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  • Avant leur visite dans les camps de réfugiés, des Sahraouis des territoires occupés à Alger

    Par : Hafida Ameyar
    Neuf militants sahraouis des droits de l’homme, dont 3 femmes, sont arrivés des territoires occupés du Sahara occidental. Jeudi, soit le lendemain de leur arrivée, la délégation, la sixième du genre, a animé une conférence de presse, au siège du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS, Alger), en présence notamment de l’ambassadeur de la République sahraouie (RASD). Dans leurs déclarations, les militants ont alerté de la situation infligée à la population sahraouie, par l’occupant marocain, depuis l’invasion de leur pays, en octobre 1975. Une situation faite de souffrances, d’emprisonnements, de déportations et de procès iniques. “Notre venue est un défi au régime marocain, qui a imposé l’embargo médiatique et le black-out sur les droits humains. Nous sommes venus pour briser le mur imaginaire”, a déclaré Ali Amnou, le représentant du Comité de défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (CDDAPS). L’ex-détenu, qui a passé plus de 13 ans dans les prisons marocaines, a également souligné que leur visite vise à “montrer au monde entier qu’il n’y a pas d’alternative à notre droit à l’autodétermination et que nos martyrs ne sont pas morts pour rien”. Des propos qui, tout le long de la rencontre, reviendront sans cesse dans les lèvres des différents intervenants. La tournée de la 6e délégation, qui mènera celle-ci dans les camps de réfugiés, intervient dans un contexte particulier, marqué particulièrement par la célébration du 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée. Elle survient aussi, quelques jours après la libération, par le Maroc, de 3 détenus sahraouis grévistes de la faim sur les 6 membres ayant été arrêtés à leur retour des camps de réfugiés. Pour nos interlocuteurs, cette libération est le résultat de la bataille engagée par les détenus sahraouis, à travers une grève de la faim qui a duré 41 jours, et des pressions internationales exercées sur le gouvernement de Rabat. Dans leurs témoignages, les membres de la délégation ont rapporté que la veille de leur départ, la population sahraouie est confrontée à une nouvelle vague de répression. D’après Djouda Oum El-Fadhli, 48 ans, les forces d’occupation ont “quadrillé” plusieurs quartiers, depuis le 5 mai dernier, pour empêcher la commémoration de l’anniversaire de la lutte armée (20 mai) et celle de “l’Intifadha pour l’indépendance” qui fête ses 5 années. Cette mère de 5 enfants, battue violemment en janvier dernier, lors du retour triomphant d’Aminatou Haïder dans sa ville natale, et privée de soins, a précisé que les visites dans les camps de réfugiés figurent normalement dans le plan onusien. De son côté, l’étudiant Moulay Badi a soutenu que ces visites ont mis à nu la propagande marocaine, qui consiste à présenter les réfugiés sahraouis comme des séquestrés. “Les délégations qui se sont rendues dans les camps nous ont donnée une idée de la vie des réfugiés, des institutions, du projet d’Etat. Elles ont insufflé un nouveau souffle et ouvert de nouvelles perspectives”, a-t-il indiqué, en appelant les médias internationaux à contribuer davantage à “mettre fin au matraquage marocain”. Quant au jeune Hammad Ali Sidi Zaïn, sa joie est à son comble : il fête ce jeudi son 23e anniversaire et s’apprête à rendre visite “enfin” à ses grandes sœurs.
    LIBERTE, 22 mai 2010

  • Le président Abdelaziz appelle le peuple sahraoui à se préparer à toute éventualité

    Dougj (Territoires sahraouis libérés) 21/05/2010 (SPS) Le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a appelé le peuple sahraoui à « se préparer à toute éventualité » y compris celle de reprendre la lutte armée pour le recouvrement de ses droits légitimes face à « l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité ».
    Le président sahraoui a souligné, dans une conférence animée à l’occasion du 37e anniversaire de la création du front Polisario, que « nous sommes là, aujourd’hui, sur nos territoires libérés, pour fêter cet anniversaire, après le repli de l’armée marocaine colonisatrice qui a recouru, contrainte, au plan défensif pour se protéger des attaques de l’armée du peuple sahraoui ».

    Il a rappelé « le soutien de tous les Sahraouis au front Polisario et leur attachement à l’option de l’indépendance nationale ainsi que leur détermination à arracher leur droit indéniable et légitime à la liberté, à l’indépendance et à la construction d’un état sahraoui sur l’ensemble de leur territoire ».

