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  • Jugement inique au Maroc, solidarité avec les prisonniers du Hirak du Rif

    Communiqué commun et appel à rassemblement

    Nous appelons à rejoindre le Rassemblement de solidarité avec les prisonniers du Hirak du RIF au Maroc, organisé par le Comité de soutien au Mouvement Rifain à Paris

    RASSEMBLEMENT

    SAMEDI 13/04/2019 – 18H30

    LA FONTAINE DES INNOCENTS – MÉTRO CHÂTELET PARIS 75001

    Tard dans la nuit de ce vendredi 5 avril 2019, le verdict en appel du procès des militants du Hirak du Rif est tombé : confirmation des peines révoltantes allant jusqu’à 20 ans de prison ferme !

    Alors que les militants jugés ont porté pacifiquement durant des mois des revendications sociales, économiques, culturelles et politiques les plus élémentaires (droit à la dignité, à la santé, à la reconnaissance effective de la langue amazigh, au désenclavement de la région du Rif…), la réponse du Makhzen marocain a été, comme à son habitude, la répression aveugle et la militarisation renforcée du Rif. Le jugement prononcé démontre pour la énième fois l’absence d’un Etat de droit et d’une justice sociale et démocratique.

    La réponse à ce jugement n’a pas tardé : la foule des militants,es présents et des familles des prisonniers devant le tribunal ont scandé « Vive le peuple », « Vive le Rif », « Etat corrompu »… Ce combat est le prolongement des luttes menées à travers tout le pays et ce depuis le mouvement du 20 février 2011. Il s’inscrit aussi en résonance avec les luttes pacifiques menées dans l’ensemble de l’espace maghrébin, en particulier celle du peuple algérien, pour un Maghreb des peuples pluriel, de la dignité, de la démocratie et de la solidarité.

    Nous, signataires :

    – appelons l’ensemble des démocrates, des femmes et des hommes épris de justice d’exprimer leur indignation face à ce déni de justice.

    – exprimons notre totale solidarité avec le combat des prisonniers du Hirak et leurs familles pour la dignité, la justice sociale et la démocratie.

    – soutenons toutes initiatives pacifiques pour la libération immédiate des prisonniers du Hirak du Rif, des prisonniers des autres mouvements sociaux et des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc.

    Paris, le 11 avril 2019

    Associations signataires :

    ASBL Na’oura – Bruxelles, Association Calima – Alsace, Action Jeunesse – Maroc , Association BEITY – Tunisie, Association des Citoyens Originaires de Turquie – ACORT, Association Arts et Cultures des Deux Rive, Association Droit Devant – France, Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc – ASDHOM, Association Démocratique des Tunisiens en France – ADTF, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH-IDF, Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis – AFAPREDESA, Association « Freedom Now-Comité pour la liberté d’expression – Maroc, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH, Association des Marocains en France – AMF , Association Marocaine des Journalistes d’Investigation – AMJI, Association les Ponts de Genève – Suisse, Association des Travailleurs Maghrébins de France – ATMF, Association Tunisienne de Défense des Valeurs Universitaires – ATDVU, Association Tunisienne des Femmes Démocrates – ATFD , Association des Tunisiens de l’Isère – Citoyens des deux Rives – ATI-CDR, Association des Tunisiens en France – ATF , Association NOVA-Sahara occidental , Cédétim, Agir pour le changement et la démocratie en Algérie – ACDA , Collectif Afrique – CA – France, Collectif Associatif pour l’Observation des Élections – Maroc, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits d e l’Homme en Tunisie – CRLDHT , Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains au Sahara occidental – CORELSO, Comité de Soutien au Mouvement Rifain à Paris, Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – CVDT – Belgique, Coordination Maghrébine des Organisations des Droits de l’Homme – CMODH , Coordination Nationale de Sans Papiers – France, E-Joussour Portail Maghreb Machrek , Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling – EMCEMO – Hollande , Fédération des Comités de Soutien au Mouvement Rifain – France – FCSMR, Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR , Fondation Copernic, Forum des Alternatives Maroc – FMAS, Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux – FTDES, Forum Marocain pour la Vérité et la Justice- France(FMVJ-F) , Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires – FUIQP –, Groupe d’amitié Maghreb Europe, France – Association GAME , Immigration Développement Démocratie – IDD, Initiative pour un autre monde – IPAM , Ligue des droits de l’Homme – LDH, Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme – LADDH, Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme – LTDH , Mouvement Alternatives Citoyennes – ALCI/FES, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples – MRAP , Observatoire Maghrébin des Migrations, Observatoire Marocain des Libertés Publiques, Plateforme Euro-Marocaine Migration et Développement – PEMMD, Rassemblement Action Jeunesse – RAJ – Algérie, Réseau Amazigh pour la Citoyenneté – Azetta – Maroc, Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture – REMCC, Sortir du Colonialisme, Union Juive Française pour la Paix – UJFP, Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne – UTAC, Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civique – Yaquadha Tunisie

    Syndicats

    Confédération syndicale des commissions ouvrières (CCOO) – Espagne , Secrétariat international de la CNT (Confidération, Syndicat assos solidaires – France, Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Syndicat Solidaires – France

    Partis

    ENSEMBLE , Europe Ecologie Les Verts – EELV , Front Populaire de Tunisie – France Nord, Nouveau Parti Anti-Capitaliste – NPA , Parti Communiste des Ouvriers de France – PCOF, Parti Communiste Français – PCF , Parti d’Avant-Garde Socialiste – PADS – Maroc, Parti de Gauche – PG, Parti des Indigènes de la République – PIR, Parti Socialiste Unifié – Maroc section France, Parti des Travailleurs de Tunisie – PTT, La Voix Démocratique – Maroc – région Europe

