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  • Rafael Ramírez: Esperamos la plena funcionalidad de la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum del Sahara Occidental

    El Representante Permanente de Venezuela ante Naciones Unidas, Rafael Ramírez, señaló que a pesar de los avances presentados ante el Consejo de Seguridad por Hervé Ladsous, Secretario General Adjunto para las Operaciones de Mantenimiento de la Paz de la ONU, existe una marcada lentitud en el proceso de restablecimiento de la Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum del Sáhara Occidental (MINURSO).
    Ladsous informó a los miembros del Consejo de Seguridad de la ONU sobre el proceso de reinstalación de la referida misión gracias a la solicitud que hicieran Venezuela y Uruguay para obtener detalles de la situación actual en el terreno.
    “Lamentablemente va muy lento. Hay un acuerdo con Marruecos de comenzar con 25 personas pero hasta ahora solo hay 12 en el terreno. Es un ritmo muy lento y nosotros estamos seguros que para el 26 de julio, que es cuando se vence el plazo dado por el Consejo de Seguridad en la resolución, no va a estar reestablecida la MINURSO”, aseguró el embajador Rafael Ramírez.
    El diplomático venezolano recalcó que se espera el restablecimiento pleno de las funciones de la MINURSO, tal y como lo establece la resolución 2285, aprobada por el Consejo de Seguridad.
    De igual manera, indicó que la situación actual atenta con el proceso político necesario para resolver la necesidad de autodeterminación del Sahara Occidental.
    El próximo 26 de julio será presentado el informe formal de la instalación del personal civil de la MINURSO por el Departamento de Operaciones de Mantenimiento de la Paz, ante el Consejo de Seguridad de Naciones Unidas.
  • Moroccoleaks : Complots marocains contre la RASD en Afrique (I)

    Rabat, le 2 juin 2013
    Stratégie pour contrer l’offensive de l’Algérie et de l’Afrique du Sud 
    au sujet de la question du sahara marocain
    Le 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de l’existence d’une véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont l’objectif est de faire d’abord adopter à l’UA une position prônant l’indépendance du sahara et de l’imposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit. 
    L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA constitue un élément clé de la mise en œuvre de cette stratégie, conçue et mise en œuvre essentiellement par l’Algérie et l’Afrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADECet par certains pays de l’Afrique orientale.
    Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre l’Afrique du Sud et l’Algérie d’une part et le Secrétariat de l’UA d’autre part qui d’ailleurs n’hésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion d’intérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de l’organisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales qu’il conviendra également de dénoncer. 
    Cette note se propose de faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du sahara, d’en tirer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan d’action pour la mener à bien. 
    Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de l’UA
    Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à l’occasion de la tenue du Sommet de l’Union Africaine et de la célébration du cinquantenaire de l’unité africaine.
    Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à l’inscription, pour la première fois, de la question du sahara à l’ordre du jour de l’UA, s’est assigné trois objectifs essentiels :
    Demander aux pays africains, amis du Maroc, d’exprimer leur refus de voir l’UA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA ; 
    Contrer l’adoption par l’UA de toute décision qui ne prendrait pas en considération l’évolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ; 
    Faire entendre solennellement au sein de l’UA, par l’entremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question. 
    En préparation à ce Sommet, les démarches ci après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA :
    Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Gabon et du Burkina Faso. 
    Des lettres ont été adressées par le Ministre à l’ensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ; 
    Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays d’accréditation, des démarches pour appuyer cette demande. 
    Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de l’UA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère qu’il n,’est pas opportun pour l’UA de réintroduire dans son agenda l’examen de la question du sahara. 
    Dans ces démarches, l’argumentaire du Maroc s’articulait essentiellement autour des points suivants : 
    L’OUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du sahara et s’est départie de son rôle d’arbitre en préjugeant de l’issue du processus d’autodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de l’autodétermination ; 
    La question du sahara a divisé et a failli faire éclater l’OUA et qu’il n’est pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de l’organisation panafricaine ; 
    La question du Sahara est aujourd’hui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui œuvre à la recherche d’une solution politique négociée et que l’UA devrait éviter d’être en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus. 
    Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du sahara de l’ordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en l’occurrence, le Gabon, la Cote d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores. 
    Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à l’ordre du jour. Il s’agit des délégations de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo « rasd ». 
    Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en l’adoption d’un projet de décision dont les éléments sont : 
    Maintien de la question du sahara à l’ordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ; 
    Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux paragraphes hostiles au Maroc ; 
    Demande à la Présidente de la Commission de l’UA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif d’un rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ; 
    Introduction d’un paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013. 
    Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen d’autodétermination. 
    A l’issue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation d’objectifs importants. 
    Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ; 
    Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de l’UA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ; 
    Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de l’OUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer d’importants appuis et soutiens en Afrique et d’une grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du sahara. 
    Au delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant s’impose qui décèle la présence d’une stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA et la tentative de reprise par l’UA de la question du sahara, ne sont que les éléments apparents de ce puzzle.
    La stratégie anti-marocaine menée par le biais de l’UA
    La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche d’une solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par l’option de l’indépendance et d’imposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.
    A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie – Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de l’UA, la déconstruction de l’acquis du Maroc aux Nations Unies, l’imposition de l’UA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de l’adoption de l’option de l’indépendance comme position commune de l’Afrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
    En vue d’atteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :
    L’adoption par l’UA d’une position commune, radicale et hostile à l’intégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du sahara. L’adoption d’une telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à s’y conformer ; 
    L’anéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de l’UA à propos de la question de l’intégrité territoriale ; 
    L’utilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques. 
    La contre-offensive du Maroc
    Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc n’a d’autre choix que de mettre au point une contre-offensive d’envergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser l’objectif d’évincer la prétendue « rasd » de l’UA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara. 
    La contre-offensive du Maroc devra s’appuyer sur l’ensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du sahara.
    Une des conditions préalable pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.
    La clé de réussite de la contre-offensive passe par l’organisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
    La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés qu’il faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de l’homme, de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre l’humanité dont sont coupables l’Algérie et le Polisario.
    1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc
    -La légitimité du recouvrement par le Maroc de son sahara (fondements juridiques et historiques) ; 
    L’effectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus d’intégration et d’inclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et d’infrastructures) ; 
    L’unanimité nationale autour de la question du sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour l’ensemble des marocains ; 
    La pertinence et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ; 
    Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concerne la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la « rasd ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité. 
    La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent d’être cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile; 
    La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant qu’acteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ; 
    La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et l’attractivité qu’exerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ; 
    La forte présence du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui s’appuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires. 
    2/ Les handicaps du Maroc en Afrique
    Le retrait du Maroc de l’OUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure l’illégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines. 
    Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de l’Ambassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer. 
    La sous-représentasion du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire d’y remédier. 
    Le faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA. De plus, ce groupe fait montre d’une certaine mollesse, de timidité voire même d’une certaine indifférence pour défendre ses points de vue. 
    La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain. En outre ce groupe fait montre d’une grande détermination et d’un engagement virulent et agressif voir d’un activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA, en est une parfaite illustration. 
    La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de l’UA, rend plus difficile la tache de contrer l’offensive adverse. 
    L’enlisement du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée à la question du sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan d’autonomie et leur sert d’argument pour demander la réappropriation par l’UA de cette question. 
    Le blocage à dessein de l’UMA, en tant qu’organisation africaine régionale, prive le Maroc d’un levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de l’UA et influer sur la décision africaine. 
    Les éléments de la contre-offensive du Maroc
    La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de l’implication de l’UA dans la question du sahara, faire reconnaître par l’UA la centralité du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée au conflit et acculer l’Algérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. 
    Les actions pour contrer l’offensive au sein de l’UA 
    Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser d’abord de faire échec à la stratégie adverse à l’occasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de l’UA en janvier 2014.
    Un premier objectif consiste à empêcher l’adoption par ce conseil d’une décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de l’OUA devenu caduc ainsi que les résolution de l’UA de 2009 appelant à l’organisation d’un referendum d’autodétermination dans le territoire du sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche dune solution politique négociée. 
    Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire d’entreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation d’un maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau l’UA s’embarquer dans des combats idéologique d’un autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de l’UA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.
    A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à l’engagement des actions suivantes : 
    Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs d’Etat des pays amis, en l’occurrence, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de l’Erythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de l’Egypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.
    Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi qu’auprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.
    Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.
    Un rapport exhaustif sur la question du sahara devra être adressé à la Présidence de l’UA et à la Présidente de la Commission de l’UA, pour qu’il soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux représentants de tous les Etats membres, à l’exception de l’Algérie. 
    Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme l’est celui des adversaires de notre pays, afin d’en faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan d’action à engager au niveau de l’UA.
    Cette action qui n’a comme but que de contrer l’offensive des adversaires du Maroc à l’UA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur d’autres fronts afin de mettre en difficulté l’Algérie et le Polisario. 
    2/ La contre-offensive du Maroc 
    La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf 
    Le Maroc devra par l’intermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) pour l’amener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de s’acquitter de ses obligations à l’égard de ces populations maintenues de force dans ces camps.
    Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG d’audience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer l’Algérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.
    La mobilisation des médias nationaux et internationaux ainsi que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de l’homme, est à cet égard indispensable.
    Les relations Maroc-Algérie 
    Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du sahara. 
    Cette posture de l’Algérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise en fin de compte à les démobiliser. 
    Le durcissement du ton à l’égard e l’Algérie accréditera la thèse que la question du sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux. 
