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  • Aminatou Haidar à Madrid “ L’occupation marocaine vise à exterminer le peuple sahraoui “

    La célèbre militante sahraouie des droits de l’Homme Aminatou Haidar a affirmé que l’occupation marocaine du Sahara occidental vise à « exterminer le peuple sahraoui » et réitéré la nécessité pour l’ONU de créer un mécanisme pour « surveiller et contrôler la défense des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés ». « L’invasion illégale en 1975 et l’occupation marocaine du Sahara occidental ne visaient rien d’autre qu’à exterminer le peuple sahraoui », a souligné Aminatou Haidar qui s’exprimait lors d’une conférence organisée par la Plateforme universitaire de soutien au peuple sahraoui (PUAS), dans le cadre de ses activités en faveur de la cause sahraouie. « Depuis le début de cette invasion, le Maroc a bombardé avec du napalm et du phosphore blanc la population sahraouie, empoisonné les points d’eau, massacré des enfants et des personnes âgées, et enterré dans des fosses communes des personnes vivantes », a-t-elle expliqué. Tout en dénonçant les multiples violations des droits de l’Homme commis par le gouvernement marocain dans les territoires occupés, dont elle a été elle-même victime dans les geôles marocaines, la militante sahraouie a réaffirmé l’urgence et la nécessité de créer un mécanisme de surveillance et de protection de ces droits dans ces territoires. Aminatou Haidar a mis en garde, par ailleurs, de la « nouvelle stratégie du Maroc d’armer ses colons pour agresser la population sahraouie, ce qui pourrait provoquer des affrontements, voire un massacre comme cela s’est passé au Timor oriental ».
    « Notre seul délit est de revendiquer le droit à l’existence en tant que peuple sahraoui », a affirmé Aminatou Haidar qui n’a pas écarté « le risque d’être assassinée » à son retour, dans deux semaines, à El Ayoun occupée.
    Pour sa part, son avocate Ines Miranda a fait à cette occasion, une rétrospective du conflit sahraoui en soulignant que l’occupation du Sahara occidental par le Maroc « s’est faite avec beaucoup de sang et de douleur, obligeant un peuple à fuir ».
    Dans ce sens, elle a rappelé que le Maroc est une « puissance occupante contraire au droit international, qui pille les ressources naturelles d’un territoire non autonome comme le Sahara occidental ». Elle a également dénoncé les « procès iniques » intentés aux prisonniers politiques sahraouis, qui se déroulent à la suite de « détentions arbitraires, de tortures et d’interrogatoires en l’absence d’avocats ».
    L’avocate a estimé, d’autre part, que le gouvernement espagnol « n’a pas été à la hauteur des réponses qu’attendait de lui la société civile » et « devrait se positionner en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui comme l’avait fait le Portugal avec son ancienne colonie, le Timor oriental dans une situation très similaire ».

