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  • Le rapport de Ban Ki-Moon est un mépris flagrant de la situation critique des droits de l’homme au Sahara Occidental

    Par Malainin Lakhal, 12/4/2010
    En réaction au dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental, le Secrétaire Général de l’Union des Journalistes et Ecrivains Sahraouis estime que le rapport est un « mépris flagrant de la situation critique des droits de l’homme au Sahara Occidental, et une négligence complète des questions essentielles de décolonisation. »
    Mr. Lakhal a ajouté samedi dans une déclaration sur le site d’UPES que « malgré sa timide tentative d’aborder la question des droits de l’homme en exprimant sa préoccupation, Mr. Ban Ki-Moon a négligé la profonde préoccupation exprimée par toutes les organisations internationales des droits de l’homme qui ont dénoncé clairement les flagrantes violations des droits de l’homme par le Maroc. Il n’a pas non plus abordé le sujet de façon à servir le processus de la paix au Sahara Occidental en impasse, et n’a pas le courage de reconnaître la responsabilité de son organisation dans l’échec de la décolonisation du Sahara Occidental. »
    « Pire encore, ajoute le journaliste sahraoui, à lire le rapport, on peut penser que les deux parties au conflit sont responsables de ses violations à part égales! Cela doit être ouvertement condamné. Il est inacceptable que le Secrétaire Général de l’ONU essaie de mettre criminel et victime dans le même panier, alors que la raison et les faits auraient dû lui faire faire pression sur la partie qui entrave la mise en application du droit international, la partie qui occupe un pays par la force et la violence, et commet tous les jours des violations des droits de l’homme sous le regard d’une mission de l’ONU immobile sur le terrain. »
    Malainin Lakhal a affirmé que le rapport avait « pleinement satisfait » les revendications du Maroc, et estimé que le Secrétaire Général avait « apparemment succombé aux pressions Françaises et Marocaines. »
    Le journaliste sahraoui se demande « qu’elle est l’utilité d’un tel rapport? Quel est le bénéfice que les Sahraouis obtiennent à respecter leur engagement international et à collaborer positivement avec l’ONU, si tout ce qu’ils obtiennent sont des rapports vides et des résolutions inappliquées? Pire, il semble que les documents de l’ONU nous éloignent à chaque fois d’avantage du cœur du problème, qui est toujours la décolonisation, l’autodétermination et le référendum, pour les minimiser et le réduire à une question humanitaire et de realpolitik. »
    Il estime d’autre part que les Sahraouis et leurs soutiens assument une grande part de la responsabilité de la situation et doivent « comprendre que la balle est dans leur camps maintenant, et que l’ONU et la soi disant communauté internationale ne comprennent que le langage de la pression, les rapports de force et les intérêts, et cela signifie que les Sahraouis ont à se tourner vers eux même, et évaluer s’ils jouent les cartes en leur possession comme ils le devraient. »
    Interrogé sur la pertinence de la reprise de la lutte armée, le SG d’UPES a estimé que « l’option de la reprise de la guerre doit rester une possibilité car après tous c’est un moyen légitime de défendre et de récupérer ses droits, à en croire les principes du droit international relatives aux luttes légitimes des peuples sous colonisation. Mais je pense que nous pouvons recouvrer nos droits et contraindre les Marocains et leurs alliés à respecter et faire appliquer la légalité internationale si nous réussissons à utiliser les cartes qui sont dans nos mains, tels que le respect des droits de l’homme, les ressources naturelles, la diplomatie populaire, et le renforcement de notre front intérieur, en imposant la république sahraouie comme une réalité définitive. »
    « Le Maroc est un régime colonial, féodal et anti-démocratique qui réussit pourtant à cacher sa face hideuse derrière de faux masques, mais avons-nous réussi à l’isoler au niveau international ? Nous devons travailler à l’isoler comme les réseaux Sud Africains ont réussi à isoler le régime de l’Apartheid dans les années 80. Pour réussir cela nous avons à reconsidérer sérieusement notre stratégie, à réorganiser nos priorités et à reconstruire le réseau international de solidarité, qui est tristement désarticulé et désorganisé. Et nous devons avoir le courage de faire cela. »
    Solidarité Maroc
  • Les méthodes de torture pratiquées contre les sahraouis

