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  • Le collectif des avocats des six prisonniers sahraouis en grève de la faim interpelle les autorités marocaines

    Rabat, 22/04/2010 (SPS) Le collectif des avocats des six prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim ont appelé, jeudi dans une déclaration, les autorités marocaines et l’opinion publique à intervenir d’ »urgence » pour sauver la vie des grévistes.
    « En même temps que nous attirons l’attention de l’opinion publique sur l’état de santé d’extrême gravité des détenus qui continuent d’observer une grève de la faim (…), nous nous adressons tout particulièrement à tous les concernés par ce dossier au niveau des prisons ou au niveau de la justice et même au niveau de la prise de décision politique pour les prier d’intervenir d’urgence, pour sauver la vie des grévistes de la faim », lit-on dans cette déclaration adressée à l’opinion publique.
    Le collectif des avocats des six grévistes de la faim ont également appelé l’opinion publique, les médias et les organisations des droits de l’homme, pour « suivre de près » la situation des grévistes et les « aider à réaliser leur espoir en leur libération immédiate ou en une traduction rapide devant un tribunal équitable ».
    Les signataires de cette déclaration, qui avaient rendu visite aux détenus sahraouis de la prison de Salé, au 26e jour de leur grève, ont relevé, en outre, qu’en dépit de la gravité de leur état de santé, « (ils) ont un bon moral, restent attachés à la vie, demeurent sûrs de la justice de leur cause et confiant quant à l’avenir ».
    Les maîtres Nourdine Dalil, Abdellah Chellouk, Mohamed Boukhaled, Mohamed Lehbib R’guibi, Bezaid Lehmad, Hassan Benman et Mohamed Fadel Leili, inscrits aux Barreaux de Casablanca, d’Agadir et El Aaiun, ont toutefois souligné que les six prisonniers politiques sahraouis « sont très révoltés » contre « l’indifférence » qui entoure leur situation, notamment par la presse et « la plupart des défenseurs des droits de l’homme ».
    Les six militants sahraouis des droits de l’homme prisonniers à Salé, à savoir Ali Salem Tamek, Brahim Dahan, Ahmed Nasiri, Yahdih Tarouzi, Rachid Sghayer et Saleh Loubeihi, observent une grève de la faim depuis le 18 mars dernier.(SPS)
  • Appel urgent d’eurodéputés pour la libération des militants sahraouis des droits de l’homme en grève de la faim

