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  • Situation au Sahara occidental : Un pas en avant, deux pas en arrière…

    Par Z’hor Chérief
    La dernière résolution du Conseil de sécurité réaffirme le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Paradoxalement, elle reconduit le statu quo, sans rien exiger des forces d’occupation.
    Parrainée par un groupe de pays se présentant comme les amis du Sahara occidental, en l’occurrence l’Espagne et quatre pays membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni), la résolution 1920 adoptée le 30 avril dernier, invite les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à poursuivre les négociations. Elle précise, à ce sujet, que les pourparlers continueront à se faire sous les auspices des Nations unies, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de trouver une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» garantissant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Sur un autre plan, le texte rappelle qu’il a fait sienne la recommandation du secrétaire général de l’ONU, selon laquelle il est indispensable que les deux parties fassent preuve «de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations». Même si la résolution 1920 reconnaît qu’il y a «impasse», elle reste silencieuse sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés sahraouis, de même que sur l’exploitation illégale des ressources naturelles, par les forces d’occupation. Puis, comme une lettre à la poste, le Conseil de sécurité a décidé de prolonger d’une année encore, jusqu’au 30 avril 2011, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), tout en insistant sur le plein respect des accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la Mission et sur l’adhésion total des Marocains et des Sahraouis à ce volet.
    Des «amis» pour échapper aux obligations de l’ONU
    Dans cette nouvelle bataille sourde, les détails ont leur importance. On retiendra que le Conseil de sécurité, notamment certains membres détenteurs du droit de veto, n’ont pas pris la peine de prendre en compte les avis et protestations des parlementaires, personnalités et organisations internationales des droits de l’homme. Pas même le courrier transmis par l’ONG internationale Western Sahara Resource Watch (WSRW), dans lequel elle demande une surveillance par l’ONU des violations des droits humains et du pillage illégal des richesses naturelles du territoire sahraoui. Sur un autre registre, la dernière résolution du Conseil de sécurité, bien qu’adoptée à l’unanimité, n’a pas empêché certains membres d’exprimer leur malaise et de livrer des vérités lors du vote. C’est le cas du représentant de l’Ouganda qui a rappelé que le Sahara occidental est membre à part entière de l’Union africaine (UA) et ce, depuis 1982. L’intervenant a en outre souligné que ce territoire est le seul du continent africain qui attend toujours le parachèvement du processus de décolonisation. Il s’est aussi élevé contre toute tentative de s’écarter du mandat de la Minurso, alors créée en 1991, pour organiser un référendum d’autodétermination dans l’ancienne colonie espagnole. Son homologue du Nigeria a, pour sa part, soulevé une autre question de fond, celle du coup de force du soi-disant groupe des amis du Sahara occidental, notant que seulement un «nombre restreint» de membres du Conseil a participé aux consultations sur le projet de résolution. Par ailleurs, il a dénoncé ces tentatives à «vouloir minimiser les abus en matière de droits de l’homme», non sans indiquer le minimum que le Conseil de sécurité puisse faire serait de promouvoir le respect des droits de l’homme en toutes circonstances. Un autre pays s’est également démarqué le jour du vote : le représentant mexicain a clairement laissé entendre que le projet de résolution qu’on lui soumettait pour adoption était moins équilibré, moins direct, et n’abordait pas toutes les questions, dont celles du principe d’autodétermination et du respect des droits de l’homme qui constituent, à ses yeux, l’«épine dorsale» de la situation au Sahara occidental. Les réactions n’ont pas tardé à arriver. La décision de proroger d’une année le mandat de la Minurso a été qualifiée «d’importante et opportune» par le Maroc. Faisant abstraction des vifs échanges qu’elle a suscités et de la demande appuyée de certains membres sur la constitution d’un mécanisme de protection des droits de l’homme, le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, a estimé que la résolution 1920 rejoint «parfaitement la vision et la démarche marocaines». De son côté, Mohamed Abdelaziz, président de la République sahraouie (RASD), également secrétaire général du Polisario, s’est félicité de l’attachement des Nations unies au rôle initial de la Minurso, pour ce qui est de l’organisation du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. Il a cependant observé que le cessez-le-feu de 1991 «ne constitue qu’un moyen pour réaliser cet objectif». Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée récemment, le chef de l’Etat sahraoui a insisté sur la nécessité de la protection des droits de l’homme au Sahara occidental. D’après lui, il est inconcevable aujourd’hui de voir le Maroc «exercer sa force d’occupation sur la dernière colonie en Afrique (…), violer les droits de l’homme, piller ses richesses naturelles, ériger un mur de séparation et s’opposer à la tenue d’un referendum». Dans ce cadre, M. Abdelaziz a interpellé l’ONU sur ses responsabilités, en réclamant des sanctions contre le royaume chérifien, pour l’obliger à respecter la Charte de l’ONU et les décisions onusiennes.
    L’Algérie, attachée «au principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», s’est également exprimée. Elle encourage les deux parties à poursuivre leurs négociations, «sur la base de leurs propositions respectives», pour parvenir à une solution assurant «le libre choix» du peuple sahraoui sur son propre devenir, en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU. L’Algérie rappelle en outre les obligations de l’ONU et de ses institutions, particulièrement le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, «pour le respect, la garantie et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental».
    Exil et impunité dupliqués
    Depuis la naissance de la Minurso, le Conseil de sécurité nous a habitués à l’idée de reconduction de cette Mission. Cela, même si cette dernière est parvenue à la fin 1999-début 2000, certes avec difficulté, à réaliser la liste des personnes habilitées à participer au référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental. A chaque renouvellement du mandat de la Minurso, on assiste à des oppositions entre le Maroc et le Front Polisario. Cette année n’a pas fait exception, sauf que cette fois la France s’est sentie interpellée. Soutenu par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, le Polisario s’attendait à ce que l’ONU mette en place un mécanisme de surveillance des droits humains au Sahara occidental. Or, lors de la réunion du Conseil de sécurité, la France, alignée ouvertement aux thèses du Maroc, a refusé toute évocation dans le projet de résolution de la question des droits de l’homme. Elle s’est mise en porte-à-faux avec la position de bon nombre de pays du Conseil qui, eux, y étaient favorables. Il s’agit notamment du Royaume-Uni, de l’Autriche, de l’Ouganda, du Nigeria et du Mexique. Cela a conduit le Front Polisario à accuser la France officielle de renier ses valeurs et d’être le «responsable de ce scandale». Un constat pratiquement approuvé par des élus français de l’UMP, du Parti communiste et du Parti socialiste. Participant dernièrement à une conférence sur l’expérience démocratique et de coopération, dans les camps de réfugiés sahraouis, ces derniers ont dénoncé l’attitude «peu honorable» du gouvernement français, une attitude «opposée aux valeurs et à l’histoire de la France». Ces mêmes élus français ont d’ailleurs envoyé une motion signée à l’ONU et à son Conseil de sécurité, dans laquelle ils leur demandent d’agir pour l’application des résolutions onusiennes et pour mettre fin à l’entêtement marocain. En réaction aux propos tenus par les autorités sahraouies, la France a fait savoir que la résolution 1920 contient un appel aux parties à s’atteler à la «dimension humaine» du conflit et accorde de l’importance au programme de visites familiales. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, le Conseil de sécurité a suivi les recommandations contenues dans le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental, lequel rapport «ne comportait pas d’appel spécifique à un mécanisme international» en matière de droits de l’homme.
    Il est utile de rappeler que la Minurso est la seule et unique Mission des Nations unies, dont le mandat ne comprend pas la surveillance des droits de l’homme. Dans un rapport de 2006, gardé secret par la France et le Maroc, le Haut- Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme a lui-même plaidé pour l’établissement d’une surveillance internationale des droits de l’homme au Sahara occidental. A l’époque, la France avait opposé son veto. Aujourd’hui, des pays membres du Conseil de sécurité ont poussé au maintien d’un dangereux statu quo, qui risque de porter préjudice à la population sahraouie des territoires occupés, à la santé et la sécurité des détenus politiques, ainsi qu’aux réfugiés sahraouis qui souffrent déjà du long exil et d’un manque en matière d’aide alimentaire. 
  • Le président du Gouvernement autonome de Murcie (Espagne) attendu jeudi dans les camps de réfugiés sahraouis

    Chahid El Hafed, 11/05/2010 (SPS) Le président du Gouvernement autonome de Murcie de la communauté de Murcie (Espagne), Ramón Luis Valcárcel, est attendu jeudi aux camps de réfugiés sahraouis, dans le cadre d’une visite de trois jours, a-t-on appris de source proche de la direction du protocole sahraoui.

    Le président de Murcie sera accompagné au cours de sa première visite dans les camps de réfugiés sahraouis, par le conseiller aux affaires politique et sociale, à la femme et la migration, Joaquín Bascuñana.

    Cette visite intervient à une invitation du Front Polisario, remise au président de la Communauté autonome de Murcie en mars dernier par le représentant sahraoui dans cette région, , Saad Mami, au cours d’une réunion consacrée à la situation au Sahara et les violations droits de l’homme commises par le Maroc contre la population sahraouie dans les territoires occupés, rappelle-t-on.

    La délégation se réunira durant son séjour avec la plupart des responsables sahraouis et visitera les wilayas et les institutions de la République sahraouie, selon le programme de la délégation.

    La Communauté autonome de Murcie a contribué pendant 25 ans à l’amélioration des conditions de vie dans les camps de réfugiés sahraouis à travers des caravanes de solidarité, l’accueil des enfants sahraouis durant les vacances d’été et au financement des écoles de la RASD, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le Gouvernement autonome d’Aragon inaugure un réservoir d’eau à Tifariti

    Tifariti (territoires libérés), 11/05/2010 (SPS) La ministre des affaires sociales et familiales auprès du Gouvernement d’Aragon, Ana Fernandez, a procédé mardi à l’inauguration d’un réservoir d’eau à Tifariti dans les territoires libérés de la République arabe démocratique sahraouie (RASD), en présence des autorités locales
    .
    « Ce réservoir servira à l’alimentation de la population sahraouie vivant dans la région libérée du Sahara occidental en eau potable, ainsi que l’irrigation des jardins au profit des citoyens de cette localité », a indiqué Mme Fernandez dans une déclaration à la presse.

    La réalisation de ce projet financé par cette région espagnole intervient dans le cadre de la coopération d’Aragon en faveur de la reconstruction des territoires sahraouis libérés et leur repeuplement, conformément aux recommandations du XIIème congrès du Front Polisario, tenu en décembre 2007 à Tifariti.

    Mme Ana Fernández a rappelé que « le peuple sahraoui est l’une des priorités de la coopération Aragon, notamment les réfugiés dont la situation est « une situation d’urgence permanente et nécessite l’aide humanitaire ».

    La délégation est arrivée samedi dans le cadre d’une visite de travail de quelques jours à la RASD et a tenu des discussions avec les responsables sahraouis, dont le ministre de la Coopération, Baba Salek Baba Hassana. (SPS)

  • Manifestation à Madrid condamnant le pillage du Maroc des ressources naturelles sahraouies

    Madrid, 11/05/2010 (SPS) Une manifestation a été organisée dimanche à Madrid pour dénoncer le pillage systématique des ressources naturelles sahraouies par le Maroc et des entreprises étrangères, a-t-on appris de source proche de la représentation du Front Polisario en Espagne.

    Les organisateurs ont exhorté l’opinion publique espagnole et les instances internationales à s’engager dans une campagne contre le pillage illégal des ressources naturelles sahraouies par le Maroc avec la complicité de certaines entreprises étrangères.

    « Le pillage des ressources naturelles sahraouies ne doit pas se produire sans l’approbation du peuple sahraoui, le seul à décider de ses ressources terrestres et halieutiques », ont exprimé les manifestants à travers des geste et expositions artistiques.

    La manifestation organisée à l’initiative de la coordination de solidarité avec le peuple sahraoui en Espagne et l’Observatoire pour la protection des ressources naturelles du Sahara occidental (WSRW) a également condamné la position de la France en faveur de la thèse marocaine, au cours des débats du Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental, rappelant qu’ »un référendum libre et régulier au Sahara occidental demeure la seule voie devant conduire à une solution définitive au conflit ». (SPS)

  • Taroudant, 11/05/2010 (SPS) Le prisonnier politique sahraoui, Hassan Khallad qui purge une peine de 4 ans à la prison de Taroudant, a été transporté lundi en coma à l’hôpital de la commune de Taroudant, « en raison de la détérioration de son état de santé », a rapporté une source du ministère sahraoui des territoires occupés et de la communauté à l’étranger. Le prisonnier politique sahraoui est resté en moins d’une heure à l’intérieur de l’hôpital, avant de reprendre chemin vers sa cellule « sans être soigné ou consulté par un spécialiste », a déploré la même source. La situation du prisonnier d’opinion sahraoui, Hassana Khallad demeure « instable » en raison des conséquences de la grève illimitée de la faim qu’il menait en solidarité avec ses compatriotes de Salé et de l’indifférence de l’administration pénitentiaire à son état de santé, a-t-on ajouté. Hassana Khallad purge une peine de 04 ans de prison ferme pour sa participation aux manifestations pacifiques réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et ses opinions en faveur de l’indépendance du Sahara occidental, rappelle-t-on. (SPS)

    Taroudant, 11/05/2010 (SPS) Le prisonnier politique sahraoui, Hassan Khallad qui purge une peine de 4 ans à la prison de Taroudant, a été transporté lundi en coma à l’hôpital de la commune de Taroudant, « en raison de la détérioration de son état de santé », a rapporté une source du ministère sahraoui des territoires occupés et de la communauté à l’étranger.

    Le prisonnier politique sahraoui est resté en moins d’une heure à l’intérieur de l’hôpital, avant de reprendre chemin vers sa cellule « sans être soigné ou consulté par un spécialiste », a déploré la même source.

    La situation du prisonnier d’opinion sahraoui, Hassana Khallad demeure « instable » en raison des conséquences de la grève illimitée de la faim qu’il menait en solidarité avec ses compatriotes de Salé et de l’indifférence de l’administration pénitentiaire à son état de santé, a-t-on ajouté.

    Hassana Khallad purge une peine de 04 ans de prison ferme pour sa participation aux manifestations pacifiques réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et ses opinions en faveur de l’indépendance du Sahara occidental, rappelle-t-on. (SPS)

     
     
  • Confédération italienne du travail Le Maroc appelé à libérer les prisonniers politiques sahraouis

    La confédération italienne du travail a appelé le Maroc à libérer les prisonniers politiques sahraouis en détention dans les prisons marocaines et à mettre fin aux violations des droits humains contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, rapporte lundi l’agence de presse sahraouie SPS. « Le Maroc doit libérer les prisonniers politiques sahraouis, cesser les violations des droits humains commises contre les civils sahraouis et garantir leur droit à la liberté d’expression, d’association et de manifestation, reconnu par le droit international et la déclaration universelle des droits de l’homme », indique SPS qui cite une résolution sanctionnant le 16e congrès de la confédération, qui s’est tenu à Rimini du 5 au 8 mai 2010.
    EL KHABAR


  • Sahara Occidental : Le Maroc bannit les droits de l’Homme de sa politique

    Par Rym Boukhalfa.
    Les militants sahraouis des droits de l’homme ont, une fois de plus, été victimes des répressions et humiliation de la part du Makhzen. 
    Les douze membres de la troisème délégation des activistes sahraouis des droits de l’Homme qui ont regagné jeudi El Ayoun après une visite de 21 jours dans les camps de réfugiés, ont été agressés par 700 policiers marocains en tenue de colons qui les ont accueillis à leur arrivée par des coups de bâtons sous l’œil complice des autorités.
    Les douze militants et les vingt citoyens venus les accueillir devant le domicile de M. Sidi Mohamed Dadach, le vétéran des prisons marocaines (25 ans de détention) ont eu droit à des coups de matraques. Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz et Enaama Asfari, membre de cette délégation, accusent les autorités marocaines d’avoir préparé cette agression pour empêcher les militants des droits de l’Homme, d’agir ou de communiquer.
    Les autorités marocaines œuvrent «à instaurer un climat de racisme haineux et à encourager le chauvinisme aveugle» à travers «la mobilisation de milices de services de sécurité marocains en tenue de colons marocains pour perpétrer des actes de terreur mettant en danger la vie des citoyens sahraouis», écrit dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU,
    M. Ban ki-Moon, M. Abdelaziz. Mme Aminatou Haïdar, la première militante sahraouie des droits de l’Homme, emboîte le pas à son président. Elle estime que la situation est «très grave» et «peut provoquer un nouveau grand massacre dans les territoires sahraouis occupés similaire de celui de Timor oriental». Elle demande au président permanent de l’Union européenne, M. Van Rompuy d’intervenir de «manière urgente» auprès du Maroc pour le contraindre à respecte les exigences européennes en matière de droits de l’homme. Raisons de ces alertes ?
    Selon Mme Djimi Elghalia, vice-présidente de l’association des victimes des graves violations des droits humains commises par le Maroc au Sahara occidental, les autorités de Rabat ont lancé une campagne de recrutement de «milices de colons armés à la ville de Tan Tan et à El Ayoun pour mener des agressions contre les militants sahraouis».
    En attendant, répression ou pas, la liste des prisonniers qui adhèrent au mouvement de grève de la faim illimité s’allonge. Ils sont désormais 32 grévistes parmi les 56 prisonniers politiques sahraouis répartis dans 10 prisons marocaines. Mardi, pour protester contre «la dégradation de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara», trois prisonniers sahraouis dans la prison de Marrakech ont rejoint le mouvement de leurs compatriotes.
    M. Fiengold et M. Payne, présidents de deux-sous commissions du Congrès américain ont exhorté la secrétaire d’Etat américaine, Mme Clinton, à «affirmer le soutien» de l’Administration aux efforts de l’envoyé personnel de M. Ban ki-Moon pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, et l’inclusion le «contrôle des droits de l’Homme» dans les prérogatives de la Minurso. «Le peuple sahraoui doit jouir de son droit à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum démocratique», estiment les deux responsables appelant Mme Clinton à «saisir la tenue de la prochaine réunion du Conseil de sécurité pour demander la reprise, sans conditions préalables, les négociations entre le Font Polisario et le Maroc».
    HORIZONS

  • Algérie-France : Une réconciliation contrariée (1ére partie)

    Durant les 132 années de l’occupation française de notre pays, deux constantes majeures ont marqué ce pan d’histoire porteur de profonds traumatismes : l’usage continu de la violence coloniale et de la répression face à une résistance populaire permanente et variée. Elles donneront naissance à deux comportements opposés : l’un mû par un complexe de supériorité, conséquence du « mythe civilisateur et bienfaisant de la colonisation », l’autre forgé par le culte ancestral de la liberté, et la fierté d’appartenir à une aire culturelle et religieuse différente.
    Par Mohamed Saïd

    Le résultat est là : 48 ans après la reconquête de l’indépendance, les feux sont encore mal éteints. Ils sont attisés chaque fois que les relations entre Alger et Paris traversent une étape difficile, si bien que des mesures prises souverainement par l’une des parties suscitent souvent la méfiance de l’autre, et relancent le débat sur le passé colonial. Il n’est pas possible de retracer ici l’évolution de ces relations dans une contribution à surface limitée ; c’est la raison pour laquelle je me contenterai d’en rappeler les principales étapes, pour mieux comprendre leur état actuel et les perspectives qu’elles ouvrent à court et moyen termes. Mais d’ores et déjà, évacuons du débat cette prédiction qui frise l’indécence : « la génération de l’indépendance algérienne est encore au pouvoir. Après elle, ce sera, peut-être, plus simple ». Au contraire, s’il est une certitude dans l’histoire, c’est que ce sont ceux qui se font la guerre qui se font plus facilement la paix. C’est dire que les générations montantes seront moins enclines à des concessions mémorielles. Ceux qui en doutent doivent méditer cet élan de patriotisme qui s’est emparé spontanément de notre jeunesse, à la suite des incidents qui ont émaillé la qualification de l’équipe nationale de football à la coupe du monde 2010.
    I – Des relations en dents de scie
    Les relations algéro-françaises ont toujours été, depuis 1962, mêlées à la passion et aux sentiments. Nées d’une séparation douloureuse, elles sont bâties sur des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, de handicapés, d’orphelins et de veuves. Sur cette terre rebelle a survécu une société déstructurée, héritant d’une économie extravertie et d’une administration démantelée pour une population sans travail et analphabète à 85%… Les accords d’Evian, qui ont mis fin à la guerre, ont décidé d’une période de transition au-delà de laquelle « se préciseront les rapports durables de l’Algérie nouvelle et de la France ».
    Des garanties sont prévues : reconduction de l’aide financière, maintien d’une présence militaire limitée, organisation de la cohabitation entre le peuple algérien et la minorité européenne. Contestés par l’état-major de l’ALN (Armée de libération nationale), torpillés par l’OAS (Organisation de l’armée secrète opposée à l’abandon de « l’Algérie française »), ces accords deviendront, de fait, caducs sans être dénoncés. Deux priorités s’imposaient au nouvel Etat : la définition des choix politiques et économiques et la mise en place d’un appareil d’Etat moderne. Le programme de Tripoli adopté par le CNRA (Conseil national de la révolution algérienne) a opté pour un choix de société différent : le socialisme et le système du parti unique. Reste la deuxième priorité, la plus difficile pour des hommes mal préparés aux affaires publiques.
    1) Des relations privilégiées à la banalisation
    De Gaulle supporte mal le nouveau régime sous prétexte qu’il ne respecte pas les accords d’Evian, et qu’il se complaît dans l’anticolonialisme : « Quand il deviendra convenable, disait-il, peut-être, alors, pourrions-nous avoir des relations normales avec lui. »(1) Dans la réalité, la difficulté est ailleurs : comment substituer des rapports de coopération inédits à des liens de domination périmés ? Ces rapports nécessiteront une décennie de malentendus pour être clarifiés. Ils connaîtront leur première crise majeure en février 1971, quand l’Algérie décida d’achever son indépendance économique par la nationalisation de ses hydrocarbures, peu de temps après avoir réajusté leur prix. Cette mesure souveraine couronnait la récupération des terres coloniales et la prise de contrôle, par l’Etat durant les années précédentes, des activités bancaires, industrielles, minières et des assurances.
    Ce qui a provoqué en leur temps des représailles sous forme de réductions unilatérales qui ont touché l’aide financière, les quantités de vin écoulées sur le marché français, le quota des travailleurs autorisés à émigrer. Seule la coopération technique et culturelle a été épargnée. Elle le restera même quand les relations politiques frôleront la rupture. Et au beau milieu de cette brouille, intervint la signature, avec la société américaine El Paso, d’un contrat portant sur la fourniture de gaz aux USA pendant 25 ans. C’était trop pour l’Elysée, alors dirigé par Georges Pompidou. Sa réaction ne se fera pas attendre : abolition du système des relations privilégiées, démarche à Washington pour différer la ratification de l’accord Sonatrach-El Paso et surseoir au financement, par la Banque mondiale, de la construction d’une usine de liquéfaction de gaz à Arzew, boycott du pétrole algérien dont les exportations ont été réduites des 2/3, au moment où notre pays avait le plus besoin de devises pour financer ses plans de développement. Boumediène parlera carrément de « guerre économique ».
    A la mort de Pompidou à mi-mandat, ce contentieux était apuré au prix d’une banalisation des relations bilatérales. Son successeur, Valéry Giscard D’Estaing, partisan d’une politique mondialiste, maintiendra cette voie quand il effectuera la première visite officielle d’un chef d’Etat français en Algérie depuis l’indépendance, en avril 1975, moins d’un an après son élection. Celui-ci ne souhaitait pas se rendre dans ce pays, « car, écrit-il dans ses Mémoires, je ne m’étais pas résigné, au fond de moi, au départ de la France d’Algérie, même si j’en avais compris la fatalité et approuvé la décision politique. »(2) Il a dû céder sous l’insistance de ses collaborateurs, car « l’Algérie était un pion essentiel du dialogue Nord-Sud et exerçait une influence quasi-décisive sur les pays non alignés. »(sic) Cette première rencontre au sommet avait suscité tellement d’espoir que le président Boumediène, habituellement prudent dans ses conclusions, a jugé que « la page du passé est irréversiblement tournée ».
    L’adverbe était de trop. La visite, faite à contrecœur, a été en deçà des attentes. L’hôte de l’Algérie repart avec une simple promesse de soutien à sa proposition de réunir une conférence Nord-Sud sur les questions énergétiques. Les attentats racistes cycliques reprennent contre notre émigration. L’isolement de l’Algérie révolutionnaire en Afrique est à l’ordre du jour dans l’axe franco-américain en quête de zones d’influence.
    2) Rapprochement éphémère en politique étrangère
    Des hommes politiques algériens vouent une grande admiration au général de Gaulle, en raison de son passé de sauveur de la France, et de la politique d’indépendance menée à l’égard des USA. Ce n’est nullement une raison pour occulter un fait historique : les massacres du 8 mai 1945, et les opérations militaires les plus meurtrières menées par l’armée coloniale après 1958 ont eu lieu sous des gouvernements présidés par le général de Gaulle. Cela dit, les positions de celui-ci (réprobation de la guerre au Vietnam, rejet de l’hégémonisme américain, condamnation d’Israël dans l’agression de juin 1967…) favoriseront un rapprochement en politique étrangère entre les deux pays, lequel sera consolidé plus tard par la reconnaissance du droit des Palestiniens à une patrie, l’ouverture d’un bureau de l’OLP à Paris et des réserves exprimées à l’égard des accords de paix égypto-israéliens condamnés par l’Algérie.
    Cependant, cette convergence ne survivra pas à l’implication politique et militaire de la France dans la guerre civile libanaise et dans le conflit du Sahara occidental au profit du Maroc et de la Mauritanie. En fait, ce conflit servait à Paris de prétexte pour « encercler cet enfant terrible du Maghreb », et neutraliser l’effet d’entraînement qu’il produit dans le Tiers-Monde, en libérant ses ressources naturelles du cartel étranger, et en donnant une impulsion à la coopération Sud-Sud, tout en apportant un soutien actif aux mouvements de libération dans le monde. Mais aussi, en faisant de la politique de non-alignement une force d’appui à la lutte pour la démocratisation des relations internationales et l’instauration d’un nouvel ordre économique entre le Nord et le Sud.
    3) Retour aux relations privilégiées
    Les rapports algéro-français seront sensiblement améliorés sous le premier septennat du président François Mitterrand, élu en 1981. Bien que socialiste, donc idéologiquement proche d’Alger, il traîne cependant derrière lui un passé peu reluisant en raison de la part active qu’il a prise, en sa qualité de ministre de l’intérieur puis de la justice, dans la répression de la lutte du peuple algérien pour sa libération. Sitôt installé dans ses nouvelles fonctions, il se rend en visite officielle à Alger, où il propose de tourner la page : « Le passé est le passé…Regardons maintenant et résolument l’avenir ». Il voulait, selon Hubert Védrine, son proche collaborateur, « faire de la relation franco-algérienne, un pendant de la relation avec la RFA. »(3) Il choisit l’Algérie en Afrique, pour en faire un exemple de la coopération Nord-Sud, et accepte, pour cela, de lui payer plus cher le prix de son gaz naturel importé. Il prend le soin, sur la question sahraouie, de s’en tenir au principe de l’autodétermination et défend au Moyen-Orient le principe d’un Etat palestinien. C’est dans cette atmosphère que le président Chadli se rendra à Paris, en novembre 1983, en visite officielle, la première en France d’un chef d’Etat algérien. Sa réponse à l’appel de son homologue est favorable : « Laisser le passé à l’histoire… et construire l’avenir ».
