Catégorie : Sahara Occidental

  • La SADC et la communauté internationale expriment leur solidarité indéfectible avec le Sahara occidental

    « La liberté n’est pas un cadeau; elle est un droit pour le peuple du Sahara occidental. Les Sahraouis ont acquis ce droit dès la naissance »

    Déclaration de la Communauté de développement d’Afrique Australe (SADC) dans le cadre de sa conférence en solidarité avec la République Arabe Sahraouie Démocratique les 25 et 26 mars. 

    26 Mars 2019, Pretoria, Afrique du Sud

    Les 25-26 Mars 2019, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a organisé une conférence en solidarité avec la République Arabe Sahraouie Démocratique au cours de laquelle les participants ont exprimé leur solidarité indéfectible avec le peuple du Sahara occidental dans son combat pour le droit à la liberté et à l’autodétermination.

    Le Président de la SADC, Son Excellence le Dr Hage G. Geingob, Président de la Namibie a exprimé sa gratitude aux participants, unis autour d’un objectif, et pour lequel ils ont accepté de participer à la conférence. Il a appelé les Etats Membres de la SADC et la communauté internationale à s’unir avec détermination en faveur de l’émancipation du peuple du Sahara occidental.

    « La liberté n’est pas un cadeau; elle est un droit pour le peuple du Sahara occidental. Les Sahraouis ont acquis ce droit dès la naissance », a déclaré le président Dr Geingob. Il a ajouté que les aspirations de l’Afrique, telle que définies dans l’Agenda 2023 de l’Union africaine (UA), ne seront pas atteintes tant que tous les peuples de l’Afrique ne jouiront pas d’une liberté totale.

    Dans son allocution de bienvenue, Son Excellence Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud a souligné l’importance de cette Conférence qui reflète l’engagement de la SADC, d’autres pays africains et de la communauté internationale afin d’appeler à un règlement juste, acceptable et à une solution durable pour le Sahara occidental.

    Son Excellence, Brahim Ghali, Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique a remercié la SADC pour avoir organisé cette Conférence de solidarité et a appelé à la création d’un mécanisme afin d’assurer le suivi des décisions prises dans le cadre de cette Conférence. Selon lui, les espoirs et les aspirations du peuple du Sahara occidental ne pourront être satisfaits que par l’exercice de la liberté et de l’autodétermination.

    Au cours de la conférence, SEM Olusegun Obasanjo, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria, a mené une discussion sur le rôle de la communauté internationale afin d’assurer la mise en œuvre de toutes les résolutions des Nations Unies et des décisions de l’UA relatives au Sahara occidental en ce compris, les mesures pour lutter contre l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental. L’ancien ministre des Affaires étrangères de la République du Zimbabwe, Hon. Simbalashe Mumbengegwi a mené une discussion sur le renforcement de la solidarité internationale avec le peuple du Sahara occidental afin de garantir son droit à l’autodétermination.

    A la fin de la Conférence, les délégués ont exprimé leurs condoléances et leur solidarité avec les peuples des Républiques du Malawi, du Mozambique et du Zimbabwe qui souffrent des conséquences du cyclone Idai, et ont appelé à un soutien continu afin de permettre à toutes les familles et les communautés touchées de faire face aux dégâts causés par le cyclone.

    La Conférence a réuni des chefs d’Etat et de gouvernement du Lesotho, de Namibie, d’Ouganda, de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), d’Afrique du Sud et du Zimbabwe, ainsi que des délégations de haut niveau d’Angola, du Botswana, de République Démocratique du Congo, d’Eswatini, du Malawi, de Maurice, du Mozambique, des Seychelles, de République-Unie de Tanzanie et de Zambie. Le Secrétariat de la SADC a été dirigé par le Deputy Executive Secretary adjoint aux affaires commerciales, l’Ambassadeur Joseph Nourrice.

    Étaient également présents des représentants d’Algérie, de Cuba, de la République démocratique du Timor Oriental, de la République Fédérale du Nigeria, de la République du Nicaragua, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République démocratique de Sao Tomé-et-Principe, d’Ouganda, du Royaume-Uni, de la République Fédérale d’Allemagne, du corps diplomatique d’Afrique du Sud, du Ghana, d’Equateur, du Burundi, d’Uruguay, de la République Dominicaine, d’Iran, de Trinité-et-Tobago, de Syrie, du Sri Lanka, du Panama, du Burkina Faso, de Colombie, du Mexique, de Géorgie, de la République Centrafricaine, d’Érythrée, d’Indonésie. Des représentants des anciens mouvements de libération, des partis politiques au pouvoir dans la région de la SADC et  des organisations de la société civile ont, eux aussi, participé à la conférence.

    Visionnez la conférence des 25 et 26 mars

    Traduction française du Comité belge de soutien au peuple sahraoui. La Déclaration originale était publiée en anglais et peut être consultée ici

    Comité Belge de Soutien au Peuple Sahraoui, 27 mars 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, SADC, solidarité,

  • L’heure d’un Sahara Occidental libre, appel lancé à une conférence de la SADC

    Pretoria, 26 mars (Prensa Latina)

    La liberté et l’autodétermination est la principale revendication avec le Sahara occidental de la Conférence de solidarité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui célèbre aujourd’hui son segment à haut niveau dans cette capitale.

    Le président hôte, Cyril Ramaphosa, a prononcé le discours de bienvenue de l’événement, qui est organisé par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération à Pretoria et auquel participent plusieurs dirigeants du groupe, ainsi que des invités comme Cuba et le Venezuela.

    Au début de son discours, Ramaphosa a déclaré qu’il n’y a pas de meilleur endroit pour une réunion comme celle-ci parce qu’elle porte le nom d’Oliver Tambo,  » un dirigeant de l’ANC qui croyait en l’autodétermination du Sahara occidental  » et a déclaré que l’histoire même des mouvements de libération africains plaide en faveur de cette juste cause.

    Ramaphosa s’est dit ému par le sort du Sahara occidental (République arabe sahraouie démocratique), une crise qui  » est la plus longue que le monde ait connue « , qui est depuis si longtemps une honte pour la conscience humaine.

