Catégorie : Sahara Occidental

  • Un ex-prisonnier politique sahraoui dénonce l’instrumentalisation de la menace terroriste par le Maroc.

    Profitant de l’état de confinement provoquée par la pandémie de covid-19, le gouvernement marocain a tenté de faire approuver par le Parlement un projet de loi visant à serrer l’étau autour de l’utilisation des réseaux sociaux portant ainsi une grave atteinte à la liberté d’expression.

    Craignant la fermeture de cette espace de liberté après l’approbation du projet de loi 22.20 par le Conseil de Gouvernement le 19 mars 2020, l’activiste des droits de l’homme sahraoui, Mohamed Abdelmoula Dihani, a saouhaité laisser un témoignage audio-visuel sur ce qu’il a vécu dans la prison marocaine de Temara et dénoncer les pratiques des services secrets marocains visant à instrumentaliser la menace terroriste pour des visées politiques et pour raffermir son occupation du Sahara occidental.

    En avril 2010, Dihani se trouvait à la ville d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc. Il était arrivée d’Italie à l’occasion de la libération d’un de ses proches parents.

    Le 28 avril, il est sorti pour fumer une cigarette et a été interpellé par des agents des services secrets marocains, menotté, embarqué dans un véhicule et amené au post des renseignements sis à l’Avenue de la Mecque. De là, il a été conduit à la prison de Temara où, selon lui, se trouvait, à l’époque, le bureau d’Abdellatif El Hammouchi et où étaient planifiées toutes les opérations destinées au territoire du Sahara Occidental et la création et prétendu démantèlement de cellules terroristes en vue de faire pression sur certains pays et obtenir leur soutien, dont l’Union Européenne et les Etats-Unis.

    Dans une cellule, complètement dénudé et menotté, son calvaire a été illustré par le dessinateur marocain Abdellatif Zeraïdi (voir images ci-jointes)

    Après 3 jours de supplices, il a été conduit dans un bureau d’interrogatoire où il y avait Abdelhak Alkhiam, le nº 2 de la DST, et le général Abdelaziz Bennani, commandant de la région sud.

    « Tu vas nous dire où tu as caché les armes que tu as introduites de l’Algérie ou de la Mauritanie», lui disaient-ils.  « Nous avons des informations sûres que tu as introduit des armes. Nous voulons pas te garder en prison. Tout ce que nous souhaitons c’est que tu nous dises où se trouvent ces armes. Nous savons où elles se trouvent et nous savons qui étaient avec toi et comment vous l’avez introduites », ont-ils affirmé.

    Après avoir nié toutes ces accusations, il a été reconduit dans sa cellule pour subir de nouvelles séances de tortures les plus cruelles. Ils lui ont proposé 10 millions de DH (1 million de dollars) s’il acceptait de travailler avec eux et jouer le jeu qui consiste à recruter, sous les directives des services de renseignement marocains, un groupe de personnes qui, selon eux, avait des idées radicales et les amener au Sahara Occidental. L’objectif était d’accuser ce groupe de vouloir attenter contre la MINURSO ou des personnalités sahraouies connues pour leur défense des thèses marocaines et commettre un attentat terroriste dans le territoire sahraoui et présenter les sahraouis comme une menace potentiel pour les intérêts des Etats-Unis et de l’Europe.

    Suite à la condamnation par la communauté internationale de la violente répression qui a accompagné le démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010, les autorités marocaines ont annoncé le 5 janvier 2011, l’arrestation de 27 personnes, « dont un membre d’al-Qaïda au Maghreb islamique », dans le cadre de la prétendue « cellule d’Amgala », une localité sahraouie se trouvant à la limite entre les territoires sahraouis occupés par le Maroc et ceux contrôlés par le Front Polisario. « C’est la première fois que le Maroc fait état de l’arrestation d’un membre actif d’AQMI sur son territoire », indique une dépêche de Radio France International.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=6HBWwhCe3dQ&w=560&h=315]

    Après sa rencontre avec les accusés, Dihani raconte qu’ils affirment avoir été manipulés par l’État marocain, qu’ils étaient loin de porter des idées intégristes et que la majorité de ce groupe n’était pas pratiquant (ils n’accomplissaient pas la prière).

    Mohamed Dihani est convaincu que ses bourreaux avaient l’intention de l’impliquer dans cette mascarade destinée à diaboliser les sahraouis.

    Pendant son séjour dans la prison de Temara, M. Dihani a rencontré de nombreux marocains innocents qui se trouvaient en prison après avoir été manipulés par les services secrets marocains en vue de commettre des attentats au Maroc. Parmi eux, des auteurs des attentats de Casablanca (2003) qui lui ont assuré que le commanditaire de cette opération n’a pas été arrêté en raison de son appartenance aux services de sécurité marocains.

    Entre décembre 2011 et mars 2012, il a aussi rencontré Adil El Othmani, l’auteur présumé de l’attentat contre le Café Argana (avril 2011), à Marrakech qui lui a assuré qui, en tant que collaborateur des services de renseignements marocains, avait reçu l’ordre de rejoindre l’État Islamique en Irak. Dans ses tentatives, il a été arrêté par les autorités libyennes et syriennes et libéré grâce à l’intervention des autorités marocaines. Une fois de retour au Maroc, il a reçu l’ordre de déposer une bombe au Café Argana.

    Dihani affirme avoir rencontré un groupe des marocains inculpés de tentative d’attentat contre la base américaine de Tan-Tan. Toute en proclamant leur innocence, ils affirment avoir été manipulés.

    Annexe :

    Avis adoptés par le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire de Mohamed Dihani

    Imagina que eres Mohamed Dihani, Observatorio aragonés para el Sahara Occidental

    El inquietante caso del «terrorista» y supuesto yihadista saharaui Mohamed Dihani, Espacios Europeos

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Mohamed Dihani, Maroc, menace terroriste, terrorisme, manipulation, instrumentalisation, services secrets marocains,

  • A cause du coronavirus, des politiciens et des acteurs demandent la libération de prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines

    MADRID, le 3 mai (EUROPA PRESS) – Différentes personnalités de la politique et du cinéma se sont réunies pour exiger la libération des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines face à l’avancée de la pandémie de coronavirus.

    Des députés, des responsables municipaux, des représentants de groupes politiques et du monde du spectacle se sont filmés pour montrer leur solidarité avec les prisonniers. Ainsi, ils ont appelé à leur libération « immédiate » en assurant que ce sont des personnes emprisonnées pour « leurs convictions politiques » et qui courent un risque élevé d’être infectées, rapporte le portail d’information sahraoui Equipe Media dans un communiqué.

    « Les prisonniers sahraouis, qui souffrent de séquelles en raison des tortures qu’ils ont subies et souffrent de maladies dont ils sont à peine soignés, sont détenus dans des espaces confinés et sans les conditions sanitaires minimales, ce qui en fait des personnes à haut risque pour le coronavirus », rapportent le portail.