    La confirmation de la centralité du processus de l’ONU dans le règlement de la question du sahara 
    Crédibiliser le processus onusien d’une solution politique en le remettant d’actualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer l’idée, véhiculée par l’Algérie, de son échec. Sa réactivation d’une façon ou d’une autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays. 
    Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’informer des manœuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par l’UA du dossier du sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à l’UA de son mandat. 
    *********
    La mise en œuvre de cette stratégie du Maroc devra s’appuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et d’académiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.
    Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. L’Ambassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en œuvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.
  • Moroccoleaks : Plan d’action du Maroc en Afrique

    PROPOSITION DE PLAN D’ACTION
    SUR LE PLAN BILATERAL : 
    Pays du 1er cercle : Sénégal, Guinée, RCI, Gabon plus Mali
       *Réunions conjointes au niveau des Hauts Fonctionnaires des différents Départements 
       *Réunions conjointes des Hauts responsables des Départements des Affaires Etrangères
       *Réunions conjointes des Organismes chargés des affaires économiques : Patronats, Chambres de       Commerce, Organismes de promotion du commerce, Banques
    Pays du 2e Cercle : Benin, Burkina, Cameroun, Cap Vert, RCA, Comores, Congo, RDC, Djibouti, Gambie, Guinée Bissau, RGE, Niger, Tchad, Togo. 
       -Forums Economiques : Burkina, Niger, Tchad, Cameroun, RDC, Congo 
       – Commissions Mixtes : RGE, Djibouti, Niger, 
        – Table Ronde des bailleurs de fonds : Guinée Bissau 
       – Consultations Politiques : Visites de M. le MAEC : Tchad, Cameroun, RDC, Congo, Djibouti, Comores 
    PAYS DU 3e Cercle : Burundi, Erythrée, Ghana, Kenya, Liberia, Madagascar, Maurice, Sao Tome et Principe, Seychelles, Sierra Leone, 
        – Commissions Mixtes : Liberia, Sierra Leone, Sao Tome et Principe, Madagascar, Erythrée,                 Burundi 
    Réunions sectorielles : 
        – Maurice : Tourisme/Pêches/
         – Kenya : Tourisme/Transport aérien, 
         – Seychelles : Tourisme
    PAYS DU 4e Cercle : Angola, Ethiopie, Rwanda, Tanzanie 
       – Forums Economiques : Angola, Ethiopie, Tanzanie 
       – Visites de M. le MAEC : Rwanda 
    SUR LE PLAN SOUS REGIONAL 
    UEMOA / CEDEAO : Visites combinées MAEC/MCE à Dakar, Abidjan et Ouagadougou. 
    CEEAC : Visites combinées MAEC/MCE à Ndjamena, Libreville, Yaoundé, Brazzaville, Kinshasa et Malabo 
     CEN-SAD : 
        -Réunion à Rabat : Atelier sur Immigration et Développement
  • Marruecos emite interferencias para perturbar el programa de la Cumbre panafricana

    Marruecos intenta interferir en los trabajos de la Cumbre panafricana de Kigali lanzando petardos y bengalas. Ello, en el marco de un meticuloso plan iniciado con la invitación hace unos días del presidente ruandés, Paul Kagamé, que presidirá la cumbre este año y cuyo país acoge el acontecimiento. 
    Una semana antes del encuentro de los líderes africanos, la prensa marroquí anunció que Rabat tiene la intención de volver a la Unión Africana, al mismo tiempo que se pregunta sobre las ventajas de este retorno inesperado y condiciona el hecho a la presencia de la RASD, lo cual indica que sólo se trata de una maniobra para perturbar la intención de la Unión Africana de rendir homenaje al difunto líder Mohamed Abdelaziz y desear la bienvenida al nuevo presidente saharaui Brahim Ghali. Un programa que desvelará el aislamiento de Marruecos a nivel de Africa y el prestigio de la RASD en el seno del continente negro.

    La agitación marroquí busca aligerar el peso de las decisiones de la Unión Africana cada vez más comprometidad con el derecho de autodeterminación en el Sáhara Occidental.

    De hecho, Marruecos que se opuso en Abril pasado a la intervención del Enviado Espacial de la UA para el Sáhara Occidental, JoachimChissano, no puede pretender volver hoy a la organización africana.

  • Le retour du Maroc à l’UA n’est que du bluff

    Les rumeurs sur un éventuel retour du Maroc à l’Union Africaine n’est qu’un coup de bluff visant à interférer dans les travaux du Sommet qui sera tenu à Kigali du 17 au 18 juillet.
    Le Maroc lance des pétards en vue d’embrouiller le sommet à l’aide de six pays africains qui constituent tout son capital de soutien en Afrique : Sénégal, Côte d’Ivoire, République Centrafricaine, Gabon, Guinée Conakry et Burkina-Fasso. Des pays qui subissent encore les affres de la Françafrique.
    Les autorités marocaines, sachant d’emblée que les pays africains vont rendre un hommage solennel au défunt Mohamed Abdelaziz et organiser une chaleureuse bienvenue au nouveau président sahraoui, tentent de dévier perturber ce programme.
    Les pays africains vont probablement entendre le rapport de l’Envoyé Spécial de l’Union Africaine pour le Sahara Occidental, M. Joachim Chissano. A la lumière du contenu de ce rapport, les leaders africains procéderont probablement à la rédaction d’une recommandation destinée au Conseil de Sécurité.
    Pour rappel, le Maroc a essayé d’empêcher M. Chissano d’intervenir devant les membres du Conseil de Sécurité pour transmettre la position de l’Union Africaine qui prône la défense du droit d’autodétermination du peuple sahraoui.
  • Cartas de Ali Lmrabet desde la Prisión de Salé (publicadas por El País en 2003)

    Morir de risa
    24 JUN 2003
    Desde hace casi una semana estoy postrado en una cama de la gran sala de la sexta planta del hospital Avicena de Rabat, que sirve de lugar de reclusión para los presos enfermos de la cárcel de Salé. Mis piernas ya no quieren sostenerme. He entrado en la séptima semana de huelga de hambre: sólo estoy consciente inexorablemente y poco a poco las demás partes de mi cuerpo serán invadidas por ese mal invisible que te impide hacer lo que quieres con tus miembros. Como no me permiten realizar ninguna actividad salvo leer, aprovecho alegremente para hojear discretamente los escasos periódicos que iluminan mi soledad. Y, a menudo, debo reconocerlo, me río mucho. Aunque pueda parecer fuera de lugar hacerlo en estos momentos dramáticos. Sí, me reí cuando leí que nuestro ministro de Información, el ex comunista Nabil Benabdallah, declaró públicamente en París, donde se encontraba en viaje oficial, que yo no era un « periodista » sino un « calumniador » que tenía cuentas que ajustar con el régimen. Me reí porque mi carné profesional del año 2003 está firmado por cierto ministro de Información llamado Nabil Benabdallah. Reí recordando que el 6 de junio estaba ante el tribunal de casación de Casablanca, denunciado por un ex comisario de policía, entre otras cosas por calumnia, un tal Nabil Benabdallah.
    Pero el señor ministro no se equivoca completamente cuando dice que no soy un periodista tal como lo contempla actualmente el régimen. Es decir, un profesional de la información acostumbrado a la autocensura, al servilismo, al bendito « sí, sí », y criado en el dogma del verbo « someterse »: la palabra clave que te evita problemas (los machakil, como se dice en Marruecos), la vigilancia de la policía, las intimidaciones telefónicas, las amenazas directas y, cuando no basta con eso, ¡la visita de la diosa Hacienda! Y si no comprendes la lección, los juicios reiterados. Pero no juicios por difamación o « calumnias », como el de nuestro ministro, no… Unos juicios más duros, por « perturbar el orden público », « ultraje al Rey », « atentar contra la integridad territorial del reino » o « atentar contra el régimen monárquico ». Me río para mis adentros, perdón, me río bajo las sábanas: estoy en la cama de un hospital, cuando me acuerdo de la cara que puso uno de nuestros dibujantes al leer el acta de acusación. « ¿Habla realmente de usted? », me lanzó, preocupado. Increíble pero marroquí: « hablaba » realmente de nosotros. Como si unas cuantas caricaturas y unos cuantos artículos humorísticos publicados en dos publicaciones satíricas que « salen adelante » gracias a la devoción de cuatro gatos tuvieran la capacidad de socavar este régimen que reina sobre la vida y las almas de los marroquíes desde hace tres siglos y medio.
    Río cuando recuerdo el tono que adoptó el fiscal del Rey para solicitar la pena máxima contra mí: « El acusado Lmrabet merece que caiga sobre él todo el peso de la ley porque lo que ha hecho es de una extrema gravedad ». Es verdad. Lo que he hecho es muy grave. Me he burlado criminalmente de nuestro buen y viejo régimen. Me he mofado de un modo irresponsable de las costumbres hipócritas y oportunistas de nuestra clase política. Por último -tal vez sea lo más imperdonable-, he deformado mediante caricaturas las cabezas de nuestros responsables políticos. Soy culpable de haber introducido la sátira y el periodismo humorístico en una sociedad que tanto lo necesitaba. Una sociedad que estaba harta de llorar por sus desgracias y que había hallado en mis periódicos la oportunidad de vengarse de la clase política. Riendo. No poniendo una bomba o injuriando a alguien. Para aquellos que nos dirigen, los insultos y la calumnia son las caricaturas y los fotomontajes que deforman su « realidad »: el sistema represivo que quieren imponer a 30 millones de marroquíes. Este régimen no acepta el humor como una forma de expresión pacífica; ha cometido el error monumental de creer que dos publicaciones satíricas y divertidas eran en realidad un partido político de oposición. Como si Demain Magazine y Doumane fueran un día a dar a luz a un Partido de la Risa y el Progreso. Un partido popular que fuera a quitarles su sitio. ¡Ya está! No puedo seguir más porque mi cuerpo me llama al orden. Él, no se ríe. Me señala que ya no tengo la capacidad de realizar un gran esfuerzo físico y escribir con un estilo, sea cual sea, sin despertar el mal invisible que me impide hacer lo que me apetezca con mis miembros. Pero, queda la certeza, mi certeza: mientras esté consciente, impediré que el régimen haga de mí un ejemplo para someter a la prensa marroquí independiente. Y mientras que el mal invisible no haya invadido mi cerebro, seguiré haciendo reír a aquellos que me han mandado a la cárcel porque creen que soy un partido político.
