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  • Algérie – Maroc : Deux voies opposées (II)

    Le Maroc n’a pas trouvé d’autre moyen pour l’annexion du Sahara Occidental que l’alliance avec la France, Israël et le lobby juif. Au moment où le roi Mohamed distribue des Wissam Alaoui (haute condécoration royale) et de l’argent aux puchistes africains, l’Algérie reste fidèle à sa politique extérieure menée depuis son indnépendance. La visite du président sudafricain témoigne des relations de l’Algérie avec l’Afrique. 

    QUOTIDIEN HORIZONS, 23 mai 2010

    Le président sud-africain à Alger :Consolidation des liens
    Par Hammoudi R.

    L’Afrique du Sud et l’Algérie sont deux pays qui comptent sur le continent africain. A tous points de vue, jouissant de positions stratégiques et d’un potentiel humain et économique à nul autre pareil. Est-ce dû à la lutte des deux peuples pour se défaire d’une des formes les plus barbares de l’occupation coloniale qui a scellé une réelle amitié ? Longtemps, notre pays a soutenu la lutte contre l’apartheid en accueillant et entraînant des combattants de l’ANC. Les bonnes relations entre Alger et Pretoria s’adossent à ce socle historique.
    On ne peut faire abstraction de la dimension sentimentale qui vient de se traduire par la suppression du visa pour les supporters algériens qui se rendront au pays de Mandela lors de la Coupe du monde. Il faut toutefois reconnaître que l’éloignement a fait que les échanges demeurent à un niveau modeste sinon insignifiant même si des compagnies comme Loya commencent à être connues chez nous. Les Algériens ne découvrent pas seulement les attraits de cette terre de multiples possibilités. Les centaines de jeunes qui s’y sont installés sont de plus suivis par les hommes d’affaires en quête d’affaires fructueuses.
    Les compagnies nationales ne sont pas en reste. Ainsi, les secteurs du gaz et de l’électricité ont fait l’objet, en mars 2001, d’un protocole de coopération entre la Sonelgaz et la société sud-africaine EKSOM en vue d’identifier les actions de partenariat à concrétiser conjointement dans cet important segment d’activité. Les Sud-Africains s’intéressent de près à la recherche minière et aurifère, domaine où ils possèdent une véritable expérience.
    Les deux pays partagent aussi des ambitions pour le futur d’un continent qui rêve de lendemains meilleurs. Dans le cadre du Nepad, ce cadre de mobilisation et d’engagement pour l’essor et l‘intégration du continent noir, les deux pays apportent une contribution conséquente à la réalisation de ses objectifs. Avec le Nigeria, le Sénégal et l’Egypte, ils sont devenus le moteur des initiatives africaines.
    La visite du président sud-africain Jacob Zuma qui arrive aujourd’hui à Alger offre l’opportunité de renforcer la coopération et le dialogue politique. Accompagné d’une délégation importante d’opérateurs économiques, le chef de l’Etat élu l’an dernier cherchera à hisser la coopération économique à la hauteur des liens politiques que n’assombrit nul nuage.
    Les liens entre les deux pays ne se contentent plus de généreuses déclarations d’intention. Les responsables cherchent visiblement à leur donner un caractère plus concret. Des jalons ont été déjà posés lors des réunions régulières de la haute commission conjointe.
    HORIZONS, 23 mai 2010
  • N’autre vision : Ainsi vont les «sous-hommes» !