    Le Maroc, pays « avant-garde » dans les méthodes de torture contre les citoyens marocains, continue à pratiquer toute sorte de barbarie dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Au cours des interrogatoires des sahraouis enlevés par les autorités marocaines, les méthodes de torture les plus cruelles ont été pratiquées à leur encontre. Contre les militants des droits de l’homme en particulier. Parmi ces méthodes:
    – Introduction de bouteilles dans l’anus,
    – Epilation de la moustache et cheveux,
    – Arrachement forcé des ongles des mains et des pieds,
    – Coups assénés à un rythme progressif sur l’ensemble du corps et sur la plante des pieds par des matraques en caoutchouc ou en cuir « queues des vaches »,
    – Attachement à une barre en fer, les mains attachées derrière les genoux puis suspension en l’air et immersion d’un torchon sale dans la bouche suivi d’un versement, à un débit fort, de l’eau acidifiée jusqu’à perte de conscience,
    – Brûlure à l’aide de mégots des cogarettes sur l’ensemble du corps et surtout sur les zones sensibles comme les testicules pour les hommes et les seins pour les femmes,
    – Exposition des organes génitaux au courant électrique,
    – Immersion de la tête dans une mini-piscine remplie de l’eau acidifiés ou d’un mélange d’eau et des excréments ou de l’urine ou des produits chimiques « eau de javel » jusquà étouffement,
    – Rxposition nu à un bain froid,
    – Coups de poignée et gifles en particulier sur la tête et le visage et les organes génitaux,
    – Aval forcé des excréments et d’urine
    – L’asphyxie partielle par la mise de la tête dans un sac en toile sale,
    – La mise forcée en position debout nu sur un pied pendant des heures,
    – Cogner violemment la tête contre le mur,
    – Privation du sommeil,
    – Suspension en position « poulet rôti » pendant des heures,
    – Menace de liquidation à l’aide des pistolets,
    – Isolement prolongé dans une cellule étroite,
    – Viol et sévices sexuels contre les femmes,
    – Insultes et humiliations,
    – Isolement en présence des chiens dressés,
    – Les yeux bandés, les mains menottéses en arrière, accroupis face au mur de la cellule, la tête orientée vers le haut,
    – Absence des conditions hygiéniques favorables ‘ni douoche ni changement des vêtements, ni soins médicaux, ni couvertures, ni ensoleillemnts… »,
    – Isolements total du monde extérieur « ni radio, ni télévision ni journaux ».
    – Interdiction parfois de faire la prière ou obliger les détenus à faire ma prière.
    Ces méthodes de tortures pratiquées ont imprimé des séquelles indélébiles sur les corps et les âmes des Sahraouis victimes de la disparition forcée et la détention arbitraire. Beaucoup de sahraouis en gardent toujours des traumatismes psychologiques profonds. Ces agissements moyenâgeux sont toujours pratiqués par les tortionnaires marocains des différents corps : FAR, FA, Gendarmerie Royale, DGSN, DST, CMI, etc…