    Après avoir rappelé « la place de la lutte du peuple sahraoui à travers le monde », le président Abdelaziz a réaffirmé la détermination du Front Polisario à poursuivre son combat jusqu’à l’indépendance « quel que soit le prix à payer ».

    M. Abdelaziz a présidé les festivités commémorant le 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée avant de se réunir avec des responsables et des cadres de l’armée sahraouie.

    Lors de cette réunion, le président sahraoui s’est enquis des « derniers développements dans la lutte du peuple sahraoui à la lumière des décisions prises au cours de la dernière session du Secrétariat national du front Polisario et des positions adoptées au Conseil de sécurité ». (SPS)
  • Ouverture samedi à Alger d’une conférence internationale de jeunes « pour la décolonisation du Sahara occidental »

    Alger, 21/05/2010 (SPS) Une conférence internationale de jeunes sous le thème « Jeunes et Etudiants du monde pour la décolonisation du Sahara Occidental », se tiendra samedi à Alger a annoncé l’ambassade sahraouie en Algérie dans un communiqué parvenu à SPS.
    Plusieurs délégations de jeunes de différents pays et continents, mais aussi une importante délégation sahraouie venant des Campements de réfugiés sahraouis, des territoires sahraouis occupés, les représentants d’organisations estudiantines et juvéniles en Algérie, ainsi que des étudiants africains poursuivant leurs études en Algérie en plus de représentants du corps diplomatique accrédités en Algérie, prendront part à cette conférence qui coïncide avec le 37ème anniversaire du déclenchement par le Front POLISARIO de la lutte armée contre l’occupation espagnole, a-t-on indiqué de même source.

    La délégation des activistes sahraouis des droits de l’homme, qui, « en dépit la répression impitoyable et sanguinaire qui s’abat quotidiennement sur le territoire sahraoui, a bravé avec courage et détermination la redoutable machine policière du Maroc » pour participer à cette conférence, qui sera aussi marqué par la participation du Conseil mondial de la Paix, les représentants de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique et le Mouvement International des Faucons, a précisé le communiqué. (SPS)
  • Commémoration à Bruxelles du déclenchement de la lutte armé contre l’Espagne

    Bruxelles, 21/05/2010 (SPS) Les amis du Sahara occidental en Belgique se sont retrouvés jeudi soir à Bruxelles pour fêter avec les Sahraouis le 37ème anniversaire de la création de Front Polisario, et du déclenchement de la lutte armée contre le colonialisme espagnol.
    Organisée par la Représentation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et le Comité Belge de Soutien au Peuple Sahraoui, la cérémonie, qui s’est déroulée dans une atmosphère empreinte de convivialité, a regroupé notamment les amis des Sahraouis européens, algériens et des marocains, ainsi que plusieurs organisations internationales des droits de l’homme membres du Comité.

    La cérémonie a été mise à profit par Mohamed Sidati, ministre délégué sahraoui pour l’Europe, et Pierre Galand, Président du Comité, pour rappeler le difficile combat de ce peuple « valeureux » qui lutte pour son droit à l’autodétermination, dans un contexte marquée par un manquement flagrant de la communauté internationale.

    Pierre Galand a saisi cette occasion pour qualifier de « grave » le fait que la communauté internationale, qui a promis depuis 20 ans d’accorder par des moyens pacifiques ces droits à ce peuple, n’ait pas respecté ses engagements.

    « Le peuple sahraoui n’est toujours pas récompensé, et n’a toujours pas eu la reconnaissance internationale à laquelle il a droit, et que personne ne conteste », a-t-il déclaré à l’APS, rappelant qu’il n’y a pas un seul représentant de l’ONU qui conteste ce droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Ceci s’explique, selon lui, par le fait qu’ »aujourd’hui, il y a une espèce de lâcheté collective qui fait qu’il suffit qu’un pays, comme la France et l’Espagne, qui soit un peu plus forts que les autres pour que tout le monde se tait ».

    « Aujourd’hui, nous disons non, par ce que pour nous la lutte du peuple sahraoui elle est non seulement exemplaire, mais également essentielle pour qu’on puisse continuer à respecter le droit international et assurer la coexistence des peuples dans le monde », a poursuivi M. Galand, qui est également président de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (Eucoco).

    S’agissant des actions futures en faveur de cette cause, il annoncera tout d’abord la réunion prochaine avec la Task force de l’Eucoco, pour notamment préparer la 36ème conférence de soutien au peuple sahraoui qui aura lieu la fin du mois d’octobre en France, et l’accueil de nombreux enfants sahraouis des camps dans des pays européens.

    « Il y a également tout un travail que nous entendons faire en direction des institutions européennes qui aujourd’hui ont pris de manière audacieuse des accords privilégiés avec le Maroc, un pays où on viole les droits de l’homme dans les territoires occupés et même les territoires marocains », a confié Galand à l’APS.

    Qualifiant de « scandaleux » cet accord qui a été signé à Grenade, il déplorera les négociations que mènent les deux parties au sujet de l’accord de pêche UE-Maroc, tout en annonçant que l’Eucoco veillera pour qu’on aille pas piller les ressources naturelles du peuple sahraoui sur le long de leurs côtes au Sahara occidental.

    « C’est une responsabilité, il faut que les parlementaires se mobilisent à ce sujet, et nous allons interpeller la Commission et le Parlement », s’est-il engagé.

    De son côté, M. Sidati a souligné que « cette commémoration intervient dans un contexte particulièrement cruciale ou les espoirs des sahraouis, qui ont beaucoup cru dans la voie pacifique de la résolution du conflit, et surtout dans l’engagement de la communauté internationale à parvenir à cette solution pacifique et mettre en oeuvre ses résolutions concernant l’autodétermination du peuple sahraoui par un référendum libre et démocratique, ont été dépités ».

    Il estime que les Nations-Unies et la communauté internationale « ne font pas suffisamment ce qu’il faut pour qu’il en soit ainsi », et partant de cela, les sahraouis « sont à des moments d’interrogation, à des moments ou ils se demandent si et quand la communauté internationale, le monde se mobilisera pour leur permettre de parachever pacifiquement l’indépendance et la souveraineté du Sahara occidental ».

    Les Sahraouis, poursuit-il, se posent des questions dans ce sens qu’aujourd’hui, ceux parmi eux qui vivent dans les territoires illégalement occupés par le Maroc, sont victimes d’une répression implacable et sans précédent.

    « Cette dimension des droits de l’homme, qui est en train de prendre chaque jour plus d’importance dans ce conflit tragique, interpelle l’Europe et la communauté internationale qui doivent cesser leur double langage et la politique à double standard et permette enfin au peuple sahraoui de pouvoir concrétiser ses droits », estime le responsable sahraoui.

    Il s’agit, soutient-il, « de la dernière colonie en Afrique, et donc d’un problème de décolonisation contrarié, et partant donc de cela, il est temps, encore une fois, que la communauté internationale se mobilise et assume ses responsabilités, et que l’on cesse d’avoir un comportement complaisant vis à vis d’une occupation illégale anachronique et inadmissible par les temps qui courent ». (SPS)

  • Une manifestation pacifique violemment réprimée à Laâyoune. Plusieurs Sahraouis blessés

