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  • ¿Qué es lo que Marruecos busca en África?

    por Haddamin Moulud Said
    Antecedentes:
    A lo largo del año 2011, la UA, aprobó, no una, sino dos Resoluciones pidiendo a los Estados miembros de la organización que votaran a Togo y a Mauritania, para los dos puestos que correspondían a África en el Consejo de Seguridad. ¿Y porqué la UA tuvo que aprobar esas resoluciones en una materia que, a priori, no requiere de tanta orientación?
    Muy sencillo: Marruecos, un país africano, pero ajeno a la UA, también, venía peleando por ese mismo puesto en el Consejo de Seguridad.
    Sin embargo, en octubre de 2011, la votación en la Asamblea General de NNUU, reveló que, contra lo que deseaba la UA, Marruecos, había ganado por goleada en la primera votación, sin necesidad, si quiera, de acudir a una segunda vuelta. Más aún, los 151 votos que Marruecos había conseguido en aquella votación revelan que hubo una auténtica fuga de votos. Es decir, varios Estado miembros de la UA, desoyendo las recomendaciones de la organización africana, habían otorgado su voto a Marruecos, en lugar de darlo a Mauritania.
    El 21 de octubre de 2011, El ministro de Relaciones Exteriores de Marruecos, Taieb Fassi Fihri, dijo a los periodistas que su país había triunfado « a pesar de los intentos que se hicieron, en vano, para excluir a Marruecos de su competición » por no pertenecer a la UA.
    « Hoy una amplia mayoría de países africanos decidieron mostrar solidaridad con Marruecos, mostrar confianza en Marruecos, apoyar a Marruecos », dijo.
    Más recientemente, y después de la mayor disputa entre la ONU y un Estado miembro, Marruecos, salió prácticamente indemne de su pulso con la Secretaría General de NNUU. En su enfrentamiento con la ONU y, especialmente, con la Secretaría General, Marruecos, no ha salido tan malherido. Si resulta evidente que la Resolución del Consejo de Seguridad, de abril de 2016, fue tan inocua para Marruecos gracias a las gestiones de ciertos Estados, más evidente será imaginarse el alcance y capacidad de mover palancas, en África, de esos mismos Estados.
    Por otra parte, según ‘Jeuneafrique’, existen 27 Estados africanos que han pedido la expulsión de la RASD del seno de la UA. Y aunque dicha pretensión tiene escaso recorrido jurídico, es evidente que su carga política es elevada. Más aún, viene a avisar que Marruecos no sólo desea ingresar en la UA, sino que pretende expulsar a la RASD del seno de esa organización. Sólo en este sentido, es como se entienden las palabras de Paul Kigame, Presidente de Rwanda, cuando dice que ‘no se puede expulsar a un Estado miembro de la UA’, lo que termina por dar absoluta credibilidad a la noticia aparecida en esa revista promarroquí. No obstante, esta tesis de la expulsión de la RASD, como condición para el ingreso de Marruecos, es la hipótesis que manejan tanto argelinos como sudafricanos, nigerianos y otros, y a la que, por su puesto, se oponen.
    Resumiendo. Aunque la posibilidad de expulsar a la RASD de la UA, tiene un recorrido bastante escaso, no es menos cierto que la relevancia política de esa pretensión es notoria. Y Marruecos, por lo visto, ha puesto toda la carne en el asador. Si jurídicamente, las cosas le vienen cuesta arriba, Marruecos y sus aliados utilizarán el peso político de esa pretensión para diluir la cada vez más creciente actividad africana en la cuestión del Sahara Occidental. Es decir, a Marruecos, lo que realmente le molesta es el activismo de la UA en la cuestión del Sahara Occidental.
    Marruecos, envalentonado por su victoria ante la ONU, la emprende ahora contra la UA, último bastión prosaharaui. Y desde luego que no lo hace por amor a los africanos, sino por terminar de engullir el Sahara Occidental.
    Haddamin Moulud Said.
    19.07.16
    ibnuabirabiaa@[at].es
  • Union africaine : Le Maroc annonce son retour

