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  • Les travailleurs sahraouis participent à Paris au défilé du 1er Mai

    Paris, 01/05/2010 (SPS) Une délégation de l’Association des travailleurs sahraouis de France a pris part, samedi après-midi à Paris, au défilé organisé à l’occasion de la fête du 1er Mai.
    Les manifestants ont déployé une grande banderole portant les slogans « Sahara occidental : stop à la colonisation marocaine » et « Assez de répression: autodétermination maintenant pour le peuple sahraoui », avant de prendre le départ, suivi d’un camion orné de drapeaux portant les couleurs nationales sahraouies, un grand portrait de la militante Aminetou Haïder ainsi que d’affiches appelant à la libération des militants des droits de l’homme sahraouis, actuellement détenus à la prison de Salé, au Maroc.
    Les marcheurs, des hommes et des femmes brandissant des drapeaux sahraouis, ont repris tout le long du défilé des chants patriotiques sahraouis. Un appel à la solidarité a été largement diffusé aux milliers de personnes qui ont rallié la Place de la République d’où est parti le défilé.
    Dans ce document, l’Association des travailleurs sahraouis de France a rappelé que « tout en participant aux négociations avec le Front Polisario, le Maroc profite de l’inertie de la communauté internationale et de l’indifférence complice de certains gouvernements pour intensifier sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés qui manifeste de façon pacifique ».
    Arrestations, enlèvements, tortures, disparitions, maisons dévastées sont le lot quotidien des Sahraouis », souligne le document. « Régulièrement des procès condamnent lourdement les Sahraouis, jusqu’à 15 ans de prison ferme, qui osent défendre publiquement leur droit à l’autodétermination.
    Le Maroc maintient encore dans le plus grand secret plus de 550 disparus civils sahraouis », a ajouté l’association. Face à l’aggravation de la situation dans les territoires occupés, l’association sahraouie a réaffirmé sa « ferme détermination à poursuivre son action avec les autres organisations de soutien à la cause sahraouie » et appelé toutes les associations de droits de l’homme, les partis politiques, les syndicats et les citoyens à « exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, l’arrête de la répression et le respect des libertés fondamentales dans les territoires occupés du Sahara occidental ».
    L’association sahraouie a également appelé à « la mise en place d’un mécanisme des Nations unies pour la surveillance et le respect des droits de l’homme et la protection de la population civile sahraouie contre la répression » et « l’organisation du référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir en application des résolutions des Nations unies ». (SPS)
  • Le Conseil de sécurité appelle le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations

    New York (Nations unies), 01/05/2010 (SPS) Le Conseil de sécurité a appelé le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations sous les auspices de Secrétaire général de l’Onu en vue d’une solution pourvoyant à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    « En adoptant à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 1920 (2010), parrainée par l’Espagne, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni, et telle qu’oralement amendée, le Conseil demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », souligne un communiqué rendu public vendredi soir.

    Le Conseil de sécurité a rappelé qu’il a fait sienne la recommandation du Secrétaire général des Nations unies selon laquelle « il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ».

    « Aux termes de la résolution adoptée aujourd’hui (vendredi), le Conseil demande aux parties de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager plus résolument des négociations de fond et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008) et 1871 (2009) ainsi que le succès des négociations », ajoute le communiqué de l’Onu.

    Le Conseil de sécurité a également décidé de proroger d’une année (jusqu’au 30 avril 2011) le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), réaffirmant que les accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la Mission doivent être « pleinement respectés » et exhorte les parties (Maroc et Front Polisario) à y « adhérer pleinement ».

    Prenant la parole à l’issue du vote, le représentant de l’Ouganda a rappelé que le Sahara occidental était un membre à part entière de l’Union africaine depuis 1982. « C’est le seul pays du continent qui attend toujours un processus de décolonisation », a-t-il dit.

    Après avoir réitéré le mandat de la MINURSO, qui est d’organiser un référendum sur l’indépendance du peuple sahraoui, le représentant ougandais s’est élevé contre toute tentative de s’écarter de ce « principe directeur ».

    Son homologue du Nigéria a regretté que seul un « nombre restreint » de membres du Conseil de sécurité ait participé aux consultations sur le projet de résolution.

