Catégorie : social

  • Le peuple marocain, acheteur d’illusions

    Les dirigeants marocains, dans la but de dissimuler leur défaite diplomatique dans la question du Sahara Occidental, vendent des fausses illusions au peuple marocain. Ce qu’ils cherchent, c’est gagner du temps, retarder des situations et éviter de prendre des décisions ou de dire la vérité. Ils cherchent à distraire le citoyen marocain pour qu’il ne découvre et critique la situation de désespoir dans laquelle ils se sont jetés à cause de leur obsession de s’approprier le territoire du Sahara Occidental et ses alléchantes richesses naturelles.
    Selon le dictionnaires, une illusion est un espoir, avec ou sans fondement réel, de trouver ou réussir quelque chose dont on aspire et dont la réalisation semble particulièrement attrayante. Un sentiment de joie et de satisfaction est produit de la réalisation ou l’espoir d’obtenir quelque chose qui est intensément désiré.
    Mais, de l’illusion à la réalité, il y a un long chemin. Une illusion maintient un désir vivant, une espérance, une relation. Au fil du temps (et c’est cela le principal objectif de la vente d’illusions) nous saurons si cette illusion a été matérialisée, si elle est devenue une réalité ou bien s’ils étaient en train de nous distraire dans une affaire qui était une perte de temps et peut-être une perte d’argent inutile, comme c’est le cas du Maroc au Sahara Occidental.
    En tant que vendeurs d’illusions, les gouvernants marocains ne définissent pas les situations et ne disent pas la vérité les yeux dans les yeux. Parce que pour prendre une décision, définir une situation ou dire la vérité il faut du courage, de l’intégrité, de la maturité, de la dignité et du respect de soi-même et des autres.
    A force de vendre d’illusions aux marocains, ceux-ci y sont devenus addictes. Le Makhzen en a fait une stratégie pour générer une certaine dépendance à ses mensonges, à ses faux acquis et à ses fausses victoires et continuer ainsi à faire les choses à sa manière. Ainsi, il a fait de la question du Sahara une espèce d’Odysée dans laquelle ils rêvent d’exterminer les méchants démons sahraouis et algériens.
    Du peuple marocain dépend le fait d’acheter ou pas ces illusions que le Makhzen vend. Il peut continuer à participer dans ce jeu sans fin, et continuer à acheter les mirages du désert sahraoui et vivre heureux; ou bien il peut regarder la réalité en face, même si cela est douloureux et impose le difficile choix entre continuer d’acheter les illusions ou de ne pas permettre de continuer à se faire tromper et reprendre le contrôle de sa vie. Mais il semble que les marocains ont déjà fait leur choix : celui de continuer à acheter l’illusion d’avoir réalisé la prouesse historique d’arracher du colonialisme espagnol un territoire qui leur appartient.
    Les vendeurs d’illusions gagnent du temps, un temps qui leur permet de continuer à repousser l’échéance de leur retrait du Sahara Occidental au lieu d’avouer leur échec et se tenir au diktat du droit international.
    Souvent, les personnes ont tellement besoin de croire que quelque chose de défavorable va changer pour le mieux (parfois la situation peut changer et améliorer) qu’ils choisissent la voie la plus facile et moins douloureuse : garder l’espoir, continuer à croire, continuer à acheter des illusions … éternellement. Et la vie passe ainsi, dans cet instant d’éternelle attente.
    Même s’il y a des moments dans la vie où certaines situations nécessitent une période d’attente, il est également vrai qu’il y a des gens qui allongent la période d’attente autant que possible. Le seul but de cette allongement est de garder une position, garder une relation ou un arrangement, ou une société, ou obtenir un gain personnel, etc. Mais tôt ou tard, la vérité sort toujours à la lumière, et dans le pire des cas, les masques tombent, et les vendeurs d’illusions sont vus comme ils sont: des gens qui trichent ou font de fausses promesses, des personnes qui ne définissent pas des situations, qui ne prennent pas des décisions, qui ne disent pas la vérité.