    Par M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr )
    M. Khaddad El Moussaoui est le vice-président du CORCAS, instance rattachée au trône voisin et faite de « notables » sahraouis, des gens que la logique du Français George Frêche déterminerait comme des «sous-hommes», titre distribué en reconnaissance aux harkis, ces renégats d’Algérie. El Moussaoui qui agit donc avec le reflexe harki imputa récemment à l’Algérie la responsabilité du conflit du Sahara occidental. Alger est accusée d’avoir créé le conflit juste après le départ des Espagnols du Sahara occidental. El Moussaoui est probablement un Sahraoui en carton, car tout Sahraoui authentique sait que le Polisario est né en 1973 et que c’est son action armé qui a précipité le triste accord de Madrid. Une traîtrise qui contraint le Polisario à combattre par les armes l’invasion militaire maroco-mauritanienne. El Moussaoui véhicule en somme la propagande du makhzen comme le faisaient hier les « sous-hommes » pour le compte de la France. El Moussaoui ne se rend-il pas compte que sa propagande tient mal la route devant le fait que jamais, au grand jamais, Madrid n’a dit ou suggéré qu’Alger pouvait être le géniteur du Polisario. El Moussaoui et ses maîtres mentent. On le sait et ils le savent. Ils savent très bien que l’intifada sahraouie déclenchée en mai 2005 et qui se poursuit toujours dans les territoires occupés ne fait pas suite à une quelconque circulaire ministérielle de la RADP. Nourrir l’intifada c’est accepter d’aller au charbon, aux fatales représailles et à leur prix exorbitant. On ne se sacrifie pas pour les beaux yeux d’autrui mais pour concrétiser son propre idéal. Et lorsque l’idéal est légitime et juste, l’Algérie qui a connu, elle aussi, les « bienfaits » du colonialisme dans toute leur laideur n’a pas le droit de détourner son regard ni de fuir ses responsabilités. Dans le cas où deux factions musulmanes s’affrontent, le devoir est de les arranger. Si l’une d’elles entend rester intransigeante dans son tort, il faut alors la combattre, nous dit la substance d’une recommandation divine dans le saint Coran. Une recommandation déjà évoquée par le MAE algérien dans un message écrit durant les années 1970. Cependant, le conflit voisin ne sera pas un casus belli, rassure l’Algérie officielle.
    Le Jeune Indépendant, 23 mai 2010

  • Otages : Paris intensifie les pressions sur la Mauritanie

    Les otages occidentaux détenus par Al Qaida :
    Paris intensifie les pressions sur la Mauritanie
    Le Secrétaire d’Etat français à la Francophonie et à la Coopération, M. Alain Joyandet, a exhorté la Mauritanie, lors d’une visite effectuée hier à Nouakchott, à fournir plus de moyens afin d’asseoir la sécurité et en conséquence œuvrer pour le développement du pays.

    Dans ce cadre, M. Joyandet a annoncé qu’il a fait une proposition au président mauritanien concernant le partenariat dans le domaine sécuritaire et énergétique. Dans le même sillage, le même interlocuteur a affiché la disposition de Paris à répondre favorablement aux demandes du président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, en contrepartie la Mauritanie œuvre pour la libération de l’otage français détenu dans la région du Sahel. Selon des observateurs mauritaniens, la Mauritanie fait l’objet de grandes pressions françaises. A relever qu’une rencontre a réuni le ministre de la justice mauritanien et l’ambassadeur français en Mauritanie, sans oublier la visite de M. Joyandet, qui s’inscrit dans le même objectif.
    Par ailleurs, un responsable au sein de l’ONG espagnole, Barcelona Accion Solidaria, a indiqué que des pressions seront exercées sur Madrid, l’obligeant à révéler les démarches ayant pour but la libération des otages espagnols membres à cette ONG, enlevés par Al Qaida, en novembre dernier.
    Selon des sources sécuritaires espagnoles, Al Qaida a exigé une rançon évaluée à 5 millions de dollars pour la libération des trois otages, alors que le troisième a été relâché, mais le gouvernement espagnol n’a pas pu convenir à un accord avec les ravisseurs pour les libérer.
    EL KHABAR, 21 mai 2010

  • Nouveau tabassage des militants sahraouis de DH à El Aaiun

    Les trois prisonniers sahraouis libérés de la prison de Salé sont arrivés cet après-midi à la ville d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc, où une grande foule les attendait devant le domicile du M. Saleh Lebboihi. Les forces de polices marocaines ont bouclé le quartier depuis le matin pour contrôler l’accès à l’accueil programmé pour les trois militants des droits de l’homme sahraouis.
    La foule devenant importante, les policiers marocains se sont mis à insulter les citoyens et à donner des coups. Les citoyens Hassana Dah, Bachir Khadda et Sidi Alouate ont été sauvagement tabassés. D’autres ont été enlevés, parmi eux Abdelghani Kabdani et Sidi Alouate qui ont été jetés dans les banlieues de la ville après avoir été torturés.