    Au sein de l’Union africaine, les semaines et les mois à venir vont certainement être plus intéressants à suivre que d’ordinaire. A l’origine de ce regain d’intérêt pour l’organisation panafricaine, l’annonce du Maroc de vouloir la réintégrer après un divorce qui a duré 32 ans.
    Dimanche dernier, en effet, le roi Mohammed VI a annoncé que le moment était «arrivé» pour que son pays retrouve sa «place naturelle» au sein de l’Union, qu’il avait quittée en 1984 au lendemain de la reconnaissance par les Etats membres de la RASD. Un tournant, donc, qui peut expliquer en grande partie pourquoi de hauts responsables marocains se sont déplacés à Alger vendredi et samedi derniers, une initiative destinée à informer l’Algérie, un pays voisin et un acteur clé de l’Union africaine, du contenu de ce qu’a annoncé avant-hier, officiellement, le souverain marocain. 
    Selon le politologue Ahmed Mizab, le Maroc est tenu de déposer une demande d’admission au sein de l’organisation panafricaine, techniquement, ajoute le politologue, une demande d’admission dans les rangs de l’organisation africaine transite par le biais de la Commission de l’UA, laquelle se chargera de la transmettre aux 54 Etats membres. Cette procédure est régie par les textes constitutifs de l’UA, et entrés en vigueur depuis ce qu’on appelle l’«acte constitutif de Lomé» en juillet 2000 (deux ans avant la création effective de l’UA). Ce sera, a-t-il dit, une formalité mais qui n’aboutira pas obligatoirement lors du sommet de Kigali qui s’est terminé hier.
    La «conférence», organe suprême de l’UA, se réunit deux fois par an, une fois au siège à Addis-Abeba et une seconde fois dans un pays membre, rappelle-t-on. Elle est composée des chefs d’Etat et de gouvernement, prend ses décisions par consensus ou, à défaut, à la majorité des deux tiers de ses Etats membres. Cependant, des décisions telles que les demandes d’adhésion sont prises à la majorité simple ; ce qui équivaut à un quitus de 28 membres sur les 54 que compte l’Union africaine.
    En attendant d’avoir de nouvelles indications à ce sujet, ce retour dans le giron de l’Union africaine est, pour Rabat, stratégiquement calculé. Il répond au choix de porter la confrontation avec les indépendantistes sahraouis sur le terrain de l’Union panafricaine et non plus seulement à l’ONU. Ce choix est certainement soutenu par tous les pays avec lesquels le Maroc entretient depuis plus de trois décennies au moins d’importants échanges économiques et commerciaux, lesquels échanges ont pris durant ces dernières années un élan considérable, porté notamment par le monde des affaires, le secteur bancaire, la téléphonie et les services…
    Le roi Mohamed VI le dit, en tout cas. «Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé», a-t-il affirmé dans sa déclaration, avant-hier. Qui sont ces amis ? Les Etats de la communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, la Cédéao, auprès desquels le Maroc dispose d’une belle audience, notamment en Côte-d’Ivoire et au Sénégal. Toutefois, à suivre l’évolution de l’action diplomatique du royaume depuis 2015 et qui s’est accélérée depuis le début de l’année 2016, on constate qu’il cherche un rapprochement avec les états anglophones du continent. 
    Ces partenaires du royaume, selon les observateurs, vont s’atteler à un jeu de coulisses et de lobbying pour faire de son retour au sein de l’UA un puissant moyen de pression face à la RASD considérée comme Etat membre depuis 1984 grâce au soutien de plusieurs Africains à la tête desquels l’Algérie. Le moment semble d’ailleurs bien choisi puisque la Commission de l’UA va connaître des changements en janvier prochain après que les Etats membres n’aient pas réussi, hier, (lire article), à voter pour désigner le successeur de Mme Dlamini-Zuma, la présidente sortante, qui est restée depuis le temps qu’elle occupe ce poste, de 2012 à nos jours, intraitable sur la question de la décolonisation du Sahara occidental. 
    Son discours d’adieu, il y a quelques semaines, a été un réquisitoire contre les Etats membres qui se sont montrés frileux sur ce dossier et n’ont pas suffisamment bougé, selon elle, pour défendre la cause des Sahraouis, le droit à l’autodétermination étant parmi les éléments fondateurs de l’ancêtre de l’UA, l’OUA, en 1963. 
    Si le retour du Maroc au sein de l’Union n’est qu’aux formalité, la manière dont il va chercher à se confronter à la RASD, qui n’a pas encore réagi publiquement aux déclarations du roi Mohamed VI, des déclarations suffisamment intempestives pour qu’on ne les soupçonne pas d’être destinées à une consommation interne, dépendra de la capacité des parties en conflit à faire entendre leurs thèses au milieu d’un concert africain certainement partagé. 
    D’un côté, un camp qui ne transige pas avec les fondamentaux de l’Union panafricaine, mené par l’Algérie et l’Afrique du Sud aux yeux desquels le Sahara occidental est une affaire de décolonisation. D’un autre, des pays franchement hostiles aux indépendantistes sahraouis ou affichant une neutralité qui sert les intérêts du Maroc. 
    On saisit dès lors l’enjeu du vote qui aura à désigner en janvier prochain le remplaçant de Dlamini-Zuma. «Un candidat issu des pays d’Afrique australe, glissait hier pour Reporters un observateur, serait bien vu par Alger. On devine pourquoi.» 
  • Rabat frappe à la porte de l’UA!

    Après plus de trois décennies d’absence, le Maroc a surpris tant d’observateurs en annonçant son intention de rejoindre l’Union africaine (UA), après avoir claqué la porte de cette même institution appelée il y a 26 ans l’Organisation de l’Union africaine (OUA).

    En effet, le roi du Maroc, Mohamed VI a explicitement exprimé son désir de retrouver l’UA lors de son message envoyé dimanche dernier au président de l’Union, le président tchadien, Idriss Déby Itno, à l’occasion de la tenue de la 27e conférence des Chefs d’Etat et gouvernement de l’UA qui se tient à Kigali au Rwanda.

    «Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé », a déclaré le roi du Maroc, affirmant la confiance de son pays en « la sagesse de l’UA pour rétablir la légalité et corriger les erreurs de parcours ».

    La décision des autorités marocaines de revenir au sein de l’instance africaine après l’avoir quittée en 1984 vient « après une profonde réflexion. C’est une décision prise par les forces vives du royaume », poursuit le souverain marocain qui qualifie la décision d’«historique et souveraine».

    Revenant sur les motivations poussant son pays à quitter l’OUA avant de devenir l’UA, Mohamed VI a affirmé que son pays avait du mal à accepter la reconnaissance de République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) par l’Organisation.

    Bien que le roi du Maroc se soit étalé longuement sur la reconnaissance de la RASD par les institutions africaines dans le but d’amener ces dernières à revenir sur leur décision, il s’est empêché cette fois-ci de s’en prendre à l’Algérie.

    En vérité, le royaume chérifien n’a toujours pas assuré son éventuel retour au sein de l’UA lui qui s’est livré à porter de jugements en s’interrogeant:« L’Union africaine n’est-elle pas en contradiction évidente avec la légalité internationale?», en faisant allusion à la reconnaissance par cette dernière l’adhésion du Sahara Occidental.

    De l’avis des observateurs, le royaume marocain compte à travers la visite en Algérie du ministre délégué aux affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, d’obtenir le soutien des autorités algériennes quant à ses démarches de retrouver l’UA, du moins à ne pas l’empêcher compte tenu du poids de l’Algérie au sein de l’instance africaine.

    http://www.echoroukonline.com/ara/articles/492158.html

  • Union africaine: A quoi joue le Maroc ?