    Maintenant, 40 ans après, il est temps d’arrêter d’acheter des illusions. Le peuple marocain doit commencer à accepter la réalité. Il est plus que probable que le Makhzen continue dans le chemin de la vente de l’illusion du Sahara, mais les marocains ne sont pas obligés de continuer à en acheter et doivent s’éloigner de tout acte d’hostilité envers ses frères sahraouis.
  • Rapport américain sur le trafic des êtres humains au Maroc

    Le Maroc est un pays d’origine, de destination et de transit pour des hommes, des femmes et des enfants victimes du travail forcé et de la traite à des fins d’exploitation sexuelle. Des fillettes marocaines originaires de zones rurales pouvant avoir seulement 6 ans sont recrutées pour travailler comme employées de maison dans les villes et deviennent des victimes du travail forcé, ne recevant aucun salaire et subissant des menaces, des restrictions de leur liberté de circulation et des violences physiques, psychologiques ou sexuelles ; toutefois, une ONG a indiqué que le nombre des cas de travail domestique des enfants a baissé depuis 2005. 
    Des garçons marocains sont soumis au travail forcé comme apprentis dans la fabrication artisanale, le bâtiment et les ateliers de mécaniciens automobiles. Des hommes, des femmes et des enfants, surtout originaires d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud pénètrent volontairement, mais clandestinement, au Maroc avec l’aide de passeurs ; une fois sur place, certaines des femmes et des jeunes filles plus âgées sont forcées de se prostituer ou, moins fréquemment, de travailler comme employées de maison. Des organisations internationales et des ONG locales signalent que les femmes et les enfants non accompagnés venant de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo et du Nigeria sont très vulnérables à la traite à des fins d’exploitation sexuelle et au travail forcé au Maroc. 
    Des femmes originaires des Philippines et d’Indonésie sont recrutées pour être des employées de maison au Maroc, mais à leur arrivée, certaines sont soumises au travail forcé, elles ne reçoivent pas leur salaire, leurs passeports sont confisqués et elles subissent des violences physiques de la part de leurs employeurs. Une ONG locale a fait remarquer en 2014 que l’absence d’une ambassade ou d’un consulat des Philippine au Maroc fait courir aux ressortissants philippins, en particulier aux employés de maison, davantage de risques d’être victimes de la traite et rend plus difficile l’obtention de services de protection. Des réseaux criminels à Oujda, près de la frontière avec l’Algérie, ainsi que dans la ville côtière septentrionale de Nador, forcent des immigrantes étrangères sans papiers à se prostituer et à mendier ; les réseaux d’Oujda forceraient également des enfants à mendier. Certaines migrantes qui ont transité par Oujda, en particulier des Nigérianes, sont forcées de se prostituer une fois qu’elles arrivent en Europe. En 2014, le Maroc a connu une forte augmentation du nombre des migrants et des réfugiés syriens, mais on ne dispose pas d’informations sur leur vulnérabilité à l’égard de la traite des personnes au Maroc.
    Des hommes, des femmes et des enfants marocains sont exploités à des fins de travail forcé et d’exploitation sexuelle, surtout en Europe et au Moyen-Orient. Des Marocaines sont forcées de se prostituer, surtout dans les Émirats Arabes Unis, au Bahreïn, en Jordanie, en Libye, en Syrie et en Europe ; certaines d’entre elles sont limitées dans leur liberté de circulation et subissent des menaces et des violences psychologiques et physiques. Des recruteurs offriraient des emplois à des hommes marocains dans la région du golfe Persique, mais confisqueraient leurs passeports et soumettraient ceux-ci à la servitude pour dette après leur arrivée. Des garçons et des hommes adultes marocains sont attirés vers l’Europe au moyen d’offres d’emploi frauduleuses, puis forcés de vendre de la drogue. Certains étrangers, en particulier des Européens venant surtout de France et d’Espagne, font du tourisme sexuel infantile dans les principales villes marocaines.
