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  • Cyberaction N° 350 : Libération de tous les prisonniers d’opinion sahraouis

    PAR Régine Villemont, pour l’Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique (AARASD) ; Alain Uguen, pour l’association Cyber@cteurs, 14/4/2010

    Cyberaction N° 350 : Libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers d’opinion sahraouis détenus dans les prisons marocaines

    Un seul clic suffit

    http://www.cyberacteurs.org/actions/form.php?id=83

    La question du respect des droits de l’homme est lourde et douloureuse pour le peuple sahraoui occupé par le Maroc ou en exil en Algérie depuis 1976. Plus de 500 personnes disparues depuis 1976, pour lesquelles leurs familles sans nouvelles n’ont pu faire le deuil. Cinquante deux prisonniers d’opinion, défenseurs des droits humains et militants de l’autodétermination qui depuis plus d’une dizaine d’années expriment pacifiquement leur revendication pour leur liberté d’expression et de circulation.
    Sept d’entre eux ont été arrêtés le 8 octobre 2009, à leur descente d’avion à Casablanca, revenant des campements de réfugiés, accusés d’atteinte à la sécurité de l’Etat, pour avoir rejoint leurs compatriotes ! Ils sont toujours en prison, à Salé, en attente de procès. Au 12-04-2010, ce sont 36 personnes qui font désormais la grève de la faim depuis 26 jours; par ce seul moyen pacifique, ils espèrent tous être entendus, soutenus pour obtenir leur libération immédiate.
    De nombreux soutiens s’expriment dans le monde, parlementaires d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine, associations des droits de l’homme et associations solidaires avec le peuple sahraoui.
    A vous aussi de réagir en vous adressant aux autorités marocaines et avec cette pétition peser pour la libération des sept de Salé et de tous les prisonniers d’opinion sahraouis. 
    —————-
    Par courrier électronique
    C’EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
    1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
    2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
    3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
    4- Rajouter l’objet de votre choix : libération des prisonniers d’opinion
    5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
    lididi@justice.gov.ma
    cyberacteurs@wanadoo.fr
    Ou bien Cliquer ici :

    ou ici (selon votre logiciel de messagerie)
    Vérifiez que les 2 adresses apparaissent bien
    6- Envoyez le message
    Par cette action, vous ferez connaître votre opinion au Ministre de la justice marocaine et à Cyber @cteurs pour nous permettre d’évaluer l’impact de cette action).

    ———–
    Prénom NOM
    profession
    adresse
    code postal Commune
    Monsieur Mohamed Taib NACIRI, Ministre de la justice,

    En application de l’article x de la déclaration universelle des droits de l’homme, fondement de tout Etat de droit, de l’article 21 du traité de Lisbonne, et de l’article 2 de l’accord de partenariat que votre gouvernement vient de confirmer avec l’Union Européenne, je me joins à la campagne internationale de solidarité avec le peuple sahraoui pour la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers d’opinion sahraouis détenus dans les prisons marocaines et en particulier ceux et celles de la prison de Salé dont les noms suivent :
    – Mme Degja Lachgar, numéro d’écrou 50016,
    (poursuivie en liberté provisoire, non gréviste).
    – Ali Salem Tamek, numéro d’écrou 50010 ;
    – Brahim Dahane, numéro d’écrou 50014 ;
    – Ahmed Naciri, numéro d’écrou 50015 ;
    – Yahdih Ettarouzzi, numéro d’écrou 50012 ;.
    – Saleh Lebaihi, numéro d’écrou 50011 (non gréviste) ;
    – Rachid Sghayer, numéro d’écrou 50013.
    Dans l’attente de vous lire, je vous prie d’agréer, monsieur le Ministre, l’expression de ma vigilance citoyenne.
    ———–
    EN SAVOIR PLUS…
    Pour compléter vos informations sur cette situation, vous pouvez consulter le site multilingue de la campagne internationale : 
    http://www.libertadpresospoliticossaharauis.com/
    et sur celui de l’Association des Familles de Détenus et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) :
    http://www.afapredesa.org
    et sur l’histoire et la situation du Sahara occidental, les sites suivants :
    http://www.arso.org
    http://www.sahara-info.org/
    http://www.sahara-occidental.com/
    http://www.wsrw.org/
    http://www.westelijkesahara.be
    ou encore sur l’exploitation des richesses :
    http://www.fishelsewhere.eu/index.php?parse_news=single&cat=195&art=1022
    Gérer ses inscriptions et désinscriptions sur cette page http://www.cyberacteurs.org/liste_dif/gestion.php
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  • Prisons marocaines : Des détenus sahraouis en danger de mort