    par Mahdi Boukhalfa

    A quel jeu nouveau veut s’adonner le roi du Maroc, qui a fait dimanche une demande officielle d’admission au sein de l’Union africaine tout en demandant l’expulsion des Sahraouis, après son retrait en 1984 de l’OUA, ancêtre de l’UA ? 
    En fait, le Palais royal veut porter sa guerre contre la RASD, membre à part entière de l’UA et de ses différents mécanismes, sur le terrain de cette grande organisation qui rassemble les pays africains autour d’un même objectif, le développement économique et social des peuples du continent. 
    Car le texte de la demande d’admission du monarque marocain à l’UA ne laisse aucun doute sur le plan de bataille du Maroc. Dans sa demande transmise dimanche à Kigali au président en exercice de l’UA, le Tchadien Idris Deby Itno, par le président du Parlement Rachid Talbi Alami, Mohamed VI écrit que «jamais l’Afrique n’a été autant au cœur de la politique étrangère et de l’action internationale du Maroc». «Le Maroc, qui a quitté l’OUA, n’a jamais quitté l’Afrique. Il a seulement quitté une institution, en 1984, dans des circonstances toutes particulières», indique la lettre du roi du Maroc pour qui «de l’admission de la «RASD» en 1982, l’histoire retiendra cet épisode comme une tromperie, un détournement de procédures, au service d’on ne sait quels intérêts». Mieux, le roi du Maroc, tout en insistant pour réintégrer l’organisation africaine, n’hésite pas à qualifier son ancêtre, l’OUA, de «mineure». Il estime ainsi dans sa lettre que l’admission en 1982, lors du sommet de Nairobi, de la République sahraouie, est «un acte comparable à un détournement de mineur, l’OUA étant encore adolescente à cette époque». Il poursuit en se demandant «comment en sommes-nous arrivés là ? La réponse, j’en suis certain, tout le monde la connaît et s’impose d’elle-même. Le temps est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes, de cesser d’entretenir, en Afrique, des conflits d’un autre âge». Et puis, il finit par demander l’expulsion pure et simple de la RASD de l’UA dans sa demande d’admission, qui doit d’abord être acceptée et validée par la Commission africaine, ensuite obtenir les voix des pays membres. Enfin, le monarque marocain n’hésite pas à qualifier un membre à part entière de l’Union africaine d’«Etat fantôme». Au cours d’une réunion dimanche soir à huis clos, la demande marocaine avait été examinée. 
    Le Maroc avait quitté l’OUA en 1984 pour protester contre l’admission de la RASD en 1982, lors d’un sommet historique à Nairobi lorsque les membres de l’Organisation avaient voté pour l’admission de la jeune RASD au sein de l’OUA. Dans les faits, la demande marocaine d’admission à l’Union africaine, qui a été faite selon les règlements, doit être ensuite examinée au cours d’une réunion des membres de la Commission. 
    Le vice-président de la Commission africaine, Erasmus Mwencha, avait indiqué vendredi dans une conférence de presse à la veille de l’ouverture du sommet de l’UA, que la procédure d’admission doit être respectée. «Le Maroc doit manifester sa volonté de réadmission, il y a ensuite réunion et vote. L’admission se fait à la majorité simple», a-t-il expliqué. 
    La demande d’admission du Maroc à l’Union africaine pose en fait un double problème : d’abord, les statuts de l’Organisation ne permettent pas que deux Etats représentent un même territoire, que deux Etats revendiquant le même territoire ou portion de territoire ne peuvent siéger dans la même organisation. D’autant que la 27e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA avait affirmé dimanche à Kigali qu’elle reste ‘’solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force son droit à l’autodétermination ». En fait, l’annonce par le Maroc de sa volonté de réintégrer les rangs de l’UA, tout en demandant l’exclusion d’un de ses membres, avait été précédée par l’envoi par le roi d’émissaires dans plusieurs capitales africaines afin d’obtenir le plus de soutiens à cette demande. Une délégation a même été envoyée vendredi à Alger, dirigée par le vice-ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita, et accompagnée par le chef des Services de renseignements, Yacine El Mansouri, un proche de Mohamed VI avec lequel il a fait ses études au collège royal de Casablanca. Auparavant, le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, avait remis des messages aux présidents sénégalais, Macky Sall, et ivoirien, Alassane Ouattara, à Paul Biya du Cameroun, et s’est également rendu au Caire, à Khartoum, à Addis-Abeba et à Tunis pour demander leur soutien quant à la demande d’admission marocaine à l’UA. 
    Le 20 juin dernier, le président rwandais, Paul Kagamé, a été reçu à Rabat où il a été informé sur la demande du Maroc de réintégrer l’organisation panafricaine. Si officiellement, la demande marocaine ne peut être rejetée, il reste que le vote sera serré et, éventuellement, le retour du royaume chérifien au sein de l’UA n’est pas de bon augure pour la cohésion de l’organisation. De gros nuages s’amoncellent déjà, à moins que les pays membres de l’UA ne fassent preuve de réalisme et obligent le Maroc à abandonner ses velléités expansionnistes pour tout retour parmi eux.
  • La réponse d’Idriss Déby au Maroc

    Les leaders africains observent une minute de silence
    en mémoire du martyr Mohamed Abdelaziz
    Le gouvernement marocain rêvait de voir son roi arriver dans une entrée triomphale dans le Convention Center de Kigali où se déroule les réunions du 27ème Sommet de l’Union Africaine.
    Le roi du Maroc Mohammed VI a envoyé une lettre au président tchadien et président de l’Union Africaine, Idriss Déby. Dans cette lettre, il exprimait le souhait, non pas la demande, de rejoindre l’organisation panafricaine.
    Les conseillers du roi qui ont rédigé cette missive avaient une imagination trop fertile. Ils pensaient que ses effets allaient pousser le président Déby a inviter le roi du Maroc à assister au Sommet de Kigali et ils voyaient déjà Mohammed VI rentrer triomphalement, habille de sa Djellaba et son bonnet rouge et les leaders africains en train de lui applaudir, voire de baiser sa main.
    Loin de là, selon le site Nyota Radio Télévision, « dès le début de son discours d’ouverture du 27e sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA), dimanche 17 avril, le président en exercice, le Tchadien Idriss Déby Itno, a demandé à l’auditorium comble du centre de conférences de Kigali de faire une minute de silence en mémoire de Mohamed Abdelaziz, le secrétaire général du Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), décédé le 31 mai » ajoutant que c’était « une initiative remarquée alors que le Maroc est en train de préparer son retour au sein de l’UA, après avoir claqué la porte il y a 32 ans pour protester contre la reconnaissance de la RASD par l’organisation panafricaine ».
    En d’autres mots, c’était une réponse équivalant une gifle pour Rabat.
  • Le roi du Maroc isolé

