Catégorie : Sahara Occidental

  • Le Comores et la Gambie perdent le droit de vote à l’Assemblée Générale de l’ONU

    « Dix membres ont accumulé des arriérés tombant sous le coup de l’article 19 » de la Charte des Nations unies, a indiqué Stéphane Dujarric lors de son point-presse quotidien. L’article 19 prévoit une suspension de vote à l’Assemblée générale pour les pays dont le montant des arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées. Les dix pays concernés sont « la Centrafrique, les Comores, la Gambie, le Liban, le Lesotho, Sao Tome et Principe, la Somalie, le Tonga, le Venezuela et le Yémen », a précisé le porte-parole de l’ONU.

    « En octobre 2019, l’Assemblée générale a décidé que les Comores, Sao Tome et Principe et la Somalie pouvaient garder leur droit de vote à l’Assemblée générale jusqu’à la fin de la session » actuelle en septembre, a-t-il rappelé. L’article 19 de la Charte prévoit que l’Assemblée générale puisse autoriser des Etats mauvais payeurs à garder leur droit de vote lorsque leurs manquements sont dus à des circonstances indépendantes de leur volonté. Le budget de fonctionnement de l’ONU est d’environ 3 milliards de dollars. Celui des opérations de paix atteint quelque 6 milliards de dollars.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, contributions,

  • 15e congrès du Front Polisario: La paix pour sortir de l’impasse

    Fin décembre s’est tenu le 15e congrès du Front Polisario, à Tifariti, dans les territoires libérés. Mille quatre cents délégués participaient aux travaux en présence de nombreuses délégations étrangères1.

    En dépit de la Charte et des résolutions des Nations unies qui appellent de leurs voeux l’organisation d’un référendum d’autodétermination sur l’indépendance, le Maroc occupe illégalement le Sahara occidental depuis 1975 entravant le processus de décolonisation de la dernière colonie d’Afrique. L’enlisement du conflit et le statut-quo actuel constituent une remise en cause flagrante de la légalité internationale, favorisent la violation des droits humains notamment dans les territoires occupés et encouragent le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui.

    L’Espagne, comme ancienne puissance coloniale, porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Pour sa part, la France, par le soutien inconditionnel qu’elle apporte à la monarchie chérifienne, cautionne l’intransigeance marocaine jusqu’à anéantir, par ses prises de positions, tous les espoirs de paix. Le sabotage constant par Paris de l’action de l’émissaire de l’ONU, Horst Kohler, a accéléré sa démission. Rappelons par ailleurs que la France s’est opposée à l’extension des prérogatives de la Minurso sur la protection des droits humains dans les terriroires occupés et use de tout son poids pour promouvoir la prédation coloniale. En effet, le gouvernement français a été à la manoeuvre au sein de l’Union européenne pour imposer l’extension des tarifs douaniers préférentiels aux territoires occupés du Sahara occidental et ce en violation des arrêts de la Cour européenne de justice.

    Le Front Polisario, représentant du peuple Sahraoui a multiplié, en vain ces dernières années, les initiatives de paix en faisant d’innombrables concessions afin de créer les conditions d’une confiance mutuelle. Il s’est heurté à une fin de non-recevoir de Rabat dont le nationalisme expansionniste constitue une source de tension dans la région. Le projet du « Grand Maroc » englobe en effet le Sahara occidental mais aussi une partie de la Mauritanie, le nord du Sénégal, 40% de l’Algérie et le nord-ouest du Mali. Cet état de guerre permet au makhzen d’asseoir sa légitimité sur l’occupation mais de faire subir aussi au peuple marocain l’oppression.

    Ce congrès avait pour objectif de trouver les chemins pour sortir de l’impasse. Le Président de la République et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités en faisant appliquer le droit à l’autodétermination et à l’indépendance qui sont non-négociables. Il a rappelé que le Front Polisario utilisera tous les moyens permis par la légalité internationale pour imposer les droits du peuple saharaoui. Il a exhorté le secrétaire général de l’ONU à nommer sans tarder un nouvel émissaire afin de compléter les efforts de son prédécesseur. Faute de quoi, la reprise de la lutte armée pourrait constituer une pespective.

    Alors que l’Afrique du Nord connaît une période de forte instabilité, que des mécanismes de fragmentations sont à l’oeuvre, que l’autoritarisme brime l’aspiration démocratique des peuples, la France doit changer radicalement de politique au Sahara occidental afin de faire prévaloir une paix juste et respectueuse du droit des peuples. Les Sahraouis forment un peuple pacifique qui font vivre une démocratie moderne respectueuse du droit international. Ils sont un atout pour la stabilité et la coopération régionale. Face aux défis sécuritaires comme le terrorisme, les trafics humains et de drogue, la France ne peut s’appuyer sur le Maroc. Ce pays est l’un des premiers producteurs de drogue au monde et ce trafic qui se structure autour de bandes criminelles et d’organisations terroristes ne fait l’objet d’aucune sanction, n’est jamais inquiété voire protégé.

    Le Parti communiste français a rappelé sa solidarité pleine et entière avec le peuple sahraoui. Il considère que le blocage actuel est avant tout politique et qu’il s’agit de mobiliser avec plus de force les opinions publiques pour que la France réponde à la main tendue par le Front Polisario pour imposer une paix durable.

    Pascal TORRE
    responsable-adjoint du secteur international du PCF
    chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

    PCF-FG, 9 jan 2020

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, 15ème congrès,

  • Comment le Maroc détourne les ressources du Sahara Occidental

    Le Maroc, en refusant la tenue du référendum d’autodétermination décidé par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1991, cherche à gagner du temps dans son conflit avec le Sahara Occidental pour maintenir un statu quo en sa faveur. En effet, cette situation lui permet de détourner les ressources naturelles du peuple sahraoui, en complicité avec des firmes multinationales qui y trouvent leur profit. Loin d’être un simple bout de désert sans intérêt, ce pays est assis sur de grandes richesses, dont l’exploitation de type colonial se poursuit à nos jours. Il s’agit bien d’un cas de décolonisation inachevée.

    Après une guerre de guérilla déclenchée le 4 mars 1976 par l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) contre les forces d’occupation du Maroc et de la Mauritanie, qui ont occupé le Sahara Occidental après le départ des Espagnols en 1975 (Accords de Madrid), un cessez- le-feu entre le Maroc et le Front Polisario (la Mauritanie s’étant retirée du conflit en 1979) est imposé en 1991 par l’ONU, avec un plan de règlement comprenant l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

    56 sociétés internationales autorisées par Rabat à opérer au Sahara occupé

    Depuis la fin d’une guerre qui a duré 16 ans, Rabat tergiverse pour contourner le plan de décolonisation de l’ONU. Alors que le précédent roi du Maroc, Hassan II, l’avait accepté, son héritier, Mohamed VI, le refuse et tente de lui opposer depuis 2006 une autre option : l’autonomie. Mais celle-ci est rejetée à son tour par le Polisario, puisqu’elle ne reconnaît pas l’indépendance et la souveraineté du peuple sahraoui et son droit de choisir son destin et de gérer librement son territoire et ses ressources.

    Pour les Sahraouis, la France, qui soutient le plan marocain d’autonomie, est «le plus grand obstacle» à l’autodétermination. Bassiri Moulay Hassen, membre de la représentation du Front Polisario en Belgique, a déclaré récemment que l’opposition de la France, membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, à la tenue du référendum est dictée par le souci de «préserver ses intérêts économiques» dans la région. Ce soutien français confère une sorte d’impunité à Rabat qui défie ainsi les Nations unies qui ont inscrit depuis 1966 le Sahara Occidental sur la liste des territoires non autonomes, en vertu de la Résolution de 1960 sur l’indépendance aux pays et peuples coloniaux.