    La Tribune des Lecteurs
  • Maroc : Chaque société récolte ce qu’elle aura semé

    On a beau chercher sur la pseudo encyclopédie en ligne Wikipedia pour tâcher d’y relever l’expression la plus exacte ou des éléments susceptibles de s’appliquer à la jeunesse marocaine qui essaie parfois de se mettre au diapason de la civilisation moderne. On ne trouve hélas pour ainsi dire dire un qualificatif désignant les jeunes de la génération actuelle de cette jeunesse marocaine, on trouve par ailleurs un vocable plus juste que le mot « inconscient ». Cette catégorie de jeunes, en tant que cordon ombilical qui relie le Maroc délabré d’hier au Maroc ouvert à l’espoir d’un renouveau pour demain, représente la couche de la population qui comprend le moins bien le rôle qu’elle doit jouer dans la vie. L’éducation moderne a rajouté une nouvelle dose à sa léthargie et a renforcé sa tendance à vivre dans son isolement le plus complet. Plus d’un se plaint que la civilisation moderne ne se nourrit d’aucun espoir et que toutes les actions sont vouées à l’échec. L’image pitoyable qu’ils donnent d’eux-mêmes ne représente sous aucun de ses aspects la civilisation moderne qui ne sera pas dévalorisée et qu’il sera possible aux Marocains de s’inspirer de ses aspects positifs. Si entre 1990 et 2009, le Maroc a bien changé vu de l’étranger montrant un pays en train de se libérer à petit pas d’une dictature. La réalité en est malheureusement toute différente. Les archaïsmes qui le commandent de l’intérieur sont toujours très présents. Une grande partie de la jeunesse est tiraillée entre deux mondes, obnubilée par le désir de foutre le camp ailleurs. Par ce fait elle fait l’objet de nombreuses critiques comme ici :
    La jeunesse qui a poursuivi ses études en langue française a mal compris son rôle et n’a nullement rempli sa mission vis-à-vis de la vie marocaine. Elle est, en outre, et par delà tout ce qu’on peut lui reprocher, paresseuse, et se contente de son niveau de médiocrité. Elle ne ressent aucune souffrance et n’est aiguillonné par aucun espoir, n’aspire à aucune grandeur et est loin de penser à son prestige ou à celui de sa nation. C’est une jeunesse insouciante, incapable dubien comme du mal, sur laquelle aucun espoir ne doit être fondé. C’est ainsi qu’elle est hiérarchisée dans l’échelle de classification des hommes de ce pays. Se rendra-t-elle compte de la situation peu enviable dans laquelle elle s’est réfugiée?
    Où faut il chercher des responsables ?
    Dans ce cas, pourquoi les responsables politique font-il des reproches à cette jeunesse ? Pourquoi l’accuse-t-on de tous les maux ? Pourquoi ne lui fait-on pas confiance ? Pourquoi la ridiculise-t-on dans ses élans au lieu de l’encourager ? On ne le criera jamais assez fort : chaque société récolte ce qu’elle aura semé ! Les jeunes d’aujourd’hui formeront des élites du futur. Ils seront catalyseurs de l’éducation et de la réalité qu’on leur inculque. Spectateur attentifs mais passifs, ils apprennent en silence et agissent comme bon leur semble. Un proverbe arabe dit par ailleurs: Celui qui a perdu une chose ne peut prétendre la donner. On ne peut en effet exiger de la jeunesse d’être à la hauteur de ses responsabilités si on lui donne fréquemment le mauvais exemple. De même, on ne peut éternellement la duper. La puissance d’une nation ne dépend-t-elle pas de sa jeunesse, leurs centres d’intérêts, leurs participations et leurs implications dans presque tous les domaines? Ne doivent-il pas sentir l’identification à leurs pays, l’appartenance, la valorisation et l’acceptation ?
    La jeunesse marocaine vit au quotidien l’humiliation de l’abandon et va inexorablement à la guerre pour la survie. Le pouvoir politique marocain n’est jamais à l’écoute de la jeunesse du pays. Le pouvoir politique ne donne pas suffisamment à celle-ci l’occasion d’exister pour elle-même, d’accéder à l’indispensable richesse culturelle, voir d’accéder à la critique ou pire encore à la réalisation individuelle de chaque individu. Au contraire, On préfère maintenir cette jeunesse dans la peur : la peur d’exprimer les choses, les sentiments, la peur également devant ceux qui croient détenir la véritéislamique, devant les parents, ses propres pulsions, les voisins, le gouvernement. La peur est vécue de tous les côtés : est-ce cette situation que doit vivre l’avenir de cette jeunesse ? La jeunesse marocaine ne s’intéresse pas globalement à la politique et les membres jeunes des partis politiques n’excèdent pas 2% comme nous signalent les différents organes de presse du pays.