    Il a réaffirmé que la région continuera d’encourager toutes les parties à engager des discussions fructueuses en vue de mettre fin à la privation du peuple du Sahara occidental de ses droits légitimes.

    A cet égard, il a appelé à soutenir les efforts de l’ONU pour ramener le Maroc et le Sahara occidental à la table des négociations.

    Peu après, lors de l’ouverture officielle de la conférence, le président de la SADC, Hage Geingob, chef de l’Etat namibien, a averti que l’Afrique ne peut pas aller de l’avant tant que des parties du continent sont encore opprimées. Il est temps pour la liberté du peuple du Sahara Occidental, a-t-il souligné.

    La SADC et l’UA, a-t-il ajouté, devraient se demander si elles ont eu une position cohérente sur la question sahraouie ou s’il sera nécessaire de réviser cette position.

    M. Giengob a souligné que des pressions doivent être exercées sur les efforts pour que le Sahara occidental  » organise un référendum libre et équitable sur l’avenir de la dernière colonie africaine « .

    Comme prévu ici, les chefs d’État et de gouvernement de la SADC, ainsi que des dignitaires d’autres régions, des représentants de partis politiques et de diverses organisations publieront une déclaration sur le Sahara occidental.

    Cette deuxième et dernière journée a été précédée hier d’une réunion des ministres des affaires étrangères de la SADC et des autres régions présentes ici.

    Cette réunion est le résultat d’un accord conclu lors du 37e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, tenu à Pretoria en 2017.

    La SADC est une organisation économique régionale comprenant 16 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, Seychelles, Eswatini (ex Swaziland), Tanzanie, Zambie, Zimbabwe et Comores.

    Ensemble, ils couvrent une superficie de 554 919 kilomètres carrés et ont une population estimée à 277 millions d’habitants, dont l’espérance de vie est légèrement supérieure à 55 ans.

    mv/dfm

    source: Prensa Latina

    Mouvement Communiste, 26 mars 2019

    Tag(s) : #RASD, #SADC, #Sahara

  • Las razones del apoyo de Sudáfrica y la SADC al pueblo saharaui

    En un extenso artículo, Luwellyn Landers, diputado del ANC y primer Viceministro de Relaciones Internacionales y Cooperación, explica los fundamentos del apoyo que la República de Sudáfrica brinda a la causa del pueblo del Sáhara Occidental.

    Landers indica que « Sudáfrica tiene una larga asociación con el Frente Polisario y el pueblo saharaui, basada en la lucha común por la descolonización y la liberación de la ocupación. Durante la lucha contra el apartheid, los movimientos de liberación sudafricanos y el Frente Polisario cultivaron fuertes relaciones fraternales, y los activistas se movilizaron y se apoyaron mutuamente en todo el mundo ».

    Añade que « después de la liberación de Sudáfrica, el Presidente Nelson Mandela firmó la directiva que establece relaciones diplomáticas plenas entre Sudáfrica y la República Árabe Saharaui Democrática en junio de 1995. El Presidente Mandela también dejó claro que la lucha por la libertad del pueblo del Sáhara Occidental debe continuar y debe ser apoyada por Sudáfrica ».

    Landers recuerda que « la Resolución 1514 del 14 de diciembre de 1960, también conocida como « Declaración sobre la concesión de la independencia a los países y pueblos coloniales », interpreta la Carta de las Naciones Unidas de tal manera que amplía las luchas anticoloniales de los pueblos y su deseo de autodeterminación y plena soberanía en la comunidad de naciones ». « La declaración afirma audazmente que « la sujeción de los pueblos a la subyugación, dominación y explotación extranjeras constituye una negación de los derechos humanos fundamentales », subrayó.

    « Para Sudáfrica, por lo tanto, es motivo de profunda preocupación que el llamamiento contenido en la declaración para « el derecho inalienable de todos los pueblos a la libertad completa, al ejercicio de su soberanía y a la integridad de su territorio nacional » sea continua y flagrantemente violado en el caso del pueblo saharaui, sin que se vislumbre el fin de su subyugación, opresión y sufrimiento colectivo », añade.

    Landers señala que « la potencia ocupante se ha atrincherado utilizando medios abiertos y nefastos para sabotear la lucha del pueblo saharaui por la autodeterminación. Estos esfuerzos son apoyados e instigados por la colaboración de otros países; por la ignorancia voluntaria y la ignorancia de aquellos que deberían saber más; y por la desafortunada manipulación de los organismos multilaterales ».

    « En este contexto, precisó, la familia de la SADC invitó al Frente Polisario y al pueblo saharaui a unirse a nosotros en el extremo sur de nuestro continente los días 25 y 26 de marzo de 2019 para explorar qué podemos hacer juntos para resolver la situación del Sáhara Occidental; cómo avanzar hacia una solución política justa, duradera y mutuamente aceptable; cómo garantizar el respeto de las normas internacionales de derechos humanos y del derecho internacional humanitario en el territorio ocupado; y qué es lo que hay que hacer para poner fin a la explotación ilegal de los recursos naturales del Sáhara Occidental ».

    « Estamos firmemente convencidos de que la Conferencia de Solidaridad de la SADC sobre el Sáhara Occidental orientará nuestros esfuerzos para liberar al pueblo saharaui de su subyugación, permitirle ejercer su derecho a la autodeterminación y eliminar de una vez por todas la plaga del colonialismo y la opresión de la faz del continente africano », concluye.

    Tags : Sáhara Occidental, Frente Polisario, Sudáfrica, SADC, Marruecos, descolonización, autodeterminación,

  • Voilà pourquoi l’Afrique du Sud soutient la RASD

    La SADC soutient la candidature de la République Démocratique Arabe Sahraouie pour le Sahara Occidental

    Les 25 et 26 mars 2019, la Communauté de développement de l’Afrique australe organisera une conférence de solidarité avec la République arabe sahraouie démocratique dans la ville de Tshwane. La conférence confirmera le soutien de la région à la décolonisation du territoire occupé et à la tenue d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Le Sahara occidental est un territoire non autonome des Nations Unies situé dans la région du Sahel, bordé par le Royaume du Maroc, l’Algérie et la Mauritanie. Le territoire est occupé par le Maroc depuis 1975. L’occupation marocaine a été déclenchée par l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice du 6 novembre 1975 déclarant qu’il n’y avait pas de « lien juridique de souveraineté territoriale entre le Sahara occidental et l’Etat marocain ».