    Il a fait état d’une tentative à « vouloir minimiser les abus en matière de droits de l’homme », soulignant que le minimum que le Conseil de sécurité puisse faire serait de « promouvoir le respect de ces droits de l’homme en toutes circonstances ».
    De son côté, le représentant du Mexique a déclaré que sa délégation aurait préféré un texte « plus équilibré », « plus direct », abordant toutes les questions, dont celles du principe d’autodétermination et du respect des droits de l’homme, qui constituent l’ »épine dorsale » de la situation au Sahara occidental.

    Le représentant du Royaume-Uni a appuyé le processus de négociations entre les parties, mené sous l’égide de l’Envoyé spécial.

    L’adoption de ce projet de résolution à l’unanimité « montre, a-t-il dit, la détermination du Conseil de sécurité à parvenir à un règlement pacifique de la situation au Sahara occidental ».

    Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966.

    Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York sans aboutir à une avancée réelle.

    Le but de ces négociations, défini par le Conseil de sécurité, est de parvenir à une solution politique au conflit au Sahara occidental, qui respecte le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. (SPS)

  • Alors que ses attributions n’ont pas été élargies au respect des Droits de l’Homme Le mandat de la Minurso prolongé d’un an

    Par Aidli Sofiane
    L’ONU a encore été décevante, en matière de décision prise sur le conflit sahraoui et ainsi, les attentes de peuple sahraoui se voient reportées, car la résolution n’a fait aucun forcing sur l’occupant marocain.Les membres du Conseil de sécurité, réunis au siège de l’ONU, vendredi passé, ont décidé, à l’unanimité, de prolonger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui sera prorogé jusqu’au 30 Avril 2011.
    La prolongation du mandat de la Minurso intervient quelques jours après la remise du rapport de Ban-Ki-Moon, dans lequel il fait le constat du blocage du dossier sahraoui et la non progression des procédures de règlement de ce conflit, au milieu d’une campagne de répression, menée par l’autorité marocaine, et qui vise les défenseurs et les pacifistes sahraouis.
    La résolution 1920, adoptée vendredi passé par les quinze membres du Conseil de sécurité, observe en effet que le statu quo qui recouvre le dossier sahraoui. Par ailleurs, il appelle le Maroc et le Polisario à poursuivre la série des négociations, informelle ou formelle, à condition quelle soit précédée par un esprit de compromis et de volonté politique réaliste, afin d’enregistrer des progrès. Même si la résolution ne révèle pas grand-chose sur la situation des Droits de l’Homme dans les territoires occupés, où le régime marocain enregistre de graves dépassements sur le peuple sahraoui, elle incite les deux parties à s’impliquer dans la dimension humaine du conflit. Cette recommandation a été l’œuvre des représentants africains et du Mexique, dont le souhait est de voir la fonction de la Minurso s’élargir à la supervision des Droits de l’Homme. Tout de même les ONG internationales ont réclamé ce mécanisme. Ainsi, elles qualifient le refus d’étendre le mandat de la Minurso à la protection des Droits de l’Homme, à un oubli impardonnable. Reste que la France, alliée du Maroc, pèse de tout son poids, pour empêcher la constitution d’un mécanisme de surveillance des Droits de l’Homme. L’impasse de la question sahraouie, signalée dans la résolution, n’est pas causée par le Polisario, puisque c’est l’occupant marocain qui accable les procédures de l’organisation d’un référendum d’autodétermination, lorsque le roi, Mohamed VI, déclare publiquement, la mise à l’écart définitif de l’autodétermination. De tels propos nous poussent à poser la question sur le rôle et l’intérêt de la prolongation du mandat de la Minurso, du fait que la mission dont elle est chargée, est rejetée par le Makhzen et pour cela, le royaume chérifien veut renvoyer le conflit à la case départ, et travaille davantage avec ses alliés occidentaux, à médiatiser que la seule partie, qui ne veut pas faire de concession, est bien le Polisario.
    La Tribune ds Lecteurs
     
  • Le statu quo reconduit au Sahara occidental : On prend la même résolution et on recommence…

