieux cette omniprésence marocaine dans les hautes sphères parisiennes. Une affaire qui n’a pas livré tous ses secrets mais qui aura le mérite — nous l’espérons — d’ouvrir les yeux de l’opinion française sur des dérives qui n’ont que trop duré. L’intérêt de la France n’est pas et ne sera jamais dans ces arrangements douteux qui servent une caste éphémère mais pas les deux peuples. Les intérêts des deux oligarchies empêchent la vérité et la justice d’imprégner ces relations dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne veulent pas sortir du sordide, depuis ces temps pas très lointains où des barbouzes du Quai des Orfèvres enlevaient Ben Barka,  au cœur de Paris, sur ordre de Hassan II.

    M. F. 

    P. S. : lorsqu’il est conçu sans arrière-pensées, le Partenariat public-privé peut effectivement rendre d’énormes services à l’économie algérienne. Mais la version corrigée et revue par le FCE et… l’UGTA (!) n’était qu’une énième tentative de brader le secteur public au profit de patrons à la soudaine richesse ! Ces pistonnés, de plus en plus nombreux au fil des mandats, lorgnent du côté des entreprises propriétaires de foncier important, bien installées et rentables.

    Un exemple édifiant : celui de GTH, grande société de travaux hydrauliques qui eut ses heures de gloire. Ayant une grande expérience dans le domaine des transferts hydriques et des constructions de stations et de barrages, cette société a, curieusement, de moins en moins de marchés au moment où, paradoxalement, quelques rares sociétés privées croulent sous les commandes ! Les travailleurs de GTH éprouvent des difficultés à percevoir leurs salaires et l’entreprise est en voie de disparition. Mais les «sauveurs» guettent…

    Ce n’est plus du  partenariat mais du «pousse-toi de là que je m’y mette !»

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, MINURSO, France, Union Africaine, françafrique,

  • L’UA avorte les plans du Maroc visant à exclure la RASD de ses conférences bilatérales

    Le Conseil exécutif de l’Union africaine (ministres des affaires étrangères des pays de l’Union) a approuvé une décision affirmant l’engagement de l’organisation continentale à la participation de tous les États membres de l’Union aux sommets du partenariat entre l’Union africaine et toutes les organisations internationales et régionales telles que les Nations Unies, l’Union européenne, la Ligue des États arabes et toutes les organisations Autre régional.

     Avec cette décision historique claire, l’Union africaine avorte les plans du Maroc qui, soutenu par la France et ses satellites françafricains visent à faire exclure la République Arabe Sahraouie Démocratique des forums bilatéraux entre l’Union Africaine et d’autres partenaires du monde.

    Rabat a tenté à l’aide de ses alliés d’empêcher la participation de la RASD aux réunions de l’UA avec l’Union Européenne, la Turquie, le Japon… Désormais, les africains ont coupé les herbes sous les manœuvres marocaines basées sur l’achat des consciences et la corruption dans le but de faire imploser l’organisation panafricaine en raison de son refus à

    Suite à l’adoption de cette résolution, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré: «La position de l’Union africaine est un obstacle majeur face aux tentatives de l’occupant marocain de s’infiltrer dans les rangs pour briser l’unité de l’organisation et servir des agendas étrangers qui ne voient d’un bon œil l’existence d’une organisation continentale qui rassemble les peuples d’Afrique et défend leurs intérêts, espoirs et ambitions. Ainsi, les africains prouvent une fois de plus que la stratégie de l’occupation se dirige vers sa fin inévitable, qui ne sera que l’effondrement et la fin.

    Avec SPS

    Photo: Le ministre marocain des affaires Etrangères, Nasser Bourita, lors de son expulsion par la sécurité de la conférence UA-TICAD à Maputo, après avoir tenté, physiquement d’empêcher l’entrée de la délegation sahraouie.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Union Africaine,