Catégorie : Sahara Occidental

  • La République Centrafricaine vue par le Maroc

    Fiche succincte sur la République Centrafricaine

    I. Données de base :

    ▪ Appellation officielle : République Centrafricaine

    ▪ Superficie : 623.000 Km²

    ▪ Population : 5.277.959 hab. (Juillet 2014 est.)

    ▪ Capitale : Bangui

    ▪ Pays limitrophes : Cameroun, Tchad, Soudan, Congo, RDC

    ▪ Chef d’Etat de la Transition : Mme Catherine SAMBA-PANZA (23 janvier 2014, démission le 05 août 2014)

    ▪ Premier Ministre, Chef du Gouvernement : M. Mahamat KAMOUN (nomination le 10 août 2014)

    ▪ Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des africains de l’étranger : M. Toussaint KONGO DOUDOU (27 janvier 2014)

    ▪ Principales ressources: Diamants, or, uranium, bois, hydro-électricité, coton, manioc, café.

    ▪ PIB/hab. : 700 USD (2013 est.)

    ▪ Dette extérieure: 634,2 millions USD (Décembre 2013 est.)

    ▪ Indice de développement humain : 180ème sur 186 pays (PNUD 2013)

    ▪ Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Bangui : M. Mostafa HALFAOUI (nommé le 06 décembre 2011, présentation des lettres de créance le 18 janvier 2012)

    ▪ Ambassade de la République Centrafricaine à Rabat : M. Ismaïla NIMAGA (depuis le 07 octobre 2001)

    ▪ Date de nomination du Premier Ambassadeur du Maroc : 14 avril 1986

    ▪ Date d’établissement des relations diplomatiques : 1976

    ▪ Communauté marocaine en Centrafrique : 30 personnes (composée essentiellement de femmes, conjoints de ressortissants centrafricains)

    II. Situation politique intérieure :

    Depuis son indépendance en 1960, une situation d’instabilité politique, due aux différents coups d’Etat, sévit dans la République Centrafricaine (RCA). Après la période de l’Empereur, Jean Bedel BOKASSA, de 1965 à 1979, le Président David DACKO a commencé par instituer les libertés démocratiques et le multipartisme. La prise de pouvoir en 1981 par le Général KOLINGBA, a bloqué le processus de démocratisation. Le multipartisme fut rétabli en 1992. Une année après, les élections présidentielles ont porté Ange Félix Patassé à la tête de l’Etat.

    Le pouvoir en place n’a pu redresser la situation que grâce au soutien militaire de la Libye et du Mouvement rebelle congolais de J.P.Bemba. Cependant, le limogeage par le président Patassé de tous les responsables de la sécurité suite au putsch de novembre 2001, notamment le Général François BOZIZE, ex-Chef d’Etat Major, a de nouveau crée une tension extrême dans le pays qui a été accentuée par la fuite de ce dernier au Tchad.

    Pour remédier à cette situation d’instabilité, la CEN-SAD a adopté, plusieurs résolutions dont notamment la création d’une force de maintien de la paix et le rétablissement de l’unité nationale.

    De son côté, la CEMAC s’est engagée militairement en RCA avec le déploiement d’un contingent de 300 à 350 éléments. L’envoi de cette force serait également motivé par le souci de remplacer les troupes libyennes installées à Bangui, dont la présence n’a jamais été appréciée ni par les pays de la sous-région, ni par la France et les Etats-Unis et, encore moins par le Tchad.

    Au moment où gouvernements et partis politiques s’étaient engagés dans la préparation d’un dialogue national de réconciliation, un coup d’Etat militaire fut perpétré, le 15 mars 2003, par le Général François Bozizé. bien que cette prise de pouvoir par la force ait été fermement condamnée par la communauté internationale, François Bozizé a réussi, au bout de quelques semaines, à s’imposer comme le nouvel homme fort du pays.

    En suspendant la Constitution et dissolvant l’Assemblée Nationale, le Président autoproclamé a procédé, le 1er avril 2003, à la nomination d’un nouveau gouvernement d’union nationale dirigé par M. Abel Goumba, ancien opposant. Il a d’autre part mis en place un Conseil National de Transition (CNT) dont la tâche était d’assister le gouvernement dans l’élaboration d’une nouvelle Constitution et la préparation des élections générales de mai 2005. Ces élections ont consacré la victoire de François Bozizé (64,6% des suffrages) face à son rival l’ancien Premier Ministre Martin ZIGUELE. L’équipe gouvernementale, formée le 19 juin 2005, est composée en majorité de membres de partis regroupés dans la Convergence Nationale « Kwa na Kwa » qui avait soutenu la candidature de M. Bozizé à la présidentielle.

    En décembre 2012, le Gouvernement centrafricain a connu un remaniement partiel. Conformément à l’Accord de sortie de crise conclu par les parties belligérantes, le 11 janvier 2013 à Libreville, le Président de la RCA a nommé officiellement, M. Nicolas TIANGAYE au poste de 1er Ministre (avocat et ancien Président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme.

    Accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, le Président centrafricain de la Transition M. Michel Djotodia et son Premier Ministre Nicolas Tiangaye, se sont vus contraints de démissionner, le 10 janvier 2014, sous la pression des dirigeants des pays membres de la CEEAC, réunis en sommet extraordinaire à N’Djamena le même jour.

    Le Président du CNT et Chef de l’État centrafricain par intérim, M. Alexandre-Ferdinand Nguendet a déclenché, le 14 janvier 2014, une réunion du CNT pour élire un nouveau Président ; parmi 08 candidatures retenues, le choix a été porté, après un deuxième tour du scrutin organisé le 20 janvier 2014, sur Mme Catehrine SAMBA-PANZA (Maire de Bangui depuis mai 2013), pour occuper le poste de Chef d’Etat de Transition en RCA, jusqu’en février 2015, date des prochaines élections générales.