    Ce statu quo est mis à profit par les autorités marocaines pour exploiter au maximum les richesses des Sahraouis, qui sont eux réduits à la pauvreté et à l’exploitation sous l’occupation ou à l’exil, vivant de l’aide internationale dans des camps de réfugiés, à Tindouf, en Algérie, pays voisin qui soutient (comme d’autres Etats africains) le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Les ressources naturelles du Sahara Occidental sont ainsi livrées à un pillage organisé par les autorités marocaines, avec la complicité de plusieurs firmes étrangères et l’appui de puissances occidentales, comme la France et l’Espagne, qui y’trouvent leur compte. Aucun embargo, aucun boycott, aucune sanction, pourtant utilisés dans le cas d’autres pays, n’ont été décrétés par la communauté internationale contre des entreprises qui violent le droit international en matière d’exploitation des ressources d’un pays sous occupation.

    Un statu quo qui profite au Maroc et aux multinationales

    «Sans doute que le pillage illégal des ressources naturelles du Sahara Occidental par la monarchie marocaine et ses alliés est un grand obstacle qui alimente la continuité du conflit, car, à travers ces revenus, le Maroc achète les armes, finances les lobbies et achète les positions des pays pour cautionner son occupation. Et ceci ne peut que retarder le référendum et augmenter les souffrances du peuple sahraoui», soutient le président de l’autorité sahraouie du pétrole, le docteur Ghali Zubair.

    Selon lui, pas moins de 56 sociétés, de différentes nationalités et de différents continents, ont signé des contrats avec le Maroc et sont présents dans divers domaines d’activités économiques dans le territoire du Sahara Occidental. Il y a 9 entreprises dans la pêche, 18 dans l’exploration pétrolière et gazière, 7 dans l’électricité et les énergies renouvelables, 18 dans les phosphates, 4 dans l’exploration minière, 2 dans l’agriculture et autant dans le financement et les services.

    Mais le combat mené de longue date par le peuple sahraoui, soutenu par des ONG européennes, contre ce pillage commence à porter ses fruits, comme l’invalidation par la Cour européenne de justice (CJUE) de l’accord de pêche Maroc-UE signé en 2014 permettant à des bateaux de pêche européens d’opérer dans les eaux du Sahara Occidental.

    Cet accord est invalidé le 10 janvier 2017 par l’avocat général de la CJUE, Melchior Wathelet, «du fait qu’il s’applique au Sahara Occidental et aux eaux y adjacentes». Il a estimé qu’en concluant cet accord, l’union, qui a violé son obligation de respecter le droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination, «n’a pas mis en place les garanties nécessaires pour assurer que l’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental se fasse au bénéfice du peuple de ce territoire non autonome».

    Cependant, selon les dernières informations, la Commission européenne a renégocié l’accord en question et signé le 31 janvier 2018 à Bruxelles un avenant avec le gouvernement marocain, sans tenir compte de la décision de la Cour de justice européenne (CJUE) qui, dans son arrêt du 21 décembre 2016, disposait que le Sahara Occidental est un territoire «séparé et distinct» du Maroc, et que, par conséquent, le consentement de ses représentants à tout accord commercial ou d’association de l’UE affectant leur territoire est obligatoire.

    La Commission européenne «fait preuve d’un mépris flagrant pour le jugement de la Cour de justice et entrave les efforts de paix de l’ONU au Sahara Occidental», estime l’Observatoire des ressources du Sahara Occidental (WSRW), qui joue un grand rôle dans la lutte contre le pillage des ressources du Sahara Occidental. Selon l’observatoire, d’autres pays européens, «tels que la Norvège, la Suisse, l’Islande, le Liechtenstein, et les Etats-Unis ont des accords commerciaux légaux avec le Maroc qui ne s’appliquent explicitement pas au Sahara Occidental. L’UE, sous la pression française, hésite à suivre cette voie».

    Le ministre délégué auprès de l’Europe et membre du secrétariat national du Front Polisario, Mohamed Sidati, invité par la Commission européenne à Bruxelles, a exprimé sa «préoccupation» devant «les tentatives en cours pour inclure le Sahara Occidental dans les accords commerciaux UE-Maroc sans le consentement du peuple sahraoui à travers son représentant légitime, le Front Polisario». Ce dernier s’oppose à «tout accord économique entre l’UE et le Maroc qui n’exclut pas explicitement le Sahara Occidental du champ d’application».

    Mais certains pays comme la Suède ont d’ores et déjà exprimé leur rejet de cette reconduction. Le ministre des Affaires rurales, Sven Erik Bucht, a annoncé que son pays votera «non» et qu’il « refusera chaque nouvel accord de partenariat entre l’UE et le Maroc dans le domaine de la pêche tant qu’il inclura les eaux territoriales sahraouies».

    Il pourrait être suivi par le Danemark, dont la ministre de l’Egalité des chances, Karen Ellemann, a indiqué que le gouvernement danois examinera tout accord de partenariat avant son adoption pour s’assurer de sa conformité à la légalité internationale. L’Association danoise des amis de l’ONU avait appelé à voter «non» et exhorté «la Commission européenne à prôner la stabilité et la paix dans la région, à les placer au-dessus des intérêts commerciaux avec le Maroc».

    Après son invasion en 1975, lors de la «marche verte», pour annexer le Sahara Occidental, le Maroc exploite les ressources naturelles de ce pays sans vergogne. Cette exploitation «lui a permis, en partie, de financer la guerre et d’ancrer durablement cette occupation coloniale», estime Sahara Info, le site de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique. En 1998, le Maroc, qui occupe 80% du territoire sahraoui, construit un mur de séparation pour mieux isoler le «Sahara utile» et en exploiter les ressources «en toute sécurité».

    Selon plusieurs témoignages publiés dans la presse internationale, sur la route reliant Laâyoune à Dakhla (où le roi Mohammed VI a inauguré la nouvelle halle au poisson en février 2016), de nombreux camions transportent poulpes et poissons blancs pêchés dans les eaux sahraouies, qui sont parmi les plus poissonneuses au monde. La pêche dans les «provinces du Sud» (nom donné par le Maroc au Sahara Occidental) représente 78% des captures marocaines et «génère une richesse immense», d’après un reportage du mensuel français Le Monde Diplomatique en mars 2014.

    Tout comme les poissons, les produits agricoles sont quotidiennement convoyés au Maroc, avant d’être expédiés vers le marché européen. La tomate de Dakhla est acheminée à Agadir, au Maroc, où elle est conditionnée sous le label «Maroc», puis commercialisée sur les marchés européens sous les marques Etoile du Sud, Idyl, Azura, qui sont des sociétés franco-marocaines. La France est le premier partenaire commercial et le principal investisseur étranger au Maroc (70% des IDE).

    «La France contribue activement à ce statu quo en défaveur des Sahraouis», estime Le Monde Diplomatique, en soulignant que «les autorités marocaines déploient une intense activité pour convaincre que l’exploitation économique profite à la population du territoire». Elles multiplient les annonces de nouveaux programmes d’investissement (…) et «le Makhzen (le palais) fait tout pour accréditer l’idée que les Sahraouis profitent des richesses naturelles».

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    Le Maroc a lancé en 2013 un gigantesque programme d’investissement de plus de 12 milliards d’euros sur une période de dix ans visant à créer 120 000 emplois pour «développer les provinces du Sud». «Le roi Mohammed VI veut développer et pacifier le Sahara Occidental en attendant un règlement du conflit aux Nations unies», note Le Figaro.

    Les firmes Glencore, Kosmos et Capricorn se retirent

    Le retrait de Glencore, multinationale pétrolière suisse, de l’exploration pétrolière a été suivi par celui de Kosmos Energy (Etats-Unis) et Capricorn Exploration & Development Company Ltd (Royaume-Uni), dans le même bloc Boujdour, où elles opéraient depuis plusieurs années avec une licence octroyée par l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM).