    « Les prisonniers sahraouis, qui souffrent de séquelles des tortures qu’ils ont subies et souffrent de maladies dont ils sont à peine soignés, sont détenus dans des espaces confinés et sans les conditions sanitaires minimales, ce qui en fait des personnes à haut risque pour le coronavirus », rapportent-ils. depuis le portail.

    De cette façon, il a soutenu que cette situation est aggravée par les communications téléphoniques « rares ou inexistantes » des détenus avec leurs proches. À ce stade, ils ont souligné depuis la plate-forme qu’ils étaient des « prisonniers d’opinion », accusés dans des procès où aucune preuve n’a été fournie et avec des aveux « sous la torture ».

    « Le Maroc, qui a reçu 450 millions d’euros d’aide de l’Union européenne pour lutter contre le coronavirus, a libéré 5.654 prisonniers face à la pandémie de coronavirus, mais aucun aucun sahraoui parmi eux », a dénoncé Equipe Media.

    Pour cette raison, ils ont fait allusion aux paroles de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, qui a exhorté les gouvernements du monde entier à prendre des mesures pour empêcher la Covid-19 de se répandre massivement dans les prisons.

    Bachelet a proposé la libération, en particulier des personnes vulnérables et de ceux qui accumulent des délits mineurs, soulignant que « maintenant plus que jamais, les gouvernements devraient libérer toutes les personnes détenues sans fondement juridique suffisant, y compris les prisonniers politiques et autres détenus simplement pour avoir exprimé des idées critiques ou dissidentes ».

    Europa Press, 3 mai 2020

    Tags : Sahara Occidental, Marruecos, presos políticos, pandemia, coronavirus, covid-19, Equipe Media,

  • France-Maroc : Des relations glaciales

    On s’en doutait depuis que le roi Mohamed VI a boudé la cérémonie des obsèques de celui qui était le plus grand ami du Maroc de toute l’histoire de la France, Jacques Chirac. Devant un tel acte, le roi du Maroc a envoyé son fils, le prince héritier Moulay Hassan, un gamin de 16 ans. Depuis, on a observé un échange d’attaques via la presse des deux pays. En particulier, de la presse marocaine. Qu’est-ce qu’il se passe entre Rabat et son principal allié dans la question du Sahara Occidental, considéré par le palais royal comme la « cause national numéro 1 »? Des deux côtés, c’est le silence assourdissant.

    Lundi dernier, 27 avril, un homme à bord de sa voiture a volontairement foncé sur deux motards de la police. Selon la presse locale, qui cite une source proche du dossier, l’auteur de ce crime « voulait mourir en tuant des policiers », ce qui a poussé les enquêteurs à s’interroger sur un éventuel mobile terroriste.

    Comme par hasard, le même jour, le Programme d’Alimentation Mondial (PAM) annonçait sur sa web un « nouveau partenariat entre la France et le PAM  en faveur des enfants sahraouis réfugiés en Algérie » inauguré par le gouvernement français avec un don de 400.000 euros.

    Selon une dépêche publiée aujourd’hui par un site proche du pouvoir marocain, citant des sources judiciaires, la police a trouvé dans la voiture de l’auteur une lettre dans laquelle il proclamait son « allégeance à Abou Walid al-Sahraoui, nouvel émir de l’Etat islamique et digne héritier d’Abou Bakr Al-Baghdadi ». L’intention d’incriminer les sahraouis est évident autant dans la dépêche que dans l’acte criminel perpétré. D’ailleurs, il y a lieu de se poser de questions sur cet attentat perpétré à un moment où les relations entre la France et le Maroc traversent un froid glaciale.

    L’initiative humanitaire française constitue, probablement, un tournant important dans le conflit quadragénaire du Sahara Occidental. En adoptant une attitude positiviste, on peut dire que, dans ces temps de crise, le Maroc n’a plus rien à offrir aux entreprises françaises qui monopolisent déjà la totalité des activités économiques dans ce pays. La France a besoin de se tourner vers le marché vierge algérien en vue de se créer de nouvelles opportunités et, au même temps, freiner l’avance chinoise en Algérie. Conscients du fait que leur soutien inconditionnel aux velléités expansionnistes marocaines pourraient freiner leurs ambitions et acculées dans le dossier de la mémoire coloniale, les autorités françaises seraient tentés de faire un geste de bonne volonté dans le contentieux sahraoui qui, aux yeux de la communauté internationale, n’a que trop duré. C’est ce qui, probablement, met Rabat dans tous ses états.


    Vu toujours d’un point de vue positive, l’Elysée aurait changé d’attitude après avoir découvert un indice qui pointerait vers les services secrets marocains dans le dossier des attentats commis en Europe et dont les auteurs sont majoritairement des ressortissants marocains.

    D’un point de vue négatif, on dirait que la France, avec ce geste vise, probablement, à rappeler aux marocains que la France possède dans ses mains des cartes de pression tel que le soutien aux sahraouis.

    Pour rappel, lors de l’apparition du mystérieux hacker qui se faisait appeler Chris Coleman en pleine crise entre la France et le Maroc suite à la tentative de la justice française d’interroger le patron des services secrets marocains pour acte de torture contre deux citoyens franco-marocains, le ministre marocain des affaires étrangères a accusé la France d’être derrière ce hacker qui a inondé la toile de documents confidentiels de la diplomatie marocaine.

    Tags : France, Maroc, Sahara Occidental, Algérie, terrorisme, économie, crise financière,

  • Une première : La France fait un don aux réfugiés du Sahara Occidental

    Selon le PAM, la France a offert une première contribution de 400.000 euros « visant à soutenir les jeunes sahraouis réfugiés en Algérie ».

    « La contribution française cible le Programme d’alimentation scolaire du PAM, qui encourage près de 40 000 enfants des écoles maternelles et primaires à s’inscrire à l’école et à aller en classe. Bien que tous les établissements scolaires soient actuellement fermés en raison de la pandémie de COVID-19, le soutien français permettra à chaque enfant, dès la réouverture des écoles, de recevoir un en-cas en milieu de matinée, composé de biscuits nutritifs et de lait », ajoute la même source.

    Il s’agit d’une première de la part du principal allié du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. Le pays qui, jusqu’à présent, a empêché la MINURSO de rapporter sur les violations des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 10975.

    Ce geste, serait-il un indice de changement dans la politique de la France envers ce conflit vieux de 45 ans ?

    Cette aide humanitaire de l’Elysée vient en réponse à l’appel lancé par le PAM au mois d’avril dernier rappelant la situation vécue par les réfugiés sahraouis dans le sud-ouest de l’Algérie à un moment où le monde est frappé par la pandémie de coronavirus.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, réfugiés sahraouis, PAM, aide humanitaire,

  • L’effort du Maroc en vue de légitimer l’occupation du Sahara occidental


    Par Carmen Johns *

    Nous répétons une fois de plus: exprimer son soutien à la thèse marocaine est une chose, la reconnaissance officielle de sa revendication de souveraineté sur le Sahara occidental en est une autre. Jusqu’à présent, aucun pays au monde n’a officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Même pas la France. Même pas les États-Unis.