    L’Aéroport d’El Aaiun était aussi bloqué par les forces de la police qui avaient empêché les citoyens d’accéder à l’aéroport pour acueillir les prisonniers libérés. Parmi la foule, Ghalia Djimi, vice-présidente d’ASVDH et Monsieur Moustapha Dah, membre de la même association. 
     
  • Ouverture d’une conférence nationale autour du sport sahraoui

    Smara (camps de réfugiés sahraouis), 22/05/2010 (SPS) Une conférence nationale autour du sport sahraoui a été organisée ce samedi à la wilaya de Smara à l’initiative du Secrétaire d’Etat à la jeunesse et du Sport de la RASD, en collaboration avec des mouvements sportifs d’Espagne, d’Italie, sous le thème : « Pour un sport sahraoui efficace et déterminé ».
    La conférence a été rehaussée par la présence du premier ministre, Abdelkader Taleb Oumar qui a indiqué que le Gouvernement sahraoui suit avec une attention en collaboration avec le Secrétariat d’Etat à la jeunesse et du sport, le domaine du sport et les voies et moyens pour la promotion de ce secteur.
    Il a également salué les jeunes sportifs et athlètes sahraouis qui ont exprimé leur volonté à faire avancer le sport sahraoui.

    « Cette conférence vise à débattre les difficultés qui entravent le sport et les moyens de promouvoir le sport sahraoui à travers la constitution des unions sportifs sahraouis et d’un comité olympique sahraoui capable de représenter la RASD dans les compétitions internationales », a déclaré, le directeur national du sport, Mohamed Bougleida à SPS.

    Les intervenants d’Espagne, notamment Red deporte y coopération (réseau du sport et de coopération) et du mouvement d’éducation solidaire au profit des enfants sahraouis, ont exprimé leur engagement à promouvoir le sport à travers l’équipement des écoles sahraouies d’équipements sportifs, estimant que le sport revêt une importance sur la vie des personnes et les relations entre les peuples.

    Pour sa part le représentant du Sahara marathon (Italie), nous sommes venus pour discuter avec nos amis du Secrétariat d’Etat à la jeunesse et du sport les préparatifs de la 11ème édition de cet évènement sportif pour sensibiliser l’opinion publique autour de la question du Sahara occidental.

    Les travaux de cette conférence se poursuivra dans la soirée et adoptera des recommandations et un programme d’action pour la promotion du sport sahraoui, ont indiqué les organisateurs. (SPS)

  • Anniversaire 20 mai 1973 : « Pas d’alternative à l’autodétermination »

    Les militants sahraouis célèbrent 37 ans de lutte : « Pas d’alternative à l’autodétermination »
    Les Sahraouis des territoires occupés se disent déterminés à continuer la lutte jusqu’à l’aboutissement de leur cause, et ce, malgré la répression féroce de l’occupant marocain.

    C’est ce qu’ont affirmé des militants des droits de l’homme sahraouis venus des territoires occupés, lors d’une conférence de presse tenue, avant-hier, au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) à Alger. « Il n’y a pas d’alternative à notre droit à l’autodétermination », a martelé Ali Amnou, le représentant du Comité de défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (CDDAPS). Ce dernier, qui a subi les affres des prisons marocaines pendant 13 ans, a déclaré que la tournée de la délégation des activistes sahraouis « est un défi au régime marocain, qui a imposé l’embargo médiatique et le black-out sur les droits humains. Nous sommes venus pour briser le mur imaginaire ». Les activistes sahraouis ont également dénoncé « la répression féroce » que fait subir l’occupant marocain au peuple sahraoui depuis 1975. « Nous sommes ici pour dénoncer la répression du peuple sahraoui par les forces d’occupation marocaines et la confiscation de son droit à l’autodétermination », a martelé le chef de la délégation, Mohamed Salah.
    Les activistes sahraouis, qui se rendront dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, pour célébrer avec leurs frères le 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du Font Polisario, ont saisi l’opportunité pour alerter l’opinion internationale sur « les graves atteintes » aux droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Selon leurs témoignages, « il ne se passe pas un jour sans que les forces d’occupation s’acharnent sur les populations sahraouies. Les militants des droits de l’homme font l’objet de harcèlement, d’arrestations arbitraires et de procès iniques. La situation des droits de l’homme dans les territoires occupés est des plus dégradante ». C’est dans ce sens que le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a réaffirmé la revendication de la mise en place d’un mécanisme onusien de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés. Le 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée menée par le Front Polisario, qui coïncide avec le 20 mai, sera marquée cette année aussi par la tenue d’une conférence internationale de la jeunesse et des étudiants, aujourd’hui à l’université d’Alger, sous le thème « Jeunes et étudiants du monde mobilisés pour la décolonisation du Sahara occidental ». Des représentants de quarante pays, venus des quatre coins de la planète, y seront représentés.
    Par Hacen Ouali
    EL WATAN, 22 mai 2010