    Les jeunes hommes comme pour les jeunes femmes sont désorientés que ce soit par ailleurs en ville ou à la campagne. les hommes ne sont plus les seuls à vouloir émigrer. De plus en plus de femmes quittent tout ce qu’elles ont pour tenter leur chances en Europe. Un tel phénomène était inimaginable il y a encore quelques années : une femme n’abandonnait jamais sa famille. Certaines rêvent d’épouser un étranger – en qui elles voient un soutien financier et un conjoint moins machiste, car les femmes ne partent pas seulement pour des raisons économiques : nombre d’entre elles fuient une société marocaine qui les cantonne au rang de mère et des lois qui les oppriment. L’identité socio-familale se disloque, petit à petit, au fil du temps et au cours des déceptions. Les parents éduquent leurs enfants, d’abord, suivant les notions de bien et de justice sans les préparer, réellement, à affronter la vie à l’extérieur de leur clan tribal ou familial. Il se rendent vite compte que la réalité est tout autre. S’ils sont assez forts et s’ils ont de la chance, ils s’adaptent sans trop de casse. Sinon, c’est l’Univers de ladélinquance et de la prostitution qui leur ouvre les bras. On leur apprend qu’avec des études de haut niveau et un diplôme, ils trouveront un travail répondant à leurs niveau de qualifications et aspirations. Or, ce n’est pas souvent le cas puisque le facteur de réussite professionnelle au Maroc dépend davantage de la fortune des parents, du petit coup de pouce, voire même de la corruption afin d’obtenir un emploi. Nombreux sont le jeunes qui s’évertuent à multiplier les exemples prouvant la supériorité de la civilisation moderne et la solidité de ses rouages. Mais les lauréats des écoles modernes se comptent par milliers, et ceux qui portent des idées rénovatrices dans les domaines des lettres, des sciences, de l’économie et des autres sciences humaines ne dépassent guère le niveau des chiffres unitaires.
    Pour trouver un emploi, c’est la croix et la bannière. Nombreux jeunes rêvent de voyager vers ce monde lointain que vantent les publicités d’outre détroit de Gibraltar, là où la jeunesse est considéré comme le bien le plus précieux. Au Maroc, elle ne leur sert à rien. Les jeunes vivent les meilleures années de leur vie englués dans le chômage et l’ennui. Ils émigrent pour ne pas voir leurs rêves partir en fumée, pour échapper à un destin qui les condamne à un calendrier sans fin, où le week-end n’apporte aucune réjouissance, où le temps libre est un temps mort. Malheureusement, le chômage n’est que la manifestation d’un malaise beaucoup plus profond. Pour ces jeunes, bien souvent, trouver un travail ne résout rien, les conditions du travail ne répondent à leurs attentes, encore moins à leurs ambitions. L’obsession de tous ces jeunes n’est pas de trouver un emploi, mais de pouvoir se construire un avenir.
    Au moment où les pays développés ont lancé des processus de conception et de mise en œuvre des politiques publiques ciblant les jeunes, d’autres pays, au contraire, ne disposent aujourd’hui d’aucune politique spécifique en faveur de la jeunesse. Par ailleurs, même pour ceux qui ont développé cette nouvelle forme de législation, cette dernière demeure souvent insuffisante et son approche ne lui permet pas de relever l’ensemble des défis auxquels se trouvent confronté les jeunes.
    Donnons lui la possibilité de participer, d’apprendre, de s’épanouir. La balle est dans le camp, parents éducateurs et responsables. Quant à vous les jeunes, Nature et Culture est à votre service pour être un relai de vos aspirations et projets personnels ! Certains diront peut-être que la jeunesse doit se mettre au service de la société marocaine au milieu de laquelle elle vit, alors qu’elle ne sert même pas ses propres intérêts en tant que composante d’une communauté vivante, civilisée et consciente de sesdroits et de ses obligations.
    Jeunes du Maroc
  • Le Polisario prévient qu’il retournera aux armes si l’autonomie est imposée au Sahara