    Le Sahara occidental était le prix souhaité par feu le roi Hassan II. Cela reste l’objectif aujourd’hui. Hassan a eu la brillante idée des relations publiques pour organiser une « Marche verte » pour récupérer la colonie espagnole d’alors, de la taille de la Nouvelle-Zélande. La marche a commencé quelques jours après l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice de 1976 (plus de détails plus tard). La marche verte et l’invasion militaire du territoire ont été pratiquement simultanées. Le Maroc classe son acquis comme « provinces du sud ».

    Aujourd’hui, le différend – il y a un cessez-le-feu – est pratiquement inconnu. Le Sahara occidental n’est pas un mot courant. La participation continue et le soutien financier de l’ONU à la « mission de maintien de la paix des Nations Unies » dans la question au Sahara occidental ne sont pas négligeables.

    Les documents académiques et juridiques sur le Sahara occidental ne manquent pas. L’un d’eux intitulée «Garder le secret». Mais le monde dans son ensemble a été délibérément mal informé sur le sujet par des informations erronées, qui est la propagation délibérée de distorsions et de mensonges dans le but d’impulser un agenda.

    Le Royaume du Maroc, dans un communiqué publié par l’agence de presse d’Etat MAP ces derniers jours, a évoqué la politique de l’Afrique du Sud de soutenir la cause du Sahara occidental. Il a également fait trois déclarations qui méritent des éclaircissements pour une réfutation appropriée.

    Premièrement, le Maroc a de nouveau déclaré que son occupation du Sahara occidental n’est pas, en fait, une occupation. Comme il va de soi, l’invasion violente du Maroc en 1975 et sa présence militaire oppressive et continue dans le territoire et l’exploitation luxuriante de ses ressources pourraient constituer une définition didactique du terme « occupation ».

    Deuxièmement, le Maroc fait référence à la question « terra nullius » formulée par la Cour internationale de Justice en 1976, contenue dans son avis consultatif sur le Sahara occidental. Selon la MAP, il soutient les revendications de souveraineté du Royaume depuis des décennies. Cependant, la conclusion de la CPI (Cour pénale internationale) ne favorise pas les allégations marocaines. La Cour a reconnu que le territoire était habité par des peuples qui, s’ils étaient nomades, étaient organisés socialement et politiquement en tribus et sous des chefs compétents pour les représenter. En d’autres termes, au moment de la colonisation espagnole, le territoire n’était pas terra nullius. Plus important encore, le Royaume ignore à nouveau intentionnellement la conclusion substantielle de la CPI lorsque celle affirme sans équivoque que le Maroc « ne peut revendiquer la souveraineté territoriale » sur le Sahara occidental. Pire encore, le Maroc a toujours proclamé que le verdict de la CPI était favorable à sa thèse.

    Troisièmement: le Maroc insiste sur le fait que le conflit est complètement régional. Il ne l’est pas. Cependant, une résolution favorable au Royaume aurait des conséquences régionales: si le Maroc annexe légalement le Sahara occidental, sa taille géographique va presque doubler. Cela aura, au moins, un impact régional.

    Le mécanisme de relations publiques du Royaume a été impeccable, géré par la désinformation et les déclarations trompeuses. Après avoir déclaré que la CPI était favorable à sa position, le Maroc l’a délibérément ignorée pendant au moins une décennie. Ce dernier communiqué de presse va dans une autre direction: le bluff juridique.

    Le droit international déclare que le peuple du Sahara occidental a le droit de voter dans un référendum d’autodétermination. L’ONU soutient le Front POLISARIO en tant que représentant du peuple sahraoui (l’acronyme fait référence aux deux parties géographiques, nord et sud, qui composent le territoire). Le bilan du Maroc dans ses violations des droits de l’homme est aggravé par le fait qu’il a été utilisé par les États-Unis comme une représentation au cours de la période postérieure au 11 septembre 2001 dans des « blacksite – des endroits noirs » tels que le centre de détention de Témara près de la capitale Rabat. Il est encore difficile de croire qu’un territoire vigoureux de la taille de la Nouvelle-Zélande au cours du dernier quart du 20e siècle est traîné lentement vers l’oubli.

    Le cas du Sahara occidental est étroitement lié aux principes internationaux. Il ne doit pas devenir un symbole de l’échec du droit international.

    * Carmen Johns
    Ancien officier politique, Nations Unies
    Consultant indépendant au Sahara occidental

    Source : Por un Sahara libre

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, droits de l’homme, occupation, droit international, autodétermination, référendum,

  • Sahara Occidental : La fausse charité de la France

    PUSL / Jornal Tornado .- Cette semaine, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a reçu une contribution initiale de 400 000 € (452 000 $) du gouvernement français (UE) pour soutenir les enfants sahraouis réfugiés dans les camps en Algérie.

    La contribution française soutiendra le programme d’alimentation scolaire du PAM pour environ 40 000 enfants dans les écoles et les crèches. Cela permettra à chaque enfant de recevoir une collation en milieu de matinée (biscuits nutritifs et lait) dès la réouverture des écoles.

    Selon les déclarations d’Imad Khanfar, représentant du PAM et directeur en Algérie, cette aide «Elle sera fondamentale pour l’avenir de ces enfants…. Le PAM est très reconnaissant au peuple et au gouvernement français pour leur soutien à notre programme d’alimentation scolaire. .. ”.

    La France sera donc chargée de donner à 40 000 enfants un paquet de lait et de biscuits cinq fois par semaine. Faut-il être ravi? Non.

    La France est largement responsable du fait que ces enfants, leurs parents et grands-parents vivent dans des camps de réfugiés et dépendent de l’aide alimentaire.

    Les 400 000 euros divisés par 40 000 enfants donnent 10 euros par enfant, ce qui représente pour une année d’éducation de base, d’une durée minimale de 200 jours, 0.05 euro par jour. Cinq centimes par jour ne suffisent pas pour acheter du lait et des biscuits, n’importe où dans le monde. Selon le PAM, le coût par collation pour enfant est de 0,25 euro. Sur la base de ces données, la contribution caritative française s’élève à 40 collations par enfant.

    40 collations à une échelle où de l’autre côté, 45 ans d’occupation et de survie dans les camps de réfugiés, 29 ans d’obstruction de la France au Conseil de sécurité et 16 ans de guerre où la France a soutenu logistiquement l’occupant marocain.

    Si l’on met dans cet équilibre les 400 000 euros de collations et le prix d’un seul des multiples avions français qui ont été utilisés pendant la guerre pour bombarder les Sahraouis, et dont le coût était d’environ 8 millions d’euros[1], on constate l’extrême hypocrisie de la «charité».

    Pendant la guerre, la France a participé activement à plusieurs reprises depuis Nouakchott jusqu’au retrait de la Mauritanie du territoire sahraoui, mais a soutenu le Maroc avec la logistique et le financement pendant les 16 années de conflit armé entre le Front Polisario et le Maroc jusqu’au cessez-le-feu en 1991.