    Hocine Adryen
    Au moment où le roi du Maroc Mohamed VI exhorte, via un message envoyé aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) présents au sommet, à exclure la RASD de cette structure, l’UA a réitéré son soutien indéfectible au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    « L’UA demeure solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force son droit à l’autodétermination », a indiqué la présidente de la Commission de l’UA, Dlamini-Zuma, à l’ouverture du sommet africain. 
    « Nous saisissons cette occasion pour transmettre à nouveau nos condoléances au peuple de la République arabe sahraouie démocratique et rendre hommage au défunt président sahraoui Mohamed Abdelaziz », a-t-elle ajouté. Une minute de silence a été observée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA à la mémoire du défunt Président à l’ouverture du sommet. La présidente Zuma a salué, en outre, le nouveau président sahraoui Ibrahim Ghali. 
    Dans sa lettre, le roi Mohamed VI qualifie la RASD de « pseudo-Etat », avouant que sa reconnaissance par l’OUA à l’époque « était dure à accepter ». « A l’époque (1984) ce fait accompli immoral, ce coup d’Etat contre la légalité internationale, ont amené le royaume du Maroc à éviter la division de l’Afrique au prix d’une douloureuse décision, celle de quitter sa famille institutionnelle » dit-il encore.
    Selon lui, le temps « est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes ». Pour lui, l’Afrique « ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d’une erreur historique et d’un legs encombrant. 
    L’Union africaine n’est-elle pas en contradiction évidente avec la légalité internationale ? » relevant que la RASD, « ce prétendu Etat, n’est membre ni de l’ONU, ni de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ni de la Ligue arabe ». Pourtant, les chefs d’Etat et de gouvernement africains lui ont donné une leçon magistrale en saluant la mémoire du défunt président Mohamed Abdelaziz et en réitérant leur soutien au peuple sahraoui pour son indépendance. 
    La délégation marocaine, conduite par son ministre des AEMezouar, présent dans les travées de la grande salle où se déroule le sommet, a commencé son travail de sape pour discréditer la délégation de la RASD. Certains pays africains ont relayé la propagande marocaine, mais sans arriver à leurs fins. Finalement, le grand tapage médiatique relayé par les médias français ont fait long feu.
    La RASD, membre fondateur de l’UA garde son fauteuil et le Maroc n’a pas assisté à cette rencontre. Il devra suivre le, processus d’admission comme tout nouveau pays qui désire adhérer à cette structure. Pour cela, il doit notifier au président de la Commission son intention d’adhérer et d’être admis comme membre de l’Union. 
    Dès réception de la demande, le président de la Commission en communique copies à tous les Etats membres. L’admission est décidée à la majorité simple des Etats membres. 
    La décision de chaque Etat membre est transmise au président de la Commission qui communique la décision d’admission à l’Etat intéressé, après réception du nombre de voix requis. Le 15 juillet, lors d’une conférence de presse en marge du 27e sommet de l’Union africaine, les 17 et 18 juillet à Kigali, au Rwanda, le président de la Commission Erastus Mwencha a affirmé, en substance, que le Maroc « n’a pas encore formellement déposé une demande » pour réintégrer l’Union africaine. 
    Il a, par ailleurs, déclaré aux journalistes que le Maroc devra passer par le processus fixé par l’UA s’il souhaite siéger de nouveau au sein de l’organisation.
  • Nueva violación de los derechos humanos en la ciudad ocupada del Aaiún

    Sario TV, La televisión digital del Centro Sahraui para la Información y las Comunicaciones.
    La ciudad ocupada del Aaiún, el 16 de julio de 2016:Las fuerzas de la opresión marroquíes intervinieron utilizando la fuerza brutal para impedir una manifestación pacifica que fue organizada por los desempleados saharaui para reivindicar su derecho al trabajo y protestar contra la explotación masiva por el ocupante marroquí y sus socios europeos de las riquezas naturales del Sahara Occidental ocupado.
  • SAHARA OCCIDENTAL: REGRESA DELEGACIÓN DE LA MINURSO

    Por Daniel Gorosito
    Marruecos ha aceptado el regreso de la Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum del Sahara Occidental (MINURSO). El gobierno marroquí informó que bajo mediación francesa se aceptó el retorno de 25 de los 73 expulsados en marzo de este año, aunque no se descarta en el futuro la autorización para que retorne el resto de los integrantes.
    Para el 26 de julio está prevista la reunión del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, en la que se debería de presentar por parte del secretario General del organismo, Ban Ki- moon, el informe de la situación, quien tenía un plazo de 90 días, que vence el último día de julio para informar sobre la situación.
    El informe debe incluir propuestas sobre “como facilitar” el funcionamiento pleno de la MINURSO que Marruecos, quiere se dediquen a tareas que no tengan que ver con el referéndum de autodeterminación del pueblo Saharaui, tan solo el desminado de la frontera, labores de vigilancia del alto el fuego e intercambio de las comunicaciones de las familias de uno y otro lado del muro.
    El Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, aprobó la resolución 2285 sobre la continuidad de la MINURSO por 10 votos a favor, 3 abstenciones y 2 votos en contra, los de Uruguay y Venezuela. Recordemos que el Consejo tendrá el 1º de enero del 2017, cinco nuevos integrantes no permanentes. Esta fecha coincidirá con la toma de posesión del nuevo Secretario general del organismo mundial, que sustituirá al surcoreano Ban Ki- moon.
    Los países que acaban su mandato son España, Angola, Malasia, Nueva Zelanda y Venezuela. La nueva integración será, los cinco miembros permanentes: Francia, Reino Unido, Estados Unidos, Rusia y China; cinco miembros no permanentes que no han acabado su mandato: Egipto, Japón, Senegal, Ucrania y Uruguay, y cinco nuevos miembros: Suecia, Bolivia y Etiopía con mandato de dos años e Italia y Holanda con un mandato de un año respectivamente.
    La situación es que Marruecos no ve con buenos ojos a Suecia, Bolivia y Etiopía dada su postura prosaharaui. Marruecos considera “hostiles a la integridad territorial” a Etiopía y Bolivia, países que reconocen a la República Árabe Saharaui Democrática (RASD).
    Si bien Suecia no reconoce a la RASD, después que se dio la expulsión de uno de sus diplomáticos por Marruecos, el que fuera acusado de “pasar información al Frente Polisario y Argelia”, amagó con el reconocimiento lo que ha provocado tensiones diplomáticas e incluso manifestaciones ante su embajada en Rabat.
    Tengamos presente que el reconocimiento de un Estado, conforme al Derecho Internacional, es “incondicional e irrevocable”. Hasta ahora, 84 países han reconocido a la República Árabe Saharaui Democrática.
    ¡Hasta el próximo análisis…!
    Lic. Washington Daniel Gorosito Pérez

  • Moroccoleaks : Complots du Maroc contre la RASD en Afrique (V)