    Cette relation privilégiée sera mise à dure épreuve sous le deuxième septennat : les manifestations populaires qui ont secoué principalement la capitale en octobre 1988 imposent une ouverture démocratique dans un monde en ébullition. Notre politique étrangère est sommée de s’adapter, sans délai, aux nouvelles règles de jeu internationales : renoncer au discours anti-impérialiste d’antan et adhérer au monde libéral après la réforme du système économique et politique. Pour certains milieux dans l’hexagone, les manifestations d’octobre n’ont pas entraîné la rupture souhaitée avec la génération de Novembre, parce que le régime ne s’est pas effondré comme ce fut le cas en Europe de l’Est, puis en URSS. J’épargnerai au lecteur le rappel des fluctuations de ces relations depuis que le président Mitterrand s’est félicité de l’avènement de la démocratie en Algérie, à sa qualification de l’annulation des premières élections législatives pluralistes d’« acte pour le moins anormal », jusqu’à l’idée qu’il avait lancée en février 1995, de l’organisation d’une conférence européenne sur l’Algérie, alors en plein naufrage.
    Cette idée, restée sans suite, intervenant au lendemain du détournement de l’Airbus d’Air-France, rallumera la mèche. Le pouvoir la rejette d’emblée, comme il l’a fait pour la plateforme de Sant-Egidio. Certains titres de la presse nationale déterrent le dossier du passé colonial et exigent des excuses au peuple algérien. Sur l’autre rive, Paris, tout en soutenant la politique du « tout sécuritaire », parallèlement à une aide économique destinée au « peuple algérien »et non à « une fraction politique »(4), ordonne la suspension de la desserte des aéroports algériens et durcit les conditions d’accès sur son territoire. La violence dérive par une série d’attentats en plein cœur de Paris ; le président Liamine Zeroual annule sa rencontre, prévue à New-York, avec le président Jacques Chirac. Les relations entre les deux hommes resteront tendues jusqu’au départ de l’un d’eux en 1999. Depuis, ce sont les retrouvailles : échanges au plus haut niveau de visites d’Etat, organisation de l’Année de l’Algérie en France, assouplissement des mesures de délivrance des visas d’entrée, reprise des vols d’Air-France, intensification des échanges économiques qui ont presque triplé en douze ans, dépassant pour la première fois, en 2008, les dix milliards d’euros… Sur le plan politique, l’éclaircie sera, malheureusement, de courte durée.
    II – Des plaies encore ouvertes
    La déclaration d’Alger, publiée à l’occasion de la visite du président de la République française en mars 2003, faisait de « l’élaboration et la finalisation d’un traité », un objectif qui « consacrera la volonté des deux pays de mettre en place un partenariat d’exception dans le respect de leur histoire et de leur identité ». Mais c’était sous-estimer la capacité de nuisance des « colo-nostalgiques », et la résistance de l’opinion publique. 1) La déclaration d’Alger : une ambition contrariée Une chose est sûre : au moment de la publication de ce texte, le projet de loi relevant les « aspects positifs de la colonisation », à l’origine d’un nouveau refroidissement, était en discussion dans les coulisses du Palais-Bourbon à l’initiative de la majorité présidentielle. Il sera déposé dans le jour qui suit la fin de la visite du président Chirac à Alger.
    Notre mission diplomatique le savait-elle pour attirer l’attention de sa hiérarchie ? En tout état de cause, il est impensable que l’hôte, homme politique aguerri, ignore la sensibilité algérienne d’écorché vif à propos de la question coloniale. Celle-ci sera noyée, dans la déclaration, dans des formules générales révélatrices d’un désaccord : « La France et l’Algérie assumant pleinement le legs du passé » ; poursuite du travail de mémoire entre les deux pays « dans un esprit de respect mutuel… de leur histoire et de leur identité » ; « sans oublier le passé ». Rien d’étonnant, dès lors, du ton virulent de la réaction d’Alger à la promulgation, le 23 février 2005, de cette loi dont l’alinéa 2 de l’article 4 stipule que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ».
    Celle-ci a eu au moins le mérite de servir de test au degré de vivacité de la mémoire dans les deux pays où les 3/4 de leur population respective, n’ont pas connu la fin de la colonisation, et qui sont en même temps, dirigés, l’un et l’autre, par deux hommes ayant fait la guerre d’Algérie en ennemis.
    (A suivre)
    M. S. : Secrétaire général du PLJ : Parti de la Liberté et de la Justice (non encore agréé) mosaidbel @ live.fr
    Notes de renvoi :
    1) Cité par Philippe de Gaulle in : de Gaulle, mon père, Editions Plon, t2, Paris 2004, p.420
    2) Le pouvoir et la vie, t 2, Editions Plon, Cie12, Paris 1991, p.15
    3) Les mondes de François Mitterrand à l’Elysée 1981-95, Ed. Fayard, Paris 1996
    4) « On n’aide pas une fraction politique, on aide un peuple qui, sans cette aide, sombrerait dans le chaos ». Interview du Président Jacques Chirac publiée dans La Politique étrangère de la France, recueil édité par le quai d’Orsay, septembre-octobre 1995, p.37. 
    EL WATAN