    Malgré la bonne volonté affichée par la Présidente de la Transition, il semble que le nouveau Gouvernement n’est pas en mesure d’entreprendre des actions de portée sociale ou économique comme le paiement des salaires des fonctionnaires, de la Gendarmerie et de la Police.

    Sur la question des élections, prévues par le Conseil de Sécurité de l’ONU en février 2015, les opinions sont partagées entre ceux qui veulent respecter ce délai et ceux qui exigent la création d’un environnement sécuritaire stable et d’un dialogue national pour garantir le succès de toute consultation.

    Lors de l’assemblée générale de l’ex-Séléka qui s’est tenue le 12 juillet 2014 à Birao, au nord du pays, l’ex-Président M.Djotodia a été reconduit à la tête de la coalition. A noter que du 09 au 11 mai 2014, les membres de l’ancienne coalition Séléka, retranchée dans le nord du pays et contrôlant 8 préfectures sur 16, se sont déjà réunis à Ndélé, au nord-est du pays en vue de se réorganiser et élire des responsables politiques et militaires.

    Il semble que les ex-Séléka visent par ces actions l’obtention de plus de poids dans le pouvoir central.

    Dans le cadre de la mise en œuvre effective des engagements émanant du Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique tenu à Brazzaville, en juillet 2014, et à la demande de la Présidente Mme SAMBA-PANZA, le Premier Ministre centrafricain, André Nzapayéké et son gouvernement ont démissionné, le 05 août 2014.

    Le 10 août 2014, M. Mahamat KAMOUN, de confession musulmane, a été nommé Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Il a été chargé d’entamer des consultations pour la formation d’un nouveau Gouvernement.

    • Evolution de la situation politique et sécuritaire en Centrafrique :

    L’accession, par la force, au pouvoir de la rébellion « Séléka » le 24 mars 2013, a suscité de vives réactions et inquiétudes de la part de la communauté internationale et des instances régionales qui ont appelé au retour de la paix et de la démocratie en Centrafrique.

    Le 18 avril 2013, le sommet de la CEEAC a tenu ses travaux à N’djamena. Lors de cette réunion, il a été décidé de la mise en place d’une Cour Constitutionnelle de Transition (CCT) ainsi que de la création d’un Groupe de Contact International (GCI), composé d’organisations régionales et internationales, ayant pour mission de mobiliser les appuis politiques et les ressources financières permettant la réussite de la transition.

    Préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire en Centrafrique, le Conseil de Sécurité a autorisé, le 05 décembre 2013, après l’adoption à l’unanimité de ses 15 membres de la résolution 2127, le déploiement de la MISCA sous conduite africaine pour une période de 12 mois et ce, avec l’appui des forces françaises et avec l’éventualité de la transformer en forces onusiennes. Dans l’attente de l’organisation des élections présidentielles prévues en début 2015, le nombre total des effectifs de la MISCA devrait atteindre 4000 hommes.

    En vertu de la même résolution, une Commission d’Enquête Internationale (CEI) a été créée pour une période initiale d’un an. Elle a pour mandat d’enquêter sur toutes les violations du droit international humanitaire (D.I.H) et du droit international (D.I) des droits de l’Homme (DH) et d’atteintes aux droits de l’Homme qui auraient été perpétrées en RCA depuis le 01 janvier 2013.

    Dans son rapport préliminaire, de juin 2014, la CEI, affirme qu’il existe suffisamment de preuves pour démontrer que les parties belligérantes ont commis des violations du DIH, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, et sollicite ainsi le renforcement du soutien accordé au gouvernement de transition.

    S’agissant de l’appui fourni à la MISCA, le Conseil a engagé les pays de la région et les autres pays d’Afrique à participer à la mise en place de la Mission et les États Membres de l’ONU à l’appuyer efficacement «en temps utile».

    Pour sa part, la France a procédé, le 06 décembre 2013, au déploiement de ses forces militaires, dans le cadre de l’opération baptisée « Sangaris ». Cette opération a mobilisé au total 1600 soldats français.

    A noter que la Présence militaire française dans le pays était au début cantonnée à une mission de sécurisation de l’Aéroport de Bangui-Mpoko et de protection des ressortissants français.

    Dans sa résolution 2121, adoptée à l’unanimité, le 11 octobre 2013, le Conseil de Sécurité a exigé « l’application immédiate » des dispositions de l’Accord de Libreville du 11 janvier 2013 et de la feuille de route adoptée au Sommet de N’Djamena du 18 avril 2013, qui doivent aboutir à l’organisation d’élections présidentielle et législatives libres et transparentes 18 mois après le début de la période de transition.

    Le Conseil de sécurité a décidé en outre de renforcer, en vertu de la même résolution, le mandat du Bureau des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA). Le mandat du Bureau prévoit ainsi un appui à la mise en œuvre du processus de transition, en facilitant notamment la mise en œuvre du processus électoral. Le Bureau fournira également un appui à la prévention des conflits et à l’assistance humanitaire, ainsi qu’à la stabilisation des conditions de sécurité.

    Une opération internationale de maintien de la paix de l’ONU impliquant toute la communauté internationale s’avère impérative, afin de garantir la pleine réussite aux efforts de paix déployés ; ainsi, la plupart des 4000 soldats de la Misca qui œuvre aux côtés des 2.000 Français de la force « Sangaris », devraient passer sous mandat de l’ONU. A l’exception des 850 militaires tchadiens, dont N’Djamena a annoncé le retrait, le 03 avril 2014, après l’incident meurtrier survenu la nuit du 27-28 mars 2014 à Bangui, ayant fait plus de 30 morts, impliquant plusieurs soldats tchadiens accusés de partialité en faveur des éléments de l’ex-Séléka.