    Par Rafik Bakhtini
    Le comité de suivi de la situation des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines a qualifié dans un rapport l’état de santé des grévistes de la faim de critique, a indiqué ce dimanche, tard dans la soirée, un communiqué de l’Agence de presse sahraouie (SPS). Les grévistes entament leur 24e jour de grève de la faim à la prison de Salé, ajoute le comité affirmant qu »ils sont dans l’incapacité de marcher ou de se déplacer et trouvent des difficultés à parler ». Certains grévistes à l’instar de Ali Salem Tamek souffrent d’insuffisance fonctionnelle rénale, de difficulté respiratoire, d’hypotension tandis que d’autres éprouvent des douleurs aiguës au niveau de l’estomac et du cœur. Par ailleurs, les détenus politiques sahraouis dans la prison de Tiznit se trouvent dans un « état critique » à leur 22e jour de grève de la faim. Le détenu Binahou El-Fadhel représente le cas « le plus critique » suite à une hypotension. Dans les prisons de Taroudent, Benslimane, Kenitra et Marrakech, les détenus politiques sahraouis poursuivent leur grève illimitée de la faim pour le sixième jour consécutif tandis que trois autres détenus entament leur cinquième jour de grève de la faim à la prison de Boulmahrez à Marrakech. Les détenus politiques sahraouis dans la prison noire (redoutable  » carcel negra  » en espagnol) de El Aaiun , capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, entament leur quatrième jour de grève de la faim en solidarité avec tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines.
    Photo : Fadhli Binahou, dans la prison de Tiznit
  • L’échec de la propagande marocaine visant le Sahel et le Polisario

    Depuis des années, le Maroc contait se servir de l’instabilité dans la région du Sahel pour régler ses comptes avec les sahraouis et rendre définitive son occupation du Sahara Occidental. Dernièrement, les services d’intoxication de Rabat ont fait savoir qu’un certain Sidahmed Ould Omar, un malien qui a été extradé vers la Mauritanie était d’origine sahraouie et un ancien cadre de l’armée du Front Polisario. Ils ont fait savoir qu’il se surnommait « Sahraoui », ce qui était totalement faux. En réalité, ces informations mensongères ont été véhiculées par Abdallahi Ould Mouhamdi, membre du staff d’une institution créée en Mauritanie par les services marocains de propagande appelé Sahara Media et dont les bureaux se trouvent à Nouakchott et dans les capitales de certains pays d’Afrique connus pour leur alliance avec le Maroc : Sénégal et Côte d’Ivoire.
    Mais le Maroc a échoué dans sa tentative de diaboliser le Front Polisario et de s’infiltrer dans la communauté des pays du Sahel dont les Etats Majors se sont réunis aujourd’hui à Alger pour coordonner la lutte afin de permettre aux autorités politiques respectives de se consacrer aux tâches de développement économique et social au bénéfice des peuples de la région.
     
     
     
  • La question du Sahara occidental est avant tout un  »drame humanitaire » (Eurodéputée)

