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  • Des détenus sahraouis entre la vie et la mort

    Par : Larbi Graïne
    39 détenus observent actuellement une grève de la faim parce que le Maroc ne veut pas les juger. Leur situation est des plus critiques après qu’ils ont consommé plus de 39 jours de complète abstinence.
    Cinquante cinq détenus politiques sahraouis croupissent dans les geôles marocaines et plus de 5.000 personnes sont portées disparues depuis le 21 mai 2005, c’est ce qu’a indiqué lundi soir Omar Abdessalam, président de l’association des familles des détenus et disparus sahraouis qui animait une conférence de presse au camp des réfugiés du 24-février à Tindouf.
    Selon le conférencier, les autorités d’occupation marocaines continuent de pratiquer les disparitions forcées en ciblant les jeunes des territoires occupés.
    Et de tirer la sonnette d’alarme : «39 détenus observent actuellement une grève de la faim, parce que le Maroc ne veut pas les juger, leur situation est des plus critiques après qu’ils ont consommé plus de 39 jours de complète abstinence» et d’ajouter : « A Laâyoune et Smara, les autorités marocaines procèdent toujours de la même façon. Elles arrêtent les gens arbitrairement pendant un temps qui ne dépasse pas une ou deux journées, avant de leur faire subir la torture ».
    Parmi les victimes figurent les militants des droits de l’Homme qui font l’objet d’une surveillance particulière.
    Omar Abdessalam a lancé un appel pressant à l’Organisation des Nations unies l’exhortant à intervenir pour sauver les détenus.
    « La responsabilité incombe a dit le conférencier entièrement à l’Organisation des Nations unies, l’Union européenne et surtout l’Espagne qui pourrait faire pression à travers ses lois applicables, selon lui, au Maroc». «15 jeunes ont été arrêtés par la marine marocaine puis livrés à la gendarmerie royale» a-t-il encore précisé.
    Il a appelé l’Espagne, l’ancienne puissance occupante, à ouvrir une enquête sur les détenus dans les territoires occupés et à cesser de « vendre des armes au Maroc qui les utilise pour violer les droits de l’Homme au Sahara Occidental ». Et d’ajouter : « Le gouvernement sahraoui a déposé plainte contre la vente des armes auprès du ministère espagnol du Commerce et d’Industrie ».
    A noter que le Front Polisario s’apprête à lancer, dès aujourd’hui, la 7e édition du Festival international de cinéma du Sahara Occidental.
    Une manifestation inédite dont le clou cette année sera l’inauguration d’une école de l’audiovisuel dans le camp de réfugiés du 27-fevrier près de Tindouf. 

    Le Midi Libre

  • Un acteur espagnol critique l’attitude du gouvernement de Zapatero à l’égard du conflit du Sahara occidental

    Envoyés spéciaux
    Dakhla (camps de réfugiés), 28/04/2010 (SPS) L’acteur espagnol, Willy Toledo a critiqué mercredi, l’attitude du Gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero à l’égard du conflit du Sahara occidental et face à la répression marocaine contre la population civile sahraouie sans défense dans les territoires occupés par le Maroc.
    « Le Gouvernement espagnol au lieu de soutenir la juste lutte du peuple sahraoui son droit à l’autodétermination, reconnu par la communauté internationale pour mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui, continue dans son alignement au côté du Maroc qui occupe illégalement le Sahara occidental depuis le retrait de l’Espagne en 1975 », a regretté M. Toledo dans une déclaration à la SPS.

    Il a également déploré le silence observé par les médias espagnols autour de la grève de la faim des prisonniers politiques sahraouis depuis presque six semaines dans les prisons marocaines, ce qui, selon lui, « met en doute la liberté d’expression en Espagne ».

    D’autre part, l’acteur espagnol a exprimé son admiration pour la lutte que mène le peuple sahraoui depuis plus de 35 ans dans des conditions difficiles, manifestant sa pleine solidarité et soutien aux prisonniers politiques sahraouis qui se trouvent encore dans les prisons marocaines. (SPS)
  • Le Parlement chilien « profondément préoccupé » par la détérioration des droits de l’homme au Sahara occidental

    Santiago (Chili) 27/04/2010 (SPS) Dix-sept membres du Parlement chilien ont exprimé mardi à Santiago, leur « profonde inquiétude » face à la détérioration des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on appris de source proche de la représentation du Front Polisario au Chili.
    Les députés chiliens ont transmis dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, leur « profond regret » au sujet du retard de l’organisation du référendum d’autodétermination du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, promis par l’ONU depuis 1991.