    Bruxelles, 22/04/2010 (SPS) Des eurodéputés ont lancé un appel urgent pour la libération des militants sahraouis des droits de l’homme en grève de la faim depuis presque 40 jours.
    Dans une déclaration transmise à la presse, au nom du groupe des démocrates et libéraux au Parlement européen, ils ont regretté qu’une discussion « exceptionnelle », en séance plénière à Strasbourg, et une résolution d’urgence qui devait être voté jeudi sur le sort du groupe de militants sahraouis des droits humains eurent été retirées de l’ordre du jour, en raison d’un remaniement de l’agenda de cette session du parlement, intervenu suite aux perturbations de l’espace aérien européen.
    « Le groupe ADLE (Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe) a présenté ce sujet comme une priorité pour les discussions relatives à des violations des droits de l’homme, démocratie et primauté du droit », ont-ils déclaré.
    En dépit de cette situation, et pour souligner l’urgence de cette situation, le député européen de l’ALDE et vice-président de l’Intergroupe du Sahara Vajgl Ivo, a demandé lors du débat de mardi à la baronne Catherine Ashton, haute représentante de la politique extérieure de l’UE, et vice-présidente de la Commission européenne, de « trouver une solution sans tarder ».
    « Je regrette la détention de sept militants des droits humains sahraouis depuis le 8 octobre 2009 sur aucune base légale légitime. Depuis le 18 mars dernier, six entre eux recourent à la grève de la faim pour dénoncer les conditions extrêmes auxquels ils font face. Ils ont été privés de la plupart des garanties juridiques fondamentales de protection accordées à une personne en vertu de l’Etat de droit et sont victimes du renforcement des pratiques dégradantes et de répression contre les Sahraouis, qui défendent pacifiquement leurs droits ».
    Pour sa part, la député Barandica Izaskun Bilbao, du même groupe politique, a demandé « instamment » aux autorités marocaines de « mettre fin à la situation des détenus sahraouis et à l’agression et l’intimidation des militants sahraouis, qui, si elles se poursuivent, risquent d’entraîner des conséquences tragiques pour la santé physique et mentale des détenus, y compris un risque grave pour leur vie ».
    Les deux députés ont aussi appelé le Maroc et le Front Polisario à « poursuivre les négociations directes sous les auspices des Nations unies pour une solution au conflit au Sahara occidental qui soit conforme aux résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations unies, en particulier, la résolution 1495 ».
    A travers sa résolution 1495 (2003), le Conseil de sécurité des Nations unies avait approuvé le « Plan de paix pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », dit « Plan Baker », rappelle-t-on.
    Les eurodéputés ont également plaidé pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, y compris la liberté d’expression et la liberté de mouvement, « ce qui contribuerait grandement à réduire les tensions nécessaires à la poursuite des négociations entre les deux parties ».
    Les six détenus en grève de la faim, qui font partie des sept militants sahraouis des droits de l’homme, arrêtés le 8 octobre 2009 à l’aéroport Mohammed V à Casablanca, à leur retour d’une visite aux camps de réfugiés près de Tindouf, sont déférés devant un tribunal militaire sous l’inculpation d’atteinte à la sécurité du Maroc, y compris l’ »intégrité territoriale ».
    Six mois après leur arrestation, il n’a pas encore été fixé de date pour le procès. Ils sont tous incarcérés à la prison de Salé, près de Rabat, loin de leurs foyers au Sahara occidental. (SPS)
  • Arrivée à la RASD d’une délégation des militants sahraouis des droits humains des territoires occupés du Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 21/04/2010 (SPS) Une délégations des militants sahraouis des droits humains en provenance des territoires occupés du Sahara occidental est arrivée mercredi matin dans le cadre d’une visite aux camps de réfugiés et dans les territoires libérés de la RASD.
    La délégation, la quatrième du genre a été reçue au complexe Houssein Tamek par le responsable de la direction politique du Front Polisario, Bachir Moustapha Sayed en présence des membres du Secrétariat national du Front Polisario et du Gouvernement de la RASD, a-t-on indiqué.
    Les membres de la délégation ont exprimé « l’attachement du peuple sahraoui, là où il se trouve, à résistance pacifique pour la liberté et l’indépendance » et au Front Polisario en tant qu’ »unique représentant légitime du peuple sahraoui ».
    La délégation est composée de dix personnes dont des étudiants et deux femmes, il s’agit de : Mohamed Mayara, Kamal Atryih, Amar Salem Mohamed, Anhabouha Sidi Mahmoud Botenguiza, Akridach Jamal, Lemhaba Chikhi, Kelthoum Lensir, Weina Beida, Mohamed Hani et Rachid Beigui.
    Elle visitera les différentes wilayas de la RASD et les institutions de l’Etat sahraoui avant de prendre part à la 7ème édition du festival international du cinéma au Sahara occidental (fisahara) qui aura lieu du 26 avril jusqu’au 2 mai prochain, selon le programme de la délégation.
    La délégation était arrivée mardi à Alger où il a été reçue par les membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et a rencontré des membres du mouvement de la société civile en Algérie, rappelle-t-on.
    Une autre délégation qui avait visité les camps de réfugiés sahraouis a été arrêtée le 8 octobre dernier à son arrivée à l’aéroport de Casablanca et transférée à la prison marocaine de Salé et depuis cette date, elle est menacée d’être traduite devant un tribunal marocain.
    Depuis le 18 mars dernier les membres de cette délégation entament une grève illimitée de la faim, réclamant leur droit à un jugement équitable où la libération immédiate et sans condition, rappelle –t-on. (SPS)
  • Quand Rabat avoue ses affinités sionistes

    Un Marocain licencié pour avoir refusé une formation dispensée par des  » Israéliens « 
    Quand Rabat avoue ses affinités sionistes