    Le retrait de Glencore, présente depuis 2013 sur le bloc Boujdour, intervient après les pressions exercées par plusieurs investisseurs internationaux, des banques et des bailleurs de fonds, qui ont refusé de s’impliquer dans ces projets illégaux du fait qu’ils concernent un territoire occupé. L’ONU avait énoncé en 2002 qu’aucune exploration pétrolière ne peut avoir lieu sans le consentement du peuple sahraoui.

    Pour l’observatoire WSRW, le retrait de Glencore «peut contribuer au processus de paix», car «tant que le Maroc continue de signer des accords avec des entreprises étrangères pour l’exploration pétrolière dans le territoire qu’il occupe, il rejettera toute proposition onusienne de négociation».

    Les pressions juridiques et éthiques contre les sociétés étrangères impliquées dans des projets marocains ont fini par avoir gain de cause de la société canadienne Nutrien, «le plus gros importateur» des phosphates, qui a annoncé le 25 janvier dernier son intention d’arrêter ses importations suite à la fin du contrat entre la société canadienne Agrium et l’OCP en 2018. Il faut savoir qu’Agrium et Potash Corp (Etats-Unis) ont été mises sur la liste noire de plusieurs investisseurs institutionnels pour non-respect du droit international et des droits humains au Sahara Occidental.

    Le pillage des phosphates, ressource historique du Sahara Occidental, a rapporté plus de 300 millions de dollars en 2013 à l’Office chérifien des phosphates (OCP) et plus de 200 millions de dollars en 2016, selon WSRW. La mine à ciel ouvert de Boucraâ, qui fournit l’un des meilleurs minerais au monde, est exploitée depuis 1962. «Après le départ des colons espagnols», le Maroc «a pu contrôler Phosboucraâ», en accord avec l’occupant antérieur, l’Espagne, qui en est «restée actionnaire jusqu’en 2002», a révélé Le Monde Diplomatique.

    Sur le plan judiciaire, la lutte menée par le Front Polisario et les ONG contre les acteurs du commerce illégal du phosphate du Sahara Occidental a connu au cours de l’année écoulée plusieurs succès, comme le cas du navire NM Cherry Blossom qui transportait 55 000 tonnes, en route pour la Nouvelle-Zélande et qui a été arraisonné à Port-Elizabeth, en Afrique du Sud. Trois semaines après, en mai 2017, un second bateau, le danois Ultra Innovation, faisant route vers le Canada, a été stoppé au moment où il traversait le canal de Panama.

    Outre les riches gisements de phosphates découverts par l’Espagne en 1947, le sous- sol sahraoui contient d’autres minerais et matières premières qui suscitent bien des convoitises des multinationales, tels que le fer, le titane, le manganèse, l’uranium, le titanium et le vanadium, et probablement, l’antimoine et le cuivre, selon le site de ressources documentaires Irénées. Il faut ajouter le sel et le sable illégalement exportés vers la France et les Iles Canaries.

    Afin de contrer la politique coloniale de spoliation et de pillage, les militants sahraouis, aidés par des ONG européennes solidaires, mènent un combat de longue date. Mais cette résistance va connaître un essor à partir de 2010, avec les nouvelles générations de Sahraouis vivant sous l’occupation, à travers notamment la naissance du mouvement de masse Gdeim Izik de Laâyoune. Celui-ci a mis au centre de ses revendications «la souveraineté sur les ressources naturelles».

    Ce mouvement fut du reste violemment réprimé par les forces d’occupation marocaines et ses animateurs arrêtés, dont le président du Comité sahraoui pour la protection des ressources naturelles au Sahara Occidental, S. Lemjiyed, condamné à la prison à vie. Une campagne internationale de dénonciation est toujours en cours pour exiger sa libération et celle de ses camarades.

    Le Maroc, qui a interdit l’entrée dernièrement à deux avocates françaises venues rendre visite à des détenus politiques, vient d’être interpellé pour manque de respect des droits des 23 prisonniers politiques de Gdeim Izik, dont «le choix des avocats». Des ONG ont rappelé que la condamnation en juillet 2017 de ces prisonniers à de lourdes peines, dont certaines à la réclusion à perpétuité, s’est faite suite à un «procès manifestement inéquitable».

    La résistance sahraouie face à l’occupation ne date pas d’aujourd’hui, elle plonge ses racines dans le combat mené par les tribus berbéro-arabes dès les premières incursions coloniales, notamment françaises et espagnoles, qui dominaient le Sahara et la région de l’Afrique de l’Ouest au XIXe siècle. Le plan de partage établi à la Conférence de Berlin de 1885, qui dessina les nouvelles frontières en fonction des intérêts des empires coloniaux de l’époque, a attribué à l’Espagne le Rio de Oro, qu’elle occupera réellement qu’après 1934, suite à la découverte de la mine de phosphate de Boucraâ.

    Cette résistance, qui s’est radicalisée avec la naissance du mouvement de libération national sahraoui représenté par le Front Polisario, qui a déclenché le 20 mai 1973 la guerre à l’Espagne, puis contre le nouvel occupant marocain, se poursuit aujourd’hui sur le plan politique et diplomatique, avec comme principal enjeu économique, le contrôle des matières premières et des richesses halieutiques.

    Le Maroc, en rejetant le référendum et les négociations directes avec le Polisario, a mis au point mort le plan de paix onusien, avec le risque d’un possible retour aux armes, car le Front Polisario ne peut laisser durer éternellement ce statu quo en sa défaveur. Il menace régulièrement de reprendre la lutte armée, surtout que les nouvelles générations de Sahraouis sont moins patientes et veulent en découdre avec l’occupation et l’oppression.

    Mais une nouvelle guerre est-elle dans l’intérêt des peuples de la région, qui souffrent de la crise économique et sociale, avec ses conséquences sur la jeunesse, comme le chômage et l’émigration clandestine ? La communauté internationale peut peser de tout son poids pour amener les deux parties à reprendre les négociations directes et «sans conditions préalables» afin de trouver une solution à ce conflit, comme l’a recommandé le dernier sommet de l’Union africaine (UA).

    Les efforts du nouvel Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental, Horst Köhler, l’ancien président allemand, pour relancer le processus de paix seront-ils soutenus par la communauté internationale ? Pour l’instant, il vient de recevoir l’appui du Royaume-Uni, dont le ministre d’Etat chargé des affaires du Commonwealth, Alistair Burt, a indiqué, après un «échange de vues très utile» avec Horst Köhler (en marge de la conférence de Munich sur la sécurité), que «le Royaume-Uni soutient pleinement le processus mené par l’ONU pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable» dans le conflit du Sahara Occidental.

    Un autre pays membre permanent du Conseil de sécurité, et non des moindres ; la Russie, vient également d’annoncer son soutien au processus de paix onusien, par la voix de son chef de la diplomatie. «La Russie soutient la tenue de négociations directes entre les deux parties en conflit du Sahara Occidental, à savoir le royaume du Maroc et le Front Polisario», a indiqué Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, en visite de travail à Moscou.

    Avec de tels soutiens affichés, Horst Köhler pourra-t-il convaincre le Maroc de s’assoir à la table des discussions avec le Polisario ? Si la Chine et les Etats Unis, membres permanents du Conseil de sécurité, décident d’en faire autant, la France ne sera-t-elle pas amenée à revoir sa copié ? La communauté internationale saura-t-elle prendre les mesures qui s’imposent pour contraindre les entreprises qui font du commerce illégal au Sahara Occidental et à contraindre le Maroc à appliquer le droit international ? Il faut l’espérer, car la zone de l’Afrique du Nord Moyen-Orient n’a pas besoin d’une nouvelle guerre, alors que de nombreux foyers sont encore allumés.