    Signatures à titre individuel

    Aabou Mohamed, militant associatif, Abdessamad Hichem, traducteur, journaliste – Tunisie, Abdessamad Soukaina, Afarki Abderrahim, bibliothécaire – Paris, Affes Hafedh, militant associatif, Agrebi Najoua, juriste , Ahram Ayad, militant des droits humains France/Maroc , Ainani Khadija, militante des droits humains – AMDH, Aïssani Farid, militant politique, Faïza Aït-Kaci, informaticienne, militante associative, Akrouf Sanhadja, féministe, militante associative, Alamartine Françoise, militante écologiste, Allal Mourad, militant associatif, Allal Tewfik, militant associatif , Amara Jean-Claude, militant associatif – DROIT DEVANT, Azahoum Boualem, militant associatif, , Baaboura Noureddine, militant associatif , Bahri Noureddine, militant des droits humains – Meknes – Maroc, Bailleul Sébastien, délégué général du CRID., Baschet Claudine, comédienne, Bazza Mohamed, militant associatif, Belhaj Yahya Fathi, écrivain – Tunisie, Belhassen Souhayer, ancien présidnte de la FIDH, Belkaddar Farouk, militant associatif , Ben Achour Sana, universitaire, militante féministe – Tunisie, Ben Azzouz Nabil, militant associatif , Ben Slimane Moncef, universitaire – Tunisie , Ben Youssef Adnane, militant associatif, Benabderrahman Abdelaziz, militant des droits humains, Benhaïm Raymond, économiste – France/Maroc , Benhiba Tarek, militant associatif, Benkaddour Selim, militant des droits humains , Bensaad Ali, géographe, Bensaid Mohamed, militant associatif, Bentahar Mohammed, militant associatif, Benyakhlef Mohamed, conseiller municipal – Villeneuve St Georges, Bessis Sophie, historienne, Bhar Mohamed, musicien, Bouamama Said, sociologue, militant associatif, Bouguerra Larbi, universitaire, membre de l’Académie tunisienne Bait al Hikma, Bouraba Omar, militant associatif, Bourges Joseph, militant associatif, Bouzeid Ali, défenseur des droits humains, Bruckert Jean-Paul, militant politique, Brugel Fabienne, metteuse en scene Compagnie NAJE, , Chaïbeddera El Mehdi, professeur de lettres françaises, écrivain (Maroc), Chammari Khemaies, militant des droits humains, ancien ambassadeur – Tunisie, Chaouat Gérard, directeur de recherche émérite, syndicaliste FSU, militant politique, Charfi Mounir, journaliste – Tunisie, Chenchabi Hédi, militant associatif, Cherbib Mouhieddine, militant des droits humains, Chérif Khadija, sociologue, militante féministe – Tunisie, Coquerel Eric, député France Insoumise, Credi Zohra, historienne – Tunisie, , Dahmani Ahmed, universitaire, militant des droits humains – Algérie , Dreano Bernard, militant associatif, Dridi Mohsen, militant associatif , , El Kellil Charfieddine, avocat, activiste tunisien, El Manouzi Rachid, militant des droits humains, Elkherchi Driss, militant associatif, ElKhorchi Driss, militant associatif – Bruxelles, Ellouzi Salma, cadre d’entreprise à Rabat, Errida Noureddine Anouar, militant associatif – Agadir Maroc, , Fabbiano Giulia, anthropologue, Faoual Raoudha, militante associative , Farbiaz Patrick, militant écologiste, Fath Jacques, expert des questions internationales , Fenniche Frej, ancien haut fonctionnaire du haut commissariat aux droits de l’homme., Fawzi Saïd, militant associatif, France, Ferjani Claudette,, Ferjani Mohamed Chérif, professeur émérite de science politique et d’islamologie, Fricaudt Magali, militante associative, , Gaillot Jacques, Mgr, évêque, Galissot René, historien, Gleize Jérome, conseiller minicipal de Paris , militante anti-raciste , , Haidour Mohamed, syndicaliste – Espagne , Harbi Mohammed, historien, Harir Zaher, président de FORSEM, Haudoin Gilles, conseiller régional de Normandie – Ensemble, Helier Odile, citoyenne, , Jatri Mahmud, défenseur des droits humains, Jendoubi Kamel, militant des droits humains, Johsua Samy, conseiller Mairie 13/14 Marseille, , Kadri Aïssa, sociologue, Khalfa Pierre, économiste, Fondation Copernic, Khélil Abdelmoumène, militant des droits humains LADDH – Algérie, Khériji Mohamed Salah, ancien membre de la direction de la LTDH, Kissous Robert, militant des droits humains , Kleiche Abdessalem, militant écologiste, , Laabi Abdellatif, écrivain , Lahmer Annie, conseillère régionale – EELV – IDF, Le Marec Jean-Paul, militant associatif, , Maaninou Larbi, militant des droits humains – France/Maroc, Machta Insaf, critique de cinéma, Maglaha Hamma-Ayna, responsable associative, Mahfoudi Tahar, auteur, ancien détenu politique, Mahieux Christian, Réseau syndical international de solidarité et de luttes, Manceron Gilles, historien, militant LDH – France , Mangenot Marc, militant associatif, Maquin Françoise, citoyenne – France, Martin Miriam, conseillère régionale Occitanie, Ensemble – France Insoumise, Marzin Regis, journaliste, chercheur indépendant – Paris, Massiah, économiste Gustavo, militant alter-mondialiste, Menebhi Abdou, militant associatif – Hollande, Mermet Henri, militant politique, Messaoud Romdhani, militant des droits humains – Tunisie , Messaoudi Karim, militant associatif, Metin Umit, militanta associatif, Mkechri Aziz, militant associatif – Bruxelles, Mongib Maati, historien – Maroc , Moutik Bachir, militant associatif , , Najar Noureddine, militant politique, , Ouchelh Brahim, militant des droits humains , Oueslati Ramzi, militant associatif, , Pailler Aline, journaliste, Pellissier Jean-François, porte parole d’ENSEMBLE, Perochon Eric, ami du Maghreb pluriel, Pouillot Henri, president Sortir du Colonialisme , , Rabia Mounir, enseignant – France, Rachid Tarik, journaliste – Maroc, Ravenel Bernard, ancien président de l’ AFPS, Rousset Pierre, ESSF , Ryadi Khadija, coordinatrice de la CMODH et prix ONU des droits humains , , Samarbakhsh Lydia, responsable à l’INternational du PCF, membre du Comité, Schwertz Favrat Odile, militante associative, Senoussi Noureddine, militant associatif – France , Sezerino Glauber, animateur site Intercol, Simonnet Danielle, conseillère de Paris – France Insoumise , Slama Hassen, universitaire – Italie, Szatan Claude, militant associatif, Sbai Abderrafi, , Tahani Najet, MC université du Maine, Tahani Taoufik, universitaire – France, Tazi Nadia, philosophe, Temlali Yassine, historien, essayiste, Tirsal Mohamed Ahmed, militant associatif , Torre Pascal, responsable du secteur International du PCF –Maghreb/ Moyen Orient , Toukabri Tarek, militant associatif, Trifi Mokhtar, ancien président de la LTDH – Tunisie, Tubiana Michel, avocat, président d’honneur de la LDH, Vianna Pedro, poète, homme de théâtre – France, Whitney Anthony, militant politique, Zizi Mohamed Radouane, journaliste, Zniber Abdallah, militant associatif

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, prisonniers rifains,

  • L’Iran va aider le Venezuela dans sa lutte contre les USA

    Depuis que les militaires russes et chinois sont déployés au Venezuela et que le ministre des Affaires étrangères vénézuélien a rendu visite aux autorités libanaises et syriennes, on s’y attendait. L’Iran vient de lancer sa première ligne aérienne directe Téhéran-Caracas. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a pris part ce lundi au premier vol en direction du Venezuela en compagnie d’une haute délégation.

    Le vice-ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, chargé du département Amérique, Mohsen Baharvand s’est rendu, lundi 8 avril, au Venezuela à la tête d’une haute délégation, dans le cadre de concertations politiques destinées à contrer les tentatives de déstabilisation US à l’adresse de l’État vénézuélien, tentatives qui échouent les unes après les autres mais qui tendent à se radicaliser et s’orienter vers une action militaire.

    Alors que le Venezuela fait l’objet d’une troisième cyber offensive avec en toile de fond une panne électrique géante, les miliciens armés et entraînés s’agitent tout autour de ses frontières. Un scénario à la syrienne guette le pays qui compte bien sur ses alliés pour le contrer.

    Les discussions entre la délégation iranienne et les responsables vénézuéliens porteront ainsi sur les moyens de promouvoir les relations et la coopération politique et économique mais aussi les modalités d’une contribution iranienne aux efforts d’endiguement anti-US.