    Le 26 février 1976, l’Espagne a mis fin à son statut de puissance administrative, faisant du Sahara occidental le seul territoire non autonome sans puissance administrative, ce qui signifie de facto que l’ONU a la responsabilité principale du territoire.

    En réponse à l’occupation marocaine, le peuple sahraoui s’est mobilisé pour la lutte armée sous la direction du Front Polisario. La résolution 34/37 de l’Assemblée générale des Nations Unies de 1979 reconnaît le Front Polisario comme le seul représentant légitime du peuple sahraoui. Un accord de cessez-le-feu a été conclu en 1991, qui a abouti à la création de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental.

    L’Afrique du Sud a une longue association avec le Front Polisario et le peuple sahraoui, basée sur la lutte commune pour la décolonisation et la libération de l’occupation. Pendant la lutte contre l’apartheid, les mouvements de libération d’Afrique du Sud et le Front Polisario ont cultivé de fortes relations fraternelles, et les militants se sont mobilisés et ont soutenu les causes des autres dans le monde entier.

    Après la libération de l’Afrique du Sud, le président Nelson Mandela a signé la directive établissant des relations diplomatiques complètes entre l’Afrique du Sud et la République démocratique arabe sahraouie en juin 1995. Le Président Mandela a également clairement indiqué que la lutte pour la liberté du peuple du Sahara occidental devait se poursuivre et être soutenue par l’Afrique du Sud.

    L’ONU s’est exprimée à plusieurs reprises et dans diverses résolutions sur l’impératif de la libération du peuple sahraoui.

    La résolution 1514 du 14 décembre 1960, également connue sous le nom de « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux », interprète la Charte des Nations Unies de manière à amplifier les luttes anticoloniales des peuples et leur désir d’autodétermination et de pleine souveraineté dans la communauté des nations. La déclaration affirme avec audace que « l’assujettissement des peuples à la sujétion, à la domination et à l’exploitation étrangères constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme ».

    Cette déclaration a façonné les travaux de l’Assemblée générale et de la Cour internationale de Justice et a inspiré l’avis consultatif de 1971 de la Cour sur la présence de l’Afrique du Sud en Namibie, l’avis consultatif de 1975 sur le Sahara occidental et la décision de 1986 sur les efforts visant à renverser le gouvernement du Nicaragua.

    Elle a également informé les résolutions de l’Assemblée générale qui ont fourni aux mouvements de libération sud-africains des garanties dans leurs efforts visant à mettre fin à l’apartheid et à instaurer une Afrique du Sud libre et démocratique.

    Pour l’Afrique du Sud, il est donc profondément préoccupant que l’appel contenu dans la déclaration en faveur du  » droit inaliénable de tous les peuples à la liberté totale, à l’exercice de leur souveraineté et à l’intégrité de leur territoire national  » soit constamment et manifestement violé dans le cas du peuple sahraoui, sans que l’on puisse mettre fin à leur soumission, à l’oppression et à la souffrance collective.

    La puissance occupante s’est retranchée en utilisant des moyens manifestes et infâmes pour saboter la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination. Ces efforts sont facilités et encouragés par la collaboration d’autres pays, par l’ignorance délibérée et l’aveuglement de ceux qui devraient être mieux informés, et par la manipulation malheureuse des organismes multilatéraux.

    Il convient de noter qu’il y a eu un certain nombre de décisions judiciaires importantes concernant le Sahara occidental.

    En décembre 2016, la Cour européenne de justice a affirmé qu’un territoire non autonome a un statut distinct et distinct de celui de l’État administrant, qui existe jusqu’à ce que le peuple ait exercé son droit à l’autodétermination.

    En juin 2017, la Haute Cour d’Afrique du Sud a statué que le territoire du Sahara occidental est le seul territoire africain encore soumis à la domination coloniale ; elle a également confié le contrôle des ressources naturelles du Sahara occidental au peuple sahraoui.

    En juillet 2018, la Cour de justice des Communautés européennes a rappelé un arrêt antérieur de décembre 2016 selon lequel les accords commerciaux de l’UE avec le Maroc ne pouvaient pas inclure le Sahara occidental ou ses eaux territoriales puisque le territoire ne fait pas partie du Royaume du Maroc.

    La question de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental occupé est particulièrement préoccupante. La résolution 71/103 de l’Assemblée générale des Nations Unies du 23 décembre 2016 stipule que  » toute activité économique ou autre ayant un impact négatif sur les intérêts des peuples des territoires non autonomes et sur l’exercice de leur droit à l’autodétermination… est contraire aux buts et principes de la Charte  » des Nations Unies.

    Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à lutter contre l’occupation et l’exploitation illégales des ressources naturelles du Sahara occidental.

    La SADC s’est dite préoccupée par le fait que le colonialisme sur le continent n’a pas été éradiqué.

    Le 15 juin 2017, la Haute Cour d’Afrique du Sud a rendu un jugement faisant jurisprudence sur une cargaison de phosphate extraite au Sahara occidental et en route vers la Nouvelle-Zélande, statuant que la propriété de la cargaison était dévolue au peuple du Sahara occidental et avait été exploitée sans consultation avec le Front Polisario et sans son consentement, et a donc été saisie.

    Avec cet arrêt historique, la Haute Cour d’Afrique du Sud a donné vie aux résolutions 1514, 1803 et 71/103 de l’Assemblée générale et a envoyé un message clair aux entreprises sud-africaines et étrangères que l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental aurait de graves conséquences en droit sud-africain.

    La Cour a affirmé que la souveraineté sur les ressources du territoire occupé appartient au peuple sahraoui, et non à la puissance occupante, à ses agents économiques ou à ses substituts. La Haute Cour a également réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément à la Charte des Nations Unies et aux nombreuses résolutions de l’Assemblée générale.