    Par Houria Aït-Kaci

    Algérie Patriotique, 24 fév 2018

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ressources naturelles,

  • COMBAT DU SAHARA OCCIDENTAL ET DE LA PALESTINE: La même indifférence des Occidentaux

    «Dhrabni ou bka, sbakni ou chka» Il m’a frappé et a pleuré, il m’a devancé et s’est plaint de moi».

    Ce proverbe du terroir maghrébin illustre plus que mille discours, la «sortie» du Royaume du Maroc qui a rappelé «en consultation» son ambassadeur pour des faits qui, a postériori, sont de sa responsabilité. S’il est vrai que s’attaquer à un attribut de souveraineté tel que le drapeau est monnaie courante par les temps qui courent, il n’est que de voir le sort périodique du drapeau américain victime des colères arabes et plus largement musulmanes. Il n’en demeure pas moins que c’est un précédent qui ne nous garantit nullement de la récidive. Tout est parti de l’actualité de cette semaine qui a été marquée par deux événements importants. D’abord la conférence d’Abudja concernant la cause sahraouie et ses conséquences indirectes sur les relations de l’Algérie avec le Maroc, ensuite, le feuilleton des négociations israélo-palestiniennes jalonnées par la construction de milliers de logements de colonisation sur les territoires occupés depuis 1967.

    Les symboles de l’Etat algérien profanés au Maroc

    En moins d’une semaine les symboles de l’Etat algérien au Royaume du Maroc ont été bafoués. Le deuxième incident eut lieu la veille du 1er Novembre La double agression contre l’ambassade à Rabat et le consulat à Casablanca est un élément inacceptable car lourd de conséquences. Dans le même ordre on ne peut que s’interroger sur le manque de réaction des autorités consulaires qui n’ont pas bougé le petit doigt quand l’intrus est rentré posément en escaladant la barrière, a grimpé par la gouttière,a pris son temps devant un drapeau qui rechignait à se laisser faire. Quand quelqu’un rentre chez vous, la moindre des choses est de le sortir par tous les moyens… Les Algériens considèrent que l’atteinte à notre drapeau national, surtout un 1er Novembre, n’est pas un acte isolé. Il est très possible que les événements aient été programmés.

    Pour rappel et comme l’écrit Tayeb Belghiche du journal El Watan, dans un discours prononcé le 11 octobre dernier devant les deux Chambres réunies, le roi Mohammed VI a clairement donné le feu vert au passage à l’action: «Au lieu d’attendre les attaques de nos adversaires pour riposter, il faut plutôt les acculer à la défensive en prenant les devants, en anticipant les événements et en y répondant de manière positive», ajoutant plus loin: «Par conséquent je vous exhorte tous, encore une fois, à une forte mobilisation, une vigilance de tous les instants et des initiatives efficaces aux niveaux interne et externe pour contrecarrer les ennemis de la nation où qu’ils se trouvent et pour déjouer les stratagèmes illégitimes auxquels ils ont recours.» (1)

    Tayeb Belghiche s’interroge sur l’expansionnisme marocain qui dit-il, «a pris en otage le Grand Maghreb,. Jusqu’à quand? L’alternative est claire et tous les Maghrébins de bonne foi et de bonne volonté ne peuvent que la comprendre, sinon la soutenir: faisons le Maghreb avec ceux qui sont prêts. (…) L’Algérie ne peut pas continuer à faire preuve de retenue quand l’arrogance du gouvernement marocain n’a pas de limite. Il ne s’agit pas seulement d’un incident diplomatique en contrôlant ses dommages collatéraux, ajoute encore notre source, car il s’agit de l’avenir de tous les peuples maghrébins». (1)

    Dans une déclaration du ministère des Affaires étrangères il a été rappelé à l’ambassadeur du Royaume du Maroc la «demande pressante» formulée, vendredi dernier, auprès du chargé d’affaires de son ambassade pour obtenir le «plus rapidement possible» des explications circonstanciées sur «la violation inacceptable des locaux consulaires algériens à Casablanca et la profanation impardonnable de l’emblème national, le jour même de la célébration du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre». (…) Hamid Enaânaâ, l’homme par qui le scandale est arrivé, a agi seul et qu’il est aux arrêts en attendant d’être présenté, le 20 novembre, devant le procureur. Suffisant pour éteindre le feu de la colère en Algérie? Pas sûr. (…), le MAE a demandé officiellement à l’ambassadeur marocain que les autorités algériennes soient associées, «selon une forme appropriée et conformément à la pratique internationale», à l’enquête pour déterminer les faits et s’assurer que les suites appropriées ont été engagées après cet incident «particulièrement grave». Il a été rappelé à l’ambassadeur que l’Algérie n’accorde pas de crédit à la thèse de l’«incident isolé» et encore moins au «fait divers»». (2)

    Justement à Abudja, la Conférence africaine de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui a ponctué la fin de ses travaux par une déclaration plutôt «hard» à l’égard du Maroc mais aussi de… l’Union africaine. Ayant pris acte de l’incapacité de l’UA à faire entendre raison au Maroc, qui continue d’occuper le Sahara occidental et de réprimer son peuple, syndicats, ONG et sociétés civiles ont décidé d’aller aux avant-postes. Ainsi, il a été décidé de mettre en place un mouvement de solidarité pour l’indépendance du Sahara (Asmows) qui se chargera de mener le combat multiforme pour la décolonisation de ce territoire. Ce mouvement africain de solidarité se propose aussi de collaborer avec ses homologues d’Europe, d’Amérique latine et d’Australie pour la promotion de la cause sahraouie. La Conférence a par ailleurs apporté son soutien aux positions des gouvernements d’Afrique du Sud, d’Algérie et du Nigeria par rapport à la cause sahraouie, et a exprimé sa volonté de faire en sorte que ces positions aillent dans le sens d’une «isolation» du Maroc, comme cela avait été fait auparavant pour le système de l’apartheid.» (3)

    Cependant, une prise de conscience se fait jour en Europe et même aux Etats-Unis. On sait que le lobby marocain aidé par le lobby sioniste est arrivé jusqu’à présent à bloquer les prérogatives de la Minurso quant à sa mission de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. D’autre part, on apprend que le président de la Coordination des comités et des associations européennes de soutien au peuple du Sahara occidental (Eucoco), Pierre Galand, a affirmé que le rapport Charles Tannock adopté récemment par le Parlement européen (PE) est «très clair» sur la violation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et sur la spoliation des richesses naturelles du Sahara occidental soulignant que ce rapport «est aussi clair dans sa partie réservée à la spoliation par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental». Tout en rappelant les décisions adoptées par le PE en relation avec la suspension des accords dans le secteur de la pêche avec le Maroc au regard des violations des droits des Sahraouis dans les territoires occupés, il s’est dit «choqué» de constater que «l’Espagne a signé un préaccord sur la pêche avec Rabat». «C’est choquant d’autant plus que ce préaccord est survenu au moment où l’opinion internationale vient d’apprendre la découverte d’un charnier de victimes sahraouies et que Madrid était au courant de ce drame, a souligné M.Galand.» (4)

    Le feuilleton du drame palestinien

    L’analogie entre Sahraouis et Palestiniens est troublante. On a tout dit du drame palestinien qui perdure depuis près d’un siècle. Voilà une cause pour la dignité d’un peuple qui accepte de vivre sur le cinquième de sa terre originelle et qui voit chaque jour les perspectives d’un Etat palestinien s’éloigner. Un nouveau round de négociations sans lendemain se déroule sous nos yeux. Israël construit sur les terres palestiniennes tout en déclarant négocier. (5)

    Selon une dépêche de l’AFP on apprend qu’Israël a proposé que le tracé de la barrière de séparation serve de base pour les discussions de paix, et non les lignes d’avant 1967, comme le réclament les Palestiniens, Les négociateurs israéliens ont proposé à leurs homologues palestiniens que cette barrière, dont le tracé se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, Jérusalem-Est compris (chiffres ONU), serve de point de départ aux discussions, selon le quotidien Yediot Aharonot et la radio publique israélienne.