    Bruxelles, 13/04/2010.- La députée européenne Nicole Kiil-Nielsen, membre de l’Intergroupe « Sahara occidental » du Parlement européen, a soutenu lundi à Bruxelles que la question du Sahara occidental « est avant tout un drame humanitaire », dont la solution « ne peut venir que d’une action politique forte au niveau international ».
    Mme Nielsen, du groupe politique des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE) du Parlement européen a fait cette déclaration à son retour à Bruxelles d’une mission de parlementaires européens à Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, où elle y a visité les camps de réfugiés sahraouis, qui regroupent plus de 150.000 exilés depuis 1976 dans cette partie particulièrement aride du désert.
    Ce qu’elle a vu « c’est avant tout le désespoir de vie précaire et sans avenir, malgré le courage et la volonté des militants et militantes associatifs et politiques », écrit-elle après cette visite de trois jours au Sahara occidental. « La question du Sahara occidental, c’est avant tout un drame humanitaire.
    La précarité d’un exil dramatique s’est pérennisée au fil des années, créant une société instable ne subsistant que grâce à l’aide internationale », déplore-t-elle.
    Elle soutient que « la solution ne peut venir que d’une action politique forte au niveau international ». « Il faut que l’Europe s’engage fermement pour que soient respectées les résolutions de l’ONU et organisé un référendum d’autodétermination le plus rapidement possible. Les réfugiés sahraouis doivent pouvoir rentrer chez eux », a-t-elle conclu. (SPS)
  • Le Maroc attentif à tout ce qui se passe en Algérie

    Le gouvernement marocain n’a pas assez avec toute la campagne de propagande et d’intoxication menée contre l’Algérie à l’aide de certains sites sionistes (jssnews, à titre d’exemple) et d’une dizaine de sites crées au Sénégal, au Gabon, au Mali et en Guinée Conakry (afrik.com, Africaguinée, Sénégo, L’Indépendant, etc).
    La jalousie et la peur a poussé le Maroc à suivre chaque événement en Algérie pour en créer un autre similaire sortie de la fantaisie des fonctionnaires de la MAP. A titre d’exemple, le président vietnamien entame aujourd’hui une visite à Alger. Eh bien, l’agence de presse makhzénienne en a crée une dépêche sur une rencontre imaginaire entre Taïeb Fassi Fihri et le ministre des affaires étrangères vietnamien à Washington le jour d’avant, seulement la photo qui accompagne la dépêche est celle d’une rencontre du PM marocain avec le président chinois. Voici la capture de la dépêche : 
     

    Le Maroc se dit confiant, fort, sûr de sa politique, mais le voilà dominé par la panique et la jalousie de tout ce qui arrive dans le pays voisin.

  • La 7e édition du Festival international de cinéma du Sahara occidental présenté officiellement à Madrid

    Madrid, 13/04/2010.- La 7e édition du Festival international de cinéma du Sahara occidental (FiSahara 2010), prévue du 26 avril au 2 mai dans les camps de réfugiés sahraouis, réunira plus de 400 personnes d’Espagne, d’Amérique Latine et d’autres pays d’Europe, ont annoncé lundi à Madrid ses organisateurs.
    Ce festival, le seul au monde à se tenir dans un camp de réfugiés, a pour principal objectif de « faire connaître, à travers le cinéma, la situation injuste dans laquelle vit le peuple sahraoui depuis l’occupation marocaine du Sahara occidental, en 1975 ».
    Présentant ce festival à la presse, son co-directeur, l’acteur espagnol Willy Toledo, a annoncé que cette manifestation cinématographique sera dédiée cette année en hommage à la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminetou Haidar, et au groupe des sept autres militants emprisonnés au Maroc.
    Une trentaine de films sera projetée dans le camp de réfugiés de Dakhla, ainsi que l’organisation d’une douzaine d’ateliers et diverses activités culturelles lors de ce rendez-vous international qui vise à sensibiliser le monde sur la juste cause sahraouie.
    L’Espagne y participera avec ses plus récents long-métrages comme « Celda 211 », « Agora », « El secreto de tus ojos », alors que l’Afrique du Sud, pays invité, sera présente avec un large éventail de ses meilleurs films, au côté de plusieurs documentaires réalisés par de jeunes sahraouis.
    Le Royaume-Uni, où ce festival a été présenté officiellement en novembre dernier, participera en force avec des figures importantes de la scène britannique comme Ken Loach, Paul Laverty ou encore le producteur David Gothard et l’actrice Oona Chaplin, petite-fille de Charlie Chaplin et fille de Géraldine.
    Pour cette 7e édition du FiSahara 2010, il est attendu également la présence de nombreux acteurs, actrices et metteurs en scène espagnols de renom comme Javier Bardem, Penelope Cruz, Victoria Abril et Rosa Maria Sarda, entre autres.
    Parmi les principales nouveautés de cette édition figure l’inauguration de la première école de cinéma sahraoui, qui entamera ses cours de formation en septembre prochain avec 15 jeunes élèves, avec pour principale vocation de répandre et faire connaître la culture sahraouie. (SPS)
  • Aminetou Haidar à Madrid : l’occupation marocaine du Sahara occidental vise à exterminer le peuple sahraoui

