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  • Découverte du sud du Maroc et du Sahara Occidental : témoignage d’un couple de voyageurs

    Par Madeleine et Alain, 21/4/2010
    Le Maroc, nous l’avions découvert il y a 4 ans : découverte des villes impériales, des paysages variés, du désert. Nous avions envie d’y retourner pour découvrir le sud, le Sahara Occidental et rencontrer des habitants, c’est pourquoi nous avions contacté Solidarité Maroc 05 de Gap. Nous ne savions rien ou si peu sur les Sahraouis. Nous sommes chargés de récupérer une commande d’huile d’argan à Taroudant et avons un contact possible à El Aaiun, Fatimatou .
    Bien entendu, découverte des paysages sauvages désertiques et splendides, des marocains toujours aimables, accueillants et des rencontres inoubliables..
    El AAIUN SAHARA OCCIDENTAL.
    Courant février nous arrivons à Foum El Oued petite localité située à 20 Km de El Aaiun, il y a une très belle plage avec des petites maisons. Nous stationnons sur un parking réservé aux
    camping cars.
    Nous contactons Fatimatou qui nous rejoint avec une amie et nous nous rendons dans la maison d’un autre ami sahraoui. L’accueil est chaleureux et nous buvons les 3 thés. Nous apprenons que l’amie de Fatimatou est la mère d’un jeune de 19 ans qui a été arrêté avec une quinzaine de lycéens pour avoir manifesté. Cette femme a créé une association avec les autres mères pour savoir où ont été emmenés leurs enfants qui ont 18 ans environ, l’un d’eux est décédé et les autres emprisonnés. Pour nous c’est une découverte de la répression de l’État marocain face aux Sahraouis.
    Un ami sahraoui qui s’est joint à nous, nous apprend qu’il est professeur et a dû cesser d’enseigner car ses élèves étaient constamment questionnés par la police pour savoir ce que le prof avait dit. Par respect pour ces enfants il ne travaille donc plus et se consacre à la lutte pour la reconnaissance et le respect du peuple saharoui, c’est un jeune homme décidé et déterminé.
    Nous nous quittons et prenons rendez-vous pour le lendemain avec Fatimatou à El Aaiun.
    Nous sommes devant l’hôtel de l’ONU, il y a des policiers marocains partout,..
    Nous téléphonons comme convenu à Fatimatou que nous apercevons avec un jeune qui nous demande de la suivre mais de loin, elle emprunte un chemin détourné pour nous amener jusque chez elle.
    Elle nous apprendra qu’elle risque des ennuis si on la voit avec des étrangers. Pour nous c’est une découverte, choquant dans un pays où nous pensions qu’il y régnait une certaine liberté.
    Nous discutons avec Fatimatou, un jeune cousin, un ami, sa mère, partageons un très bon tajine avec de la viande de chameau préparé par sa mère, le thé, les gâteaux etc…
    Nous apprenons que le frère de Fatimatou 19 ans est emprisonné pour avoir manifesté. Il est condamné à 5 ans de prison. Il a un droit de visite une fois par mois. Comme la prison est à environ 2000 Km ce n’est même pas possible car trop couteux. Nous voyons la photo de ce frère. Fatimatou nous montre des photos de tortures infligées lors des arrestations, elle-même en a subi.
    Au cours de la discussion, nous apprenons que le produit de la pêche riche et varié de la mer du Sahara Occidental est expédié au Nord du pays et en Europe Les Sahrouis peuvent seulement acheter les sardines à El Aaiun. Nous n’avons pas été au marché pour le constater et sommes un peu surpris car à Dakla nous trouvions toutes sortes de poissons. Fatimatou explique que lorsqu’il y a d’autres poissons, ils sont beaucoup trop chers pour qu’ils puissent les acheter.
    Nous apprenons aussi que le travail est réservé aux marocains, les Sahraouis ne sont pas embauchés, Fatimatou a perdu son emploi à cause de son militantisme.
    Nous gardons de Fatimatou l’image d’une jeune femme éblouissante, déterminée, très cultivée prête à donner sa vie pour la cause sahraouie.
    Après une telle rencontre nous n’avons pas pu nous empêcher de faire part de ce que nous avions appris aux touristes occidentaux que nous rencontrions et qui pour la plupart n’étaient pas au courant.
    TAROUDANT
    Visite d’une petite coopérative de femmes qui travaillent à la fabrication de l’huile d’argan. Cette coopérative est soutenue par Solidarité Maroc 05, elle est tenue par la femme de Lahoucine Amal qui, lui, est professeur d’arabe au collège. Les femmes qui travaillent à cette coopérative font toutes partie d’une association de paysans pauvres qui n’ont plus la possibilité de vivre de leur culture à cause de problèmes d’irrigations..

    Accueil très chaleureux, nous partageons le couscous avec les femmes, Amal sa femme et leur jeune fils Abdou.
    Nous nous retrouvons place An Narsj à Taroudant à la terrasse d’un café, et rencontrons un Marocain qui a travaillé 4 ans dans les mines à Valencienne puis à Dijon. Un jeune homme de 26 ans se joint à nous, il sort de 54 jours de grève de la faim, c’est un jeune  diplômé chômeur qui a fait des études, licence d’histoire géo, informatique ….mais pas de travail ou seulement des proposition pour des salaires de misère.
    Un professeur gagne 3000 Dh par mois à peine 300€, et pour la moindre protestation ou manifestation il est réprimé et convoqué au tribunal. Ce jeune fait partie d’un mouvement de  diplômés chômeurs qui demandent qu’on les entende.

    Cependant ils donnent des cours de soutien aux jeunes élèves mais bénévolement, ils n’acceptent pas d’être payés.
    Nous faisons une petite balade à pied, il fait bon, nous nous quittons et promettons de revenir les voir si nous retournons au Maroc (c’est très possible).
    Après ces rencontres, nous voyons le Maroc différemment.
     

     

     

     
  • Détérioration des conditions des détenus en grève de la faim

    La situation des sept militants des droits des Sahraouis détenus au Maroc et qui sont entrés dans leur 34ème jour de grève de la faim est très critique, a déclaré Mhamed Khadad, leader du Front Polisario (mouvement sahraoui) et collaborateur de la mission de l’Onu pour le Sahara Occidental (Minurso). Dans un entretien à la télévision nigériane, Mhamed Khadad souligne la « détermination et la force » du message envoyé par les détenus pour sensibiliser l’opinion publique internationale sur les conditions d’existence de leur peuple. Le dirigeant sahraoui a en outre mis l’accent sur l’urgence d’instaurer un dispositif international pour superviser et défendre les droits de l’homme au Sahara Occidental. Les militants en grève de la faim ont été arrêtés après avoir rendu visite aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf (Algérie) ; ils font partie de la trentaine de prisonniers sahraouis détenus « arbitrairement » par le Maroc, selon les organisations de défense des droits de l’homme. Le contentieux relatif à la souveraineté du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole occupée par le Maroc depuis 1975, a contraint des milliers de personnes à vivre dans des conditions d’existence extrêmement précaires dans les camps de réfugiés. (CC/CN)
  • Les services de renseignements marocains versent une mensualité estimée à 13 0000 € pour Ferhat Meheni

    Par Djamal Laâlami / Hakim Benyahia
    Des sources dignes de foi ont révélé à Echorouk que les services de renseignement marocains ont mis à la disposition du chanteur Ferhat Meheni des « commissions financières » en contre partie de sa « Coopération » avec ses services.
    Des détails de ce « financement» dont bénéficie le chef de « MAK » ont indiqué que Meheni perçoit des milliers d’euros en guise des renseignements qu’il fournit aux appareils des services de renseignement marocain.
    Des sources bien informées ont révélé que Ferhat Meheni perçoit une mensualité qui s’élève à 13 mille euros, soit près de 145 millions de centimes et ce depuis le mois d’octobre de l’année 2008. Cette somme la perçoit des mains de Toudjni Mohamed Reda, président d’une association inconnue appelée « Sahara Marocain », connu pour être l’intermédiaire entre Ferhat Meheni et les services de renseignements marocains.
    Ferhat Meheni aurait empoché une somme d’une valeur de 50 milles euros pour les bulletins et affiches publicitaires en France, que ce soit pour la médiatisation du « MAK » ou bien « L’autonomie » du Sahara marocain.
    Le chef du MAK a empoché aussi une somme estimée à 200 milles euros pour l’impression des tracts dans les régions environnant Paris, en coordination avec un éditeur connu en France, cherchant à se frayer une place à Marrakech. Cet éditeur possède, réellement, du mobilier et des propriétés à Marrakech et dans quelques villes marocaines.
    Les services de renseignement marocains ont versé un montant de 30 milles dollars canadien dans la poche de son « ami » Ferhat Meheni, pour qu’il puisse s’acquitter de ses dettes qu’il avait cumulées lorsqu’il était à Montréal, et qui concernent la location des salles et des factures de la restauration et les bars.
    Selon les mêmes sources, les services de renseignements marocains ont consacré 40 milles euros pour des activités en relation avec l’Union Européenne. Cette somme a été allouée à M. Claude Monique, président du Centre Européen des Etudes Stratégiques, et qui n’est réellement qu’une cellule appartenant aux appareils des renseignements marocain.
    Et en contre partie de ces sommes faramineuses, le MAK a été chargé des tâches suivantes :
    1- Animation d’une campagne médiatique, accompagnée de la publication d’articles rédigés par des journalistes Marocains et des Français, connus pour leurs séjours réguliers au Maroc, où ils gèrent leurs affaires.
    2- Faire bouger la Commission des droits de l’homme appartenant aux Nations Unies, sous l’égide de l’ambassadeur du Maroc à Genève, où Ferhat Meheni avait pour mission d’éradiquer la résistance sahraouie et les enquêtes ouvertes contre les opprimés au Sahara Occidental, entre autres Aminatou Haidar.
    3- Selon les informations disponibles, le chanteur Ferhat Meheni s’est proposé de coopérer avec les services de renseignements marocains. Ces derniers avaient acceptée sa proposition en contre partie de lui verser des sommes importantes dans le cadre de la médiatisation et de la concrétisation du projet minable, à savoir « L’autonomie » proposée par le Maroc comme seule solution pour la question du Sahara Occidental qui réclame son indépendance.
    Afin d’encourager son « espion », les services de renseignements marocains ont donné feu vert à Ferhat Meheni et son mouvement pour réclamer « l’autonomie » de la Kabylie et pourquoi pas son « indépendance », en l’identifiant à la cause du Sahara Occidental.
    A rappeler que le roi Mohamed …. Avait déclaré en 2003 que « le Maroc refuse d’emblée toutes les autres solutions à part l’autonomie et l’Algérie doit l’accepter. »
    Dans le même contexte, des informations concordantes ont parlé d’une réunion douteuse à laquelle des agents du Mossad ont assisté. Meheni s’était réuni avec le conseiller politique israélien. La radio « Voix d’Israël » avait diffusé, en direct, une émission sur « la Grande Kabylie » et « l’autonomie » de la région. La version arabe de cette émission a permis l’intervention de personnalités médiatiques marocaines et des associations pro-gouvernementales marocaines. L’Algérie a été accusée de ce qu’on a appelé « l’interdiction de l’autodétermination de la Kabylie ». Les intervenants ont essayé de faire une comparaison avec l’opposition de l’Algérie au principe de l’autonomie du Sahara Occidental.
    Ferhat Meheni a annoncé, avant-hier, la « fondation de son gouvernement » préparant ainsi son projet « l’autonomie de la Kabylie » qui est tombé à l’eau. Ce projet a été rejeté par la population et les notables de la région, qui demeure l’un des fiefs de la révolution de libération. Dans le sillage de ses déplacements suspects à l’étranger, notamment dans quelques unes de ses bases arrières, le chef du MAK a été reçu le mois de mars dernier par les services du ministère français des affaires étrangères, où il a eu le privilège de rencontrer la responsable du département Algérie au niveau du ministère français des AE.
    Un communiqué du « MAK » a révélé que la rencontre qui avait eu lieu entre Ferhat Meheni, accompagné par Arezki Boussaid et Djamila Amgoud, respectivement chef de bureau à Paris et membre du bureau exécutif, a tourné essentiellement des relations dégradées entre Paris et la Kabylie.
    Vu les mensonges qui dépassent tout entendement, Ferhat Meheni a fait appel aux responsables français sur ce qu’il a qualifié de « Protection de la Kabylie ». Cette invitation « honteuse » est un appel à une ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, sachant que ce chanteur s’est déjà rendu à deux reprises en Israël, muni d’un faux passeport sous un faux nom « Kari Lewis » via l’aéroport de Tel Aviv (..) D’ailleurs, la diplomate israélienne ne s’est pas gênée à dire que Ferhat Meheni est « un ami très important aux yeux des autorités israéliennes dans le cadre du soutien aux minorités berbères en Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Libye. »
  • Espagne : appel à l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme

    Madrid, 20/04/2010 (SPS) La 4e assemblée générale de la Coordination espagnole des associations solidaires avec le peuple sahraoui (CEAS), réunie à Saragosse (nord de l’Espagne), a appelé à l’élargissement des prérogatives de la MINURSO pour superviser les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et dénoncé la « stratégie de terreur » menée par le Maroc contre la population civile sahraouie dans ces territoires.
    Dans une résolution adoptée au terme de cette rencontre, des délégués de plus de 200 associations espagnoles militants pour la cause sahraouie, ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à élargir les prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) à la protection des droits de l’homme de la population sahraouie vivant sous l’occupation marocaine.

    Dans ce sens, ils ont déploré que cette mission onusienne n’ait pas imposé des « mesures efficaces » pour mettre fin à la « grave et flagrante » violation des droits de l’homme commise par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés.

    Tout en dénonçant la « stratégie de terreur constante et systématique », menée par ce pays dans ces territoires, l’assemblée générale de la CEAS a exigé du gouvernement marocain la « libération immédiate » de tous les prisonniers politiques sahraouis et la fin de cette politique de « harcèlement, d’intimidation, de violence, d’arrestation, de tortures et d’emprisonnements » contre la population sahraouie et les militants des droits de l’homme.

    Les participants ont dénoncé également « l’indifférence » des gouvernements de l’UE devant les violations des droits de l’homme de la population sahraouie, en accusant ces exécutifs européens de devenir des « collaborateurs nécessaires » pour que le régime marocain poursuive son « occupation illégale, le pillage des ressources naturelles et la répression contre le peuple sahraoui ».

    Dans ce contexte, la CEAS a interpellé le président du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, d’exiger du Maroc la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis et d’exercer des pressions sur ce pays pour qu’il mette fin à sa « permanente violation » des droits de l’homme et reconnaisse le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, à travers un référendum libre, transparent et juste.