    En outre, Israël veut conserver certaines colonies juives isolées de Cisjordanie – Beit El, Psagot et Nokdim, selon les mêmes sources. Interrogé, un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas confirmé ces informations, indiquant qu’il ne commentait pas les négociations en cours, sur lesquelles le secrétaire d’Etat américain John Kerry a imposé aux deux parties un black-out médiatique. La question du statut de Jérusalem a également été abordée, Interrogé sur ce point, un haut responsable israélien a indiqué sous couvert de l’anonymat qu’Israël avait ´´dit clairement aux Palestiniens que Jérusalem resterait unifiée sous souveraineté israélienne´´.(6)

    La construction de nouvelles unités d’habitation dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, y compris dans la ville sainte d’El Qods, se poursuit sans relâche. L’Etat hébreu a lancé dimanche de nouveaux appels d’offres pour la construction d’environ 2000 nouveaux logements dans les Territoires palestiniens occupés en 1967, selon «La Paix maintenant», une organisation non gouvernementale israélienne, opposée à la construction de colonies en Palestine occupée, ces appels d’offres concernent 1859 unités d’habitation en Cisjordanie dont 828 à Jérusalem-Est, El Qods, occupée, mais aussi annexée par Israël en 1967. La Paix maintenant critique les pratiques du gouvernement israélien. «Chaque fois que Netanyahu fait un petit pas vers la paix, il en fait deux grands pour faire en sorte qu’il soit plus difficile de parvenir à la paix, a déploré l’ONG.» (7)

    Que fait Abou Mazen? Il va protester pour la millième fois. Lors d’une réunion du comité exécutif de l’OLP, jeudi à Ramallah, en Cisjordanie occupée, une réaction ferme à la poursuite de la colonisation a été décidée. Pendant ce temps «La pizza» -objet de négociations- rétrécit mais les affaires des dirigeants politiques sont plus que jamais prospères…

    La réalité du pouvoir marocain et le Grand Maghreb

    C’est un fait que le pouvoir marocain est dans une mauvaise passe qui le conduit à la diversion; le peuple souffre le martyre, s’appauvrit de plus en plus pendant que le roi s’enrichit de plus en plus. Deux journalistes de talent, Catherine Graciet et Eric Laurent, ont analysé dans un ouvrage la prédation royale. Depuis son accession au trône en 1999, écrivent-ils, Mohammed VI a pris le contrôle de l’économie du Maroc dans l’arbitraire le plus absolu. Une stratégie d’accaparement marquée par la corruption effrénée de ses proches. Au Maroc, en 2012, la monarchie impose toujours le silence et le secret sur ses agissements, ce qui a rendu notre enquête souvent délicate à mener. La monarchie marocaine a instauré parmi les élites dirigeantes une véritable «culture de la docilité». Mais, surtout, elle fait peur: lorsqu’elle s’abat, la disgrâce royale condamne socialement mais aussi financièrement et professionnellement. Ils connaissent notre attachement sincère au Maroc et à son peuple. (…) Au Maroc, la monarchie demeure le seul pouvoir. Elle continue de prospérer puisqu’elle a eu la bonne idée de transformer, depuis des décennies, la vie publique et les institutions en un théâtre d’ombres. Les excès du roi sont protégés par une omerta que nous avons décidé de briser avec ce livre.» (8)

    «En juillet 2009, le magazine américain Forbes créa la surprise (…) le roi du Maroc, Mohammed VI, faisait une surprenante apparition à la septième place, avec une fortune évaluée à 2,5 milliards de dollars. Il devançait des rivaux en apparence pourtant plus richement dotés, comme l’émir du Qatar, (…) dont la fortune, selon Forbes, était six fois inférieure à celle du souverain marocain. En 2009, la crise financière mondiale survenue un an plus tôt avait frappé de plein fouet l’ensemble des revenus, y compris ceux des plus fortunés. Pourtant, Mohammed VI, dont la fortune avait doublé en cinq ans, semblait mystérieusement échapper à ces aléas…Dans le rapport mondial sur le développement humain élaboré par le Pnud, l’agence des Nations unies pour le développement, couvrant la période 2007-2008, le Maroc est en effet classé au 126e rang (sur 177 États) du point de vue du «développement humain», et le taux de pauvreté du pays atteint 18,1%. Pour ne rien arranger, en 2008, la dette publique du Maroc a bondi de 10% en un an, pour atteindre 11,9 milliards d’euros, soit 20% du PIB. Le classement de Forbes ne faisait que soulever pudiquement un coin du voile sur l’ampleur d’une fortune royale en vérité beaucoup plus importante. Surtout, il taisait ou ignorait les moyens mis en oeuvre pour parvenir à amasser une telle richesse.»(8)

    L’utopie de l’Union maghrébine basée sur des malentendus
    Dans ces conditions comment peut-on parler d’Unité maghrébine quand les conditions minimales ne sont pas réunies. Pour le roi, ««les ennemis de la nation» ne sont autres que les Algériens. D’ailleurs, depuis son accession au trône, il a développé un discours extrêmement agressif contre l’Algérie, un discours qui, au lieu d’inciter à l’apaisement, pousse au contraire à créer un climat de tension».

    «Depuis sa création [l’UMA] en février 1989 à Marrakech, les pays membres ont signé entre eux seulement 37 traités et accords. Or, l’Algérie en a ratifié 29, la Tunisie 28, la Libye 27, la Mauritanie 25 et le Maroc seulement 8. Ce sont là des chiffres qui soulignent clairement le désintérêt du royaume pour la construction maghrébine. Il est surtout en train de vivre avec un rêve moyenâgeux: le Grand Maroc et son corollaire, l’expansionnisme colonial. (..) Le régime de Rabat doit faire son choix et définitivement. Veut-il le «Grand Maroc» ou le «Grand Maghreb»?» (1)

    Il y va de l’avenir de la région. Les peuples doivent comprendre que leur salut est dans l’unité. Nous partageons beaucoup de valeurs. Dans le monde actuel si on reste divisés, nous allons devenir des poussières d’Etat. L’arrogance du Maroc qui se croit intouchable n’est pas fortuite elle provient du soutien inconditionnel de la France qui a fait du Maroc son pré carré.

    A bien des égards il fait office par sa politique inhumaine, par sa répression sans fin comme un second Israël dans la région, n’a -t-il pas avec l’aide d’experts israéliens fait un mur d’apartheid? Il est vrai que son impunité internationale le place au-dessus du droit international en ignorant les aspirations du peuple sahraoui et plus largement du peuple marocain à vivre libre dans la dignité.

    1. Provocations marocaines contre l’Algérie: Le Roi veut-il la guerre? El Watan le 05.11.13

    2. L’ambassadeur du Maroc convoqué au MAE…El Watan le 04.11.13

    3. Hassan Moali: La Conférence d’Abuja El Watan le 02.11.13

    4. http://www.elwatan.com/international/territoires-occupes-pierre-galand-brandit-le-rapport-tannock-05-11-2013-233895_112.php

    5. C.E. Chitour: Le calvaire du peuple palestinien. Editions Casbah 2013

    6. Israël propose la barrière de séparation comme base des discussions de paix le 05.11.13

    7. http://www.elwatan.com/international/2000-nouveaux-logements-en-cisjordanie-netanyahu-piege-la-visite-de-john-kerry-05-11-2013-233890_112.php

    8. Catherine Graciet, Eric Laurent. Le Roi prédateur Editions du Seuil p.5-7 mars 2012

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique enp-edu.dz

    Source : Blog Chitour, 9 nov 2013

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Palestine, Maghreb, ONU, UE,

  • « Un algérien pour deux marocains »: La gifle de Boumedienne à Hassan II

    Affrontements Algéro-Marocains à AMGALA [1976 AMGALA 1 e

    Tout d’abord je vais traduire a partir de ma mémoire sans avoir le texte (tres long) sous les yeux, et depuis un téléphone donc excusez, vous tous qui allez lire, les éventuels oublis ou erreurs (d’orthographe/grammaire) qui pourraient survenir plus bas.