    Les parlementaires chiliens ont en outre condamné la poursuite des violations marocaines des droits de l’homme contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, en particulier les militants des droits de l’homme, appelant à protéger les citoyens sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental contre la répression marocaine.

    De nombreux partis, syndicats, associations, comités d’amitié avec le peuple sahraoui et organisations internationales de défense des droits de l’Homme avaient appelé les autorités marocaines à libérer tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines et à respecter les droits de l’Homme au Sahara occidental.

    Sept prisonniers politiques sahraouis arrêtés le 8 octobre dernier à leur retour d’une visite familiale aux camps de réfugiés sahraouis, mènent depuis le 18 mars 2010 une grève illimitée de la faim à la prison marocaine de Sale, exigeant un procès équitable ou la libération immédiate et inconditionnelle, rappelle-t-on. (SPS)
  • Des ONG allemandes appellent à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis des les prisons marocaines

    Berlin (Allemagne) 28/04/2010 (SPS) Des ONG allemandes on appelé mercredi, l’Organisation des Nations Unies à faire pression sur le Maroc pour qu’il libère tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines, et à la décolonisation sans plus tarder du Sahara occidental, a indiqué une source proche de la représentation du Front Polisario en Allemagne.
    Le parti social démocrate, le Comité de solidarité avec le peuple sahraoui, l’Association de la solidarité mondiale, l’association allemande de soutien aux malades de la variole et la tuberculose, l’association pour les peuples menacés, l’association européenne des juristes et avocats pour la défense de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde et l’association pour le développement et la solidarité, ont appelé dans une déclaration commune l’ONU à permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance
    « Nous exigeons la libération inconditionnelle et immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons du Maroc, le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et la levée de l’état de siège imposé au territoire, afin de permettre l’accès aux médias et observateurs internationaux qui souhaitent visiter la région », explique la déclaration.

    Elle a également dénoncé les graves violations des droits humains commises par le Maroc contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental, appelant le Gouvernement allemand à « exercer plus de pression sur le Maroc pour l’amener à respecter les droits de l’homme au Sahara occidental ».

    Les ONG ont enfin estimé que l’arrestation et l’emprisonnement des sept militants sahraouis des droits humains en octobre dernier à l’aéroport de Casablanca, après leur retour d’une visite dans les camps de réfugiés sahraouis, « sont contraires au droit et à la légalité internationale ». Plus de 50 prisonniers politiques sahraouis dont 38 se trouvent dans un état critique de la santé en raison de la grève illimitée de la faim qu’ils mènent depuis plus de cinq semaines, alors que les autorités marocaines persistent dans une totale indifférence à faire la sourde oreille à leurs revendications légitimes, rappelle-t-on. (SPS)

  • Participation remarquable à la VII édition du Fisahara 2010 (comité organisateur)

    Dajla (camps de réfugiés), 28/04/2010 (SPS) La septième édition du Festival international du film au Sahara occidental (Fisahara 2010), a marquée par la présence de l’Afrique du Sud en sa qualité d’invité d’honneur à ce festival et une participation remarquable des cinéastes africains, a indiqué mardi, le secrétaire général du ministère sahraoui de la Culture, Mustafa Mohamed Fadel.
    M. Mustapha Mohamed Fadel, également responsable du comité organisateur du festival, a déclaré que « la participation sud-africaine comme pays invité, permet au peuple sahraoui de tirer profit de la large et riche expérience de l’Afrique du sud dans sa lutte de libération » contre le régime de l’apartheid.

    Plus de 500 personnes provenant d’Espagne, d’Amérique latine et d’Afrique prendront part à ce festival au coté de quelques 500 sahraouis, a-t-il ajouté.