    Enfin, les délégués de la CEAS ont convenu d’impulser des « actions continues et généralisées » pour demander la libération immédiates de tous les prisonniers politiques sahraouis et de « redoubler » leurs efforts pour envoyer des observateurs dans les territoires sahraouis occupés. (SPS)

  • La Tanzanie s’exprime pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et la décolonisation du Sahara occidental (MAE)

    Dar es-Salaam, 21/04/2010 (SPS) Le Ministère des AE tanzanien a réitéré la position du gouvernement de son pays en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance dans une lettre adressée à l’ambassade de la RASD à Dar es-Salaam, rétorquant les allégations de la membre du Parlement de la Tanzanie, Mme Anamah Abdullah Gareth, selon lesquelles, son pays soutient la proposition marocaine d’ »autonomie » au Sahara occidental.
    « Le gouvernement de la République-Unie de Tanzanie qui considère la question du Sahara occidental est une question de la décolonisation, soutient l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination à travers un référendum supervisé par des Nations Unies devant permettre à ce peuple de se prononcer librement et équitablement sur le statut final » de ce territoire, selon la lettre.
    Dans ce contexte, le MAE précise aue les déclarations de la parlementaire tanzanienne, Mme Anamah Gareth Abdullah « ne sont qu’une opinion personnelle et ne reflètent pas la position officielle du gouvernement tanzanien ».
    Le ministère des Affaires étrangères a estimé que le plan d ‘ » autonomie » proposé par le Maroc « ne remplit pas les conditions pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », exprimant son soutien au plan de règlement approuvé par le Conseil de sécurité dans ses résolutions, 658 de 1990 et 690 de 1991, a conclut la lettre dont une copie est parvenue à SPS.
  • Rapport de Ban Ki-Moon sur le Sahara occidental : A qui profite cette évaluation tendancieuse ?