    Par Mohamed Abdoun
    Un scandale sans précédent risque de défrayer la chronique au Maroc. Au pays que contrôle celui qui prétend faire partie de la lignée du Prophète (que le Salut soit sur Lui), et qui va jusqu’à se présenter comme étant le  » Commandeur des croyants « , un sujet a été mis à la porte de son entreprise, simplement parce qu’il a refusé une  » formation  » que devaient lui dispenser des citoyens  » israéliens « . L’affaire est en train de prendre des proportions internationales, parce que le concerné, Mohamed Benziane, a décidé de ne pas se laisser faire, en déposant plainte contre son employeur, une société spécialisée dans les technologies de communication, sise à Rabat. En attendant que la justice tranche dans cette affaire ubuesque, en gardant en tête que les procureurs dans ce royaume sont dits  » du Roi  » et non pas de la République, aucune indépendance n’existe dans des verdicts rendus  » au nom du Roi  » et non pas  » au nom du peuple « , force est de constater que les  » Israéliens  » se déplacent librement dans ce pays musulman, mais ayant établi des relations diplomatiques normales avec l’entité sioniste. Rabat fait même souvent appel à l’expertise et l’aide de l’entité sioniste, puisque des médias étrangers ont déjà révélé, il y a de cela deux années, que le fameux mur de sable, appelé  » mur de la honte « , coupant le Sahara occidental en deux, a été construit avec l’aide et la présence discrète de nombreux militaires du génie sioniste et d’agents du Mossad. Rabat a également bénéficié de l’  » expertise  » sioniste dans la répression farouche de l’intifadha sahraouie, comme les sionistes le font contre les Palestiniens dans les territoires occupés. L’avocat du sujet licencié, qui dénonce avec vigueur les relations qui existent entre Rabat et l’entité sioniste, met également en exergue  » l’hypocrisie  » de ce régime, puisque la société en question avait gardé secrète l’identité et la nationalité des  » formateurs « . Lorsque les ingénieurs, qui devaient être formés, ont eu vent de l’identité et de la nationalité de leurs  » formateurs « , ils ont adressé une demande à leur direction, dans laquelle ils disaient souhaiter être dispensés. Cela a valu sa place à Mohamed Benziane, soupçonné d’être le  » meneur  » de ce simple refus de traiter avec une entité criminelle en train de piller des territoires sacrés pour les musulmans et de commettre un véritable génocide contre le peuple palestinien.
    Cette affaire, appelée très certainement à prendre de l’ampleur, et qui revêt d’ores et déjà un caractère hautement politique, met à nu la compromission flagrante du régime de Mohamed VI avec l’entité sioniste, criminelle et terroriste. 
  • Ferhat Mehenni, un espion selon Echourouk. Une affaire d’une exceptionnelle gravité

    Une nouvelle affaire de corruption d’un genre plutôt inédit va éclater en Algérie, selon des informations rapportées par Echourouk sur son site. Elle ne concernerait plus des hauts fonctionnaires de l’Etat mais le responsable du MAK, Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni et serait doublée d’activités assimilées à du pur espionnage au profit de puissances extérieures à en croire Echourouk qui, en citant des sources qualifiées de «fiables», rapporte des faits et des chiffres précis, d’une exceptionnelle gravité. Que l’on en juge : 1) Depuis octobre 2008, Ferhat Mehenni perçoit, selon Echourouk, une solde mensuelle de 13 000 euros, l’équivalent de 145 millions de centimes, de la part de Toudjni Mohamed, président d’une obscure association dénommée «Le sahara marocain». Lequel Toudjni n’est qu’un intermédiaire avec les services secrets de la monarchie. Ferhat Mehenni aurait également perçu la somme de
    50 000 euros en France dans le double but de promouvoir par différents supports le MAK et la marocanité du Sahara. 2) Ferhat Mehenni aurait reçu la somme de 200 000 euros pour l’impression et la diffusion de différents dépliants diffusés dans la région parisienne par l’intermédiaire d’un éditeur français acquis aux thèses marocaines sur le conflit avec le Sahara occidental et possédant de nombreux biens au Maroc. 3) Les services secrets marocains ont épongé à hauteur de 30 000 dollars canadiens, les dettes que Ferhat Mehenni a contractées lors de son séjour à Montréal (loyers et diverses factures d’équipement et de consommation : restaurants, bar etc.). 4) Une autre somme de 40 000 euros a été consacrée par les services de renseignement marocains aux activités du pseudo «Centre européen des affaires stratégiques» dirigé par Claude Monique, et qui n’est en réalité que le porte-voix desdits services. La collaboration de Ferhat Mehenni est requise, contre fortes rémunérations, selon ces informations, pour porter la dynamique d’une autonomie de la Kabylie à hauteur de l’autonomie prônée par le roi Mohamed VI au Sahara occidental. La portée médiatique de cette autonomie à l’échelle maghrébine est assurée par la «Voix d’Israël» qui lui a consacré un dossier : «La Grande Kabylie» et «L’autonomie régionale» au Maghreb. Une réunion eut lieu entre un agent du Mossad et Ferhat Mehenni. La politique algérienne y est dénoncée avec un parallèle entre le refus de l’autonomie kabyle du MAK et le refus de l’autonomie marocaine du Sahara occidental. Signalons que Ferhat Mehenni vient d’instaurer «un gouvernement autonome», selon une conférence de presse qu’il a donnée dans une région qui fut pourtant un des grands symboles de la révolution algérienne. En mars dernier, les services du Quai d’Orsay dirigés par Bernard Kouchner ont fait un état d’une rencontre avec le responsable du MAK, accompagné de Arezki Boussaid (responsable du bureau parisien) consacré à la «situation dramatique des rapports entre Paris et la Kabylie». Ainsi, se dessine une hypothèse que l’Algérie a eu constamment présente à l’esprit : la collusion entre le Maroc, la France et Israël. Loin de les apaiser, cette affaire ne fera qu’envenimer les choses, selon toute vraisemblance. Quant à Ferhat Mehenni, il y a une conséquence logique à sa volonté de séparer l’Algérie d’une de ses régions : tôt ou tard, il lui faut affronter le danger de la trahison. Et ce moment semble venu, si les informations rapportées par Echourouk s’avèrent exactes.
    A. K.