  • Le rapport de Ban Ki-moon vu par la presse algérienne

    Voici les principaux commentaires de la presse algérienne sur le rapport du Secrétaire Général, Ban Ki-moon, sur le Sahara Occidental :
    – L’évolution du dossier sahraoui est physiquement à l’avantage du makhzen : il occupe les lieux et peut très bien s’accommoder pour longtemps encore de l’interminable conflit qui se poursuit sur le tapis vert onusien ainsi que d’une RASD en exil. Une évolution plutôt malsaine pour ne pas dire qu’elle pue tout court le complot lorsqu’on s’aperçoit que la Minurso n’est pas prête à organiser la mission pour laquelle elle a été créée ni même de se mêler un tant soit peu des droits humains violés sauvagement avec la régularité d’un métronome par les forces répressives du Makhzen, appuyées désormais par les colons marocains recrutés à cet effet
    – Ross a déployé de grands efforts sur le terrain, mais les positions récentes du souverain chérifien ont renvoyé le conflit à la case départ. En effet, en réitérant, dernièrement à Rabat, au facilitateur onusien que l’option du référendum au Sahara était «définitivement écartée», le roi du Maroc vient de remettre en cause aussi bien les résolutions des Nations unies que les positions tenues par son défunt père, le roi Hassan II. De ce fait, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ne pouvait que constater l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix entre le Maroc et le Front Polisario. D’où la recommandation de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) d’une nouvelle période d’un an, jusqu’au 30 avril 2011. Ban Ki-moon estime que «la présence de la Minurso demeure indispensable pour le maintien du cessez-le-feu au Sahara occidental». (Le jeune Indépendant)
    – La seule avancée que pourrait tenter le secrétaire général de l’Onu serait de demander à ce que la Minurso puisse s’occuper du dossier des droits de l’homme.
    -Ce qu’il faut noter encore une fois, sur la base des informations au sujet du rapport de Ban Ki-moon, est que le souci d’équilibrisme l’emporte sur le fond. Quand le secrétaire général de l’Onu parle de droits de l’homme, il interpelle les deux parties. Quand il fait le constat du blocage du processus de négociations, il le met sur le compte des deux parties qui ne seraient pas disposées à faire des concessions. Ce type de discours, devenu répétitif depuis des années, est devenu la marque de fabrique de l’Onu, un copié-collé constamment recommencé qui permet de tergiverser et d’éviter d’aller vers l’essentiel. Cette manière de louvoyer est à l’avantage du Maroc qui, d’Etat refusant d’appliquer les résolutions de l’Onu, se retrouve juste comme une partie à un problème que l’on veut présenter comme «inextricable».
    -Le constat d’impasse établi par Ban Ki-moon n’est pas celui de l’absence de solution. Le secrétaire général de l’Onu, comme ses prédécesseurs, use hypocritement du terme «d’impasse» qui n’a aucun sens au regard des résolutions de l’Onu. Ce terme renvoie à la manœuvre des Occidentaux qui veulent faire croire que seul un abandon des résolutions de l’Onu et un renoncement du Polisario pourraient débloquer la situation. C’est bien là l’objet des «négociations» et de tergiversations qui durent depuis plus d’un quart de siècle. (Le Quotidien d’Oran)
    – Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, Ban Ki-moon laisse paraître publiquement ses doutes quant à une solution du conflit du Sahara occidental telle que la dessinent les différentes résolutions onusiennes, anciennes ou récentes. Que ce texte admette l’impuissance de l’ONU n’explique cependant pas l’équilibrisme auquel M. Ki-moon recourt, et qui place injustement sur un pied d’égalité le bourreau et sa victime.
    Pourquoi reconduire la MINURSO dont la mission essentielle est d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, lorsque le roi Mohammed VI du Maroc déclare publiquement écarter définitivement la solution référendaire ?
    – A El Aaiun, les colons marocains ont tabassé des Sahraouis, pas leurs compatriotes. Au Sahara occidental, il y a un nationalisme de trop et ni Paris ni personne ne peuvent étouffer cette vérité !
    – Ban Ki-moon écrit : «La situation est demeurée calme dans le territoire durant la période considérée (avril 2009-avril2010)», faisant fi des rapports et des appels d’organisations internationales des droits de l’homme, de parlementaires, de gouvernements et d’Institutions internationales «exigeant l’arrêt de l’oppression et de la répression des Sahraouis dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine». Un rapport tendancieux qui vient conforter l’occupation marocaine du Sahara Occidental, aidé en cela par la France, alliée de Rabat et membre permanent au Conseil de sécurité. Un précédant flagrant dont Ban Ki-moon est appelé à assumer les conséquences et à faire face à la communauté et à l’opinion internationales.
    – La volte-face de Ban Ki-moon, piétinant la charte des Nations unies, ses textes, ses résolutions et ses conventions s’agissant d’une question de décolonisation inscrite à l’ONU depuis 1966, met à mal la crédibilité de cette institution.

  • Une ONG australienne appelle à instaurer des mécanismes de protection des droits humains au Sahara Occidental

    Sydney (Australie), 12/04/2010 (SPS).- La présidente de l’Association australienne pour la Sahara occidental (AWSA), Mme Lyn Allison, a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU, de doter la Minurso de mécanismes de protection des droits humains au Sahara Occidental , dans une lettre adressée à sa présidence tournante, assurée actuellement par le Japonais, Yukio Takasu.
    « La source de tous les problèmes au Sahara occidental réside dans la négation de l’autodétermination au peuple sahraoui », a indiqué Mme Allison dans cette lettre parvenue à SPS, rappelant au Conseil de sécurité ce passage des conclusions du rapport du Haut commissariat de l’ONU pour les droits humains de 2006.
    Pour AWSA, le Conseil de sécurité « doit exercer des pression sur le Maroc afin de se conformer aux résolutions de l’ONU et de permettre sans plus tarder l’organisation d’un référendum libre et régulier au Sahara occidental, permettant ainsi à son peuple de décider de son avenir de manière démocratique ».
    L’organisation australienne a en outre demandé au Conseil de sécurité d’ouvrer pour « la libération des prisonniers politiques sahraouis et assurer les libertés fondamentales de tous les Sahraouis vivants sous domination marocaine ». (SPS)