    Par Z’hor Chérief
    Le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies sur le Sahara occidental s’apparente vraisemblablement à un coup de force contre le droit du peuple sahraoui de choisir librement son destin.
    Sous le numéro S/2010/175, le document de Ban Ki-Moon, daté du 6 avril 2010 et transmis pour examen au Conseil de sécurité de l’ONU, frôle la partialité. Etrangement, il met dos à dos l’occupant et le colonisé, usant d’ambiguïté pour gommer le caractère colonial de la question sahraouie, tentant de réduire à néant tout le capital sympathie gagné, notamment durant l’année 2009, par le peuple sahraoui et son représentant légitime, le Front Polisario. L’examen détaillé du document du secrétaire général fait ressortir des omissions voulues sur certaines «mesures» jugées «provocatrices et préjudiciables», qui ont été prises par les deux parties au conflit, le Maroc et le Polisario (§ 15). Ban Ki-Moon aurait dû préciser les mesures prises par le Polisario, dans le contexte des pourparlers informels, parce qu’à l’inverse du mouvement de Libération nationale sahraoui, les mesures adoptées par Rabat sont connues : répression généralisée contre la population sahraouie civile des territoires occupés, arrestations et emprisonnements, tortures et procès iniques, disparitions et expulsions. Sur un autre plan, le rapport utilise un neutralisme qui ne trompe personne, puisqu’il procède à des assimilations faites par les Marocains, les Français et leurs relais médiatiques respectifs. En effet, il aligne côte-à-côte le Front Polisario et «l’appui de l’Algérie» (§ 17), refusant d’apporter l’éclairage, qui lui incombe en sa qualité de haut responsable de l’ONU, sur le processus de décolonisation et le jeu trouble de certains membres du Conseil de sécurité, qui incitent l’occupant marocain dans la voie des hors-la-loi. De manière suggestive, le rapport de Ban Ki-Moon reproduit également les critiques marocaines à l’égard de l’Algérie et du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), sans les accompagner d’explications nécessaires. Il est en outre souligné que chacune des parties au conflit s’est «à des degrés divers» intéressée à la proposition de l’autre, avant d’aller vers la mise en avant des «positions mutuellement exclusives» du Maroc et du Polisario (§ 20). A aucum moment, le secrétaire général n’a jugé utile de rapporter les faits tels qu’ils se sont présentés ni de rappeler que c’est seulement le Front Polisario qui a vraiment coopéré sur le terrain des négociations et accepté d’inclure la proposition d’autonomie de Rabat (d’avril 2007) parmi les autres options existantes, afin d’aller vers l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Dans ce cadre, Ban Ki-Moon aurait pu préciser aussi que le Maroc a confondu la reprise des négociations avec une démarche qui lui était conquise d’avance, en rejetant la proposition sahraouie (d’avril 2007) et en s’en tenant à sa seule et unique offre (plan d’autonomie). En agissant de la sorte, le secrétaire général de l’ONU, sciemment ou inconsciemment, fait écho à une certaine stratégie favorisée par Rabat et certains de ses alliés, principalement français, qui pousse à l’imposition de la souveraineté du royaume du Maroc sur le Sahara occidental, ainsi qu’au recul plus grand de l’ONU, en matière de règlement du dossier de la dernière colonie d’Afrique.
    Réduction du concept des droits de l’homme
    Une des nouveautés dans le rapport de Ban Ki-Moon, c’est que celui-ci consacre une bonne partie à la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. Non seulement il place l’agresseur et l’agressé sur le même pied d’égalité, mais il s’attache également à énoncer que les deux belligérants se sont «mutuellement» accusés de commettre des violations et se sont plaintes (§ 12 et 16). Ainsi, le document du secrétaire général ignore tous les appels et tous les écrits dénonçant les atteintes aux droits humains par les forces d’occupation marocaines, qui émanent de certains Etats, des personnalités et des juristes internationaux, de parlementaires et d’élus, d’associations, d’organisations internationales et des médias internationaux. Concernant les «plaintes» formulées par le Front Polisario, Ban Ki-Moon ne tient pas à signaler que celles-ci se basent sur des faits concrets, appuyés à l’échelle internationale. De plus, il ne parle pas des suites qui ont été réservées (ou qui seront réservées) aux correspondances du Polisario, après leur enregistrement et leur transmission au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
    Sur un autre plan, le rapport, à moins d’une erreur de traduction (de l’anglais vers le français), use abusivement du conditionnel en rapportant des faits qui se sont pourtant produits, relatives aux violations des droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis des territoires sous occupation marocaine (§ 60) et au cas de jeunes sahraouis arrêtés et empêchés, par Rabat, alors qu’ils allaient se rendre au Royaume-Uni, sur invitation. Il demeure surtout silencieux sur la campagne internationale de dénonciations de l’occupation marocaine et ses répercussions sur les plans des violations des droits de l’homme et du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental. Pire, le rapport de Ban Ki-Moon s’adosse sur les informations livrées par les «autorités marocaines et (les) médias marocains», qui attestent que la question des droits humains est instrumentalisée par le Front Polisario «en vue de détourner l’attention des véritables questions au centre des négociations». Et le secrétaire général de l’ONU, qu’en pense-t-il de tout cela ? Aucune réponse ni précision ne sont données. Par contre, le rédacteur du rapport reconnaît très justement que l’ONU «ne dispose pas sur le terrain de personnel expressément chargé de veiller au respect des DH» et que la Mission onusienne pour un référendum au Sahara occidental (Minurso) n’est pas «dotée d’un mandat précis en matière de DH» (§ 59). Il soutient même que l’ONU «est consciente du devoir qui lui incombe de faire respecter les normes relatives aux DH». Seulement ces arguments sont battus en brèche plus loin. En effet, Ban Ki-Moon marque un recul, en remplaçant le «devoir» de l’ONU par son «intérêt» (§ 76) de «promouvoir le respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme». Par ailleurs, au lieu de consolider la responsabilité de l’ONU dans la protection du peuple colonisé du Sahara occidental, principalement les Sahraouis exposés directement à la machine infernale de l’occupation, qui vivent dans les territoires occupés du Sahara occidental et au Maroc, le rapport presse l’ONU et l’ensemble de la communauté internationale de «veiller à ce que chacune des parties au conflit comprenne ses responsabilités.»
    Urgence de purifier la sphère des «mutuellement»
    La première remarque qui vient à l’esprit, en lisant le chapitre sur les observations et les recommandations, c’est que celui-ci semble déconnecté de la plupart des événements rapportés dans le rapport du secrétaire général de l’ONU et des préoccupations émises par ce dernier. Le document utilise plus de 12 fois l’expression «territoire», alors qu’il traite du territoire du Sahara occidental, qui figure dans la liste des «territoires non autonomes» des Nations unies. En plus clair : l’ONU reste toujours responsable pour mener à terme la décolonisation de l’ex-colonie espagnole. Plus grave, Ban Ki-moon néglige démesurément le but assigné aux négociations maroco-sahraouies. En effet, il recommande au Conseil de sécurité de redemander aux deux parties de «négocier de bonne foi et sans conditions préalables, sous les auspices de (son) envoyé personnel» (§ 73). Sans plus ! Plus loin, il soutient que son envoyé personnel, Christopher Ross, travaille pour «parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable du conflit au Sahara occidental» (§ 79).
    C’est tout ! Dans un cas comme dans l’autre, le secrétaire général essaie d’effacer l’engagement pris, il y a quelques années, par le Conseil de sécurité de mener les négociations vers la voie prescrite par l’ONU, à savoir celle qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, à travers un référendum conforme, particulièrement à la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays coloniaux et les résolutions de la IVe Commission de décolonisation de l’ONU.
    Sur un autre registre, le rapport se saisit enfin de la «dimension humaine» du conflit (§ 75). Seulement, alors que l’on s’attendait, après adoption en 2009 de la résolution 1871 (du Conseil de sécurité), à la prise en charge de cette dimension humaine dans son intégralité, incluant même la question des violations des droits humains, Ban Ki-Moon vient au secours du Maroc et la retourne contre le peuple sahraoui : il la réduit au «sort des réfugiés» sahraouis. Cette façon de faire a fait dire à certains observateurs que Ban Ki-Moon veut à la fois «enterrer définitivement le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU (de 2006), qui accable l’occupant marocain», et «conforter le Maroc et son allié inconditionnel français, qui sont opposés à la publication dudit rapport et à l’extension du mandat de la Minurso aux questions des droits de l’homme». Mais, le lâchage des Sahraouis ne semble pas s’arrêter à ce niveau, puisque le rapport abandonne entièrement la problématique de décolonisation et reprend à son compte une idée déployée par le Maroc qui consiste à comparer les réfugiés sahraouis à des «séquestrés» : Ban Ki-Moon demande ainsi de réfléchir «sérieusement à l’idée de procéder à un recensement des réfugiés» et, plus grave, de mettre en œuvre un programme d’«entretiens individuels» (§ 75). Que devient alors le dernier recensement du HCR, destiné à préparer le retour des réfugiés sahraouis au Sahara occidental sous occupation marocaine ? On se demande même s’il s’exprime sur les réfugiés sahraouis, en parlant de «représentants des camps de Tindouf» (§ 61). Jouant toujours sur la fibre des ambiguïtés et des amalgames, le rapport du secrétaire général entretient également la confusion sur le rôle de la Minurso (§ 78), le limitant pratiquement à l’«indispensable (…) maintien du cessez-le-feu au Sahara occidental». Un rôle qui, pour rappel, est du ressort des Casques bleus. Pourtant, c’est exclusivement sur cette base qu’il exhorte «donc» le Conseil de sécurité à proroger le mandat de la Minurso, d’une année, jusqu’au 30 avril 2011. Question : si les Casques bleus ont pour mission de surveiller le cessez-le-feu instauré en septembre 1991, que doit faire la Minurso en attendant d’organiser le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ? Cette question nous renvoie à l’année 2006 et au rapport accablant du Haut Commissariat de l’ONU des droits de l’homme sur la situation au Sahara occidental. Depuis cette époque, il était attendu que la Minurso, la seule force de paix des Nations unies ne disposant pas encore les compétences de protection de la population sahraouie des territoires sous occupation marocaine, prenne enfin en charge ce volet inquiétant. Le veto de la France en avait décidé autrement et semble avoir enfanté aujourd’hui des petits.
    En conclusion, le rapport du secrétaire général renie le caractère colonial de la question sahraouie et semble adhérer, ouvertement ou sous la contrainte, aux thèses marocaines sur la «marocanité» du Sahara occidental. Rien n’est proposé en effet pour obliger le Maroc à rejoindre de nouveau les rails de la légalité internationale ou à se défaire de son attitude intransigeante et unilatéraliste.
    Rien n’est suggéré pour doter la Minurso d’un mandat de protection et stopper la marche de la machine coloniale. Enfin, rien n’est avancé pour parachever le processus de décolonisation au Sahara occidental.
    Mais, on ne refait pas si aisément l’histoire d’un peuple «colonial et colonisé» ; de plus, le Sahara occidental n’a jamais dépendu de la souveraineté du Maroc. A moins de viser l’effondrement de l’édifice onusien et de rechercher la guerre dans la région, il urge de purifier la sphère des «mutuellement», destinés ni plus ni moins qu’à certifier l’abandon officiel du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Repères
    En septembre 2008, Ban Ki-moon annonce le remplacement prochain de son envoyé personnel, Peter Van Walsum, et informe que le 5e cycle des négociations maroco-sahraouies se tiendra en «automne» 2008.
    La nomination du successeur de Van Walsum, Christopher Ross, ne devient effective qu’en janvier 2009, en raison de l’opposition marocaine. Le diplomate américain a pour mission de «parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable, laquelle devrait assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
    En novembre-décembre 2009, une grève de la faim de 32 jours est observée par la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar, dans un aéroport espagnol de Lanzarote, après sa déportation par les Marocains, pour protester contre son expulsion d’El Ayoun, capitale occupée du Sahara occidental. La mobilisation est à son summum : la question sahraouie est mise sous les projecteurs de l’actualité internationale. L’action pacifique du Prix de la Fondation américaine Kennedy a aussi le mérite de mettre à nu le régime de Rabat en matière de violations des droits de l’Homme et suscite des clarifications dans la position espagnole. Une résolution est adoptée par le Parlement espagnol pour affirmer que le «statut définitif du Sahara occidental doit respecter la légalité internationale et être le résultat du libre exercice du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, à travers l’organisation d’un référendum, conformément à la Charte des Nations unies et aux résolutions du Conseil de sécurité». Le même texte plaide par ailleurs pour «l’élargissement du mandat de la Minurso à la question des droits de l’Homme au Sahara occidental».
    Le discours sur «la régionalisation », prononcé par le roi Mohammed VI, le 3 janvier 2010, confirme l’échec du soi-disant «plan d’autonomie», mais vient annoncer une nouvelle stratégie, pour réoccuper le terrain perdu et recentrer le débat sur l’autonomie du Sahara occidental.
    La situation des droits de l’homme au Sahara occidental inquiète Christopher Ross.
    Au cours du mois de janvier 2010, ce dernier, d’après El Pais, déclare devant le Conseil de sécurité que «la question des droits de l’Homme occupera une place de choix dans le renouvellement du mandat de la Minurso, en avril prochain», que «le Conseil de sécurité va devoir s’occuper de la question et la soutenir».
    En mars 2010, lors de la visite de Christopher Ross au Maghreb, le roi du Maroc, Mohammed VI, déclare au médiateur onusien, à Rabat, que l’option du référendum au Sahara occidental est «définitivement écartée».
    La question des droits de l’homme au Sahara occidental figure dans le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU transmis au Conseil de sécurité, qui doit l’examiner et se prononcer, à la fin avril 2010, sur les suites à donner au dossier du Sahara occidental.
    Z. C.
  • La lettre du peuple sahraoui lue hier à Alger