    Ceux qui attendaient un sursaut d’orgueil et un esprit de responsabilité chez les membres du Conseil de sécurité à propos des souffrances du peuple sahraoui ont dû rester sur leur faim. La résolution 1920 est un chef-d’œuvre d’inaction, voire de non-assistance à peuple en danger.
    Par Hassan Moali
    Le document rendu public vendredi est un chapelet d’incantations qui n’obligent en rien le Maroc. Bien soudés autour de la France, les membres permanents du Conseil de sécurité sont encore une fois passés outre la légalité internationale pour produire une littérature, alors qu’il était question de solder les comptes d’une colonisation en bonne et due forme. Au final, c’est une résolution plutôt « sympathique » qui invite le Maroc et le Polisario à négocier encore. Exit les atteintes aux droits de l’homme dans les territoires occupés et motus sur le pillage des richesses du Sahara. Pourtant, la résolution souligne, à juste titre, qu’on est face à une « impasse ». Mais il fallait bien adopter un document…Ainsi, le Conseil de sécurité a appelé le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu en vue d’une solution pourvoyant à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    « En adoptant à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 1920 (2010), parrainée par l’Espagne, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni, et telle qu’oralement amendée, le Conseil demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », souligne un communiqué rendu public vendredi soir.
    La voie et la voix des humbles
    Le Conseil de sécurité a également décidé de proroger d’une année (jusqu’au 30 avril 2011) le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), réaffirmant que les accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la Mission doivent être « pleinement respectés » et exhorte les parties (Maroc et Front Polisario) à y « adhérer pleinement ». Prenant la parole à l’issue du vote, le représentant de l’Ouganda a rappelé que le Sahara occidental était un membre à part entière de l’Union africaine depuis 1982. « C’est le seul pays du continent qui attend toujours un processus de décolonisation », a-t-il dit.
    Après avoir réitéré le mandat de la Minurso, qui est d’organiser un référendum sur l’indépendance du peuple sahraoui, le représentant ougandais s’est élevé contre toute tentative de s’écarter de ce « principe directeur ». Son homologue du Nigeria a regretté que seul un « nombre restreint » de membres du Conseil de sécurité ait participé aux consultations sur le projet de résolution. Il a fait état d’une tentative à « vouloir minimiser les abus en matière de droits de l’homme », soulignant que le minimum que le Conseil de sécurité puisse faire serait de « promouvoir le respect des droits de l’homme en toutes circonstances ». De son côté, le représentant du Mexique a déclaré que sa délégation aurait préféré un texte « plus équilibré », « plus direct », abordant toutes les questions, dont celles du principe d’autodétermination et du respect des droits de l’homme, qui constituent l’« épine dorsale » de la situation au Sahara occidental. 
    EL WATAN

  • Sahara – ONU. Irrésolution !

    Par Hassan Moali
    On prend la même et on recommence ! C’est comme cela qu’on pourrait résumer l’attitude du Conseil de sécurité de l’ONU à l’égard du dossier du Sahara occidental. La résolution 1920 (2010) ne diffère pas trop de toutes les précédentes en ce qu’elle consacre la reconduction du statu quo dans cette région, Evidemment, chaque camp essaye d’interpréter ce document onusien à sa manière, quitte à forcer la lecture. Au final, tout le monde s’en félicite : L’Algérie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, salue la « constance du Conseil de sécurité dans ses efforts de trouver une solution juste et définitive de la question du Sahara occidental à travers l’exercice par le peuple de ce territoire de son droit à l’autodétermination».
    Le Maroc s’est déclaré lui aussi « satisfait de cette résolution, qui réaffirme la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie ». On est donc face à une résolution polysémique qui a cette magie de contenter tout le monde même s’ils ne défendent pas la même cause ! Mais entre ces deux lectures intéressées, il y a le texte adopté par le Conseil de sécurité. Et, en le parcourant, force est de relever que la cause sahraouie n’a pas évolué d’un iota au regard des puissants de ce monde qui décident pour nous.
    Mis à part la reconduction pour une autre année du mandat de la Minurso et l’encouragement des protagonistes du conflit – le Front Polisario et le Maroc – à continuer les rencontres formelles et informelles, rien de bien nouveau à signaler du conclave new-yorkais. Le Conseil de sécurité s’est résolu à ne pas résoudre ce conflit. Mais, pour le peuple sahraoui et le Polisario, la résolution 1920 rend l’équation de leur autodétermination bien plus compliquée. On relèvera ainsi que pas un seul mot n’a été écrit sur la violation des droits de l’homme dans les territoires occupés. La Minurso reste la seule mission de maintien de la paix de l’ONU sans mandat pour surveiller les droits de l’homme.
    Et c’est un boulevard ouvert à la répression marocaine. De la même manière que le Conseil de sécurité n’a pas jugé utile de placer des garde-fous contre le pillage illégal des ressources naturelles du Sahara occidental, alors qu’il est reconnu être un territoire non autonome. En revanche, le Conseil de sécurité, « peuplé » de pays amis du Maroc, s’est « félicité des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement » en évoquant son plan d’autonomie, Le texte parle, certes, d’une solution « juste et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple sahraoui », mais il appelle les deux parties à faire preuve de « réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ». Cependant, le « compromis et le réalisme » n’ont pas forcément la même résonance au Maroc et au Sahara occidental et même en Algérie.
    A l’arrivée, c’est le Maroc qui s’en sort plutôt bien de l’épreuve du Conseil de sécurité. Pour les Sahraouis, c’est le cauchemar qui continue…