    Mohsen Baharvand est accompagné d’une délégation politique et d’une autre délégation composée des membres de la compagnie aérienne iranienne Mahan. Cette compagnie se trouve en ligne de mire des États-Unis pour ses vols fréquents en Syrie. La mission de cette délégation est d’étudier avec les responsables vénézuéliens la poursuite des vols directs entre l’Iran et le Venezuela.

    Le lancement de cette ligne aérienne a été annoncé peu de temps après que la Russie a décidé d’envoyer ses troupes au Venezuela; démarche suivie par la Chine.

    Le déploiement militaire des alliés de l’État vénézuélien ne renvoie pas seulement aux préoccupations d’ordre énergétique. Il porte aussi un message ferme et clair à la Maison-Blanche qui en est désormais à menacer outre le Venezuela, ses alliés russe, iranien et chinois: Moscou et Pékin et Téhéran ne laisseront pas l’État vénézuélien seul face aux machinations de Washington.

    Après tout, une synergie anti- impérialiste a été largement porteuse en Syrie en engageant l’Iran et la Russie et à certains degré la Chine. Ce front se forme aussi au Venezuela. En effet tout comme en Syrie, les USA ont recours à la stratégie de cheval de Troie, une stratégie bien connu des Iraniens, des Russes et des Chinois. La stratégie militaire américaine du cheval de Troie toujours à l’œuvre en Syrie, engage les milices armées, les terroristes, la question kurde, etc.

    Le même scénario pourrait être mis en œuvre au Venezuela où les États-Unis souhaitent se servir des pro-Guaido pour renverser le président élu Nicolas Maduro. Le plan ne serait pas, toutefois, réalisable dans la mesure où les Américains ont déjà connu échec après échec en Syrie en grande partie à la faveur de l’émergence du front précité.

    Source: Almanar

    Tags : Venezuela, Etats-Unis, USA, Donald Trump, Russie, Vladimir Putin,

  • L’État algérien ne va pas disparaître en trois mois (Thomas Serres)

    Propos recueillis par Léa Masseguin

    A travers les mobilisations pacifiques, la société algérienne a envoyé un message radical bien au-delà de l’Algérie et des pays du monde arabe, selon Thomas Serres, lecturer au département de politique à l’université de Californie, Santa Cruz, et chercheur associé à l’UMR développement et Sociétés. Il est l’auteur de l’ouvrage L’Algérie face à la catastrophe suspendue. Gérer la crise et blâmer le peuple sous Bouteflika (1999-2014), paru chez Karthala en mars 2019.

    Que signifie la démission d’Abdelaziz Bouteflika, après vingt ans à la tête du pays ?

    La démission de Bouteflika marque le second succès de la mobilisation populaire après l’annulation des élections présidentielles. Ce départ du pouvoir était l’un des objectifs initiaux des manifestants et marque une étape majeure dans le processus critique. La présidence de Bouteflika n’était plus tenable et la révolution n’a pas pu être ignorée.

    Le chef d’état-major de l’armée algérienne a demandé, le mardi 2 avril, que soit « appliquée immédiatement » la procédure constitutionnelle permettant d’écarter le président Bouteflika du pouvoir, précipitant le départ de ce dernier. Quelles sont actuellement les ambitions de l’armée ?

    En Algérie, l’armée a une légitimité historique. Elle possède une fonction immunitaire et tutélaire, qui relève à la fois de la défense de la nation et du contrôle du jeu politique. Elle a aussi une influence économique depuis l’indépendance. N’oublions pas que le budget militaire est très élevé, plus de 5% du PIB, sans être soumis au contrôle du Parlement. Dans le cas présent, l’objectif de l’intervention de l’armée était donc double. Il s’agit, certes, de mettre fin à la crise politique, mais également de protéger les intérêts de l’État-major, et notamment du chef d’État-Major, Ahmed Gaïd Salah, qui est complice de Bouteflika depuis sa nomination en 2004. L’implication de l’armée dans la crise actuelle n’est donc pas surprenante ; elle relève à la fois de la fonction historique de l’institution et de la défense des intérêts des hauts-gradés.

    Le président du Conseil de la nation algérien, Abdelkader Bensalah, doit organiser de nouvelles élections dans les 3 mois à venir. Une transition politique est-elle réalisable en si peu de temps ?

    Non. Si on parle d’un changement profond dans le fonctionnement des institutions et dans la nature des élites politiques, comme ce qui est exigé par les protestataires, une véritable révolution prend plusieurs années, voire des décennies. L’État ne va pas disparaître ou se reconfigurer totalement en trois mois. Cette temporalité de la transition politique que le régime essaye d’imposer est très problématique pour les opposants car il faut agir vite en écartant un certain nombre d’acteurs totalement discrédités, mais en négociant avec ceux qui tiennent toujours les institutions. Pour l’instant, rien n’a changé.

    Quelles sont aujourd’hui les alternatives à Bouteflika ?

    Si l’armée a un rôle très important en Algérie, il me semble impossible qu’elle s’empare du pouvoir. Par ailleurs, la population ne voudra pas de personnalités issues de la structure étatique actuelle, comme Ramtane Lamamra, Abdelkader Bensalah, ou Tayeb Belaiz. Des groupes au sein du régime et certains opposants appuient l’ancien président Liamine Zéroual, mais il reste un général à la retraite qui a dirigé le pays au plus fort de la guerre civile ; ceux que l’on appelle les réconciliateurs, c’est-à-dire les groupes opposés à la stratégie d’éradication étatique pendant la guerre civile, refuseront qu’il accède au pouvoir. Lui-même a d’ailleurs écarté cette hypothèse pour le moment. Du côté de l’opposition, aucune figure ne fait vraiment consensus au sein de la cinquantaine de partis algériens. Finalement, le nom qui ressort actuellement et qui est une réelle possibilité est celui de Mustapha Bouchachi, un homme de parole, militant des droits de l’homme et figure très respectée à Alger dont le parcours peut être comparé à celui de Moncef Marzouki, [président de la République tunisienne de 2011 à 2014].

    Que va-t-il advenir du camp de Bouteflika ?

    Les frères Bouteflika sont assignés à résidence, ce qui est un signe qu’ils auront probablement des comptes à rendre, surtout Saïd. Par ailleurs, les capitalistes pro-Bouteflika, soupçonnés de corruption, sont les cibles d’une offensive judiciaire massive, comme en attestent les interdictions de sortie de territoire visant notamment Mahieddine Tahkout ou Rédha Kouninef. Le développement le plus spectaculaire est le placement d’Ali Haddad sous mandat de dépôt et son transfert à la prison de El Harrach. Les membres du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND) ne feront pas non plus partie du nouveau gouvernement. Ils incarnent l’incompétence et l’intéressement dénoncés par les manifestants. Toutefois, il faudra plus que l’embastillement de quelques affairistes et la mise à l’écart des partis du régime pour vraiment faire tomber le « système ». On n’a pas affaire à un processus de « dénazification » et il y aura quoi qu’il arrive une continuité de l’État. Les généraux, les préfets et les énarques continueront d’être des acteurs clés, même après les trois mois de transition.

    En réussissant à écarter Bouteflika du pouvoir en quelques semaines, quel message la société algérienne a-t-elle envoyé au reste du monde ?