    Le gouvernement du Maroc ne se conforme pas entièrement aux normes minimales pour l’élimination de la traite, mais il fait des efforts importants dans ce sens. Pendant la période visée par le présent rapport, il a un peu amélioré ses activités de soutien des organisations de la société civile qui travaillent avec les migrants vulnérables. Il a également élaboré un plan d’action national de lutte contre la traite dans le but d’adopter une législation contre la traite des personnes. Le droit marocain n’interdit pas toutes les formes de traite des êtres humains, et les agents publics ont continué d’assimiler la traite des personnes, le trafic illicite de migrants et la migration illicite. Le gouvernement a communiqué des données sur ses efforts modestes pour mener des enquêtes et des poursuites judiciaires au sujet de la traite des personnes et des délits liés à la traite des personnes ; toutefois, il n’a pas pu le faire au sujet de la condamnation des auteurs de la traite des personnes en 2014. Depuis plusieurs années, il n’a pas identifié proactivement les victimes de la traite parmi les groupes démographiques vulnérables ou fourni des services de protection à celles-ci. Il a fait des efforts insignifiants pour chercher à détecter les victimes de la traite parmi les migrants en situation irrégulière, surtout parmi les migrants subsahariens, et les autorités ont continué à faire des rafles, arrêter, détenir et expulser les victimes étrangères de la traite parmi eux.
    RECOMMANDATIONS À L’INTENTION DU MAROC :
    Promulguer et faire respecter une loi qui interdit toutes les formes de traite des personnes et prescrit des peines suffisamment sévères pour toutes les formes de traite des personnes, en la distinguant du trafic illicite de migrants ; augmenter de façon significative les enquêtes, les poursuites judiciaires et les condamnations des personnes se livrant à la traite des êtres humains, et garantir l’imposition de peines sévères ; garantir que les victimes ne sont pas sanctionnées pour des actes illicites commis en conséquence directe d’avoir fait l’objet de la traite des personnes, comme des violations au regard de l’immigration ; identifier proactivement les victimes de la traite, surtout dans la communauté des migrants étrangers ; élaborer et mettre en œuvre des procédures officielles concernant l’identification des victimes et leur orientation vers des services de soins ; fournir un financement et un soutien en nature aux ONG qui offrent des services spécialisés aux victimes de la traite, y compris aux victimes étrangères, et orienter les victimes vers ces prestataires de services ; améliorer énormément la collecte et la communication des données sur l’application des lois, en séparant notamment les données sur les délits liés à la traite des personnes et celles portant sur le trafic illicite de migrants ; et mener des campagnes d’information du public sur toutes les formes de traite des personnes.
    POURSUITES JUDICIAIRES
    Le gouvernement a fait de modestes efforts de répression de la traite des personnes. Le Maroc n’a pas de loi contre la traite des personnes, et ceci a continué de représenter un grand obstacle pour faire aboutir les poursuites concernant les délits liés à la traite et a provoqué la confusion entre les agents publics pour ce qui est de distinguer entre les infractions liées au trafic illicite de migrants, à la migration illicite et à la traite des personnes. Le code pénal du Maroc interdit le travail forcé des enfants aux termes de l’article 467-2, qui prescrit des peines d’un à trois ans de prison. Le code pénal interdit également la prostitution forcée et la prostitution des enfants aux termes des articles 497 à 499, qui prescrivent des peines allant jusqu’à 10 ans de prison ou la réclusion à perpétuité pour des délits s’accompagnant de circonstances aggravantes. Le code pénal ne définit pas et ne sanctionne pas expressément la traite à des fins d’exploitation sexuelle. L’article 10 du code du travail marocain interdit le travail forcé ; ce délit est passible d’une amende pour la