    Madrid, 13/04/2010 (SPS) La militante sahraouie des droits de l’homme Aminetou Haidar a affirmé que l’occupation marocaine du Sahara occidental vise à « exterminer le peuple sahraoui » et réitéré la nécessité pour l’ONU de créer un mécanisme pour « surveiller et contrôler la défense des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ».
    « L’invasion illégale en 1975 et l’occupation marocaine du Sahara occidental ne visait rien d’autre qu’à exterminer le peuple sahraoui », a souligné Aminetou Haidar qui s’exprimait lors d’une conférence organisée par la Plateforme universitaire de soutien au peuple sahraoui (PUAS), dans le cadre de ses activités en faveur de la cause sahraouie.
    « Depuis le début de cette invasion, le Maroc a bombardé avec du napalm et du phosphore blanc la population sahraouie, empoisonné les points d’eau, massacré des enfants et des personnes âgées, et a enterré dans des fosses communes des personnes vivantes », a –t-elle expliqué.
    Tout en dénonçant les multiples violations des droits de l’homme commis le gouvernement marocain dans les territoires occupés, dont elle a été elle même victime dans les geôles marocaines, la militante sahraouie a réaffirmé l’urgence et la nécessité de créer un mécanisme se surveillance et de protection de ces droits dans ces territoires.
    Aminetou Haidar a mis en garde, par ailleurs, de la « nouvelle stratégie du Maroc d’armer ses colons pour agresser la population sahraouie, ce qui pourrait provoquer des affrontements, voire un massacre comme cela s’est passé au Timor oriental ». « Notre seul délit est de revendiquer le droit à l’existence en tant que peuple sahraoui », a affirmé Aminetou Haidar qui n’a pas écarté « la possibilité d’être assassinée » à son retour, dans deux semaines, à El Aaiun occupée.
    Pour sa part, son avocate Ines Miranda a fait à cette occasion, une rétrospective du conflit sahraoui en soulignant que l’occupation du Sahara occidental par le Maroc « s’est faite avec beaucoup de sang et de douleur, obligeant un peuple à fuir ».
    Dans ce sens, elle a rappelé que le Maroc est une « puissance occupante contraire au droit international, qui pille les ressources naturelles d’un territoire non-autonome comme le Sahara occidental ».
    Elle a également dénoncé les « procès iniques » intentés aux prisonniers politiques sahraouis, qui se déroulent à la suite de « détentions arbitraires, de tortures et d’interrogatoires en l’absence d’avocats ».
    L’avocate a estimé, d’autre part, que le gouvernement espagnol « n’a pas été à la hauteur des réponses qu’attendait de lui la société civile » et « devrait se positionner en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui comme l’avait fait le Portugal avec son ancienne colonie, le Timor oriental dans une situation très similaire ». (SPS)

  • Amérique Latine: la conférence des partis politiques appelle l’ONU à mettre fin à la répression marocaine contre les Sahraouis

    Managua, (Nicaragua), 13/04/2010 (SPS) La conférence des partis et des forces politiques des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes a appelé l’ONU et l’UA à mettre un terme à la vague de répression marocaine contre la population sahraouie dans les territoires occupés.

    A la fin des travaux de la conférence à laquelle a pris part le président nicaraguayen M. Daniel Ortega, les participants ont condamné la répression et les violations des droits de l’homme au Sahara occidental par les autorités marocaines.