    Le 10 avril 2014, le Conseil de Sécurité a adopté la résolution 2149, prévoyant l’envoi de 10.000 soldats et 1.800 policiers pour rétablir l’ordre et la sécurité en RCA. Cette résolution prévoit le transfert d’autorité de la MISCA à la MINUSCA en septembre 2014. Avec ses 12.000 hommes, cette nouvelle opération de maintien de la paix de l’ONU devrait être opérationnelle le 15 septembre 2014.

    Un Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique, sous l’égide du Médiateur de la CEEAC dans la crise centrafricaine, le Président Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, s’est tenu à Brazzaville, du 21 au 23 juillet 2014. A l’issu de ce Forum, un accord de cessation des hostilités et de violences a été signé par les parties prenantes au conflit en RCA. Cette rencontre sera suivie de consultations populaires au niveau régional, dans les 16 préfectures du pays, avant de tenir un Forum de réconciliation nationale à Bangui.

    III- Relations Extérieures :

    • Puissances étrangères et crise centrafricaine :

    La France a procédé, le 06 décembre 2013, au déploiement de ses forces militaires, dans le cadre de l’opération baptisée «Sangaris». Cette opération a mobilise un total de 2000 soldats français.

    La Belgique et la Pologne ont marqué leur disposition, le 18 décembre 2013, à apporter des renforts aux côtés des forces françaises et africaines en RCA. Pour sa part, la Hollande a déclaré apporter un soutien de transport à la mission militaire conduite par la France. L’Allemagne s’est engagée, quant à elle, en janvier 2014, à apporter une aide logistique.

    Un contingent militaire polonais composé de 50 personnes s’est déplacé en Centrafrique en février 2014, pour une mission de trois mois.

    L’Union Européenne (UE), qui n’était pas prête à s’impliquer totalement dans l’opération « Sangaris », a décidé, le 20 janvier 2014, l’envoi de ses forces en Centrafrique dans le cadre de l’opération «EUFOR-RCA», en appui aux forces de la MISCA et des troupes françaises. Atteignant sa pleine capacité le 15 juin 2014, l’EUFOR-RCA compte 800 hommes (soldats et gendarmes).

    En juillet 2014, l’UE a adopté un paquet « développement » en faveur de la Centrafrique, à hauteur de 119 millions € afin de permettre le rétablissement des services sociaux de base, de la stabilisation macro-économique et l’appui au processus électoral. A cela s’’ajoute le lancement du fonds fiduciaire européen « Bekou », doté d’un budget initial de 59 millions €.

    De son côté l’administration américaine avait appuyé l’adoption de la résolution 2127 par le Conseil de Sécurité de l’ONU, en décembre 2013. Il convient de signaler que les Etats-Unis avaient fourni du matériel et assuré le transport aérien pendant une semaine de 850 soldats du Burundi vers la RCA ainsi que leur formation avant leur déploiement. Le 20 novembre 2013, l’administration américaine avait annoncé le versement de 40 millions USD aux pays qui fournissent des contingents à la MISCA. Le 10 décembre 2013, les autorités américaines ont également décidé d’apporter un appui de 60 millions USD sous forme d’articles et de services liés à la défense, de manière à fournir une assistance militaire immédiate à la France et à l’Union Africaine.

    En outre et au cours de l’année 2013, les Etats Unis avaient fourni plus de 24 millions USD au titre de l’aide humanitaire, avec une assistance supplémentaire de 6,2 millions USD annoncée en septembre 2013 pour venir en aide aux réfugiés centrafricains dans les pays voisins.

    Par ailleurs, la communauté internationale a décidé, sur initiative conjointe des Nations Unies et de la Commission Européenne, de consacrer 496 millions USD à la Centrafrique pour l’année 2014, dont 200 millions pour l’aide d’urgence et 296 millions pour des programmes humanitaires dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.

    • RDC et crise centrafricaine :

    L’instabilité en République Centrafricaine a engendré un flux de réfugiés centrafricains vers la République Démocratique du Congo (RDC). En décembre 2013, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a estimé que plus de 47.000 réfugiés centrafricains vivent en RDC. Plus de 20.000 ont déjà été transférés dans quatre camps de réfugiés mis en place par le HCR, dont trois sont situés dans la province de l’Equateur et un en Province Orientale.

    En décembre 2013, la RDC a décidé d’envoyer un contingent de 850 éléments des Forces Armées de la RDC (FARDC) en RCA, dans le cadre de la MISCA et ce, en réponse à la requête des instances de la CEEAC et de l’UA.

    • Cameroun et crise centrafricaine :

    Après la démission du Président centrafricain de la Transition en janvier 2014, l’ex-Président centrafricain déchu, M. François BOZIZE, est retourné au Cameroun après l’avoir quitté en juin 2013 pour s’installer en Afrique du Sud.

    Le retour de BOZIZE au Cameroun traduit l’ambition de Yaoundé de s’impliquer fortement dans la solution de la crise centrafricaine. BOZIZE et sa formation politique pourraient être instrumentalisés par Yaoundé pour stabiliser la RCA, y sauvegarder ses intérêts et contenir la politique hégémoniste de son voisin tchadien dans la sous-région.

    IV. Relations bilatérales :

    1. Relations politiques

    Les relations politiques entre le Maroc et la RCA, ont toujours été excellentes. La RCA n’a jamais reconnu la pseudo « rasd », et soutient sans réserve, depuis juin 2008, l’Initiative d’autonomie élargie de la région du Sahara, proposée par le Maroc en application de la résolution 1813 du Conseil de Sécurité. Cependant, la RCA n’intervient que très rarement dans les débats consacrés à la question du Sahara.