    Par Kamel Zaïdi
    Cette énième escalade intervient au moment où la diplomatie marocaine se trouve au creux de la vague, à propos de la question du Sahara occidental.
    Une manifestation, condamnant la répression marocaine et le pillage des ressources naturelles sahraouies, a été brutalement réprimée ce lundi par les forces d’occupation marocaines, dans la ville occupée de Laâyoune, a indiqué hier une source du ministère sahraoui des Territoires occupés et de la Communauté, citée par l’agence de presse sahraouie (SPS).
    Les manifestants, explique encore la même source, ont scandé des slogans réclamant le retrait immédiat de l’occupation marocaine du Sahara occidental, la libération des prisonniers politiques sahraouis, qui croupissent encore dans les prisons marocaines, et l’arrêt de la répression exercée par le Maroc contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    Ils ont également appelé l’ONU à accélérer la décolonisation du Sahara occidental par la voie d’un référendum devant permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.
    Les forces marocaines sont intervenues avec force, pour disperser les manifestants, causant des blessés à de nombreux sahraouis qui, pourtant, étaient venus manifester pacifiquement. La même source précise les identités des sahraouis blessés. Il s’agit de Bouamoud, Mahmoud Soueilem Houeidi, Ahmed Sidi Abdel Rahman Sidi Mohamed, Omar Daoudi, Kharashi, Nafii Rguaibi, Bachraya Mohamed Ali Mayara, Jamal Mohamed Fadel Habib, Issam Raqui.
    Entre outre, plusieurs domiciles des citoyens sahraouis ont été dévastés par ces mêmes forces, qui ont procédé à la destruction des meubles, vaisselles et appareils électroménagers, et au vol des bijoux et autres biens précieux des locataires.
    Nous apprenons, par ailleurs, qu’une chaîne de télévision suédoise, WSRW, a indiqué hier que la chaîne d’épiceries Axfood, en Suède, venait de cesser ses importations de tomates cerises du Maroc, après avoir appris qu’elles étaient produites à Dakhla, dans les territoires occupés sahraouis. De même, en Norvège, GC Rieber vient de cesser d’importer des poissons du Sahara occidental, qu’il convertissait en Omega 3, après avoir perdu nombre de ses principaux clients.
    Ces évènements interviennent, il faut le préciser, alors que le Maroc n’en finit plus d’accumuler les revers sur le plan diplomatique. Depuis le départ de Peter van Walsum, en effet, le régime de Mohamed VI se trouve dans la dérive, d’échec en échec, dans le dossier du Sahara occidental. Les autorités marocaines ont rejeté au début la nomination du diplomate américain, Christopher Ross, mais ont fini par se plier à la décision onusienne. Elles ont demandé que le successeur de Peter Van Walsum « ne doit pas recommencer à partir de zéro ». L’envoyé spécial a entamé sa médiation en répétant qu’il cherche une « solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », sans jamais mentionner la proposition marocaine d’autonomie.
    Rabat a engagé ses lobbies, ses instituts stratégiques, a montré l’image d’un Rambo dans ses croisades contre « le mal », a remué ciel et terre, a diffusé des centaines de communiqués pour obliger la communauté internationale à devenir « réaliste » et entretenir les confusions mêlant les litiges bilatéraux entre l’Algérie et le Maroc au dossier de décolonisation, de l’ex-colonie espagnole en charge par l’ONU. Dans ce domaine encore, les efforts de Rabat n’ont abouti à rien.
    La vaste offensive diplomatique sahraouie, pour dénoncer les violations des Droits de l’Homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental, a commencé à donner ses premiers fruits. Le roi Mohamed VI a été contraint de laisser rentrer Aminatou Haidar chez elle, les délégations des activistes des Droits de l’Homme se succèdent dans les visites aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf. Ban ki-moon a exprimé sa préoccupation pour la situation des Droits de l’Homme dans le territoire sahraoui. Ross demande au Conseil de Sécurité d’élargir le mandat de la Minurso, pour surveiller les Droits de l’Homme.
    L’envoyé spécial de Ban Ki-moon n’est pas parvenu à leur faire entendre raison, à les contraindre à respecter leurs engagements, conformément à la légalité internationale, et il le dit haut et fort, laissant l’initiative au Conseil de Sécurité. Celui-ci n’a pas caché sa « déception » du résultat des négociations, en cours depuis 2007. Après sa réunion du 15 avril, le président du Conseil dévoile l’existence de « beaucoup d’idées » sur table. Le Maroc n’en dit pas un mot dans sa presse. Rabat s’accroche aux vieilles méthodes. Les Instituts Thomas More et Recherche en Politique Etrangère (FPRI) viennent à la rescousse. Les lobbies juifs essaient désespérément de sortir leur allié des abîmes de la défaite diplomatique, qui a succédé à leur la défaite militaire.
    La Tribune des Lecteurs, 21 mai 2010
  • Sahara Occidental : « La situation est critique dans les territoires occupés »

    37e anniversaire du déclenchement de la lutte sahraouie:
    La situation est critique dans les territoires occupés
    Des militants sahraouis des droits de l’homme ont condamné jeudi à Alger la situation critique qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental et les exactions commises par les autorités marocaines contre le peuple sahraoui. Cette délégation, la cinquième du genre à se rendre dans les camps de réfugiés sahraouis, a condamné, lors d’une conférence de presse organisée au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), la « répression féroce » menée, depuis 1975, par le Maroc qui « confisque le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et impose le fait accompli colonial ».
    « Le peuple sahraoui qui se voit spolié de ses droits à l’expression et à l’organisation de manifestations pacifiques subit une féroce répression et fait l’objet de détentions arbitraires », a souligné cette délégation composée d’une dizaine de militants.
    « Nous sommes ici pour dénoncer la répression du peuple sahraoui par les forces d’occupation marocaine et la confiscation de son droit à l’autodétermination », a déclaré le chef de la délégation M. Mohamed Salah, qui a salué le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie au moment où des parties oeuvrent à étouffer ce droit inaliénable.
    Une exposition de photos retraçant la lutte du peuple sahraoui a été organisée à cette occasion qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du peuple sahraoui.
    EL KHABAR, 21 mai 2010 

  • Ban Ki-moon : l’ONU continuera de travailler pour protéger les droits de l’homme au Sahara occidental

    Madrid, 20/05/2010 (SPS) Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a affirmé qu’il continuera de travailler pour protéger les droits de l’homme des Sahraouis dans les territoires sahraouis occupés « pour une question de principes ».
    « La MINURSO n’a pas le mandat du Conseil de sécurité de suivre la situation des droits de l’homme (dans cette ancienne colonie espagnole), mais pour une question de principes, les droits de l’homme doivent être protégés et je continuerai à œuvrer pour cela », a-t-il déclaré à l’agence de presse espagnole EFE.

    M. Ban a rappelé, dans ce cadre, qu’il avait exprimé à plusieurs reprises sa « préoccupation au sujet de la violation, la promotion et la protection des droits de l’homme des Sahraouis », pour lesquelles l’ONU « continuera de travailler en étroite collaboration avec le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) », a-t-il ajouté.

    Il a réitéré également la disposition de l’ONU de poursuivre sa médiation « pour parvenir à une solution équilibrée et harmonieuse de cette question ». Dans sa dernière résolution 1920 sur le Sahara occidental, le Conseil de sécurité de l’ONU avait prorogé d’une année la présence de la MINURSO dans ce territoire sans pour autant élargir son mandat à la surveillance des droits de l’homme, comme demandé avec insistance par le Front Polisario, de nombreuses organisations internationales des droits de l’homme et des pays membres non permanents du conseil.

    Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a accusé la France qui, « avec son attitude de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, est la responsable de la violation des droits de l’homme par le Maroc au Sahara occidental », et « se trouve à la tête de la lutte contre la légalité internationale ».

    Il a affirmé également que la France est « responsable du conflit sahraoui depuis sa naissance, en encourageant la Mauritanie et le Maroc à envahir le Sahara occidental après le retrait de l’Espagne en 1976 ». (SPS)
  • Manifestation samedi à Algesiras contre les violations des droits de l’homme au Sahara occidental occupé

    Madrid, 20/05/2010 (SPS) La ville andalouse d’Algésiras (Cadix-Sud de l’Espagne) sera le théâtre samedi prochain d’une grande manifestation pour dénoncer les « graves violations » des droits de l’homme commises par « la police et l’armée d’occupation marocaines » dans les territoires sahraouis occupés, a-t-on appris mercredi auprès des organisateurs.
    Initiée par la Fédération andalouse des associations de soutien au peuple sahraoui (Fandas) et l’association des amis du peuple sahraoui de Campo de Gibraltar « Solidaridad », la manifestation sera l’occasion pour les Andalous de revendiquer la « libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis », ainsi que « l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la protection des droits de l’homme de la population sahraouie », a précisé la même source.

    « Nous demandons au président du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, d’exiger en urgence du Maroc, partenaire privilégié de l’UE, de mettre fin à sa politique de répression contre les militants sahraouis des droits de l’homme, à sa permanente violation de ces droits dans les territoires sahraouis occupés et de respecter le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, à travers l’organisation d’un référendum libre, transparent et régulier », a affirmé le président de Fandas, Francisco Guerrero.

    La manifestation, qui drainera des personnes de toutes les villes de l’Andalousie, prendra fin devant le consulat du Maroc, avec différentes interventions des représentants sahraouis et du mouvement andalous de solidarité avec le peuple sahraoui.

    Cette manifestation coïncidera avec l’organisation, le même jour, dans la localité barcelonaise de l’Hospitalet de Llobregat, du Printemps de l’activisme sahraoui, pour célébrer le 5eme anniversaire de l’Intifada pacifique du peuple sahraoui.