    Au cours de cette édition plus d’une trentaine de film sera projeté dans la wilaya de Dakhla, alors que vendredi prochain sera marqué par l’inauguration de l’école nationale du ciné à l’école féminine du 27 février.
    Le festival se poursuivra jusqu’au 2 mai prochain, selon les organisateurs, afin de sensibiliser le monde à travers le cinéma autour la situation dramatique et des dures conditions dans lesquelles vit le peuple sahraoui depuis plus de trois décennies, en raison de l’occupation illégale de son territoire par le Maroc, en 1975. (SPS)
  • Le Gouvernement sahraoui appelle l’ONU à sauver la vie de grévistes de la faim sahraouis

    Chahid El Hafed (camps de réfugiés sahraouis), 27/04/2010 (SPS) Le Conseil des ministres de la RASD a appelé mardi les Nations unies à « intervenir d’urgence » pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim dans les prisons marocaines, réitérant sa demande d’élargir les prérogatives de la MINURSO à la surveillance et la déclaration sur les droits de l’homme au Sahara occidental.
    Le Conseil a appelé la communauté internationale à exercer des pressions sur le Maroc pour mettre fin à ses violations continues des droits de l’Homme contre les civils sahraouis, le pillage des ressources naturelles et le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, selon une déclaration sanctionnant une réunion du conseil des ministres tenue mardi au siège de la Présidence de la République, parvenue à SPS.

    Le Conseil a passé en revue les derniers développements de la question du Sahara occidental et le bilan de la rencontre qui a réuni vendredi dernier une délégation sahraouie conduite par le président de la République, Mohamed Abdelaziz et une délégation onusienne dirigée par le Secrétaire général des ntaions unies, M. Ban Ki-moon à New York.

    Le Conseil a réitéré la position de la partie sahraouie basée sur son attachement au cadre juridique fixé par la légitimité internationale et les accords signés par les parties sous les auspices de l’ONU et ratifié par le Conseil de sécurité de l’ONU depuis 1991 pour la décolonisation du Sahara occidental, à travers un référendum libre, juste et équitable devant permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Le Conseil a salué le mouvement national et international de solidarité avec l’intifada de l’indépendance et avec les prisonniers politiques sahraouis, notamment les grévistes de la faim.

    Le Conseil a examiné les préparatifs en cours pour l’organisation du Festival international du cinéma au Sahara occidental qui se tiendra à la wilaya de Dakhla, à la fin du mois d’avril et début du mois de mai. (SPS)
  • Visite à une association de famille de détenus sahraouis

    Six prisonniers en grève de la faim

    Une rencontre a été organisée, lundi dernier, entre la presse et le président de l’Association des familles des prisonniers sahraouis, M. Omar Abdeslam, dans les camps de réfugiés, et ce dans le cadre de la 7e édition du Festival international du cinéma sahraoui dont le coup d’envoi sera donné demain à Dakhla.
    Les locaux de l’Association des familles des prisonniers sahraouis regorgent de témoignages immortels sur la souffrance de ce peuple, meurtri par l’oppression marocaine. Des centaines de photographies, de documents et de graffitis décorent les murs de cette modeste bâtisse pour que nul n’oublie ce que subissent les militants et citoyens du Sahara occidental.
    Nous pouvons ainsi contempler, non sans émotion, des images cinglantes de prisonniers torturés, blessés dans leur corps et dans leur dignité par une barbarie inqualifiable. Ces photos témoignent d’une tragédie humaine qui est loin de connaître le bout du tunnel. Les portraits d’Aminatou Haïdar et de tant d’autres suppliciés d’une cause juste, trônent sur ces murs avec, sur leurs visages l’éclatante, expression d’une volonté inébranlable de poursuivre un combat sans merci pour la liberté.
    Les images ne sont pas les seules à nous renseigner sur la noblesse et la justice de la cause sahraouie.
    M. Omar Abdeslam, président de l’Association des familles des prisonniers détenus depuis des mois, voire des années, dans les geôles marocaines, nous offre également un aperçu sur le calvaire vécu par un peuple qui n’aspire qu’à reconquérir ses terres. Notre interlocuteur saisit l’occasion pour remercier vivement la presse algérienne qui n’a eu de cesse de soutenir la cause sahraouie et de dénoncer les abus commis par le Maroc. C’est aussi grâce aux ONG internationales, précise-t-il, qu’on «arrive à faire connaître au monde entier ce qui se passe dans les territoires occupés et dans les prisons marocaines».
    M. Omar est revenu notamment sur les conditions inhumaines dans lesquelles sont détenus des centaines de prisonniers ainsi que sur les méthodes sauvages dont usent les autorités marocaines pour étouffer les revendications sahraouies : kidnappings, séquestrations abusives, tortures et procès expéditifs sont les maîtres mots de la politique de répression menée par le Maroc. L’association, présidée par notre hôte, lutte donc pour faire toute la lumière sur les disparitions, qui atteignent aujourd’hui le nombre de 150, sur les conditions d’incarcération, et ce afin de parvenir à libérer tous les militants des droits de l’homme croulant dans les prisons marocaines.
    A ce propos, M. Abdeslam Omar clame son désappointement face au silence de l’ONU, de l’Union européenne, de la France et de l’Espagne.
    Cette dernière est, selon lui, «historiquement responsable de la situation actuelle que vit le Sahara occidental». Et d’ajouter : «Le secrétaire général des Nations unies,
    M. Ban Ki-moon, n’a fait jusqu’à maintenant que promettre de faire respecter aux Marocains les résolutions onusiennes. Nous exigeons de lui beaucoup plus de fermeté pour ce qui est de sauver la vie de nos prisonniers».
    Car il s’agit là de vies en danger, vu les conditions alarmantes dans lesquelles sont détenues ces victimes, notamment les six prisonniers sahraouis en grève de la faim depuis 41 jours.
    «Nous ne cessons de réclamer la libération de ces prisonniers, qui risquent de trépasser d’un moment à l’autre car leurs geôliers ne remuent pas le petit doigt pour les assister médicalement».
    M. Omar Abdeslam a conclu son intervention en exprimant son bon espoir que les gouvernements européens, notamment espagnol et français, se décident enfin à mettre la pression sur les autorités marocaines pour que justice soit faite.
    De notre envoyée spéciale au Sahara occidental, Sarah Haïdar
    Le Jeune Indépendant