première infraction et d’une peine de prison allant jusqu’à trois mois pour les infractions ultérieures. Si l’on exclut les peines pour les délits de prostitution forcée ou de prostitution d’enfants accompagnés de circonstances aggravantes, les peines ne sont généralement pas assez sévères. Le gouvernement a fait état d’efforts modestes de répression des délits potentiels liés à la traite à des fins d’exploitation sexuelle. Il a signalé de nombreux cas impliquant des suspects qui auraient été responsables de la prostitution et de l’exploitation sexuelle d’enfants, mais, sans disposer de détails à leur sujet, il est difficile de savoir s’ils comprenaient des délits liés à la traite des personnes et si des auteurs de la traite des personnes ont été poursuivis en justice. Le gouvernement a indiqué avoir engagé des poursuites judiciaires contre 37 personnes faisant travailler des enfants comme employés de maison, mais il était difficile de savoir si ces affaires constituaient du travail forcé. Il a également signalé avoir démantelé 19 réseaux de trafic illicite de migrants et de traite des personnes en 2013 et 2014, mais n’a pas donné de détails sur les efforts faits pour mener des enquêtes et des poursuites pénales à l’encontre de ces groupes. Le gouvernement n’a pas fait état d’enquêtes, de poursuites judiciaires ou de condamnations de fonctionnaires complices de la traite des personnes. Il a fourni une formation sur la lutte contre la traite des personnes à 937 responsables de la gendarmerie royale/gardes-frontières, ainsi qu’à des représentants de ministères et d’ONG et à des journalistes pendant une séance organisée en novembre 2014.
    PROTECTION
    Les efforts du gouvernement pour identifier et protéger les victimes de la traite sont demeurés insuffisants. En 2014, le gouvernement n’a pas signalé avoir cherché à identifier ou avoir identifié proactivement des victimes, y compris celles appartenant à des groupes démographiques vulnérables comme les migrants en situation irrégulière et les refugiés rencontrés par des agents publics dans le cadre du programme de régularisation des migrants. Toutefois, des organisations internationales et des ONG ont identifié indépendamment des victimes dans ces groupes pendant l’année. Dans le cadre de son programme de régularisation en 2014, le gouvernement a octroyé des permis de séjour et donné l’accès à des services publics, comme l’éducation, les soins de santé et l’aide à l’emploi, à des réfugiés et des migrants en situation irrégulière. Néanmoins, rien n’indique qu’il y ait des services gouvernementaux conçus spécifiquement pour aider les victimes de la traite ou des fonds alloués à ces fins. Le gouvernement n’a pas non plus indiqué avoir fourni des soins à des victimes marocaines de la traite rapatriées. Il a offert des services aux femmes et aux enfants victimes de violences, par l’intermédiaire du ministère de la Justice et de centres d’accueil d’enfants, mais il n’a pas indiqué que ces services aient été utilisés par des victimes de la traite. Le gouvernement a beaucoup compté sur les ONG et les organisations caritatives pour fournir des services de protection aux victimes, avec un financement ou un soutien en nature limité. Toutefois, des ONG et des organisations internationales ont indiqué avoir des relations de travail actives avec les responsables locaux des services de répression, qui signaleraient les enfants à risque – dont certains pourraient être des victimes de la traite – aux services de protection. De plus, en 2014, le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration a annoncé avoir signé un accord de partenariat avec 25 organisations de la société civile pour fournir des services humanitaires d’urgence aux migrants vulnérables, y compris aux victimes potentielles de la traite. Les autorités auraient encouragé des victimes à témoigner pendant des enquêtes sur des trafiquants et le décret no 1-11-164 protège mieux les victimes et les témoins qui font des dépositions contre les trafiquants ; toutefois, rien n’indique que des victimes aient témoigné en 2014.