    Le Jour d’Algérie
  • Le peuple marocain est-il un peuple frère?

    Les journalistes et travailleurs du Front Polisario dans le domaine de l’information ont dénoncé le silence des médias internationaux sur la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons du Maroc et ont appelé à briser le blocus médiatique imposé sur les souffrances des prisonniers d’opinion en grève de la faim depuis plus d’un mois.
    Les participants au séminaire ont appelé les chaînes de TV et radio, comme Aljazeera, Al3arabiya, Alhurra, BBC et France 24 à plus de justice envers le peuple sahraoui en s’engageant et en honorant la profession par l’objectivité et l’impartialité dans le traitement de l’information concernant le Sahara Occidental.
    Cet appel ne sera jamais dirigé aux journalistes marocains dont une grande majorité ont vendu leur âme au diable couronné roi du Maroc.
    Les médias sahraouis ne cessent d’appeler les marocains « peuple frère », ce qui est absolument faux. L’ennemitié des citoyens marocains est pire que celle du régime. La haine semée dans l’esprit de chacun des citoyens marocains a fait qu’ils n’ont aucun respect pour les aspirations et le combat du peuple sahraoui.
    La dernière participation des colons marocains dans le tabassage des militants des droits de l’homme revenant d’Algérie est un signe de l’impossiblité de connivence entre marocains et sahraouis.  Ils applaudissent la répression des sahraouis, ils participent au tabassage, ils insultent, injurent… Nous ne serons jamais frères avec cette horde sauvage arrivée du Nord. Ils veulent tous être des tortionnaires des sahraouis, ils demandent notre lynchage. Comment peut-on être frères de la sorte?
    En ce qui concerne la presse marocaine, après l’exécution du Journal Hebdo, il ne reste plus que la presse mercenaire du régime sur le terrain, des hommes et des femmes incapables de valoriser la lutte et le sacrifice d’un peuple qui refuse de se plier aux pressions des envahisseurs.
  • Un documentaire sur le mur marocain au Sahara occidental à l’ouverture d’un festival du cinéma espagnol