    Afin de donner une nouvelle impulsion aux relations maroco-centrafricaine, le Maroc a élevé sa représentation diplomatique à Bangui du poste de Chargé d’Affaires au rang d’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi.

    • Crise centrafricaine :

    L’arrivée de la rébellion Séléka par la force, le 24 mars 2013, n’a eu aucun impact sur la qualité des relations maroco-centrafricaines qui, de surcroît, ont été renforcées par l’intervention marocaine à travers l’évacuation et l’hospitalisation de plusieurs blessés de guerre.

    Le Maroc a été sollicité à maintes reprises par la République Centrafricaine pour répondre à des demandes d’aide concernant :

    • L’évacuation sanitaire depuis avril 2013 et aide en matériel médico-technique en faveur des blessés centrafricains (jusqu’en janvier 2014, 100 évacuations sanitaires ont été réalisées au bénéfice de la population centrafricaine) ;

    • Fourniture de matériel de bureaux au profit de certains Départements étatiques centrafricain (ordinateurs, imprimantes, photocopieurs, rames de papier…etc.) ;

    • Demande d’aide financière formulée, le 30 avril 2013, par la Mission Permanente centrafricaine pour la couverture des besoins mensuels de la résidence et de la chancellerie, estimés à 17.500 USD.

    Le Maroc avait également répondu favorablement à l’appel lancé par le Conseil de Sécurité concernant le déploiement de 250 éléments des FAR en Centrafrique (ce nombre devrait atteindre 560 hommes), qui constituent l’Unité de Garde de la BINUCA. Les troupes marocaines sont arrivées en Centrafrique en fin décembre 2013.

    Sur un autre plan, le Maroc a été désigné, en janvier 2014, à la Présidence de la Commission de la Consolidation de la Paix/Configuration « République Centrafricaine » des Nations Unies.

    Après l’adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 2149, le 10 avril 2014, prévoyant le déploiement d’une opération de maintien de la paix (12.000 hommes) à partir du 15 septembre 2014, à travers le transfert d’autorité de la MISCA à la MINUSCA, il est prévu que le nombre des éléments de FAR déployés en RCA atteigne 850, sachant que 800 hommes est le seuil exigé pour pouvoir intégrer la future mission onusienne.

    2. Relations économiques :

    Les relations économiques entre le Maroc et la RCA, sont très modestes et ne reflètent pas la qualité des relations politiques.

    Les échanges commerciaux entre les deux pays restent très faibles. Les exportations portent essentiellement sur les poissons en conserve, conserves de légumes et de produits divers de consommation, tandis que les importations concernent le coton et le café.

    a. Cadre juridique

    Le cadre juridique régissant les relations entre le Maroc et la RCA comporte huit accords portant entre autres, sur la coopération culturelle et scientifique, économique et technique, le commerce, la santé, le transport aérien et la communication.

    b. Commission Mixte de Coopération

    La Commission Mixte de Coopération maroco-centrafricaine a tenu jusqu’à présent trois sessions. La 1ère à Bangui en juin 1986, et la 2ème à Rabat en novembre 1989 et la troisième les 25 et 26 septembre 2006, à Rabat en marge de la visite au Maroc du Premier Ministre Centrafricain, Monsieur Elie DOTE.

    d. Coopération économique, technique et culturelle

    Le Maroc offre, annuellement, à la RCA un quota officiel de 35 places pédagogiques assorties de bourses. Des cadres militaires centrafricains sont également formés régulièrement au Maroc.

    La coopération maroco-centrafricaine couvre également le domaine de l’aviation civile, l’assistance financière (dotation de 600.000 USD ; en décembre 2006, 500.000 USD pour contribuer à l’épuration des arriérés de sa dette vis-à-vis de la BAD), le secteur bancaire (Création, en juillet 1991, à Bangui de la Banque Populaire maroco-centrafricaine)…etc.

    En 2010, lancement des travaux de réhabilitation du CNHUB, et en mars 2013, inauguration de la station marocaine « Hit Radio »)…etc.

    V. Perspectives :

    – Achèvement par l’AMCI des travaux de réhabilitation du Centre National.

    – Projet de visite au Maroc de trois responsables du Conseil Economique et Social pour s’enquérir de l’expérience de son homologue marocain (souhait exprimé en décembre 2012).

    – Aide en matériels médico-techniques en faveur des blessés en Centrafrique.

    – Demande d’aide financière soumise par la Mission Permanente centrafricaine à New York estimée à 17.000 USD pour couvrir les besoins mensuels de la résidence et de la chancellerie.

    – Demande d’aide financière soumises par la partie centrafricaine portant sur un montant estimé à 22.404.000 FCFA soit 44.005 USD essentiellement destinées à la réfection des bureaux du Ministre centrafricain des Affaires Etrangères, du Ministre Délégué et du Chef de Cabinet ainsi que la fourniture de 20 ordinateurs avec imprimantes, 10 photocopieuses et 150 rames de papier (accord donné par Monsieur le Ministre pour répondre favorablement à cette demande d’aide).

    – Souhait exprimé en mai 2013 par le Président du Conseil National de Transition centrafricain (CNT) de se rendre au Maroc pour rencontrer le Président de la Chambre des Représentants.

    – Souhait exprimé en juin 2013 par la partie centrafricaine d’engager des discussions en vue d’enclencher la procédure de mise en œuvre des Accords suivants :

    1. Mémorandum d’Entente en matière de Coopération Industrielle et Commerciale ;

    2. Accord sur la promotion et la protection Réciproque des Investissements.

    Source : Document confidentiel de la diplomatie marocaine

    Source : Maroc Leaks, 1 fév 2020

    Tags : Maroc, Marocleaks, République Centrafricaine, RCA, Sahara Occidental, Seleka, Balaka,

  • Maroc : Mohamed VI s’enfonce dans l’allégeance à l’entité sioniste

    Le Guide des croyants et Président du Comité d’El Qods, le souverain marocain Mohamed VI, s’enfonce dans l’allégeance au diktat de l’entité sioniste, contre la volonté du peuple marocain, opposé à toute normalisation avec le spoliateur des terres arabes.