    Manoeuvres marocaines dans les coulisses du Sommet d’Addis Abeba


    Addis

    Tagma [m.ouali.tagma@gmail.com]
    Date d’envoi : jeudi 29 mai 2014 13:57
    À : 
    Lotfi Bouchaara
    Comme convenu je pars sur Addis le 1er avec Sitri. Kadmiri nous rejoindra le 3 d’après ce qu’il a dit. Il m’a encore affirmé ce matin que Monsieur le Ministre ne lui a pas donné d’instructions concernant le traitement des amis. Sans ça on ne pourra pas faire grand chose . S’il te plait si tu pouvais dire ça a M. le Ministre pour qu’on puisse travailler l’esprit tranquille . Le Sommet s’annonce difficile Amitiés
    Envoyé de mon iPhone
    — 
    juin 2014
    Honneur porter votre attention que nous avons Monsieur Sitri et moi même en présence de l’Ambassadeur eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.
    Malgré cela il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présente par le Conseil Paix et Sécurité (CPS)qui est une instance a composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui de nationalité algérienne et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .
    De commun accord les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination a contrer toutes les manœuvres tendant a instrumentaliser l’UA sur la question . L’Ambassadeur du Senegal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .
    En outre un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Senegal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M.Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.
    Une délégation est également attendue pour demain.
    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.
    Haute considération
    Le CPS pourrait être utilisé afin d’éviter un débat au sein du COREP puisqu’il fait rapport directement a la Conférence des Chefs d’Etat. En effet la matrice de la Décision de Janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la Décision mandate la Présidente de la Commission . Le recours a cette manœuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural puisque la Décision stipule que le Rapport sur le Sahara doit être présente au Conseil Exécutif(et donc au COREP )par la Présidente de la Commission Cependant , l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect des procédures il n’est pas exclu que le CPS soit utilise pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement , c’est a dire en passant par le COREP ou le rapport de forces est assez favorable a notre pays.
    La vigilance est absolument nécessaire pour faire échec a cette éventualité .
    Juin 2014
    ci-après une info importante de notre ambassade à N’Djamena:
    Le Ministre tchadien des Affaires Etrangères a tenu «une première réunion de coordination avec les hauts responsables du Département (Secrétaire Général- Directeur Général de la Coopération Internationale- Directeur Général de la Coopération Bilatérale- Directrice de la Coopération Multilatérale, Directeur de 1 ‘Union Africaine, Directeur des Affaires Juridiques), consacrée à l’agenda du sommet de l’Union Africaine», prévu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. 
    S’agissant de la question nationale, le Ministre tchadien aurait indiqué «qu’il est fort probable que nous soyons saisis et, par la commission de l’UA et, par la partie marocaine au sujet d’un document sur le Sahara (occidental) qui circule généralement en cette occasion». Et d’ajouter à cet égard, que «il est vari que les marocains ont toujours été aimables à notre égard, il faudra agencer nos pas avec le Maroc qui commence à montrer un intérêt économique réel pour le Tchad ». 
    Le chef de la diplomatie tchadienne aurait souligné par ailleurs, que « le rapprochement économique entre le Tchad et le Maroc tient beaucoup au chef de l’Etat, qui reçoit en personne les grands opérateurs marocains ». Avant d’affirmer, selon mon interlocuteur que « nous étions par le passé pris en otage par l’Algérie et par la Libye qui nous guettaient, aujourd’hui nous avons une plus grande marge pour agir sur ce genre de question».
    juin 2014
    Honneur porter votre connaissance que nous avons Monsieur Sitri et moi même poursuivi notre travail d’investigation sur le CPS qui nous semble être le terrain favorable aux manœuvres adverses. La composition actuelle conforte cette analyse: sur les 15 pays membres 8 sont connus pour leur hostilité manifeste et active a notre pays(Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-) En face on ne peut compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye. De plus c’est l’Ouganda qui assure la présidence tournante pour le mois de Juin.
    Tout concorde pour que ce soit ce terrain qui sera choisi par l’adversaire .
    Une source très haut placée au sein du CPS dont nous avons pu s’assurer la collaboration nous a informé de ce qu’une délégation du CPS conduite par son patron (Chergui) se trouve a New York pour des consultations avec le Département des Affaires Politiques des N.U. Il serait utile que notre Ambassadeur a NY puisse s’informer de l’objet de cette visite et de voir si la question du Sahara a été évoquée .
    Madame Zuma dans le cadre de la mise en oeuvre de la Décision de l’UA sur le Sahara a mandaté l’ex President du Mozambique M.Chissano en tant qu’envoye spécial auprès des P5 et de l’Espagne . L’Espagne maintiendrait sa position de refus de toute ingérence de l’UA dans le processus de règlement de la question du Sahara qui est du ressort exclusif du Conseil de Sécurité . Il serait souhaitable que nos ambassadeurs dans les capitales concernées puissent s’assurer que telle sera aussi la position de tous les interlocuteurs de Chissano.
