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  • Le maire de Vitry-sur-Seine demande à l’Onu d’élargir le mandat de la Minurso à la protection des civils

    Vitry-sur-Seine (France), 11/04/2010 (SPS) Le maire de Vitry-sur-Seine, M.Alain Audoubert, a demandé « solennellement » à l’ambassadeur de France auprès des Nations unies de porter devant le Conseil de sécurité « l’exigence » d’élargissement du mandat de la Minurso à la protection de la population civile sahraouie.
    « Je vous demande solennellement de porter devant le Conseil de sécurité, où vous représentez la France, l’exigence d’élargissement du mandat de la Minurso à la protection de la population civile sahraouie en appui sur les résolutions des l’Assemblée générale de l’Onu et dans l’attente de l’application et de l’organisation du référendum d’autodétermination », a écrit le maire de Vitry-sur-Seine (banlieue sud de Paris) dans une correspondance adressée à l’ambassadeur de France auprès de l’Onu, M. Jean-Maurice Ripert.
    « Le peuple sahraoui qui ne peut jouir de ce droit reconnu par l’Onu, ne peut continuer à être réprimé par les forces d’occupation du Maroc, sous les yeux des représentants du droit international », a affirmé M. Audoubert.
    Soulignant que les forces armées marocaines occupent le Sahara occidental et exercent quotidiennement une répression contre les populations sahraouies, le maire de Vitry-sur-Seine a relevé que les forces de l’Onu « ne protègent pas ces populations civiles, y compris lors de manifestations pacifiques réprimées par la police marocaine ».
    « Les défenseurs des droits de l’homme sont aussi visés, certains poursuivis devant les tribunaux, emprisonnés, interdits de sortie du territoire pour témoigner », a-t-il ajouté dans sa missive.
    Le Conseil de sécurité examinera à la fin du mois d’avril la question du Sahara occidental et la prolongation de la présence de la Minurso, laquelle représente les forces onusiennes de paix ayant pour mandat principal l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental et la surveillance du cessez-le-feu. (SPS)
  • Sahara occidental : le CNASPS appelle à la mise en place d’un mécanisme onusien de protection des droits de l’homme

    Alger, 11/04/2010 (SPS) Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a appelé dimanche à la mise en place urgente d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
    Le CNASPS, qui s’est dit « consterné » par « la sauvagerie avec laquelle les forces d’occupation marocaines continuent à perpétrer, en toute impunité, leurs crimes odieux contre le peuple sahraoui », a dénoncé « vigoureusement », dans un communiqué, les « violations systématiques » des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, tout en plaidant pour une « stricte application » du droit international humanitaire dans ces territoires.
    Pour le comité, « la situation dramatique des six prisonniers politiques en grève de la faim depuis le 18 mars dernier et les 30 autres dans les différentes prisons marocaines, ainsi que la répression sauvage contre les 12 militants sahraouis des droits de l’homme à leur retour à El-Aaiun occupée (…) confirment la pratique coloniale menée par les forces marocaines qui répondent ouvertement par la brutalité et la répression aux revendications légitimes des citoyens sahraouis ».
    De ce fait, le CNASPS interpelle la conscience internationale, les institutions et les ONG concernées « pour que soit mis un terme à cette situation immorale » et « pour que prévale le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui comme paramètre fondamental et incontournable à ce problème qui a la triste singularité d’être le dernier du genre sur le continent africain ».(SPS)
  • « Amnesty international » appelle à mettre un terme à la persécution des activistes sahraouis des droits de l’homme

    Londres, 10/04/2010 (SPS) Amnesty international a appelé les autorités d’occupation marocaines à mettre un terme à « la persécution continue » des activistes sahraouis des droits de l’homme, qui observent une grève illimitée de la faim, pour protester contre « leur détention sans procès ».

    Amnesty international, connue pour sa défense des droits de l’homme à travers le monde, a affirmé que des militants sahraouis des droits de l’homme ont été terrorisés par les autorités d’occupation marocaines et agressés à l’aéroport d’El Aaiun mercredi dernier après une visite aux camps des réfugiés sahraouis.