    Les manifestants envoient un message radical au reste du monde. Ces mobilisations parlent bien au-delà de l’Algérie et des pays du monde arabe, y compris dans des pays qui se veulent « démocratiques » comme la France. La crise des régimes représentatifs trouvait en Algérie un exemple absolument caricatural : un simulacre de représentation au service de l’appareil étatique, d’affairistes et d’une clique hétérogène d’individus cooptés. En miroir, les manifestants ont tenu un discours réaffirmant le caractère indépassable de la souveraineté populaire, directe, et libérée du poids de la délégation quand les délégués n’en sont pas dignes. Grâce à l’autodiscipline de la population, sa démonstration de civisme radical et horizontal, la violence de l’État policier n’a jamais pu être justifiée. Tant dans le contenu que dans la forme, c’est une valeur d’exemple remarquable.

    Source : Les clés du Moyen Orient

    Tags : Algérie, Bouteflika, Article 102, transition,

  • Nouvelle guerre mondiale ? La Russie survole les bases militaires américaines après les menaces de Trump

    Nouvelle guerre mondiale ? La Russie survole les bases militaires américaines après les menaces de Trump, Bolton va quitter le Venezuela, exercices de l’OTAN en Europe

    Les tensions entre les États-Unis et la Russie s’intensifient, et plusieurs mesures géopolitiques ont été prises au cours de la semaine dernière avec une bonne partie de la presse sur ce qui se passe entre les États-Unis et la Russie au Venezuela et en Ukraine.

    La semaine dernière, les Russes ont envoyé des troupes au Venezuela avec un nombre spéculatif de 100 soldats déployés. immédiatement après cela, l’U.S. Air Force a déployé six bombardiers B-52 à capacité nucléaire en Europe pour envoyer un « message à la Russie », a rapporté Real Clear Defense.

    L’U.S. Air Force est en train d’effectuer » l’intégration du théâtre et l’entraînement au vol » à partir de la station Fairford de la RAF de Londres, ce qui aidera à préparer les aviateurs à utiliser la base comme lieu d’opération avancé pour les bombardiers en Europe, a déclaré l’Air Force la semaine dernière.

    « L’entraînement avec des partenaires interarmées, des pays alliés et d’autres unités de l’armée de l’air américaine contribue à nos forces prêtes et en position et nous permet d’établir des relations stratégiques durables et nécessaires pour relever un large éventail de défis mondiaux « , a déclaré l’armée de l’air.

    Pendant ce temps, l’U.S. Air Forces Pacific a également lancé simultanément des bombardiers B-52 depuis la base aérienne d’Andersen, à Guam, selon le Air Force Times.

    Le Kremlin a accusé les États-Unis d’escalader les tensions en faisant voler ses bombardiers B-52 près de sa frontière. Le ministère russe de la Défense a en outre affirmé qu’il avait préparé deux avions de combat Sukhoi SU-27 pour intercepter un avion américain avant qu’il ne change de direction, a rapporté Reuters.

    John Neocon Bolton, conseiller à la sécurité nationale de l’administration Trump, a menacé la Russie d’envoyer des troupes au Venezuela, déclarant que toute décision d’y étendre les opérations serait considérée comme une « menace directe » pour la paix internationale, selon Reuters.

    « Nous déconseillons fortement aux acteurs extérieurs à l’hémisphère occidental de déployer des moyens militaires au Venezuela ou ailleurs dans l’hémisphère, dans l’intention d’établir ou d’étendre des opérations militaires « , a déclaré John Bolton, conseiller à la Maison-Blanche pour la sécurité nationale.

    « Nous considérerons ces actes de provocation comme une menace directe à la paix et à la sécurité internationales dans la région « , a ajouté M. Bolton.

    Presque immédiatement après, la Russie a piloté son propre avion Tu-154M au-dessus de plusieurs installations militaires en Californie et au Nevada, telles que la base aérienne Edwards et le Centre national d’entraînement de Fort Irwin, y compris la zone 51, dans le cadre de l’accord du Traité sur le régime « Ciel ouvert », selon The Drive.

    Cela est également arrivé après que le président américain Donald Trump ait déclaré sans ambages que la « Russie doit sortir » du Venezuela et que « toutes les options sont ouvertes » pour garantir que la Russie se retire de la nation socialiste. Elle fait également suite à des commentaires un jour seulement après qu’Elliot Abrams, l’envoyé de Washington au Venezuela, eut menacé que » les Russes paieront un prix » pour avoir prétendument aidé le pays à préparer le S-300, un système de défense antimissile sol-air pour le combat.

    La réponse du gouvernement russe est que les plans américains pour le changement de régime ; Moscou a été contrecarré depuis qu’il a envoyé ses militaires, et les États-Unis sont nerveux, a rapporté MSN.

    Autres éléments à noter : la Russie et les États-Unis se sont retirés du Traité FNI qui régit les deux pays qui n’utilisent pas d’armes nucléaires. Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) a interdit les missiles nucléaires terrestres en Europe pendant la guerre froide. Un mois plus tard, la Russie a organisé un exercice au cours duquel deux de ses bombardiers stratégiques Tu-160 à capacité nucléaire ont survolé la mer des Caraïbes et le Venezuela au cours d’une mission d’entraînement de 10 heures, probablement en réponse aux menaces des États-Unis de se retirer du traité avec la Russie, a rapporté WSBTV. Les États-Unis ont affirmé que le missile de croisière 9M729 de la Russie viole le traité FNI, a rapporté Activist Post.

    La Russie a également testé ses armes hypersoniques « Avangard » et un drone sous-marin à capacité nucléaire que Poutine aurait taquiné, selon Activist Post.

    La Russie prévoit en outre de construire une base et une présence militaire à La Orchila, au Venezuela, également probablement en réponse à la suggestion des États-Unis de se retirer du traité FNI, selon le TASS.

    Selon les envoyés militaires, les autorités russes ont pris la décision (et le président vénézuélien Nicolas Maduro ne s’y est pas opposé) de déployer des avions stratégiques sur l’une des îles du Venezuela dans la mer des Caraïbes, qui possède une base navale et un aéroport militaire. Il y a dix ans, des experts et des commandants des forces armées russes avaient déjà visité l’île de La Orchila, située à 200 kilomètres au nord-est de Caracas. Les lois vénézuéliennes interdisent l’installation de bases militaires dans le pays, mais un déploiement temporaire d’avions de combat est possible.

    « C’est une bonne idée d’inclure le Venezuela dans des missions d’aviation de longue portée », a déclaré le colonel Shamil Gareyev, expert militaire, au journal, ajoutant que cela était également économiquement raisonnable. « Non seulement nos bombardiers stratégiques n’auront pas à retourner en Russie à chaque fois, mais ils n’effectueront pas de ravitaillement en vol lors d’une mission de patrouille dans les Amériques. Nos avions Tu-160 arrivent à leur base au Venezuela, effectuent des vols, exécutent leurs missions et sont ensuite remplacés en rotation. C’est ainsi qu’il faut procéder « , a-t-il dit.

    Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a réagi à la situation passée en déclarant dans une diatribe en colère que les exercices étaient un gaspillage des fonds publics. « Le gouvernement russe a envoyé des bombardiers à l’autre bout du monde au Venezuela, a déclaré M. Pompeo sur Twitter. « Les Russes et les Vénézuéliens devraient le voir pour ce qu’il est : deux gouvernements corrompus gaspillant les fonds publics, et écrasant la liberté et la liberté pendant que leur peuple souffre. »

    En réponse au retrait des États-Unis du traité FNI, la Russie a emboîté le pas un jour plus tard dans ce que beaucoup considèrent comme une course à l’acquisition de nouvelles armes, ou Guerre froide 2.0.