  • N’autre vision : Madrid se distingue de Paris

    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    La question du Sahara occidental devrait être examinée demain jeudi au Conseil de sécurité qui devrait approuver la proposition de M. Ban Ki-moon de proroger d’une année le mandat de la MINURSO au Sahara occidental. Une prorogation qui arrange les seules affaires de Rabat, mais à laquelle personne ne devrait s’opposer. Sauf que la tendance qui se fait lourde aujourd’hui dans le souk des nations veut que la MINURSO puisse, à l’instar des autres forces onusiennes de par le monde, mériter son salaire. Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent en effet pour réclamer un élargissement des prérogatives de la Mission de façon à lui permettre d’assurer la protection des populations civiles dans les territoires occupés et de mettre ainsi fin à la cruauté répressive de l’occupant marocain. Petit à petit, tout le monde finit par se rallier à l’idée. Sauf Paris, la capitale ambiguë qui défend jusqu’à l’ingérence les droits de l’homme en Iran mais protège, à coups de veto, leur violation au Sahara occidental où la France officielle se plaît à faire l’avocat du diable et se place une autre fois du mauvais côté. L’attitude de Paris concernant le Sahara occidental est une « honte pour l’Europe », jugeait d’ailleurs la parlementaire autrichienne, du Parti socialiste, Mme Petra Bayer, dans son communiqué de jeudi dernier. « Nos positions se basent toujours sur la défense des droits de l’homme », soulignait hier la première vice-présidente espagnole Mme Maria Theresa Fernandez De La Vega. Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec Ban Ki-moon à New York, elle confirma d’ailleurs que son pays appuyait l’élargissement des prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme. Un sujet que M. Ban Ki-moon avait, contrairement à M. Christopher Ross, son envoyé personnel, choisi d’omettre dans son rapport avant de se ressaisir pour dire ses inquiétudes sur les brutalités contre les civils sahraouis. Mis à part les tortionnaires marocains et leurs protecteurs français, tout le monde semble aujourd’hui d’accord sur la nécessaire protection des populations sous occupation. Paris trouvera-t-il cette fois encore de la gloire à défendre l’indéfendable ?
  • Les ripostes rancunières des responsables marocains

    Suite à son « exclusion » par Alger des réunions des pays du Sahel
    Le Maroc organise des manœuvres militaires avec l’armée US
    Des manœuvres militaires entre l’armée royale du Maroc et des unités de l’armée américaine débuteront, aujourd’hui, à travers trois régions marocaines, en collaboration avec les marines et les forces de l’armée royale marocaine. Selon les observateurs, ces manœuvres sont considérées comme une réaction contre l’Algérie, qui a abrité plusieurs réunions des pays du Sahel, et à laquelle Rabat n’a pas été invitée.