    Le représentant du Front Polisario en Espagne, Bouchraya Beyoun a averti aujourd’hui que l’imposition du plan d’autonomie au Sahara Occidental qui propose le Maroc aboutirait à l’instabilité dans la région et au retour aux armes pour défendre la cause sahraouie.
    Beyun a lancé cet avertissement dans son intervention dans le séminaire organisé à Madrid par le groupe de Izquierda Unida Europea sur le rôle de l’UE dans le conflit de l’ex-colonie espagnole, dans lequel l’activiste sahraouie Aminatu Haidar a participé.
    Le délégué du Polisario a assuré que l’ »intransigeance » marocaine et le manque de réaction de l’ONU et de pays comme l’Espagne et la France ont emporté le peuple sahraoui « sur le bord du précipice ».
    « On ne peut rien nous demander de plus, à moins que l’on ne veuille nous pousser au suicide. Et nous ne sommes pas prêts à cela », dit-il.
    Beyoun a poursuivi : « Et pour cela, nous utiliserons tous les moyens et instruments à notre portée. Et quand je dis tous, je me rapporte au retour possible aux armes au cas où une position définitive ne s’impose pas à ce conflit conformément au droit international ».
    Pour Beyoun, la seule sortie passe par l’exercice du droit à l’autodétermination et à l’indépendance des sahraouis par le biais d’un référendum.
    « Il n’y a pas d’autre solution. N’importe quelle tentative de forcer d’autres solutions conduira inévitablement la région à l’instabilité et au retour aux hostilités », insista-t-il.
    Beyoun a clairement précisé que le Polisario « n’est pas prêt à perdre plus de temps dans des réunions sans résultat » ni à faire « davantage de concessions ».
    Beyoun a ajouté qui la mission de l’émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, échoue « il n’y aura pas d’autre médiateur ».
    Aminatu Haidar a aussi qualifié de « très alarmante » la situation dans la région et a regretté la passivité de l’UE et de l’Espagne pour mettre fin à la « machine de répression marocaine ».
  • Sahara Occidental : La prochaine réunion du Conseil de sécurité sera “ décisive ”