    Le président russe Vladimir Poutine a publié une déclaration télévisée menaçant les États-Unis en déclarant que » la Russie construirait des armes précédemment interdites par le traité et n’entamerait plus de pourparlers avec les États-Unis sur toute question liée au contrôle des armes nucléaires « . Toutefois, le pays a déclaré qu’il ne déploieraient pas ces armes à moins que l’Amérique ne le fasse en premier.

    « Je voudrais attirer votre attention sur le fait que nous ne devons pas et ne nous laisserons pas entraîner dans une course aux armements coûteuse « , a déclaré M. Poutine aux ministres russes. « L’argent pour construire les nouveaux missiles, » a-t-il ajouté, « proviendra du budget de la défense existant. »

    « Notre réponse sera symétrique. Nos partenaires américains ont annoncé qu’ils suspendent leur participation au Traité de l’I.N.F., et nous la suspendons également. Ils ont dit qu’ils sont engagés dans la recherche, le développement et le travail de conception, et nous ferons de même « , a dit M. Poutine.

    Il convient également de noter que Poutine a récemment déclaré qu’il ne faut pas sous-estimer la menace d’une guerre nucléaire, car les tensions entre les pays de l’OTAN et la Russie ont augmenté au cours des quelques derniers mois. M. Poutine a ajouté que le retrait des États-Unis du traité pourrait déclencher une « catastrophe mondiale » et qu’il espère que « le bon sens l’emportera ». (C’était avant que les États-Unis ne se retirent du traité FNI.)

    La Russie semble se préparer à une guerre potentielle. L’année dernière, une chaîne de télévision publique russe a averti que certains Américains se préparaient à une guerre à venir avec Moscou, expliquant aux habitants du pays comment approvisionner leurs bunkers en eau et en produits de première nécessité au cas où une guerre éclaterait.

    C’est ce que voit visiblement la Russie, qui suggère qu’elle construira des bases dans les Caraïbes et qu’elle renforcera ses bastions arctiques existants.

    « Nous achèverons la construction des infrastructures en 2019 pour accueillir les radars de défense aérienne et les points de guidage de l’aviation sur les îles Sredny et Wrangel, et sur le cap Schmidt » dans l’Arctique russe, a déclaré le ministre de la Défense Sergei Shoigu selon France 24.

    Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, M. Pavlo Klimkin, a déclaré à la presse le 18 novembre, au lendemain d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo à Washington, que les États-Unis et l’Ukraine étaient » en discussion étroite » avec Washington pour fournir une autre cache d’armes mortelles pour le combat de Kiev en Ukraine orientale. Cela s’est produit après que Moscou eut percuté et tiré sur des navires de la marine ukrainienne qui auraient envahi ses eaux territoriales dans le détroit de Kertch, près de la Crimée, heurtant deux navires et blessant six membres d’équipage.

    Les membres du comité américain et international ont condamné l’action de la Russie, « comme un acte d’agression », déclarant que le pays « a violé le droit maritime international ».

    En octobre, le président Trump a cité l’expansion potentielle de la Chine comme raison pour laquelle les États-Unis devraient envisager d’abandonner le traité FNI.

    « Si la Russie le fait, si la Chine le fait et si nous adhérons à l’accord, c’est inacceptable « , a déclaré M. Trump après un rassemblement au Nevada.

    La Chine a appelé à un calme entre la Russie et les États-Unis en jouant un rôle d’assouplissement des relations et en exhortant les deux nations à un dialogue constructif.

    « Ce traité joue un rôle important dans l’apaisement des relations entre les principaux pays, la promotion de la paix internationale et régionale et la sauvegarde de l’équilibre et de la stabilité stratégiques mondiaux « , a déclaré Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, dans une déclaration sur le site Web du ministère.

    La Chine s’oppose au retrait des États-Unis et exhorte les États-Unis et la Russie à régler leurs différends par un dialogue constructif… La Chine s’oppose à la multilatéralisation de ce traité. Ce qui est impératif à l’heure actuelle, c’est de respecter et de mettre en œuvre le traité existant au lieu d’en créer un nouveau.

    Ces tambours de guerre battent de plus en plus fort, sans aucun signe de ralentissement de ce rythme de croissance qui, si nous n’y prenons garde, pourrait conduire à une « catastrophe mondiale ». Quant au Venezuela, c’est à la volonté du peuple ; haïr ou aimer Maduro ce n’est pas mon combat ou le vôtre, c’est le leur. Mais une chose est sûre : une personne qui se proclame président (Juan Guaidó) sans un seul vote du peuple et qui a une longue histoire d’implication avec les formateurs au changement de régime ne devrait pas être président – ce n’est certainement pas une façon saine de voir la démocratie. Les trois superpuissances – la Russie, la Chine et les États-Unis – ont des intérêts financiers et militaires au Venezuela.

    Source : ACTIVISTPOST

    Tags: Etats-Unis, USA, Russie, Donald Trump, Vladimir Putin, guerre mondiale,

  • Pays-Bas : L’Agence Nationale Antiterroriste NCTV met en garde contre une campagne de financement pour un orphelinat au Maroc

    La Coordination Nationale Antiterroriste NCTV [Le Coordinateur National pour la Sécurité et la Lutte Contre le Terrorisme] qui dépend des services néerlandais, a mis en garde plusieurs municipalités néerlandaises contre une campagne de collecte « douteuse » pour un orphelinat au Maroc.

    Selon NCTV, un extrémiste saoudien est impliqué dans ce projet mené par la fondation Salaam Foundation Eindhoven. En outre, selon l’autorité de sécurité, il est difficile de savoir d’où provient l’argent. 300.000 euros ont déjà été levés en peu de temps.

    L’organisation humanitaire islamique Salaam Foundation d’Eindhoven a collecté 300 000 euros pour la construction de l’orphelinat en peu de temps. Dans une vidéo de recrutement, de nombreux prédicateurs hollandais salafistes demandent que de l’argent soit donné au projet. L’objectif est de « donner l’impression » que l’argent a été collecté par des musulmans néerlandais, alors que selon la NCTV, il est généralement admis que « ces organisations et leurs partisans ne sont pas suffisamment décisifs pour réunir un tel montant ». Dans son message, le coordinateur de la lutte contre le terrorisme suggère que l’argent vient de l’étranger.

    Pas de transparence

    Le responsable de la Fondation Salaam, Amar Nejjar, est décrit par la NCTV comme « une personne importante qui parvient à mobiliser des fonds en Arabie saoudite et dans les États du Golfe ». En outre, il n’y a « aucune transparence sur la manière dont le montant a été collecté et sur l’identité des donateurs ». La raison pour laquelle les financiers étrangers souhaitent financer un projet au Maroc via les Pays-Bas reste floue.

    L’extrémiste saoudien Mohammed al-Arifi est considéré par le NCTV comme le promoteur du projet. Dans une vidéo de la Fondation Salaam, il a appelé ses partisans à donner de l’argent. Al-Arifi avait précédemment exprimé son soutien au djihad armé en Syrie.