  • Sahara Occidental: Des élus français dénoncent Sarkozy

    Plusieurs élus représentant les trois forces influentes du paysage politique français (Parti socialiste, parti communiste et UMP) on tiré à boulets rouges, vendredi à Dakhla (camps des réfugiés sahraouis), sur les positions de Paris à l’égard de la question sahraouie.
    A l’occasion d’une conférence sur « l’expérience démocratique et de coopération », les débats ont viré vers une dénonciation unanime de l’attitude de la France au moment où ce pays venait d’opposer son veto sur la mise sur pied d’un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés dans la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. C’est ainsi que les élus français ont signé une motion commune qu’ils ont adressée à l’ONU et au Conseil de sécurité dans laquelle ils demandent à la communauté internationale d’agir pour la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations unies consacrant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et la tenue d’un référendum libre, régulier, transparent et la mise en place d’un mécanisme d’observation et de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés et, enfin, plus de pression pour mettre fin à l’entêtement marocain et aux blocages du processus de négociation.
    La maire-adjointe de Vitrolles a proposé, dans son intervention, une initiative collective qui sera débattue dans les 36 000 collectivités locales françaises et qui sera adressée à Sarkozy avant la fin de l’année, à l’issue d’une audience qu’elle réclame. Pour le maire de Villeneuve sur Yonne, Curil Boulleaux, « l’attitude du gouvernement français est opposée aux valeurs et à l’histoire de la France ». Le maire de Villeneuve a appelé la France à observer une « neutralité » qui, a-t-il dit, permettra à la communauté internationale d’aller vers la mise en œuvre de résolutions portant sur l’organisation d’un référendum libre et loyal pour l’autodétermination du Sahara occidental.
    L’élu municipal de la ville de Rellieux, dans la région de Lyon, issu du parti de droite UMP, Jean-François Debiol, affirme pour sa part ne pas comprendre la position du gouvernement français vis-à-vis de la question sahraouie. Il s’agit-là, a-t-il expliqué, d’une question « juste » dont on ne parle que « peu » en France. M. Debiol a qualifié la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental d’« inacceptable », tout en s’interrogeant, dans le même cadre, sur la position « peu honorable » des autorités françaises au sein du Conseil de sécurité de l’ONU sur la question sahraouie.
    Tout en relevant le « peu d’intérêt » manifesté par les médias français au « combat juste » du peuple sahraoui, M. Debiol a assuré qu’il va interpeller les instances de son parti sur la position officielle française dès son retour à Rillieux. Pour sa part, l’élu de Givors, du Parti communiste français (PCF), Raymond Combaz, « la position du gouvernement français ne reflète pas l’opinion nationale dans ce pays ». « L’attitude de mon pays qui continue à appuyer la position du Maroc est condamnable du fait que la France a eu sa propre expérience dans la colonisation. »
    CITY DZ