    Plaire aux lobbys sionistes

    En soutenant le plan de colonisation de la Cisjordanie, appelé « plan de paix » ou « deal du siècle » le palais royal se range totalement du côté de l’ennemi sioniste, pour plaire au lobby sioniste dirigé au Maroc par l’indétrônable André Azoulay,au Crif bien introduit en France et à l’Aipec, le puissant lobby sioniste aux USA, pour le soutenir dans le dossier du Sahara Occidental occupé. Ecarté du dossier libyen, dans le sillage du retour en force de l’Algérie sur la scène diplomatique, Mohamed VI multiplie les bons signes d’allégeance à l’entité sioniste, en inaugurant un Mémorial de la Shoah à Essaouira au Maroc, quelques jours avant la commémoration du 75 ème anniversaire de ce qui est appelé « Holocauste » d’Auschwitz, dans la ville sainte d’El Qods occupé, dont il se réclame président de son comité. Pour être récompensé, il se voit livré trois drones de l’entité sioniste, de renseignements, financés par le royaume wahabite, selon certaines sources.

    Alger et Tunis rejettent le « deal du siècle »

    A l’opposé du Maroc officiel connu pour sa trahison des causes arabes depuis la guerre de six jours en 1967, l’Algérie et la Tunisie ont rejeté « le deal du siècle », réitérant leur soutien à la cause palestinienne et au droit du peuple palestinien d’édifier son Etat, dont la capitale ne sera qu’Al Qods Al Charif.

    Les présidents algérien et tunisien Abdelmadjid Tebboune et Kaies Esaid, devront renouveler leur soutien à la cause juste de la Palestine à l’occasion de leur rencontre prévue ce dimanche à Alger

    Algérie Toute Heure, 31 jan 2020

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Libye, Sahel, Tripoli,

  • Sahara Occidental : Un coup de pub sponsorisé par le Makhzen

    Il est vrai que le pouvoir marocain accorde une importance capitale au statut du Sahara Occidental, territoire non autonome aux yeux de l’ONU et de l’Union Africaine.

    Il est vrai aussi qu’il dépense sans compter en vue de renverser la balance à l’avantage du Maroc. Mais, ironie du sort, l’effet est pervers. Au lieu de gagner des points, les autorités marocaines se portent en agent de publicité de la question sahraouie, notamment des territoires occupés du Sahara Occidental, cette énorme prison à ciel ouvert imposée par le Maroc grâce à la complicité de la France et des Etats-Unis.

    En organisant les championnats de futsal à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, Rabat n’a fait que rappeler qu’il y a un peuple qui souffre du joug de l’occupation au détriment de la légalité internationale.

    Le Maroc compte sur le soutien de Paris de Washington à son plan d’autonomie, mais ni Les Etats-Unis ni la France ont l’intention d’imposer cette solution au peuple sahraoui. Alors, ils entretiennent le statut quo appuyés par le fait qu’aucune des parties n’osera violer le cessez-le-feu établi depuis déjà 28 ans.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, MINURSO, France, Etats-Unis,

  • Sahara Occidental : Brahim Ghali supprime le poste de ministre de la défense

    Une première depuis la proclamation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Dans la nouvelle formation, le poste de ministre de la défense n’existe plus. Brahim Ghali est désormais président de la république et premier responsable de l’armée sahraouie. Une décision qui laisse beaucoup de questions en l’air. Brahim Ghali, aurait-il l’intention de diriger personnellement les préparatifs de la guerre ?

    En effet, Abdalahe Lehbib, a procédé dimanche 26 janvier au transfert des pouvoirs au président Brahim Ghali. L’ancien patron de l’armée a été chargé du département de la sécurité, fonction qu’il a décliné pour des raisons que nous ne connaissons pas encore. Un ancien adjoint de Brahim Guerigao, El Herdid, a été nommé à sa place.

    La nouvelle configuration gouvernementale sahraouie, est-elle un message envoyé aux Nations Unies qui, depuis 1991 se trouvent embourbée dans les sables du désert du Sahara Occidental ?

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, armée sahraouie,

  • Maroc : la croisière coule et le peuple s’amuse

    Qu’il soit à tort ou à raison, le Makhzen peut compter sur le soutien de la population marocaine dans son « tcharmil » contre les pays voisins.

    En effet, pour la population marocaine, les autorités marocaines ont toujours raison lorsqu’il s’agit du conflit du Sahara Occidental ou de son conflit avec l’Algérie, pays que Rabat n’a pas hésité à attaquer en 1963. La même conclusion est valable pour l’Afrique du Sud qui se trouve à plus de 11.000 km de distance. Ils partagent avec leur régime cette obsession pour ce Grand Maroc qui n’a existé que dans les livres mensongers d’une monarchie sanguinaire dont la seule mission est de servir les intérêts de la France.

    Pour maintenir ce délire populaire, le palais royal entretient la même technique qu’elle utilise pour charmer les touristes à la Place Jamaa El Fna : le « halqa » pour faire danser les citoyens au rythme des poisons de ces couleuvres charmés par un fakir qui finit souvent mordu par ses créatures.