    Synthèse Rafik Bakhtini

    “Comme l’an dernier va se poser la question de la nature du mandat de la Minurso. Cette mission de paix, impuissante à organiser un référendum d’autodétermination, mission qui lui est prescrite depuis 1991 par la communauté internationale. Va-t-elle enfin disposer de nouveaux moyens », s’est interrogé l’AARASD dans un éditorial de son bulletin d’information, à paraître cette semaine.
    Pour cette ONG française, « la toute récente fermeté manifestée par la communauté internationale a payé. Le Maroc a été contraint de céder face à la détermination de Aminatou Haider, en la laissant rentrer chez elle au Sahara occidental ». « Cette fermeté, souhaitant être associée à des motifs humanitaires, doit de nouveau s’exprimer et passer sans complexe à la dimension politique », a estimé l’AARASD, ajoutant qu’ »il s’agit, en effet pour la Minurso et le Conseil de sécurité de créer les conditions politiques, qui mettent le Maroc en situation de respecter au Sahara occidental, ce qu’il prétend développer, démocratie, bonne gouvernance et justice sociale ».
    L’ONG française a considéré que l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme « signifiera un progressif retour à la confiance permettant de revenir à la table des négociations pour mettre en oeuvre la résolution 1871 de l’ONU ». Toutefois, « l’AARASD a noté que « l’actualité de la répression au Sahara occidental devrait inviter les membres du conseil de sécurité à prendre au sérieux les risques d’embrasement de la région ». Pour l’AARASD « l’accueil réservé à l’aéroport d’El Ayoun, le 8 avril, de la dernière délégation des défenseurs des droits de l’Homme sahraouis, par des bandes de colons marocains chauffés à blanc et prêts à toutes les violences pour imposer la  » marocanité  » du Sahara, crée une situation très préoccupante qui témoignage de la grande irresponsabilité des autorités marocaines, prêtes à prendre tous les risques ». « La communauté internationale, tout particulièrement la France, doivent en prendre la mesure et donner à la Minurso les moyens d’agir et de réagir sur le terrain », a souligné l’ONG qui a rappelé que « le Polisario a déclaré qu’il acceptait tous les contrôles dans les campements de réfugiés et dans les territoires sous son contrôle ». « Le Maroc devrait-il rester une exception ? », s’est-elle interrogée.