    Organisée par l’association catalane des amis du peuple sahraoui (Acaps), Résistance sahraouie et l’association des familles solidaires avec les enfants sahraouis, cette journée de solidarité avec la cause sahraouie verra deux tables rondes qui traiteront du conflit sahraoui et la situation des droits de l’homme, ainsi que du « Mur de la honte », le problème des mines, le commerce des armes et le parallèle entre le peuple sahraoui et le peuple palestinien dans leur quête d’indépendance, selon les organisateurs.

    Cette journée sera marquée également par la projection d’un documentaire historique sahraoui, « La fuite de l’enfer », réalisé en 1975-1976, et qualifié de « témoignage indispensable pour faire face à l’avenir sans oublier le passé et exiger de la communauté internationale la fin de l’exil d’un peuple qui dure depuis 34 ans ». (SPS)
  • Sahara Occidental : Liberté provisoire pour trois détenus sahraouis

    Ils ont été incarcérés depuis octobre 2009 : Liberté provisoire pour trois détenus sahraouis
    Trois des six militants sahraouis arrêtés en octobre à Casablanca à leur retour de Tindouf ont bénéficié, hier, d’une liberté provisoire, a déclaré à leur avocat Me Mohammed Sebbar.
    « La cour d’appel de Salé a accepté la demande de mise en liberté provisoire pour trois des six militants, après avoir été rejetée jeudi par le tribunal militaire », selon Me Sebbar. Les militants sahraouis ont été accusés en octobre par le tribunal militaire de Rabat de « trahison et intelligence avec l’ennemi », mais n’ont pas encore été poursuivis. Ceux qui ont bénéficié de « cette liberté provisoire, sont Saleh Bouih, Rachid Sghir et Yahdih Terroussi », a précisé Me Sebbar.
    Les trois autres, dont le militant Ali Salem Tamek, « attendront encore la décision du tribunal militaire, qui décidera ou non de les poursuivre », a-t-il ajouté. Les six militants avaient commencé une grève de la faim le 18 mars mais l’ont arrêté fin avril, tout en réclamant des autorités judiciaires marocaines qu’elles fixent le « plus rapidement la date de leur procès ou qu’elles les libèrent ». Selon Me Sebbar, « le fait de leur accorder la liberté provisoire est une décision positive du tribunal. Nous souhaitons que cette mesure s’étende aux trois autres ».
    EL WATAN
  • Hajetna : « Le court métrage, « La victime », reflète les brutalités subies par le peuple sahraoui »

    La jeune cinéaste sahraouie, Hajetna Mohammed Didi, est la productrice du court métrage « la victime », projeté à l’occasion de la 7e édition du cinéma, ayant eu lieu au Sahara Occidental, il y a quelques jours.
    Elle a accepté de répondre à nos questions dans cet entretien, dans lequel elle a abordé le problème du mur de séparation et les mines antipersonnel.
    • Comment l’idée du film « la victime » vous est venue ?
    • Les souffrances du peuple sahraoui et la tragédie d’un jeune Sahraoui m’ont donné l’idée de ce film « la victime ». Le film analyse le problème de l’implantation des mines antipersonnel qui ont fauché des centaines de vies des citoyens sahraouis. Le film a pour objectif, également, d’éveiller la conscience de l’opinion internationale sur les souffrances auxquelles fait face le peuple sahraoui, privé de sa liberté. « La victime » c’est le titre donné à ce court métrage pour relater les douleurs de ce jeune sahraoui, Ibrahim El Hocine, victime de l’explosion d’une mine antipersonnel lors des manifestations d’avril 2009, dans laquelle il a perdu ses deux jambes.
    • Avez-vous bénéficiez d’une quelconque aide financière pour la réalisation de cet ouvrage ?
    • Malheureusement, la seule aide que nous avons reçue venait d’un jeune espagnol qui nous a offert un laptop, nous avons utilisée une caméra HD ordinaire et malgré le manque de moyens, nous avons réussi à réaliser ce film et mettre en évidence le vécu dur du peuple sahraoui et le problème des mines.
    • Un grand public est venu assister à la projection de votre film lors du dernier festival, avez-vous d’autres projets en perspective ?
    – Après « la victime », nous souhaitons produire un autre film « le brave fils du Sahara occidental », un court métrage aussi, mais vu le manque de moyens, le projet est en suspens, en attendant de pouvoir réaliser des longs métrages afin de rapporter la réalité et les brutalités subies par le peuple sahraoui.