    Le gouvernement n’a pas protégé les victimes de la traite de poursuites judiciaires engagées pour des actes illicites commis en conséquence directe d’avoir fait l’objet de la traite des personnes. Des ONG, des ambassades étrangères et des associations de la société civile ont signalé que, même si les descentes de police dans les communautés migrantes dans le nord et les refoulements vers l’Algérie ont diminué en 2014, les autorités ont continué à faire des rafles, arrêter, détenir et expulser des migrants étrangers en situation irrégulière, y compris des victimes de la traite. Les autorités marocaines n’ont pas cherché à identifier les victimes potentielles de la traite parmi ceux qui avaient été arrêtés et expulsés ; elles ont plutôt souvent traité les victimes étrangères de sexe masculin surtout comme des migrants illicites. De plus, en 2014, les médias, les organisations internationales et la société civile ont souvent fait état de violences – allant de l’expulsion à la mort – à l’encontre de migrants subsahariens, y compris de victimes potentielles de la traite, perpétrées par des agents publics marocains et espagnols le long des frontières des enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta. Il existe des dispositions juridiques pour prévenir l’expulsion des victimes étrangères de la traite vers des pays où elles pourraient subir des représailles ou des préjudices.
    PRÉVENTION
    Le gouvernement a fait quelques progrès pour empêcher la traite des personnes. En décembre 2014, il a adopté une stratégie nationale de la migration et de l’asile, qui comprenait des mesures de lutte contre la traite des personnes. Il a également élaboré un plan d’action national de lutte contre la traite des personnes, qui comprenait un engagement à finaliser et adopter une loi contre la traite des personnes, élaborer des mesures de protection des victimes, donner une formation sur la lutte contre la traite des personnes aux agents publics et investir dans des campagnes de prévention. En 2014, le gouvernement n’a pas organisé de campagnes de sensibilisation sur la traite des personnes, mais, en coordination avec une organisation internationale, il a entamé une étude au sujet de la traite des personnes au Maroc. Le ministère de l’Emploi et des affaires sociales a mené 312 inspections du travail et identifié des centaines d’enfants travailleurs au premier trimestre 2014, mais les inspecteurs n’ont pas identifié de victimes de la traite parmi eux. Les inspecteurs ont continué d’être entravés par le manque de personnel et ils n’avaient pas l’autorisation légale de pénétrer chez les particuliers, ce qui les empêchait d’identifier des enfants ou des adultes assujettis à la servitude domestique. Le gouvernement a indiqué avoir mené un nombre inconnu d’inspections de bureaux de placement privés qui ne respectaient pas les règlements en matière d’emploi, mais il n’a pas donné d’informations sur les résultats de ces inspections. Il a pris des mesures pour réduire la demande d’actes sexuels tarifés et de tourisme sexuel infantile au moyen de sa « Politique publique intégrée de protection de l’enfance », dont l’objectif est d’améliorer le cadre juridique de la protection des mineurs en incluant la mise en œuvre de sanctions pénales pour le recrutement d’enfants en ligne à des fins d’exploitation sexuelle et le tourisme sexuel. En outre, le gouvernement a continué de travailler avec l’industrie du tourisme pour empêcher l’exploitation sexuelle des enfants. Il donnerait à son personnel diplomatique une formation sur les droits de l’homme comprenant des questions relatives au droit du travail et à la traite des personnes. Il a fourni une formation sur la question de l’exploitation sexuelle, mais pas spécifiquement la traite des personnes, aux soldats marocains avant leur déploiement à l’étranger dans le cadre de missions de maintien de la paix de l’ONU.
  • Le style vestimentaire de Mohammed VI commenté par la presse internationale

    La pénurie d’eau causée par le séjour du roi Mohammed VI en France n’est pas le seul sujet qui a attiré les commentaires de la presse internationale. Sa façon de s’habiller a aussi eu sa part dans les pages de grands journaux de la France et d’ailleurs.
    Le magazine Semana a qualifié le « look » du roi du Maroc de « surprenant ».
    Selon un article publié par l’hebdomadaire espagnol sous le titre de « Mohammed VI, en incognito à Paris », « le surprenant look avec lequel se baladait le roi du Maroc à Paris a attiré l’attention ».
    « Le monarque, qui se trouve en visite privée dans la capitale française, a posé habillé avec le vêtement le plus étonnant qu’il a jamais porté. Le Roi Mohammed VI du Maroc a fini ses vacances dans le nord du pays et se trouve en visite privée à Paris, selon des informations rapportées ce mercredi par plusieurs médias marocains », ajoute la même source.