    La Tribune des lecteurs

  • Fadel Alayet, refugié politique en Gréce, agressé par les sbires du Makhzen

    Le militant Amazigh FADEL ALAYET, un réfugié politique en Grèce a été victime, pour la deuxième fois, de violence physique et tentative d’assassinat perpétrés à son encontre par un groupe supposé d’extrémistes islamistes.
    L’agression a provoqué chez la victime des souffrances physiques et psychologiques néfastes.
    En raison de ses activités politique, Mr Fadel ALAYYET préparait l’organisation d’un colloque international sur les droits des Amazighs (berbères) en Afrique du Nord Afrique.
    Le colloque qui allait avoir lieu en Grèce devrait être animé par l’avocat Ahmed Dgherni. Mr Fadel ALAYYET a été menacé de mort par ses agresseurs qui lui ont demandé d’annuler le colloque et ne pas inviter le Maitre Ahmed Dgherni qu’ils qualifient d’«anti-Islam» vue que ce dernier adhère a la pensée occidentale et promovoit la laïcité en Afrique du Nord.
    Un appel a été lancé par le congrès Mondial Amazigh aux autorités grecques pour prendre les mesures nécessaires contre les agresseurs et appelons tous les autres pays européens ainsi que toutes les Organisations Internationales progressistes à fournir une protection juridique pour les militants amazigh résidant dans l’Union Européenne.
  • La Minurso comme si elle avait un rôle

    L’ONU prolongerait sa mission au Sahara Occidental d’un an. 
    La Minurso comme si elle avait un rôle
    Un rapport de l’ONU a appelé lundi le Conseil de sécurité à reconduire pour un an de la mission des Nations Unies au Sahara Occidental, pressant le Maroc et le Polisario de négocier la fin de leur conflit à propos de ce territoire.
    Le rapport, réalisé par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, estime que le mandat de la Mission de l’ONU au Sahara (Minurso), qui expire à la fin du mois, devrait être étendu au 30 avril de l’année prochaine. Cette mission de l’ONU, lancée en 1991, compte 224 soldats et 276 civils.
    M. Ban appelle également les 15 membres du Conseil à presser Rabat et le Polisario de négocier de bonne foi et sans conditions préliminaires sous les auspices de l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross.
    Quatre précédents rounds de négociations se sont tenus à Manhasset, banlieue de New York, depuis juin 2007 mais n’ont pas résolu le conflit autour de cette ancienne colonie espagnole, annexée en 1975 par le Maroc.
    Le secrétaire général de l’ONU a souligné que M. Ross avait fait des efforts intensifs pour trouver une solution politique mutuellement acceptable qui apporterait l’autodétermination au peuple du Sahara Occidental.
    M. Ban a noté que les deux réunions informelles de négociations tenues en août en Autriche et en février près de New York n’avaient pas fourni les progrès permettant d’ouvrir la voie à une cinquième série de négociations.
    Sur le plan des droits de l’homme, le chef de l’ONU a souligné que chacune des parties continuait à accuser l’autre et les a appelées à rester engagées dans un dialogue constructif avec le bureau du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
    El Khabar
  • L’Edito du jour : L’Algérie «doit se soumettre»

    Par Aissa Khelladi
    Une campagne fiévreuse est menée tous azimuts contre l’Algérie en raison de son soutien au Polisario, par le Maroc directement ou par certains lobbies qui lui sont acquis. Plus c’est gros, mieux ça passe. Le mensonge succède au mensonge. Le Premier ministre marocain rencontre son homologue vietnamien hier, à New York, l’agence marocaine Map rapporte ce qui suit : «Dans une déclaration à la presse, M. El Fassi s’est félicité de l’excellence des relations entre le Maroc et le Vietnam, illustrée par un échange de visites entre les Premiers ministres des deux pays, rappelant que Hanoï avait retiré sa reconnaissance de la pseudo Rasd, convaincu de la ‘’justesse’’ de la cause marocaine». Rien de plus faux, puisque RASD et Vietnam entretiennent des relations diplomatiques au plus haut niveau depuis 1976. Autre exemple : l’Institut Thomas More, un think tank français de droite (directement inspiré par l’Elysée) s’est réuni la semaine dernière pour examiner le développement durable au Maghreb et en profite pour exprimer son soutien à «l’autonomie marocaine» en dénonçant l’Algérie comme facteur de blocage. Depuis, il mène campagne sur ce sujet dans la presse. La façon d’attaquer la position algérienne tourne autour d’un thème récurrent : la fermeture des frontières. Le Maroc, mais aussi de nombreux organes de presse, relayés régulièrement par des quotidiens algériens, déplorent que l’Algérie paralyse le Maghreb et ne mentionnent jamais ses excellents rapports avec les autres pays de la région (Tunisie, Libye, Mauritanie). Comme s’il suffisait de ne pas commercer avec le Maroc pour que tout l’édifice maghrébin s’écroule. Sur France 24 chaîne publique française, ou sur Al Jazeera, chaîne qatarie, le même sermon revient : l’Algérie bloque le Maghreb. Jeune Afrique, autre relais des thèses marocaines, reprend sans cesse de soi-disant études et autres classements mettant l’Algérie systématiquement dans une position défavorable. Le dernier en date concerne les pays arabes les plus avancés démocratiquement. L’Algérie est à la traîne, le Maroc caracole au sommet : une monarchie de droit divin, un roi absolu qui n’est jamais élu, cela s’appelle une démocratie. D’ailleurs, qu’il s’agisse de développement économique ou de situation politique, c’est toujours la même rengaine. Que le PIB algérien par habitant soit deux fois supérieur à celui du Maroc, ou qu’il y ait des élections à tous les échelons politiques du pays, rien n’y fait : l’Algérie doit se soumettre ! En juin prochain, se tiendront à Rabat les assises de la presse francophone. Que propose-t-on aux Algériens qui y participeront, comme à tous les autres d’ailleurs ? Des circuits touristiques dans les villes occupées du Sahara occidental.
    Le Jour d’Algérie , 14/4/2010

  • Sahara Occidental : Ban Ki-moon, défaillant ou complice ?

    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo)
    Alors qu’il est interpellé tous les jours, de toute part, sur les incessants viols des droits humains par les forces d’occupation au Sahara occidental, Ban Ki-moon s’arrange pour… regarder ailleurs. Le secrétaire général de l’ONU a voulu omettre dans son rapport la petite phrase pour recommander au Conseil de sécurité d’élargir les prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme là où leur violation est dûment établie, c’est-à-dire dans les territoires que le Maroc occupe par la force depuis bientôt 35 ans. Une recommandation simple et que la raison approuve, d’autant que l’UE insistait à Grenade auprès du Maroc pour qu’il s’améliore précisément sur cette question, maintenant qu’il est mis sur les mêmes rails qu’Israël. Dans son rapport, Ban Ki-moon aborda les droits de l’homme, mais, contrairement aux attentes, tortionnaires et victimes furent renvoyés dos-à-dos sans tenir aucunement compte des plaintes et des accusations répétitives à travers les cinq continents contre des injustices qu’on ne retrouve plus qu’en Palestine. Dans son rapport, le SG notait bravement : «Chacune des parties accuse l’autre de violations commises à l’encontre des Sahraouis dans le territoire et les camps de réfugiés et toutes deux nient les accusations portées contre elles.» Il constate, mais ne recommande rien. Il se contente d’évoquer les dépassements infligés aux Sahraouis et qu’il laisse supposer dans les deux camps. M. Ban Ki-moon sait-il moins que nous comment Paris s’était démené en 2006 pour bloquer la publication d’un rapport européen navrant pour le Maroc avant d’empêcher, en avril 2009, l’extension des prérogatives de la MINURSO à la protection des civils sahraouis dans les villes occupées ? Pourtant, le Polisario lui avait tendu la perche quand il proposa de faire surveiller les droits de l’homme partout, aussi bien dans les territoires occupés que dans les camps de refugiés sous son contrôle. Il est vrai que «celui qui n’a pas de paille dans le ventre ne craint pas le feu», comme nous dit le proverbe. Rien n’y fit, et Ban Ki-moon se cramponna à sa «neutralité négative», livrant ainsi pieds et poings liés les civils sahraouis à la brutalité du makhzen. En aucun cas, il ne pourra dire «je ne savais pas», et de ce fait, il devient complice !
  • Le Parti Social-démocrate danois soutient le droit des peuples à l’autodétermination