    C’est dans ce contexte que la famille de la SADC a invité le Front Polisario et le peuple sahraoui à se joindre à nous à la pointe sud de notre continent les 25 et 26 mars 2019 pour explorer ce que nous pouvons faire ensemble pour résoudre la situation au Sahara occidental, comment promouvoir une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, comment assurer le respect du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire dans le territoire occupé, et comment faire cesser l’exploitation illicite des ressources naturelles du Sahara occidental.

    Nous sommes fermement convaincus que la Conférence de solidarité de la SADC sur le Sahara occidental orientera nos efforts pour libérer le peuple sahraoui de son assujettissement, lui permettre d’exercer son droit à l’autodétermination et éliminer une fois pour toutes le fléau du colonialisme et de l’oppression sur le continent africain. DM

    Daily Maverick, 25 mars 2019

    Luwellyn Landers est député de l’ANC et premier sous-ministre des Relations internationales et de la Coopération.

  • La SADC souligne le caractère historique du sommet sur la RASD

    Pretoria – La présidente du Conseil des ministres de la SADC, Natumbo Nandi-Ndaitwa, a souligné lundi le caractère historique du Sommet de solidarité avec le Sahara occidental tenu à Pretoria, en Afrique du Sud.

    Lors de l’ouverture de la réunion du Conseil des ministres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), Natumbo Nandi-Ndaitwa, également ministre des Relations internationales et de la Coopération de la Namibie, a souligné que le sommet contribuerait à la consolidation de la paix sur le continent.

    Dans ce sommet qui se termine mardi et où la délégation angolaise est dirigée par le secrétaire d’État aux Relations extérieures, Téte António, Natumbo Nandi-Ndaitwa a déclaré que la réunion constituait une reconnaissance de l’importance de la solidarité internationale dans les pays membres de la SADC.

    La dirigeante, qui est également vice-Premier ministre de la Namibie, a exhorté les autorités marocaines à mettre en œuvre le plan des Nations unies visant à organiser un référendum au Sahara occidental.

    Lors de la même rencontre, la chef de la diplomatie sud-africaine, Lindiwe Sisulu, a précisé que le soutien à la cause de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) se poursuivrait jusqu’à la libération du dernier pays du continent.

    L’un des moments les plus attendus de la réunion ministérielle a été l’intervention du ministre des Affaires étrangères de la RASD, Mohamed Salem Ould Salek, qui a précisé que le sommet sur la question sahraouie était une démonstration que l’Afrique était liée aux principes de la fondation de l’organisation continentale.

    Cependant, Mohamed Salem Ould Salek a critiqué le double comportement de la communauté internationale, qui a « abandonné » la question du Sahara occidental.

    Il a dénoncé l’existence de plusieurs cas de violations des droits du peuple sahraoui et d’autres abus commis par le Maroc sur le territoire sahraoui.

    La réunion ministérielle de ce lundi prépare l’agenda du sommet extraordinaire de la SADC en solidarité avec la RASD, où le vice-président de la République d’Angola, Bornito de Sousa, représentera le chef de l’État angolais, João Lourenço.

    L’agenda de travail met en évidence l’approche du rôle de la communauté internationale qui devra assurer la mise en œuvre des résolutions et décisions de l’ONU et de l’UA sur le Sahara Occidental.

    En coopération avec l’Union africaine, les chefs d’État et de gouvernement de la SADC cherchent à garantir le droit à l’autodétermination de la RASD, occupée depuis 1975 par le Maroc, qui contrôle et gère une grande partie de son territoire.

    Bien qu’il s’agisse d’un différend entre la République sahraouie autoproclamée et le gouvernement central du Maroc, le territoire du Sahara occidental à la lumière du droit international a jusqu’à présent été administré par l’Espagne, et ce territoire figure sur la liste des Nations Unies en tant que territoire non décolonisé.

    Agence Angola Press

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, SADC, Western Sahara, Afrique du Sud, South Africa, Namibia,

  • Los tentáculos de la ocupación : La explotación de los recursos pesqueros del Sáhara Occidental en el marco de la ocupación del Estado marroquí

    La investigación señala que empresas Españolas como Salgado Congelados SL, Discefa – el Rey Gallego del Pulpo, Canosa, Viveros Merimar, Angulas Aguinaga, superficies como Mercadona y El Corte Inglés comercializan o distribuyen pulpo expoliado. Indra es socia estratégica de Marruecos en el negocio de la ocupación marroquí, y ha suministrado radios tácticas a su ejército, consolidando la ocupación militar.

    El Observatorio de Derechos Humanos y Empresas en el Mediterráneo (ODHE) acaba de publicar “Los tentáculos de la ocupación”, una investigación que reconstruye la cadena de extracción, procesado y comercialización del pescado y el pulpo proveniente del Sáhara Occidental en el marco de la ocupación por parte de Marruecos, mostrando toda la cadena de vulneraciones de derechos humanos y complicidades políticas que se producen en el expolio de recursos naturales de un territorio pendiente de descolonización, según Naciones Unidas.

    El informe describe cómo Marruecos elimina la trazabilidad de los productos pesqueros saharauis para su exportación, señala empresas españolas que se benefician del negocio del expolio de recursos naturales y anuncian pulpo proveniente en Dajla como si fuese marroquí o establecen factorías de ultra-congelados a través de joint venture con empresas de grandes familias marroquíes cercanas al ejército o leales al monarca. La normalización y complicidad con la anexión ilegal del Sahara Occidental, un territorio no autónomo pendiente de descolonizar por parte de Marruecos se realiza -según informan los investigadores “sin ningún tipo de pudor y a plena luz del día”: El ICEX publica mapas que incluyen el Sáhara Occidental ocupado como parte de Marruecos, la Comisión Europea publica licencias de importación al mercado común para empresas marroquíes con sede en territorios ocupados y el acuerdo pesquero UE-Marruecos financia infraestructuras que contribuyen a perpetuar y profundizar la ocupación marroquí.