    En la cárcel de Salé
    31 JUL 2003
    « En nombre de Su Majestad el Rey, el tribunal le condena a cuatro años de cárcel [que fueron reducidos a tres tras el recurso] y ordena que se le confine en la cárcel de Salé. Demain magazine y Doumane quedan prohibidos ». El presidente del tribunal de primera instancia de Rabat, un tal Alauí, estaba de color verde al pronunciar esta sentencia, seguramente la más importante de su carrera. Era la primera vez en 33 años que el régimen marroquí enviaba a un periodista a la cárcel por un hecho de prensa y la primera vez en 13 años que aplicaba a un acusado, que se había presentado por libre a la audiencia, el artículo 400 del Código Penal, que permite el arresto inmediato. En aquella época, la izquierda socialista condenó la aplicación del artículo 400. Hoy, esta misma izquierda ha aplaudido ruidosamente en sus periódicos. Uno de los abogados de Amauí, Mohamed Buzubaá, que atacó con vehemencia la encarcelación del sindicalista, es hoy el ministro socialista de Justicia y dirige la fiscalía. Y es precisamente la fiscalía quien ha exigido el encarcelamiento.
    En realidad, lo esperaba. Cuando me presenté al tribunal, aquel miércoles 21 de mayo, sabía que me iban a meter en la cárcel. Unos meses antes, fui el objetivo de una violenta campaña de prensa realizada por los diarios próximos al Ministerio del Interior. El 17 de abril, dos agentes de la DST (Dirección de Vigilancia del Territorio) me impidieron abandonar Marruecos en el aeropuerto de Rabat. Sin ninguna explicación ni justificación. Y, finalmente, la enormidad de las acusaciones -« ultraje al rey », « atentar contra la integridad territorial » y « atentar contra el régimen monárquico »- anunciaban una muerte brutal. Por eso, aquel día tuve el cuidado de llevar un bolso de viaje con una muda y un neceser para el aseo. También cogí 1.000 dirhams, que me fueron confiscados al entrar en la prisión. En la sala de la audiencia, los periodistas, estupefactos por la dureza de la sentencia, militantes de derechos humanos, abogados y lectores de las recién desaparecidas publicaciones empezaron a protestar y a corear consignas. Un periodista extranjero se acercó a mí para decirme, lívido: « Afortunadamente no aposté contigo, si no, hubiese perdido ». Antes del veredicto, este reportero me había jurado por lo más sagrado que « las autoridades marroquíes no eran tan estúpidas como para tomarla con un periodista independiente precisamente cuando Marruecos necesitaba unidad tras los atentados terroristas del 16 de mayo ». « Como si pensasen », le respondí.
    Cuando la policía me llevaba hacia el furgón celular, uno de mis defensores, el decano del Colegio de Abogados, Abderrahim Jamal, me puso una mano sobre el hombro forzando una sonrisa. El otro abogado, Ahmed Benjelloun, tenía el rostro turbado. « Nunca he visto algo así », mascullaba. El Marruecos de la « nueva era », como cantan los aduladores del régimen, acababa de regalarse su primer periodista preso político. Un « acontecimiento » histórico, seguro. He sido condenado por el artículo 41 del Código de la Prensa. Un texto legal extraño que no prevé ningún atenuante, una rareza en el sistema judicial marroquí. En realidad, en toda la historia de Marruecos, este artículo nunca había sido utilizado. Lo que viene a significar la potencia de fuego que ha decidido utilizar el poder para abatir dos publicaciones satíricas. El régimen me quería en chirona y, en efecto, ese miércoles 21 de mayo estaba en la cárcel de Salé, la mayor de Marruecos.
    Mientras que por lo general, incluso durante los llamados « años de plomo », los presos políticos son confinados en el ala reservada a los extranjeros, en esta ocasión « los de arriba » han decidido romper esta tradición. En el ala donde me han colocado sólo hay presos de derecho común. Así pues, para hacerme sentir el peso de una prisión marroquí, fui recibido por tres presos comunes en la minúscula celda de dos metros por tres que deberá servirme de domicilio durante los tres próximos años. Hubiese podido decir que estos tres presos tienen un rostro amenazador y que me recibieron con gruñidos, pero no es cierto. Tienen aspecto de personas normales que un día cometieron un acto anormal. Todos ellos tienen unos 50 años. El primero cojea tras una caída en la cárcel y se pasa el tiempo maldiciendo a la administración penitenciaria, que se niega a pagarle la operación quirúrgica que necesita. ¿Su crimen? No quiere hablar de ello y simplemente dice: « No se puede contar », antes de añadir rápidamente, « pero soy inocente ». El segundo es una verdadera máquina de hablar. Está implicado en un homicidio, pero también asegura ser inocente. El tercero no quiere decir nada. Por la forma en que se ha negado a abordar el tema, imagino que debe ser un asunto complicado. Cuando expliqué el motivo por el que me habían metido en la cárcel, el cojo me lanzó: « Tú, entonces, eres más inocente que nosotros ». Cada día, las puertas de las celdas se abren entre las 9 y las 12 horas y entre las 14 y las 17. Esto permite a los detenidos estirar las piernas. Al día siguiente de mi encarcelación, mientras estaba acostado, recibí la visita de un tal Alí Salem Tamek, un preso político saharaui, condenado a dos años de cárcel por reclamar públicamente la independencia de este territorio. Escribí a menudo sobre su historia. No estaba de acuerdo con lo que decía, pero siempre defendí su derecho a expresarse libremente. Vino para agradecerme todos los artículos que escribimos sobre él y darme agua porque sabía que hacía una huelga de hambre. Tal vez no debió haber venido. Dos días después fue trasladado manu militari a la cárcel de Ait Melul, en el centro del país.
    En medio de la jungla
    26 SEP 2003
    Dos días después de mi entrada en la prisión de Salé empecé a recibir a extraños visitantes. Una pequeña multitud de presos condenados a penas graves que venían cargados de voluminosos expedientes a defender su causa. Advertí que estaban acostumbrados a la terminología jurídica porque se sabían de memoria los artículos del Código Penal por los que les habían condenado. La cárcel puede ser una escuela.
    Intenté explicar a los que acuden a mi silone (celda) que el régimen había prohibido definitivamente mis diarios y que era un preso más, como ellos. No sirvió de nada. Sospecho que venían más para desahogarse sobre el sistema judicial marroquí, corrupto e injusto, que para defender su caso. Un policía, un hombretón sólido, condenado por el robo de una espada de oro durante un registro, quería rectificar como fuera algunas afirmaciones aparecidas en la prensa. Insistía en que la opinión pública debía saber que había sido un guardián de la paz condecorado y bien considerado. Otro preso, apodado Chatarra por el número impresionante de cicatrices que surcaban su cuerpo enclenque, intentaba que le publicasen un artículo en el que relataba su vida. Una vida pasada, casi por completo, tras los barrotes. Dos días después de conocer a Chatarra oí que disfrutaba de una estancia en el calabozo y un nuevo proceso por « agresión ».
    De vez en cuando, a pesar del cansancio, bajaba al patio. Allí me enteré de que buena parte de los islamistas apresados en todo Marruecos desde el 16 de mayo están encerrados en dos alas de la prisión que los reclusos han bautizado Guantánamo. Todas las entradas de ese Guantánamo están tapiadas menos una, y se ha interrumpido el contacto entre esas dos alas y el resto de la cárcel. Supe que, después de una pequeña revuelta, los islamistas habían conseguido obtener el derecho de visita para sus familiares, un derecho que se les había negado -ilegalmente- al principio. A los presos islamistas no se les veía nunca, pero me dijeron que no plantean ningún problema especial a sus carceleros. Dedican el tiempo a rezar y meditar, y reciben con indiferencia las graves condenas que recaen sobre ellos.
    A falta de barbudos, intenté interesarme por un fenómeno que observaba desde que estaba en la cárcel: casi todos los presos tenían los brazos y el pecho recorridos por largas cicatrices; conté 21 en los brazos de un joven de unos 20 años. Cuando le pregunté a un guardián el motivo de esas mutilaciones, me explicó que había que hablar, más bien, de automutilaciones. « Cuando les pillamos en flagrante delito de venta de hachís o pastillas de droga, se cortan delante de nuestros ojos ». ¿Por qué? « Porque prefieren automutilarse que atacarnos, es una vieja ley de la cárcel, la desesperación, la impotencia… ».