    Copenhague (Danemark), le 13 avril 2010. – le Porte-parole du Parti Social-démocrate danois dans le Parlement, Député Jeppe Kofod, a affirmé aujourd’hui la position de soutien de son parti au droit du Peuple de Sahara Occidental à l’autodéterminations par un référendum démocratique conformément aux Résolutions de L’ONU, selon une déclaration de la Représentation du Polisario au Danemark.
    Le député danois a exprimé aujourd’hui la position de son parti lors lorsqu’il recevait M. Abba Malainin, le Représentant du POLISARIO au Danemark.
    La Rencontre était une occasion pour mettre au courant le député danois de la détérioration de la situation de droits de l’homme en général dans les territoires occupée du Sahara Occidental par le Maroc.
    La situation difficile des 32 défenseurs de droits de l’homme Saharawi en grève de la faim depuis le 18 mars dans des prisons marocaines différentes, qu’Amnistie Intentionnelle et beaucoup d’autres Organisations dans le Monde les considère des prisonniers de conscience était le centre de la rencontre (SPS).

  • 40 Sahraouis en grève de la faim illimitée, qui s’en soucie ?

    Cela fait 10, 24, 25, 26 ou 27 jours qu’ils sont en grève de la faim illimitée dans les prisons marocaines. Ils sont Sahraouis et emprisonnés pour leurs opinions en faveur de l’autodétermination de leur pays, le Sahara Occidental.
    Ils sont emprisonnés à Salé pour avoir visité leurs familles dans les campements de réfugiés, de l’autre côté du mur.
    Ceux-ci ont été torturés et sont en attente d’un jugement, depuis octobre 2009. Ils demandent à êtres jugés, équitablement ou libérés immédiatement. Les autres, en grève de la faim solidaire, revendiquent que soient respectés leurs droits fondamentaux de prisonniers d’opinion. 24 d’entre eux sont très faibles.
    Les militants pacifiques pour la défense des droits de l’homme et la défense de l’autodétermination, pansent leurs blessures en territoires occupés après avoir été attaqués violemment par les colons et les policiers Marocains les 6, 7, 8 et 9 avril derniers à El Aaiun.
    Tous les jours, il y a au Sahara Occidental occupé des violences, tortures, viols et abus divers, des colonisateurs marocains sur les légitimes habitants du pays, les Sahraouis.
    De cette violence et de ces cris, qui s’en soucie ?
    Etat de santé des prisonniers le 12 avril 2010
    Prison de Salé
    Les 6 prisonniers ne peuvent plus marcher, ne bougent pas et ont des difficultés à parler. Ils ont des douleurs au dos, aux articulations, des nausées constantes, et des pertes de conscience. Ils ne peuvent pas se concentrer, leur taux de glycémie est faible.
    4 avocats sont venus leur rendre visite, Lehbib erguibi, Mohamed Boukhalid, Mohamed Fadel Lili, Nordine Dhalil. Les prisonniers n’ont pu se rendre au parloir qu’en chaise roulante. L’audience a été écourtée du fait de leur état de santé.
    Ali Salem Tamek : 27ème jour de grève de la faim. Problème respiratoire, complication de son asthme, douleurs rénales, tension à 6/12, il a perdu 8 kg
    Brahim Dahan : 27ème jour de grève de la faim . Ulcère à l’estomac, diarrhée aigue, un genou bloqué. Tension 6/12. Il a perdu 10 kg.
    Hammadi Nassiri : 27ème jour de grève de la faim. Douleurs rénales, cardiaques. Tachycardie. Pression 6/10. Il a perdu 6 kg.
    Yahdih Ettarouzi : 27ème jour de grève de la faim. Douleurs rénales, cardiaques, ulcère à l’estomac, fréquents vertiges. Tension 7/11. Il a perdu 9 kg.
    Rachid Sghayer : 27ème jour de grève de la faim. Douleurs rénales, au dos. Fréquents vertiges. Refuse la prise de tension en protestation contre la décision administrative d’interdire l’opération d’une surinfection sur sa main droite, provoquées par les menottes. Il a perdu 9 kg. Saleh Lebihi : 9ème jour de grève de la faim. Vertiges, maux de tête. Douleurs rénales et au coté droit. Ulcère. Tension 6/10. Il a perdu 3 kg.
    Prison de Tiznit
    Les 19 prisonniers politiques sont en grève de la faim depuis les 20, 21 et 22 mars.
    Ils ne bougent plus et restent allongés, leurs tensions sont trop faibles. Ils ont de fréquentes pertes de conscience.
    Dimanche à 18h les prisonniers ont reçu la visite de la protection civile, de la gendarmerie et de la DST. Ceux ci souhaitaient rencontrer les prisonniers pour écouter leur demandes. Ces derniers ont refusé tant que ne seront pas présents des délégués du ministère de la justice, et des observateurs marocains d’organisations reconnues par la communauté internationale. Fadli Baynahou et Mahjoub Ailal se sont fortement cognés la tête lors d’un évanouissement et ont été transféré à la clinique de l’hôpital dimanche. Ils n’ont pas été transférés à l’hôpital, parce que selon l’administration pénitentiaire le véhicule est en panne.
    Prison de Ibn Sliamne
    Hassan Abdallah, prisonnier politique en grève de la faim depuis 10 jours, a été attaqué, battu et insulté par des prisonniers marocains de droits communs, qui ont crié des propos racistes et nationalistes, excités pour cela par les matons.
    Ils ont détruit ses objets personnels.
    Le prisonnier politique est blessé physiquement. Sa tension est basse, il a des difficultés respiratoires importantes, des vertiges et des douleurs articulaires.
    Prison de Taroudant
    Les trois prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim depuis 10 jours.
    Ils souffrent de fortes fatigues, vertiges.
    Hassana Khaled et Elouali Amaidan ont été transférés à la clinique. Ils ont refusé de cesser la grève de la faim et de recevoir des médicaments.
    Hassana Khaled : ne peut plus marcher ni bouger du fait d’hémorroïdes.
    Elouali Amaidan : complications suite à une opération chirurgicale à l’intestin, conséquence d’une précédente grève de la faim en prison.
    Prison de El Aaiun, Sahara Occidental occupé
    Les six prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim depuis 6 jours. Ils souffrent de fortes fatigues.
    Le directeur de la prison leur a confisqué tous leurs téléphones portables.
    Bechri Bentaleb : douleurs rénales
    Mohamed Berkan : fortes céphalées
    Chaikh Amidan, Kamal Abou El Fadl, Kamal Edlimi, Ramadan El Baz souffrent d’ulcères à l’estomac.
    Prison de Kénitra
    Les deux prisonniers politiques Sahraouis sont en grève de la faim depuis 10 jours. Ce sont Saleh Amaidan, Lasiri Salek. Ils souffrent de fortes fatigues. Il n’y a pas de suivi médical.
    Prison de Marakech
    Les trois prisonniers sahraouis sont en grève de la faim depuis 9 jours. Ce sont : El Waaban Said, Baryaz Brahim, Ali Salem Ablagh. Leurs tensions sont basses. Ils souffrent de douleurs rénales, d’estomac et de céphalées.
    APSO