    Selon un communiqué rendu publique par l’ambassade US à Rabat, « ces manœuvres militaires seront dispensées sous plusieurs formes de formation militaire, ajoutant que les exercices militaires portent sur l’utilisation des armes à feu, les opérations de maintien de la paix et l’approvisionnement an l’air des avions en kérosène.
    Selon les médias marocains, les manœuvres militaires américano-marocaines, qui commenceront, aujourd’hui, s’étalant pour une durée de 2 mois, à travers trois régions marocaines, en l’occurrence Tantan, Kenitra et Troudent, constituent une riposte à l’Algérie, ajoutant qu’elles coïncident avec la montée d’un cran des accusations entre les hauts responsables des deux pays sur fond du conflit du Sahara Occidental.
    Dans ce sens, les autorités marocaines ont qualifié ces manœuvres auxquelles prendront part 850 marines US de « pari stratégique, sécuritaire et militaire pour le Maroc dans la région de l’Afrique de l’ouest ».
    Selon les observateurs, à travers ces manœuvres le Maroc vise l’affaiblissement des tentatives de l’Algérie, en s’appuyant sur ses relations avec l’Alliance de l’Atlantique Nord et l’Africom, ce qui est considérée comme une réponse à l’Algérie qui l’aurait exclu de ses initiatives relatives à la sécurité dans les pays du Sahel.
    EL KHABAR


  • AQMI continue à jouer le jeu du Makhzen

    Des menaces contre l’Afrique du Sud : AQMI continue à faire le jeu du Makhzen
    Certains services d’intelligence marocaine ont lancé une consigne : lier le Front Polisario avec le terrorisme pour « justifier » l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc. Le problème est qu’AQMI ne favorise pas les intérêts du Sahara Occidentzal… mais il joue le jeu du Makhzen marocain. La dernière preuve ? Les menaces contre… l’Afrique du Sud! Quelqu’un pourrait se demander qu’est-ce que la présumée « Al Qaida » du magreb islamique cherche en menaçant un pays comme l’Afrique du Sud qui n’a jamais attaqué l’Islam et qui défend la cause palestinienne. Mais la menace d’AQMI semble plus facile de connaître quand on ontroduit la nouvelle variante : l’Afrique du Sud est un État qui reconnaît la République Sahraouie (RASD) et elle lui fournit un soutien politique important.
    I. AQMI, UN GROUPE TERRORISTE D’ORIGINE OBSCURE, ACCUSÉE D’ÊTRE INSTRUMENTALISEE PAR LE MAROC

