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  • Moroccoleaks : Le Maroc demande à la France de « s’impliquer davantage dans la section civile et politique de la MINURSO afin de faire remonter des informations crédibles au Secrétariat des Nations Unies »

    Comme c’est devenu habituel, le Maroc envoie un émissaire à Paris lors de chaque échéance d’avril dans laquelle le dossier du Sahara Occidental est examiné par le Conseil de Sécurité. Depuis 2013, la question de l’élargissement du mandat de la MINURSO au monitoring des droits de l’homme est leur principale crainte. 
    A chaque rendez-vous crucial avec le Conseil de Sécurité, les autorités marocaines ont besoin de mesurer le degré du soutien de Paris dans leurs visées de maintenir le statu quo.
    Le 15 avril 2014, c’est au tour du Secrétaire Général du MAE marocain, Nasser Bourita de se rendre à la Métropole pour quémander le soutien de l’Elysée.
    Accompagné de l’ambassadeur du Maroc en France, il a tenu des rencontres avec M. Emmanuel Bonne, Conseiller ANMO du Président de la République ainsi qu’avec Messieurs Pierre Sellal et Nicolas de Rivière, respectivement Secrétaire Général et Directeur des Nations Unies au Quai d’Orsay. L’ambassadeur de France à Rabat a effectué le dèplacement pour participer aux réunions.
    Selon le conte-rendu de cette réunion, la partie française a souhaité que le Maroc puisse l’informer des négociations en cours avec les Etats-Unis d’Amérique sur le projet de résolution afin de pouvoir soutenir la position du Maroc.
    M. De Rivière a fait savoir que la France compte réduire le nombre de ses militaires au sein de la MINURSO. Cette décision, qui concerne l’ensemble des contingents français à l’étranger ne doit pas être interprété comme un désengagement de la France. Elle a pour objectif de renforcer les contingents de la France dans d’autres pays, notamment en Centrafrique.
    En réponse, Bourita a fait savoir « qu’il serait souhaitable que la France puisse s’impliquer davantage dans la section civile et politique de la MINURSO afin de faire remonter des informations crédibles au Secrétariat des Nations Unies ».
    Par conséquent, avec l’expulsion de la composante civile et politique de la MINURSO, le Maroc veut rendre cette mission incapable de rapporter sur la situation sur son terrain d’action.
  • Protection des ressources naturelles du Sahara Occidental : Le troisième front du Polisario

    Le Front Polisario, en transportant sa lutte contre la présence du Maroc sur le Sahara occidental et le Rio Oro au niveau du terrain juridique et économique pour la protection des richesses naturelles de ce territoire considéré comme non indépendant par l’ONU, passe à la troisième phase de son combat après celui des armes suivi du combat politique ayant eu pour résultat l’acquisition de la légitimité politique sur la scène régionale, continentale et internationale.
    Par ailleurs, ce front a toujours était maître de l’initiative laissant constamment le royaume alaouite sur la défensive. C’est, forcément, la conclusion que tirera tout observateur qui a suivi les travaux de la 7e journée de l’université d’été que le Polisario et la RASD organisent à l’intention de leurs militants et cadres à Boumerdès. En effet, les dirigeants ont réservé cette journée à un thème d’une extrême importance qu’ils considèrent, d’ailleurs, comme stratégique pour leur cause. Il s’agit de la protection des richesses naturelles en surface, dans le sous-sol et en mer dans leur pays. Pour ce faire, deux personnalités bien imprégnées de ce dossier ont animé les débats forts riches, dévoilant, en outre, les hauts degrés de conscience sur cet aspect de la lutte des cadres et militants indépendantistes sahraouis.
    Kamel Rezzak Bara, juriste et conseiller à la présidence de la République algérienne, a animé une conférence intitulée «Protection des richesses naturelles sahraouies et combat juridique ; entre défis politiques et économiques». Il a été suivi à la tribune de Mohamed Seddak, ministre conseiller auprès du gouvernement de la RASD, chargé des Affaires européennes, qui a donné plus d’éclairage sur ce combat pacifique et juridique. Bien entendu, le jugement rendu le 15 décembre 2015 par la cour de justice interdisant aux pays membres de l’UE d’importer les produits agricoles en provenance du territoire du Sahara occidental et l’arrêt définitif attendu de cette même cour vers mi-novembre ont constitué l’axe de débat d’autant plus que d’aucuns considèrent que ce jument primaire est une grande victoire du gouvernement de la RASD.
    Bara : «le Maroc viole le droit d’un peuple séculaire»
    Bara commence sa conférence par expliquer le droit reconnu par la communauté internationale aux peuples séculaires sur le contrôle de leurs richesses naturelles. «Ce droit est inscrit dans la troisième génération des droits de l’Homme. Il est par ailleurs reconnu par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU en 1962. Il est une partie essentielle dans le droit des peuples à l’autodétermination. L’article 20 de la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples réitère ces droits.» 
    Par la suite, le conférencier revient sur le combat armé du peuple sahraoui, poussant la Mauritanie à se retirer du Sahara occidental et le Maroc à reconnaître, en 1991, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Combat qui a conféré la qualité de représentant légitime du peuple sahraoui au Polisario à la suite d’une résolution – numéro 1979 — de l’Assemblée générale de l’ONU. En fait, le droit international dénie au Maroc le droit d’exploiter les richesses naturelles du Sahara occidental. A ce propos, voici ce qu’avait déclaré en décembre 2010 à une radio suédoise, Hans Correl, conseiller juridique de l’ONU, sur l’avis qu’il a exposé devant le Conseil de sécurité de cette organisation au sujet des contrats portant exploration du pétrole dans le Sahara occidental. «Le Maroc n’a pas été reconnu par l’ONU en tant que puissance administrant au Sahara occidental, et tout argue que le Maroc occupe en réalité le Sahara occidental. Les règles disent que quelles que soient les bases juridiques de la présence du Maroc sur le territoire, le territoire doit être administré dans l’intérêt du peuple. Et dans ce cas, il était prévu que le peuple du Sahara occidental prenne part à un référendum, pour décider lui-même de la façon dont le territoire serait gouverné à l’avenir. Cela n’a, toutefois, jamais été organisé.»
    La France impliquée dans cette exploitation illégale des richesses sahraouies et le Maroc finance son budget militaire
    Pour les militants du soutien à la cause sahraouie, le Maroc exploite d’une manière effrénée et illégalement et avec la complicité de certains pays européens, plus particulièrement la France et l’Espagne. Quelles en sont les preuves ? Ce que n’a pas manqué de développer Bara dans une partie de sa conférence avec des chiffres à l’appui et des localités où sont exploitées ces richesses : «Nous devons d’abord examiner la nature juridique du territoire du Sahara occidental qui fait partie des territoires non indépendants d’après les Nations-Unies parce que le peuple n’exerce pas jusqu’à présent son droit à l’autodétermination par voie de référendum. Ce qui rend caduques les prétentions du Maroc en ce qui concerne sa souveraineté et sa présence historique dans ce territoire. Au plan politique, il est important de démontrer que l’essentiel des investisseurs dans les secteurs des phosphates, du pétrole, de la pêche et des produits agricoles proviennent d’Europe, en premier lieu de France et d’Espagne, qui sont des pays colonialistes. Tout le monde sait que les soutiens politiques sont motivés par des intérêts économiques. En l’absence de statistiques précises, il est certain que le bénéfice tiré par le Maroc de l’exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental participe au budget militaire de ce pays.» 
    Puis le conférencier donne les chiffres : «En matière de pêche, le Sahara occidental a un littoral de 1 200 km sur l’océan Atlantique, l’un des endroits les plus riches en produits aquacoles. Ce secteur met sur le marché de l’emploi 75 000 postes de travail déclarés, ce qui équivaut à 31% des emplois du territoire. Le secteur de la pêche représente, dans le territoire, 17% du produit intérieur global et l’équivalent de 78% dans tout le royaume marocain. 
    En ce qui concerne les produits agricoles, selon l’organisation non gouvernementale Western Sahara Ressource Watch, il existe dans les environs de la ville de Dakhla, dans les territoires occupés, 12 fermes agricoles pour une superficie de 6 000 hectares.
    Ces fermes emploient environ 6 000 personnes en permanence et autant durant les saisons des récoltes. L’une d’elles est spécialisée dans la culture de la tomate. Sa production est commercialisée sous le label «Etoile du Sud» qui appartient à une société française Ibis laquelle exporte entre 80 000 et 100 000 barquettes de tomates de manière illégale vers le marché européen sous l’étiquetage made in Maroc. En ce qui concerne les phosphates, ils sont la principale ressource de devises du Maroc du fait que ce pays est le principal producteur et exportateur dans le monde. Le gisement de Boukraâ, dans les territoires occupés, représente plus de 10% des capacités marocaines.» 
    Revenant sur le cas de la France, Bara dira : «La France est le premier investisseur au Sahara occidental. Ce qui explique le soutien de ce pays au Maroc dans ce processus de colonisation. Pour l’exemple, je citerai le projet d’un grand port de pêche inauguré en novembre 2013 à Bojdor. Ce projet a été financé par l’Agence française de développement. Total de son côté fait depuis 15 ans de la prospection du pétrole le long de la côte sahraouie.»
    Le verdict de la Cour européenne, une première victoire
    Mais les dirigeants du Polisario et de la RASD n’ont pas l’intention de se laisser faire. Sur le conseil des amis et soutiens du Sahara occidental qui, en 2012, ont découvert que selon la législation européenne le Polisario a les capacités juridiques admises et la représentativité nécessaire pour recourir à la justice européenne au sujet des accords bilatéraux entre le Maroc. Dès lors, deux affaires sont introduites devant la Cour européenne. La première concernant l’importation du Maroc des produits agricoles a été déposée le 19 novembre 2012 au nom du Front Polisario contre le Conseil européen et la Commission européenne. Elle dénonçait la décision du Conseil qui a avalisé l’accord entre le Maroc et l’UE. La seconde affaire concernant les produits de pêche a été portée devant cette cour le 12 mars 2014. Elle stipulait que l’accord de pêche entre le l’UE et le Maroc s’appliquait sur un territoire sur lequel le royaume marocain n’a aucune souveraineté. 
    Le 15 décembre 2015, la Cour européenne a rendu un jugement primaire de la première affaire (produits agricoles). L’accord fut annulé. Bara cite l’une des motivations des 15 juges de la Cour européenne qui ont rendu ce verdict. «Le statut international du territoire (sahraoui, Ndlr) est encore disputé.»
    Pour une première bataille juridique, le Polisario engrange une victoire. Le combat juridique ne fait que commencer. De quoi donner, dans les prochains mois, des cauchemars à Mohammed VI.
    Abachi L.
  • La traición con las palabras a un pueblo saharaui, Isidoro el “vendedor”