    Dans une recommandation adoptée par la conférence, neuf partis ont réclamé  » la liberté de rassemblement, d’expression et de déplacement des civils sahraouis sous occupation marocaine », a rapporté lundi l’agence de presse sahraouie SPS.

    De son côté, l’ambassadeur sahraoui au Nicaragua, M. Slimane Tayeb, a présenté un exposé sur les derniers développements de la question sahraouie notamment le mouvement de grève de la faim observée depuis le 18 mars dernier par plus de 36 prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines.

    Le diplomate sahraoui a en outre mis en garde contre la vague de répression marocaine et la mobilisation des colons marocains contre les militants sahraouis des droits de l’homme qui rentraient d’une visite aux camps de réfugiés sahraouis. Ont participé à cette conférence des délégations de partis politiques du Nicaragua, Costa Rica, Honduras, Guatemala, Mexique, Cuba, Salvador, Porto Rico et du Front sandiniste du Nicaragua. (SPS)

  • Sidi Mohamed Daddach : «Le makhzen a orchestré notre agression»

    Sidi M’hamed Daddach, ex-prisonnier sahraoui et membre de la délégation agressée à El-Ayoun, au JI : «Le makhzen a orchestré notre agression»
    Le militant sahraoui des droits de l’homme Sidi M’hamed Daddach a révélé que les autorités marocaines ont mobilisé les travailleurs de l’administration pour accomplir la tâche d’agresser la délégation sahraouie qui s’était rendue aux camps des réfugiés. Souvent désigné sous le nom de «Mandela du Sahara», cet ancien détenu, qui a purgé en tout une peine de 25 ans dans les prisons marocaines, se confie au Jeune Indépendan
    Le Jeune Indépendant : dès votre retour des camps des réfugiés, votre délégation a fait l’objet d’agressions d’une gravité inouïe à l’aéroport d’El-Ayoun. Pouvez-vous nous décrire la situation ?
    Sidi M’hamed Daddach : A notre arrivée à l’aéroport d’El-Ayoun occupée, une foule nous a pris à partie. Ils étaient en effet très nombreux à venir nous accueillir. Ces personnes ont été bien évidemment mobilisées par le makhzen. Nous les connaissons pour la plupart car ce sont des fonctionnaires de l’administration coloniale. Les autorités d’occupation ont donc mobilisé par la force les travailleurs de l’administration pour commettre cette sale besogne à leur place. Nombreux sont ceux parmi eux qui ne savaient même pas l’objet de leur convocation. Nous avons aussi reconnu des gens appartenant au Corcas (Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes) et aux assemblées de l’administration.
    D’après des échos, vous avez fait aussi l’objet d’autres agressions ?

    Effectivement, une série d’attaques s’est abattue sur nous. D’autres colons marocains ont été mobilisés dans les barrages pour la circonstance. Un groupe de militant a été attaqué dans le barrage reliant la ville d’El-Ayoun à celle de Smara. Un autre en allant vers la ville de Boujdour.
    Ce dernier groupe a été obligé de faire marche arrière, et là aussi, au niveau d’un barrage routier à l’entrée d’El-Ayoun, ils ont été attaqués.
    Y a-t-il eu des blessés graves ?

    Les attaques qu’on a subies sont d’une extrême gravité. De nombreux blessés ont été enregistrés. Ils ont voulu nous terroriser. Même les femmes n’ont pas échappé à leur furie à l’image de Soultana Khiya.
    Les forces de la Minurso ont-elle tenté de faire quelque chose ?

    Une voiture de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) était garée au moment de notre arrivée à El-Ayoun. Au moment de l’attaque, des militants qui nous attendaient ont demandé de l’aide à l’un membres de cette augmentation. Ce dernier a répliqué ne pas comprendre le français. Et quand ils lui ont parlé en anglais, il leur a répondu qu’il n’était pas d’ici avant de quitter carrément les lieux. Les membres de la Minurso ont de tout temps fui leurs responsabilités.
    Y a-t-il eu des réactions au niveau du Maroc ?

    Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune réaction. Même la Ligue marocaine des droits de l’homme et le parti d’Ennahj Edimouqrati (voie démocratique) d’habitude francs sur la question ne se sont pas encore prononcés.
    Pourriez-vous nous dire comment les populations sahraouies ont-elles accueilli cette série d’agressions ?

    Bien sûr que nos concitoyens ont accueilli tout cela avec consternation. Cela dit, ce ne sont pas ce genre de comportements primitifs qui fera reculer les Sahraouis.
    Cela ne peut que nous conforter dans notre lutte pour l’autodétermination et l’indépendance. En tous les cas, le combat continue jusqu’à l’accession à notre liberté.
    Selon vous, à quoi obéit cette nouvelle façon de faire des autorités marocaines ?

    C’est une nouvelle stratégie qui est amorcée par le colonisateur marocain en mobilisant dans leur sale besogne les travailleurs de l’administration. Il faut préciser que ce ne sont pas les citoyens marocains de la rue qui ont été derrière notre agression. Nous n’arrivons pas cependant à comprendre les desseins de ce comportement. Le malheur dans toute l’histoire, c’est que le monde entier est au courant que ces opérations sont de l’instigation du régime marocain.
    Qu’en est-il des détenus sahraouis ?

    Nos détenus d’opinion sont toujours en grève de la faim illimitée. Des avocats sont en ce moment (hier, NDLR) dépêchés pour voir leur cas. Nous nous attendons, espérons-le, à du nouveau et qu’ils soient libérés.
    Entretien réalisé par Yassine Mohellebi
    Le Jeune Indépendant

  • Ahmedou Ould Souilem : Ambassadeur ou propagandiste ?

    Bien au contraire, tout laisse supposer que le département de Moratinos serait ennuyé qu’on lui choisisse comme interlocuteur un personnage si encombrant, à un moment où Madrid préside aux destinées de l’UE
    Par M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Maroc compte coûte que coûte forcer la main à Madrid et lui imposer un transfuge du Polisario, Ahmed Ould Souilem, comme l’ambassadeur du royaume alaouite en Espagne. Une grossière manœuvre destinée à peser sur l’examen, à la fin d’avril, de la question du Sahara occidental au Conseil de sécurité. L’un des objectifs vise à faire croire que l’idée d’autonomie a encore des chances de trouver son chemin chez la classe dirigeante du Polisario, que ses fans se multiplient dans le camp sahraoui qui, désormais, inclinerait dans sa majorité pour les thèses marocaines. Mais, comme dit le proverbe, «on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace». 
    L’Espagne, qui s’était retrouvée à la fin de l’année dernière dans une mauvaise posture pour s’être laissée entraîner par le Maroc dans sa déconfiture face à Aminatou Haider, ne montre donc aucun enthousiasme à agréer le dernier Judas en titre sahraoui. Bien au contraire, tout laisse supposer que le département de Moratinos serait ennuyé qu’on lui choisisse comme interlocuteur un personnage si encombrant, à un moment où Madrid préside aux destinées de l’UE. Un personnage qui va s’efforcer de tenir un rôle tout à fait contraire à celui tenu avant qu’il ne retourne sa veste et dont le principal souci sera donc de placer l’autonomie, idée véhiculée par le royaume comme le seul produit consommable sur le marché. A prendre ou à laisser puisque, en face, il n’y a plus rien que le jeûne, la solution référendaire, pourtant réputée démocratique, ayant été définitivement écartée par le commandeur des croyants. 
    Le journal madrilène El Pais fait état des craintes espagnoles de voir Ould Souilem, un dlimi, axer ses efforts sur «la marocanité du Sahara» et délaisser les dossiers autrement intéressants pour Madrid et qui concernent les relations bilatérales.
    El Pais qui a fait état de l’affaire durant le dernier week-end européen n’avait pas confirmé un accord espagnol à l’agrément du transfuge. Laisser sans réponse une demande introduite il y a plus de deux mois démontre que Madrid est consciente de la perfidie de son vis-à-vis, mais cela ne veut surtout pas dire qu’elle aura assez de fermeté pour lui réserver le sort que Mohammed VI réserva à la solution référendaire.

    Le Jeune Indépendant