    Dès les premiers moments, le Maroc a reçu un fort soutien des États-Unis et de la France dans l’occupation du Sahara occidental et dans le génocide du peuple sahraoui.

    Aujourd’hui encore, le soutien militaire à l’occupation marocaine se poursuit, comme le montrent «DISCLOSE» et ses partenaires de recherche (LighthouseReports, en collaboration avec Disclose et avec le soutien d’Arte, Mediapart, Radio France et Bellingcat) qui ont analysé des vidéos, des images de satellite et rapportages lors d’une enquête et ont découvert que des avions et des navires de guerre vendus par des entreprises françaises au Maroc étaient récemment impliqués dans l’occupation marocaine du Sahara occidental (vidéo: https://youtu.be/omrwv419fE8)

    Mais aussi au niveau diplomatique, la France est le fervent défenseur du Maroc. Au Conseil de sécurité des Nations Unies, dont la France est membre permanent, son action a consisté à entraver activement tout processus qui pourrait conduire à la tenue du référendum sur l’autodétermination du Sahara occidental qui a été la prémisse de la signature du cessez-le-feu en 1991, entre les parties.

    La France menace chaque année par l’utilisation du veto au Conseil de sécurité (CS), afin d’empêcher l’inclusion d’une composante de protection des droits de l’homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour le Sahara occidental. Ainsi, la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) non seulement ne remplit pas son mandat principal, mais elle est pratiquement la seule mission de paix des Nations Unies sans composante des droits de l’homme.

    Le veto n’a été utilisé par aucun des 5 pays (membres permanents du Conseil de sécurité ayant droit de veto) pour voter sur la question du Sahara occidental.

    Ce que la France a exercé, est un “veto technique” lors des discussions privées sur les projets de résolution du SC. De cette façon, la France n’a jamais été contrainte de voter comme dans les autres votes et entend donc conserver son image de pays démocratique et de valeurs humanitaires. Par ailleurs, aucun autre des 5 pays n’est allé jusqu’à utiliser un vote négatif pour combattre la France sur cette question.

    Un exemple clair de l’ingérence française est la proposition (PlanBaker II) présentée en 2003 par l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations, James Baker, qui serait acceptée comme une solution acceptable au conflit, mais la France menaçait de nouveau avec le veto et Le Maroc a clairement rejeté le plan.

    L’hypocrisie de la France va un tel point jusqu’à ce qu’on peut lire sur le portail de sa Mission permanente auprès des Nations Unies à New York:

    «Le gouvernement français n’utilise plus son veto dans des situations d’atrocités de masse.

    Lors de la 70e Assemblée générale des Nations Unies, le président François Hollande a annoncé que la France s’était engagée à ne jamais utiliser son veto en cas d’atrocités massives: [pouvoir] en cas d’atrocités de masse. Comment accepter que l’ONU, même aujourd’hui, puisse rester paralysée alors que le pire se produit? Dans ce cas également, prenons un exemple. Je m’engage ici à ce que la France n’utilise jamais son droit de veto en cas d’atrocités massives “.

    La France veut réglementer l’utilisation du veto au Conseil de sécurité

    Comme suggéré par le Président en 2013, la réglementation du recours au veto serait composée des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) s’engageant volontairement et collectivement à ne pas recourir au veto en cas de situation observe des atrocités de masse, comme dans le cas des crimes génocidaires, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre à grande échelle. »

    Une déclaration très française, avec toute la terminologie correcte et apparemment très concernée par les droits de l’homme. Nous ne pourrions pas oublier que la France est une partie active et soutient les régimes qui commettent des génocides et des crimes de guerre et que dans le cas du Sahara occidental occupé, où les crimes ci-dessus ont été commis et sont commis quotidiennement, la France est le parrain du Maroc.

    Au niveau de l’Union européenne, la France soutient une fois encore sans vergogne le Maroc, le dernier scandale étant celui de l’eurodéputée libérale française Patricia Lalonde, chargée de négocier l’accord du Parlement européen pour inclure le Sahara occidental dans l’accord sur le commerce des produits agricoles et de la pêche entre UE et Maroc, l’eurodéputée libérale française, Patricia Lalonde, qui a dû démissionner de son poste de rapporteur en raison d’un conflit d’intérêts à cause de ses liens avec Rabat, après la dénonciation de sa mauvaise conduite.

    L’ancienne députée française Patricia Lalonde du groupe de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe et l’Union des Démocrates et Indépendants (France) était membre de la commission du commerce international et de la délégation à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée, elle aussi membre suppléant de la commission des affaires étrangères, M. Gilles Pargneaux du groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen et au Parti socialiste français, il est aussi membre de la délégation à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée et membre suppléant de la commission des affaires étrangères et de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et Union du Maghreb arabe.

    Tous les deux avaient des positions clés pour défendre les intérêts du Maroc en ce qui concerne les accords et partenariats avec ce pays et le mépris des jugements rendus par la Cour de justice de l’Union européenne sur la non-inclusion du Sahara occidental et de ses produits et ressources.

    L’affaire a été dénoncée par Philippe Lambert, coprésident du groupe des Verts / ALE au Parlement européen, qui a écrit le 27 novembre 2018 une lettre à Antonio Tajani, président du Parlement européen, dénonçant trois eurodéputés et un eurodéputé actifs dans la défense de des intérêts marocains, sans avoir informé le Parlement de leurs conflits d’intérêts et a demandé que l’affaire soit renvoyée au Comité consultatif du Code de conduite.

    Lalonde était membre du conseil d’administration de la Fondation Euro MedA, une fondation directement liée à la direction marocaine, dont M. Gilles Pargneaux était le président et Co-fondateur. Les deux défendaient activement et illégalement les intérêts marocains contre le peuple sahraoui au sein de l’UE.

    L’Union européenne vient également d’annoncer un don de 5,3 millions d’euros au PAM

    (https://fr.wfp.org/communiques-de-presse/lunion-europeenne-soutient-laide-alimentaire-du-pam-dans-les-camps-de) pour l’aide aux camps de réfugiés sahraouis. Rappelons que l’UE n’a attribué au Maroc que pour lutter contre la pandémie de COVID 19, 450 millions d’euros, soit 50 fois plus que la valeur annuelle attribuée au cours des deux dernières années à la survie de centaines de milliers de Sahraouis dans les camps de réfugiés.

    À ce montant s’ajoutent les bénéfices de plusieurs millions de dollars que les membres de l’UE tirent de l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental. Le soutien financier au Maroc dans le cadre de l’accord / partenariat de proximité au cours des deux dernières décennies a été scandaleux et sans aucun contrôle d’application, comme l’ont dénoncé plusieurs députés.

    La France est impliquée dans l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental, avec la présence de plusieurs sociétés. Parmi lesquelles, dans le domaine de l’agriculteur, l’entreprise «AZURA»,dans le secteur pétrolier «TOTAL», plusieurs sociétés dans le domaine des énergies renouvelables, dans le secteur des services on trouve les grands groupes bancaires BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, la compagnie d’assurance Axa Assurance, la compagnie aérienne Transavia et l’agence de voyages UCPA.