    La collecte de fonds est organisée par Islaam.tv, une chaîne Internet qui organise chaque année des dizaines d’événements caritatifs et en collecte souvent des tonnes. Sadaqa TV est un autre acteur majeur de la collecte de fonds islamique aux Pays-Bas. Cette chaîne Internet provient de la famille Salam à Tilburg, qui fait l’objet d’un blanchiment d’argent. Le FIOD étudie, entre autres, l’origine de l’argent que la famille a recueilli.

    Questions du conseil de Rotterdam

    À Rotterdam, un événement bénéfice de Sadaqa TV a soulevé des questions précédentes. La conseillère Tanya Hoogwerf, très vivable, a mis en doute la collecte pour une mosquée de Rotterdam. Le conseil municipal n’a vu aucune raison pour une enquête plus approfondie. Hoogwerf se sent renforcée par le message de la NCTV auquel elle a été confrontée. « Maintenant que le coordinateur du terrorisme pense également qu’il est irréaliste de lever des montants aussi élevés, il est temps de soumettre ces collections à une enquête sur Bibob, afin d’empêcher la collecte de fonds étrangers avec lesquels les salafistes renforcent leur position ».

    La NCTV a envoyé un message pour informer les municipalités des développements nationaux, a déclaré un porte-parole. « Les municipalités jouent un rôle majeur dans la prévention de la radicalisation. Si nous rencontrons des informations dans des sources ouvertes qui les intéressent, nous les partageons. »Cependant, les municipalités peuvent difficilement prendre des mesures contre le financement étranger. Tout au plus peuvent-ils demander aux organisations du financement.

    Ahmed Oulhaj, de la Salaam Foundation, a déclaré dans une réaction que les doutes concernant les fonds recueillis étaient « déplacés ». « Apparemment, la NCTV sous-estime l’implication humanitaire de la communauté musulmane aux Pays-Bas. » La fondation invite la NCTV à un entretien.

    nrc.nl, 3 avr 2019

  • WikiLeaks : Ce que pense Bouteflika du roi du Maroc

    Un fossé d’incompréhension et de préjugés sépare les dirigeants algérien et marocain. Les télégrammes révélés par le site WikiLeaks montrent à quel point les divergences sont profondes. En plus du conflit sur le Sahara occidental qui empoisonne les relations entre Alger et Rabat, les deux dirigeants ne s’apprécient guère.

    Le président algérien voit en Mohammed VI un homme non ouvert et qui manque d’expérience.

    L’aversion de Abdelaziz Bouteflika pour le roi marocain est telle qu’il promet, dans une confidence à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, de ne pas «lui serrer la main».

    Le président algérien dit avoir une préférence pour le frère du roi, Moulay Rachid, avec lequel il affirme avoir «plaisanté et discuté agréablement» lors d’une rencontre à Séville, en Espagne, selon un autre mémo américain. «Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour», a-t-il déploré. Concernant le Sahara, le chef de l’Etat algérien assure que s’il pouvait résoudre le problème, il le ferait. «Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis», dit-il. «Ce qu’il faut c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains», aurait ajouté le président algérien.

    En février 2008, selon un autre télégramme émis après un entretien avec un diplomate américain, Abdelaziz Bouteflika a jugé qu’au lieu de faire preuve d’une approche «élégante» en acceptant une indépendance du Sahara occidental qu’ils auraient pu «contrôler» ou «superviser», les Marocains souhaitent en réalité « un «anschluss» (un rattachement) comme Saddam Hussein avec le Koweït». Le «plan d’autonomie» voulu par Rabat à la place du référendum d’autodétermination n’offre, d’après Bouteflika, qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes en ont davantage vis-à-vis d’Alger, soutient-il.

    Les visées malsaines de Paris

    A en croire les mémos diffusés par WikiLeaks, le président algérien rumine sa rancune auprès de la France qui n’aurait, selon ses mots repris par Le Monde, «jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne» et tente de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc».Les Français, «du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit» du Sahara, a-t-il aussi estimé lors d’une rencontre avec Frances Fragos Townsend, conseillère du président George W. Bush pour les affaires de sécurité, selon ces mémos rendus publics par Le Monde. Il semble que le président français a été assez maladroit dans sa diplomatie envers les pays du Maghreb. Alors que le président algérien lui attribue des visées malsaines, le Maroc s’est senti «trahi» par le fait qu’il ait réservé son premier déplacement hors d’Europe à l’Algérie.

    Si le président critique sans ménagement le royaume chérifien, les proches du roi lui rendent la pareille. Ils expliquent, en juin 2009, au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, que «le pouvoir est toujours entre les mains de généraux dogmatiques», «pétrifiés» à l’idée du plan d’autonomie pour le Sahara présenté par Rabat. L’Algérie est décrite comme une «menace», un pays qui ferait barrage au Maroc pour lutter efficacement contre le terrorisme et qui chercherait à se doter de l’arme nucléaire.

    Dans la note du 31 juillet 2007, Fouad Ali Himma, adjoint du ministre de l’Intérieur, souligne, après un voyage effectué à Alger, que «les efforts marocains répétés pour réduire le fossé diplomatique ont été rejetés». «Nous avons dit aux Algériens que le Maroc était prêt à rouvrir sa frontière et à prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance, mais les Algériens ne nous ont jamais dit ce qu’ils voulaient», prétend-il. Les Américains jugent, eux aussi, sévèrement le Maroc.

    Un câble diplomatique daté du 4 août 2008 et provenant de l’ambassade américaine à Rabat, répercuté par El Pais, Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc de 2003 à 2009, est longuement revenu sur la «coopération exemplaire» entre les armées des deux pays. Mais il insiste également sur la corruption au sein de l’armée marocaine en citant nominativement un général.D’autres mémos évoquent des pratiques frauduleuses dans le secteur immobilier au Maroc.

    El Watan, 5 déc 2010

  • Maroc : Les bourdes de la DGED avec la Belgique

    Note d’alerte

    Magazine Actuel / Dged

    Le magazine Marocain Actuel dans son édition d’aujourd’hui publie une interview réalisée avec le journaliste Kristof Clerix

    Celui-ci affirme « Samir Addahr l’ambassadeur du Maroc a Bruxelles m’a affirmé que la DGED défend un agenda politique et surveille l’intégrisme religieux…j’ai travaillé 3 mois dessus et je me demande sur quelle base Belliraj a été condamné… »

    10 avr 2010

    Un an avant, le 26 août 2009 plus précisément, Kristof Clerix écrivait sur l’affaire dans les pages de Mondiaal Niews un article sous le titre de « Dossier Belliraj: Un seul homme connaît toute la vérité ».

    Dossier Belliraj: Un seul homme connaît toute la vérité

    La représentation officielle des services secrets marocains à Bruxelles a fermé boutique depuis plusieurs mois. La collaboration ne fonctionnait déjà plus depuis un certain temps entre le Maroc et la Belgique, l’éclatement de l’affaire Belliraj est venue complètement pourrir la situation au sein des services de renseignements des deux pays. Alan Winants, le patron de la Sécurité belge, estime que « cela ne peut que mener à la faillite ».

    KRISTOF CLERIX – TRADUCTION: MEHMET KOKSAL . 21 OCTOBRE 2009

    En date du 27 juillet 2009, Abdelkader Belliraj a été condamné par le tribunal de Salé (Maroc) à la prison à vie. La justice marocaine a considéré qu’il était établi que ce Belgo-marocain (soupçonné d’être un informateur des services de renseignements belges) avait commis six meurtres, qu’il avait clandestinement fait entrer des armes au pays, qu’il était impliqué dans un trafic de blanchiment d’argent et qu’il était à la tête d’un réseau terroriste.

    Le magazine MO* s’est plongé pendant trois mois dans le dossier Belliraj, a assisté au procès marocain, s’est entretenu avec des dizaines d’acteurs autour de l’affaire et a réussi à dénicher des documents que personne encore n’avait pu lire sur ce dossier.

    Gentleman’s agreement

    Le 9 octobre 1971, Abdelkader Belliraj, alors âgé de seulement 14 ans, décide de quitter sa ville natale de Nador pour s’installer à Bruxelles où son père Mimoun travaillait pour une usine de verrerie dénommée Durobor. A cette époque où des milliers de Marocains venaient tenter leur chance en Belgique, le Maroc décide de créer de nouveaux départements de services secrets. En réponse à une attaque contre le Boeing du roi Hassan II en 1973, le DGED (Direction Générale des Etudes et de la Documentation) et la DGST (Direction Générale de la Surveillance du Territoire) ont été mises en place. En Belgique, tant la DGED que la DGST marocaines entretenaient de bonnes relations avec la Sûreté de l’Etat dirigée à l’époque par Albert Raes. Les différents services de renseignements avaient conclu un gentleman’s agreement: la Sûreté belge surveillait les ‘comportements excentriques’ de la communauté marocaine sur son territoire, en échange la DGED marocaine informait les Belges s’il y avait des menaces en cours contre l’ordre public en Belgique et au Maroc.

    Pour l’Etat belge, c’est le jeune inspecteur André Jacob qui était chargé du maintien des contacts avec les autorités marocaines. La coopération se passait très bien, la Belgique échangeait de manière structurée des informations avec le Maroc en fournissant notamment des renseignements sur les opposants au roi Hassan II ou son régime.

    Fructueuse coopération

    Abdelkader Belliraj était à cette époque un total inconnu. Le jeune marocain avait fait ses études à Braine-Le-Comte et à La Louvière pour finalement décrocher en 1980 un diplôme en électricité industrielle. Puis, il se marie avec Karima Nasseri et commence à travailler comme électricien pour le géant de l’acier aux Forces de Clabecq.

    Dans les années quatre-vingt, les contacts entre la Sûreté belge et la DGED s’intensifie. La DGED joue même, au nom de Hassan II, un rôle de médiateur dans les relations parfois difficiles entre le roi Baudouin et le Président zaïrois Mobutu.

    Cette fructueuse coopération des services de renseignements belgo-marocains a été encore plus évident lorsqu’en 1989 Albert Raes, le patron de la Sûreté belge, a officiellement été décoré par le Maroc en recevant l’attribution de l’ordre d’Ouissam Alaouite. Cette décoration militaire est attribuée par le roi aux personnes civiles ou militaires en faveur des services rendus pour l’Etat marocain.

    Raes devait sa distinction au rôle qu’il a joué dans le cadre d’une initiative conjointe maroco-algéro-belge au sujet du Polisario qui milite pour l’indépendance du Sahara occidental. Plus tard, Raes recevra même une proposition pour devenir consul honoraire pour le Maroc, une fonction que l’ancien chef de la Sûreté belge occupe encore à ce jour.

    Profil chiite

    C’est précisément pendant cette période de bonne coopération entre la Belgique et le Maroc que le fameux Abdelkader Belliraj entre en scène. Depuis le début des années quatre-vingt, la Sûreté belge avait déjà fiché Belliraj comme étant un extrémiste islamiste pro-iranien et un opposant au roi du Maroc.

    Belliraj avait été observé par les services en 1986, 1988, 1990, 1993 et 1999 lorsqu’ils s’intéressaient surtout au profil chiite de l’opposant marocain. La montée du chiisme au sein de la communauté marocaine de Belgque, traditionnellement sunnite, était un phénomène typiquement belge.

    Après le renversement du régime du Shah en Iran pendant la révolution islamique de 1979, des centaines de Marocains en Belgique s’étaient “convertis” au chiisme car ils voyaient un parallèle évident entre le régime du Shah et celui de Hassan II et ils espéraient que le même scénario se répète au Maroc. Un développement qui avait été suivi avec un grand intérêt par les services belges.

    El Palesto

    La cellule antiterroriste belge avait également accroché au profil de Belliraj. ‘Son surnom était El Palesto chez nous parce qu’il était très attaché à la cause palestinienne’ , se souvient un inspecteur de la Police fédérale belge qui a suivi Belliraj depuis plus de vingt ans. ‘Ensuite, nous l’avons retrouvé dans le mouvement chiite. Belliraj était connu de tous. Nous l’avons effectivement approché mais finalement pas recruté car c’était trop compliqué et nous n’avions pas le budget’.

    ‘Je confirme que j’ai été approché en 2000 par les services de renseignement belges qui m’ont demandé de travailler pour eux et les aider dans certains dossers liés au terrorisme’, déclare Belliraj lors de sa seconde audition auprès du juge d’instruction marocain Chentoufi. ‘Je leur ai répondu que je les aiderai si je découvre des choses sensibles qui pourraient constituer une menace pour la sécurité de l’Etat. J’ai de temps en temps rencontré un certain Patrick, agent de la Sûreté, mais la collaboration ne s’est pas faite pour de l’argent en contrepartie’.

    Le fait que Belliraj était un informateur de la Sûreté belge fera l’effet d’une bombe par la suite. Les services de renseignement savaient-ils vraiment avec qui ils étaient en train de collaborer ? D’autres sources bien informées expliquent au contraire que Belliraj a fourni des informations ‘extrêmement précieuses’ afin de déjouer des attentats terroristes, notamment en Grande-Bretagne.

    Graves tensions

    Le 16 mars 2003 se produit le “11 septembre marocain”: des attentats suicides à Casablanca provoquent la mort de 33 personnes. Immédiatement après ces attentats terroristes, une rumeur court selon laquelle les auteurs auraient été formés en Belgique et qu’ils avaient tout préparé depuis la Belgique. Le gouvernement belge demande rapidement à la Sûreté de vérifier l’information tandis qu’André Jacob se rend, en compagnie d’un collègue des services de renseignement français, à Rabat. Très vite, il leur est apparu que l’hypothèse belge était fausse. Différentes versions circulent sur ce qu’il s’est effectivement passé lors de la visite de Jacob au Maroc mais une chose semble certaine: son passage a conduit à de graves tensions entre la DGED marocaine et la Sûreté belge.

    Prison secrète

    À partir de 2008, des rumeurs sur la “disparition” de Belliraj au Maroc circulent au sein de la communauté marocaine installée dans la ville flamande de Gand. La Sûreté a vent de l’histoire et signale au ministère belge des Affaires étrangères qu’un ‘Belge est en difficulté à l’étranger’.