    Dans ce blog on a parlé, dans plusieurs articles de l’origine obscure de « AQMI » et des accusations d’instrumentalisation par le Maroc du terrorisme islamiste.
    Rappel:
    1) « Al Qaida au Maghreb Islamique : généalogie d’un mensonge » (31-XII-2008)
    Dans cet article j’ai continué une ligne d’investigation déjà tracée dans un autre travail en 2005 (« Le terrorisme et l’islamisme comme instruments de la politique marocaine ») et je faisais écho de quelques déclarations de l’un des leaders du terrorisme islamiste en Algérie des débuts des années 90 (Abdelhaq Layada) qui avouait le soutien du Maroc au Groupe Islamique Armé (GIA) qui a dévasté l’Algérie.
    2) « Le Mali accuse l’appellée « Al Qaida  » du Maghreb d’avoir des soutiens au Maroc : l’Espagne interpellée » (1-VI-2009)
    Dans cet article je reprenais quelques déclarations d’un membre des services secrets maliens selon lesquelles « Il est évident que les groupes islamistes bénéficient de certains soutients au Maroc »
    3) « Sommet d’Alger contre le terrorisme au Sahel : des soupçons sur la relation AQMI-Maroc »
    Dans cet article je rappelais la façon étrange dans laquelle AQMI est née en 2007 et signalais létrange contradiction du groupe AQMI, d’un côté, qui menace l’OTAN et, d’un autre côté, elle a commis des attentats dans tous les Etats du Maghreb, à l’exception du Maroc, premier collaborateur de l’OTAN….
    II. LES SERVICES SECRETS DU MAROC ESSAIENT D’IMPLIQUER LE FRONT POLISARIO DANS LE TERRORISME
    Depuis quelques années, la stratégie des services secrets du Maroc est très claire : essayer de lier, à tout prix, le Front Polisario avec le terrorisme.
    Mais comme le Front Polisario ne fait pas d’activités terroristes … il devient nécessaire d’inventer cette liaison.
    1) Première calomnie : la tentative de lier le Front Polisario avec l’attentat de Lemgheity.
    Comme je l’ai rappelé ici, à peine quelques jours après l’attentat de Lemgheity en Mauritanie (4-VI-2005)), le Majzén lança la rumeur que le Polisario avait collaboré dans cet attentat.
    L’hebdomadaire critique marocain Le Journal Hebdomadaire a démonté cette calomnie.
    Résultat ?
    Le majzén a fermé Le Journal Hebdomadaire.
    2) Deuxième calomnie : la tentative de lier le Front Polisario avec la séquestration de cooperants Espagnols en Mauritanie.
    La séquestration des cooperants en Mauritanie a eu lieu alors qu’en Espagne la société civile était mobilisée pour empêcher la déportation d’Aminatu Haidar, pactisée de manière conjointe par les gouvernements espagnol et marocain.
    Peu de temps après, le 1 décembre 2009 un média espagnol proche du Makhzen (« El Imparcial ») suggéra que le Front Polisario était impliqué et que les cooperants avaient été portés au territoire libéré du Sahara Occidental, sous contrôle de la RASD.
    Dans ce blog on a dénoncé tout cela.
    Maintenant tout le monde sait que cela n’était pas vrai.
    Plus tard, le 12 avril 2010, un autre média proche du Makhzen (le journal ABC) disait qu’il y a un individu, supposé être lié à la séquestration qui apparemment « a fait partie de l’organigramme du Front Polisario » et tout parce qu’il se faisait nommer « Omar le Sahraoui ». L’agence officielle de presse marocaine, MAP, sous les ordres des services secrets du Makhzen a été chargée de diffuser, quelques heures après, cette supposée « révélation ».
    De nouveau la calomnie a été démentie, autant par le Front Polisario moyennant une rectification publiée par ABC (18-IV-2010)), comme par l’individu même dans une interview accordée à la presse mauritanienne dans laquelle, AVANT QU’ABC ne publie son « information » (le 7 avril, en somme) il était déjà clair que l’individu n’était pas sahraoui.
    III. MAIS LES FAITS SONT IRREVOCABLES : CONVERGENCE D’INTÉRÊTS AQMI-MAROC

    Cependant, les faits sont solides. Et, constamment, les faits avalisent la convergence d’intérêts entre le groupe obscur AQMI et la stratégie du Maroc.
    Nous trouvons la dernière preuve dans les menaces d’AQMI contre l’Afrique du Sud. La nouvelle n’a pas eu écho dans la presse espagnole. ABC en a fait allusion (10-IV-2010)) : « Al-Qaida menace avec un meurtre lors du match Angleterre-EU du Mondial de football ».
    La question est : et pourquoi la nommée « Al Qaida » du Maghreb islamique … menace les équipes de football de l’Angleterre et des USA … en Afrique du Sud! ?
    La réponse est très simple si nous faisons attention à deux données :
    1) L’Afrique du Sud a obtenu en 2004 l’organisation du Mondial de Football 2010 … en battant la candidature du Maroc! La candidature marocaine a été soutenue par un éminent membre du lobby pro-marocain en Espagne, Felipe González.
    2) L’Afrique du Sud a reconnu en 2004 la RASD en provoquant au Maroc l’un de ses plus grands échecs diplomatiques.
    IV. CONCLUSION.
    Que c’est clair que « AQMI » n’a rien à voir avec le Front Polisario.
    Que les intérêts de « AQMI » ont l’habitude d’être convergents avec ceux du Maroc, c’est aussi clair.
    À partir de là nous pouvons deviner quels intérêts servent ceux qui persistent à vouloir lier AQMI au Front Polisario.
    Cela est très clair. 
    Carlos Ruiz Miguel, Professeur à l’Université de Saint-Jacques de Compostèle
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui