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  • L’Allemagne se dit  »préoccupée » par la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines (responsable)

    Berlin, 15/04/2010 (SPS) Le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires étrangères, M. Peter Ammon a indiqué mardi, que le gouvernement de son pays s’est dit « préoccupé » par la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, ajoutant qu’il « suit de près la situation des droits de l’homme au Sahara occidental par le biais de son ambassade à Rabat et au niveau de l’Union européenne ».
    « Nous suivons avec un grand intérêt les développements de la situation à travers notre ambassade à Rabat et nous avons inclus cette question et celle de l’instauration de l’Etat de droit en général sont inscrites sur l’agenda de nos réunions avec le Gouvernement de Rabat », a précisé M. Ammon dans une lettre écrite au SG du groupe parlementaire des Verts auprès du parlement allemand (Bundestag).
    « Le gouvernement fédéral d’Allemagne a procédé à des initiatives concrètes au niveau de l’UE afin de porter la question des droits fondamentaux des peuples et des droits de l’homme, en particulier au Sahara occidental à l’ordre du jour des relations avec le Maroc », a-t-il ajouté dans sa réponse dont une copie est parvenue à SPS.
    Plus de 56 prisonniers politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, dont 36 mènent une grève illimitée de la faim depuis le 18 mars dernier pour réclamer leurs droits à des procès équitables où la libération immédiate et inconditionnelle, rappelle-t-on. (SPS)
  • Lutte contre la prolifération nucléaire: La quadrature du cercle

    Par Notre Bureau De Bruxelles: M’hammedi Bouzina Med 
    La violence et les guerres sont la conséquence naturelle des injustices et des misères. Ce sont les données d’une équation vieille comme le monde. Pourtant… Résoudre la «quadrature du cercle» serait, certainement, l’expression la plus appropriée pour imager le débat actuel entre optimistes et pessimistes quant à un monde futur sans armes nucléaires stratégiques. Entre ceux qui y croient et y militent et ceux qui sont persuadés d’un inévitable cataclysme nucléaire qui emporterait, un jour, le monde, les arguments se valent sans avoir les mêmes fondements. Une évidence: neuf pays disposent d’un arsenal nucléaire qui peut détruire 10 ou 100 fois la planète terre. Ce sont les cinq du Conseil de sécurité, plus à des degrés moindres, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël. Les deux premières puissances mondiales en termes de nombre (de force de frappe) d’ogives et missiles intercontinentaux sont les USA et la Russie. Cette évidence posée, notre casse-tête pour trouver la solution à l’équation mathématique posée depuis des siècles, «la quadrature du cercle» commence. D’abord les données du problème: ce sont bien les deux superpuissances mondiales nucléaires qui ont décidé de s’engager dans une réduction drastique du nombres de bombes et vecteurs porteurs d’ogives nucléaires. Personne ne peut, ni ne les a obligés. Ensuite, c’est bien la première puissance mondiale dans ce domaine qui a convoqué, depuis 1945, le premier Sommet mondial pour entamer un processus de désarmement nucléaire et l’interdiction de nouveaux essais nucléaires. Cette initiative marque, incontestablement, une prise de conscience du monde face au danger de sa propre destruction.
    Dans le même temps, d’imminentes personnalités et sommités mondiales sont engagées dans un travail de réflexion pour accompagner cette prise de conscience et ce processus de retour vers un monde dénucléarisé sur le plan militaire. C’est le groupe dit «Global zéro» lancé à l’été 2008 à Paris. Cela suffit-il pour être optimiste pour l’avenir ? Oui et non. Le monde (l’homme moderne) a les moyens de sauver son avenir du spectre d’une conflagration mondiale pour peu qu’il y croie, y soit convaincu et s’y engage dans ce sens. Non, s’il met en doute toute initiative venant de surcroît de chez les puissants, et s’il voit dans cet engagement «historique» de pacification du monde, des calculs de domination stratégiques et uniquement cela.
    Dans tous les cas, le reste du monde, c’est-à-dire la majorité des pays, qui ne disposent pas d’armement nucléaire ont-ils d’autre choix? Non et oui. Ils n’ont pas d’autre choix pour la simple raison qu’ils ne disposent ni de la bombe nucléaire, ni de moyens militaires, économiques ou autres d’imposer à ceux qui en disposent de s’en débarrasser. Oui, parce qu’ils sont la majorité des peuples du monde et qu’ils ont tout à gagner et rien à perdre à soutenir cette marche vers une dénucléarisation militaire du monde.
    La «quadrature du cercle» est-elle pour autant, non pas résolue, mais au moins cernée dans ses données mathématiques ? Pas encore. Parce que si nous avons les chiffres indiquant la masse et le volume de l’arsenal nucléaire mondial, il nous manque les lettres. Nous avons le chiffre de l’équation, soit l’exposant, mais pas encore la lettre, soit «l’exposé» pour saisir le contenu de la fameuse équation. C’est la recherche de ces fameuses lettres que se doit de trouver le monde. Elles peuvent être un «J», comme «Justice», disparue du vocabulaire en Palestine, en Irak, en Afghanistan, au Congo, au Sahara Occidental, en Somalie et ailleurs. Elles peuvent être un «P», comme pauvreté à Haïti, au Bengladesh, en Ethiopie, dans les pays du Sahel africain, dans le Sud-Est asiatique… Elles peuvent être un «R» comme racisme; un «C» comme colonisation; un «M» comme misère; un «I» comme inégalité et ignorance ; un «F» comme fanatisme; un «T» comme terrorisme de toute sortes. Le mot est dit : terrorisme. Conséquence de toutes les autres injustices, misères, spoliations et avilissements.
    C’est peut-être là, la seule critique «argumentée» à la Conférence de Washington sur le désarmement nucléaire et la lutte contre le terrorisme qui a ciblé particulièrement l’Iran et épargné Israël. Qui a parlé du danger des armes mais pas ceux de la misère et des injustices. Qui peut nier le phénomène terroriste mondial ? Qui ne craint pas qu’un groupe ou une secte d’illuminés terroriste ne s’empare, un jour, d’une arme à radiation nucléaire ou bactériologique (et non pas une bombe atomique) ? Le consensus international est acquis là-dessus. Seulement, accuser l’Iran de menace atomique et nucléaire sur le reste du monde est une aberration. Quand bien même l’Iran disposerait, dans les 10 ans à venir, d’une bombe nucléaire, ce ne sera «qu’une bombe». Certes, de trop, mais en aucun cas un danger pour le reste du monde. Même pas sur Israël. A Washington, personne n’a soulevé le mouvement des sous-marins nucléaires vers le Golfe persique, transitant par le canal de Suez avec la complicité de l’Egypte. A Washington, personne n’a soulevé le stationnement des porte-avions nucléaires américains dans ce même Golfe persique, face à l’Iran. Que peut faire l’Iran, même avec une bombe atomique face à l’armada américano-israélienne qui lui fait face ? Ces menaces nucléaires ont manqué d’être relevées les 12 et 13 avril à Washington et New York. Cependant, faut-il rejeter toute la Conférence et l’espoir qu’elle éveille ? L’initiative du président américain Barack Obama est à saluer, en ce qu’elle a déclanché, au moins, le débat sur l’éventualité d’un monde futur sans armes nucléaires. Peut-il y arriver seul, sans appui ? Aurait-il le droit de bénéficier du bénéfice de la «bonne intention sincère» ? Si chaque tentative de paix et de dialogue venant des USA d’aujourd’hui est accueillie avec scepticisme et doute, faut bien lui substituer autre chose. Mais quoi ? Peut-être des conférences internationales et des plans d’actions contre les injustices, misères et avilissements que vivent encore des peuples de par le monde.
    Le Quotidien d’Oran, 15/4/2010
  • Le Gouvernement sahraoui décide de « réviser » ses relations avec la Minurso (MAE)

    Bir Lehlu (territoires libérés), 15/04/2010 (SPS) Le Gouvernement sahraoui a décidé de « réviser » ses relations avec la Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un Référendum d’autodétermination au Sahara Occidental (Minurso), pour avoir renié ses engagements, a annoncé le ministre des Affaires étrangères sahraouies, Mohamed Salem Ould Salek.
    « Le gouvernement de la RASD et le Front POLISARIO, tout en réaffirment leur engagement en faveur d’une solution pacifique, démocratique, au moyen d’un référendum d’autodétermination libre et régulier, ont décidé de réviser la relation avec la Minurso « , a indiqué le ministre dans une déclaration écrite parvenue à SPS.
     
    Évoquant les raisons de ce revirement, M. Ould Salek a évoqué le désengagement de la Minurso de la tâche qui lui a été confié à sa création en 1991, à la faveur du Plan de règlement onusien, devant conduire à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui..
    « Nous constatons aujourd’hui que la Minurso, vingt années après, n’a pas tenu son engagement alors que le Maroc tente, à l’abri du cessez-le-feu, de pérenniser son occupation avec ses corollaires de répression et de pillage des ressources naturelles du territoire », a-t-il martelé, déplorant qu’un membre permanent du Conseil de Sécurité s’attelle, par tous les moyens à sa portée, à « dévoyer le processus de décolonisation du Sahara Occidental et à piétiner et bafouer les principes universels du droit international pour couvrir les crimes du Maroc au Sahara occidental ».

    « La répression sauvage contre la population civile dans les territoires occupés, les disparitions, la torture, les jugements iniques et sommaires, les enlèvements et emprisonnements des défenseurs des droits de l’homme et le pillage des ressources naturelles constituent une pratique quotidienne de l’occupant marocain, qui se fait au vu et au su de la Minurso », a déploré le ministre.

    Le chef de la diplomatie sahraoui a estimé « grave et intolérable » de voir la MINURSO « se singulariser », parmi les missions des Nations Unies dans le monde, pour être « la seule qui ne remplit pas l’obligation morale élémentaire d’observation du respect des droits de l’homme », malgré les appels répétés du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, Amnesty international, Human Rights Watch, le parlement européen et d’autres.

    Exprimant la déception et de l’amertume de son peuple qui, pendant vingt années a mis « toute sa confiance » dans les Nations Unis, a « coopéré avec la MINURSO loyalement, patiemment et avec générosité et souplesse » en dépit de l’injustice subie, de reniements par l’agresseur de tous ses engagements et de l’indifférence de celle-ci, le ministre s’est déclaré « profondément déçu et trouve inacceptable et injustifiable la continuation d’un tel état des choses ».

    La but de la MINURSO, déployée en septembre 1991 au Sahara Occidental à la faveur d’un accord entre le Front Polisario et le Maroc, est organiser un référendum qui permettra aux habitants du Sahara occidental habilités à voter de décider du statut futur du territoire », selon sa propre définition sur son site onusien (http://minurso.unmissions.org/). (SPS)
  • La générosité du Makhzen avec les tortionnaires

    Selon l’hebdomadaire marocain Tel Quel, les salaires des fonctionnaires de Direction Générale de la Sûreté Nationale ont doublé. Trois fois le SMIG d’un gardien de la paix au Maroc.
    Ce geste de générosité envers les flics peut être considéré comme une récompense pour leur dévouement envers le Makhzen qu’ils ont défendu à coups de matraques, avec les méthodes de torture les plus cruelles et dans une totale impunité.
    Leur ancien patron, Benhachem, le plus grand tortionnaire de l’ère de Hassan II, coule des jours heureux dans ses villas dispersées dans tout le territoire marocain. Mieux encore, il est toujours le patron des prisons pour faire usage des vieilles habitudes.  
    Dans l’image, un jeune sahraoui de 18 ans, montre les traces de la torture qu’il a subi dans un commissariat à El Aaiun capitale occupé du Sahara Occidental.

  • Rassemblement à Paris pour réaffirmer les droits nationaux du peuple sahraoui

    Paris.- Les participants au rassemblement de soutien à la cause sahraouie, tenu mercredi en fin d’après-midi devant le siège de l’Assemblée nationale française à Paris, ont dénoncé la « partialité » du rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental et réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Ce rassemblement a été organisé à l’appel d’une vingtaine d’ONG, d’associations, de partis et syndicats français. Il a été marqué par la présence de représentants du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS).
    Dans un appel, distribué sur place, les participants au rassemblement ont estimé que le rapport du secrétaire général de l’ONU, présenté le 6 avril dernier et qui devra servir de base de travail au Conseil de sécurité qui se réunira fin avril, « affiche un mépris de la situation de plus en plus critique des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc » et « renvoie dos à dos le pays colonisateur et le pays colonisé », « chose intolérable », ont-ils affirmé.
    Ils ont invité les quinze pays membres du Conseil de sécurité à adopter une résolution qui demande « la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis », « l’interdiction de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental jusqu’à la solution du problème »,
    « La réaffirmation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’organisation du référendum permettant à ce peuple de choisir librement son destin » et « l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés et à la protection des populations sahraouis contre la répression », ont ils ajouté. (SPS)
  • Mauvaise passe pour le règne de Mohamed VI

    Au Maroc, le régime despotique de Mohamed VI se trouve dans une mauvaise passe suite à tous les scandales liés à la répression. En plus des militants sahraouis des droits de l’homme, se trouve d’autres victimes de l’injustice et la cruauté du mauvais Commandeur des Croyants. Parmi eux les membres du faux réseau Belliraj dont trois membre se sont évanouis lors de la reprise du procès en appel le 29 mars, des suites d’une grève de la faim entamée le 23 mars dernier. Malaïnine El Abadila, responsable du PJD originaire de la tribu de Cheikh Malaïnin a été transféré d’urgence à l’hôpital. De retour en prison, il refuse toujours de boire de l’eau, mettant sérieusement sa vie en danger. Pour protester contre le déroulement du procès, la défense s’est, à son tour, retirée bruyamment de la salle d’audience. 
    Le richissime roi des pauvres n’a qu’à se tenir aux conséquences de sa politique de répression. Les jours à venir s’annoncent très mauvais pour son règne.
  • Réunion du Groupe de travail pour coordonner l’action du mouvement de solidarité pour les territoires occupés du Sahara occidental.

    La réunion eu lieu à Madrid vendredi 9 avril et a rassemblé des délégations de divers pays européens et de militants des droits humains des territoires occupés et les membres de AFAPEDRESA.
    Les conclusions de la réunion ont porté sur:
    – Porter plainte contre la violation des droits de l’homme par le gouvernement du Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental, où la torture, les détentions illégales, attaques contre des civils par des policiers marocains déguisés en colons crée une situation dangereuse de violence et de tension. En particulier, sont dénoncées les agressions subies il ya quelques jours par les délégations de militants qui ont visité les camps de réfugiés.
    – Faire preuve de solidarité avec les prisonniers sahraouis en grève de la faim et la demande de libération immédiate des 55 militants que le Maroc a emprisonné et torturé dans les prisons. D’une manière spéciale se préoccuper du statut des cinq prisonniers en grève de la faim soumis à la juridiction militaire.
    – Faire un appel à la présence massive d’observateurs internationaux, institutionnels et défenseurs des droits humains à visiter les territoires occupés et la population sahraouie à exprimer leur solidarité et leur soutien à leurs justes revendications et la dénonciation de la répression des droits de l’homme que le gouvernement marocain exerce en toute impunité sur le territoire.
    – Exiger à l’Organisation des Nations Unies et l’Union européenne faire pression sur le gouvernement du Maroc pour la cessation de la répression des droits de l’homme, la liberté de tous les prisonniers politiques sahraouis, mettre fin au pillage des ressources naturelles et la nécessité d’un référendum d’autodétermination avec toutes les options qui permette au peuple sahraoui de décider librement son avenir.
  • Le peuple sahraoui apprécie le soutien de la société civile espagnole à la cause sahraouie