    « Le roi a été photographié hier en train de se balader au Boulevard Faubourg Saint Honoré, l’une des rues les plus élégantes de Paris et où se trouvent les principales sociétés de mode du monde », a-t-elle ajouté.
    « Il faut dire que c’est un “look” qui ne s’inscrit pas dans la promotion des valeurs culturelles et Religieuses du Maroc », écrit le site africain AfrikMag.
    Les couleurs et les motifs de son tee-shirt sont motif d’intrigue pour les uns. Pour d’autres, ils sont un signe révélateur de la personnalité du roi et ses tendances les plus cachées et qui sont délattées par les couleurs qu’il choisit.
  • La presse écrite marocaine : Un pluralisme en trompe-l’œil.

    Un regard sur la fabrication de l’info au Maroc
    L’édition du mois d’août des hebdos et des mensuels offre une belle occasion pour mesurer le pluralisme de la presse écrite marocaine. Regardons de plus ce qu’elle a proposé à ses lecteurs pour les vacances. 
    Avant de démarrer cette revue de presse, une définition du pluralisme s’impose. Le Maroc compte 490 publications, réparties entre 30 quotidiens, 175 hebdos, 187 mensuels et 47 périodiques avec une parution irrégulière. Cette offre pléthorique suffit-elle à créer une presse plurielle? La réponse est Non.
    Pluralisme, de quoi parle-t-on?
    L’UNESCO fixe les conditions de l’existence d’un pluralisme dans les médias comme suit :
    Dans toute société démocratique, les médias doivent non seulement être indépendants, mais aussi pluralistes. En effet, la démocratie ne peut s’exercer que si les médias sont indépendants, pluralistes, libres de toute emprise gouvernementale et de toute pression politique ou économique, et s’ils peuvent accéder aux ressources matérielles et aux infrastructures nécessaires pour produire et diffuser leurs produits et leurs programmes.
    ACRIMED, site français spécialisé dans la critique des médias, ne limite pas le pluralisme dans les médias à l’expression et la représentation de la diversité des seules opinions politiques, mais “il doit (ou devrait) englober l’expression de toutes les opinions. Le pluralisme désigne alors le pluralisme des opinions de toutes natures ou, pour dire dans le langage de nombre de décisions du Conseil Constitutionnel, « le pluralisme des courants d’expression socioculturels » ou « le pluralisme des courants de pensée et d’opinion » pluralisme dont il est souligné, dans toutes les décisions correspondantes, qu’il est « en lui-même un objectif de valeur constitutionnelle ».
    Résumons: le pluralisme n’est pas que numérique mais c’est un pluralisme des opinions et des courants de pensées. Jusqu’à quel point la presse écrite marocaine respecte cet engagement?
    Unanimité et routine
    Le numéro présent dans les kiosques durant tout un mois est moment propice pour réaliser de “jolis” numéros pour l’été, riches en rétrospectives, analyses et sujets “magazines” faisant la part belle à la littérature ou à l’histoire. Au Maroc, c’est un niet ! Les hebdos comme les mensuels se contentent du service minimum. 
    Pour ce dernier numéro de la saison, tous les hebdos consacrent leurs dossiers à la fête du trône. Si le choix du sujet est tout a fait défendable, le traitement réservé à ce thème est dans la grande majorité des cas se limite àde longues pages de glorification et de louanges. 
    La censure et l’autocensure expliquent en partie ce traitement, à cela s’ajoute des intérêts commerciaux liés à la vente de la publicité sur les pages de ces “spéciaux”. Un dernier élément à prendre en compte: la répétition de ces dossiers sur la fête du trône depuis dix sept ans obéit aux routines journalistiques. C’est désormais un “marronnier” de l’été où chaque journal ressort quasiment les mêmes articles à l’occasion de ces éditions.
    Venu le moment de s’arrêter sur les titres de ces publications, Attention certains ne veulent strictement rien dire!