  • Droits de l’homme. Un passé pas si simple

    La dernière sortie médiatique d’Ahmed Herzenni n’a laissé personne indifférent. Invité de l’émission Hiwar sur Al Oula, le président du CCDH a déclaré que “le Maroc a définitivement tourné la page du passé en terme de réparation individuelle et collective, de recherche de la vérité et de réformes institutionnelles”. Des affirmations qui ont provoqué la colère de plusieurs militants des droits de l’homme. “Aucune des grandes recommandations de l’IER n’a encore été appliquée, affirme ce dirigeant du Forum vérité et justice (FVJ). Pourquoi le CCDH n’a-t-il pas encore publié la liste des disparitions forcées ? Pourquoi les tests ADN traînent-ils depuis trois ans ? Et à supposer que nous ayons tourné la page, qu’a-t-on fait pour prévenir ce genre de dérapages à l’avenir ? Absolument rien”, conclut notre interlocuteur. Des sources internes nous apprennent par ailleurs que le FVJ a entamé une série de consultations avec plusieurs partis politiques, syndicats et associations. Objectif : l’organisation d’un deuxième symposium sur les atteintes graves aux droits de l’Homme. Le premier avait eu lieu en 2001 et avait enfanté l’IER.
    TEL QUEL, 22 mai 2010
  • Comment éviter une situation de domination abusive des holdings royaux ?