    En gros ça décrit la situation de l’époque entre marocains et sahraouis, les réfugiés sahraouis qui n’avaient d’autre choix que de fuir devant l’avancée et les massacres marocains, vers l’Algérie qui les a accueilli a Tindouf mais ces même réfugiés ont été attaqués et harcelés pour les empêcher de rejoindre les frontières algériennes. Boumediene décide d’envoyer une troupe d’une centaine d’homme légèrement armés (kalachnikov) issus en majorité des appelés du service national en vue d’apporter une aide humanitaire a ces réfugiés en terre sahraouie que le Maroc considère comme sienne.

    Et c’est a Amgala que la troupe algérienne a été surprise par les marocains plus lourdement armés et plus nombreux une bataille a été engagée et 99 de nos hommes ont été fait prisonniers, d’autres sont tombés au champ d’honneur et d’autres ont préféré tenter la fuite dans le désert plutôt que de se faire prendre ou se rendre et sont morts de soif.

    La presse marocaine qui titre triomphalement sur la victoire des marocains sur l’armée algérienne essayant ainsi de se mettre dans la poche la communauté internationale pour soutenir le projet marocain. Boumediene furieux décide de rendre la monnaie de leur pièce aux marocains pour cet acte indigne, il va à l’école des commandos et charge les responsables de sélectionner les meilleurs pour une mission de la plus haute importance dont seul deux résultats sont possibles la victoire ou la mort et dont le but est de faire que le prisonniers algérien vaudra deux marocains.

    Après la sélection des commandos et une instruction supplémentaire intensive de 15 j et la veille de l’opération Boumediene va en Libye pour une raison qui va venir plus bas. Les commandos engagent un campement de l’armée marocaine et éliminent au couteau sentinelles et patrouilles et font 250 prisonniers cueillis en plein sommeil.

    Le résultat est catastrophique dans le cercle dirigeant marocain et la population marocaine. H2 envoit alors une lettre a Boumediene lui demandant de cesser toute action des deux côtés l’un contre l’autre ou de déclarer ouvertement la guerre entre les deux pays. Au lieu de lui répondre, Boumediene fait publier la lettre dans la presse nationale et comme il se trouve à l’extérieur du pays au moment des faits il ne peut être tenu responsable de l’action de nos commandos car théoriquement pas au courant et la guerre ne peut être déclarée par l’Algérie ni sur l’Algérie en absence de son chef d’état.

    L’échange finira par se faire en 1987 où nos militaires seront libérés puis rétribués et compensés pour leurs années de détention au Maroc par une pension logement et locaux commerciaux contre la libération de 250 marocains qui seront très largement sollicités par la presse makhzenienne en vue de montrer au monde que l’Algérie a bel et bien mené une action militaire traître contre le Maroc sur son territoire (terre sahraouie) puis quand ces marocains ont demandé des compensations pour leur captivité en Algérie les portes du palais et de la presse leur ont été fermées au nez.

    ForcesDZ

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Bataille d’Amgala,

  • La grande manœuvre marocaine au Sahara Occidental (1/2)

    Par D.M. Chetti

    A la croisée des chemins entre l’Afrique et l’Europe, la Méditerranée, l’Atlantique et le monde arabe, le Maroc a toujours eu une place spéciale dans la diplomatie occidentale et dans sa planification stratégique, spécialement américaine.

    Cette situation s’est renforcée depuis les attaques terroristes du 11 Septembre 2001 jusqu’aux récentes inquiétudes liées aux printemps arabes et la montée des extrémismes islamiques en conséquence, donnant plus de valeur à la pertinence opérationnelle et stratégique de l’alliance américano-marocaine.

    Cependant, depuis quelque temps, les relations du Makhzen semblent s’effriter avec l’apparition sur la scène politique internationale d’une nouvelle configuration géostratégique qui ne cesse de changer au niveau de sa ligne, selon les intérêts des grandes nations de ce monde.

    Considéré par ces mêmes grandes nations comme le pays le plus stable, libéral et démocratique du monde arabo-musulman, le Maroc a également été un partenaire important dans la lutte contre le terrorisme et la poursuite de la paix au Moyen-Orient par le biais de ses relations privilégiées avec l’état sioniste d’Israël.

    C’est à ce titre qu’il perçoit la plus importante aide étrangère américaine et l’armée américaine participe régulièrement à de grandes manœuvres axées sur la sécurité et destinées à renforcer les capacités de partenariat entre les deux pays.

    Depuis le retrait espagnol suivi de l’occupation du territoire sahraoui par le Maroc en 1975, les Etats-Unis ont dépensé des millions de dollars en matériel et en formation des forces armées royales sans que ces dernières ne réussissent à infliger une défaite décisive au Front Polisario qui revendique une indépendance totale du Sahara occidental.

    Et pourtant, même après des décennies marquées par la guerre, avec une implication militaire et diplomatique significative des Etats-Unis, aucune solution royale ne semble émaner pour régler le conflit avec les nationalistes sahraouis, à part chercher la nique au voisin, dont la ligne stratégique a toujours été d’une clarté biblique ne souffrant aucune ambiguïté depuis les années Boumediene jusqu’à ce jour.

    Il n’en demeure pas moins que l’un des piliers de la légitimité de la monarchie marocaine, sa revendication du Sahara occidental, reste un point de violents contentieux. Mais revenons un peu en arrière et essayons de comprendre les événements d’une manière chronologique. Lors de la Conférence de Berlin de 1884 à 1885, l’ Espagne a fait valoir son droit à une large bande de territoire le long de la côte atlantique, au sud du Maroc actuel.

    La demande est fondée au nom d’une petite entreprise commerciale espagnole à Dakhla, alors appelée Villa Cisneros, qui était une excroissance des installations mises en place il y a plusieurs années pour soutenir des opérations de pêche en provenance des îles Canaries. En 1912, la France et l’Espagne ont convenu de la frontière pour leurs possessions africaines du Nord-Ouest.

    La France a pris l’Algérie et la Mauritanie et le contrôle de la plus grande partie du nouveau protectorat du Maroc.

    Les zones espagnoles du protectorat marocain occupaient une partie de la côté méditerranéenne et ce qu’on a appelé le Sahara espagnol.

    Légalement, le protectorat marocain n’était pas une colonie parce que le sultan avait une apparence de pouvoir, en réalité entre les mains de l’administration française et espagnole.

    Le Sahara occidental était donc bien une colonie à part entière de l’Espagne
    Le territoire du Sahara occidental constituait alors une superficie de 266.000 kilomètres carrés coincée entre la côte atlantique, le Maroc au nord, la Mauritanie au sud et l’Algérie à l’Ouest.

    L’archipel espagnol des Canaries est à environ 100 km au large de la frontière sud marocaine.

    Il n’est pas entièrement couvert de sable. Au nord, Es Saqiyah Al-Hamra est une profonde ravine et le Guelta Zemmour possède de fortes montagnes et de nombreuses grottes.

    Au fil des ans, les caractéristiques géographiques de la partie nord du Sahara occidental vont faciliter les attaques de guérilla contre les forces marocaines en fournissant une couverture des mouvements insurrectionnels et un repli vers les nombreuses caches dans les montagnes Ouarkziz.

    La côte atlantique est assez rude et bordée de falaises.

    Les villes côtières comme Dakhla, La Guera et Laâyoune sont équipées de ports, mais il n’y a presque pas de tradition de pêche chez les habitants sahraouis.