  • Mhamed Khadad: le rapport de Ki-moon s’est détourné de la catastrophe des droits humains et de l’intransigeance de Rabat

    Abuja (Nigeria) 12/04/2010 (SPS).- Le coordonnateur sahraoui avec la MINURSO, M. Mhamed Khadad, que le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU au Conseil de sécurité « a fermé les yeux » sur la catastrophe des droits humains et sur « l’intransigeance » du Maroc, au cours d’une conférence animée samedi à l’Institut africain pour le leadership, la stratégie et le développement à Abuja.
    Il a en outre la demande du Front Polisario d’octroyer à l’Afrique le rôle majeur qui lui échoit dans le règlement du conflit et une place dans le groupe des Amis du Secrétaire général pour le Sahara occidental, rappelant le rôle historique de l’Organisation de l’unité africaine et sa contribution à la résolution du conflit dans le cadre des Nations unies.
    Pour M. Khadad, « l’occupation marocaine est aujourd’hui le plus grand défi contre la règle d’or sur laquelle a été fondé l’Organisation de l’unité africaine et la protection des frontières héritées de la colonisation », soulignant que » l’acceptation de la réalité coloniale au Sahara occidental est un précédent dangereux pour la sécurité future et la stabilité dans le continent africain. (SPS)
  • Sahara Occidental : Le Danemark pour une solution basée sur le principe de l’autodétermination

    Copenhague, 12/04/2010 (SPS).- « Le Danemark soutient les efforts des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable, fondée sur le principe de l’autodétermination pour la population du Sahara occidental », a déclaré la ministre danoise des Affaires étrangères, Lene Espersen, dans une réponse écrite à des députés danois.
    « La partie danoise suit la situation des droits de l’homme dans la région (Sahara Occidental) et la question est soulevée dans les discussions politiques bilatérales avec le Maroc et dans le dialogue entre l’UE et le Maroc », a précisé Mme Espersen, dans sa lettre, dont une copie est parvenue à SPS.
    A propos de l’exploitation des ressources naturelles sahraouies par le Maroc et certains pays occidentaux, la ministre a souligné que la position danoise est « en conformité avec les recommandations de l’ONU, qui précisent que l’exploitation des ressources naturelles des pays non-autonomes doivent être en conformité avec le Droit international ».
    Plus précise, Mme Espersen a indiqué que « ces activités devraient être menées conformément aux intérêts des populations locales et que l’exploitation minière ne devrait pas avoir lieu que si elle profite à la population locale ».
    A propos des sept prisons politiques sahraouis à la prison de Salé en grève de la faim depuis plus de trois semaines, la MAE a indiqué qu’elle « partage la préoccupation exprimée par Amnesty International », qui les considère comme des prisonniers de conscience », appelant la Gouvernement marocain à « respecter ses obligations de respect droits de l’homme ». (SPS)
  • La prostitution au Maroc : Une réalité à ne pas sous-estimer

    La prostitution est un métier, certes, pas comme les autres. Vendre son corps pour des fins commerciales n’est point décent. Toutefois, plusieurs facteurs interviennent. Au Maroc, le taux de prostitution a grimpé ces dernières années de façon frappante pour arriver statistiquement à la plus grande pratique de ce business du sexe.
    Rares pourtant sont les analyses qui intègrent dans la dynamique de la mondialisation capitaliste l’essor des marchés sexuels et leur impact sur les femmes et les enfants. La mondialisation trouve pourtant là l’une des ses pires formes d’incarnation. La victoire du néolibéralisme dans les années 1980 va de pair non seulement avec une accélération de la soumission à la monétarisation des rapports sociaux, visible particulièrement dans les industries du sexe, mais également avec une légitimation accrue de l’aliénabilité des corps, de leur marchandisation. La prostitution et son corollaire, la traite des femmes et des enfants à des fins de prostitution, sont considérés par nombre d’Etats comme des moyens de développement économique. Ce « secteur » de l’économie mondiale est en pleine expansion. Il produit des déplacements importants de population et génère des profits mirobolants. Des millions de femmes, d’adolescents et d’enfants vivent dans les districts « chauds » des métropoles de leur propre pays ou dans ceux de pays voisins ou lointains. Les plus touchés proviennent principalement des pays du Sud et plus récemment, de l’Est. Ils constituent la source des rentes les plus profitables de l’économie mondiale.