  • N’autre vision. Droits humains : Paris confirme

    S’attend-on à ce que les Sahraouis restent les bras croisés trente-cinq autres années pendant qu’on vide leur idéal, leur combat de tout son sens ?
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Il y a une dizaine de jours, la parlementaire autrichienne, Mme Petra Bayer, qualifiait l’attitude de la France officielle sur la question des droits de l’homme lors des débats du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental de « honte pour l’Europe ». Comme l’année dernière, la France empêchait cette fois encore qu’on élargisse les prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme que le Maroc viole en toute impunité dans les territoires occupés du Sahara occidental. Paris prend goût à la chose et n’éprouve apparemment plus aucune gêne face à l’opinion publique en général et à l’opinion française elle-même à user de l’avantage que lui confère son statut de membre permanent du Conseil de sécurité pour couvrir les brutalités quasi quotidiennes contre les populations civiles sahraouies. Durant les douze mois à venir, les tortionnaires du royaume pourront s’en donner à cœur joie, la France officielle est là. Et l’on saura très bien comment renvoyer l’ascenseur en 2012. Au Maghreb, le Maroc est désormais assuré du même type de couverture que son allié Israël au Machrek. Les belles mises en garde de l’UE à Grenade sur les droits de l’homme ont fait illusion. Comme de tradition, les Européens se laissent cocufier dans ces cas en toute… sportivité. C’est bien de relever que le droit à l’autodétermination figure toujours en bonne place dans le texte onusien, comme c’est bien de saluer la « constance » d’un Conseil de sécurité qui ne reproduira certainement pas la résolution qui autorisa « la tempête du désert ». Une constance qui, en vérité, n’en finit pas car les populations sahraouies sont en droit de se poser la question de savoir jusqu’à quand durera cette constance. Combien de temps les Sahraouis devront-ils patienter encore ? S’attend-on à ce qu’ils restent les bras croisés trente-cinq autres années pendant qu’on vide leur idéal, leur combat de tout son sens ? Paris ne se soucie pas que la région s’enflamme comme dans le temps où ses jaguars y semaient mort et terreur. On dirait même que pousser à la tension et à l’escalade fait partie de la mission tricolore. Mais attention, « le rameau que tu mésestimes t’aveuglera », avertit un proverbe maghrébin. 
  • Au moment où Sarkozy use de son veto sur la question des droits de l’homme : Les élus français ont tout vu

    De notre envoyé spécial à Dakhla Larbi Chaabouni.
    Le pèlerinage des élus et des conseillers municipaux et régionaux, représentant les 3 forces influentes (Parti socialiste, Parti communiste et UMP) du paysage politique de l’île de France, Rhône Alpes (Grenoble, Lyon…), Paca (Provence Côte d’Azur, Lorraine (Metz, Nancy) et la Loire (Tours), conforte les passerelles de la solidarité naissante puisée, par delà l’embargo médiatico-politique et les tentatives de dénaturation de la question sahraouie, dans ce regard neuf de la réalité et du fait national intangible et inaliénable.
    Pour la troisième fois, les élus de la France de la diversité et de la pluralité ont tout vu. Elizabeth vit à Dakhla depuis 10 ans. Dans un témoignage fort émouvant, elle a manifesté le respect dû au peuple sahraoui pour son esprit de tolérance, son intelligence et sa dignité. «C’est un peuple debout qui captive et intéresse.» La grogne d’Elizabeth est sans limite. Contre le black-out systématique des médias et l’attitude de la « France qui ne sait pas » négatrice des valeurs fondatrices de liberté et des droits de l’homme. La « leçon de démocratie d’un peuple arabe », en lutte pour ses droits légitimes d’autodétermination, interpelle les bonnes consciences. Tout au moins, un éveil de conscience.
    Le ton est donné. Cette messe populaire, d’une sincérité frappante a libéré un débat fructueux des élus de la France plurielle initiant une motion, proposée par la maire adjointe de Vitrolles aux 36.000 collectivités et adressée au président Sarkozy sollicité désormais en audience urgente. Au nom de la région parisienne, l’un des élus a annoncé la tenue d’un festival des droits humains et des cultures du monde à l’issue duquel deux journées seront consacrées à la cause sahraouie.
    D’autres initiatives ont fait le tour de la grande kheïma : une fête de la fraternité organisée par la maire adjointe d’Evreux, ou l’invitation de l’Union des femmes sahraouies et des familles de disparus à Marseille (17au 22 mai). La mobilisation bat son plein pour briser le mur du silence, dénoncé par l’un des fils des disparus et membre de l’éxécutif de l’Asudh, Mayara Mohamed, s’exprimant au nom des10 membres de la délégation. Il revendique la nécessité de pression citoyenne qui accompagne la résistance pacifique des territoires sahraouis occupés en intifadha, depuis 1999, jamais interrompue, et légitimée par la barbarie de la «machine folle » de la répression des forces armées d’occupation, des services de sécurité et des milices du colonat lancé aux trousses des militants sahraouis des droits de l’homme et de la population locale désarmée.
    Assurément, le nouveau regard de la France plurielle a signé le pacte démocratique. A l’initiative du président de l’APC d’Alger-centre, Zitouni, il a été décidé d’adresser au secrétaire général de l’ONU et aux membres du conseil de sécurité une lettre commune, signée avec les élus présents, pour demander à la communauté internationale d’agir pour la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations unies consacrant le droit à l’autodétermination et la tenue d’un référendum libre réglier et transparent, la mise en place d’un mécanisme d’observation et de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés et, enfin, plus de pression pour mettre fin à l’intransigeance marocaine et au blocage du processus de négociations. Une nouvelle dynamique rédemptrice restaure la France des droits de l’homme et de la liberté en son socle républicain et les traditions démocratiques. Dans son intervention, le Premier ministre Taleb Omar a souligné cette contribution majeure à la paix, à la démocratie et à la tolérance humaine.
    Dans le royaume des non-droits, marqués au fer par le mur de la honte et les violations systématiques des droits humains les plus élémentaires, le combat de la Ghandi sahraouie, Aminatou Haïder, et des 28 grévistes de la faim, arbitrairement arrêtés et séquestrés dans la dizaine de prisons marocaines inquiète d’autant que l’indifférence et la complaisance avérée n’ont pas manqué de mettre en valeur les formes de duplicité et la vision à double standard des droits de l’homme.
    Ce qui est valable pour Aminatou, nécessitant l’intervention prompte de Sarkozy et d’Obama, n’est-il donc plus valable pour les cas des prisonniers politiques sahraouis ? s’interoge-t-on. Lors de la dernière session du conseil de sécurité, seul le veto français a sauvé l’occupant de la débâcle et des mesures contraignantes en matière de mécanismes de surveillance des droits de l’homme sahraouis exigés de longue date par le Front Polisario.
    La question des droits de l’homme est légitiment posée. Elle est au cœur de la bataille du respect de la légalité internationale et de l’exercice du droit inaliénable à l’autodétermination.
    HORIZONS