    Historiquement, les pêcheurs dans les eaux au large de la côte du Sahara viennent essentiellement des îles Canaries. C’est en octobre 1957 que le nouvellement indépendant Etat marocain adoptera officiellement l’idéologie du Grand Maroc et la dynastie alaouite jalonnera sa légitimité en partie sur la préservation de ses «Provinces du Sud», comme elle aime à dénommer le Sahara occidental.

    L’attrait populaire de la notion de Grand Maroc explique bien pourquoi Rabat a résisté aux pressions extérieures en refusant de transiger sur la question, même après que les coûts militaires et financiers de l’occupation du territoire Sahraoui aient contribué lourdement à l’apparition de troubles sociaux au royaume.

    Historiquement, la domination espagnole sur le territoire reposait sur un système relativement efficace consistant en la présence d’une force armée d’occupation et d’administration.

    Malgré cela, les autorités espagnoles n’ont jamais réussi à comprendre comment l’évolution géographique et les conditions sociales ont fomenté la montée de la résistance nationaliste, en particulier parmi les jeunes Sahraouis.

    Après le retrait espagnol du territoire en 1975, le Maroc a mené une campagne militaire brutale contre le Polisario et un grand nombre de personnes ont fui vers des camps de réfugiés. Conséquence : l’identité tribale traditionnelle s’est lentement effacée pour donner naissance à une identité et à une conscience nationale sahraouie.

    Les ressources naturelles ont façonné la géographie humaine ainsi que les intérêts extérieurs du royaume chérifien.

    L’expansion du Maroc au Sahara occidental lui a permis bien évidemment de les exploiter pleinement avec un désir de développer le potentiel économique nouveau consistant en d’importants gisements de phosphates, de la pêche et d’une potentielle d’exploitation pétrolière.

    Comme composante de l’identité nationale marocaine, la croyance que le Sahara occidental fait partie intégrante du Maroc a bénéficié du soutien interne généralisée, bien que les coûts humains et financiers de la guerre contre le Polisario a également eu un impact négatif sur sa popularité.

    Alors que le président algérien feu Houari Boumediene proposait que les trois pays soutiennent le mouvement de libération du peuple sahraoui en collaborant pour expulser l’occupant espagnol du Sahara occidental, le roi Hassan II préférait voir les Espagnols rester que d’avoir un Etat indépendant sous la tutelle algérienne.

    Lors de la rencontre de juillet 1973 entre les trois chefs d’Etat, Hassan II accusera directement l’Algérie d’avoir trahi sa parole. Et pourtant, l’Algérie a fait comprendre à plusieurs occasions et d’une manière officielle au Maroc qu’elle ne réclamait pas le Sahara, ni une partie du Sahara occidental.

    Lors des négociations entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et l’Espagne à propos du Sahara en 1973, Hassan II imposa sa position selon laquelle «le Sahara doit être marocain, à défaut, il reste espagnol, mais il ne sera jamais ni algérien ni indépendant».

    C’est ce qu’ont révélés plusieurs télégrammes diplomatiques américains rendus publics récemment par Wikileaks

    En réalité, du point de vue géostratégique, il faut considérer le Sahara occidental comme une zone tampon pour le Maroc. La perspective d’un Sahara indépendant ou sous l’influence algérienne est à ce point inenvisageable qu’il promettait déjà de faire la guerre si cela devait se produire.

    Sa crainte c’est que si l’Algérie s’en saisissait ; le royaume serait enclavé, donc plus faible et vulnérable aux pressions algériennes.

    Le roi Hassan II n’aurait jamais pu tenir ce genre de discours belliqueux si les Etats-Unis ne lui avaient pas fourni l’assurance et le soutien nécessaire pour faire la guerre.

    C’est d’ailleurs ce que révèle Henri Kissinger dans ses mémoires, l’Amérique voulant empêcher une zone d’influence communiste aux portes du palais.

    L’Echo d’Algérie, 21/12/2013

    Tags : Sahara occidental, Maroc, colonisation, autodétermination, Espagne, Traité de Berlin,

  • Wikileaks : Bouteflika aurait « punit » le gouvernement Espagnol à cause de sa position vis-à-vis du Sahara Occidental

    De nouveaux câbles de « Wikileaks » ont révélé que le Président Bouteflika était très furieux contre la position « malhonnête » des socialistes Espagnols vis à vis du Sahara Occidental. Le soutien Espagnol au projet de l’auto-gouvernance Marocaine a provoqué une crise des relations Algero-Espagnoles.

    Le quotidien Espagnol « El pais » a révélé aujourd’hui, mardi, à partir du câble « Wikileaks », que la position de l’Espagne, qui soutient la position marocaine, et précisément la proposition de l’auto-gouvernance, que Rabat avait pris comme alternative à l’autodétermination, qui a été décidée dans les résolutions du conseil de sécurité des nations Unies, a provoqué une vraie crise entre les relations Algero-Espagnoles. Ainsi, le Président Bouteflika aurait exprimé aux américains, son mécontentement de la position « malhonnête » du gouvernement socialiste Espagnol quant au conflit du Sahara Occidental. En effet, Bouteflika aurait déclaré au sénateur Américain Richard Logard, qui était en visite en Algérie en 2005, « Les socialistes Espagnoles n’ont pas été honnêtes envers les sahraouis. »

    Les câbles de Wikileaks ont parlé d’une vraie crise entre les relations bilatérales à cause du soutien Espagnol au projet de l’auto-gouvernance, que le Maroc présentait comme alternative aux résolutions des Nations Unies et au conseil de sécurité concernant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination par voie référendaire. Le quotidien Espagnol a, à travers des analyses d’observateurs américains, fait un lien entre la « crise » et « le bras de fer » qui a été engagé entre les deux pays sur l’augmentation des prix du Gaz, décidée par la Sonatrach sur l’Espagne en 2007.

    Quant à la crise des prix du gaz qui a suscitée entre l’Algérie et l’Espagne en 2007 juste après la décision algérienne quant à l’augmentation du prix du gaz, que Sonatrach fournissait à l’Espagne, « El Pais » a révélé que l’ambassadeur d’alors des USA à Madrid avait adressé une correspondance aux affaires étrangères américains, où il dit que « l’augmentation de 20 % du prix du gaz exporté vers l’Espagne est une mesure voulue par Bouteflika, qui voulait exprimer son mécontentement vis-à-vis de la position prise par le chef du gouvernement quant à la question du Sahara. »

    Les câbles de Wikileaks, rapportés par le quotidien Espagnol, ont révélé que le chef de la diplomatie espagnol Miguel Angel Moratinos, avait informé ses amis américains que « le gouvernement Espagnol, et pour éviter que la crise entre les deux pays en 2008 perdure, j’ai essayé de relancer le dialogue entre le Maroc et l’Algérie, en faisant participer la France, mais l’Algérie a refusé de dialoguer à la place des Sahraouis. » les câbles ont ajouté que Moratinos a ficelé un dossier où il a détaillé toutes les propositions espagnoles quant au conflit du Sahara Occidental, et l’a présenté ensuite à 5 membres permanents du conseil de sécurité Onusien.

    Echourouonline, 14 déc 2010

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Bouteflika, ONU, MINURSO, Espagne, PSOE,

  • L’article de presse qui a coûté 20.000 dollars au Maroc

    Inutile de dire que les journalistes étrangers manipulés par le Makhzen sont gâtés au Maroc.  Les billets aller-retour sont aux frais de la DGED. Ils sont logés dans de luxuex hôtels où ils reçoivent des visites de jolies adolescentes payés pour le service. Ils sont même conviés aux trophées de gold organisés dans les palais de Mohammed VI.

    Parmi eux, le journaliste américain Richard Miniter, un blogeur qu’Ahmed Charaï a présenté comme un « grand journaliste d’investigation ».