    juin 2014
    nabil adghoghi
    Date d’envoi : jeudi 5 juin 2014 13:41
    À : 
    Mbarka Bouaida
    Cc : 
    Lotfi Bouchaara
    Pièces jointes : 
    zuma espagne.docx? (13 Ko?)[Ouvrir sous forme de page Web]
    Mme la Ministre,
    j’ai l’honneur de vous faire parvenir le projet de lettre que M. le Ministre pourra envoyer a ses homologues du Groupe des Amis. la Direction Afrique va élaborer des lettres similaires a quelques MAE africains.
    par ailleurs, j’ai reparlé ce matin avec le ministre conseiller de l’Espagne qui m’a fait part de:
    Joaquim Chissano sera à Londres (le 11), à Paris (le12) et à Madrid (le13).
    a Paris, Chissano sera reçu au niveau Directeur.
    je lui ai dit que Madrid devra assurer traitement similaire. en réponse, le ministre conseiller a dit que le fait de le recevoir par le Ministre délégué sera mise à profit pour lui faire part de la manière la plus officielle qui soit de la position de l’Espagne sur cette question (ressort exclusif du conseil de sécurité). il m’a également promis que le degré de communication sera minime.
    il m’a enfin réitéré que M. Gonzalo de Benito devra entrer en contact cet après midi avec Mme la Ministre déléguée.
    haute considération
    nabil adghoghi
    Sommet de l’Union Africaine
    Moha Tagma 
    Date d’envoi : mercredi 18 juin 2014 12:29
    À : 
    Salah Mezouar [salahmezouar2013@gmail.com]; SALAHEDDINE MEZOUAR; Mbarka Bouaida; bourita
    Cc : 
    Lotfi Bouchaara; Mohammed sitri
    Honneur porter votre connaissance qu’en prévision du Sommet de l’Union Africaine la situation se présente comme suit :
    -Le travail de lobbying qui a été effectué tant à Addis Abeba qu’à Rabat auprès des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité et de l’Espagne a donné ses fruits .
    – La question du Sahara ne figure pas à l’Ordre du Jour du Sommet
    -Le Rapport sur la question du Sahara a été différé à plus tard (Janvier 2015)
    -Le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l’UA (CPS) aborde la question et reprend comme on pouvait s’y attendre les points du dernier rapport du SG des NU qui sont favorables aux thèses de l’autre partie 
    -Le CPS dans son rapport essaie d’introduire la question du Sahara comme une question de décolonisation et de façon pernicieuse essaie de faire valider par les Chefs d’État les initiatives de Madame Zuma tendant à interférer dans le processus de règlement .
    Malgré qu’il n y a pas de risque de voir le Sommet traiter de la question il serait souhaitable de maintenir la pression et les contacts avec les pays amis .
    Sur un plan pratique il est recommandé de réduire la voilure de la délégation et la limiter au strict minimum .
    Des questions intéressant hautement notre pays seront également abordées au cours ou en marge du Sommet :
    -Partenariats USA/Afrique
    -Désignation du futur Secrétaire Général de l’OIF
    -Situation au MALI et dans le SAHEL
    -Situation dans le Nord du Nigeria
    Au plan bilatéral le Gouvernement Equato Guinéen ne cesse de faire des relances concernant la visite de Monsieur le Ministre pour la tenue de la Commission Mixte
    – D’autres dossiers sont en instance : Partenariat dans le Transport Aérien , Partenariat dans le domaine portuaire, Projet de Visite Privée du Président de la République
    Conformément à vos instructions je me rendrai à Malabo dès le 19 Juin pour maintenir le contact avec les pays amis et pour veiller à ce qu’il n y ait pas de surprise de dernière minute
    Haute Considération
    MANOEUVRES MAROCAINES EN VUE D’EMPECHER LA PARTICIPATION DE LA RASD AU SOMMET UNION EUROPEENNE-AFRIQUE
    Fwd: Sommet UE/Afrique
    Tagma [
    Date d’envoi : jeudi 3 avril 2014 19:11
    À : 
    Lotfi Bouchaara; bourita; Mohammed sitri
    Objet: Sommet UE/Afrique
    Honneur porter a votre attention que notre pays a une fois de plus réussi a mettre en échec les manœuvres de l’Union Africaine et des adversaires au premier rang desquels l’Afrique du Sud en parvenant a empêcher que le Sommet UE/Afrique ne devienne un Sommet UE/UA. Nos adversaires ont pu lors du processus préparatoire a Addis Abeba imposer leurs vues. Ils ont même adopte une résolution au sein du Corep exigeant de l’UE d’inviter tous les pays membres de l’UA sans distinction sinon ils annulent le Sommet . L’UE a résisté grâce a différentes démarches entreprises auprès du DG Afrique Wescott. Il a fallu une grosse bataille ici a Bruxelles pour tout redresser. Ce qui a été fait largement. Ceci se reflète dans la Déclaration finale ainsi que dans la feuille de route .
    Notre délégation a pu ainsi faire procéder a la réaffirmation du Format du Caire comme base fondamental de ce partenariat( pays africains reconnus par les nations unies) . Le partenariat est aujourd’hui définitivement UE/Afrique (pays de l’UA moins l’entité fictive plus le Maroc)
    Notre délégation a également réussi a introduire l’approche sous régionale dans le partenariat. La déclaration sur la migration et la mobilité reprend aussi des axes de la doctrine marocaine concernant la migration.
    On peut avancer que le Sommet de Bruxelles marque un tournant en mettant définitivement ce Partenariat a l’abri de toute tentative d’introduction en son sein de la prétendue entité .
    Il faudra tout de même une remise en ordre a Addis et ailleurs pour se prémunir contre les manœuvres adverses qui sont devenues régulières et déterminées . Bruxelles a été une victoire pour le Maroc et un cinglant échec pour Zuma . 
    Haute considération . Tagma
                                                      – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