    Junto al informe El ODHE ha publicado fichas de las empresas españolas que venden y distribuyen pulpo saharaui están firmas como Salgado Congelados SL, Discefa, o Canosa, Viveros Merimar o Angulas Aguinaga. Muchas de ellas anuncian en sus webs que su pulpo procede de las principales lonjas de Dajla, ubicándolo erróneamente en Marruecos. Estas empresas son las responsables de abastecer otras empresas mayoristas (Makro), grandes superficies (El Corte Inglés), supermercados (Carrefour, Mercadona…) hoteles, restaurantes y colegios. De esta manera, pulpo proveniente de las costas adyacentes a Dajla y etiquetado como marroquí llega a nuestras mesas, “un engaño para el consumidor y una vulneración del derecho internacional”, según afirman los investigadores del informe, dado que “según Naciones Unidas y repetidas sentencias del distintos tribunales de la Unión Europea insisten en que el Sahara Occidental es un territorio pendiente de descolonización y por tanto sus recursos, no pueden ser explorados por otros países sin el consentimiento del pueblo saharaui”.

    La seguridad privada también juega un rol clave en proteger el proceso extractivista de los productos marinos y las complicidades del sector empresarial en este sector son múltiples. La empresa española Indra es socia estratégica de Marruecos en el negocio de la ocupación marroquí, y ha suministrado radios tácticas desde hace más de 30 años a su ejército, consolidando la ocupación militar.

    El equipo de investigación del ODHE concluye que la Unión Europea y sus estados miembros, en especial el Estado español, están siendo cómplices de la ocupación del Sáhara Occidental y el expolio de sus recursos naturales, y recomienda a los consumidores que “eviten y rechacen cualquier consumo de productos de territorios ocupados expoliados por parte de Marruecos, así como de otros alimentos procesados procedentes de miles de kilómetros por el impacto ambiental que este tipo de modelo económico causa”, así como que la ciudadanía “exija a las instituciones públicas que cumplan sus obligaciones internacionales de no contribuir ni beneficiarse de la ocupación ilegal del Sáhara Occidental.”

    Otros datos revelados por el informe:

    El 80% de los peces capturados por Marruecos son pelágicos y generan unos 800 millones de dólares, pero sólo representan alrededor de un tercio del valor monetario. Los cefalópodos, sobre todo el pulpo, representan tan sólo el 7% de las capturas de Marruecos, pero dado su elevado precio aportan el 42% del valor monetario que mueve el sector.

    Marruecos es uno de los primeros productores de pulpo del mundo. Sin embargo, en las aguas atlántica marroquíes no hay pulpo.

    El pulpo que se comercializa en Marruecos proviene mayoritariamente de capturas hechas por barcos de arrastre marroquíes en aguas adyacentes a Dajla (Sáhara Occidental), pero que en su mayoría se descarga en Agadir (Marruecos) o bien transporta en contenedores y camiones frigoríficos al puerto de Agadir para eliminar su trazabilidad. Empresas relacionadas con la pesca en esa zona se niegan a etiquetar la procedencia de sus productos argumentando que la competencia podría beneficiarse de esta información. Esto hace que la trazabilidad de este recurso natural sea casi nula, ya que, una vez se exporta, se registra como salido de un puerto marroquí.

    La pesca por arrastre utilizada en este tipo de capturas es la menos selectiva y la que más impacto tiene a nivel medioambiental y de biodiversidad marina, y está limitada o prohibida en varias zonas del mundo.

    La mayor parte de las capturas pesqueras destinadas a las conservas se transportan por carretera a Tan Tan, Agadir, Safi u otras localidades marroquíes, desde donde se exportan bajo bandera marroquí.

    Tanto el primer Acuerdo de pesca de Marruecos y la UE y su Protocolo como todos los posteriores acuerdos excluyen las capturas del pulpo con el fin de promover la especialización de la filial pulpera de altura marroquí. Sin embargo, empresarios europeos -y especialmente españoles- encuentran las maneras de sortear este sistema. Por ejemplo, es frecuente que grandes barcos alquilen sus autorizaciones a otros barcos marroquíes. Otra manera de sortear la ley, para las empresas europeas es crear filiales en Marruecos o participar en empresas mixtas para así constar con nacionalidad marroquí. Es el caso de PULMAR (filial de la empresa vasca ARTALDE), Asmaroc (del grupo AMASUA) o Sofinas (de la viguesa PROFAND).

    El pulpo importado desde Marruecos se beneficia de preferencia tarifaria (implica no pagar ningún tipo de derechos de aduana) por los acuerdos comerciales entre la UE y Marruecos. Sin embargo, la población saharaui apenas puede permitirse el pescado ni mucho menos el marisco, por su elevado precio como producto de exportación.

    Aunque sobre el papel existe en la UE el derecho de los consumidores a conocer el origen de los productos que consumen, lo cierto es que esta trazabilidad no llega al consumidor final, que solo tiene derecho a saber el origen aproximado del producto.

    España importa 20 veces más pulpo del que compra, unas 21.500 toneladas. Empresas españolas pescan sardina y compran pulpo procedente de plantas congeladoras de Dajla, o de buques congeladores, la mayoría de ellos desde Agadir, donde se transporta parte del pescado procedente del territorio saharaui.

    La UE está profundizando y consolidando la ocupación. Buena parte de los asentamientos pesqueros del Sahara Occidental han sido desarrollados dentro del Plan Halieutis de Marruecos con financiación procedente de la UE, como contrapartida a los Acuerdos de Pesca. Compuestos por colonos marroquíes mayormente, estas infraestructuras contribuyen a perpetuar y profundizar la ocupación, así como el desequilibrio demográfico de la región con la atracción de población trabajadora de Marruecos para la ocupación civil ilegal. La población saharaui queda excluida de ese desarrollo pese a sus continuas protestas.

    El ejército de Marruecos representa un tercio de la población marroquí en el Sáhara Occidental y su presencia es visible en las principales ciudades ocupadas. Muchas investigaciones hablan de una compleja red de corrupción y negocios ilegales, especialmente por parte de los altos cargos militares. Es conocido el caso de Abdelaziz Bennani, inspector general de las Fuerzas Armadas Reales y responsable militar de la ocupación del territorio saharaui, quien controla las licencias de pesca entre otros negocios.