    Dans un mail (voir image ci-joint), Miniter demande à Ahmed Charaï de ne pas oublier son « cadeau ». « S’il vous plaît, n’oubliez pas d’apporter mon cadeau (20 000 $) », dit-il. Et pour dire qu’il a bien mérité ce paiement, il a jouté : « J’ai reçu de nombreux appels de plusieurs membres du personnel du Congrès au sujet de l’article. J’espère que votre roi était très heureux et qu’il me donnera une distinction ».

    Voici une dépêche de la MAP sur l’article pour lequel Miniter a touché un chèque de 20.000 dollars:

    Les dirigeants du Polisario sont dans un déni de la réalité qui rappelle les derniers jours de l’Allemagne de l’est (Richard Miniter)

    Washington, 13 jan (MAP) – Les dirigeants du Polisario sont dans un « un déni de la réalité qui rappelle les derniers jours de l’Allemagne de l’est, dont les hauts fonctionnaires s’obstinaient à ne pas regarder la télévision ouest-allemande, ni à parler à leurs familles qui vivaient dans la prospérité de l’autre côté du mur de Berlin », relève le journaliste d’investigation US, Richard Miniter.

    « Les dirigeants du Polisario sont bien les seuls personnes dans les camps de Tindouf qui ne parlent pas au téléphone avec leurs familles au Maroc », note le journaliste dans un reportage sur les camps publié dans la version francophone du magazine US Foreign Policy, intitulé « La guerre la plus inutile ».

    Miniter cite, entre autres exemples, le cas du « représentant » des séparatistes à Washington, qui lui avait confié « avec tristesse qu’il n’avait pas vu son père depuis des décennies et qu’il ne lui sera pas possible de le faire étant donné que ce dernier est décédé dans un hôpital ultramoderne au Maroc », ajoutant que ce dirigeant séparatiste « sait qu’une visite au Maroc lui couterait son travail ».

    +Tindouf: un environnement où l’absence de pouvoir légitime fait le lit à l’anarchie+

    Le journaliste US, qui a dernièrement séjourné pendant une semaine dans les camps de Tindouf, décrit un environnement « livré à l’anarchie, dans lequel les dirigeants des séparatistes n’arrivent pas à assurer un semblant d’ordre, situation exacerbée par un manque d’infrastructures et par l’absence d’un pouvoir légitime ».

    Miniter souligne, dans ce cadre, qu’une simple visite dans les camps de Tindouf démystifie les revendications à une « autodétermination nationale » des dirigeants des séparatistes, expliquant que la caste dirigeante du polisario, y compris son chef Mohamed Abdelaziz, « a un intérêt économique à vouloir faire perpétuer le statu-quo, au détriment même des populations qui, elles, croupissent dans les camps ».

    « Si la guerre se termine à la faveur de la solution d’autonomie régionale, comme le propose le Maroc, les sommes d’argent conséquentes détournées des aides internationales (…) cesseront du jour au lendemain », explique encore l’auteur de l’article , en soutenant que l’Algérie, qui offre un abri sur son territoire au polisario, « a aussi un intérêt à faire perdurer le conflit du Sahara », dans sa quête « d’un semblant de leadership au Maghreb ».

    « Il y a fort à parier que l’argent, la politique et la crédulité sont pour beaucoup dans la perpétuation d’un conflit inutile », conclut Richard Miniter, également auteur de plusieurs ouvrages à succès sur la politique étrangère américaine.(MAP).

    Tags : Maroc, Lobbying, Richard Miniter, Etats-Unis, Front Polisario, Sahara Occidental,

  • Sahara Occidental : La bataille du rally commence

    “Africa Eco Race”, qui relie Monaco et Dakar, a été donné, mardi matin au port Tanger Med. La caravane de la première étape de cette 12e édition du rallye “Africa Eco Race” compte 688 participants et 266 véhicules arrivés au port Tanger Med à bord d’un bateau en provenance de Savone, ville portuaire du nord de l’Italie, et ce pour prendre part au rallye dans ses quatre catégories, à savoir les motos, les véhicules quatre roues motrices (4×4), les SSV et les camions.

    Et ils comptent passer par le Sahara Occidental, territoire disputé par le Maroc et ses habitants autochtones, ce à quoi s’oppose le Front Polisario, porte-parole officiel de la population locale.

    Ce rally est l’occasion de raviver la polémique sur la légalité de la brèche ouverte dans le mur de défense militaire au point nommé El Guergarat, point de passage obligatoire du rally monégasque. A cet égard, le Front Polisario a saisi le secrétaire général de l’ONU pour dénoncer la traversée de son territoire par l’Africa Eco Race.

    « Je vous écris pour vous exprimer notre ferme condamnation du projet de traversée de la soi-disant « Africa Eco Race » dans les territoires occupés du Sahara occidental en complicité avec les autorités d’occupation marocaines », a souligné le Représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies, Mohammed Sidi Omar, dans une lettre adressée mardi au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, ONU, Africa Eco Race, rally, Monaco,

  • Maroc : Le plan du Makhzen pour avorter le rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis

    Sujet:

    De : « Ahmed charai » <acharai@maroctelema�que.ma></acharai@maroctelema�que.ma>

    Date : 27/11/2008 16:35

    Pour : « molva canal » <molva_canal@yahoo.fr></molva_canal@yahoo.fr>

    le cas Al Wali

    Deux éléments importants à prendre en considération:

    1* Sa « révélation sur la présence d’un camp d’entrainement à cuba , ou des sahraouis sont formés pour commettre des actes terroristes contre les USA »

    2* les conditions horrible de « déportation » des jeunes Sahraouis dans les camps hébergement à Cuba et leur endoctrinement contre le capitalisme,les USA et le Maroc. Avec une formation militaire en parallèle, » le Polisario utilise l’île pour faire un lavage de cerveau aux enfants du peuple sahraoui ».

    Concernant le 1er point:

    * Il est sûr que ces révélations ne peuvent, à première vue, être prises au sérieux compte tenu de
    l’impossibilité de vérifier, d’abord leur véracités, ensuite une grande partie de l’entourage d’Obama appelle à l’ouverture d’un dialogue (sous condition) avec le régime de Cuba.

    Toutefois, ce qui nous intéresse , c’est de pouvoir provoquer une « polémique » autour de cette question à travers l’autre courant de pensée US, les partisans de la non réconciliation avec Cuba, « les conservateurs Républicains » et chez la minorité Démocrates , pas encore convaincu du sérieux d’une future relation avec Cuba.

    Les moyens:

    * Organiser une rencontre(très vite) entre l’intéressé (sous notre contrôle, en présence de Hakim) et le Président délégué du  » Foreign Policy Research Institute » Michael Radu, qui fera certainement une note d’information, sur laquelle on pourra se baser pour des publications dans la presse US d’abord puis Africaine et française. On prendra comme argument fort « la doctrine de l’ancien Ambassadeur US , John Bolton , qui avait , dans plusieurs de ses notes et déclarations faisait l’allusion de l’existence d’une collaboration entre Al Qaida et le régime de Cuba. Le témoignage de l’intéressé consolidera et crédibilisera le message.

    * La presse qui sera certainement sensible à ce genre de message: (The Washington Times, Fox News, Boston Globe….)

    Concernant le 2èm e point:

    * C’est un message fort et les Américains y sont trop sensibles: Les droits humains, les conditions de vieet l’anti-capitalisme…..

    Les Moyens:

    * Organiser des rencontres entre l’intéressé et des organisations des droits de l’homme (y compris, la fondation Kennedy, mais en dernier lieu)

    *La presse US dans sa globalité: Une conférence de presse au Congrès US à Washington avec l’aide de Diaz Ballart aura certainement plus d’impact que de l’organiser dans un lieu privé.

    Mais c’est en Europe que l’impact serait plus grand: Un entretien de quelques minutes sur LCI ou France 2 avec le Fils du numéro 2 du Polisario pourrait décrédibiliser complètement le Polisario et porter un coup dur à ses dirigeants.

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