    « Nous sommes de plus en plus préoccupés de l’état de santé des activistes sahraouis qui poursuivent leur mouvement de grève. Nous les considérons parmi les détenus d’opinion arrêtés pour avoir exercé pacifiquement la liberté d’expression », a souligné le directeur du programme Proche-orient Afrique du nord, M. Malcom Smart, en référence aux détenus sahraouis en grève de la faim dans les prisons marocaines, appelant le Maroc à « leur libération immédiate et inconditionnelle ».(SPS)

  • Equilibrisme frustrant

    M. Z. (Mohamed_zaaf@yahoo.fr )
    Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, Ban Ki-moon laisse paraître publiquement ses doutes quant à une solution du conflit du Sahara occidental telle que la dessinent les différentes résolutions onusiennes, anciennes ou récentes. Que ce texte admette l’impuissance de l’ONU n’explique cependant pas l’équilibrisme auquel M. Ki-moon recourt, et qui place injustement sur un pied d’égalité le bourreau et sa victime. Car, le SG de l’ONU se plaît à renvoyer l’occupant marocain et la résistance sahraouie dos à dos, pour demander une énième reconduction du mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Pourquoi reconduire la MINURSO dont la mission essentielle est d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, lorsque le roi Mohammed VI du Maroc déclare publiquement écarter définitivement la solution référendaire ? D’autant qu’au Sahara occidental, la MINURSO ne tient jusqu’à nos jours qu’un rôle de témoin silencieux qui se contente de compter les coups portés aux droits humains, mais de n’en rien divulguer. Même si les dirigeants sahraouis, rejoints par des voix de plus en plus nombreuses, ne cessent de réclamer l’extension des prérogatives de la Mission à la protection des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. On ne sait si la France empêchera cette extension, comme elle le fit l’an dernier dans un geste sans gloire. Bien au contraire car, qu’elle le veuille ou non, la France porte une part de responsabilité dans toutes les tragédies et autres « bienfaits » dont on arrose aujourd’hui abondamment le Sahara occidental. Il devient clair que dans l’œil marocain le veto de Paris pèse plus que les recommandations, à la limite du négligeable, exprimées il n’y a pas longtemps par l’UE à Grenade. A l’ONU comme à l’UE, Paris couvre sans le moindre problème de conscience les petites férocités de son ancien protectorat. Mais ce que Paris n’arrivera pas à couvrir, ni d’ailleurs son protégé, c’est qu’au Sahara occidental il y a deux nationalismes qui s’affrontent. A El-Ayoun, les colons marocains ont tabassé des Sahraouis, pas leurs compatriotes. Au Sahara occidental, il y a un nationalisme de trop et ni Paris ni personne ne peuvent étouffer cette vérité !
    Le Jeune Indépendant
  • Sahara Occidental Rapport subjectif de Ban Ki-moon

    Par Karima Bennour
    Un procédé de Rabat qui semble s’inscrire dans le cadre de l’embargo médiatique sur l’oppression et la répression des Sahraouis réclamant leur droit à l’autodétermination. M. Ban Ki-moon dans l’introduction de son rapport sur le conflit opposant le Front Polisario et le Maroc, relève qu’«il décrit des faits nouveaux intervenus depuis la parution de mon précédent rapport en date du 13 avril 2009». Cela étant, il n’en demeure pas moins qu’à la lecture de ce rapport, les faits nouveaux évoqués par le SG de l’ONU sont épars, reflétant l’incapacité de l’ONU à assumer et assurer ses engagements depuis le cessez-le-feu, en 1991, entre les deux parties précitées. Ban Ki-moon écrit : «La situation est demeurée calme dans le territoire durant la période considérée (avril 2009-avril2010)», faisant fi des rapports et des appels d’organisations internationales des droits de l’homme, de parlementaires, de gouvernements et d’Institutions internationales «exigeant l’arrêt de l’oppression et de la répression des Sahraouis dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine». Un rapport tendancieux qui vient conforter l’occupation marocaine du Sahara Occidental, aidé en cela par la France, alliée de Rabat et membre permanent au Conseil de sécurité. Un précédant flagrant dont Ban Ki-moon est appelé à assumer les conséquences et à faire face à la communauté et à l’opinion internationales. Pour sa part, le Conseil de sécurité, qui doit se réunir avant fin avril sur le Sahara Occidental, et en connaissance du rapport de Ban Ki Moon, est appelé à faire preuve de responsabilité en faisant valoir le droit international. Mentionnant dans son rapport que son envoyé personnel, Christopher Ross, «s’est aussi concerté avec de hauts responsables en Espagne, en France et aux Etats-Unis», M.Ban Ki-moon semble avoir pris en compte dans son document les préoccupations de Madrid et de Paris pour venir en soutien à Rabat. La France qui a tout fait en 2006 pour la non-publication du rapport de la commission onusienne des droits de l’homme dépêchée dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc, semble avoir pesé aussi dans le rapport de Ban Ki-moon. Cela s’illustre par l’absence de toute proposition relative au respect des droits de l’homme par les autorités marocaines dans les territoires sahraouis. Ban Ki-Moon a écrit que «le Front Polisario a demandé à l’ONU de mettre en place un mécanisme de contrôle, ce à quoi le Maroc s’est opposé». A ce propos, le Front Polisario, par le biais de son représentant à l’ONU, M.Boukhari, a indiqué que le rapport en question constitue «un nouvel échec dans les efforts consentis par l’ONU», en déplorant «la soumission de l’institution onusienne au pressions du Maroc et faisant fi des souffrances du peuple sahraoui». Cela au moment où l’opinion et les institutions internationales craignent le pire pour les 36 détenus politiques sahraouis en grève de la faim dans les geôles dont certains depuis le 18 mars dernier. La volte-face de Ban Ki-moon, piétinant la charte des Nations unies, ses textes, ses résolutions et ses conventions s’agissant d’une question de décolonisation inscrite à l’ONU depuis 1966, met à mal la crédibilité de cette institution. Et au représentant du Front Polisario à l’ONU de déclarer que «le Maroc a annoncé son retrait du processus de négociations en cours si la question du respect des droits de l’homme au Sahara Occidental venait à être portée par l’ONU» . Ajoutant que «le Front Polisario est amené à revoir bon nombre de questions liées à d’éventuels futurs rounds de négociations avec Rabat». Soulignant qu’à l’égard de l’ONU la confiance du peuple sahraoui «demeure encore», M. Boukhari indiquera toutefois qu’elle connaît «une détérioration».
    La Nouvelle République