    MALAGA (Espagne) – Un documentaire sur le mur militaire au Sahara occidental, construit par le Maroc afin de séparer le peuple sahraoui et diviser son pays, a marqué l’ouverture du 13e festival du cinéma espagnol hier à Malaga, rapporte l’agence de presse sahraouie SPS, citant les organisateurs. Le documentaire, intitulé « El Jidar » (le mur), décriit ce rempart de plus de 2.700 km qui serpente au milieu du Sahara occidental, comme « le plus long mur construit par l’homme dans les temps modernes ». Il a été réalisé par Fernando Rivas et L. Jimmenz (Espagne), avec la contribution du Front Polisario, le gouvernement de la République arabe sahraouie décratique et de la Fédération andalouse des associations de solidarité avec le Sahara, précise la même source.
  • Célébration du 8 mai 1945 en France : Le déni continue

    Par Ghania Khelifi
    Les cérémonies sont programmées dans toutes les villes de France pour rendre hommage aux anciens combattants et pour célébrer le jour de la victoire sur l’Allemagne nazie. Mais rien n’est prévu pour ces milliers d’Algériens massacrés parce qu’ils ont cru, eux aussi, à la libération.
    La commémoration du 8 mai 1945 en France est toujours un moment difficile pour les Algériens vivant en France car le déni de ce dont leurs compatriotes ont été victimes à Sétif et Kherrata revient avec toute sa brutalité. Les cérémonies sont programmées dans toutes les villes de France pour rendre hommage aux anciens combattants et pour célébrer le jour de la victoire sur l’Allemagne nazie. Rien n’est prévu pour ces milliers d’Algériens massacrés parce qu’ils ont cru, eux aussi, à la libération. Des associations algériennes marqueront cette date par des conférences et cérémonies de recueillement, mais la France officielle persiste dans son refus de reconnaître ses crimes coloniaux. Les esprits sont de plus en plus loin de cette reconnaissance si l’on en juge par les propos des uns et des autres. Recemment, à l’Assemblée nationale française un député, un certain Jacques Myard, a interpellé le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, sur une lettre officielle adressée à son homologue algérien.
    Le député lui y a rappelé que «la presse a fait état d’un courrier adressé à votre homologue algérien, dans lequel vous auriez écrit que le peuple algérien est victime du système injuste et dégradant qu’était le système colonialiste. J’attends un démenti de votre part car il faut regarder devant soi et se comporter en partenaires. Les Algériens veulent toujours nous ramener à la période coloniale, nous pourrions leur parler des barbaresques des XVIIe et XVIIIe siècles».
    Ces propos n’ont presque pas besoin de commentaires par la liberté qu’ils prennent avec l’Histoire; ils disent cependant à quel point la classe politique française, dans sa grande majorité, voudrait enterrer son passé colonial au détriment de la mémoire algérienne. Kouchner a confirmé l’envoi de ce courrier en ajoutant: «mais je ne juge pas de la sorte ceux qui, sur place, ne profitaient pas du système» (colonial ndlr). Il s’agissait d’un mouvement de l’Histoire avec des conduites humaines souvent extrêmement dignes et justes». Kouchner ne pouvait évidemment que tempérer sa déclaration sur la violence colonialiste en distinguant entre «bons» et «mauvais» colons. Il est moins diplomate quand il s’agit de la relation franco-marocaine. Interrogé justement sur la position de la France sur la question du Sahara Occidental, il n’hésite pas à prendre position pour Rabat. «Quoique je connaisse bien Tindouf, je ne suis pas responsable du problème sahraoui. La frontière entre l’Algérie et le Maroc est l’une des plus hermétiques au monde.
    A l’instar de l’ONU, nous avons salué comme une avancée la proposition d’autonomie déposée par les Marocains sur le bureau du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon». Le ministre français omet de signaler que le peuple sahraoui ne veut pas de cette proposition et qu’il a exprimé clairement sa détermination quant à la souveraineté du Sahara occidental.
    Encore une fois, Paris veut faire croire qu’il existe et «un bon et un mauvais» colonialisme et que les sahraouis seraient satisfaits de vivre sous «protectorat» marocain. 


  • Le secrétaire général de l’ONU ne respecte pas le droit international

    Il met sur le même plan le pays colonisateur et le peuple colonisé
    Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a présenté le 6 avril 2010 son rapport sur le Sahara occidental qui servira de base à la résolution que le Conseil de sécurité doit adopter le 30 avril.
    Il prend acte de l’absence de résultat des négociations entre le Maroc et le Front Polisario mais sans proposer les moyens pour amener le Maroc à mettre un terme à ses manœuvres d’obstruction et à respecter le droit international.
     