  • «L’Algérie salue la constance du Conseil de Sécurité»

    L’Algérie, puissance intéressée par ce conflit qui dure depuis 1975 et pays attachant un intérêt fondamental au principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, accueille, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, «avec un intérêt renouvelé l’adoption de la résolution» et «salue la constance du Conseil de Sécurité dans ses efforts » pour trouver une solution juste et définitive à la question du Sahara occidental à travers l’exercice par le peuple de ce territoire de son droit à l’autodétermination sur la base des principes et objectifs de la Charte des Nations unies et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU.
    Elle assure de son soutien le Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel de sa coopération dans leurs efforts pour le succès des négociations entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario en vue d’une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui garantisse l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Elle rappelle aussi aux Nations unies et au Haut commissariat aux Droits de l’Homme le devoir de protection des Sahraouis.
    HORIZONS


  • Sahara Occidental : Une autre année pour la Minurso

    Par Djamel B.
    Le Conseil de sécurité proroge à l’unanimité jusqu’au 30 avril 2011, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), présente sur place depuis 1991 avec un personnel fort de 224 militaires et 276 civils.
    Il exhorte aussi les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à poursuivre les pourparlers informels restreints dans la perspective d’un cinquième round des négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables pour parvenir à une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable et qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    Pour la première fois, cette prolongation a été adoptée après de houleux débats sur la question des droits de l’Homme et des représentants africains ont révélé que plusieurs membres du Conseil de sécurité ne sont pas associés à la rédaction des résolutions sur le Sahara occidental. La France, comme attendu, s’est mise au travers de la mise en place d’un mécanisme de contrôle et de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental revendiqué par toutes les organisations des droits de l’Homme qui ont visité le Sahara occidental, Ban ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies et M. Christopher Ross, son envoyé spécial. Les 14 autres membres du Conseil ont eu beau rappeler que, le Sahara occidental est le seul pays en Afrique qui attend un processus de décolonisation, le mandat de la Minurso est l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du peuple sahraoui et qu’elle est la seule mission onusienne dépourvue de mécanismes de surveillance des droits de l’Homme, le représentant de patrie des droits de l’homme est resté de marbre.
    De la dimension humaine du conflit, seul le programme des visites familiales intéresse Paris et …Rabat qui s’opposent à la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara occidental. Naturellement, Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à l’ONU, a dénoncé « l’échec du Conseil de sécurité à défendre et protéger les droits de l’Homme au Sahara occidental ».
    HORIZONS