    Pour entretenir le délire de l’occupation du Sahara Occidental, il ne manque pas d’imagination, notamment lorsqu’il s’agit d’une conjoncture aussi difficile que l’actuelle dans laquelle la communauté internationale, y compris la France, premier allié du Maroc dans le contentieux sahraoui, reconnaissent le leadership de l’Algérie dans la région de l’Afrique du Nord. Un fait qui fait des grincements à Rabat où les agitateurs du pouvoir ont dépensé des millions de dollars en lobbying pour vendre un leadership qui n’existe que dans les dépêches de la MAP et dans l’imagination de certains prétendu démocrates toujours prêts à dégainer contre les sahraouis, l’Algérie pendant qu’il garde le silence sur l’occupation de Ceuta et Melilla.

    Une caractéristique commune prédomine dans la pensée de ces pseudo-démocrates marocains qui en France n’hésitent pas à se servir de leurs casques de moto pour défoncer les crânes des citoyens français. Cette caractéristique est leur obsession pour l’ouverture des frontières alors qu’ils savent que cela supposerait une bouffée d’oxygène pour un régime étouffé par la crise sociale et financière. C’est cela aussi l’exception marocaine, des contradictions à gogo. Alors, lorsque tout va mal, il suffit d’organiser une bonne « halqa » pour prétendre que le gouvernement marocain vient de marquer un point dans le conflit sahraoui pour que tous les marocains soient contents et oublient que leur seul ennemi n’est pas l’Algérie ni le Polisario, mais Mohammed VI, Fouad Ali El Himma&Cie.

    Que les marocains le veuillent ou pas, aucune « halqa » ne saurait cacher la vérité sur un fait qui fait l’unanimité au monde entier : le leader de la région est l’Algérie alors que le Maroc veut bâtir sa célébrité sur les débris des attentats commis par ses citoyens partout en Europe. Un narco-Etat terroriste que Paris a imposé aux européens et dont l’alliance n’a rapporté que la montée du danger dans la région du Sahel. Autant en Europe qu’en Afrique, le problème est le même : l’alliance franco-marocaine.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Libye, Sahel, France, Union Européenne, terrorisme,

  • Les poissons et les réfugiés sahraouis, «Solo son peces»

    Trois femmes montent une ferme piscicole dans un camp de réfugiés en plein milieu du désert algérien. Dans leur documentaire « Solo son peces » (« Ce ne sont que des poissons »), les cinéastes espagnoles Paula Iglesias et Ana Serna traitent la question des réfugiés sahraouis d’une manière aussi décalée que séduisante.

    envoyé spécial à Biarritz,

    Présenté en première internationale au Fipadoc, à Biarritz, après avoir gagné le Grand prix du Festival du documentaire de Bilbao, le court métrage Solo son peces, a tout pour faire parler de lui.

    Une canne à pêche en plein désert

    Le voyage commence avec une image qu’on n’est pas prêt d’oublier : habillée d’une robe bleue comme la mer, une femme est assise en plein désert, avec une canne à pêche dans la main. « Le temps du documentaire est l’attente », ainsi explique la cinéaste Paula Iglesias cette mise en scène. « Pour cela, nous avons choisi cette image un peu surréaliste pour exprimer la situation dans les camps de réfugiés. Cela fait 40 ans qu’ils sont là. C’est une situation difficile. »

    En effet, loin de leur patrie, Teslem, Dehba et Jadija ont décidé de réaliser un rêve. Installer une ferme piscicole en plein désert, là où les températures frôlent souvent les 50 degrés à l’ombre, pour nourrir un camp de réfugiés sahraouis. Une idée folle ?

    « Oui, beaucoup de gens pensent qu’il s’agit d’une idée folle. Mais, c’est lié à la situation de ces gens vivant en plein désert depuis des décennies. Elever ici des poissons, c’est difficile. Elles-mêmes, elles ne savent pas si cela va fonctionner. Elles essaient. Peut-être cela marchera, peut-être pas. »

    Ce ne sont que des poissons

    Pour filmer dans un territoire en conflit, il faut être prêt à tout, comme ces femmes fortes et résolument optimistes : « le succès du projet dépend de nous. De quoi avoir peur ? Ce ne sont que des poissons. » Nuit et jour, elles s’occupent de leurs « bébés » dans le bloc de reproduction. Et quand elles regardent les poissons répartis dans des toutes petites piscines, elles s’exclament : « les poissons fuient la mort parce que, comme l’homme, ils aiment la vie ».

    Avec leurs blouses blanches et leurs voiles colorés, les trois entrepreneuses se penchent sur les bassins pour mesurer la salinité et détecter les maladies. Chaque jour apporte sa sagesse. Aujourd’hui, elles étudient le tilapia, ce poisson venant du Nil, un migrant sans habitat naturel, bref : « c’est aussi un réfugié ».

    « On voulait faire un parallèle entre les poissons et les réfugiés dans les camps, avance la cinéaste. Beaucoup de choses sont pareilles. Quand on voit les piscines avec les poissons… Certains poissons traversent des pays pour chercher de la nourriture. Ces femmes font la même chose : elles partent et retournent pour nourrir leur pays. Et ce désert n’est même pas leur pays. »

    « Ce qui me fait vraiment honte… »

    Le film glisse alors de situations anodines vers la colère : « Ici, nous souffrons d’un manque de protéines, mais ce qui me fait vraiment honte, c’est que même dans les Territoires occupés, les Sahraouis ne sont pas autorisés à profiter de la richesse de leurs eaux pour la pêche. »

    C’est alors que la cinéaste fait entrer l’histoire de la création des frontières au Sahara occidental par les puissances européennes pour démontrer à quel point le projet des trois femmes touche à la question très sensible du Sahara occidental d’aujourd’hui :

    « Le projet de l’élevage de poissons est un projet pour se maintenir plus longtemps dans ce territoire, remarque Paula Iglesias. En même temps, elles ne peuvent pas survivre longtemps dans ce lieu, parce qu’il est impossible de vivre là-bas sans aide humanitaire. On doit donc repenser la situation du Sahara occidental. C’est la dernière colonie en Afrique. L’Espagne a fait une mauvaise décolonisation, après le Maroc a envahi leur territoire. »

    Le Sahara occidental, le Maroc et l’Union européenne

    À la fin du film, les femmes boivent du thé et allument la télé. Dans le journal, le mouvement sahraoui du Front Polisario condamne le pillage des ressources du Sahara occidental après l’approbation de l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc. Un accord qui inclut le Sahara occidental occupé. Le Front Polisario accuse alors l’Union européenne, « avec l’Espagne et la France en tête, de perpétuer le conflit ».