    Les trois banques ont des filiales – BMCI, Crédit du Maroc et Société Générale Maroc – ainsi qu’AXA Assurance avec sa filiale marocaine à 100% AXA Assurance Maroc, toutes présentes dans les territoires occupés.

    Lors d’une vidéoconférence du 25 avril dernier organisée par l’ONG suédoise Solidarity Rising, le Prof. Yahia H. Zoubir[2] a rappelé qu’en 2007, la proposition d’un plan d’autonomie par le Maroc au lieu de tenir un référendum, était une idée de l’ancien président français Giscard d’Estaing. «En fait, le Maroc n’a jamais eu l’intention d’honorer la tenue du référendum convenu entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’ONU et de l’Union africaine car ils savent que le résultat ne leur serait pas favorable. Le Maroc n’a pas non plus expliqué en quoi consisterait le plan d’autonomie, bien qu’il ait été interrogé à plusieurs reprises lors des négociations entre les parties. Quand je parle d ‘«israélisation» du conflit, je veux dire que le Maroc, comme Israël, veut imposer une situation de facto, en utilisant l’introduction de colons, et plus de colons, la construction de bâtiments et d’infrastructures, la marginalisation de la population sahraouie, la marginalisation de la population sahraouie et les conditions qui rendent difficile une solution, afin d’amener la communauté internationale à accepter l’occupation sinon formellement, informellement. Rien de tout cela ne serait possible sans le soutien de la France.

    Si nous regardons l’Union africaine, la récente entrée du Maroc dans cette organisation et le rôle de la France sur le continent, nous continuons de voir des leçons étroites et complémentaires entre les deux pays. Le Maroc est entré dans l’Union africaine avec le soutien de la plupart des pays africains francophones, anciennes colonies françaises qui sont restées sous le joug du Franco CFA et donc dans une dépendance économico-politique quasi totale de la France. En décembre 2019, Macron a annoncé la fin du CFA et une nouvelle monnaie appelée ECO en raison de la lutte intense au sein des pays contre le contrôle français et des critiques sévères dont elle était la cible au niveau international et surtout en Italie en relation avec la crise des réfugiés.

    Le Maroc bénéficie ainsi du soutien des pays africains francophones et d’autres pays à économie détruite en échange de promesses de soutien économique, mais il est également devenu le facilitateur de la France au sein de l’UA.

    Ces manœuvres se sont manifestées au cours des deux dernières années et, récemment, avec l’ouverture de consulats illégaux, en provenance de pays africains sans citoyen, dans les territoires occupés du Sahara occidental, sont devenus encore plus évidents.Au niveau militaire, l’interaction et le soutien Maroc / France sur le continent africain sont bien connus. En fait, les politiques militaires de Macron dans cette région du globe vont de pair avec le Maroc, qui est également partenaire de l’OTAN.

    Mais pourquoi la France est-elle si attachée à la monarchie marocaine, un pays d’Afrique du Nord sans ressources naturelles pertinentes, à l’exception de celles qu’elle vole au Sahara occidental, avec des problèmes sociaux et des révoltes croissants?

    En plus de la relation historique et de la nostalgie française, et environ 45 000 français vivant au Maroc, un nombre très faible et même insignifiant par rapport aux données de 2016, (https://www.statista.com/statistics/953695/number-expats-by-geographical-area-france/#statisticContainer) , où la majorité des expatriés français vivaient dans l’Union européenne. La deuxième zone géographique la plus populaire pour les Français vivant à l’étranger était l’Amérique du Nord, avec plus de 259 000 citoyens français basés là-bas. Rien qu’au Portugal, 17 245 ressortissants français vivent actuellement selon les données du SEF. Cependant, en France, la communauté marocaine est déjà de 18,4% du nombre total d’émigrants avec 755 400 immigrants légaux, on estime que ce nombre est beaucoup plus élevé.

    Ce sont donc les facteurs économiques, mais surtout les facteurs géopolitiques qui font du Maroc le filleul de la France. Une entrée en Afrique, un continent de plus en plus lié économiquement à la Chine et où la France est dans une phase de déclin, et aussi un pont pour certains pays arabes.

    Sur le plan économique, nous pouvons mentionner le fait que la France est le plus grand investisseur direct avec 70% des investissements au Maroc et le deuxième partenaire économique du Maroc, l’Espagne étant le premier.

    On peut en conclure que l’un des principaux facteurs pour que le Maroc poursuive l’occupation du territoire sahraoui en toute impunité est le soutien de la France, qui préfère ignorer le droit international et ainsi passer outre le jeu du pouvoir politique sur la légalité. Cette contradiction entre la loi et le pouvoir politique et le soutien extérieur est un obstacle à la résolution du conflit au Sahara occidental. L’occupant est soutenu sans vergogne par les principaux acteurs politiques du monde, à savoir la France et les États-Unis, mais aussi par l’Espagne, qui a joué un rôle honteux dans ce processus. Avec la France et les États-Unis, membres permanents du CS ONU, et l’Espagne dans le groupe des «amis du Sahara occidental des Nations Unies», toute solution respectueuse du droit international semble avoir été exclue à l’avance.

    Comme le dit Zoubir, «ils présentent les victimes comme des délinquants», cependant, le peuple sahraoui n’abandonne pas sa lutte pour l’indépendance, qui se déroule actuellement au niveau diplomatique, mais le point de rupture de cette piste se rapproche chaque minute.

    L’équilibre de la «charité» est une preuve de l’hypocrisie internationale.

    _________________

    [1]1976. Au cours des mois de janvier et février, l’invasion militaire marocaine et mauritanienne a provoqué la fuite massive de la population civile sahraouie, établie dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie. L’aviation marocaine a bombardé les champs sahraouis à Um-Draiga, Tifariti, Amgala, El Maltani, Guelta-Zemur avec du Napalm et du Phosphore blanc et en 1977 les avions Jaguar de l’armée française ont fait une incursion au Sahara occidental via la Mauritanie en attaquant les Sahraouis dans l’opération “Lamantin”.

    [2] Yahia H. Zoubir est professeur principal d’études internationales et directeur de la recherche en géopolitique à la KEDGE Business School, France, et actuellement chercheur invité au Brookings Doha Centre. Avant de rejoindre KEDGE en 2005, il a enseigné dans plusieurs universités aux États-Unis et a été professeur invité dans plusieurs universités en Chine, en Europe, aux États-Unis, en Inde, en Indonésie, en Corée du Sud et au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

    Source : Por un Sahara libre, 1 mai 2020

    Tags : Sahara Occidental, France, aide humanitaire,

  • L’Union européenne soutient l’aide alimentaire du PAM dans les camps de réfugiés en Algérie

    ALGER – Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a salué une contribution de 5,3 millions d’euros (6 millions de dollars) de l’Union européenne (UE) pour soutenir les familles de réfugiés sahraouis dans les camps en Algérie, lutter contre la faim et assurer leur sécurité alimentaire.
    « Alors que nous entrons dans une pandémie mondiale sans précédent, le PAM souhaite remercier l’UE pour son soutien continu aux familles de réfugiés sahraouis », a déclaré le représentant du PAM et directeur de pays en Algérie, Imed Khanfir. « La plupart des réfugiés sahraouis dépendent de l’aide de la communauté internationale, et les familles ont plus que jamais besoin de notre soutien. Ce don en temps opportun permet au PAM de se procurer et de prépositionner les quantités requises de nourriture variée pour répondre à la crise du COVID-19. »

    Cette dernière contribution de l’Union européenne permettra de couvrir les besoins alimentaires de base de milliers d’hommes, de femmes, de filles et de garçons dans les camps de réfugiés de Tindouf au cours des prochains mois. Le PAM fournit à chaque réfugié une ration alimentaire mensuelle comprenant des céréales (riz, orge et farine de blé), des légumes secs, de l’huile végétale, du sucre et des aliments composés enrichis.

    « L’Union européenne est aux côtés des réfugiés sahraouis qui sont en exil depuis 44 ans et ne doivent pas être oubliés. Notre soutien au PAM est vital car il fournit à de milliers de réfugiés les plus vulnérables leur apport calorique quotidien requis », a déclaré Patrick Barbier, chef des opérations européennes de protection civile et d’aide humanitaire (ECHO) à Alger. « La prévention de la dénutrition, en particulier chez les jeunes enfants et les mères, exige des efforts et un soutien continu. »

    La Commission européenne, par l’intermédiaire d’ECHO, est le plus grand bailleur de fonds du PAM en faveur des réfugiés sahraouis en Algérie. En 2020, l’aide humanitaire de l’UE a couvert plus de 30% des besoins de financement du PAM pour cette opération.

    Depuis 1975, les réfugiés sahraouis vivent dans des conditions difficiles dans le désert du Sahara, dans le sud-ouest de l’Algérie. Hébergées dans cinq camps de réfugiés près de la ville algérienne de Tindouf, les familles de réfugiés dépendent principalement de l’assistance du PAM pour leurs besoins alimentaires. Les possibilités d’emploi et de subsistance sont limitées.

    Le PAM soutient des réfugiés du Sahara occidental en Algérie depuis 1986. Les opérations du PAM en Algérie sont menées et surveillées en collaboration avec des organisations nationales et internationales pour garantir que l’aide alimentaire parvienne aux personnes auxquelles elle est destinée.

    Source : PAM, 29 avr 2020

    Tags : Sahara Occidental, PAM, réfugiés sahraouis, Tindouf, aide humanitaire, Union Européenne, UE,

  • Sahara Occidental : L’armée marocaine frappée par le covid19

    Selon le site El Mach-had Assahraoui qui cite des sources de la ville de Dakhla, les autorités marocaines dissimulent la vérité sur ce qu’il se passe dans les casernes militaires dans le sud du territoire occupé du Sahara Occidental.

    Les deux cas de contamination par le coronavirus dans les rangs de l’armée marocaine cités par la presse marocaine «n’est que la pointe de l’iceberg».

    D’après la même source, les militaires marocains ont été touchés par la pandémie il y a près de deux semaines. La panique de la contagion aurait provoqué une vague de désertion des militaires dans une tentative d’échapper au covid19 au moment où les hauts gradés ont presque coupé les contacts avec les soldats en vue de se protéger.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, armée, FAR, coronavirus, covid19,

  • Réponse du Maroc à une lettre du président du Parlement Panafricain au sujet de l’accord de pêche

    Dans une lettre datée du 1er décembre 2013, le président du Parlement Panafricain, SE Hon Bethel Nnaemeka Amadi, a invité le président du Parlement Européen, M. Martin Schulz, à voter contre un accord de pêche incluyant les eaux d’un Etat membre de l’Union Africaine, le Sahara Occidental.

    En réponse, les arguments tirés par les cheveux avancés par Rabat dépassent largement le ridicule.

    Texte de la lettre envoyé au président du PE:


    Monsieur le Président,
    J’ai appris, avec étonnement, le contenu d’une lettre diffusée sur Internet, qui vous aurait été adressée par le Président du Parlement Pan-Africain, concernant le Protocole de Pêche entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc.

    Au vu de son contenu hautement sujet à caution, je me permets de vous saisir afin de lever les contre-vérités flagrantes véhiculées par cette lettre.

    Permettez-moi, avant tout, d’émettre les plus sérieuses réserves quant à l’exactitude de l’allégation selon laquelle ladite lettre exprimerait la position « des membres du Parlement Pan Africain ». De fait, la majorité des Etats africains maintiennent sur la question du Sahara, une position éclairée, loin de la reconnaissance d’une quelconque entité fictive au Sahara, et ne remettant aucunement en cause les droits légitimes du Royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes.

    Contrairement aux allégations politiquement orientées rapportées par l’auteur de cette lettre, aucun rapport du Secrétaire Général des Nations-Unies et aucune résolution du Conseil de Sécurité n’a qualifié le Royaume du Maroc de « puissance occupante ». Mieux encore, l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice de 1975, confirme l’existence de liens juridiques d’allégeance entre la population de la région et le Roi du Maroc. Par conséquent, prétendre autrement est totalement erronée et relève d’une entreprise mensongère visant à travestir des vérités juridiques et historiques incontestables.

    Par ailleurs, je tiens à préciser que l’ONU concentre ses efforts sur la recherche d’une solution politique réaliste et mutuellement acceptable. C’est dans de ce cadre que s’inscrit la proposition marocaine d’autonomie.

    Qualifiée de sérieuse et crédible par le Conseil de Sécurité et largement soutenue par la communauté internationale, cette Initiative continue malheureusement à être combattue par les promoteurs de thèses antinomiques avec les principes et les aspirations de paix et de stabilité que le Royaume du Maroc partage avec l’Union européenne.

    Dans un argumentaire faussé qu’il a cru bon d’habiller d’artifices juridiques, l’auteur a démontré sa méconnaissance profonde des réalités de la région. En s’appuyant sur des faits irréels, il tente d’occulter une vérité établie à savoir que le Royaume du Maroc contribue massivement au développement économique et social de ses provinces sahariennes et que la population de la région prend part aux politiques nationales de gestion des ressources naturelles nationales, par le biais de ses représentants légitimes au Parlement et à travers les instances locales élues.

    Cet état de fait a été de nouveau confirmé à votre Honorable Institution lors du récent déplacement effectué par des opérateurs du secteur de la pêche originaires de cette région.

    D’autre part, vous n’êtes pas sans savoir que l’avis émis par le Service juridique du Parlement européen le 4 novembre dernier – et dont la confidentialité à été violée par une ONG soumise aux agendas des autres parties à ce différend régional, confirme la légalité du Protocole de pêche entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, et rappelle que « rien n’empêche le Maroc d’exploiter les eaux au large des côtes du Sahara […] ». La lettre a passé sous silence, de manière éhontée, cette conclusion fondamentale, en s’accrochant à une lecture partiale de l’ancien avis de 2009. De même, l’auteur de la lettre feint d’ignorer que le Protocole a été dûment approuvé par le Conseil de l’Union européenne, le 15 novembre 2013.