    Les exactions marocaines contre le peuple sahraoui se poursuivent, mais n’arrivent pas à l’intimider. Ce dernier multiplie les initiatives pacifiques dans le but de faire entendre sa voix et d’attirer l’attention sur une situation très préoccupante prévalant dans les territoires sahraouis occupés.
    C’est dans le cadre de ces initiatives qu’une quatrième délégation de Sahraouis est arrivée en Algérie et a animé, hier, une conférence de presse au siège du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui. C’est en brandissant le drapeau de leur pays et en scandant «Pas d’alternative, pas d’alternative à l’autodétermination» qu’ils ont débuté cette rencontre.
    Cette délégation a la particularité d’être composée de jeunes, au nombre de dix, des deux sexes, nés après l’invasion du Sahara occidental par le Maroc, le 31 octobre 1975.
    Ce qui constituerait un message, de la part de ce peuple colonisé, en direction de l’occupant. La jeunesse est prête à reprendre le flambeau de la cause sahraouie. Toutes ces personnes sont venues des territoires sahraouis occupés d’El-Ayoune, Dakhla et Smara. Ce qui démontre la détermination de ces jeunes, nullement intimidés par la répression exercée par l’occupant marocain contre les membres de ces délégations à leur retour aux territoires occupés. «Nous sommes prêts à nous sacrifier pour notre pays», ont lancé, unanimes, les membres de cette délégation.
    «Nous sommes venus pour transmettre une lettre que nous a confiée le peuple sahraoui et qui dénonce le soutien apporté par un des membres du Conseil de sécurité de l’ONU (allusion faite à la France), ainsi que le rapport de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies», ont-ils ajouté.
    «Le peuple sahraoui demande davantage du Front de Polisario», lancent-ils. Ce qui signifierait que le peuple sahraoui est poussé par l’occupation marocaine au durcissement de ses positions et à la radicalisation de ses actes, face aux tentatives multiples du Front Polisario d’obtenir une solution pacifique à cette situation par l’organisation d’un référendum. Cela ne constitue nullement une cassure entre le peuple colonisé et son représentant, le Front Polisario, mais reflète le degré de gravité dans la région provoqué par cette occupation. Les animateurs de cette conférence de presse attirent l’attention de la communauté internationale sur cette situation, ainsi qu’ils dénoncent le pillage, par le Maroc, du phosphate et des richesses halieutiques sahraouis. C’est ainsi que l’un des membres de cette délégation est intervenu pour dire que «plus grave encore, l’occupant marocain pille des pierres archéologiques d’une valeur inestimable à Tirt, plus précisément à Ouwssade».
    Ces jeunes sahraouis ont tenu à mettre «la communauté internationale devant ses responsabilités» quant à la grève de la faim observée depuis 34 jours par 34 de leurs concitoyens, «et dont l’état de santé ne cesse de se détériorer». Ces jeunes ont, par ailleurs, attiré l’attention sur la situation vécue par les détenus sahraouis dans des prisons marocaines. «Un black-out total est imposé», selon les animateurs de cette conférence de presse.
    M. Abi
    Le Jeune Indépendant
  • Visite de la 4e délégation des militants sahraouis : «Le rapport de Ban Ki-moon est injuste»