    Photo : Les prisonniers sahraouis dans la prison de Tiznit

  • L’ONU interpellée à assurer le respect des droits de l’homme au Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 10/04/2010 (SPS) Cent vingt-trois personnalités et organisations de 23 pays se sont adressées au secrétaire général des Nations unies, en lui exprimant leur vive préoccupation quant aux  » violations des droits de l’homme dirigées contre ceux qui s’opposent à l’occupation marocaine du Sahara occidental », a rapporté vendredi, le quotidien français, l’humanité, citant une lettre rendue publique mercredi.
    Les signataires, le réalisateur britannique, Ken Loach, l’organisation syndicale britannique TUC, ou encore l’eurodéputé communiste espagnol Willy Meyer, entre autres demandent à Ban Ki-moon que le mandat de la Mission des Nations unies pour le Sahara occidental (Minurso), qui doit être prolongé fin avril pour un an, comporte un volet de défense des droits de l’homme. 
    « L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant », écrivent-ils, en rappelant que la Minurso est « la seule mission de maintien de la paix (…) contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des droits de l’homme », a ajouté la même source.
    Sur ce plan, la situation ne cesse de se dégrader dans les territoires occupés depuis le début de l’intifada pacifique en 2005. Ces derniers mois, trois délégations de défenseurs des droits de l’homme et militants de l’autodétermination du peuple sahraoui, de retour des campements de réfugiés situés près de Tindouf (Algérie), ont servi de prétexte pour réprimer la population dans les villes occupées illégalement depuis 1975 par le Maroc. 
    Six d’entre eux sont en prison depuis octobre dernier à Salé (Maroc), accusé d’atteinte à la sûreté de l’État et menacé d’être traduit devant un tribunal militaire marocain. 
    Mardi dernier, à El Aaiun, des policiers marocains en civil ont orchestré une violente manifestation contre une foule venue accueillir une délégation de militants, dont Sidi Mohamed Daddach, lauréat du prix Thorolf Rafto des droits de l’homme et ancien détenu politique durant près d’un quart de siècle. 
    Trente-deux prisonniers politiques sahraouis sont actuellement en grève de la faim, en solidarité avec les « Six », qui encourent jusqu’à la peine de mort, a rappelé la même source. (SPS)

  • Des personnalités mondiales appel lent l’ONU à la création d’un mécanisme des droits humains au Sahara occidental