    En medio de esta jungla, me llevé una enorme sorpresa al enterarme de que estaba en la misma situación que un príncipe marroquí. ¡Sí, señor! Un auténtico príncipe alauita, descendiente directo de Hassan I, uno de los grandes sultanes del antiguo imperio jerifiano, muerto a finales del siglo XIX. Recuerdo que, durante mis investigaciones de doctorado, me topé con un documento excepcional. La historia de una delegación secreta compuesta por notables marroquíes y enviada a España por aquel sultán reformador para reclutar a 5.000 francmasones que se encargaran de modernizar Marruecos. La misión fracasó. No pude descubrir las razones, como tampoco las que habían hecho que Mulay Abdeslam, este pariente del rey Mohamed VI, se encontrara encerrado en la misma prisión que yo. Me habría gustado informarme más, pero no pude. Mi úlcera se despertó debido a la huelga de hambre y amenazaba con estallar. Me trasladaron con urgencia al hospital Avicena, de Rabat. El servicio penitenciario, situado en el sexto piso, consiste en una pequeña sala de ocho camas y una habitación minúscula. En ese antro sucio y vigilado por varios policías, por el que pasó cierto preso político llamado Abraham Serfaty, es en el que se atiende a toda la población carcelaria de Marruecos. El servicio lo dirige el profesor Marzouk, cirujano urólogo, que me informó desde el primer momento de que estaba allí como voluntario y no cobraba absolutamente nada por los « servicios prestados » a los presos enfermos. En realidad, no hay ningún « servicio prestado ». En ese rincón olvidado de Dios y de los hombres, los enfermos están solos. A sólo dos pisos del lujoso servicio de cardiología del profesor Ben Omar, en el que atienden a los famosos y a los dignatarios del régimen, los pacientes de las prisiones marroquíes pasan días, a veces semanas, hasta que consiguen ver la cara a sus médicos. « A los doctores no les gusta subir al sexto piso, las formalidades de la policía les molestan. Y, además, qué quiere que le diga, es un hospital público. Ya es difícil que las personas libres consigan una atención apropiada, conque los criminales… », me confió un empleado de limpieza que dedica su tiempo a cobrar a los « criminales » a cambio de hacerles recados.
    Una mañana trajeron a la cama de enfrente a un hombre esposado de manos y pies. Durante una riña había recibido varias cuchilladas, una de las cuales le había perforado un pulmón. Respiraba muy mal. La botella de oxígeno no le servía de nada, al parecer. Los ojos abiertos que se movían sin cesar daban la terrible sensación de que el hombre, incapaz de pronunciar correctamente dos palabras, pedía socorro, una ayuda que no llegaba. Estaba muriéndose. Pasaron varias horas hasta que un enfermero se dio cuenta de la gravedad de su estado y mandó trasladarle a la sala de urgencias. Allí murió esa misma noche, « en un pasillo », me contó después un enfermero, « cuando tenían que haberle llevado a reanimación ». « Somos de Dios y a él volvemos », se lee con frecuencia en las esquelas que publica la prensa marroquí. Tal vez a Dios le gustaría que nos ocupáramos un poco de sus fieles antes de devolvérselos.
    Otro día entregaron a la policía de fronteras a dos inmigrantes clandestinos de nacionalidad nigeriana, que se encontraban en un estado lamentable, para que fueran expulsados. El primero, que tenía los dos brazos despedazados por una agresión, estaba sereno. El segundo intentó explicar durante media hora, en una lengua desconocida pero perfectamente comprensible, que todavía no podía andar. Le expulsaron del servicio penitenciario, y quizá de Marruecos, en silla de ruedas. Un método y un estilo indignos de un país que tiene a millones de emigrantes en el extranjero. Varios días después, el joven traumatólogo del hospital se acordó de que había pacientes en el sexto piso y vino a informarse sobre su situación. En ese momento, seguramente, los dos nigerianos estaban ya en Argelia o Mauritania. « Habría debido avisarme… Tiene mi número de móvil… No había que… », le oí decir a uno de losenfermeros, al que no podía importarle menos. Mientras tanto, fuera del hospital, parte de la prensa marroquí se había desatado contra mí, porque el amplio eco en el exterior del país de mi larga huelga de hambre « ensuciaba » -según la fórmula consagrada- la imagen de Marruecos en el extranjero. Y mi negativa a aceptar el traslado a una cárcel francesa, una iniciativa del presidente de la Asamblea Nacional, Jean-Louis Debré, enfurecía aún más a la prensa obediente. Pero no podía aceptar que me llevaran por un simple motivo: purgar en Francia una pena política que me había asignado el régimen marroquí equivalía a aceptar ese veredicto vergonzoso. Irme a Francia libre y sin esposas, sí; ser trasladado a una cárcel francesa como un criminal de derecho común, nunca. En cualquier caso, hubo de todo. Absolutamente de todo. El periódico socialista del sector Mohamed el Yazghi, Al Ahdate Al Maghribia, que suele presentarse como heredero de los sufrimientos de los presos políticos durante los años de plomo, publicó tres largos artículos para justificar mi condena política a tres años de cárcel. Al Ahdate, la única publicación « independiente » que goza de subvenciones regulares y públicas del Estado marroquí, llegó a atacar con violencia a todos los que me habían apoyado. Otro periódico, Aujourd’hui le Maroc, próximo al ministro delegado de Interior, Fouad Alí el Hima, esbozó mi « retrato » a través de la pluma de Robert Assaraf, uno de los dueños de la revista Marianne y de Radio Shalom. Los « términos » eran prácticamente los mismos que utilizó ese mismo diario meses antes, cuando me dedicó alrededor de 40 artículos en un solo mes. Se utilizaba toda la panoplia de palabras « bonitas »: violador, ladrón, loco, neurótico, agente de todos los servicios secretos, homosexual, vendido, corrupto, etcétera. Incluso me responsabilizó de la muerte de mi madre, fallecida en un accidente de coche hace 13 años.
    Y el régimen marroquí filtró en París el rumor de que mis periódicos eran « empanadas de insultos », como escribió ingenuamente una periodista francesa incapaz de distinguir las revistas Demain y Doumane de Adán y Eva. Sobre todo, Doumane, que era una publicación en árabe.
    Al final no quedaba más que una acusación, hoy de moda: antisemita. Pues bien, el director del semanario de Casablanca Tel Quel dio el paso. Después de insinuar que no se me podía permitir que ganara la batalla contra el Estado para que no destruyera los últimos tabúes (que, según él, no están maduros todavía), nuestro buen director me tachó de « mártir de la prensa » sin saberlo, y luego aseguró que yo favorezco el « odio racial » al recordar con periodicidad que el consejero real André Azoulay es judío. La « periodicidad » se reduce a tres ocasiones. Un primer artículo aparecido en Le Monde, que reprodujimos aquí. Un segundo artículo en EL PAÍS, que también reprodujimos. Y un tercero publicado aquí en el que se hablaba de la ceremonia celebrada después del 11 de septiembre en la catedral de Saint-Pierre de Rabat, organizada por el consejero del soberano y a la que asistieron los dignatarios musulmanes del reino.
    Carta desde la prisión de Salé
    Prisión de Salé, Marruecos 25 OCT 2003
    Tras la publicación de una tribuna en Le Monde y la visita a Marruecos del presidente de la República Francesa, Jacques Chirac -en la que declaró en una conferencia de prensa que mi caso es un « asunto puramente marroquí »-, la prisión se ha convertido en un infierno para mí. Llueven las represalias. Mis desplazamientos por la pequeña ala en la que estoy encarcelado son estrechamente vigilados. Asimismo, los prisioneros que me hablan son amenazados con represalias por parte de los guardias. No pasa un solo día en que yo mismo no sea agredido verbalmente por algún guardia. Incluso recibí, una noche, la visita de dos guardias que me prometieron « deshacerse de un kilo de hachís en mi celda para hacerme acusar de tráfico de drogas ». El director de la prisión, el señor Belghazi, está al corriente de todas estas amenazas y enredos, pero da la impresión de apoyarlas. Así funciona la venganza del Estado. No sólo no se me considera como preso político, sino que no me beneficio de los derechos de un preso común. Cuando no consiguen quebrar la voluntad de un hombre libre, de un periodista independiente que quiere hacer honestamente su trabajo de información sin caer en el servilismo, se ensañan con él. Intentan ensuciar su reputación, le acusan de todos los males y además se le condena a la dura prisión. El Quai d’Orsay [sede del Ministerio de Asuntos Exteriores francés] ha sido informado de todo esto. Día tras día, semana tras semana, mes tras mes. La verdad es que no espero que aumente el apoyo de las autoridades francesas, pero no creía que la presidencia francesa cerraría los ojos ante todos los ataques a los derechos humanos de los que soy víctima. Es como si Jacques Chirac fingiera ignorar mis desgracias. En vez de volcarse en mi expediente y estudiarlo para ver si he sido injustamente condenado, la Francia de Chirac me ofrece transferirme a una prisión francesa, desdeñando mi condición de preso de opinión y toda mi trayectoria de defensor de los derechos humanos en Marruecos.
    Jacques Chirac, el paladín de la legalidad internacional cuando se trata de Irak y de Palestina, prefiere mirar a otro lado cuando se trata de los derechos humanos y de la libertad de expresión en Marruecos. A Chirac le gusta dar lecciones de moral al presidente de EE UU, George Bush. Pero cuando el defensor de los derechos humanos americano-egipcio Saâd-Eddine Ibrahim ha sido injustamente condenado por la justicia egipcia, Bush ha puesto en movimiento la maquinaria americana para defender a su compatriota. No ha declarado públicamente que el caso de Saâd-Eddine Ibrahim era un « asunto puramente egipcio ». No le ha propuesto transferirle a una cárcel americana.
    No sé si esta carta conseguirá salir de esta prisión. Pero tengo derecho al mismo tipo de supervivencia, extrema, utilizada contra los islamistas. Además, quieren impedirme escribir, expresarme libremente y sin trabas. Pero si esta carta llega a salir de este infierno, quiero que sea enviada a los elegidos por el pueblo, los diputados de la Asamblea Nacional y los miembros del Senado. Pido a los honorables diputados y senadores -olvidándose de mi nacionalidad francesa- que estudien mi expediente, que lean el acta de acusación, los artículos de prensa y las caricaturas que me han valido tres años de dura prisión y que juzguen soberanamente. Si, como espero, los honorables diputados y senadores estiman que mi proceso y mi condena son un escándalo, que lo hagan saber públicamente, para que vibre de nuevo la voz de un hombre secuestrado legalmente por el Estado marroquí.
    El ‘jardín’ de los presos
    29 OCT 2003
    Unos días antes de que me enviaran de nuevo a la prisión de Salé, mantuve una sorprendente conversación con Mustafá Alauí, el decano de los periodistas marroquíes, detenido conmigo en el servicio penitenciario del hospital Avicena. Alauí me contó una historia increíble y, sin embargo, significativa. Cuando una delegación de la federación de editores de periódicos marroquíes visitó al consejero real Mohamed Meziane Belfquih para abogar, con un requerimiento en mano, por mi caso y el de Alauí, el funcionario real les prometió interceder ante el soberano bajo una condición: borrar mi nombre del requerimiento, lo que se hizo… Y como lo prometido es deuda, Alauí fue puesto en libertad y yo enviado a prisión. ¡Gracias, compañeros! De vuelta a la jungla.
    Lo primero que vi nada más pisar el suelo de la prisión fue a los vibradores, detenidos afectados por una especie de temblor violento y permanente que les impide caminar, moverse e incluso expresarse con normalidad. Para desplazarse, otros detenidos les sostienen. Alguien me explicó que son toxicómanos con síndrome de abstinencia.
    ormalmente, uno de los enfermeros de la cárcel les procura su dosis diaria de karkubi (pastillas), pero como se han reforzado las medidas de seguridad tras la llegada masiva de los islamistas, este miembro del personal cuidador prefiere esperar a que las cosas se calmen antes de retomar su provechoso comercio. Pero ¿de dónde salen las famosas karkubis? Las proporciona gratuitamente el Estado marroquí. El truco es sencillo: el enfermero está conchabado con un médico que firma las recetas y, como la administración penitenciaria paga los medicamentos, los dos compinches piden a los enfermos una contribución por su trabajo.
    os guardias y los detenidos conocen la argucia, pero nadie habla de ello, porque todo el mundo saca algún provecho. ¿Todo el mundo? No, los auténticos enfermos, los que necesitan más cuidados, a los que la administración penitenciaria paga a regañadientes, permanecen al margen del sistema.
    Un detenido muy joven, Wadie Laalaili, enfermo de cáncer de garganta que le hace sufrir terriblemente, se pasa el tiempo gritando, de la mañana a la noche. Cuando intervine en su favor, Hamid, el enfermero de turno, y Abdelkrim, un guardia célebre por su brutalidad, la tomaron conmigo. Una tarde, incluso, recibí la visita de estos dos funcionarios, que me espetaron: « Tú te crees un preso político, eso hay que arreglarlo. Vamos a esperar a que vayas al locutorio, después colocamos un kilo de hachís en tu celda y ya está hecha la jugada ». Son capaces de hacerlo.
    El 1 de septiembre, la dirección de la cárcel confiscó 2,5 kilos de hachís en una celda. Porque, cuando uno se pasea por esta cárcel, no es raro aspirar el olor del hachís. Un preso me explicó que, con la llegada de los barbudos, los « negocios » se han vuelto difíciles. La barrita de 100 gramos de hachís nacional vale 1.000 dirhams (unos 100 euros), mientras que hace unos meses sólo valía 200 dirhams.
    sí pues, no es sorprendente que el semanario Al Ousbou publicara recientemente una información increíble. Según esta publicación, un traficante de droga encarcelado en Salé habría regalado a la prisión decenas de sillas y mesas. No hace falta más para hacer creer a algunas almas en pena que el dinero de la droga financia… una prisión marroquí.
    Otra historia de droga, pero de otro calibre: una mañana, al final del verano, la prisión se llenó de jueces, fiscales, policías y militares. Estos servidores del Estado no vinieron en una visita guiada o de inspección. Estaban todos detenidos. Tras la detención de dos capos de la droga hispano-marroquíes, Monir El Ramach y El Nene, que al parecer dieron algunos nombres tras unos interrogatorios brutales dirigidos por la Brigada Nacional de Policía Judicial, las autoridades marroquíes hicieron una auténtica redada entre sus propias filas en Tetuán. Entre los arrestados seguramente había culpables, pero también inocentes.
    or primera vez en la historia de Marruecos, la redada afectó a presidentes de tribunales de lo criminal, a fiscales, prefectos de la policía, un agente de la DST y un buen puñado de policías y militares. Había varios grupos en esta hornada: al primero, compuesto por magistrados y policías, no se le « molestó » físicamente. Al segundo grupo, el de los civiles, tampoco. Se dice que uno de estos últimos, un comerciante de muebles que presume de tener amistades en las altas esferas, estaría dispuesto a dar nombres que ningún juez de instrucción tendría el valor de consignar. El tercer grupo, el de los militares, sufrió visiblemente el martirio, es decir, la tortura. Transportado en helicóptero desde Tetuán y conducido con los ojos vendados a un lugar secreto, cerca del zoo de Temara, a las afueras de Rabat, el ayudante-jefe A. S. pasó un verdadero tormento, un tormento marroquí y moderno.
    El martes 30 de septiembre, cuando me encontraba en la enfermería de la prisión, le oí quejarse de que le dolían los riñones. Le contaba a un policía detenido que había sufrido el calvario. En el lugar « secreto », tuvo derecho al método del « caliente y frío ». Este siniestro método permite torturar sin dejar huellas visibles. Se ata al desgraciado a un ventilador de aire caliente, pegado a su pecho; después, en un determinado momento, se acerca otro ventilador, esta vez de aire frío, y se lo adosa a su espalda. Esta mezcla de temperaturas hace que la víctima se vuelva loca de dolor.
    Y pensar que Marruecos se prepara para presentar ante la Comisión de Derechos Humanos de la ONU, en noviembre, un escrito que atestigua la inexistencia de la tortura en el reino. Sin embargo, basta con visitar la prisión de Salé, donde estoy alojado a la fuerza, a costa del Estado, para darse cuenta de que ciertas feas costumbres no han desaparecido.
    En medio del edificio central hay un lugar, una especie de pequeña sala con rejas azotada por el viento, que los detenidos llaman con horror el « jardín ». Un bello eufemismo para designar un lugar sin agua ni baños, donde se encadena durante días, con esposas en los pies y las manos, a los presos recalcitrantes, como en la Edad Media.
    Un día, con motivo de la visita de mi abogado Jamai, decano del Colegio de Abogados y presidente del Observatorio de Prisiones, le mostré este lugar infame. Gritó: « No tienen derecho ».
    En el infierno
    El tiempo pasa, no me necesita para pasar. Hace ya seis meses que estoy secuestrado legalmente por el poder marroquí. Noticias desde el frente: el domingo 12 de octubre, un joven detenido ha muerto en su celda del sector J, seguramente de tuberculosis, una enfermedad que causa estragos en la cárcel. De hecho, en mi corredor hay cinco tuberculosos en cuarentena en una celda. Cuarentena es mucho decir, ya que circulan libremente por el sector. Intercambio mis periódicos en árabe con uno de ellos. Plantu, el dibujante de Le Monde, ha solicitado verme; no recibe el permiso del Ministerio de Justicia. No es un amiguete de Jacques Chirac; si no, hubiese obtenido la autorización. Finalmente, en su santa misericordia, la Administración penitenciaria ha accedido a interesarse por el caso del joven Wadie Laalaili, enfermo de cáncer. Como todavía le quedan cuatro meses de cárcel, la Administración penitenciaria le ha propuesto realizar una petición de gracia real antes de la fiesta del Aid que cierra el mes de ramadán. En vez de morir en la cárcel, le ofrecen hacerlo fuera, en libertad.
    En lo que a mí respecta, la cárcel se ha convertido en un infierno. La publicación de mis artículos tiene algo que ver con ello. El director de este presidio, Adelati Belghazi, un ex abogado bien cebado y cuya cara sonriente parece directamente salida de un cuento de las mil y una pesadillas, ha decidido poner fin a la circulación de mi prosa. Mi carcelero jefe ha decretado que mis pasos por el patio o por los corredores del sector deben estar estrechamente vigilados por un guardia, o por un soplón, para que sea más discreto. Cuando utilizo la cabina telefónica para llamar a mi familia, un funcionario se coloca a mi lado. Todos los prisioneros que desean visitarme son amenazados con represalias. A Abdallah Buarfa le informaron de que corría el riesgo de quedarse sin una reducción de pena; lo mismo para el saharaui Ahmadú Bamba; y en cuanto al tunecino Mohamed Murad Maala, llamado « el gordo Murad », le han caído siete días de calabozo bajo un pretexto falaz. El resultado es que nadie viene a verme. Ni siquiera los ordenanzas encargados de la limpieza se aventuran ya por mi corredor. Así pues, me he vuelto un habitual de la escoba y la fregona. Una gran victoria sobre mí mismo y mi pereza.
    Última vuelta de tuerca: el señor director ha instalado en mi celda dos antenas para interferir el teléfono móvil y está instalando una tercera. Esto ya no es una cárcel, es Fort Knox. Los estadounidenses van a creer que los marroquíes tienen a Sadam Husein. El otro día descubrí por casualidad la sala de visitas de los islamistas encarcelados en Salé tras los atentados terroristas del 16 de mayo. Las ventanas con barrotes dan directamente al patio de mi sector. Si uno se coloca debajo y se concentra en los ruidos y susurros, llega a percibir retazos de conversaciones, súplicas, algunos consejos y muchas frases inaudibles. Ninguna risa. Quinientos ochenta barbudos de la Salafia Yihadia (Salafismo Combatiente) han pasado por la cárcel de Salé antes de ser trasladados, aquellos con las condenas más largas, a Kenitra o Casablanca.
    La Salafia es una nebulosa, un espantapájaros que el aparato de seguridad marroquí y algunos sectores de la izquierda socialista han utilizado para teorizar sobre la conspiración islamista. Durante el juicio de este verano contra los islamistas salafistas, los marroquíes descubrieron que los « grupos » de la Salafia Yihadia estaban diseminados por todo el reino: « grupo de Rabat », « grupo de Casablanca », « grupo de Fez », etcétera. Aunque estos grupos aparentemente no tuvieran ningún vínculo entre sí, salvo su odio contra el régimen y Occidente, era absolutamente necesario encontrarles un guía o, al menos, un inspirador. Los servicios secretos encontraron a dos: Hassan Kettani y Abu Hafs, dos jóvenes predicadores (ninguno de ellos supera la treintena) convertidos, sin pretenderlo, en los teóricos de la Salafia Yihadia. Kettani y Abu Hafs estaban detenidos en la prisión de Salé cuando fui encarcelado en mayo. Estaban aquí desde hacía varios meses, mucho antes de los atentados. No pude hablar con ellos, pero otros prisioneros del sector A los frecuentaron. Hassan Kettani es un ulema, un doctor de la fe, hijo, nieto y sobrino de ulemas. Su abuelo fue consejero del rey de Arabia Saudí en los años setenta y su tío Driss es uno de los fundadores del consejo de ulemas de Marruecos, la jerarquía del islam marroquí. Es decir, que el joven religioso ha estado inmerso durante toda su vida en el estudio del islam.
    Considerado el protegido del doctor Abdelkrim Jatib, el teórico jefe del partido Justicia y Desarrollo (PJD islamista), saltó a las primeras páginas unos días después de los atentados terroristas del 11 de septiembre de 2001, cuando dictó, junto con su tío Driss y una quincena de prestigiosos ulemas, una fatwa (decreto religioso) pidiendo a las autoridades que no se aliasen con Estados Unidos en su guerra contra Afganistán y prohibiendo a los musulmanes recogerse en las iglesias, como habían hecho decenas de dignatarios marroquíes en la catedral de San Pedro de Rabat como señal de solidaridad con las víctimas. Esta fatwa fue mal digerida por Palacio, que reaccionó intimidando a algunos ulemas firmantes o destituyendo a otros. Hassan Kettani fue relevado de su puesto de imam de una mezquita de Salé y acusado de « desviacionismo » y de « no respetar el rito malekita »; fue detenido y acusado por este crimen cuando las bombas estallaron en Casablanca.
    Así es como este hijo de buena familia (del que uno de sus hermanos fue ministro bajo Hassan II) pasó, por arte de magia de los servicios secretos, del estatuto de herético al de teórico de la Salafia. Antes de ser condenado a 20 años de cárcel, lanzó al tribunal: « La única explosión de la que puedo hablar es cuando estallé de risa al leer las acusaciones dirigidas contra mí ». El otro cómplice, Abu Hafs, fue juzgado junto a Kettani. Su verdadero nombre es Abdeluahed Rafiki y, al igual que Kettani, atrajo la atención sobre él en 2002, cuando fue detenido y condenado a varios meses de cárcel acusado de ser el guía espiritual de un grupo de jóvenes fanáticos que patrullaban por un suburbio miserable de Fez en busca de infieles. Clérigo que predicaba fuera de los lugares habituales, Abu Hafs es hijo de un enfermero islamista que sirvió en Afganistán y al que acaban de caerle 10 años de cárcel durante el juicio de este verano por haber invitado en su casa, « para el cuscús del viernes », según el acta de la acusación, a unos islamistas radicales.
    Aunque Abu Hafs no es un ulema según los cánones oficiales y no tiene el bagaje intelectual de Kettani, pese a todo tiene el diploma de sharia islámica por la Universidad Fahd de Riad y predica un islam rigorista que atrae a los jóvenes. Las autoridades le reprochan el haber influido en miembros de la Salafia Yihadia. En la cárcel, los huéspedes del sector A recuerdan a Kettani y a Abu Hafs como unos jóvenes religiosos discretos, pero abiertos a conversar, incluso de los temas más osados. « Pregunté a Kettani si lo primero que iba a hacer al salir de la cárcel es ir a ver a una mujer, y me respondió con una sonrisa », recuerda un compañero de celda. Antes de ser separado de los comunes y trasladado a Casablanca para el juicio, Kettani oficiaba como imam los viernes en la inmensa sala de visitas. Unos guardias aseguran que el joven religioso siempre llenaba el local y que tenía un ascendiente sobre los prisioneros, y algunos dicen haber reencontrado el « camino recto » gracias a él. La mayoría de los observadores que siguieron el juicio de Kettani y Abu Hafs consideran que ambos fueron sacrificados en el altar de la razón de Estado y que ninguna prueba material de su implicación en los atentados del 16 de mayo fue proporcionada por la acusación. Peor aún, al parecer los testigos que escucharon sus sermones, elemento clave de la acusación, no fueron llamados a declarar pese a las protestas de los abogados de la defensa. La última frase pronunciada por Abu Hafs antes de ser condenado a 30 años de cárcel fue: « No creía que ser antiestadounidense fuera considerado terrorismo en Marruecos ». ¡Y punto!
    Otros prisioneros terroristas de la cárcel son las gemelas de Rabat. Ayman y Sanael Laghrissi fueron detenidas por intento de atentado contra el Parlamento y conspiración contra el rey. Nadie se ha preguntado cómo y con quién estas dos adolescentes de 14 años de edad iban a atentar contra el Parlamento y conspirar contra el rey. Hijas de madre soltera, estas gemelas surgidas de un medio muy pobre fueron incapaces de explicar a los jueces el significado de las palabras « Parlamento », « conspiración » y « democracia ». Condenadas a cinco años de cárcel y confinadas en la parte reservada a los menores en la prisión, viven dentro de una burbuja de despreocupación sin saber lo que les ocurre. Como todas las historias tragicómicas, ésta alcanza el nivel supremo del ridículo. El proceso del « grupo de Oujda » de la Salafia Yihadia lo alcanzó. Según el acta de acusación, Mohamed Lhud, director del semanario regional Achark, forma parte de este grupo terrorista. Lhud, su redactor jefe y otro periodista, fueron detenidos en junio. Su crimen terrorista: haber publicado la tribuna libre de un joven exaltado, Zakaria Bughrarz. Es cierto que el texto es violento, pero no lo es más que decenas de otros publicados por la prensa nacional. Liberados con condiciones por el fiscal, Lhud, los otros dos periodistas, así como Zakaria Bughrarz y su hermano Yussef, fueron literalmente secuestrados por agentes de la Brigada Nacional de la Policía Judicial y conducidos esposados, con los ojos vendados en el caso de los dos últimos, a la sede de esta policía en Casablanca. Durante los seis días que duró su detención a cargo de los investigadores, antes de cada interrogatorio, Bughrarz decía a sus compañeros de infortunio: « Hermanos, si me oís gritar Alá Akbar [Alá es grande] es que me están torturando ». Unos minutos después, los pasillos de la comisaría se llenaban de Alá Akbar.
    « Uno creía estar en una mezquita », recuerda Lhud. Los policías querían a cualquier precio obligar a Bughrarz a admitir que el dinero que había recibido de Arabia Saudí había servido para financiar a los jefes de la Salafia Yihadia, Kettani, Abu Hafs y otros. Durante su juicio, cuando el presidente del tribunal le preguntó si su apodo era « Seif el islam » (espada del islam), Bughrarz, harto, hizo que la sala estallase en carcajadas al responder: « Pero, señor presidente, ¿qué es esto de Seif el islam? Soy un timador y un mentiroso, he estafado a los saudíes al pedirles por correo electrónico dinero para los necesitados, cuando era para mí ». Ninguna prueba apoyó la acusación, pero esto no impidió que Bughrarz fuera condenado a 10 años de cárcel y Lhud a tres. Desde entonces, este último está instalado en mi corredor. En realidad, el único juicio que habría merecido más atención y tiempo es el de los tres supervivientes de los atentados del 16 de mayo. Se pudo comprobar que los tres terroristas procedentes de Sidi Mumen, un barrio de mala reputación de Casablanca, son prácticamente analfabetos y sólo tienen algunas nociones mal asimiladas del Corán. Al contrario que los hombres de Al Qaeda, los kamikazes de Casablanca son de origen miserable y no tienen ninguna instrucción. Se hubiese podido saber más y evitar tal vez otras tragedias futuras si el cerebro de la masacre de Casablanca, Bentassir alias MoulSebbat (el que lleva zapatos), no hubiese muerto bajo la tortura.
    Los hechos y las palabras
    8 DIC 2003
    He pensado en reunir este amasijo de ideas y reflexiones en castellano, la lengua de un país vecino que aprendí en las calles de Tetuán, la antigua capital del Protectorado español en Marruecos, y a través de las emisiones de RTVE. Época lejana en que veíamos, mis numerosos hermanos y yo, desfilar en blanco y negro, en la pequeña pantalla de un viejo televisor comprado a crédito por mi padre, un mundo maravilloso lleno de películas, de series y programas; de variedad. Me acuerdo de que, cuando cantábamos con Manolo Escobar su famosa canción Y viva España, mi hermana Hayat se levantaba y, alzando la voz, nos animaba a rectificar y a gritar « y viva Marruecos ». Era su manera de recordarnos que lo que salía en la pantalla no era nuestro. Pero nos apoderamos de esa cultura ajena. Hoy sé que había muchísimas familias del norte de Marruecos, como la mía, que seguían paso a paso todo lo que ocurría en España: las batallas futbolísticas entre el Real Madrid y el Barça, los últimos años de la dictadura, Adolfo Suárez, la Constitución y, por fin, la democracia. Confieso que hemos sido « contaminados » por todo lo que pasó durante ese periodo negro y mágico que los españoles llaman la « transición democrática ». Había algo de celos y la ilusión de que todo lo que se tramaba en el otro lado del Estrecho se reproduciría algún día en Marruecos. ¡Qué larga ha sido la espera! ¡Y qué grande es la desilusión!
    El presidente del Gobierno español, José María Aznar, llega a Marruecos, un país donde el milagro de la democratización aún no se ha producido. Ciertamente, el « reino feliz » de Mohamed VI, como asegura la propaganda oficial, no es el país de los años de plomo de Hassan II. En algo hemos avanzado. La violencia política se utiliza con parsimonia y no hace falta cárceles secretas; basta una sala utilizada por la DST (Dirección de Vigilancia del Territorio), la policía política, « en los alrededores de Rabat ». Es allí, cerca del zoo de Temara, donde se fabrican y se confiesan algunos « crímenes » que luego salen en portada en algunas publicaciones cómplices. En cuanto a las cárceles ordinarias, las visibles, en ella aún hay presos políticos: en Casablanca, Tetuán, Meknés, Kenitra, Ait Mellul y Salé. Y en esta última hay dos periodistas encarcelados, dos plumas condenadas a tres años de cárcel por no haber respetado, según el dirigente socialista Mohamed el Yazghi, « el equilibrio entre el derecho a la libertad y el sentido de la responsabilidad ». ¡Vaya equilibrio más caro!
    Recientemente, otros tres periodistas han sido condenados a penas de prisión por haber igualmente perdido ese sentido del « equilibrio ». Marruecos -¿o deberé repetir el « reino feliz » para no enfadar a algunos cortesanos?- se está convirtiendo en la nación magrebí con más periodistas entre rejas. Más que Túnez, que es experto en la materia. Aunque, por suerte, ¡Marruecos aún no es como Cuba! Aznar puede venir a expresar libre y pacíficamente sus ideas sobre el porvenir del Sáhara. Al pobre saharaui Ali Salem Tamek, haberlo hecho no le ha costado diez o veinte años de cárcel, sino « solamente » dos. Dos años para que el malvado se reeduque antes de ganar el derecho de ser aceptado en la gran asociación del pensamiento único.
    Obviamente, hay que repetirlo, Marruecos no es Cuba, aunque algunos « servicios » han vuelto a las andadas después de permanecer años en la nevera. El otro día, el semanario Maroc Hebdo, una publicación que nadie puede tachar de subversiva o de no respetar el famoso « equilibrio », reveló que el último secuestro sobre el que se tiene noticia se realizó el 17 de mayo de 2003. Los compañeros de Maroc Hebdo han preferido no incluir en el cuento a los islamistas, algunos de ellos violados con botellas, o torturados de una manera refinada… Cuando el diario americano The Washington Post le preguntó, hace dos semanas, al consejero real André Azulay sobre la veracidad de algunas de estas informaciones, el poderoso funcionario, miembro de alguna que otra academia española, no ocultó esta realidad, explicando que era el precio que el Estado marroquí tenía que pagar para proteger « su democracia ». Como diría Julio Anguita, malditas sean las democracias que se protegen ultrajando a la dignidad humana.
    Otra dignidad ultrajada, la de los inmigrantes clandestinos que literalmente se suicidan en el estrecho de Gibraltar. Es un tema candente de las difíciles relaciones hispano-marroquíes. Pero Marruecos ha decidido por fin crear una dirección policial de migraciones que tendría como misión principal luchar contra las mafias y contener el flujo de migraciones hacia Europa. Resulta gracioso que el máximo responsable de la Dirección General, Hamidu Laanigri, sea el que declaró hace algunos años a dos reporteros de EL PAÍS que cada inmigrante clandestino que deja Marruecos es « una boca menos ». Hay que suponer que el Papa de la seguridad, pública y secreta, en Marruecos ha revisado sus opiniones y ha llegado a la conclusión de que el problema de la inmigración no se resuelve cerrando los ojos en los puestos fronterizos, o lo que va a ser ahora la política oficial, machacando a miserables peones en busca de una vida mejor. Porque ni Estados Unidos, con todo su poderío económico, ha podido impermeabilizar su frontera con México; ni Israel, con todo el peso de su fuerza militar, ha impedido que los kamikazes palestinos penetren en su territorio. A la desesperación nadie la para.
    Si los casi cuarenta ahogados del 25 de octubre pudieran hablar y contar las razones que les han llevado a fugarse de su propio país, se comprendería mejor el drama de la inmigración. Miseria, falta de perspectivas y miedo al futuro es el lote cotidiano de esos desesperados. A nadie se le escapó el hecho de que todos los kamikazes del 16 de mayo en Casablanca vivían en Sidi Mumen, quizás el barrio más pobre de la capital económica de Marruecos.
    Aquí estamos lejos de la teoría que mantienen hoy los medios que analizan el terrorismo de Al Qaeda, y que presentan a los seguidores de Bin Laden como gente culta, educada y algunas veces de buena familia. En Marruecos, los que se suicidan en la bahía de Cádiz o en la casa de España no tienen diplomas, apenas saben leer y, en consecuencia, son caldo de cultivo para las mafias o los fanáticos de Alá.
    Hoy, más que nunca, Marruecos necesita de una clase política competente, con ideas y proyectos, para canalizar la sociedad. Pero una de las herencias que dejó Hassan II a su hijo es la pacificación de sus viejos enemigos del Istiqlal y de la Unión Socialista de Fuerzas Populares (USFP). Ayer formaciones políticas potentes se han convertido en leones desdentados que viven del fruto de su pasado y pasan el tiempo batallando el uno contra el otro para adquirir puestos ministeriales o prebendas. El difunto rey estaba tan ocupado en destruir a sus acérrimos enemigos que dejó crecer bajo los minaretes el islamismo político, representado en la luz por el Partido de la Justicia y el Desarrollo (PJD), y en la sombra por la asociación Al Adl Wal Ihsán (Justicia y Caridad) del jeque Abdeslam Yasín. Estos polos de atracción han crecido allí donde ha fracasado el Estado; es decir, en lo social, lo económico, lo religioso y hasta en el terreno de las ilusiones.
    Hasta el tema del Sáhara, la madre de todas las batallas en Marruecos, se encuentra estos días decisivos huérfano de ideas nuevas y de propuestas políticas. Es evidente que la gran unanimidad con la que se ha respondido « no » al último plan de Kofi Annan esconde en realidad un gran miedo. Miedo a embarcarse en un proceso irreversible que Marruecos no podría controlar. Hay miedo, pero también falta de innovación por parte de un poder omnipresente que estima que la mejor manera de gobernar es manejando la porra. Éstas son algunas de las facetas del Marruecos de las ilusiones perdidas que visita Aznar. No dudo que el presidente del Gobierno, cuando sea recibido con té con menta, cuernos de gacela y sonrisas de circunstancia, alabará la buena marcha de Marruecos que avanza con pie firme por la senda de la democracia. Estoy casi seguro de que la ministra de Exteriores, Ana Palacio, vendrá también con palabritas sobre el « país libre » y la justicia independiente. Pero la realidad es otra. A Marruecos hay que ayudarlo con hechos, pero también con palabras. Los hechos son más inversiones, más cooperación y la puesta en práctica de ese acuerdo migratorio que iba a permitir a miles de marroquíes emigrar legalmente a España. En cuanto a las palabras, no hay que temer decirles a las autoridades del país que la dictadura acecha y que ya es tiempo de que los marroquíes sepan cuál es el camino que las autoridades han escogido.
  • Moroccoleaks : Ce que le Maroc a demandé à Alain Juppé la veille du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara Occidental (Avril 2012)

    Rencontre de Monsieur le Ministre avec le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et Européennes de la France : éléments de langage
    * L’examen de la question du Sahara en Avril prochain, intervient dans un contexte national et régional porteur d’espoirs pour tous les peuples de la région, mais également marqué par des menaces sécuritaires grandissantes : 
                  – Sur le plan national : le Maroc a renforcé et consolidé ses acquis en matière de démocratie                et d’Etat de droit; 
                 – Sur le plan régional, les relations entre le Maroc et l’Algérie connaissent une nette                              amélioration grâce, notamment, à une volonté réelle de notre pays ; 
                 – Le « printemps arabe » a joué en faveur des relations intra maghrébines qui ont connu une                  avancée importante durant les derniers mois, et qui s’est matérialisée par la tenue à Rabat de                la réunion des Ministres des Affaires Etrangères de l’UMA, et l’organisation, avant la fin                     de l’année 2012, d’un Sommet de l’Union ; 
                  – Enfin, sur le plan régional également, la région du Maghreb est confrontée plus que jamais,              à des défis sécuritaires majeurs liés à la prolifération des trafics de tout genre et au terrorisme              dans la bande sahélo saharienne ; 
    * Depuis l’adoption l’année dernière, de la résolution 1979 par le Conseil de Sécurité, le processus des négociations politiques a continué à travers l’organisation de deux réunions informelles ainsi que de plusieurs rencontres sur des thématiques spécifiques ; 
    * Bien qu’il n’y ait pas eu d’avancées sur les questions de fond, des progrès positifs ont été enregistrés sur les questions de déminage, des ressources naturelles et des mesures de confiance, comme en atteste le communiqué final de la neuvième réunion informelle ; 
    * En outre, le Maroc a mis en œuvre ses engagements en matière des droits de l’Homme et au delà : 
              -Les Commissions régionales du Conseil National des droits de l’Homme ont été mises en                   place dans les villes de Laayoune et de Dakhla et sont pleinement opérationnelles ; 
            – Le Maroc a reçu la visite de deux procédures spéciales et une troisième (torture) se rendra au               Maroc en Septembre prochain ; 
          – Le Maroc est en phase finale de ratification de cinq nouveaux instruments internationaux des               droits de l’Homme ; 
    * Il est fondamental que le rapport du Secrétaire Général prenne en compte toute cette dynamique ; 
    * Nous avons appris que le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme a proposé, dans sa contribution au rapport du Secrétaire Général, le langage suivant : « Note that the situation in the territory demonstrates the need for an effective mechanism for regular, independant, impartial and sustained human rights monitoring and reporting within a clear mandate covering the entire territory and the Tindouf refugee camps » ; 
    * Le rapport ne doit absolument pas contenir un tel langage sur un quelconque monitoring international des droits de l’Homme, car cela remettra en cause non seulement tous les efforts du Maroc, mais également la crédibilité des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme qui sont le mécanisme le plus efficace du système onusien ; 
    * En abordant la question des défis auxquels fait face la MINURSO, le rapport du Secrétaire Général ne devra pas chercher à rouvrir ou tenter d’élargir les prérogatives et le mandat de la MINURSO. La MINURSO s’acquitte convenablement de son mandat principal qui est d’observer le cessez le feu. C’est un acquis majeur qu’il convient de préserver ; 
    * Si le Ministre français rencontre le Secrétaire Général, il serait important qu’il lui attire son attention sur ces deux aspects fondamentaux du rapport, dont la publication est prévue le 5 Avril ; 
    * Concernant le projet de résolution qui sera adoptée par le Conseil, nous souhaitons qu’il consacre et renforce, au-delà du renouvellement pour une année du mandat de la MINURSO, les aspects suivants : 
              – La solution politique mutuellement acceptable, en y ajoutant la référence au terme «                             compromis » ; 
               – L’importance du recensement des populations des camps de Tindouf ; 
                 – La prise en compte de la dynamique régionale positive ; 
    * Il est important que, comme par le passé, le projet de résolution soit ficelé au sein du Groupe des Amis, pour ne pas permettre à l’Afrique du Sud d’y introduire ses positions hostiles ; 
    * Nos délégations coopèrent pleinement à New York et nous avons déjà soumis à la Mission française des amendements que nous souhaitons être introduits lors des discussions au sein du Groupe des Amis.
    Rencontre de Monsieur le Ministre avec le Secrétaire Général des Nations Unies : éléments de langage 
    Le Maroc apprécie les efforts du Secrétaire Général pour résoudre ce différend régional ; 
    Le Maroc apprécie également la contribution de son Envoyé Personnel M. Christopher Ross ; 
    L’examen de la question du Sahara en Avril prochain, intervient dans un contexte national et régional porteur d’espoirs pour tous les peuples de la région, mais également marqué par des menaces sécuritaires grandissantes : 
    Sur le plan national : le Maroc a renforcé et consolidé ses acquis en matière de démocratie et d’Etat de droit; 
    Sur le plan régional, les relations entre le Maroc et l’Algérie connaissent une nette amélioration grâce, notamment, à une volonté réelle de notre pays ; 
    Le « printemps arabe » a joué en faveur des relations intra maghrébines qui ont connu une avancée importante durant les derniers mois, et qui s’est matérialisée par la tenue à Rabat de la réunion des Ministres des Affaires Etrangères de l’UMA, et l’organisation, avant la fin de l’année 2012, d’un Sommet de l’Union ; 
    Enfin, sur le plan régional également, la région du Maghreb est confrontée plus que jamais, à des défis sécuritaires majeurs liés à la prolifération des trafics de tout genre et au terrorisme dans la bande sahélo saharienne ; 
    Depuis l’adoption l’année dernière, de la résolution 1979 par le Conseil de Sécurité, le processus des négociations politiques a continué à travers l’organisation de deux réunions informelles ainsi que de plusieurs rencontres sur des thématiques spécifiques ; 
    Bien qu’il n’y ait pas eu d’avancées sur les questions de fond, des progrès positifs ont été enregistrés sur les questions de déminage, des ressources naturelles et des mesures de confiance, comme en atteste le communiqué final de la neuvième réunion informelle ; 
    En outre, le Maroc a mis en œuvre ses engagements en matière des droits de l’Homme et au delà : 
    Les Commissions régionales du Conseil National des droits de l’Homme ont été mises en place dans les villes de Laayoune et de Dakhla et sont pleinement opérationnelles ; 
    Le Maroc a reçu la visite de deux procédures spéciales et une troisième (torture) se rendra au Maroc en Septembre prochain ; 
    Le Maroc est en phase finale de ratification de cinq nouveaux instruments internationaux des droits de l’Homme ; 
    Il est fondamental que le rapport du Secrétaire Général prenne en compte toute cette dynamique ; 
    Nous avons appris que le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme a proposé, dans sa contribution au rapport du Secrétaire Général, le langage suivant : « Note that the situation in the territory demonstrates the need for an effective mechanism for regular, independant, impartial and sustained human rights monitoring and reporting within a clear mandate covering the entire territory and the Tindouf refugee camps » ; 
    Le rapport ne doit absolument pas contenir un tel langage sur un quelconque monitoring international des droits de l’Homme, car cela n’est pas conforme à la réalité, aura une résonance négative sur le plan national et portera préjudice au nouveau gouvernement démocratiquement élu ; 
    En outre, un tel langage remettra en cause non seulement tous les efforts du Maroc, mais également la crédibilité des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme qui sont le mécanisme le plus efficace du système onusien ; 
    L’utilisation d’un tel langage forcera le Maroc à rejeter le rapport du Secrétaire Général, car entaché de partialité et de parti pris ; 
    En abordant la question des défis auxquels fait face la MINURSO, le rapport du Secrétaire Général ne devra pas chercher à rouvrir ou tenter d’élargir les prérogatives et le mandat de la MINURSO. La MINURSO s’acquitte convenablement de son mandat principal qui est d’observer le cessez le feu. C’est un acquis majeur qu’il convient de préserver ; 
    Le Maroc coopère pleinement avec la MINURSO et lui accorde toute la liberté d’action et de mouvement nécessaire pour l’exécution de son mandat ; 
    Le Maroc tient à sa coopération avec le Secrétaire Général et son Envoyé Personnel et souhaite éviter toute difficulté susceptible de compromettre cette difficulté.
  • Moroccoleaks : Les relations entre Mbarka Bouaida et les milieux sionistes aux Etats-Unis

    Dans cet email l’AJC, l’American Jewish Committee, demande à Mbarka Bouaida une contribution pour financer une campagne contre la visite de Ban Ki-moon à Tehran.

    L’AJC est un lobby qui s’est beaucoup activé pour défendre la position du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental.

  • Docteur Ibrahima SILLA : Le Sénégal souffre d’une « mal présidence »

    « Notre problème n’est pas la mal gouvernance. Le Sénégal souffre plutôt d’une mal présidence excessive et je suggère aux citoyens et à la presse d’user désormais de ce terme pour parler des maux de ce pays », a déclaré, mercredi, le docteur Ibrahima SILLA, enseignant chercheur à l’UFR des Sciences juridiques et politiques de l’Université Gaston Berger.
    « On a montré les limites de ces problèmes en mettant en place un ministre la mal gouvernance. On s’est rendu compte que cela ne pouvait pas faire l’objet d’un ministère », a-t-il expliqué, dans cet entretien vidéo avec NdarInfo.
    « Notre véritable problème, c’est la mal présidence qui se traduit par une présidentialisation excessive du politique. Toute la vie politique semble tourner. Mêmes les concerts et les funérailles font désormais l’objet d’une introduction présidentialiste », a déploré le politologue.
    « À cela s’ajoute une première damisation du politique qui tourne autour de Marième Faye SALL », a-t-il ajoutant, en estimant que les véritables problèmes de Sénégalais sont oubliés.
    « On ne parle pas des carences de scanners dans les hôpitaux, des manques d’ambulances dans certaines zones, de la récurrence des enfants mort-nés. On est dans l’excès et l’enrichissement illicite indécent. On est dans l’amusement et tout cela, je le mets sur le dos du Président de la République », a-t-il soutenu.
    Poursuivant, le docteur SILLA, note qu’« il faut arrêter cette mal présidence pour aller vers la bonne gouvernance qui pourrait sortir le Sénégal du chaos ».
    Très sceptique sur la pertinence du projet de reforme des instituions et son « manque d’ambition », et déplorant « la démarche solitaire » du Président Macky SALL à travers la révision constitutionnelle, il doute finalement et fortement sur « la sincérité des hommes politiques à vouloir apporter des changements institutionnels assez solides pour permettre à notre pays de sortir des récurrents problèmes de codes et fichiers électoraux, etc. ».