    Las palabras se las lleva el viento, ya reza el dicho. Isidoro no iba a ser menos. Lo que tanto denunciaba en aquella escueta visita en el año 1976, quedó en lo que quedó, en ser uno mas que pasaría para controlar las masas y para vender lo que nunca ofreció.

    El Sahara sigue con aquellos problemas y sigue sin soluciones aparentes. Sin embargo, aquel reivindicativo Isidoro (que pasó a mejor situación), ahora posiblemente o en breves años, por su edad y porque los años no perdonan, si que le perdonaran por falta de memoria de aquello que dijo que se encargaría de solucionar.
    Tuvo 14 años, mas muchos mas en la oposición y viviendo de empresas públicas que privatizo. Otro detalle, otra pincelada de la historia de España y de sus últimas colonias….

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=dM7wVlQw8lQ]

  • Moroccoleaks : Les américains soumettent au Maroc leur projet de résolution sur le Sahara Occidental avant de le proposer au Groupe d’Amis

    Mme Rosemary DiCarlo

    Apparemment, depuis 2013, les américains soumettent leur projet de résolution sur le Sahara Occidental au représentant du Maroc auprès de l’ONU. 

    Selon une note envoyée par Mohamed Loulichki en date de 10 avril 2014, Rosemary DiCarlo, Représentant Permanent Adjoint des Etats-Unis, qui s’occupe habituellement du dossier du Sahara, lui a remis le projet de résolution initial préparé par les Etats-Unis, concernant la question du Sahara Occidental. Une copie du projet est jointe à la lettre.
    DiCarlo a indiqué qu’elle a souhaité partager ce projet avec le Maroc et attendre ses commentaires avant de le remettre au Groupe des Amis.

  • Une délégation d’activisites médiatiques sahraouies visite la Suède

    Depuis une semaine se trouve en Suède une délégation sahraouie représentant les groupes Equipe Media et Saharawi Voice en vue de participer dans un stage de formation organisée par l’association Emmaüs Bjorka.

    Les membres des deux associations sahraouies ont profité de l’occasion pour rencontrer plusieurs personnalités et responsables politiques dans les villes de Gôteborg et Malmo.
    Immédiatement après son arrivée à la ville de Goteborg, la délégation s’est entretenue avec le maire de la ville et son représentant dans le Parlement. Elle a rencontré aussi des représentants d’Emmaus Bjorka et des membres de la jeunesse du Parti Socio-démocrate. A Malmo, les activistes sahraouis ont discuté de l’actualité de la question nationale et la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental avec des députés parlementaires et d’autres personalités de la vie politique.
    La présence de la délegation sahraouie n’est pas passée inaperçue auprès de la presse suédoise qui a parlé largement de l’événement. 
    Pour rappel, Sahara Voice est un groupe qui fait partie de l’Union de la Jeunesse de Saguia El Hamra et Rio de Oro.
    Source : Equipe Media
  • Moroccoleaks : Liste des Associations Marocaine actives en Belgique