    Selon Toufiq Idrissi, le troisième avocat marocain de Belliraj, son client a été enlevé le 18 janvier par les autorités marocaines à Marrakech alors qu’il sortait d’un hôtel appartenant à son frère. Belliraj aurait ensuite été enfermé, interrogé et torturé dans un prison secrète basée à Temara, puis à Rabat et enfin à Casablanca. Ce n’est qu’un mois plus tard que le gouvernement marocain annonce le démantèlement d’un réseau terroriste djihadiste clandestin dont le leader serait le dénommé Belliraj.

    Les policiers belges n’ont même pas été informés de l’arrestation du Belgo-marocain. La Sécurité de l’Etat précise avoir découvert l’affaire à travers la presse, une information confirmée par un rapport du Comité R (comité belge de contrôle parlementaire des services de renseignement) mais démentie par le Maroc.

    ‘Problèmes répétées avec la DGED’

    Le 8 juillet 2008, le patron de la Sûreté belge Alain Winants demande à Mohamed Yassine Mansouri, chef de la DGED, de rappeler trois agents marocains repérés en Belgique.

    ‘Cette mesure n’était pas liée à l’affaire Belliraj. Dans le passé, il y a déjà eu des problèmes répétées avec les agents de la DGED. Ils avaient par exemple organisé une manifestation devant l’ambassade d’Algérie à Bruxelles’ , déclare Alan Winants. Les allégations de la Sûreté belge étaient tellement graves que la DGED a non seulement rappelé les trois agents démasqués mais a également décidé de fermer carrément sa représentation en rappelant tous ses agents.

    Intimidations et menaces

    Après les premières arrestations liées au dossier Belliraj, le Maroc a demandé à la Belgique d’extrader quatorze personnes. A peine quelques mois plus tard, presqu’en réponse à cette vague d’arrestations, un procureur fédéral belge procède à des perquisitions le 27 novembre 2008 en auditionnant 11 personnes. Six d’entre elles témoignent des nombreuses activités de la DGED en Belgique.

    Les personnes auditionnées ont détaillé les procédures utilisées par les agents marocains en Belgique qui propageraient de fausses rumeurs à l’attention des Marocains en Belgique et qui les soumettraient à du chantage, des intimidations, des menaces en les photographiant et en les fichant. L’une des personnes a même que la DGED marocaine peut compter sur la collaboration active de 150 Marocains en Belgique. L’enquête sur les activités de la DGED en Belgique a été tellement loin qu’elle a probablement hypothéqué la procédure judiciaire dans l’affaire Belliraj.

    Believers et non believers

    En février 2009, les audiences ont repris au Maroc dans le procès du réseau Belliraj et le verdict a été prononcé fin juillet : la prison à vie. D’après Belliraj, les services secrets marocains ont inventé toute cette histoire de toute pièce parce qu’il a refusé de travailler pour eux.

    Après la déclaration de culpabilité de Belliraj et ses 34 co-accusés, des organisations pour la défense des droits humains et des membres de la famille ont manifesté devant le tribunal de Salé pour dénoncer la justice marocaine. Pour eux, il s’agit d’un ‘procès politique’: le Maroc aurait fabriqué toute cette affaire pour mettre fin à deux nouveaux partis islamiques.

    En plus de Belliraj, six autres personnalités politiques marocaines ont été condamnées parce qu’ils avaient rencontré l’intéressé en 1992. C’est l’une des pistes dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre dans la presse marocaine mais qui n’a presque pas été évoquée par la presse belge. Pendant ce temps, la Belgique continue son enquête judiciaire sur les activités terroristes ainsi que sur les crimes non élucidés liés à cette affaire.

    L’affaire Belliraj divise la société entre les “believers” (ceux qui croient aux actes d’accusation) et les “non believers” (ceux qui n’y croient pas).

    Abdelkader Belliraj est-il vraiment un dangereux islamiste à la tête d’un vaste réseau djhadiste ou est-ce un informateur qui paye le prix fort pour une guerre des services de renseignement opposant la Belgique au Maroc ?

    Une seule personne connaît toute la vérité et c‘est Belliraj, Abdelkader Belliraj.

    (publié dans mensuel MO* au mois de septembre 2009)

    Source : Maroc Leaks

    Tags : Maroc, DGED, Belgique, Belliraj, terrorisme,

  • Des gilets jaunes décapitent l’effigie de Macron à Angoulême

    Un pantin à l’effigie du président Emmanuel Macron a été décapité ce vendredi 21 décembre dans la soirée lors d’une manifestation de gilets jaunes à Angoulême, une « mise en scène macabre » qui a été signalée au parquet d’Angoulême, a annoncé samedi la préfecture de Charente.

    Ces faits « portent gravement atteinte tant à la personne qu’à la fonction du président de la République » et sont « susceptibles d’être qualifiés pénalement », précise la préfecture dans un communiqué.

    C’est la préfète de la Charente, Marie Lajus, qui les a signalés au parquet du TGI d’Angoulême. « Cette manifestation avait fait l’objet d’une déclaration en préfecture mais le détail de son déroulement n’avait pas été précisé », précise la préfecture.

  • Des gilets jaunes décapitent l’effigie de Macron à Angoulême

    Un pantin à l’effigie du président Emmanuel Macron a été décapité ce vendredi 21 décembre dans la soirée lors d’une manifestation de gilets jaunes à Angoulême, une « mise en scène macabre » qui a été signalée au parquet d’Angoulême, a annoncé samedi la préfecture de Charente.

    Ces faits « portent gravement atteinte tant à la personne qu’à la fonction du président de la République » et sont « susceptibles d’être qualifiés pénalement », précise la préfecture dans un communiqué.

    C’est la préfète de la Charente, Marie Lajus, qui les a signalés au parquet du TGI d’Angoulême. « Cette manifestation avait fait l’objet d’une déclaration en préfecture mais le détail de son déroulement n’avait pas été précisé », précise la préfecture.

  • Genève donne au Polisario une tribune pour combattre la spoliation des richesses de son pays (expert)

    Selon Khadija Mohsen-Finan, enseignante à Paris I (Master Relations Internationales), spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes, Genève lui donne une tribune pour revenir sur son combat : l’accusation faite au Maroc de spolier les ressources naturelles du Sahara Occidental.

    « Il y a une donne nouvelle dans la région, dont il faut tenir compte : la résolution du conflit ne viendra pas d’une entente entre le Maroc et l’Algérie. Ce n’est pas suffisant et il y a d’autres acteurs qui entrent en jeu, comme le Front Polisario », a-t-elle affirmé ajoutant que ce dernier « est reconnu comme le deuxième belligérant de ce conflit, et Genève lui donne une tribune pour revenir sur son combat : l’accusation faite au Maroc de spolier les ressources naturelles du Sahara Occidental. Il s’y rendra comme un acteur indépendant de l’Algérie : un acteur qui accuse et a déjà obtenu gain de cause »

    « Je crois que dans la perspective de la réunion de Genève du 5 décembre, le Roi du Maroc veut donner l’impression qu’il a tout essayé : il va vers l’Algérie, il réintègre l’Union Africaine, et il a déjà proposé un plan d’autonomie l’année dernière. Il veut y aller la tête haute et il veut se distinguer aussi des autres invités. Mais je ne crois pas qu’à partir d’un discours prononcé par la Roi, les choses vont s’améliorer de manière drastique entre le Maroc et l’Algérie et que tout va changer au niveau de la recherche de la résolution de ce conflit », a-t-elle conclu.