    Il faut le dire
    Par Ahmed R. Benchemsi

     Comment éviter une situation de domination abusive des holdings royaux ? En fait, il n’y a plus moyen, le mal est
    déjà fait.
    A l’annonce de la méga-fusion ONA-SNI (TelQuel n°418), j’écrivais dans ces mêmes colonnes : “L’enchevêtrement en cascade des holdings royaux, système complexe de contrôles croisés plus ou moins majoritaires… tout ça, c’est fini”. Clarté et simplicité : c’était, nous disaient les managers de la fortune de Mohammed VI, la finalité de l’opération. Un mois plus tard, loi oblige, les notes d’informations
    boursières ont été rendues publiques(*). J’admets, humblement, que je m’étais trompé sur toute la ligne. Non seulement l’écheveau des sociétés royales est toujours en place mais, à la stupeur générale, on découvre qu’il est encore plus complexe et enchevêtré qu’on ne le pensait. Au sommet de l’empire, là où les avoirs de la famille royale sont centralisés, il n’y a pas trois entités (Siger et Ergis, via Copropar), mais… neuf !! Siger, Ergis et Copropar, mais aussi Providence Holding, Unihold Holding, Yano Participation, Star Finance, Group Invest et SAR Invest (“SAR” signifiant probablement “Son Altesse Royale”). Où sont domiciliées ces sociétés nouvelles (du moins, nouvelles pour l’opinion publique) ? Au Maroc ou à l’étranger ? Qui détient quoi dans cet obscur enchevêtrement ? Seul Dieu et les concernés le savent. Il y a un mois, j’écrivais aussi que la sortie de Bourse de l’ONA et de la SNI signifiait la fin de la transparence sur les affaires royales. Vu ces nouvelles révélations, je corrige : avant même que la radiation de la Bourse ne soit effective, l’opacité est déjà là, et bien là !
    On va nous dire : “En quoi ça vous regarde ? Tout ça, ce sont des affaires privées, vous n’avez pas à en connaître les détails”. J’ose prétendre que si, et voici pourquoi : qu’il y ait 3, 9, ou 36 sociétés intermédiaires entre la famille royale et le groupe ONA-SNI, cela concerne intimement les Marocains. Parce que, in fine, ces sociétés appartiennent, de près ou de loin, au chef de l’Etat, qui se trouve être aussi le premier entrepreneur du royaume. Et aussi parce que le triomphe de cet empire économique est largement dû à l’identité de son propriétaire, et au formidable levier de négociation que cette identité induit…
    Certaines vérités, à un moment, doivent être dites. En voici une : tout cela est foncièrement anormal. Les hommes d’affaires marocains le pensent mais n’osent pas le dire (à une exception près, celle de Miloud Chaabi) : un chef d’Etat n’a pas à faire des affaires en concurrençant ses propres sujets – d’autant plus que son pouvoir est, là comme ailleurs, absolu. Il y a manifestement conflit d’intérêts. L’administrateur en chef (si ce n’est l’ingénieur) de cette structure tentaculaire de participations royales, s’appelle Mohamed Mounir Majidi. Il se trouve qu’il est aussi le secrétaire particulier du monarque – et qu’il est payé, à ce titre, sur les deniers publics. Quel mélange des genres est-ce là ?! Comment, dans ces conditions, éviter une situation de domination abusive ? En fait, il n’y a plus moyen, le mal est déjà fait. Et plus ça va, plus cela devient inquiétant.
    Qu’il s’agisse de son empire économique “officiel”, ou d’autres business privés que nous ne connaissons pas, Mohammed VI ne se mêle pas d’intendance, disent ses proches. On les croit volontiers. Diriger un pays doit être une tâche suffisamment absorbante. Le roi délègue donc, et laisse faire ses lieutenants. Mais ces derniers sont en train d’usiner un ogre capitalistique aussi effrayant qu’invincible – à l’abri des regards, de surcroît, puisque la transparence boursière ne sera bientôt plus de mise. Tout cela n’est pas nouveau, et on a fini par s’y habituer. Mais on ne devrait pas. C’est en s’habituant à des situations anormales qu’on fait le lit des dérives. Sur le plan économique, la dérive est déjà en marche. Seul Dieu (et même pas les concernés, cette fois) sait où cela peut mener notre pays… 
    TEL QUEL, 22 mai 2010
  • 37e anniversaire de la Lutte armée du peuple sahraoui : Bruxelles exprime son soutien

    La représentation de la République arabe sahraouie démocratique en Belgique et le Comité Belge de soutien au peuple sahraoui, se sont retrouvés jeudi soir à Bruxelles pour fêter le 37e anniversaire de la création de Front Polisario.
    Une rencontre a eu lieu jeudi dernier à Alger entre l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA), l’Union générale des étudiants libres (UGEL) et l’Union des étudiants sahraouis (UES), à l’occasion de la célébration du 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du peuple sahraoui. Cette rencontre à laquelle ont assisté l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Brahim Ghali, et le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari a été l’occasion aux étudiants sahraouis de rappeler que la guerre de libération menée par le peuple algérien demeure un exemple pour tous les peuples opprimés, en quête de liberté, saluant «  le rôle de l’Algérie dans la défense des causes justes et son soutien à la cause sahraouie et au droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination ». Il est à rappeler que deux accords ont été signés à Alger, entre l’UGEL et l’UES, visant à établir une coopération en vue de faire connaître la lutte du peuple sahraoui dans les fora nationaux et internationaux. Ils prévoient aussi un soutien aux activités culturelles des étudiants sahraouis dans les universités algériennes et la création d’un club d’amitié. Par ailleurs, la représentation de la République arabe sahraouie démocratique en Belgique et le Comité Belge de soutien au peuple sahraoui, se sont retrouvés jeudi soir à Bruxelles pour fêter le 37e anniversaire de la création de Front Polisario, date également qui marque le déclenchement de la lutte armée contre le colonialisme espagnol. Sahraouis, Algériens et Marocains, ainsi que plusieurs organisations internationales des droits de l’Homme membres du Comité ont mis à profit cette occasion pour rappeler le difficile combat de ce peuple « valeureux » qui lutte pour son droit à l’autodétermination, dans un contexte marquée par un manquement flagrant de la communauté internationale. Le représentant de la RASD, Mohamed Sidati a souligné que « cette commémoration intervient dans un contexte particulièrement crucial où les espoirs des Sahraouis, qui ont beaucoup cru dans la voie pacifique de la résolution du conflit, et surtout dans l’engagement de la communauté internationale à parvenir à cette solution pacifique et mettre en œuvre ses résolutions concernant l’autodétermination du peuple sahraoui par un référendum libre et démocratique, ont été dépités ». Il estime que les Nations unies et la communauté internationale « ne font pas suffisamment ce qu’il faut pour qu’il en soit ainsi » et souligne que les Sahraouis « sont à des moments d’interrogation, à des moments où ils se demandent quand la communauté internationale se mobilisera pour leur permettre de parachever pacifiquement l’indépendance et la souveraineté du Sahara Occidental ». Le président de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (Eucoco). Pierre Galand, quant à lui, a saisi cette occasion pour qualifier de « grave » le fait que la communauté internationale, qui a promis depuis 20 ans d’accorder par des moyens pacifiques ces droits à ce peuple, n’ait pas respecté ses engagements et annonce la réunion prochaine avec la Task force de l’Eucoco, pour notamment préparer la 36e conférence de soutien au peuple sahraoui qui aura lieu la fin du mois d’octobre en France, et l’accueil de nombreux enfants sahraouis des camps de regugiés dans des pays européens.