    Empresas militares y de seguridad privada ubicadas en el Sáhara Occidental con la única aprobación del gobierno de Marruecos agilizan la gestión portuaria, hecho que implica una complicidad explícita con el expolio y la ocupación militar y civil. Parte de los beneficios que reciben pasan a Marruecos, que obtiene así más recursos para su potenciación militar.

    Junto al informe, el ODHE publica fichas donde amplía información sobre las empresas implicadas:

    Viveros Merimar comercializa el pulpo de Dajla a través de las marcas Meripul y Merimar. En su página web indica que el pulpo “procede de las principales lonjas de Dajla”, indicando erróneamente que Dajla está en Marruecos. La venta final de su pulpo se hace en más del 80% de los supermercados del Estado español: Carrefour, El Corte Inglés, Supermercados El Árbol, Dinosol o Lecler. (FICHA DE EMPRESA)

    Discefa, el Rey Gallego del Pulpo, es con diferencia la principal empresa española importadora de pulpo en el Norte de África, a través de empresas marroquíes. Anuncia, comercializa y se lucra de productos expoliados del Sáhara Occidental, contraviniendo el Derecho Internacional. En su página web afirma que Dajla pertenece a Marruecos. (FICHA DE EMPRESA)

    El Corte Inglés ofrece al público pulpo de Dajla a través de Viveros Merimar y el grupo Angulas Aguinaga. Pese a tener el certificado MSC, que garantiza que estos productos se han capturado bajo criterios de sostenibilidad, no revisa si proceden de territorios ocupados como en Dajla, donde se produce mucha pesca clandestina y poco sostenible, como la del pulpo. (FICHA DE EMPRESA)

    Según su información corporativa, Mercadona sigue una política de pesca sostenible que busca cumplir con el buen etiquetaje del producto y evitar la pesca ilegal. No obstante, en 2009 diferentes organizaciones de la sociedad civil denunciaron que ofrecía productos marinos expoliados del Sáhara Occidental. Actualmente aún sigue ofreciendo los mismos productos, como el pulpo de Dajla, a través de Profand y Frigoríficos Camariñas. (FICHA DE EMPRESA)

    Indra es una empresa estratégica para el Reino de Marruecos en el desarrollo de comunicación y vías de transporte de pasajeros, pero también de materia prima procedente del Sáhara Occidental. También es un socio de confianza para la Marina marroquí, ya que ha suministrado radios tácticas desde hace más de 30 años a su ejército, consolidando la ocupación militar del territorio saharaui. FICHA DE EMPRESA: http://www.odhe.cat/es/indra/

    El grupo King Pélagique es de propiedad marroquí, aunque gran parte de su negocio se realiza en el Sáhara Occidental. Está liderado por Mohamed Zebdi, presidente de la Unión de Contractantes de Marruecos a Dajla y antiguo asociado del general Abdelaziz Bennani, máximo responsable militar de la ocupación del Sáhara Occidental por parte de Marruecos entre los años 1977 y 1979, y nuevamente del 1983 al 2014. Una de las políticas laborales del grupo es trasladar empleados y empleadas (el 85% son mujeres) de origen marroquí a territorios ocupados. El 12% de sus ventas se dirige al mercado español, siendo la tercera empresa en exportaciones de congelados y la quinta de conservas (de caballa o sardina). Tres de los cuatro barcos de su flota son de origen europeo, financiados con fondos públicos europeos y posteriormente revendidos a empresas marroquíes. La UE autoriza su importación en Europa y otorga licencia para plantas públicamente registrados con sede en Aaiún o Dajla. (FICHA DE EMPRESA)

    El grupo Copelit pertenece a una familia saharaui muy próxima al régimen marroquí. Su presidente, Hassan Sentissi El Idrissi, es cómplice y promotor directamente de la extracción y expolio de recursos naturales del Sáhara Occidental a través de empresas marroquíes. También es presidente de la Asociación Marroquí de Exportaciones, del Consejo de Negocios Marruecos-Rusia y de Damsa, dedicada a conservas de sardinas en Aaiún, Sáhara Occidental. Actualmente participa en el desarrollo de un modelo de explotación intensiva de estas aguas en nombre de Marruecos y sus empresas. Sus prácticas empresariales en el Senegal han resultado totalmente ajenas a la conservación medioambiental y la protección del personal trabajador, como se muestra en el caso de la planta procesadora del norte del Senegal, en Mballing. (FICHA DE EMPRESA)

    Los directores de Kaben Pêche, los generales Housni Benslimane y Abdelhaq Kadiri, tienen posesión de licencias de pesca pese a estar prohibidas para cárgos militares según la legislación marroquí. Junto al Grupo Amasua participa directamente en la extracción ilícita del pescado en el Sáhara Occidental. FICHA DE EMPRESA

    Los servicios del G4S en zonas ocupadas del Sáhara Occidental varían, desde el transporte de fondos de entidades bancarias hasta servicios de seguridad en la zona portuaria de La Marsa, puerto estratégico para la extracción de productos marinos, aunque en su página web no hace una distinción entre estos territorios y el Reino de Marruecos. También participa en el expolio de recursos naturales a través del provisión de servicios de seguridad en los sectores de la pesca y el fosfato. FICHA DE EMPRESA

    Otras grandes superficies que comercializan pulpo expoliado:
    Ametller Origen comercializa Gilmar Mariscos.

    En Carrefour encontramos marcas como Meripul, Angulas Aguinaga, Gilmar Mariscos. Las tres marcas comercializan pulpo de Dajla.

    DIA, comercializa la marca Angulas Anguinaga.

    EROSKI, comercializa las marcas Frinsa del Norte y COCIMAR.

    ESCLAT, Comercializa productos de pulpo de las marcas Ferrer y Bonpreu.

    LIDL vende la marca OCEAN SEA, certificada MSC. Ocean Sea es una marca blanca de Lidl o marca de distribuidor. La empresa detrás de Ocean Sea de Lidl fabrica también Krissia y otras marcas conocidas como La Gula del Norte245.