    La pauvreté au Maroc est le premier facteur qui pousse certaines femmes à vendre leur corps mais le poids de l’analphabétisme lié aux revenus est également très lourd. C’est un facteur d’exclusion sociale et professionnelle. 31,5% des prostituées ne sont jamais allées à l’école. Pourtant un résultat détonne : 21,1% d’entre elles sont arrivées jusqu’à l’enseignement supérieur et possèdent parfois même un diplôme. Comment expliquer cela ? Le chômage des jeunes diplômées et le temps d’inemploi avant le premier travail semblent être les raisons les plus pertinentes. Alors qu’on pensait que la prostitution était réservée aux plus illettrées, il semble que la faiblesse des bourses universitaires pousse certaines étudiantes à trouver dans la prostitution une alternative financière.

    La situation familiale des prostituées marocaines est assez révélatrice. 39,5% d’entre elles sont divorcées. Outre les problèmes économiques, la difficulté sociale à retrouver un mari est grande. De nombreuses femmes divorcées sont rejetées par leur famille ou leur entourage, accusées d’avoir causé le divorce. 4% sont mariées. Ce chiffre est faible mais pourtant éloquent. Elles se prostituent généralement en cachette pour subvenir aux besoins de la famille quand le mari est pauvre ou absent. Cependant certaines reconnaissent être poussées par leur conjoint ou leur famille dans cette voie-là. Le cliché de la femme qui vend son corps sous le regard honteux et accusateur de sa famille est égratigné. La prostitution est parfois encouragée par une famille complice voire coupable. Pour de nombreux touristes formule « tour operator » la tentation est également grande face à ce fléau qui touche l’ensemble des villes marocaines.

  • Prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines: état de santé « critique » (comité de suivi)

    Chahid El-Hafed, 11/04/2010 (SPS) Le comité de suivi de la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines a qualifié dans un rapport l’état de santé des grévistes de la faim de critique, indique dimanche un communiqué parvenu à SPS.
    Les grévistes entament leur 24e jour de grève de la faim à la prison de Salé, ajoute le comité affirmant qu »ils sont dans l’incapacité de marcher ou se déplacer et trouvent des difficultés à parler ».

    Certains grévistes à l’instar de Ali Salem Tamek souffrent d’insuffisance fonctionnelle rénale, de difficulté respiratoire, d’hypotension tandis que d’autres éprouvent des douleurs aiguës au niveau de l’estomac et du cœur.

    Par ailleurs les prisonniers politiques sahraouis dans la prison de Tiznit (Maroc) se trouvent dans un « état critique » à leur 22eme jour de grève de la faim. Le détenu Binahou El-Fadhel représente le cas « le plus critique » suite à une hypotension.

    Dans les prisons de Taroudant, Benslimane, Kenitra et Marrakech, les prisonniers politiques sahraouis poursuivent leur grève illimitée de la faim pour le sixième jour consécutif tandis que trois autres détenus entament leur cinquième jour de grève de la faim à la prison de Boulmahrez à Marrakech.

    Les prisonniers politiques sahraouis dans la prison noire (carcel negra) d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, entament leur quatrième jour de grève de la faim en solidarité avec tous leurs compatriotes dans les prisons marocaines. (SPS) 

    Photo : Binahou El Fadhel 

  • Sahara Occidental : Halte à la barbarie !