    Par : Sadek Belhocine
    Le Midi Libre

  • N’autre vision : Comme avec Bamako ?

    En tout cas, Joyandet a révélé avoir dit au président Ould Abdelaziz que «la France était prête à aider la Mauritanie dans sa lutte contre le terrorisme». La Qaïda n’a donc qu’à préparer sa… caisse.
    M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    L’escale de quelques heures à Nouakchott du secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, M. Alain Joyandet, a soulevé une certaine inquiétude chez l’opposition mauritanienne. Au point de susciter un communiqué de la Coordination de l’opposition démocratique plein d’interrogations sur la signification d’une telle visite. La presse mauritanienne s’interroge, comme les analystes, sur les vraies raisons d’une visite qui coïncide avec celle rendue par l’ambassadeur français au ministre de la Justice mauritanien, au moment du procès de salafistes qu’on dit impliqués dans l’assassinat de 4 Français en décembre 2007. La presse livre ses impressions et suppose dans sa globalité que la présence de Joyandet est à situer dans le cadre d’une mission libératrice liée à l’histoire du Français kidnappé avec son chauffeur algérien au Niger. La classe politique, elle, se préoccupe plus de l’avantage que pourrait tirer un pouvoir qui, à ses yeux, est illégitime et qu’elle compte coûte que coûte culbuter. Mais tout ce monde était enclin à croire que Nouakchott pourrait difficilement ne pas renvoyer l’ascenseur aux rares gens qui l’ont soutenue quand elle était putschiste. Devant cette avalanche d’accusations, Joyandet se trouva obligé de se disculper : «[…] je suis venu discuter avec un président élu. Cela ne peut être perçu comme un acte d’ingérence […]», disait-il. Tiens ? Comme Kouchner avec ATT dans la drôle d’histoire de Camatte, dans l’un des épisodes angéliques de l’irrésistible Françafrique ? Joyandet, inculquerait au chef de la Mauritanie les nouvelles méthodes françaises de lutte contre le terrorisme. Des méthodes pacifiques où pas une goutte de sang n’est versée. On libère les gens grâce à de la BA. On allonge un peu d’argent à des gens qui jurent en avoir un besoin crucial. Ça coûte moins cher que de mobiliser des troupes dans des expéditions hautement dangereuses sans qu’on ne soit très sûr du résultat. N’est-il pas préférable d’agir à la française dans des opérations «gagnant-gagnant» où tout le monde se quitte le sourire aux lèvres ? En tout cas, Joyandet a révélé avoir dit au président Ould Abdelaziz que «la France était prête à aider la Mauritanie dans sa lutte contre le terrorisme». La Qaïda n’a donc qu’à préparer sa… caisse.
    Le Jeune Indépendant, 22 mai 20101