    Madrid.- Le représentant du Front Polisario en Espagne, Bechraya Hammoudi Beyoun a souligné que le peuple sahraoui appréciait le soutien de la société civile espagnole à la cause sahraouie.
    M. Beyoun qui animait une conférence au centre culturel « San Carlos » à Madrid a précisé que « la cause sahraouie jouissait d’un soutien unanime » auprès de la société civile espagnole et de ses partis politiques ».
    Le responsable a rappelé qu’il  » existait 450 associations d’amitié et de solidarité et près de 3000 opérations de jumelage et de prise en charge de 8000 enfants sahraouis chaque été par des familles d’accueil espagnoles ».
    Il a rappelé également que plusieurs caravanes d’aide espagnoles sont organisées chaque année outre les missions médicales et les visites de milliers de sympathisants dans les camps des réfugiés sahraouis.
    Le représentant sahraoui a présenté un aperçu historique sur la question sahraouie depuis « la conférence de Berlin en passant par l’époque coloniale espagnole et le retrait des Espagnols de la région jusqu’à l’occupation marocaine à la fin de 1975 ». (SPS)
  • Le Festival international de cinéma du Sahara occidental présenté officiellement à Madrid

    MADRID – La 7e édition du Festival international de cinéma du Sahara occidental (FiSahara 2010), prévue du 26 avril au 2 mai dans les camps de réfugiés sahraouis, réunira plus de 400 personnes d’Espagne, d’Amérique Latine et d’autres pays d’Europe, ont annoncé lundi à Madrid ses organisateurs. Ce festival, le seul au monde à se tenir dans un camp de réfugiés, a pour principal objectif de « faire connaître, à travers le cinéma, la situation injuste dans laquelle vit le peuple sahraoui depuis l’occupation marocaine du Sahara occidental, en 1975 ». Présentant ce festival à la presse, son co-directeur, l’acteur espagnol Willy Toledo, a annoncé que cette manifestation cinématographique sera dédiée cette année en hommage à la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar, et au groupe des sept autres militants emprisonnés au Maroc.

    El Khabar

  • M’hamed Kheddad hausse le ton :  » Le Polisario ne peut plus se taire plus longtemps « 

    Par Rafik Bakhtini
    Les graves dépassements marocains, et sa politique du fait accompli, encouragé par une totale complicité française, et une curieuse impassibilité onusienne, risquent à terme, de déclencher un nouveau conflit armé. Le coordinateur sahraoui avec la MINURSO, M’hamed Kheddad, a affirmé que le Polisario ne restera pas sans rien faire face à « l’arrogance » du Maroc et à la « soumission » des Nations-Unies aux pressions de la France, a indiqué ce mardi, tard dans la soirée, un communiqué de l’Agence de presse sahraouie (SPS). Dans un entretien, accordé au quotidien nigérian « Leadership », le diplomate sahraoui a affirmé que « les Sahraouis ne resteront pas les bras croisés pour l’éternité devant l’arrogance du Maroc et la soumission des Nations Unies aux pressions de la France » soulignant « leur détermination à se défendre et à préserver leur droits, par tous les moyens, contre l’occupant marocain ». Revenant sur les raisons du gel du processus de règlement du conflit, M. Kheddad a condamné la position de la France, qui « n’hésite pas à adopter des positions antidémocratiques en s’opposant à l’élargissement des prérogatives de la mission des Nations Unies, dans le territoire au contrôle et à la protection des droits de l’Homme ». La position de la France, vis-à-vis du Sahara occidental, s’inscrit dans le cadre de « sa politique coloniale en Afrique, visant la spoliation des richesses naturelles, fut-elle au détriment de la stabilité, la sécurité et le développement des Etats et peuples du continent ». Par ailleurs, M. Kheddad a réitéré « l’engagement de principe de la partie sahraouie, vis-à-vis de l’approche d’un règlement pacifique du conflit de décolonisation du Sahara occidental et sa disposition à contribuer, de manière positive, à faciliter la mission du médiateur onusien, en vue de permettre au peuple sahraoui, de jouir de son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre, démocratique et intègre, sous l’égide de la communauté internationale ». « Le peuple sahraoui a assez donné en dépit de la présence, depuis une vingtaine d’années, de la mission des Nations unies sans pour autant enregistrer aucun progrès réel, vers un règlement juste », a précisé le responsable sahraoui. M. Kheddad a exprimé sa conviction, quant à « la victoire inéluctable du peuple sahraoui » rappelant à ce titre, la résistance sahraouie pacifique, dans les villes occupées du Sahara occidental et les sacrifices « que sont prêts à consentir les dizaines de détenus politiques sahraouis, actuellement en grève de la faim ».
    La Tribune des Lecteurs