    MANOEUVRES MAROCAINES EN VUE D’EMPECHER LA PARTICIPATION DE LA RASD AU SOMMET PARLEMENTAIRE PE-PARLEMENT PANAFRICAIN

    DEMARCHES POUR CONTRECARRER LA PARTICIPATION DE LA RASD A LA REUNION CONJOINTE OMS-UNION AFRICAINE
    CANDIDATURE DE L’EXPERT MAROCAIN M.MOHAMED AYAT AU POSTE D’EXPERT INDEPENDANT POUR LA COTE D’IVOIRE
  • Moroccoleaks : Complots marocains contre la RASD en Afrique (IV)

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
    Direction des Affaires Africaines
    Rabat, le 22 avril 2013
    Note
    A
    l’attention de Monsieur le Ministre
    Objet : Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique
    Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et profonds avec ses voisins d’Afrique subsaharienne. La vague des indépendances des années 1960, a permis au Maroc de confirmer son leadership africain en abritant la Conférence de Casablanca qui a donné naissance à l’OUA.
    Le Maroc s’est retiré, en 1984, de l’OUA qui avait admis en son sein la prétendue « rasd » en violation de sa propre Charte.
    Ce retrait du Maroc a marqué, cependant, un véritable tournant dans sa politique africaine et lui a permis d’établir un vaste maillage diplomatique bilatéral en Afrique et remporter de nombreux succès politiques et économiques. La position de ces pays vis-à-vis de la question du Sahara a constitué un point central dans l’attitude du Maroc.
    L’engagement du Maroc envers son Continent d’appartenance a reflété sa foi en une Afrique forte de ses richesses et potentialités et une Afrique tournée vers l’avenir. Cet engagement se traduit aujourd’hui par l’existence de liens économiques, commerciaux, culturels et humains de plus en plus denses. Il se traduit aussi par la présence de plus en plus importante des entreprises marocaines en Afrique.
    Le Maroc qui ne dispose, cependant, que de 24 Ambassades en Afrique, dont 16 en Afrique de l’Ouest et Centrale et seulement 6 en Afrique de l’Est et Australe, détient le réseau le plus faible par rapport aux pays du même niveau (Algérie 30, Afrique du Sud 39, Nigéria 38 et Egypte 38). La présence diplomatique se concentre largement dans les pays francophones (14 Ambassades), au détriment des pays anglophones (5 Ambassades). Le Maroc est quasi absent de l’Afrique australe et orientale, six Ambassades pour 23 pays, carence à laquelle il serait souhaitable de remédier.
    Cette sous représentation diplomatique se reflète, également, au niveau des accords conclus avec les pays de l’Afrique subsaharienne, où plus des 3/4 des accords sont conclus avec les pays, notamment francophones, de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.
    L’affirmation par Sa Majesté le Roi Mohamed VI depuis Son intronisation de la vocation africaine du Maroc, l’engagement dans la nouvelle Constitution du Royaume de 2011 érigeant l’Afrique comme priorité de la politique extérieure du Royaume, ainsi que les nombreux acquis du Maroc au cours des vingt dernières années devront être déclinés en une nouvelle stratégie nationale vis-à-vis de l’Afrique.
    Ceci passera par la mise en valeur des atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité et partenaire crédible et les mettre au service de l’Afrique pour faire face aux mutations et enjeux de notre continent, économique, politique et de sécurité.
    De même, les grands défis qui pèsent sur l’Afrique (sécurité, changements climatiques, migration, développement…), le jeu de puissance et d’influence auquel se prêtent les « puissances locales » africaines, ainsi que les convoitises que suscite l’Afrique auprès de puissances étrangères (anciennes et émergentes) « imposent » un renouveau de la présence diplomatique marocaine en Afrique.
    Dans ce sens, une évaluation objective de la politique africaine du Maroc laisse apparaître trois niveaux de relations : les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale considérés comme les pays « amis » ou le « pré-carré traditionnel » ; ceux de l’Afrique de l’Est et Australe considérés comme plutôt « hostiles » et enfin la troisième catégorie qui regroupe les pays dits « fragiles », dont les positions sont globalement influencées par les pays dominants dans chaque région, Algérie, Afrique du Sud, Ethiopie et Nigéria notamment.
    Une telle perspective, permettra au Maroc de se repositionner à l’avant-garde d’un agenda africain moderne et en phase avec les mutations géopolitiques mondiales et de promouvoir sa vision d’un partenariat Sud-Sud, agissant et solidaire.
    Dans le cadre de ce renouveau diplomatique, le Maroc gagnera à poursuivre sa politique de renforcement des relations bilatérales, tout en l’inscrivant dans une dynamique sous-régionale comme cadre de référence et vecteur de projection.
    S’appuyer sur cette configuration sous-régionale permettra une plus grande efficacité à notre action, dans la mesure où le sous-régional constitue un levier déterminant pour l’intégration économique et la pierre angulaire de l’édifice institutionnel du Continent.
    Compte tenu de ce qui précède, la diplomatie du Maroc en Afrique pourra se poursuivre selon des objectifs appropriés pour chaque « bloc » régional, (i) celui de consolider et renforcer les relations avec les partenaires traditionnels, (ii) celui d’assurer une forte présence et plus grande implication dans les pays du Sahel et (iii) celui d’améliorer la présence auprès des pays dits « hostiles » qui se répartissent globalement entre l’Afrique de l’Est et Australe.
    I – Consolidation du positionnement du Maroc en Afrique dans son pré-carré traditionnel :
    Dans ce cadre, les relations bilatérales privilégiées qu’entretient le Maroc avec plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, devraient être davantage valorisées et développées.
    L’établissement d’un nouveau modèle de partenariat bilatéral concernera, en plus des instruments de coopération existants (Commissions Mixtes), de nouveaux cadres ; à savoir les consultations politiques régulières entre les Ministères des Affaires Etrangères, la mise en place de clubs d’hommes d’affaires et de plateformes des ONG. De même, des mesures d’accompagnement pourraient être annoncées (accès préférentiel au marché, facilitation de visas…).
    Dans ce cadre, le secteur privé sera amené à s’impliquer davantage et devrait être accompagnée par l’appareil diplomatique partout en Afrique. Des actions complémentaires pourront être menées par d’autres acteurs (élus locaux et parlementaires, société civile..).
    Sur cette base, le repositionnement du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale pourra être favorisé par le lancement des mesures suivantes :
     Conclusion de nouveaux partenariats bilatéraux avec le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée et le Gabon. Dans ce cadre, les relations bilatérales avec la France, pourront servir de modèle, pour instaurer une Réunion de Haut Niveau bilatérale avec ces pays et investir de nouveaux créneaux de coopération, en matière d’accès à la Justice, de décentralisation, de parité, d’organisation des partis politiques, d’observation électorale, de protection de l’Enfant, de régulation de l’audiovisuel…. Dans tous ces domaines, le Maroc est pionnier dans sa coopération avec les instances européennes et pourrait jouer le rôle de « puissance relais » avec l’Afrique et de trait d’union pour un rapprochement entre l’Europe et l’Afrique.
     Renforcement de la présence du Maroc à la CEDEAO, à travers l’établissement de coopérations renforcées ciblées, où le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée, comme les mécanismes de prévention et de résolution des crises ainsi que la médiation. Cette présence pourra se renforcer davantage par le lancement d’un dialogue UMA-CEDEAO. Lors de Discours Sa Majesté le Roi au dernier Sommet CEDEAO de décembre 2012, le Souverain a plaidé en faveur de l’instauration de ce dialogue (UMA-CEDEAO) dans une dynamique d’équilibre et de renforcement de la coopération sud-sud en Afrique. A l’instar de l’initiative 5+5, un mécanisme de dialogue et de coopération devra être instauré avec certains pays de ce groupement.
     Conclusion d’un accord préférentiel avec l’UEMOA. Cet accord, en négociation depuis quelques années, constitue une étape importante pour permettre au Maroc d’améliorer sa position politique et économique avec cette organisation régionale, à même de lui permettre de jouer un rôle de locomotive pour les pays de la région.