  • Solidarité: la caravane du FMVJ (Forum Marocain pour la Vérité et la Justice) interdite

    Alors que le Forum avait pris toutes les dispositions nécessaires, cette manifestation de solidarité avec la région d’Ahermammou a été interdite à la dernière minute. La caravane du FMVJ à Ahermammou, programmée pour le week-end, n’a finalement pas eu lieu. La manifestations a été purement et simplement interdite. «Alors qu’il était dans la phase ultime de préparation de la caravane de solidarité à Ahermoumou avec les anciens élèves de l’école militaire du même nom, le Bureau exécutif du Forum marocain Vérité et Justice s’est trouvé confronté à une interdiction de fait de cette manifestation pacifique», explique une source du Forum. «Tout en condamnant vigoureusement cette interdiction, le Bureau exécutif considère qu’il s’agit là d’une confirmation du processus de recul de l’état des libertés dans notre pays déjà avéré par plusieurs indices », s’emporte le FMVJ dans un communiqué virulent diffusé suite à cette intervention. Le Forum ne compte pas pour autant baisser les bras. L’appel d’ordre est maintenu et la ferme intention d’organiser cette manifestation dans le futur avec. Bien plus, il «réaffirme le droit des victimes d’Ahermoumou à des compensations ainsi qu’à la réinsertion socioprofessionnelle». Plusieurs organisations et acteurs politiques et associatifs avaient annoncé leur participation à cette manifestation. Rappel, Ahermammou, devenue par la suite Ribat El Kheir, a été maintenue à la marge du développement depuis la tentative du putsch avorté de Skhirat en 1971
    Le Soir 
     
     
  • Sahara Occidental : Un juriste espagnol dénonce la vente d’armes au Maroc par l’Espagne

    Un juriste espagnol a dénoncé la vente d’armes par l’Espagne au Maroc, pays qui continue de «violer systématiquement» les droits de l’homme au Sahara occidental occupé. «Le Maroc utilise la violence contre le peuple sahraoui et le risque de voir ces armes utilisées contre la population sahraouie est très grand. L’Espagne ne devrait pas vendre des armes à un pays qui viole systématiquement les droits de l’homme», a affirme au journal espagnol «20 minutos» l’avocat et membre de l’association internationale des juristes pour le Sahara occidental (AIJSO), Luis Mangrane. Tout en constatant que le Maroc «investit beaucoup plus dans l’armement que dans l’Education», il a rappelé que ce pays est impliqué dans un conflit armé qui dure depuis plus de 34 ans. «La difficile conjoncture économique du Maroc n’a pas dissuadé, pour autant, le gouvernement espagnol à autoriser la vente de matériel militaire à ce pays», a-t-il déploré. L’avocat espagnol a expliqué que sa position est basée sur les rapports et études réalisés par des organisations internationales de défense des droits de l’homme comme Amnesty International, Human Rights Watch ou encore le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme et le Parlement européen. Le gouvernement espagnol a autorisé la vente de matériel militaire au Maroc pour un montant de 145 millions d’euros entre janvier 2008 et juin 2009
    HORIZONS