    Londres, 10/04/2010.- Plus d’une centaine de personnalités à travers le monde a exhorté le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon à « la création d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme au Sahara occidental, regrettant l’absence des recommandations dans ce contexte dans le rapport de M. Ban Ki-moon au Conseil de sécurité, selon une lettre parvenue samedi à SPS.
    Les signataires ont exprimé « leur déception après la publication de ce rapport, où ils attendent le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de recommander dans son rapport la surveillance des droits de l’homme, invitant le Conseil de sécurité à remédier cette situation à cet échec », lors de sa réunion consacrée à l’examen du rapport, la semaine prochaine.
    « La Mission des Nations Unies au Sahara occidental (Minurso) est la seule mission onusienne qui n’est pas dotée de composante chargée de surveiller la situation des droits de l’homme », ont regretté les signataires dont des députés britanniques, membres du Parlement européen, d’anciens ambassadeurs des États-Unis et des organisations non-gouvernementales.
    Ils ont en outre noté que les défenseurs des droits humains au Sahara occidental « sont victimes, de façon régulière de la détention arbitraire, la violence sexuelle, la torture et les disparitions ».
    Les signataires ont dénoncé l’opposition de la France, membre permanent du Conseil de sécurité, à inclure la surveillance des droits humains au Sahara Occidental et son soutien au Maroc dans ce domaine, appelant le CS à créer un mécanisme devant mener cette mission humanitaire.
    Plus de 56 prisonniers politiques sahraouis des droits de l’homme se trouvent derrière les barreaux répartis dans dix prisons marocaines, dont 36 mènent une grève illimitée de la faim depuis plus de 3 semaines, dans une totale ignorance de la part des autorités marocaines de leurs revendications légitimes, appelant au respect des droits humains au Sahara Occidental et à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à à l’autodétermination et à l’indépendance, rappelle-t-on. (SPS)
  • Rapport du SG de l’Onu : le Polisario déplore l’absence de recommandations sur la protection des Sahraouis

    New York, 11/04/2010 (SPS).- Le Front Polisario a déploré samedi l’absence de recommandations dans le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental pour la création d’un mécanisme de supervision des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
    « Le rapport a été caractérisé par la timidité devant l’occupation illégale prolongée du Sahara occidental par le Maroc et son obstruction plus que prouvée à des négociations sérieuses et crédibles », a déclaré à l’agence de presse espagnole EFE le représentant du Front Polisario aux Nations unies, M. Boukhari Ahmed.
    « L’ONU a raté une nouvelle occasion pour assumer la responsabilité qui lui incombe, aussi bien dans la décolonisation du Sahara occidental que dans la défense et la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés », a souligné le responsable sahraoui.
    Dans ce contexte, il a indiqué que les derniers événements dans l’ancienne colonie espagnole « démontrent la nécessité pour les Nations unies de surveiller de près la protection des droits de l’homme ».
    M. Boukhari a rappelé ainsi que le régime marocain a utilisé ces derniers jours des « hordes de colons marocains » pour agresser sauvagement les militants sahraouis des droits de l’homme, dans les territoires occupés, et parmi lesquels se trouvaient des observateurs espagnols.
    « Par sa passivité, l’ONU est en train d’encourager la répétition des massacres qui se sont déroulés au Timor oriental », a-t-il dit.
    Le Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, est considéré comme territoire non autonome par l’ONU depuis 1966. La dernière résolution du Conseil de sécurité (1871) demande aux deux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, « sans conditions préalables et de bonne foi », en vue de parvenir à une « solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds avaient eu lieu à Manhasset, près de New York (Etats-Unis), sans aboutir à une avancée réelle, rappelle-t-on.(SPS)
  • Espagne : des ONG dénoncent le gouvernement espagnol pour ses ventes d’armes au Maroc

    Madrid, 10/04/2010 (SPS).- Sept ONG de défense des droits de l’homme ont déposé une plainte administrative pour dénoncer la vente d’armes par le gouvernement espagnol au Maroc, un pays qui « viole systématiquement les droits de l’homme de la population civile sahraouie ».


    C’est la première fois dans l’histoire de l’Espagne qu’une plainte de cette nature a été présentée contre la vente d’armes à un pays étranger, selon les plaignants qui ont exigé du gouvernement socialiste de Zapatero de « respecter la loi », de se conformer aux conventions internationales et de cesser de vendre de l’armement au Maroc.

    La plainte a été enregistrée vendredi au ministère de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce qui est l’instance chargée d’autoriser, de s’opposer aux exportations de l’armement espagnol à l’étranger ou de révoquer les autorisations déjà accordées.