    Fuente : ODHE

    Tags : Sahara Occidental, recursos naturales, pesca, agricultura, Marruecos, España, consumo, supermercados, expoliación,

  • Lettre ouverte concernant le prisonnier politique sahraoui Salek Laasairi disparu de la prison d’Aït Meloul

    Lettre ouverte à Monsieur Tamek, Délégué Général au Ministère marocain de la Justice et des Libertés

    Monsieur le Délégué Général,

    Le 3 février 2018 je vous ai adressé une lettre pour vous dire mes préoccupations concernant le prisonnier politique sahraoui Salek Laasairi dont j’assure le parrainage depuis quelques années. Il était à ce moment interné à la prison locale d’Aït Meloul sous le n° d’écrou 7533. Je vous disais que Salek, arrêté il y a 15 ans et condamné à perpétuité pour un crime qu’il nie toujours avoir commis, est victime d’atteintes fréquentes à sa sécurité et à son intégrité physique ; que les rares moments de plaisir qu’il aime vivre en téléphonant à sa famille et à ses amis sont réduits à quelques minutes puis à quelques secondes. Tout est prétexte à envoyer au cachot un prisonnier sahraoui, pour une grande variété de motifs inventés.

    Au cours de mes premières années de parrainage nous pouvions parfois échanger des lettres, j’envoyais des cartes et quelques colis. Même s’ils mettaient parfois jusqu’à deux mois pour arriver, ils arrivaient. Mais progressivement, même ces petits bonheurs lui sont interdits. Ses lettres ne me parviennent plus. Il ne reçoit plus les miennes, ni mes cartes.
    Pour la nouvelle année 2018 je lui avais envoyé un colis au très modeste contenu car je sais par expérience que les gardiens se servent avant le destinataire du colis si ce contenu les intéresse.

    Ce colis m’a été retourné. Je l’ai renvoyé en ajoutant le code postal d’Aït Meloul que j’avais omis d’ajouter à l’adresse. Le colis m’a encore été renvoyé. Il ne fallait donc pas que Salek puisse se réjouir d’ouvrir ce paquet, en découvrant le beau pull que j’ai acheté aux fripes, plusieurs magazines déjà anciens, et de récents magazines de foot, un calendrier, un agenda que deux associations humanitaires m’avaient offerts pour 2018 et une grammaire anglaise qui date de ma scolarité. Le comportement odieux de l’administration pénitentiaire n’a rien à voir avec une quelconque notion de justice, c’est de la pure discrimination, de la haine de la pire espèce.

    Pourtant il y a quelques jours j’ai pu constater que cette haine pouvait être encore plus cruelle, lorsque j’ai reçu un message de l’association Amis du peuple du Sahara Occidental : Salek Laasairi a disparu .

    Depuis le 11 février 2019, il n’a donné signe de vie, ni à sa famille, ni à APSO qui, après de longues investigations a réussi à savoir qu’il a été transféré à la prison de Safi au Maroc, une prison de « punition » où il est une fois de plus au cachot, ce qui veut dire isolement dans une cellule sale et insalubre, avec un « lit » en béton et un semblant de fine couverture répugnante ; c’est un lieu de violence, d’humiliation et de torture, et souvent aussi de grève de la faim en guise de protestation. On peut imaginer dans quel état le Sahraoui sort de ce cachot après plusieurs semaines de cohabitation avec les rats, sans se nourrir…Safi est à plus de 600 km de Tantan où vit dans une grande précarité la mère de Salek, pour qui rendre visite à son fils représente désormais un obstacle insurmontable.

    Monsieur le Délégué Général au Ministère marocain de la Justice et des Libertés,

    vous avez le pouvoir de faire en sorte que les interminables années qui attendent Salek derrière les barreaux ne continuent pas à être pour lui cet enfer qui fait honte au Maroc, soi-disant modèle en matière de droits humains, et qu’il puisse au moins retourner à Aït Meloul, prison un peu moins éloignée du lieu où réside sa famille !

    Pour Salek et les autres prisonniers sahraouis, merci si nous pouvons compter sur votre compréhension.

    Marie-José Fressard

    Solidarité Maroc 05, France

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, répression, Salek Laasairi,

  • Sahara Occidental : La voix des Sahraouis étouffée au cœur de l’Europe

    Le 10 mars prochain, la chanteuse sahraouie Aziza Brahim était censée se produire à l’Institut du Monde Arabe à Paris. C’était sans compter sur l’intransigeance des autorités marocaines pour tout ce qui a trait, de près ou de loin, à la culture sahraouie.

    L’Institut du Monde Arabe est en grande partie financé par l’Etat français mais également par la Ligue arabe et une poignée de mécènes privés. Certains des bailleurs de fonds marocains sont montés au créneau suite à la parution d’un article dans le magazine 360, une officine du palais royal chérifien [1]. L’article (truffé d’erreurs) qualifiait Aziza Brahim « d’activiste du Front Polisario ». Les bailleurs de fonds ont alors sollicité le Consulat du Maroc afin qu’il agisse directement auprès de l’Institut.

    Une stratégie qui semble avoir payé puisque l’Institut a tout simplement fait le choix de déprogrammer Aziza Brahim du festival les « Arabofolies ».

    Ainsi, les autorités marocaines et les défenseurs des thèses marocaines sur le Sahara Occidental ne se limitent pas au lobbying et aux tractations politiques pour assoir l’occupation du Sahara Occidental. Ils interviennent désormais librement et sans discrétion pour faire annuler des représentations artistiques et l’expression d’une culture qu’ils s’efforcent d’annihiler

    Des clichés exposés en 2012 censurés en 2018

    Cet événement survient quelques mois seulement après la décision, par le Centre Pompidou, de suspendre la présentation d’un livre réalisé par le collectif d’artistes « Collectivo informale ». Le livre, intitulé « Necessita dei Volti » comprend une sélection de 483 clichés de prisonniers de guerre marocains immortalisés par l’Armée Populaire de Libération Sahraouie[2].

    Il n’en fallait pas plus pour que Mehdi Qotbi, Président de la Fédération marocaine des musées, n’adresse une lettre incendiaire au Président du Centre Pompidou. La lettre lui faisait part de « son incompréhension réelle sur la motivation [du Centre Pompidou] à participer à la propagande d’un mouvement séparatiste financé notoirement par l’Algérie »[3]. Trois jours plus tard, le Centre Pompidou suspendait fébrilement la présentation du livre.