    Ces confirmations de la légalité du Protocole de pêche s’inscrivent dans la continuité de l’Avis émis en 2002 par le Conseiller juridique des Nations Unies, qui avait souligné que les activités d’exploitation des ressources naturelles au Sahara ne violeraient le droit international que si elles étaient entreprises au mépris des intérêts de la population locale. Or, comme le souligne le dernier Avis juridique du PE, « en exploitant les eaux au large des côtes du Sahara […] le Maroc contribue au développement socio-économique de ce territoire ».

    En outre, permettez-moi de m’interroger sur les réelles motivations de l’auteur de cette lettre qui appelle à la cessation de l’exploitation des ressources naturelles pour nuire à la population, ce qui la priverait de son développement économique et social, objectif stratégique que le Royaume du Maroc s’est toujours assigné, comme en témoigne le Nouveau modèle de développement pour les Provinces du Sud, élaboré récemment par le Conseil Economique, Social et Environnemental.

    Je ne saurais terminer sans préciser, Monsieur le Président, que le partenariat entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne dans le domaine de la pêche est une composante essentielle à la consolidation des relations privilégiées nous unissant. Le Protocole de pêche qui sera soumis à l’approbation du Parlement Européen, est le résultat d’un compromis tenant dûment compte des recommandations que nos deux institutions parlementaires ont bien voulu donner pour faciliter la conclusion de cet Accord.

    L’adoption de ce Protocole par le Parlement Européen en serait une suite logique et confirmerait le soutien des institutions européennes au processus de réformes structurelles et multidimensionnelles que mon pays poursuit dans un contexte régional en quêtes de repères.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Européenne, UE, accord de pêche,

  • Maroc : Evaluation du rapport de Ban Ki-moon d’avril 2013 sur le Sahara Occidental

    A la lecture du Rapport du Secrétaire Général (SG) au Conseil de Sécurité sur la Question Nationale, il transparait que ledit document s’inscrit pleinement dans le cadre d’une stratégie visant à légitimer la création d’un mécanisme de surveillance dans les provinces du Sud.

    Pour cela, le SG a surpondéré la dimension Droit de l’Homme, la question des ressources naturelles et la thématique de la prétendue frustration de la jeunesse dans lesdits territoires.

    Retour sur un Rapport subtilement orienté en faveur de la position de nos adversaires :

    1-Une déresponsabilisation systématique de la partie algérienne

    -Le Secrétaire Général fait l’impasse sur la responsabilité avérée et manifeste de l’Algérie notamment sur la question de l’enregistrement, par l’omission de toute mention explicite à celle-ci, tout en donnant une fausse impression d’avancer sur cette question.

    2-Une remise en cause de la prééminence de l’initiative marocaine

    -Son allusion aux arguments avancés par le Maroc lors des contacts avec M. Ross laisse entendre qu’il souhaite remettre en cause la prééminence de l’initiative marocaine.

    -A cet effet, le SG évoque l’impatience de certaines capitales du Groupe des Amis, et fait référence, de manière abusive, au climat de frustration supposé des jeunes, ce qui reflète sa volonté de favoriser une troisième solution préétablie.

    -Il profite également dudit Rapport pour réaffirmer sa lecture du statut de « Territoires non autonomes ».

    -Par ailleurs, la soi-disant frustration susmentionnée, pourrait constituer un argument majeur pour resserrer l’étau contre le contrôle du volume de l’assistance humanitaire.

    3-Un argumentaire tacite mais certain, visant à l’instauration d’un monitoring

    -Le Secrétaire Général appel à une standardisation de la MINURSO, par rapport aux missions existantes.

    -Il cherche à préciser sa lecture du mandat de la Minurso afin d’élargir ses missions et obtenir confirmation par le Conseil de Sécurité.

    -Le Secrétaire Général n’abandonne pas l’idée d’un mécanisme de monitoring, comme en témoigne les références explicites et récurrentes aux ressources naturelles. Par ce procédé rhétorique, le SG lance un appel déguisé mais appuyé aux acteurs intéressés.

    -Le SG rappelle également un principe de l’article 73 de la Charte afin d’apporter une dimension légale et légitime à sa démarche.

    -Ainsi, la dissémination progressive, tout au long du Rapport (permettant subtilité et insistance), de mentions au droit de l’Homme1, révèle l’intention manifeste de dépeindre une situation faussement pessimiste et inquiétante dans lesdits territoires, en vue d’aboutir à la conclusion, qu’un mécanisme de monitoring s’avère nécessaire.

    -Enfin, pour accroitre la pression sur les parties, il précise l’échéance d’avril 2015 pour réviser le cadre général du processus de négociation lancé en 2007

    Question nationale/Rapport du Secrétaire Général

    II. Recent developments

    Positive elements for Morocco :

    2. The situation in Western Sahara […] is generally calm. people can live without fear of a resumption of armed conflict in the medium term

    3. Moroccan investment in the infrastructure and in the social and cultural sphere. Public life […]peacefully, without incident

    4. Increase number of delegations […] visited the western part of the territory. Morroccan authorities showed increased openness and engagement

    5. the CNDH […]deployed observers and tried to defuse tensions and prevent clashes

    6. demonstration in Laayoune: Minurso was unable to verify the precise scale of this protest

    7. the new model proposed instead centred on the imperatives on sustainability, participatory democracy and social cohesion

    10. Small-scale demonstrations in the camps were reported, January 2014, 2 saharans were shot dead during an anti-smuggling operation conduced by Algerian security forces.

    Negative elements :

    4.On occasion visitors deemed hostile to Morroccan interests were denied access to or expelled from the territory

    5. Demonstrations in Laayoune. They were credible reports of heavy-handedness on the part of security forces as well as violence, such as stone-throwing, on the part of the demonstrations.

    6. Demonstration in Laayoune: clashes erupted between protesters and the Moroccan security forces, causing an estimated 150 injured on the both sides and a number of arrests.

    7. The ESEC’s assessment, highlighted feelings of frustration, impatience and injustice. The report advocated freeing development policy from the constraints of security imperatives and concluded that the development model applied in the Territory in the past had reached its limit.

    9. Some degree of dissatisfaction among the population in the refugee camps (near Tindouf) was perceptible, in particular among the youth. growing frustration at the lack of progress in the political field and at the difficult socio economic conditions in the camps

    11. The secretary general of the Frente Polisario wrote me repeatedly to condemn Morocco’s exploitation of the Territory’s resources and publicly, the Agreement, which was also the subject of some demonstrations cited earlier.

    12. Concerning the condemnation from Frente of Polisario about contracts between Morocco and foreign oil companies. Opinion states: “While the specific contracts which are the subject of the security council’s request activities were to proceed in disregard of the interest and wishes of the people of Western Sahara, they would be in violation of the international law principles applicable to mineral resources activities in Non-Self-Governing Territories.”