    Plusieurs mesures d’accompagnement peuvent être mises au service de cette Stratégie:
     Renforcement des synergies entre les différents acteurs nationaux (institutionnels et économiques), en vue de l’élaboration d’une stratégie « Afrique » en termes de projection d’intérêts économiques et commerciaux et d’identification des leviers de croissance des exportations.
     Amélioration de l’offre logistique, à travers le renforcement des voies de communication au niveau du transport aérien (imposer Casablanca comme un hub aérien pour toute l’Afrique), du transport maritime (mise en place des lignes maritimes et des partenariats groupés entre les ports de Tanger-Med et de Casablanca, et ceux de la façade atlantique du Continent), et au niveau du transport routier (contribuer à la finalisation du pont du fleuve Rosso, liant le Sénégal et la Mauritanie, comme prélude à la conclusion d’un accord TIR tripartite).
     La mise en place d’une sorte de Conseil stratégique informel pour accompagner la projection d’intérêts économiques et commerciaux en Afrique, en y associant les départements ministériels concernés (Finances, Commerce et Industrie, Agriculture, Santé, Enseignement Supérieur), les établissements publics (Maroc Export, Office des Foires, ONEE, OCP, RAM, OFPPT), les représentants du secteur privé (CGEM, Groupement bancaire, grandes entreprises nationales), les universitaires (Centre d’études africaines).
     Etablissement de partenariat nouveau en matière d’éducation et de formation. Le Maroc accueille plus de 8000 étudiants, dont 6500 boursiers, issus de 42 pays africains dans ses établissements supérieurs. Engager la réflexion pour renforcer davantage cette coopération, dans la perspective du positionnement du Maroc comme un hub universitaire pour l’Afrique.
     Un autre domaine aussi important que prioritaire, est celui de l’instauration d’un dialogue qui vise la protection de l’intégrité religieuse en Afrique de l’Ouest, face à la montée du radicalisme religieux et du chiisme.
     Entreprendre des actions concrètes au niveau culturel de façon à permettre au Maroc de devenir une place incontournable dans la promotion et le développement de l’art africain. Ressusciter le Festival des Arts Africains, dont l’unique édition a eu lieu à Alger dans les années 1970, sera une occasion pour le Maroc de mettre en valeur son identité et son histoire africaines, mais également d’attirer les intellectuels et artistes africains. Il serait également judicieux de promouvoir le concept de consacrer une « place » à l’Afrique dans tous les festivals de notre pays. Dans ce sens, l’idée de la création d’un prix pour le film africain dans le Festival international du Cinéma de Marrakech, pourra avoir un grand retentissement.
    II – Définition d’une nouvelle stratégie de coopération avec les pays du Sahel
    L’importance de l’établissement d’une nouvelle stratégie du Maroc envers les pays du Sahel se justifie à plus d’un titre. L’instabilité de cette zone pourra engendrer des conséquences directes sur la sécurité du Maroc. Autre dimension importante, consiste en l’absence d’engagement clair dans le cadre de l’UMA envers cette région, ce qui nécessite de la part du Maroc, une réaction et anticipation à travers la mise en place d’actions de coopération conséquentes et adaptées.
    Tout en s’inspirant de l’approche adoptée vis-vis de l’Afrique de l’Ouest, la mise en oeuvre de cette stratégie qui pourra s’appuyer sur une approche intégrée et ouverte, dans l’objectif de contribuer à la promotion de la sécurité, la stabilité et le développement. Ce qui devra se traduire par le renforcement d’une part, de la coopération avec les pays prioritaires de la sous région, en l’occurrence le Mali, le Niger et la République de l’Afrique Central et, d’autre part, de l’organisation de la CENSAD, comme vecteur d’intégration régionale.
    III – L’amélioration de l’image et le développement de la coopération avec les pays « hostiles »
    Dans ce cadre, l’action du Maroc pourra s’articuler autour de plusieurs axes dont l’objectif d’asseoir la confiance et corriger la perception négative sur le Maroc. Une telle perspective passe par la mise en oeuvre de certaines actions fondamentales, comme l’ouverture d’Ambassades auprès de ces pays, l’échange de visites de haut niveau et la multiplication des soutiens dans les foras internationaux.
    Dans cette perspective, il serait utile de renforcer la présence diplomatique en Afrique de l’Est et Australe, à travers l’ouverture de nouvelles Ambassades auprès de la Namibie, du Botswana et de la Zambie (Afrique Australe) et de la Tanzanie, du Mozambique et du Malawi (Afrique de l’Est).
    Parallèlement à cette approche sous-régionale, le renouveau de l’action diplomatique envers l’Afrique pourrait englober prioritairement les initiatives suivantes :
     Au niveau multilatéral, le Maroc devra s’appuyer sur son expertise pour jouer un rôle d’avant-garde au service des intérêts africains. L’attitude du Maroc depuis son entrée au Conseil de Sécurité en janvier 2012, pour faire valoir les intérêts africains au sein de cette enceinte (Conférence ministérielle sur le Mali en décembre 2012), représente une illustration supplémentaire du rôle que le Maroc est capable de jouer.
     Au niveau des groupes africains dans les grandes capitales, nos Ambassades peuvent être instruites pour y jouer un rôle actif et dynamique. Une lettre de cadrage sera soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre, pour être transmise à nos Ambassades concernées.
     Renforcement des initiatives marocaines en Afrique, notamment, celles qui ont consisté à donner accès libre au marché marocain pour les produits originaires des PMA africains et à l’annulation de la dette de ce groupe de pays contractée auprès de notre pays.
     S’appuyer sur la coopération triangulaire, en mettant le savoir faire du Maroc au service des pays africains, grâce au concours des bailleurs de fonds internationaux, bilatéraux et multilatéraux.
    L’ensemble de ces préalables devra s’inscrire dans une stratégie qui s’appuie sur les acquis accumulés avec des pays importants, comme le Kenya et sur les contradictions qui existent entre les pays dits « hostiles », comme l’Angola qui cherche à s’émanciper en tant que puissance régionale en dehors la prépondérance sud-africaine en Afrique Australe.
    Des actions de sensibilisation pourront être amorcées envers ces pays, via nos Missions permanentes auprès des organisations internationales (New York, Genève, Nairobi, Addis-Abeba, Bruxelles, Vienne), ou par nos Ambassades dans les grandes capitales (Paris, Londres, Washington, Pékin, Moscou) ou par nos Ambassades dans les pays de leur voisinage.
    Cette stratégie visera à « casser » les alliances, dans le sens où les blocs de pays dits « hostiles » ne sont pas homogènes et les raisons qui animent leurs positions envers notre pays sont loin de partager les mêmes motivations, qui varient entre la méconnaissance, l’hostilité, l’héritage politique…
    A cet égard, l’établissement d’une liste de pays cibles prioritaires envers lesquels des actions de rapprochement et de coopération seront engagées, est nécessaire.
    Pour les relations avec l’Angola, il serait tout indiqué d’établir une stratégie qui s’appuie sur tous les leviers à la disposition du Maroc. Les bonnes relations du Maroc avec le Portugal, pourront servir de relais pour un renforcement des relations avec l’Angola et la réactivation de la demande d’adhésion du Maroc à la CPLP, Communauté des pays de langue portugaise, pourra servir comme vecteur pour s’approcher de ses pays membres, dont l’Angola la Guinée-Bissau, Sao Tomé et principe et le Mozambique.
    D’autres actions, peuvent être engagées dans l’objectif de casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine. L’action envers ce pays devra, en effet, être engagée dans l’objectif d’un rééquilibrage de ses relations avec les pays d’Afrique du Nord, en imposant le Maroc en tant que pole de puissance et partenaire crédible et explorant de nouvelles pistes de coopération où le Maroc dispose d’atouts reconnus, en économie verte, finances, télécoms…