            Mars 2014
    ASSOCIATIONS MAROCAINES ETABLIES EN BELGIQUE
    I-Question Nationale
    M. Larch RAGRAGUI,Président ( ser) GSM: 0494-83.59.94
    Association Marocaine de Solidarité Saharaoui en Europe Tél. 056-66.26.95
    Hugo Verrieswijk 56
    B-8710 Wielsbeke
    M. Ahmed EL HAROUCH, Président GSM 0485-87.85.59
    Coordination des jeunes du Sahara marocain en Europe
    Kommandantvinckestraat 1
    8930 Rekkem
    M. El Hassan BENHAMOU, Président GSM : 0674-43.95.74
    Comité Spécial Chargé du Sahara Marocain en Europe Fax 01-30.37.43.41
    E-mail : cscsme5@yahoo.fr GSM Maroc : 078-63.32.29
    – F r a n c e –
    – Adresse pas indiquée sur la carte –
    II-COMMEMORATION EVENEMENT HISTORIQUE
    M. Ahmed EL KARROUTI ( ser) GSM 0473-26.13.33
    Association du Souvenir des Anciens Combattants Marocains en Belgique
    Rue Descampheleer, 16 mail: el karrouti@hotmail.com
    1081 Bruxelles
    III-MEDIAS
    M. Hassan EL BOUHARROUTI (ser)
    Association FREEMEDIA
    Rue Ulens, 45
    1080 Bruxelles
    M. Mohamed CHATER GSM 0498-47.64.66
    Radio “ARA BEL” mail: chater@almanar.be
    Rue de la Loi, 28
    1040 Bruxelles
    M. Issam AKEL GSM 0479-78.08.16
    RADIO “KIF” mail: issam@radiokif.be
    M. Abdeslam SARIE GSM 0486-17.91.05
    WWW.DOUNIA-NEWS.BE mail: sarie.dounia-news
    M. Mohamed ECHOUEL mail: admin@yenoo.be – echouel_m@yahoo.fr
    WWW.YENOO.BE
    M. Abdeslam KAOUAS GSM 0484-03.14.70
    WWW.YANASS.NET mail: kaouass@msn.com
    M. Sellam EL KTIBI GSM 0488-40.77.07
    WWW.OBSERVATOIRE– OMIM.BE mail: selktibi@gmail.com
    M. Said SAIDI GSM 0484-06.63.21
    WWW.ALJALIYA24.COM mail: saidichahine@yahoo.fr
    M. Mohamed CHERRADI (ser) GSM 0483-11.58.57
    M. FAICAL DOUMESKA Mail: faissal.doumeksa@gmail.com
    Gsm/ 0488814730
    IV-ECONOMIQUE
    M. Lotfi CHELBAT GSM 0472-92.00.00
    Chambre de Commerce Belgo-Marocaine mail: diasporamarocaine@gmail.com
    Boulevard Maurice Lemonnier, 211
    1000 Bruxelles
    M. Abdellah HANIY GSM 0496-07.55.01
    Chambre Marocaine de Commerce et de l’Industrie – Belgique – Union Européenne
    Avenue Adolphe Lacomblé, 59-61
    mail: info@cmcibl.be
    1030 Bruxelles
    V-SOCIAL – CULTUREL – FORMATION
    B R U X E L L E S
    M. Moh EL BARAJRAJI GSM 0474-48.81.63
    Amicale de la Communauté Marocaine à Bruxelles et Brabants
    Boulevard de l’Abattoir, 21
    1000 Bruxelles
    M. Karim BAZAH GSM 0488-22.43..38
    Associal “Real Molenbeek” mail: real.molenbeek@gmail.com
    Rue Jenaert, 51
    1080 Bruxelles
    Mme Houria OUBERRI GSM 0478-50.47.58
    Association A.B.E.F. (Ecole des devoirs) mail: houberri@yahoo.fr
    Boulevard Léopold II, 170
    1080 Bruxelles
    M. Houssein AZAABAL GSM 0485-03.09.42
    Association “AL MALAK” mail: almalakasbl@yahoo.fr
    Chaussée de Neerstalle, 52
    1190 Bruxelles
    M. Miloud SENHAJI MOUHADAB GSM 0484-06.94.43
    Association des Anciens Travailleurs Marocains en Belgique
    Rue d’Aumale, 142
    1070 Bruxelles
    M. Jamal GARANDO GSM 0495-27.19.10
    Association “Art Universel” + GSM 0477-60.14.51
    Rue Locqenghien, 14 mail: artuniversel@yahoo.fr
    1000 Bruxelles
    M. Mustapha CHAMEKH GSM 0479-38.40.87
    Association des Biologistes Marocains en Belgique (BIOMATEC) mail: mchamekh@ulb.ac.be
    Département de microbiologieCP 614, Faculté de médecine
    Campus Erasme – Université Libre de Bruxelles
    808, Route de Lennik
    1070 Bruxelles
    M. Mohamed ALLAF GSM 0497-92.44.85
    Association “Al Jisr” mail: allafmohamed1@hotmail.com
    Rue Josaphat, 125A1030 Bruxelles
    M. Azzeddine LAHMIRI GSM 0498-84.50.38
    Association “Avicenne”
    Rue du Chimiste, 33
    1070 Bruxelles
    M. Ali AOURAGH GSM 0485-10.05.59
    Association Coordination Euro-Méditerranéenne de Solidarité – CEMS
    Rue du Presbytère, 25 mail : info@cems-eu.org Bruxelles
    Mme Touria SOUISS GSM 0486-23.07.93
    Association “Le Cactus” maill: tosouiss@msn.com
    Rue Van Lint, 16
    1070 Bruxelles
    Mme Souâd BENABDELKADER GSM 0476-82.30.49
    Association “Citoyen-nés d’ici et d’ailleurs” mail: sbenabdelkader@stjosse.irisnet.be
    Rue de la Poste, 5
    1210 Bruxelles
    Mme Najate SAADOUNE GSM 0475-212.303
    Association “DAR AL WARD” mail: darelward@live.be
    Avenue Georges Eeckhout, 8
    1030 Bruxelles
    Mme Yamina LAMIN GSM 0485-74.29.76
    Association “La Dune” mail: yaminadriss@msn.com
    Adresse: ???
    Mme Hayat SAADI GSM 0484-43.81.69
    Association “Ensemble pour la Paix et la Fraternité” mail: ensemble.pf@gmail.com
    Avenue Richard Neybergh, 200
    1020 Bruxelles
    Mme Najate KAAOISS
    Association FEMYSO
    Rue Archimède, 50
    1000 Bruxelles
    Madame Fatima HARROUGUI Tél. 02/243.03.30
    Association “Le Figuier” mail: info@lefiguier.org
    Avenue Princesse Elisabath, 169
    1030 Bruxelles
    M. Mohamed KEHAL GSM 0476-24.15.70
    Association Fondation MRE
    Rue du Compas, 5
    1070 Bruxelles
    M. Youssef ARCHICH GSM 0486-89.23.05
    Association “GIBRALTAR” mail: youssef@.archich.be
    Rue Van Gulick, 12
    1020 Bruxelles
    M. Mohamed EL HAMMOUCHI
    Association « HIWAR » Asbl GSM 0477-29.69.79
    25, Rue Grisar mail : info@hiwar.be
    B-1070 Bruxelles
    M. Akkabli OUKKASSI GSM 0475-62.34.60
    Association interculturelle de Dialogue et d’Education (AIDE) mail : houkassi@hotmail.fr
    Avenue Princesse Elisabeth, 158
    1030 Bruxelles
    M. Abdelkader ASSRIOU GSM 0496-59.17.88
    Association « ISTI » pour la Solidarité et le Développement mail : ???
    Rue de Gheude, 34
    1070 Bruxelles
    M. Mohamed BOUKOURNA GSM 0472-21.41.84
    Association des Jeunes Marocains (AJM)
    Rue de la Vermicellerie, 10
    1080 Bruxelles
    M. Mourad BOUCIF GSM : 0475-36.06.96
    Association « La Source » mail : mourad.boucif@hotmail.com
    Avenue Jean de la Hoese, 3
    1080 Bruxelles
    Mme Habiba HAMDAOUI GSM 0486-80.85.30
    Association “LUMINA”
    Rue Louis Degunst, 1
    1080 Bruxelles
    M. Ismael ALMORAVID(ser) GSM 0487-24.39.12
    Association « Les Orphélins du Monde » mail : info@orphelinsdumonde.org
    Adresse : ???
    M. Mohamed ES-SAOUDY GSM 0486-82.70.22
    Association des Partens d’Origine Marocaine d’Anderlecht
    Rue de l’Orphélinat, 102
    1070 Bruxelles
    M. Abdelkébir BENCHEIKH GSM 0497-03.96.72
    Association des Parents d’Origine Marocains de Forest
    Rue Fernand Leger, 50
    1140 Bruxelles
    M. Ahmad Ridwan BENAMAR GSM 0487-32.16.55
    Association des Parents marocains pour la culture Arabe et Islamique – AL HASSANIA
    Rue de Ribaucourt, 65
    1080 Bruxelles
    M. Hamid GHANOUI Tél. 02-542.62.48
    Association des Parents Marocains de St. Gilles
    Rue Emile Feron, 106
    1060 Bruxelles
    M. Abdelkalek CHRAYAH
    Association des Parents Saint-Gillois mail: apsgasbl@hotmail.com
    Chaussée de Forest, n° 53
    1060 Bruxelles
    Mme Aicha HADDOU GSM 0488-58.00.57
    Association “Pièces à Conviction” mail: info@piecesaconviction.be
    Boulevard Emile Bockstael, 68
    1020 Bruxelles
    M. Lahcen HAMMOU GSM 0476-22.69.27
    Association “Tifawin” mail: lahcen.hammou@hotmail.com
    Place Liedts, 22
    1030 Bruxelles
    Mme Warda LASHAF GSM 0472-26.49.81
    Association “Vivre Ensemble” Ecole des devoirs mail: Warda.lafhaf@hotmail.fr
    Rue Elskamp, 2
    1070 Bruxelles
    M. Youssef SOUISSI Tél. 02-503.13.25
    Association “VOEM” mail: brusselsevoem@yahoo.com
    Rue de Laeken, 68
    1000 Bruxelles
    M. Nourdin ZBAKH GSM 0486-75.94.98
    Association « Voltaire » mail : Voltaire109@libe.be
    Adresse : ???
    M. Ahmed HAOUACH, Président
    Centre Socio-Culturel Euro-Marocain
    Rue du Douvres, 96
    B-1070 Bruxelles
    M. Ahmed MAHOU GSM 0486-57.37.27
    Congrès Mondial des Citoyens Marocains de l’Etranger Tél. 02-219.97.40
    Rue Liedekerke, 134
    1210 Bruxelles
    M. Abderrahim SEALITI, Président GSM 0485-975.950
    Le Conseil Maroco-Européen
    Boulevard De l’Abattoir, 14
    1000 Bruxelles
    Mme Samira BENALLAL, Présidente GSM 0484-934.234
    DéClik asbl
    Rue du Fort, 35 A
    B-1060 Saint-Gilles
    M. Ahmed EL MASLOUHI GSM 0487-95.78.26
    Espace de Dialogue Interculturel (EDI) mail : elmaslouhi.ah@hotmail.com
    Avenue de la Reine, 161
    1030 Bruxelles
    M. Mohamed TABAKKALT GSM 0488-38.06.98
    FC Jeunesse Molenbeek mail: tabakkaltm@gmail.com
    Rue du Jardinier, 82
    1080 Bruxelles
    M. Aziz SARET GSM 0495-51.82.13
    Fédération des Associations Démocratiques marocaines en Belgique (FMDO)
    Rue des Alliés, 52 mail : asaret@skynet.be
    1190 Bruxelles
    Mme Nadia RIAHI, Présidente GSM 0489-86.18.75
    INAYA Asbl mail : inaya.asbl@gmail.com
    Rue de l’Hôtel des Monnaies, 140
    1060 Bruxelles
    M. Mohamed MEZGOUT GSM 0485-62.42.82
    Maison des Jeunes « Vision » mail : mezgout@hotmail.com
    Chaussée de Helmet, 388
    1030 Bruxelles
    M. Kamal CHARIDINE, Président Fondateur GSM 0479-22.18.14
    Organisation Internationale de la Culture
    Quai du Chantier, 6 Bte 22
    1000 Bruxelles
    Madame Naïma NASSIR, Coordinatrice
    SIRéAS Asbl – Service International de Recherche, d’Education et d’Action Sociale
    Centre de formation en Horeca
    Rue de la Victoire, 34
    1060 Bruxelles
    M. Mohammed ZENOUN GSM 0473-91.23.46
    Union des Associations d’Origine Marocaine en Belgique (UAM)
    Rue F. Navez, 7 mail : zenoun.mohammed@tractebel.com
    1030 Bruxelles
    VI-CULTE
    M. Benjelloul KISSI GSM 0488-47.01.37
    Association “Fondateurs des Mosquées marocaines en Belgique” – FMMB
    Rue de Suède, 42-46 mail: fmmb@live.be
    1060 Bruxelles
    M. Mohammed JAMOUCHI, Etudes, Recherches et Affaires Culturelles
    CEOM – Conseil Européen des Oulémas Marocains GSM 0478-94.60.16
    Avenue Louise, 275
    1050 Bruxelles
    Dr. Jamal ZAHRI, Président GSM 0495-81.83.06
    ISLAMIC RELIEF Tél.02-219.81.84
    Rue Ulens, 26/28
    B-1080 Bruxelles
    M. Mustafa KASTIT, Théologien Tél. 02-735.21.73
    Centre Islamique & Culturel de Belgique
    Parc du Cinquantenaire, 14
    B-1000 Bruxelles
    M. Mohamed TOUJGANI GSM 0477-41.80.14
    Ligue des Imams de Belgique
    Avenue de Scheut, 212
    1070 Bruxelles
    M. Mohamed AZAITRAOUI GSM 0476-35.11.55
    Conseiller Musulman à l’I.P.P.J.
    de Braine le Château et de Wauthier-Braine
    Institution publique de protection de la jeunesse
    Ministère de la Communauté française
    Direction générale de l’aide à la jeunesse
    Brusselbaan 95
    B-1600 Sint-Pieters-Leeuw
    M. El Mahdi BOUZROUTI
    ACM – Associationo des Conseillers Musulmans
    Boulevard d’herbatte, 8
    5000 Namur
    Dr. Karim CHEMLAL, President of Youth and Student Dept.
    Federation of Islamic Organizations in Europe
    Rue de la Pacification, 34
    1210 Bruxelles
    M. Salah ECHALLAOUI Tél. 085-24.03.14
    Rassemblement des Musulmans de Belgique (RMB) mail : salah.echallaoui@cfwb.be
    Rue du Pont de l’Avenfue, 10
    1000 Bruxelles
    M. Taoufik AMZILE Tél./GSM : ???
    Association belge des Professionnels Musulmans (ABPM) mail : info@abpm.be
    Rue de la Loi, 42
    1040 Bruxelles
    FLANDRE
    Mme Zohra BEN MANSOUR, Présidente
    Sobreviviré Asbl
    Runcvoort 23
    2170 Antwerpen
    M. Youssef SOUISSI, Voorzitter (Président)
    VOEM VZW – Antwerpen
    Stuivenbergplein 33
    2060 Antwerpen
    De heer Ismaili KHALID, Coordinator Marokko GSM 0485-43.36.69
    STEUNPROJECT VZW
    Kersbeekstraat 32
    2140 Antwerpen
    Dr. Mohamed FERROUDJ, Président (ser) GSM 0473-31.06.81
    Association “Connaissances Médicales Sans Frontières” – COSAF Asbl
    Predikherenlaan 37 / 1a mail: info@cosaf.org
    2500 Lier
    M. Mohamed AZAITRAOUI GSM 0476-35.11.55
    Association « Marocains.be » mail : azaitraoui@hotmail.com
    Brusselbaan, 95
    1600 Sint Pieters Leeuw
    WALLONIE
    Mohamed Fekrioui, élu conseiller communal Cdh à Charleroi /Liège(ser)
    Tél : 071/700 724

    GSM/ 0498/058 006

    Mme Chantal TOULMOND, Vice-Président
    AL-AMAL
    Rue Trompette, 13
    7160 Chapelle lez Herlaimont
    Mme Hajra SLIMANE
    Fondation Migration et Solidarité
    Rue Eugène Vandenhoff, 115
    Liège
    M. Abdellah TAYBI GSM 0494-46.94.19
    AEJA Asbl – Association d’entreaide des jeunes d’Anouai
    Avenue Emile Verhaeren, 37
    1348 Louvain-la-Neuve
    M. Mohamed ABDELALI GSM 0477-21.05.60
    Association culturelle marocaine de Tubize
    Rue des Chardonnerets, 19
    1480 Tubize
    LUXEMBOURG
    Mme Fatima OUDOUD
    BD Associates
    Rue Philippe II, 20
    L-2340 Luxembourg



  • Sommet de Nouakchott: un sommet dans le succès

    Les rideaux ont été tirés sur le Sommet arabe de Nouakchott, première rencontre de ce niveau en Mauritanie; un événement politique tant attendu par les générations successives de Mauritaniens, depuis l’indépendance du pays en 1960.
    Un évènement qui a indisposé les adversaires historiques de la souveraineté mauritanienne, uni les rangs du peuple mauritanien et consacré une nouvelle donne géopolitique sous-régionale.
    A l’identique des premières années de l’indépendance…
    En dépit de la couverture médiatique intensive du Sommet arabe de Nouakchott, «exceptionnel» à bien des égards, il ne m’a pas été donné de prendre connaissance d’un seul article de presse ou de suivre un seul élément audio-visuel qui relate les péripéties de l’indépendance du pays et de leur relation avec la Ligue des états arabes (en bref, la Ligue arabe) et certains milieux politiques au Maroc et au Sénégal; l’histoire a étrangement bégayé à l’occasion de ce sommet. En effet, la Ligue arabe avait refusé, treize années durant, de reconnaître l’indépendance de la Mauritanie, en raison de visées expansionnistes prônées, à l’époque, par certains milieux politiques marocains extrémistes.La seule fois, durant son long règne, où feu Moktar Ould Daddah, premier président de la République Islamique de Mauritanie, avait décidé de ne pas assister aux festivités marquant l’anniversaire de l’indépendance nationale, ce fut en 1973, en raison d’un déplacement à l’étranger destiné à consacrer l’adhésion du pays à la Ligue arabe. L’ironie du sort a voulu que la Mauritanie accueille le premier sommet de cette même ligue sur son sol, après que le Maroc a demandé, dans un premier temps, de retarder la tenue dudit sommet, et de renoncer officiellement à son organisation, dans un deuxième temps, et au moment où le gouvernement du Sénégal a décidé, sans prendre la peine d’en informer les autorités mauritaniennes, d’intimer l’ordre aux éleveurs de dromadaires mauritaniens, en transhumance sur son territoire, de le quitter sans délai. La décision sénégalaise inédite avait de quoi surprendre, car s’attaquer aux dromadaires notoirement sobres, tout en ménageant les vaches, les moutons et les ânes(!) mauritaniens «émigrés», de loin supérieurs en nombre et bien plus gloutons, relève d’un parti pris fort curieux. En réalité, une telle décision de la part des nouveaux maîtres de Dakar, révèle un racisme «animalier» à l’endroit des Arabes de l’Afrique occidentale, les Maures, conformément à une ligne de conduite initiée par feu Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal moderne. Surestimant en permanence les vertus diplomatiques de la «com.» politique tous azimuts, le président MackySalla décidé d’accorder une interview à l’hebdomadaire «Jeune Afrique», au cours de laquelle il s’est enorgueilli d’avoir suggéré au roi du Maroc de réoccuper le siège de son pays à l’Union africaine (UA), organisation à laquelle le Maroc n’a, du reste, jamais adhéré; le président sénégalais a également évoqué «son» initiative concernant une prétendue pétition, signée par vingt-huit Etats membres de l’UA, demandant l’exclusion de la République Arabe Sahraouie et Démocratique de cette organisation continentale. La suggestion invérifiable et l’hypothétique pétition confirment l’animosité du président Sall à l’égard de la communauté maure, où qu’elle se trouve, pour des raisons sur lesquelles l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade a récemment levé le voile…
    Au moment où le peuple et le gouvernement mauritaniens étaient occupés à préparer un évènement qu’ils jugent historique et crucial, des milieux hostiles, tapis à Rabat, décidèrent d’enclencher une campagne médiatique acerbe contre les symboles de l’Etat, sa souveraineté, la crédibilité de ses institutions et la dignité du peuple mauritanien, exactement comme ce fut le cas au cours des premières années de l’indépendance du pays.
    Concomitamment avec la campagne médiatique marocaine, des médias sénégalais ont été mis à contribution pour relayer les inepties ânonnées par Biram Ould Abeid (le «négrifié», selon l’expression de Dr Saad Ould Louleid, l’un des anciens compagnons de Biram); il consacra beaucoup de temps à égrener un chapelet d’insultes racistes à l’encontre de la communauté maure et à défendre la thèse farfelue selon laquelle, seule cette communauté a pratiqué l’esclavage en Afrique de l’Ouest, et le pratique toujours. Les autorités sénégalaises actuelles adoptent une stratégie consistant à diviser la communauté maure,et unifier et instrumentaliser les Flam et l’Ira, dans le cadre de ses négociations économiques avec la Mauritanie. Ces autorités oublient que l’ex-ministre (français) chargé de la francophonie, l’Immortel Alain Decaux, fut contraint d’écourter son séjour à Dakar, en 1989, en raison du martyr subi par de nombreux Harratines (dans leurs fours à pain artisanaux)…Les propos fantaisistes d’Ould Abeid, destinés à servir la sordide stratégie sénégalaise et à conforter les sentiments anti-maures des nouveaux maîtres de Dakar, ont battu tous les records de l’indécence, de la malhonnêteté et de la vulgarité,en prétendant, par exemple, que des esclaves sont aujourd’hui vendus et châtrés sur la place publique en Mauritanie; des fantasmes révélateurs d’une haine viscérale, d’un imaginaire maladif et d’un narcissisme flagrant. Malheureusement pour Ould Abeid, les ethno-sociologues et la vie de tous les jours sont là pour infirmer ses élucubrations, car il est bien connu que certaines communautés sénégalaises interdisent à leurs membres de prier dans la même mosquée ou de se faire enterrer dans le même cimetière, sans parler de l’interdiction de se marier ou tout simplement de s’asseoir sur la même natte, le tout en raison d’une stratification sociale esclavagiste. Même si la communauté maure souffre des séquelles des tares sociales liées au passé, il n’en demeure pas moins vrai que cette communauté peut être considérée la plus libérale de la sous-région sahélo-saharienne; il suffisait à un homme d’être fort, audacieux et de maîtriser l’art équestre, ou de réciter par cœur certains versets du coran, des poèmes destinés à apprendre les notions de la foi musulmane, ou de maîtriser un art ou d’exercer un métier de l’époque, pour occuper une place sociale respectable, les exemples à ce sujet sont nombreux et connus de tous… Aujourd’hui, à l’heure où la pratique de l’esclavage est, en Mauritanie, légalement assimilable à un crime contre l’humanité et où des tribunaux spéciaux ont été mis sur pied pour traiter exclusivement des formes modernes d’esclavage, il est grand temps que les milieux anti-maures à Dakar et à Rabat balaient devant leurs portes… Que diraient les nouveaux maîtres de Dakar, si les leaders du MFDC étaient invités à s’exprimer sur les médias mauritaniens, au nom d’une prétendue intangibilité de la liberté de la presse?… La duplicité du gouvernement du président Sall, poussera-t-elle la Mauritanie à interdire l’accès de son territoire aux Sénégalais coupables d’amalgames délibérés nuisibles à l’unité du peuple mauritanien?
    Les milieux anti-maures au Sénégal et au Maroc, mettent régulièrement leurs supports médiatiques à la disposition d’un ex-colonel de l’armée mauritanienne, un colonel qui a occupé, une vingtaine d’années durant,la fonction de directeur général de la sûreté nationale, au cours de la pire dictature qu’ait connue le pays. Un colonel qui a amassé une fortune colossale à force de gabegie et de chantage; il ignore tout de la langue arabe et ne connait que très approximativement la langue de Molière, à telle enseigne que ses interventions sur les médias des deux pays, constituent désormais des occasions rêvées de railler la Mauritanie et les Mauritaniens. Pour cacher son ignorance du français, lors de ses prises de parole publiques, l’ex-colonel essaie régulièrement le subterfuge d’accélérer le débit de ses paroles, mais plus il accélère le rythme de ses mots, plus il met à nu son indigence linguistique, rendant ses discours incohérents, chaotiques et fort risibles. L’ex-colonel peut être considéré comme le prototype du «mercenaire médiatique»,car il est parfois invité par les milieux anti-mauritaniens, anti-palestiniens et antimusulmans, en sa qualité «d’Arabe de service», pour pérorer au sujet de l’islamophobie ou tout autre sujet du choix des organisateurs, l’essentiel, du point de vue de l’ex-colonel, est d’apparaître aux côtés d’Occidentaux, car il pense réellement qu’ils pourront l’aider ultérieurement à accéder au pouvoir. Candidat aux élections présidentielles de 2009, l’ex-colonel avait écopé d’un foudroyant vote-sanction de seulement 3% des suffrages exprimés, ce qui constitua, pour lui, une occasion en or de se taire pour de bon….
    Ce qu’il y’a d’indigne dans le comportement des deux anciens candidats à la «présidentielle» que sont Biram Ould Abeïd (8% des voix en 2014) et Ely Ould Mohamed Val (3% des voix en 2009), c’est cette propension à dénigrer la Mauritanie en dehors de ses frontières,en recourant à des arguments fallacieux; aucun homme politique sénégalais, aucun homme politique marocain, n’accepterait d’en faire autant à partir de la Mauritanie…Le comportement de ces deux personnages, vis-à-vis de leur pays, illustrent idéalement le concept «d’indigence de la conscience morale», chez l’Immortel Amin Maalouf.
    La mémoire collective de la communauté maure au Sahel et au Sahara, retiendra les attitudes hostiles suivantes, de la part du trône du Maroc:
    Une forte opposition à la souveraineté de la Mauritanie, au cours des années soixante
    L’occupation de la région de la Saqiya Elhamra, en vertu de l’accord inique, dit Accord tripartite de Madrid
    La réoccupation de la région de Wadi Dhahab -après le retrait mauritanien- en l’absence de la moindre base légale
    La fomentation d’une expédition putschiste, en provenance de Dakar, le 16 mars 1981, qui tourna au fiasco retentissant
    L’alignement sur les positions sénégalaises lors des évènements tragiques survenus en 1989-1990, suite à un incident entre agriculteurs soninkés et éleveurs peuls au lieu-dit Diawar, un incident qui fut instrumentalisé par des extrémistes à Dakar contre les Maures
    L’accueil sur le sol marocain de ressortissants mauritaniens objets de mandats d’arrêt internationaux et la permanente «bienvenue» au Maroc des auteurs mauritaniens de gabegie, en fuite.
    Le traitement des descendants des exégètes musulmans de Bilad Chinguit, comme s’ils n’avaient pas l’arabe comme langue maternelle; six d’entre eux, dont cinq issus de la même famille, furent cooptés pour faire partie du «Conseil des Oulémas d’Afrique», un organe qui ne comporte aucun Marocain, aucun Algérien, aucun Tunisien, aucun Libyen, aucun Egyptien…
    La tentative de perturber le premier Sommet arabe tenu en Mauritanie, sur les plans politique et médiatique.
    La nouvelle donne sous-régionale et ses contraintes
    L’histoire retiendra que l’actuel président mauritanien, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, en raison de ses qualités intellectuelles exceptionnelles et de son leadership, a pris des décisions souveraines pertinentes, dans un contexte régional et international des plus sensibles. Parmi ces décisions l’on peut citer: l’initiative d’affronter victorieusement les bandes terroristes et auteurs de trafics illicites transnationaux, le refus d’impliquer la Mauritanie dans des conflits sous-régionaux, sous des conditions contraires à ses intérêts vitaux, la défense acharnée des libertés publiques et collectives, la mise sur pied du «G5-Sahel», le traitement rationnel réservé aux provocations du voisin du Sud et à l’hystérie du «quasi-voisin»du Nord, l’acceptation d’abriter le vingt-septième sommet ordinaire de la Ligue arabe, après le forfait marocain.Le président a relevé le défi d’organiser le premier Sommet arabe en Mauritanie, sur le quadruple plan sécuritaire, politique, logistique et culturel, en un temps record, unissant les Mauritaniens, toutes obédiences politiques confondues, autour de cet évènement exceptionnel, comme il avait réussi auparavant à présider l’Union africaine. Pendant ce temps, les autorités marocaines déclarent forfait après forfait:forfait, à la dernière minute, pour l’organisation de la Coupe africaine de football (organisée avec succès par la République de Guinée Equatoriale, en l’absence de l’équipe marocaine), forfait pour le Sommet de «Cen-Sad», initialement prévu à Marrakech et qui fut reporté sine die, forfait pour l’organisation du vingt-septième sommet ordinaire de la Ligue arabe, après avoir demandé et obtenu un premier report…
    En dépit du fait que les régimes monarchiques sont, en général, réputés pour leurs sens de la mesure et de la modération, le Makhzen marocain est devenu l’archétype de l’hystérie politico-médiatique officielle; ainsi le secrétaire général de l’ONU fut l’objet, il y’a quelques mois, d’une campagne haineuse, pour la simple raison qu’il avait exprimé, conformément à ses prérogatives internationales, son souhait de rendre visite aux forces de la Mission des Nations Unis pour l’Organisation d’un Référendum au Sahara Occidental (MINURSO), basées à Laâyoune, capitale du Sahara occidental.Rabat a fulminé lorsqu’un arrêt de la Cour de justice européenne avait estimé, en 2015, que les produits en provenance du Sahara occidental étaient originaires d’un territoire «non autonome», comme le stipulent, entre autres, les lois internationales et la position officielle de l’ONU. Suite à la publication d’un rapport annuel préparé par le Département d’Etat, dans lequel il est fait mention d’atteintes avérées aux Droits de l’homme, au Sahara occidental, l’ambassadeur américain à Rabat fut convoqué par les autorités en guise de protestations; ce rapport «routinier» a épinglé, dans une moindre mesure certes, d’autres Etats de la sous-région, mais sans susciter des réactions acrimonieuses de la part de ces Etats. Le décès du leader du POLISARIO, feu Mohamed Abdel Aziz, a procuré une preuve supplémentaire du désormais caractère provocateur des attitudes officielles marocaines. En effet, certains organes officieux, tel le site Hespress, de la presse marocaine ont, dans le cadre du dénigrement de la Mauritanie, insinué que les autorités publiques et les personnes privéesmauritaniennes devaient prendre l’attache du Maroc, pour s’informer sur les voies et moyens de présenter leurs condoléances à l’occasion du décès d’un leader maure, sachant que le roi du Maroc a lui-même présenté,à cette occasion, ses condoléances, à sa manière… Les autorités marocaines actuelles, promptes à scruter et à dénoncer le moindre geste mauritanien, en direction des frères sahraouis, ont omis de signaler à l’opinion publique marocaine la «minute de silence» observée en séance plénière,par le collège des chefs d’Etat africains, lors du dernier sommet de Kigali, en hommage à feu Mohamed Abdelaziz. La dernière manœuvre diplomatique en direction de l’Union africaine, confirme la nature irrationnelle et improvisée qui caractérise désormais les politiques marocaines actuelles; face à cette nouvelle impasse, le Maroc pourrait se voir contraint d’opter pour le retrait pur et simple de son initiative, ce qui représenterait un revers cinglant, aux conséquences intérieures imprévisibles. Il pourrait accepter de s’asseoir aux côtés des représentants de la RASD, ce qui est très peu probable, car le but ultime de toute la manœuvremarocaine est de bouter les Sahraouis hors de l’organisation panafricaine. L’autre choix qui s’offre au Maroc, consiste à manœuvrer «en roue libre», sans espoir raisonnable d’obtenir de résultat, aussi minimal soit-il. La dernière issue pour le royaume pourrait consister à tenter de faire imploser l’Union africaine, pour donner lieu à deux ou plusieurs organisations sous-régionales antagonistes, réveillant ainsi les rivalités du début des années soixante, entre l’imposant «groupe de Monrovia» (21 Etats) et le confidentiel «groupe de Casablanca» (5 Etats). Quelle que soit l’issue de cette manœuvre diplomatique intempestive, les autorités marocaines actuelles seront au rang des perdants. Les fréquentes maladresses marocaines et les rumeurs malveillantes visant la dignité du peuple mauritanien, spécialement sur le site Hespress, ont eu pour effet inattendu de rapprocher, pour la première fois, l’opinion publique mauritanienne des thèses en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. 
    La solution du problème complexe du Sahara occidental,ne s’obtiendra pas à travers la détérioration délibérée des relations bilatérales du Maroc avec les pays de la sous-région, ni à travers les entraves artificielles à une meilleure coordination entre ces pays, ni à travers les tentatives désespérées de perturber les activités des organisations régionales, continentales ou mondiales, mais plutôt par l’ouverture d’un dialogue direct entre le Maroc et le Polisario, dialogue au cours duquel chaque partie acceptera de faire des concessions, en vue d’aboutir à un accord crédible et applicable sur le terrain.
    Les spécialistes de la géopolitique sont unanimes là-dessus: le Sénégal, patchwork communautaire d’une vingtaine d’ethnies, constitue une bombe démographique à retardement (environ treize millions d’habitants, sur moins de deux cent mille km2). Paradoxalement, le gouvernement sénégalais actuel nourrit des ambitions démesurées («Rassvissmawal-kraïnevilma» : La tête en l’air et les pieds dans la gadoue), freiné, il est vrai, par une rareté sévère des ressources économiques et par une émigration massive, en plus d’une lutte violente de sécession dans sa partie méridionale, la Casamance. En phase d’«ethnisation» avancée et en butte à des difficultés sociales inextricables(«enfants de la rue», grève des enseignants, grogne des transporteurs routiers…etc.),le gouvernement du président Sall, cherche à faire porter ailleurs les regards de ses concitoyens; ainsi, le Sénégal est l’unique pays de la sous-région à avoir réussi la «prouesse» d’avoir suscité une crise ouverte avec chacun de ses voisins (Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Mali), se comportant en Afrique occidentale comme le fait Israël au Proche orient.Au moment où le président Macky Sall se répand en déclarations aux médias, au sujet des champs gaziers récemment découverts au large des côtes atlantiques mauritaniennes, etde leurs prolongements au large du Sénégal, il aurait été plus judicieux, pour celui qui avait effectué ses premiers stages d’ingénieur, au sein d’une société minière mauritanienne, à Akjoujt, d’apprécier l’attitude constructive de la Mauritanie où se trouvent l’essentiel de ces nouvelles ressources énergétiques. Il aurait dû être enclin à l’esprit de concorde bilatérale et aux règles de bon voisinage, car la sécurité des Mauritaniens, leurs libertés et leur dignité, constituent des lignes rouges dont la transgression pourrait sonner le glas des espoirs gaziers sénégalais, provoquer l’annulation définitive de centaines de licences de pêche régulièrement octroyés, quasi-gratuitement, par l’Etat mauritanien, à des pêcheurs artisanaux sénégalais, et remettre en cause les milliers d’emplois qui profitent à la main d’œuvre sénégalaise, présente,en surnombre,sur les trottoirs des grandes villes et chantiers mauritaniens.Quand on en est à quémander des moutons pour la Tabaski, quelques tonnes de poisson, de l’électricité et des emplois sous-qualifiés, on doit s’entrainer aux vertus de l’humilité et de la realpolitik; selon un rapport du Pnud, paru il y’a seulement quelques jours, et qui mesure l’Indice de développement humain, au niveau africain et mondial, le Sénégal occupe la 37ième place sur le plan africain, loin derrière la Mauritanie, 26ième.
    Les milieux hostiles à la Mauritanie à Dakar et à Rabat, ignorent que sans la politique réussie, engagée sous l’autorité du président Mohamed Ould Abdel Aziz durant les dernières années, en faveur de la sécurité et de la paix sur la vaste étendue de la Mauritanie, sans cette politique donc, Dakar serait devenue le Mogadiscio de l’Afrique de l’Ouest et le Maroc se serait balkanisé. Les hommes et les femmes épris de paix, parmi les peuples sénégalais et marocain, doivent convaincre ceux qui les gouvernent de la sacralité du libre choix souverain de la Mauritanie et du nécessaire respect de la dignité de ses ressortissants vivant au Sénégal et au Maroc. Des risques réels menacent gravement toute la sous-région, ce qui exige de la part des peuples et des gouvernements concernésd’ériger le respect mutuel en règle d’or et de coopérer loyalement, en vue de défaire le terrorisme, de combattre le fanatisme, de vaincre les réseaux criminels qui écument l’espace sahélo-saharien et de promouvoir un développement durable partagé.Il sera ainsi possible de transformer le grand succès qu’a connu le premier sommet arabe à Nouakchott, en un sommet dans le succès, non seulement au profit du peuple mauritanien, mais aussi des peuples de l’Afrique du nord, du Sahel et du Sahara, dans leur globalité…
    Mohamed Ijoumany.


  • Lettre ouverte à M. Benkirane en réponse aux contre-vérités sur la dette publique marocaine

    À M. Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement du royaume du Maroc 
    Objet : En réponse à vos contre-vérités sur la dette publique 
    Monsieur le chef du gouvernement,
    J’ai écouté avec beaucoup d’intérêt votre réponse à la question relative « à la gestion de la politique publique dans le domaine de l’endettement extérieur et son impact sur l’investissement et les défis de la régionalisation » |1|, lors de la séance publique de la Chambre des conseillers (sénat) le 19 juillet 2016. Ce thème nous intéresse au plus haut point au sein de l’Association pour la taxation des transactions et en aide aux citoyens (ATTAC) au Maroc car nous sommes membre du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes. Notre réseau international milite pour l’annulation immédiate et sans conditions des dettes illégitimes au Nord comme au Sud, ainsi que l’annulation des dettes odieuses et enfin le CADTM se fixe comme objectif l’abandon par les États des Programmes d’ajustement structurel (PAS).
    En premier lieu, je voudrais vous remercier pour votre franchise. C’est la première fois qu’un responsable gouvernemental reconnaît publiquement l’existence de conditionnalités fixées par leFMI au Maroc afin de bénéficier de prêts. Cet aveu confirme ce que nous ne cessons de dénoncer depuis des années, la perte de la souveraineté nationale. Votre déclaration à la 2e chambre du parlement marocain contredit les propos de votre ministre des Finances qui ne cesse d’assurer que le Maroc ne s’engage pas sur des conditionnalités auprès du FMI. Le gouverneur de Bank al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, assure aussi qu’il « n’y a point de conditionnalités ». Ces deux responsables signent pourtant la lettre d’intention au nom du Maroc, destinée au FMI concernant la Ligne de précaution et de liquidité |2|.
    M. le chef du gouvernement,
    Votre réponse au sujet du jour a comporté beaucoup de contre-vérités enveloppées dans un discours démagogique. Malheureusement, à force de prêter l’oreille aux conseils du FMI, votre foi dans le capitalisme et ses piliers (les équilibres macro-économiques, le libre marché, le libre-échange, la privatisation des services publics) vous aveugle.
    Permettez-moi à ce propos de vous présenter quelques réponses différentes des vôtres au sujet de la dette publique marocaine. Ces réponses contrediront ce que vous avez l’habitude d’entendre chez les experts du FMI et des autres institutions financières internationales et même des experts du ministère des Finances.
    La dette est-elle un choix naturel ?
    « La trésorerie d’un État est comme celle d’une famille, ses dépenses dépassent toujours ses recettes. Donc, comme pour les familles, l’endettement de l’État n’est pas un problème ». C’est en ces termes simplistes que le chef du gouvernement s’est adressé aux Marocains pour les rassurer face à la hausse continue de la dette publique. Mettons de côté que la comparaison entre budget d’une famille et d’un État est complètement inopérante, mais prétendre que l’endettement privé ou public est tout à fait naturel est faire preuve soit de mauvaise foi soit d’une méconnaissance des bases de l’économie.
    Dans le contexte où un État ne garantit pas un revenu décent, des services publics et une protection sociale de qualité, les ménages marocains ont recours de manière massive à l’endettement. La dette privée finance l’accès aux services de base et même aux besoins vitaux des familles. L’usage des micro-crédits pour ce type de dépenses est la preuve vivante de cette situation d’endettement des ménages. Le cas de centaines de femmes marocaines au sud et à l’est du pays témoigne de cette situation.
    Pour sa part, la dette publique est un instrument utilisé par les créanciers pour faire main basse sur les ressources et peser sur les choix politiques et économiques des pays dans le cadre d’une nouvelle forme de colonialisme. Dans la majorité des pays du Sud, le remboursement des dettes dépasse de loin ce que dépensent ces pays pour la santé, l’éducation, le développement rural et la création d’emploi.
    À titre d’exemple, il est prévu que le service de la dette du trésor marocain en 2016 s’élève à 69 milliards de dirhams, soit 17% des dépenses du Budget général de l’État (BGE). Le service de la dette représente une fois et demie le budget de l’éducation, cinq fois le budget de la santé, cent fois le budget de la culture et cent fois le budget du département de la femme, de la famille, du développement social et de la solidarité. Concrètement, si un État consacre autant de ressources de son budget pour rembourser une dette empruntée dans les années 80 et 90, toute possibilité de développement économique et social est à enterrer.
    « Le Maroc est un bon payeur »
    « Le Maroc a une excellente réputation auprès des banques et des institutions financières, nous remboursons tout ce que nous empruntons », vous targuiez-vous avec fierté et – peut-être-naïveté devant les députés. Sauf qu’en tant que chef du pouvoir exécutif vous avez oublié de signaler que le Maroc a même remboursé la dette du colonisateur français qui a emprunté aux noms de nos ancêtres des dettes colossales. Et que même après son départ le peuple marocain a continué à rembourser cette dette jusqu’aux années 90. Je rappelle ici que l’entrée du colonialisme français et espagnol s’est fait par le biais du piège de l’endettement.
    J’aurais pu partager votre fierté, M. le chef du gouvernement, si vous aviez pu auditer les dettes du Maroc empruntées durant les Années de plomb |3|. J’aurais pu être heureux de savoir où est parti l’argent du programme d’urgence pour la réforme de l’école marocaine ? Au lieu de faire valoir vos prérogatives, vous avez préféré verser des larmes de crocodile.
    « La dette, un choix politique »
    « L’État fait le choix de l’endettement pour financer l’investissement, c’est une décision politique ». C’est ainsi que vous justifiez l’envolée de l’endettement. Vous avez vu juste : l’endettement est une décision politique. L’endettement sert, in fine, les intérêts des classes dominantes. Au lieu de procéder à une réforme fiscale radicale et à la refonte du modèle économique actuel, vous préférez financer le déficit budgétaire par l’endettement, tout en réduisant les budgets d’investissement des départements sociaux. Cet endettement est une solution de facilité et hypothèque l’avenir des générations futures.
    « Vous croyez que les grands chantiers c’est gratuit ? Vous allez les payer ! »
    Avec « l’élégance » |4| du chef de gouvernement que vous êtes, vous avez assailli les Marocains par des propos médisants et insultants. Vous venez au parlement pour nous dire que la politique des grands chantiers ne tombe pas du ciel. La station solaire Noor |5|, le TGV, les autoroutes, etc, sont financés par de l’endettement et nous allons les payer pour les décennies à venir. Quelle découverte, M. le chef du gouvernement ! Les Marocain-e-s n’ont pas besoin que quelqu’un leur apprennent des choses sur leur pays. Le premier et dernier à financer ces projets est le peuple marocain par le biais de l’endettement et de la privatisation des entreprises publiques. Ces projets avalent une bonne partie du budget de l’État depuis quinze ans, ils sont priorisés sur les projets sociaux. Venir maintenant nous faire la leçon sur ce sujet : Non merci !
    Au sujet de l’effet supposé de ces projets sur la relance économique et l’attractivité du pays, permettez-moi de douter de la réalisation de cette prophétie. Prenons le cas du TGV Tanger-Kénitra |6|. Ce projet coûtera aux Marocains plus de 25 milliards de DH, financés entièrement par l’endettement extérieur et intérieur. Ce projet est synonyme de deux choses : l’absolutisme et le népotisme au Maroc, deux fléaux que vous vouliez combattre selon votre programme électoral. Ce projet symbolisme l’absolutisme politique car il a été décidé sans concertation et dans le cadre d’un deal politique entre la France du temps de la présidence Sarkozy et le régime marocain |7|.
    La dette et les dons du TGV sont conditionnés. Ceci veut que la France nous a « offert » des prêts avec des taux d’intérêts bas, pour s’assurer les gros marchés prévus dans le cadre du TGV. Tout le TGV marocain sera livré clef en main par la France, la maintenance incluse, le tout sans appel d’offres. C’est ici que le bât blesse, M. le chef du gouvernement, le Maroc a emprunté des sommes colossales pour financer un projet -plutôt un éléphant blanc- avec un impact social limité sur la population. Au même moment, des deniers publics sont transférés sous forme de marchés et de remboursement de la dette au capitalisme local et étranger.
    Pour toutes ces raisons, nous considérons, au sein d’ATTAC Maroc, membre du réseau CADTM, que l’endettement n’est pas une fatalité ou une mesure technique. La dette publique (externe et interne) engendre un transfert massif de richesses des peuples du Sud vers les prêteurs, les classes dominantes locales prélevant leur commission au passage. Tant au Nord qu’au Sud de la planète, la dette constitue un mécanisme de transfert des richesses créées par les travailleurs-euses et les petit(e)s producteurs-trices en faveur des capitalistes locaux et étrangers.
    Le piège de l’endettement se resserre sur le Maroc de nouveau (la dette publique représente 82% du PIB). Ce cercle infernal de la dette est une des figures du transfert du poids des réformes économiques d’une classe à une autre. Pourtant, cette dette est insoutenable économiquement et socialement |8|
    Enfin, j’ai le regret de vous informer que durant les quatre ans de votre mandat, vous étiez un ardent défenseur de ce transfert et à la pointe de l’offensive contre les classes populaires.
    Veuillez agréer, M. le chef du gouvernement, mes salutations distinguées.
    PS : Nous aurions aimé vous inviter à l’une de nos activités autour du thème de l’endettement, mais votre ministre à l’Intérieur (membre essentiel et décisif au sein de votre gouvernement), continue d’interdire ces activités et à harceler nos militant-e-s. À défaut de vous inviter, le site web de l’association et du réseau CADTM sont à votre disposition pour vous proposer une nouvelle perspective sur ce sujet .
    Notes
    |1| Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti justice et développement (islamiste, pro-monarchie), dirige une coalition gouvernementale hétéroclite depuis 2012.
    |3| Période de règne du roi Hassan II entre 1961 et 1999, marquée par une violente répression politique et sociale.
    |4| L’actuel chef du gouvernement est connu pour ses propos populistes et machistes.
    |6| Voir la campagne StopTGV, menée par un collectif d’associations dont ATTAC Maroc. www.stoptgv.com
    |7| Pour compenser la perte du marché des rafales au Maroc, la France s’est offert le juteux marché du TGV
    |8| À lire sur ce sujet : Omar Aziki, La dette publique marocaine est insoutenable, août 2015.
  • La libertad del Sahara es responsabilidad histórica del Estado español y sus gobernantes.

    Luchemos junto al pueblo saharaui por un Sahara libre de imperialismo.
    Por André Abeledo* @loboroxo
    Como comunista defiendo el derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui, el derecho a decidir de todos los pueblos del mundo, “no se puede hablar de libertad mientras no se reconozca el derecho de los pueblos a separarse de su metrópoli cuando lo crean conveniente”, no se puede hablar de libertad mientras el territorio saharaui este ocupado por el ejército de Marruecos, los pueblos de España debemos estar con el pueblo saharaui, porque la libertad del Sahara es también responsabilidad histórica del estado español y sus gobernantes.
    Recordemos que este año se cumplen 40 años desde la fundación del Frente Polisario. Este movimiento de liberación ha luchado por la independencia y por la descolonización desde el año 1973. Primero, contra la colonización española y, después, contra la ocupación marroquí. El Frente Polisario decidió dejar las armas en el año 1991, cuando la ONU auspició el Alto el Fuego prometiendo la celebración de un referéndum de autodeterminación. Pero fueron traicionados, el pueblo saharaui fue desarmado y abandonado a su suerte de un modo vergonzoso. Desde entonces, han llevado a cabo una lucha pacífica, centrada en la diplomacia y en la defensa de la legalidad internacional y creando un estado en los campamentos de Argelia mediante el cual se intentan cubrir las necesidades básicas de la población refugiada. Sin embargo, la comunidad internacional ha hecho oídos sordos a sus legítimas reclamaciones y el referéndum todavía no se ha celebrado, mientras que la presión de la propia población saharaui por un regreso a las armas es cada vez mayor. La lucha del Frente Polisario es un ejemplo para el mundo. Una lucha que dura ya 40 años y que no se debe prolongar por más tiempo, la victoria debe ser hacer justicia y devolverles su derecho a ser independientes.
    En el Sahara también se hace necesario tener memoria, la misma memoria histórica que aun necesitamos en el estado español. Hace unos meses, un equipo de investigación de la Universidad del País Vasco, en colaboración con la Fundación Aranzadi, consiguió exhumar y estudiar los cuerpos de los asesinados y enterrados en medio del desierto en el año 1976. De esta manera, se prueba científicamente la evidencia de la masacre que el régimen marroquí cometió contra la población saharaui en aquellos años. Es necesario saber más, tener la posibilidad de que se desarrollen actividades de este tipo en los Territorios Ocupados por Marruecos. Las familias víctimas de desapariciones, y el pueblo saharaui en su totalidad, tienen que reconstruir la memoria que les ha sido arrebatada.

    Muchas generaciones sólo conocen de su tierra lo que les han contado sus antecesores.


    El pueblo saharaui también es un pueblo refugiado, exiliado por la guerra y la ocupación extranjera. En los campamentos de población refugiada de Tinduf (Argelia), miles de saharauis ansían regresar a sus hogares. El exilio no puede ser una situación permanente. Muchas generaciones sólo conocen de su tierra lo que les han contado sus antecesores. La hammada argelina es una de las zonas más inhóspitas del Planeta, donde se encuentran estos campamentos. Allí el Frente Polisario ha creado un estado, con sus infraestructuras, sus servicios públicos… Pero un estado sin territorio, en el que todo es provisional, en el que no hay posibilidad de crear ni una estabilidad, ni una proyección de futuro. Las nuevas generaciones, hastiadas de esperar en medio del desierto, piden a su Gobierno el abandono del proceso de paz, el retorno a las armas, a la guerra.
    El estado español tiene una deuda histórica con el pueblo saharaui, los dejamos tirados, los entregamos a Marruecos, el pueblo español tiene la obligación moral de denunciar la situación de la población saharaui que vive en los Territorios Ocupados por Marruecos que sufre, sistemáticamente, la violación de sus derechos más elementales.
    La legalidad internacional es clara. Los Acuerdos Tripartitos de Madrid, por los cuales España cedía su soberanía sobre el Sáhara Occidental, son ilegales. Este proceso no puede ser desarrollado unilateralmente, sin la aceptación de la comunidad internacional. Esto quiere decir que, según la legalidad internacional, España sigue siendo la potencia administradora del territorio hasta que se cierre el proceso de descolonización, mediante un referéndum de autodeterminación. Marruecos, por lo tanto, es únicamente la potencia ocupante, la que desarrolla la administración del Sáhara Occidental por la fuerza, mediante la represión, sin que ningún estado miembro de Naciones Unidas haya reconocido a día de hoy su soberanía sobre el territorio. El Estado español es, por lo tanto, responsable de todo lo que ocurra en el Sáhara Occidental y debe impulsar la celebración del referéndum de autodeterminación cuanto antes.

    Es hora de que el Estado español asuma sus responsabilidades y se ponga del lado de los Derechos Humanos y de la libertad.

    España ha traicionado al pueblo saharaui una y otra vez, ningún Gobierno de la democracia ha sido lo suficientemente valiente para desarrollar una política acorde con sus obligaciones legales y morales. Siempre han primado los intereses económicos de unos pocos y las relaciones de Estado, que, en alguna ocasión, están directamente relacionadas con los intereses personales de quienes han ostentado determinados cargos públicos. De este modo, presuntamente, la casa Real española, con el rey Juan Carlos I a la cabeza, está históricamente relacionada con la entrega del Sáhara Occidental a la monarquía marroquí. Ni que decir tiene que tanto el Partido Popular, como el PSOE, han prometido velar por los derechos del pueblo saharaui desde la oposición, olvidándose de las promesas, e incluso, traicionándolas abiertamente, una vez han llegado al poder. Es hora de que el Estado español asuma sus responsabilidades y se ponga del lado de los Derechos Humanos y de la libertad.
    No se puede negociar con Marruecos la pesca en las aguas saharauis (como hace alguna gran superficie española). Los recursos naturales de la población saharaui deben ser repercutir sobre el pueblo saharaui, deben ser gestionados por ellos. De lo contrario, se está condenando a la pobreza a un pueblo que lucha por poder ser independiente. Las empresas españolas y europeas que compran pescado a Marruecos de estos caladeros deben ser sancionadas.
    A día de hoy alrededor de 40 saharauis se encuentran encarcelados en prisiones marroquíes por la defensa de sus ideas. Una veintena de ellos fueron arrestados tras el desmantelamiento del campamento pacífico de Gdéim Izikm, desarrollado en noviembre del 2010. Exigimos su puesta en libertad inmediata. El pueblo saharaui vive en una cárcel, es tratado como un refugiado en su propia tierra, las fuerzas de ocupación de Marruecos torturan, las desapariciones forzosas forman parte de esta represión sistemática, como también los abusos sexuales, las vejaciones…
    Denunciamos que la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental (MINURSO) sigue siendo la única misión de este tipo que no contempla entre sus competencias la vigilancia de los Derechos Humanos. Este año, se negoció la renovación de esta misión y las posturas de estados como Francia y España evitaron que se incluyera la cláusula de la vigilancia. Exijamos que esto cambie de una vez.
    Los campamentos de Tinduf sobreviven, principalmente, por la ayuda proveniente de la cooperación internacional. El Estado español, las comunidades autónomas, los ayuntamientos, así como diferentes ONGDs de aquí han sido los principales donantes de ayuda humanitaria para la población refugiada saharaui. La crisis económica ha hecho que esta ayuda se haya reducido drásticamente, teniendo duras consecuencias para la población. Debemos impedir que la gestión de esta crisis se lleve por delante la cooperación internacional, pero más especialmente, debemos exigir que las ayudas al pueblo saharaui se conviertan en una prioridad para el gobierno del estado, dada la enorme responsabilidad que tiene el Estado español en este conflicto.
    Recuperemos la memoria sobre nuestra historia y entenderemos hasta donde llega nuestra responsabilidad con el Sahara, este no es un conflicto ajeno al estado español, fue creado por España y tenemos el deber moral de no olvidar a un pueblo hermano.
    ¡VIVA EL SAHARA LIBRE!
    *André Abeledo Fernández es Concejal de Esquerda Unida en Narón, militante del PCG y organizado sindicalmente en la CIG.