    Arguments raised

    Positive points for Morocco:

    -A peaceful and calm atmosphere in the region, which is currently under development.

    -A better access to these Territories: via cooperation and transparency of the Moroccan authorities

    – violations of the Human Rights by the Algerian security forces, were stressed in the report

    Negative points:

    -Pressure of Polisario on the Envoy of NU in order to bias his neutrality and objectivity

    – demonstrations are testified still repressed by the Moroccan security forces

    -The development model in the Territory applied in the past had reached its limits… but the new one aims to be more efficient.

    -Repetitive references to the youth’s frustration and natural resources.

    III. Activities of my Personal Envoy

    A. 2013 Consultations in the region

    Positive elements for Morocco

    18.Among both supporters and opponents of Morocco’s autonomy proposal, a lake of trust in its implementation was evident

    17. President Bouteflika stressed Algeria’s commitment to the principle of self determination as expressed in a referendum. The Frente of Polisario, while initially expressing fear that the idea of compromise played in Favour of Morocco’s autonomy proposal, agreed in the end to engage on the basis of the new approach. The neighbouring states expressed general support, with Algeria again making it clear that it’s not a party to the conflict.

    18. Saharans of all political persuasions told[… ] that they feel excluded from the negotiations meant to determine their future

    21. My Personal Envoy replied that, while the Council has identified self-determination as one of the two core issues to be addressed, it has not specified the form that this might take.

    Frente Polisario officials also noted that, regardless of the final status of Western Sahara, solid international guarantees for the terms of any agreement would be critical.

    22. However Saharans of all trends expressed renewed frustration over what they see as the exclusion of indigenous Saharans, whether in the Territory or in the refugee camps, from the negotiating process or their inadequate representation therein. Some went so far as to express the view that neither The Government of Morocco nor the Frente of Polisario truly represents their interests.

    24. Algeria […] underscored once again that Algeria will never become a party to the negotiations and that the conflict should be linked neither to the state of Moroccan-Algerian relations nor to the advancement of regional integration.

    Arguments raised

    Negative point:

    The Algerian’s position:

    Algeria reaffirms its non-involvement in the conflict and denies any link with the Polisario ;

    Algerian disempowerment

    – Some Saharans are complaining from the supposed failure, of both sides (Moroccan authorities and Frente Polisario), not sufficiently taking into account the indigenous Saharan’s interests

    – The report highlights the Saharans feeling of lacking a true representation in the territories where they live. 

    IV. Activities of the MINURSO

    Negative elements

    35. Minurso observed and recorded six general violations of military agreement by the Royal Moroccan Army, a significant decrease from the previous reporting period, when 42 violations were recorded […] As for Frente Polisario forces; MINURSO recorded one general violation […]

    77. The UN continued to receive communications alleging abuses in Western Sahara west of the berm, particularly in the form of arrests without warrants, cruel, inhuman and degrading treatment in detention, limitations on family and advocate access to detainees, confessions extracted under torture, violation of the right to a air trial, conditions that may amount to enforced disappearance and infringement of the rights of freedom of speech, association and assembly.

    79. Civil society organizations, including human rights groups active in Western Sahara west of the berm, continue to face obstacles n registering as nongovernmental organizations despite a judicial decision in their favour.

    84. Frente Polisario Secretary General proposed that the High Commissioner for Human Rights visit the refugee camps and Western Sahara itself for a firsthand assessment of the situation. Also, in the refugee camps administered by the Frente Polisario, Secretary General announced the creation of a Sahrawi National Council for Human Rights.

    Arguements

    Negative points:

    -violations of military agreement by the Royal Moroccan Army

    D. Human Rights

    Positive elements :

    71. To reinforce the role and effectiveness of the work of the CNDH and its regional offices in Laayoune and Dakhla, the Moroccan Government announced on 13 March 2014 that henceforth it would respond to all complaints submitted by these bodies within a three-month period

    74. The Moroccan authorities continued to cooperate with mandate holders of special procedures of the Human Rights Council and to facilitate their access to Western Sahara.

    82. Draft law on military tribunals had been approved by the Government Council and by the Council of Ministers presided by King Mohammed

    VI.

    83. Camps authorities have taken no action against the protesters camped in front of a UNHCR and within shouting distance of the main road.

    Negative elements

    77. The UN continued to receive communications alleging abuses in Western Sahara west of the berm, particularly in the form of arrests without warrants, cruel, inhuman and degrading treatment in detention, limitations on family and advocate access to detainees, confessions extracted under torture, violation of the right to a air trial, conditions that may amount to enforced disappearance and infringement of the rights of freedom of speech, association and assembly.

    79. Civil society organizations, including human rights groups active in Western Sahara west of the berm, continue to face obstacles n registering as nongovernmental organizations despite a judicial decision in their favour.

    84. Frente Polisario Secretary General proposed that the High Commissioner for Human Rights visit the refugee camps and Western Sahara itself for a firsthand assessment of the situation. Also, in the refugee camps administered by the Frente Polisario, Secretary General announced the creation of a Sahrawi National Council for Human Rights.

    Argumenta raised

    Positive aspects:

    – the Cooperation and the Progress/the Respect of the Human Rights issues by the Moroccan Government, have been highlighted in the report

    Negative elements:

    – The report identified the alleged violations of human rights committed by the Moroccan side.

    VI African Union

    Positive elements

    87. In 2007, the Council had mandated a process of direct negotiations between the parties under the auspices of the UN. A period of confidential consultations with each party was to begin shortly, and its results would be communicated to the council and other stakeholders as appropriate.

    Negative elements

    86. The Frente Polisario and Algeria expressed support while Morocco registered its strong opposition, notably in a letter addressed to me by King Mohammed VI.

    VII Recommenda-tions

    Positive elements

    94. If,[..] no progress occurs before april 2015, the time will have come to engage the members of the Council in a comprehensive review of the framework that it provided for the negotiating process in April 2007.

    98. I welcome Morocco’s cooperation with the Special Procedures of the Human Rights Council. I note with satisfaction the steps which Morocco has taken, such as those related to CNDH and the military tribunals.

    100. While welcoming these developments, I encourage both parties to continue and further enhance their cooperation with UN human rights bodies. I believe that such actions, covering both western Sahara and the refugee camps, would contribute to creating an environment conducive to the initiatives taken so far, as well as the negotiating process. Such positive developments should contribute to a more balanced and comprehensive monitoring human rights. The end goal nevertheless remains a sustained, independent and impartial human rights monitoring mechanism, covering both the Territory and the camps.

    Negative elements

    97.In light of increased interest in the natural resources of Western Sahara, it is timely to call upon all relevant actors to “recognize the principle that the interests of the inhabitants of these territories are paramount”

    99. I also take positive note of the Frente Polisario expressed readiness to cooperate with United Nation Human Rights bodies, and of its establishment of Sahrawi National Human Rights Council.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, rapport avril 2014,