    Hebdos
    Maroc Hebdo: “ Mohammed VI, 17 ans de règne: Un Roi Zen”
    L’Observateur: “Les 10 paris gagnés de Mohammed VI”
    Le Temps: “Fête du trône: Symbiose intemporelle entre la monarchie et le peuple”
    Challenge: “Fidélité aux valeurs et respect aux engagements”
    La Vie Eco: “Le Maroc, modèle moderne et innovant”
    La Vérité: “La Fête du Trône illustre la symbiose entre le Roi et le peuple: Le symbole du Maroc éternel”
    Finance News, La Nouvelle Tribune et Le Reporter ont également consacré des spéciaux à la fête du trône
    Mensuels:
    Version Homme Magazine : Mohammed VI, un Roi visionnaire”
    Economie & Entreprises: “ Ceux qui murmurent à l’oreille de Mohammed VI”
    Le Maroc diplomatique: Portrait de Mohammed VI: Parcours trempé dans la lutte et couronné d’espérances”
    Ce n’est pas une blague, même la presse satirique s’y met aussi:
    Le Canard Liberé: “Le ROI DES CŒURS”
    Ainsi qu’une publication de la presse féminine:
    Lalla Fatéma (Groupe NewPub) : “Fidélité aux valeurs et respect aux engagements vis-à-vis du peuple marocain”
    Une petite et seule exception: Telquel: “Mohammed VI, la nostalgie El Youssoufi” 
    Cet unanimisme de la presse écrite marocaine rend caduque l’argument du pluralisme médiatique répété par tous les ministres de la communication au Maroc. A quoi bon avoir 490 publications dans un pays mais qui choisissent le même traitement d’un sujet ?
    Aicha Akalay, directrice de publication de Telquel a bien résumé l’esprit de ces éditions dans son édito du mois d’août:
    « Il ne faudrait pas compter sur les intellectuels de salon, ni sur les médias biberonnés à la publicité de connivence, pour se livrer à un exercice de bilan honnête [du règne de Mohammed VI], mais ô combien nécessaire. Les adeptes de la propagande décatie sont encore trop nombreux, et la peur d’indisposer le sérail les tétanise”.
    Ce pluralisme de façade est d’ailleurs sanctionné par les lecteurs qui continuent à boycotter la lecture de cette presse… 
    S. Lemaizi
    https://journalinbled.wordpress.com/2016/08/28/la-presse-ecrite-marocaine-un-pluralisme-en-trompe-loeil/
    http://solidmar.blogspot.com/2016/08/la-presse-ecrite-marocaine-un.html?m=1#maroc
  • Le calvaire des sénégalais dans le royaume allié du Maroc

    Les marocains sont racistes parce que leur gouvernement leur laisse faire ce qu’ils veulent. Au Maroc, c’est l’impunité totale concernant le traitement réservé aux sénégalais qui se trouvent dans ce pays en attente de pouvoir traverser l’océan vers l’El Dorado Européen.

    Plusieurs sénégalais ont été assassinés au Maroc et aucun coupable ne se trouve en prison. 
    Le Maroc a fait un petit geste: octroyer quelques milliers de titres pour que les subsahariens puissent rester dans le pays et ainsi garder la carte de la menace de l’immigration en main pour faire pression sur les pays européens en vue de quémander leur soutien dans la question du Sahara Occidental.
    Dans les pays que Mankeur Ndiaye a qualifié d’alliés, l’Arabie Saoudite et le Maroc, les sénégalais vivent un calvaire qu’ils ne connaissent dans un aucun autre pays du monde.
    Ni Macky Sall ni Mankeur Ndiaye ne lèveront le petit doigt pour défendre leur concitoyens exploités, esclavisés, méprisés, et humiliés dans ces deux royaumes moyenageux. Les dollars qui finissent dans les poches des responsables sénégalais imposent le silence radio sur cette question.

    La presse, de son côté, est muselée. Celui qui ose en parler, verra sa subvention coupée.

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