    Pendant le Festival international du documentaire de Biarritz, une nouvelle dépêche est tombée : le Maroc a adopté deux nouvelles lois pour élargir son emprise aux eaux territoriales du Sahara occidental.

    ►Solo son peces, court métrage d’Ana Serna et Paula Iglesias, 17 min, en compétition au Festival international du documentaire (Fipadoc 2020), du 21 au 26 janvier, à Biarritz.

    Source : RFI, 25 jan 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, réfugiés, Tindouf,

  • Diplomatie africaine : la RCA tourne le dos à l’Algérie en faveur du Maroc (ABangui)

    Bangui (République centrafricaine) – Ce jeudi 23 janvier, l’entretien bilatéral entre le Ministre marocain des Affaires Étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains Résidant à l’étranger, Monsieur Nasser Bourita et son homologue centrafricaine, madame Sylvie Baïpou Temon est conforté par l’ouverture d’un consulat général centrafricain à Laâyoune en territoire du Sahara occidental. Ce qui n’a pas plu à l’Algérie, qui a très vite réagi en publiant un communiqué pour fustiger la « décision unilatérale » de la RCA d’ouvrir un consulat au Sahara occidental.

    « L’Algérie a pris connaissance des décisions unilatérales des gouvernements de la République centrafricaine et du Sao Tomé-et-Principe d’ouvrir des représentations consulaires à Laâyoune, ville occupée du Sahara occidental »,a indiqué jeudi un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

    « Ces décisions qui ne peuvent en aucun cas avoir un quelconque effet sur le statut juridique du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique, représentent une nouvelle violation des normes du droit international, des décisions et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies, relatives à la question du Sahara occidental », s’alarme le gouvernement algérien qui n’a pas cessé d’être en colère contre la République centrafricaine.

    « Elles transgressent aussi les fondements mêmes des relations entre les pays africains tenus de se conformer en toute circonstance aux règles et principes de l’Union africaine, lesquels impliquent un devoir d’unité et de solidarité entre les pays fondateurs de l’Union indique le même communiqué.

    « Ces décisions ne concourent pas, enfin, à favoriser l’interaction requise entre les pays africains et risquent de compromettre sérieusement leur marche résolue vers la réalisation des objectifs qu’ils se sont assignés et qu’ils ont consignés dans l’acte constitutif de l’Union », a ajouté le communiqué du gouvernement algérien.

    Cependant, à Bangui, certains observateurs pensent que Les « Russes doivent faire triste mine, car Poutine est hostile à la marocanité du Sahara occidental. Il faut espérer que Mme Baipo-Temon n’ait pas eu une initiative personnelle comme pour le Kosovo ».

    Même si à Bangui le gouvernement n’a pas souhaité réagir au communiqué du gouvernement algérien, tout porte à croire que cette décision politique d’importance des autorités centrafricaine serait un coup de canifs dans le partenariat entre le président Faustin Archange TOUADERA et ses amis de la Russie.

    Il faut noter au passage que Le Maroc préside la Commission et le Fonds de consolidation de la paix de l’ONU pour la RCA. Un petit geste avait été demandé par les autorités centrafricaines au Royaume du Maroc pour payer les contributions à ‘ONU. Tant pis pour la Russie qui va être déçue devant cette reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Le virage de FAT s’amorce très délicat pour le pays, selon une source au ministère des Affaires étrangères à Bangui.

    Source : abangui.com,  25 jan 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, consulats,

  • Sahara occidental: Podemos dénonce les manœuvres expansionnistes du Maroc

    ILES CANARIES- La formation politique espagnole Podemos a dénoncé « les politiques expansionnistes de Rabat » dans les eaux territoriales sahraouies, tout en exhortant le gouvernement espagnol en collaboration avec le gouvernement des îles Canaries de lancer des actions pour freiner « cette manœuvre marocaine ».

    « Nous ne permettrons pas que nos eaux marines soient touchées par le Maroc, et nous exigeons que la médiane établie jusqu’à aujourd’hui soit respectée », a-t-on indiqué dans un communiqué publié jeudi par la formation politique.

    « De Podemos Canarias, nous rejetons la politique expansionniste du Maroc, non seulement avec nos eaux, mais avec les eaux du Sahara occidental, un territoire non autonome en attente de décolonisation, un conflit qui dure depuis 43 ans », a souligné dans le tetxe, Francisco Lopez, secrétaire régional de Podemos.

    La formation présidée par le vice-président du gouvernement espagnol, Pablo Iglesias, a rappelé dans le communiqué « les différents arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne qui interdisent la commercialisation avec des ressources sahraouies ».

    Selon des sources médiatiques, le Parlement marocain a approuvé « deux projets de loi relatifs à la création de la zone économique exclusive et à la délimitation des frontières maritimes, étendant la zone exclusive illégale à Lagüera, aux zones occupées du Sahara occidental, et partie des eaux proches des îles Canaries que l’Espagne considère dans sa zone économique exclusive ».