    Cette dénonciation s’est basée sur la loi sur le commerce des armes, approuvée en décembre 2007, selon laquelle l’Etat espagnol doit tenir compte du code de conduite de l’UE et ne doit pas, par conséquent, vendre de l’armement à des pays en conflit qui violent les droits de l’homme, notamment.

    Pour l’avocate espagnole, Ines Miranda, membre de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (AIJSO), le Maroc ne répond pas aux critères fixés puisqu’il « viole les droits de l’homme, constitue un risque pour la stabilité dans la région et ne respecte pas le droit international, et l’acquisition d’armes occasionne un grave déséquilibre dans son économie », a-t-elle affirmé dans une déclaration à la presse.

    L’avocate de la militante sahraouie Aminatou Haidar a ajouté que le Maroc est « l’exemple typique et visible » de ce profil car, a-t-elle expliqué, « depuis 1975, il occupe de manière violente le Sahara occidental, séparé avec un mur militarisé plus long que celui de Berlin, ne respecte aucune convention internationale et détient plus de 50 prisonniers de conscience dans des prisons militaires ».

    « Le Maroc est donc l’exemple le plus claire de pays qui ne doit bénéficier d’aucune licence ni autorisation de vente d’armes de la part de l’Espagne », a affirmé Ines Miranda, appelant dans ce sens les autorités de son pays à « n’accorder aucune de ces autorisations tant que le Maroc persiste à violer systématiquement les droits de l’homme, à reconsidérer et annuler les licences déjà accordées et à respecter la loi dans ce domaine ».

    Pour sa part, le président de l’Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), Abdeslam Omar, a dénoncé le Maroc qui « utilise les armes que lui vend l’Espagne pour réprimer la population civile sahraouie dans les territoires occupés ».

    « Cela pourrait être interprété comme un signe d’encouragement pour perpétuer cette situation de violation des droits de l’homme, particulièrement à un moment où le Maroc continue d’arrêter, de manière arbitraire, des dizaines d’activistes et de défenseurs des droits de l’homme, dont 31 d’entre eux sont en grève de la faim depuis plus de 24 jours », a-t-il ajouté.

    La plainte a été adressée également aux membres du Conseil interministériel espagnol chargé des exportations, au président permanent de l’UE, au Parlement européen, au Haut commissaire des droits de l’homme des Nations unies, au président du Conseil de sécurité de l’ONU et à son secrétaire général, Ban Ki-Moon, selon les plaignants.

    Elle a été déposée par la Commission espagnole d’aide au réfugié (CEAR), l’Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), l’Association de défense des droits de l’homme d’Espagne (APDHE), l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (AIJSO), l’Observatoire asturien des droits de l’homme pour le Sahara occidental, l’Observatoire d’Aragon pour le Sahara occidental et l’Association canarienne des juristes pour la paix et les droits de l’homme.(SPS)

  • Un responsable nigérian du travail appelle le conseil de sécurité à assumer ses responsabilités sur la question sahraouie

    Abuja, 10/04/2010 (SPS) Le président du congrès nigérian du travail, M. Abdoulouahid Omar a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités lors des prochaines délibérations afin de donner plein mandat à la mission onusienne au Sahara Occidental pour surveiller les droits de l’homme dans les territoires occupés.


    M. Abdoulouahid a fait part, jeudi dernier lors de sa rencontre avec le membre du secrétariat national du Front Polisario et coordinateur avec la Minurso, M. Mohamed Khaddad, des attentes des instances de la société civile et des organisations syndicales nigérianes, de voir le Nigeria, qui siège au Conseil de sécurité contribuer à l’accélération du processus de décolonisation du Sahara Occidental, à la défense des droits des civils sahraouis et au rétablissement de la liberté et de la souveraineté du peuple sahraoui.

    Le diplomate sahraoui a présenté « un exposé détaillé » sur les derniers développements de la cause sahraouie, soulignant la « grave détérioration » de la situation des droits de l’homme dans la région dont « les conséquences peuvent mener la région vers une grave dérive si le Conseil de sécurité ne prend pas la décision attendue depuis des années sur la protection des droits de civils dans la région ».

    Il a également mis en garde contre « le rythme effréné du pillage méthodique » des ressources naturelles sahraouies et « les revenus substantiels dont bénéficient les autorités occupantes qui jouissent de la complicité de certaines puissances notamment en Europe », par le biais de la violation du droit international en vigueur. (SPS)