                Il appelle à la poursuite des négociations pour aboutir  » à l’autodétermination du peuple sahraoui » en faisant référence à une « solution politique mutuellement acceptable » mais n’annonce pas l’organisation du référendum qui permettrait au peuple sahraoui de choisir librement entre l’indépendance, l’autonomie ou le rattachement au Maroc.
    Le rapport ne dit pas un mot sur l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc. Le rôle du secrétaire général ne devrait-il pas être de faire respecter le droit international fondé sur le droit des peuples  (en l’occurrence le peuple sahraoui) à disposer d’eux-mêmes et de tout mettre en œuvre pour achever le processus de décolonisation?
     
                Ce rapport affiche un mépris de la situation de plus en plus critique des droits de l’homme dans les territoires occupés. Il renvoie dos à dos le pays colonisateur et le peuple colonisé.
    C’est intolérable!
    Il ne fait aucun cas d’une récente proposition de son envoyé spécial, Christopher Ross, ni du rapport de la délégation du Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme,  ni des nombreux appels lancés par des associations internationales des droits de l’homme (Amnesty international, Human Rights Watch, Front Line…), la délégation spéciale du Parlement européen, des personnalités et parlementaires de nombreux pays dans le monde pour que le mandat de la MINURSO soit étendu à l’observation des droits de l’homme au Sahara occidental.
     
                Le CORELSO appelle les associations des droits de l’homme, partis et syndicats à intervenir auprès des pays membres du Conseil de sécurité (notamment la France) pour que la prochaine résolution sur le Sahara occidental affirme sans réserve le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et élargisse le mandat de la MINURSO à la surveillance  des droits de l’homme au Sahara occidental et à la protection de la population sahraouie contre la répression.
     
                                                                           Ivry-sur-Seine le 14 avril 2010

     
  • Bougrine Adieu et grand MERCI!

    Par Mohamed Belmaïzi,20/4/2010
    Je reviens d’une longue absence et j’apprends le décès du grand Mohamed Bougrine. Affligé et meurtri par cette injuste révoltante perte de l’un des nôtres, je lui décline ici toute mon admiration et mon respect.
    Un homme de cette dignité si rare de nos jours. Toujours élégant et la noblesse transparaît de son visage rayonnant de bonté, complice des opprimés, avec une posture qui nargue les injustices, l’arrogance, la bêtise et le totalitarisme de ces pouvoirs étêtés prétendant à l’éternité. Un militant modèle, sans nul doute.
    Je le mets dans la race humaine des Mandela dont la grande sagesse ouvre un nouveau chapitre sur des hommes loyaux et désintéressés qui se méfient du « Pouvoir », rejettent sans détour la folle aspiration de le monopoliser à vie… ainsi que les ravages qu’il provoque sur « l’élite » toujours prête à trahir, pour quelques dirhams, la parole donnée et les idéaux affichés et tant partagés.
    Mohamed Bougrine nous lègue cette noble leçon de rester vigilants vis-à-vis de tout pouvoir aux leviers redoutables menant aux prestiges et corrompant si aisément l’éthique et la responsabilité morale propres aux combattants pour la liberté et la justice.
    Mohamed Bougrine aurait pu, s’il voulait, mettre sa tête entre les autres têtes pour dire « je veux qu’on reconnaisse mes mérites et qu’on me donne la part du gâteau qui me revienne » ! Mais Mohamed Bougrine était un visionnaire et ne s’était pas laissé patauger dans de telles considérations si viles et si dévastatrices. Prisonnier sous les Trois Rois, notre grand Mohamed Bougrine savait que l’immobilisme makhzénien qui opprime et terrorise les citoyens n’était pas fatalement indécrottable et qu’il suffira d’une éthique intraitable pour le déraciner d’une simple chiquenaude.
    Ton message mon cher Mohamed restera planté au fond de nos cœurs. Et mille mercis pour avoir été l’enfant miraculeux de ce pays du Couchant (le Maroc) et le compagnon de lutte des militants sincères et amoureux d’un véritable changement dans ce pays qui se refuse à décoller.
    Mon cher Mohamed, repose enfin en paix ! Un grand mérite pour un homme parti en jardinant !
    Mes condoléances à ta famille et à tes amis.
    Cordial,
    Belmaïzi