    Par Rym Boukhalfa.
    «Le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon sur le Sahara Occidental renferme une décision injuste.
    Il n’a fait aucune allusion aux épressions et violations marocaines des droits de l’Homme dans les territoires occupés où la situation est critique», ont estimé, hier, les dix membres de la 4e délégation des activistes sahraouis des droits de l’Homme en visite à Alger. Dans un point de presse qu’ils ont animé au siège de la CNASPS (Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui), ils ont réitéré le droit à l’indépendance du peuple sahraoui, appelé à l’«application de la Charte de 1991 des Nations unies» et qui a atteint une situation «critique». La délégation a renouvelé la détermination du peuple sahraoui à continuer son combat jusqu’à l’indépendance malgré la politique répressive marocaine et la complicité de la France.
    «Nous sommes prêts à nous sacrifier pour notre pays et notre cause», disent-ils en mettant l’accent sur la nécessité d’«inclure la question des droits de l’Homme dans les prérogatives de la Minurso» (mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental). Pour eux, comme pour tous les Sahraouis et les personnes éprises de légalité, «c’est à l’ONU qu’incombe toute la responsabilité des souffrances du peuple sahraoui», dont la question des détenus politiques qui observent une grève de la faim dans les prisons marocaines.
    «Nous exhortons la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement marocain pour libérer les prisonniers politiques sahraouis», déclare M. Mohamed Hiba Miyara, membre de la délégation. La spoliation des richesses naturelles n’a pas été omise. M. Hiba Miyar a affirmé que les autorités marocaines «volent certains minéraux rares dans la région de Tirz» en plus du phosphore et des ressources halieutiques. Nhabouha Sidi Mohamed Salem Boutankisa s’est indigné que «le gouvernement marocain continue de séparer le peuple sahraoui avec son mur de la honte». Les membres de la délégation se sont rendus hier aux camps des réfugiés pour «rendre visite à leurs familles». Ils devront regagner El Ayoun début mai.
    M. Ibrahim Ghali, l’ambassadeur du Sahara Occidental à Alger, a annoncé en marge de cette conférence, que le gouvernement sahraoui «attend l’issue de la réunion du Conseil de sécurité, prévue le 30 avril prochain, pour prendre une décision définitive concernant sa relation avec la Minurso».
    Des ONG espagnoles ont décidé de créer un observatoire des droits de l’Homme dans chaque province espagnole, chargé de défendre les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines.
    Ils ont convenu «de l’urgence de répondre aux revendications des militants sahraouis en grève de la faim dans les prisons marocaines, de suivre leur situation, de les défendre et de lancer une campagne de solidarité avec ces détenus dans toutes les provinces espagnoles».
    HORIZONS