    Or, le fait que le livre en question ait déjà été présenté au Centre Pompidou en 2012 démontre que les autorités marocaines intensifient leur politique d’ingérence et de menaces à l’encontre de toutes les institutions qui souhaiteraient mettre à l’honneur l’histoire et la culture sahraouie. A n’en pas douter, les récentes décisions européennes d’étendre les accords de pêche et de commerce UE-Maroc au Sahara Occidental confortent le gouvernement marocain dans sa diplomatie fondée sur les pressions et la menace.

    Attention au retour de manivelle

    Ces tours de force bénéficient d’un large écho dans les médias. Ainsi, depuis l’annonce de la déprogrammation d’Aziza Brahim, un grand nombre de salles européennes ont témoigné leur intérêt pour la chanteuse sahraouie[4]. Aziza Brahim se produira :

    • Le 27 mars au Cultuurcentrum De Spil à Roeselare

    • Le 28 mars à Handelsbeurs Concertzaal à Ghent

    • Le 29 mars à De Warande à Turnhout

    • Le 30 mars à C-Mine Cultuurcentrum à Genk

    Il n’y pas de meilleure illustration de la répression marocaine que la répression elle-même.

    Comité belge Sahara occidental

    Pour aller plus loin :

    [1] Le 360, Comment l’IMA, en invitant une activiste du Polisario, se trompe de vocation, le 29 janvier 2018, http://fr.le360.ma/politique/commen…

    [2] Centre Pompidou, https://www.centrepompidou.fr/cpv/r…

    [3] Médias 24, https://www.medias24.com/MAROC/Quoi…

    [4] France Info, https://www.francetvinfo.fr/monde/a…

    Source : Afrique en Lutte

  • L’UA souhaite activer le mécanisme africain pour le Sahara Occidental

    Selon un communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi, en sa qualité de président de l’UA et le président de la Commission Africaine, Moussa Faki Mahamat, ont exprimé dimanche 17 mars le besoin urgent de rendre opérationnel le mécanisme africain établi lors du Sommet de Nouakchott en juillet 2018.

    A cette fin, ajoute la source, des mesures seront prises pour convoquer la réunion inaugurale du Mécanisme dès que possible. Le président de l’Union et le président de la Commission invitent les parties au conflit et tous les autres États membres à coopérer pleinement avec le mécanisme dans l’accomplissement de son mandat et dans la mise en œuvre de la décision de Nouakchott de juillet 2018 portant sa création.

    Le Mécanisme africain pour le Sahara occidental a été mis en place par l’organisation panafricaine pour aider l’ONU à trouver une solution au conflit entre le Maroc et la République démocratique arabe Sahraouie. Ce mécanisme remplace le poste d’Envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental dont était chargé l’ancien Président mozambicain Joachim Chissano.

    Tags : Mécanisme africain pour le Sahara occidental, Maroc, Union africaine, Abdelfattah Sissi, Moussa Faki Mahamat, Front Polisario, Maroc, Union africaine, Commission africaine, Moussa Faki Mahamat, Sahara occidental,

  • La paranoia de Hasán II detràs de la invasión del Sáhara Occidental

    En Marzo del 1973, Hasán II tuvo que afrontar un movimiento armado de la oposición marroquí, el Movimiento 23 de Marzo. Acusó a Argelia de estar detrás de esta insurrección armada.

    Dos meses después, el 20 de Mayo, nace el Frente Polisario con la primera operación militar contra el colonialismo español. Para el Rey de Marruecos, se trata de otra conspiración argelina. Dominado por la paranoia, se vió rodeado de países socialistas hostiles que combatirían a su régimen.

    En Julio del mismo año, se reúne con Mojtar Uld Dadah y Houari Bumedién. « El Sáhara debe ser marroquí, sino debe seguir siendo español, pero no será nunca argelino ni independiente », les dice según un documento revelado por Wikileaks el 8 de Abril del 2013.

    Empujado por la paranoia y alentado por Francia, Hasán II decide invadir el territorio del Sáhara Occidental cuando España, bajo presión de la ONU, se disponía a celebrar el referéndum en 1975. Esa paranoia seguirá acompañando a Hasán II hasta la tumba y es la razón por la que el sueño del Magreb Unido fue enterrado hasta hoy : en 1994, imputó a Argelia la responsabilidad del atentado terrorista contra el Hotel Hasni de Marrakech. Las autoridades argelinas decidieron, entonces, cerrar sus fronteras del Oeste y dejar el proyecto de la unión magrebí en modo de espera.

    Por lo tanto, la pretendida « integridad territorial » nunca fue la razón de Marruecos para reivindicar el Sáhara Occidental. Siempre ha sido una cuestión de pura geopolítica.

    Ante esta verdad, se evapora la denominada « sensibilidad » de los marroquíes hacia la cuestión del Sáhara. Si realmente fueran sensibles a la cuestión territorial no permitirían que España siguiera en Ceuta y Melilla, ni tolerarían la independencia de Mauritania ni la pertenencia de Tinduf y Bechar a Argelia.

    Es más, la humillación de Marruecos por España en el incidente del peñón de Perejil, demuestra que la « sensibilidad » de la que los marroquíes hablan no es más que un argumento para defender lo indefendible y un producto más para el consumo interno.

    En realidad, el rey de Marruecos fue víctima de sus pésimos cálculos. Su mayor error fue el subestimar la capacidad de resistencia de los saharauis. Pensó que la « pacificación » del Sáhara no sería màs que un « ejercicio muscular de dos semanas para el ejército marroquí », según sus declaraciones durante la Marcha Verde. Ese ejercicio se convirtió en un conflicto que dura ya 43 años.

    Por ello, la ONU, consciente de que la voluntad del pueblo saharaui es inquebrantable, se apega a la legalidad promoviendo el derecho a la autodeterminación como única solución al contencioso que opone Marruecos y la RASD.

    Tags: Frente Polisario, Movimiento 23 de marzo, Sáhara Occidental, Marruecos, Guerra Fría, Majzen, Hasán II, autodeterminación,