    Par Djamel B.
    «Consterné» par «la sauvagerie avec laquelle les forces d’occupation marocaines continuent à perpétrer, en toute impunité, leurs crimes contre le peuple sahraoui, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) demande aux institutions internationales de mettre un terme à la «situation immorale» qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés.
    Il demande également de mettre en place urgente un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme dans la «stricte application» du droit international.
    Le Comité dénonce «vigoureusement» dans un communiqué les «violations systématiques» des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Notamment celle «des 36 prisonniers politiques en grève de la faim, dont 6 depuis le 18 mars dernier et la répression sauvage contre les 12 militants sahraouis des droits de l’homme à leur retour à El-Ayoun occupée. Leur seul tort ? Avoir revendiqué pacifiquement le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Cet appel est «relayé» un peu partout dans le monde. En France, M. Alain Audoubert, le maire de Vitry-sur-Seine, dans la banlieue parisienne, demande «solennellement» à l’ambassadeur de France auprès des Nations unies de porter devant le Conseil de sécurité «l’exigence» d’élargissement du mandat de la Minurso à la protection de la population civile sahraouie.
    «Le peuple sahraoui ne peut continuer à être réprimé par les forces d’occupation du Maroc, sous les yeux des représentants du droit international», lui écrit-il. En Europe, 123 personnalités et organisations de 23 pays ont exprimé au secrétaire général des Nations unies leur vive préoccupation quant aux «violations des droits de l’homme dirigées contre ceux qui s’opposent à l’occupation marocaine du Sahara Occidental».
    Ils lui ont demandé d’intégrer le volet défense des droits de l’homme quand le Conseil de sécurité se réunira pour prolonger le mandat de la Minurso. « L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant», écrivent-ils, en rappelant que la Minurso est «la seule mission de maintien de la paix (…) contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des droits de l’homme». Peine perdue.
    Dans son rapport, le secrétaire général de l’ONU recommande que la mission chargée de l’organisation du référendum au Sahara Occidental soit prolongée d’un an. Sans la charger de la protection des richesses qui sont volées ou des humains qui sont brutalisés.
    Horizons
  • Sahara Occidental : Odeur de complot

    L’évolution du dossier sahraoui est physiquement à l’avantage du makhzen : il occupe les lieux et peut très bien s’accommoder pour longtemps encore de l’interminable conflit qui se poursuit sur le tapis vert onusien ainsi que d’une RASD en exil.
    Par M. Z. ( mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Sahara occidental est, depuis les années 1960, inscrit à l’ONU en tant que problème de décolonisation. A cette époque, Rabat se contentait de réclamer conjointement avec Alger et Nouakchott l’autodétermination au Sahara occidental, droit inaliénable que le roi Mohammed VI dit aujourd’hui rejeter définitivement. Quitte à écraser plus fort que jamais les droits humains au Sahara occidental ! L’évolution du dossier sahraoui est physiquement à son avantage : il occupe les lieux et peut très bien s’accommoder pour longtemps encore de l’interminable conflit qui se poursuit sur le tapis vert onusien ainsi que d’une RASD en exil. Une évolution plutôt malsaine pour ne pas dire qu’elle pue tout court le complot lorsqu’on s’aperçoit que la Minurso n’est pas prête à organiser la mission pour laquelle elle a été créée ni même de se mêler un tant soit peu des droits humains violés sauvagement avec la régularité d’un métronome par les forces répressives du Makhzen, appuyées désormais par les colons marocains recrutés à cet effet. On ne sait pas trop comment se sont décidées les consultations.sur le dossier sahraoui, mais il est certain qu’elles sont frappées d’un déséquilibre flagrant. Qu’on consulte les belligérants (Maroc et Polisario), l’ancienne puissance coloniale (Espagne) et les pays mitoyens (Algérie et Mauritanie), c’est déjà trop de monde vu qu’il s’agit d’un problème de décolonisation et que sa solution ne saurait outrepasser le droit du peuple sahraoui à exercer librement son autodétermination. Qu’en plus de tout ce monde on consulte Washington et Paris, cela ne peut que créer un déséquilibre qui fausse la donne, entretient le problème et rallonge chez le peuple sahraoui des souffrances qui durent voilà près de 35 ans. Les Etats-Unis peuvent-ils se positionner contre ce même allié qu’ils ont aidé à construire son «mur de la honte» ? Et la France qui s’était tenue politiquement et militairement dès le départ aux côtés du royaume, le couvrant même dans ses violations aux droits humains ? En effets, Paris avait empêché en 2006 la publication d’un rapport européen sur ces violations et s’est opposé, il y a un an, à l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme. L’ONU ? «Hamiiha, haramiiha», comme disent les Arabes.
    Le Jeune Indépendant