  • Une ONG allemande attire l’attention sur la situation des détenus sahraouis en grève de la faim

    Bruxelles, 20/04/2010 (SPS) Une ONG allemande, « La Société pour les peuples menacés » (SPM), a adressé un « appel aux consciences vives » pour attirer leur attention sur les dangers qui menacent la vie des six défenseurs des droits de l’homme sahraouis, en grève de la faim depuis 33 jours.
    « Après 33 jours du début de la grève de la faim illimitée qu’observent les 6 défenseurs des droits de l’homme sahraouis emprisonnés au Maroc, leurs vies sont en grand danger », écrit l’ONG dans son appel.
    « C’est pour cela nous, en tant que Société pour les peuples menacés, nous voulons attirer l’attention et lancer un avertissement aux consciences vives, car il n’y a plus que quelques jours qui nous séparent de la chute de la première victime de ces défenseurs des droits de l’homme, si le gouvernement marocain ne répond pas à leurs revendications légitimes d’être jugés équitablement ou libérés », a-t-elle ajouté.
    L’association explique, dans son appel, qu’en optant pour cette grève de la faim, les militants sahraouis des droits de l’homme « demandent seulement un procès équitable devant un tribunal civil ou d’être libérés sans conditions ».
    « Devant un tribunal militaire ils encourent, dans leur cas, la peine de mort, au cas où le ministère public instrumentalise, dans l’acte d’accusation, le fait que le Maroc est dans une guerre contre le mouvement de libération, le Front Polisario, au Sahara occidental », craint l’ONG, qui dénonce les lenteurs des autorités marocaines qui, « depuis le mois de janvier, elles n’ont pris aucune mesures pratiques pour organiser le procès ». (SPS)
  • Le 13 Festival du cinéma espagnol de Málaga s’ouvre mercredi par un documentaire sur le mur militaire marocain au Sahara Occidental

    Malaga (Espagne), 20/04/2010 (SPS) Le 13e Festival du cinéma espagnol ouvrira ses portes mercredi à Málaga par un documentaire ; « El Jidar » (le Mur) marocain au Sahara Occidental qui sépare le peuple et le pays sur une longueur de plus de 2700 Kms, ont indiqué les organisateurs.

    Le documentaire décrit ce rempart militaire qui serpente au milieu du Sahara Occidental, le plus long du monde construit par l’homme dans les temps modernes, qui ne peut être comparé qu’avec la muraille de Chine.

    « El Jidar » est l’oeuvre de l’Espagnol Fernando Rivas et Léon Jimenez, du producteur Airon Sixty, SL, Le Magazine d’observation et de D & P de l’audiovisuel, qui ont converti ce projet en une réalité passionnante avec la contribution du Front Polisario, du gouvernement de la RASD et la Fédération andalouse des associations de solidarité avec le Sahara (fanda-Sahara).

    Actuellement, le mur est maintenu par le Maroc avec un coût financier très important, économique, administrative et gardé par 150.000 soldats. Il est très dangereux pour l’existence autour de lui d’environ 4 millions de mines terrestres.

    Le mur de séparation marocain au Sahara Occidental, un crime contre l’Humanité, selon les termes des Sahraouis, long de 2.720 Kms, a été érigé en six étapes depuis le début des années 1980, pour tenter de stopper les attaques de l’armée de libération populaire sahraouie (ALPS), bras armé du Front Polisario.

    Quelque 160.000 soldats sont déployés le long de ce mur où sont installées 240 batteries d’artillerie lourde derrière plus 20.000 kms de barbelés et quelque 6 millions de mines antipersonnel, selon les estimations de l’ALPS.

    Des dizaines de radars de longue et moyenne portée, soutenus par une aviation militaire et des milliers de chars et de blindés, surveillent tout déplacement sur des dizaines de Kms en profondeur.

    Les mines de ce rempart militaire ont fait un millier de morts et des milliers de blessés parmi les civils sahraouis depuis le début du conflit du Sahara Occidental, le 31 octobre 1975, estime le Front Polisario. (SPS)