    Face à une telle atteinte à la légalité internationale, le Front Polisario a exprimé sa condamnation énergique « des manoeuvres du Maroc et a déploré la soumission de l’Espagne au régime de Mohamed VI ». « Faire plus de concessions par le gouvernement espagnol ne fera qu’encourager le Maroc à persister dans son expansionnisme que le peuple sahraoui continue de subir depuis que le Maroc a occupé le Sahara occidental par la force en octobre 1975 avec la complicité des autorités espagnoles de l’époque », a dénoncé le Front Polisario.

    Dans une déclaration à l’Agence sahraouie SPS, le coordinateur sahraoui auprès de la Minurso, M’hamed Kheddad, a dénoncé cette dernière « loi marocaine expansionniste » qui vise à annexer les eaux territoriales sahraouies, soulignant que cette loi n’a aucune base légale.

    « Nous condamnons fermement ces projets de loi marocains qui ne sont rien d’autre qu’un nouvel épisode d’expansionnisme marocain dont toute la région souffre », a souligné M. Kheddad, coordinateur sahraoui auprès de la mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental.

    M’hamed Kheddad a soutenu que « cet acte intervient également dans le cadre de la campagne désespérée menée par le Maroc pour légitimer son occupation illégale de parties du Sahara occidental par des pots-de-vin et l’implication d’entités étrangères dans leur aventure coloniale dans la partie occupée de notre territoire national ».

    « La loi marocaine expansionniste, qui vise également à annexer les eaux territoriales adjacentes aux îles Canaries et à d’autres territoires espagnols, est également une conséquence directe de l’échec de l’Espagne, en tant que puissance administrante du Sahara occidental, à s’acquitter de sa responsabilité juridique et historique de décoloniser le territoire sahraoui conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations Unies d’une part, et la soumission injustifiée de l’Espagne à la politique de chantage marocaine, d’autre part », a-t-il souligné.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Espagne, frontières maritimes,

  • Au Maroc : Un scandale peut en cacher un autre !

    Qu’est-ce qu’il se cache derrière la nouvelle du vol des bijoux du roi ? Mohammed VI, a-t-il décidé de jouer à la transparence avec son peuple ? Rien n’est moins sûr. Pour preuve, la dernière salve de «titres» dont s’est fait l’écho de la presse au service du Makhzen. Des titres qui ont un goût de déjà connu. « Un homosexuel tabassé », « une jeune fille séquestrée et violée par un groupe »… Des titres constamment recyclés pour entretenir une opinion publique marocaine manipulée et qui a pris goût à la manipulation.

    Au Maroc c’est devenue une pratique courante le recours de nuage de poussières médiatiques pour donner un sujet de débat à l’opinion publique et détourner son attention d’un autre fait plus grave comme c’est le tapage médiatique au sujet du retour triomphal de la diplomatie algérienne sur la scène internationale.

    Le Makhzen ne veut pas que ses sujets lisent des nouvelles qui révèlent que le Maroc est devenu un nain face à une Algérie dont le leadership est saluée par l’ensemble de la communauté internationale. Une réalité dévoilée par la chancelière Angela Merkel qui semble prendre sa revanche après avoir vu son président se faire malmener par les méthodes peu diplomates et peu orthodoxes des autorités marocaines. Celles-ci commencent à découvrir le revers de la médaille du « tcharmil » marocain sur la scène diplomatique internationale. La suite pourrait être l’éjection de Nasser Bourita.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, Nasser Bourita, Libye, conférence de Berlin,

  • Maroc : Bourita tente de cacher son échec au Sahara Occidental

    Le Maroc multiplie les consulats au Sahara Occidental. Une provocation visant les Nations Unies dont les fonctionnaires ont été expulsés au vu et au su du Secrétaire Général de l’ONU. Des provocations organisées par Rabat en vue de dissimuler l’échec de sa politique de tension avec la communauté internationale dans l’espoir de voir le Conseil de Sécurité fléchit en faveur des ambitions expansionnistes marocaines.

    A Berlin, la chancelière Angela Merkel vient de prendre sa revanche. Aidé par la France, le Maroc a poussé l’ancien président allemand Horst Koehler à démissionner. La conséquence de cette guerre déclarée contre la légalité internationale et que Bourita a baptisée « politique de fermeté », selon les documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélés par le hacker Chris Coleman.

    La montée de la violence au Sahel a mis à jour le conflit malien et la problématique de la menace terroriste et une de ses principales sources , le haschich dont le Maroc est le premier producteur et premier exportateur au monde.

    Le Maroc continuera à puiser dans le puits des armes de chantage de la migration, la drogue et le terrorisme en espérant réaliser ainsi ses rêves de devenir la premières puissance régionale, titre détenu actuellement par l’Algérie, l’allié du peuple sahraoui.

    Devenu le pestiféré de la région, le Makhzen multiplie les gesticulations qui expriment le goût amère de la défaite face à la volonté de sacrifice des sahraouis. Son dernier espoir? Jouer les thuriféraires avec des pseudo-personnalités juives et sionistes pour quémander la pitié de Donald Trump qui refuse de rencontrer Mohammed VI à cause de la trahison de dernier lors des dernières élections présidentielles américaines. Le roi du Maroc a offert 28 millions de dollars pour la campagne électorale de Hillary Clinton qui, après l’épisode érotique de Monica Lewinsky, a dû assumer une deuxième humiliation.

    Si le Makhzen souhaite envoyer un message de force et de « fermeté » il doit pousser la France à ouvrir un consulat à El Aaiun. Mais, apparemment, mêmes ses alliés les plus durs l’ont laissé tomber dans le dossier sahraoui : le Sénégal et la Côte d’ivoire. Une grosse perte pour les « tcharmilistes » de Rabat.

    Tags : Etats-Unis, Donald Trump, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU,