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  • Elle avait laissé un testament avant son départ d’Alger. Une délégation sahraouie violement attaquée par des colons marocains

    Par Rafik Bakhtini

    Finalement, la délégation sahraouie versée dans la défense des Droits de l’Homme ne croyait pas si bien dire, en annonçant qu’elle risquait le pire en rentrant dans les territoires occupés, après avoir visité les camps de réfugiés et s’être livrée à plusieurs témoignages accablants sur le régime colonialiste, lors d’un court séjour à Alger. Cette délégation s’attendait au pire, parce qu’elle ne doit pas avoir perdu de vue que les membres d’une précédente délégation avaient été  » emprisonnés  » sans jugements, ni aucun respect de leurs droits, après un séjour similaire. Les membres de cette première délégation se trouvent aujourd’hui en grève de la faim depuis bientôt quatre semaines, si bien que leurs jours sont carrément en danger. Cette seconde délégation, dont le sort n’est sans doute pas plus enviable, a été violement agressée à Laâyoune par des colons marocains, habillés de tenues traditionnelles, soigneusement encadrés et protégés par les forces d’occupations chérifiennes. Cette délégation, dont des membres ont été blessés, n’a dû son salut qu’en ayant le réflexe de se replier et de se trouver refuge, in extremis, dans la demeure d’un autre militant des Droits de l’Homme sahraoui. Les membres de cette délégation, quelques jours auparavant, rédigeaient leur testament en indiquant que son  » contenu sera rendu public en cas de représailles du régime du Maroc ». Se référant au sort réservé aux deux premières délégations sahraouies, qui se sont déplacées dans notre pays et qui ont visité les camps de réfugiés sahraouis, les invités de l’Algérie ont soumis deux hypothèses aux médias algériens : soit le groupe sera arrêté aujourd’hui à son arrivée à l’aéroport marocain de Dar-El-Beïda (escale imposée par le Maroc avant de regagner les territoires occupés du Sahara occidental), soit il pourra rejoindre les territoires sahraouis occupés, pour subir ensuite des répressions. Mais le cas de refoulement de la célèbre Aminatou Haïdar, qui a par la suite défrayé la chronique, a également été abordé. Finalement, le régime de Mohamed VI a choisi la seconde option. La plus lâche, en somme, après avoir échoué lamentablement en usant des deux autres.
    R. B. 

  • Images satellites des mines d’uranium au Sahara Occidental

    Une grande majorité des citoyens marocains croient fermement que le Maroc a annexé le Sahara Occidental parce que ce territoire lui appartenait historiquement, alors que la réalité est que le royaume chérifien cherche à mettre la main sur ses richesses naturelles qui sont multiples : phosphates, uranium, pétrole, côtes riches en poissons, etc.
    Voici des images d’une étude élaborée par l’Office National des Hydrocarbures et des Mines et ses conclusions sur la découverte d’uranium tant convoité par la France. 

    Il ne faut pas être très brillant pour se rendre compte que ce n’est pas l’amour pour ce morceau de désert aride et poussiéreux qui a attiré le Maroc. 

     

  • Phosphate pour le Maroc, uranium pour la France

    par Y. Mérabet*

    Si l’exploitation des phosphates du Sahara Occidental, par le Maroc, lui est une aide économique certaine et d’un réel intérêt pour contrôler le marché mondial des engrais phosphatés, les espoirs du Maroc d’utiliser ces mêmes phosphates sahraouis, dans ses relations politiques avec d’autres Etats, débouchent sur un échec.

    Le Maroc et la France convoitent le Sahara Occidental pour son Phosphate

    Lorsque l’Union européenne apporte son aide pour le tracé géographique du Maroc, lorsque des accords sont signés avec des sociétés étrangères sur les phosphates «marocains» sans que soient précisées l’origine des minerais ou la délimitation du territoire à cartographier, le Maroc semble avancer dans la voie de cette légitimation et espère pouvoir en tirer profit dans ce sens.
    Pourtant si les activités marocaines au Sahara Occidental paraissent aider le Maroc dans cette recherche, elles montrent leur limite. En effet la communauté internationale n’avalise toujours pas cette occupation du territoire sahraoui ainsi que l’a déclaré James Baker, l’ancien envoyé personnel du Secrétaire Général de l’O.N.U. pour le Sahara Occidental, sur la chaîne de télévision américaine PBS-TV le 19 août 2004: « Le Maroc n’aura jamais l’imprimatur de la reconnaissance internationale pour son occupation du territoire».
    Pas moins de 426 organisations du monde entier ont signé la lettre de pétition, demandant à la commission de l’UE que le Sahara Occidental soit clairement exclu de la coopération dite « statut avancé » qui est actuellement en cours d’accord avec le Maroc.
    Plus de 1.000 résolutions de l’ONU appellent au respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’ONU considère le Sahara Occidental comme un problème de décolonisation et dénomme le territoire comme occupé et annexé. En outre, les revendications infondées du Maroc sur le territoire ont été rejetées par la Cour Internationale de Justice.

    Le Sahara Occidental est occupé par le Maroc

    Les entreprises qui concluent des accords avec les autorités marocaines dans les territoires occupées, donnent un signe de légitimité à l’occupation. Cela ouvre aussi des possibilités de travail aux colons marocains et de recettes illégales au gouvernement marocain. Les militants pour l’indépendance et le gouvernement Sahraoui demandent aux compagnies étrangères de quitter le Sahara Occidental jusqu’au recouvrement de son indépendance, seule solution au conflit.
    Aux prix actuels du phosphate à 400 dollars la tonne, cela signifie que le gouvernement marocain engrange environ 1,2 milliard de dollars annuellement grâce à l’exploitation illégale dans les territoires occupés. Ces trois dernières années, la production annuelle de la mine de Bou-Craa a été d’environ trois (3) millions de tonnes.
    Si l’on considère les prix actuels par rapport au volume total de phosphate exporté par le Maroc à partir du Sahara Occidental occupé depuis le début de l’occupation en 1975, la somme totale perdue par le peuple sahraoui pourrait atteindre les 25,6 milliards de dollars. Le sous-sol Sahraoui quant à lui seul, recèle le 1/3 des réserves mondiales de phosphates, soit 10 milliards de tonnes, le Sahara Occidental détient la deuxième place dans les réserves mondiales de phosphate.
    La cote atlantique du Sahara Occidental pourrait receler beaucoup de pétrole en ‘offshore’. En 2001, le Maroc a signé des contrats pour sonder les cotes du Sahara Occidental, en vue de découvrir des nappes de pétrole. Au mois de février 2002, un arbitrage des Nations-Unis a déclaré illégale l’attribution par le Maroc de contrats d’extraction du pétrole du Sahara Occidental, du fait que la question de l’appartenance du territoire au Maroc reste litigieuse.

    Autres intérêt du Phosphate

    En dehors du rôle fondamental du phosphate dans la production agricole, les 15% des phosphates d’usage non agricole sont utilisés dans la métallurgie (alliage), l’industrie chimique (pesticides, détergents), pétrolière (lubrifiant), alimentaire et pharmaceutique. Par ailleurs les phosphates bruts renferment, outre du phosphore, raison de leur exploitation, différents corps simples. Parmi ceux-ci, l’uranium accompagne la plupart du temps les phosphates sédimentaires quelle que soit leur localisation géographique. La plupart des mines de phosphate sont utilisées dans la fabrication d’engrais pour améliorer les récoltes, ainsi que la capacité d’extraire des métaux rares et des éléments radioactifs. Parmi ces éléments, les isotopes de l’uranium produit qui peut être obtenu au cours du traitement des engrais de phosphate ou de phosphate tout simplement, l’acide phosphorique. Le phosphate du Sahara occidental contient en moyenne 200 grammes d’uranium par tonne. L’uranium des phosphates peut être récupéré à l’occasion de la fabrication d’acide phosphorique (H3PO4).
    Cette récupération est devenue possible et rentable depuis une vingtaine d’années. Ainsi, en 2007, pas moins de 13,4% de l’uranium utilisé dans le monde provenait du traitement des phosphates. L’industrie française de l’uranium fraude sur la récupération de l’uranium sahraoui en complicité avec le Maroc, l’AIEA ferme les yeux.
    En contre partie et avoir partagé le gâteau ensemble, la France offre une centrale nucléaire (en phase de démarrage) d’une puissance de 1.300 MW RPR à eau pressurisée pouvant être utilisé pour des fins militaires pour produire des armes nucléaires à destruction massive. Le Maroc a toujours aspiré acquérir une centrale nucléaire à usage militaire, pour montrer quoi ? Rien, sinon que pour dire que le Maroc est une puissance militaire, alors que son peuple est affamé? Ou bien pour des raisons économiques basées sur de faux calculs, alors que le Kilowatt d’électricité produit par une centrale nucléaire revient deux fois plus cher que celui produit par une centrale à flamme fonctionnant au fioul, GPL ou du gaz naturel d’autant plus qu’il y a un gazoduc qui traverse le Maroc de part et d’autre qui pourrait subvenir à tous les besoins énergétiques marocains. Le Maroc s’est considérablement investi dans la production d’énergie renouvelable en partenariat avec la France, l’Allemagne et Israël pour produire à l’horizon 2030 pas moins de 80% de son énergie par le soleil et du vent. Le Maroc est incomparable aux pays producteurs de pétrole qui s’inquiète de l’après pétrole, il vit au dépends des innovations technologiques européennes, il est bien comme il est sans nucléaire. L’arme nucléaire que prétend acquérir le Maroc, ne pourra plus être maintenant utilisée comme une force de frappe contre un ennemi, mais comme un moyen de dissuasion parmi d’autres. Certains régions ou pays du globe qui recèlent de grandes quantités d’énergie se trouvent menacés par les Etats de l’EDAN, non producteurs de pétrole ou qui produisent insuffisamment pour satisfaire leur besoin, veulent acquérir un moyen de dissuader leurs agresseurs, ils n’ont pas trouvé mieux de recourir à l’arme nucléaire.Le Maroc, n’a rien, il est menacé par personne alors pourquoi cherche t-il après l’arme nucléaire? Pour protéger quoi? C’est bien aux Sahraouis d’utiliser l’arme nucléaire comme moyen de dissuasion pour protéger leurs ressources énergétiques contre la convoitise Franco-marocaine. Si la France de Sarkozy a promu une française d’origine marocaine au poste de Ministre de la Justice c’est sans doute pour lutter aux cotés du Maroc pour s’éterniser au Sahara Occidental. Le roi du Maroc veut-il acquérir l’arme nucléaire pour l’utiliser contre ses pays voisins, avant que son peuple ne soit décimé par la famine? Ou bien pense t-il le nourrir par des isotopes ?

    Le phosphate sahraoui change de nom

    Pas moins de 4 000 tonnes d’uranium pourraient être extraites annuellement des phosphates dans le monde, comparer aux 65.000 tonnes produites à partir des mines d’uranium cela représente 6,15% de la production mondiale d’uranium. Le Sahara Occidental avec ses importants gisements devient un enjeu politique de colonisation partagé entre la France, le Maroc et l’Espagne au détriment du droit du peuple Sahraoui à son indépendance économique et politique. A Bou-Craa, au Sahara Occidental se trouve le deuxième gisement phosphatier du monde, le minerai ne connaît aucune transformation chimique. Il n’y est pas utilisé localement pour la fabrication d’engrais ou d’acide phosphorique. Avec la complicité de la France et de l’Espagne principaux pays qui posent des entraves pour l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole, le Maroc tire profit de cette situation rendue confuse par les entraves européennes pour voler les ressources vitales du peuple sahraoui avec violence. Le Maroc s’amuse à ajourner chaque fois le processus référendaire au Sahara Occidental, question de gagner du temps et profiter au maximum des ressources de ce pays qu’il occupe. Avec ses deux alliés européens: la France et l’Espagne, le Maroc s’est bien gardé d’engager des financements dans l’élaboration d’innombrables produits finis du phosphate Sahraoui. Il se contente d’y exploiter le minerai sahraoui, ménageant ses propres réserves de phosphates et les préservant pour l’avenir, quant à la France, elle se réjouit de s’accaparer gratuitement de tout l’uranium soustrait du phosphate sahraoui.
    Le minerai est juste transporté par un convoyeur mécanique, un tapis roulant, jusqu’à El Aiun où il est lavé puis chargé sur des navires minéraliers. Il perd alors son identité de phosphate sahraoui et prendra l’étiquette «Made in Marocco». Une fois entre les mains des français, il nous y retourne sous forme de bombes au phosphore du même type que ceux larguées par Israël contre nos enfants de Gaza ou transformé en combustible nucléaire pour être vendu frauduleusement aux pays fabricants d’armes nucléaires non signataires du TNP (Israël, le Pakistan et l’Inde).

    Conclusion
    La récente décision des U.S.A. d’exclure le Sahara Occidental de l’accord de libre échange signé avec le Maroc en apporte une nouvelle démonstration. En effet le représentant américain au commerce extérieur a affirmé que le Sahara n’était pas concerné par cet accord. Ainsi les efforts du Maroc d’utiliser les ressources du Sahara Occidental pour faire reconnaître son occupation du territoire sahraoui se révèlent être vains et sans fondement.

    *Expert en énergie
  • Nucléaire civil et lutte contre le terrorisme L’axe Alger- Washington se renforce

    Par Mohamed Abdoun
    A peine quelques jours après la visite à Alger du ministre iranien des Affaires Etrangères, durant laquelle Bouteflika avait été officiellement invité à une conférence que doit organiser Téhéran sur le droit de tous les Etats au nucléaire civil, voilà que Washington vient d’opérer une volte-face, seconde du nom, pour le moins spectaculaire et inattendue. Ainsi donc, et tout juste 48 heures après la  » suppression  » de la fameuse liste noire comportant les noms de 14 pays prétendument exportateurs de terrorisme, voilà que le président Obama vient d’inclure officiellement le nom de notre pays dans une autre liste, autrement plus select et honorifique. Il s’agit de celle de 47 pays invités à prendre part officiellement au sommet américain sur le nucléaire, prévu la semaine prochaine à Washington. Il s’agit là, estiment de nombreux observateurs avertis de la scène diplomatique mondiale, d’une reconnaissance de facto du poids acquis par l’Algérie, et du rôle qu’elle ne laisserait pas de jouer dans le cadre de l’apaisement de nombreuses tensions liées à ces questions, à commencer par le bras de fer USA-Iran.
    L’Algérie, qui devrait se faire représenter à ce sommet par le président de la République, devrait très certainement y défendre les mêmes thèses qu’elle a soutenues de tout temps, à savoir le droit inaliénable que détiennent tous les Etats à se doter de la technologie nucléaire, dès lors que cela est strictement mené à des fins pacifiques, et sous le contrôle exclusif de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Nucléaire). Maintes fois déjà, c’est l’intervention, discrète mais efficace, de l’Algérie qui a permis d’atténuer les tensions cycliques existant entre Alger et Téhéran, à propos de cette question précisément. Washington, comme l’ont souligné de nombreux hauts responsables US, tant civils que militaires, apprécie tout particulièrement la coopération de notre pays dans le domaine de la lutte mondiale contre le terrorisme. Quand notre pays y faisait face, certains des plus dangereux et plus criminels terroristes se permettaient de déambuler crânement dans les rues de Washington ou de Londres, menant campagne en faveur de leurs massacres et bénéficiant d’une protection locale, accordée sous le fallacieux prétexte de la  » liberté d’expression « . Il a fallu que les intérêts et vies des Américains soient touchés, pour que les choses s’inversent diamétralement, au point où Washington vient, à titre d’exemple, d’accorder au Yémen un permis de tuer un prédicateur américain soupçonné d’avoir partie liée avec des actes terroristes, commis ces derniers temps. La très longue expérience de l’Algérie dans le domaine de la lutte antiterroriste, doublée d’une grande efficacité, a fini par faire de notre pays le partenaire incontournable des Américains dans ce domaine. Pour revenir au sommet américain, il convient de souligner en outre que cinq autres pays arabes y prendront part. Il s’agit de l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie et le Maroc. En outre, toutes les grandes puissances nucléaires comme la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France, le Pakistan et l’Inde, seront également de la partie. La majorité des pays invités sera représentée par leurs chefs d’Etat ou de gouvernement. Durant ce sommet, Barack Obama a programmé des rencontres bilatérales avec ses homologues russe, chinois, pakistanais, indien, allemand et jordanien, selon la Maison Blanche.
    L’Algérie doit également prendre part à un second sommet, que doit organiser l’Iran une semaine plus tard, et placé sous le thème particulièrement évocateur de  » nucléaire civil pour tous. Nucléaire militaire pour personne « .
    De riches débats et bras de fer en perspective…
    M. A.
  • M’hamed Kheddad rappelle à la communauté internationale ses obligations de protection des droits de l’homme au Sahara occidental

    BRUXELLES– Le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), M. M’hamed Kheddad, a rappelé mardi à Bruxelles à la communauté internationale ses obligations en matière de protection des droits de l’homme au Sahara occidental et des richesses du peuple sahraoui. M. Kheddad s’exprimait lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé les récents développements dans le conflit du Sahara occidental, à la veille de la publication d’un « important » rapport du secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon. 

    El Khabar, 8/4/2010

  • Témoin espagnol de l’agression des colons marocains contre les activistes sahraouis

    Observateur international dénonce agression contre activistes de retour à Smara

    Selon des déclarations faites à EFE par Antorrena , membre de l’Association d’Amis du Peuple Sahraoui à Aragon, la voiture dans laquelle il voyageait avec ce groupe a été entourée à l’entrée de Smara, au Sahara Occidental, par une foule de Marocains qui brindaient le drapeau du pays, ils se sont jetés sur le véhicule avec des coups et des insultes.
    Cette revendication nationaliste n’a pas eu selon l’observateur « rien d’improvisée », et elle a compté, à son avis, de la « complicité totale de la Police marocaine », qui les avait « obligé à garer la voiture dans le lieu de la protestation ».
    Les cinq sahraouis, parme les quels se trouvait le président du Comité de Défense du Droit d’Autodétermination du Peuple Saharaui (CODAPSO), Sidi Mohamed Dadach, faisaient partie d’un groupe de douze activistes, qui avaient atterri hier à l’aéroport d’El Aaiún.
    À son arrivée au lieu, raconte à EFE la vice-présidente de l’Association Sahraouie de Victimes de Graves Violations des Droits de l’homme (ASVDH), Elghalia Djimi, des altercations se sont aussi produites entre les sahraouis qui étaient arrivés pour les accueillir et un groupe de manifestants pro-marocains qui « ont lancé des pierres sur les voitures des familles ».
    Sans mentionner ces faits, l’Association Sahara Marocain (ASM), s’est félicité dans un communiqué « du patriotisme des sahraouis marocains unionistes qui, à l’arrivée à El Aaiún des séparatistes (…) se sont dirigés vers l’aéroport pour exprimer leur mécontentement et pour dénoncer fortement les tromperies et les mensonges du groupe ». EFE


    ABC.ES

  • Blocage par Rabat des visites interfamiliales : Abdelaziz saisit Guterres

    Bir Lehlu (territoires libérés), 07/04/2010 (SPS).- Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a saisi, mercredi le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, à intervenir pour « une reprise prompte et ordonnée » du programme des visites interfamiliales bloqué par le Maroc depuis presque trois semaines.
    « L’entrave réelle est la position du Maroc qui veut supplanter le HCR et imposer de nouvelles conditions pour détourner les dispositions du plan en vue de le bloquer définitivement », a écrit M. Abdelaziz dans ce message parvenu à SPS
    Voici le texte intégral de ce message :

    Bir Lehlu, le 2 avril 2010
    Monsieur Antonio Guterres

    Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
    Genève

    Monsieur Le Haut Commissaire,

    Depuis le 26 mars 2010, le programme des échanges de visite entre les familles sahraouies séparées par l’occupation marocaine se trouve bloqué à cause du refus du Maroc de respecter les clauses essentielles du plan d’action agrée, en 2004, par le HCR et les deux parties au conflit, le Frente Polisario et le Maroc. Ce blocage vient s’ajouter à l’empêchement par les autorités marocaines, depuis le début, du lancement des échanges du courrier et leur refus à participer au séminaire des îles Açores qui font également partie du même plan d’action.
    Les contraintes et restrictions imposées par le Maroc pour ces visites interfamiliales tant en ce qui concerne la sélection des bénéficiaires que le libre accès du HCR avec ceux-ci ont atteint, ces derniers mois, un stade inadmissible et dénotent d’une volonté délibérée d’arrêter définitivement cette opération humanitaire.
    Monsieur le Haut Commissaire,
    Alors que le plan d’action établit clairement que « le HCR sera le seul responsable des décisions sur la recevabilité des candidatures à la participation au programme » (par.16) et que «les parties s’engagent à assurer que le personnel du HCR pourra accéder librement aux bénéficiaires » (par.38), les autorités marocaines ont interdit à des dizaines de personnes la participation au programme comme elles ont empêché, par toutes sortes de subterfuges, les fonctionnaires du HCR le libre accès aux candidats et d’avoir le dernier mot en ce qui concerne leur sélection.
    A titre d’exemple, le citoyen sahraoui Yeslem Nayem Abdelfatah et sa famille, au total huit membres, ont été enregistrés par le HCR, en 2004, pour visiter leurs parents directs, âgés et malades, résidant dans la ville de Dajla occupée. Leurs noms ont figuré sur les listes du HCR des personnes sélectionnées pour le voyage en novembre 2006, en juin 2007, en janvier 2008, en juillet 2008, en juillet 2009. A chaque fois, le Maroc a opposé un refus catégorique et le Front Polisario a accepté, dans un esprit de coopération, les promesses du HCR comme quoi « le cas de M. Yeslem sera résolu la prochaine fois ». Mais, une fois de plus, alors que son nom paraissait sur la liste du 26 mars 2010, le Maroc a répondu par la négative comme il a refusé aux membres du HCR de se rendre au domicile des parents de Yeslem dans le territoire occupé du Sahara occidental.
    La prétendue visite antérieure de ce citoyen sahraoui à Dajla occupée, avec un passeport mauritanien, invoquée par le Maroc, est un fallacieux prétexte et ne peut constituer un justificatif valide pour l’exclure des listes du HCR et, encore moins, pour interdire de visite les autres membres de sa famille dont certains sont nés dans l’exil et n’ont jamais vu leurs grands parents. A cet égard, faut-il souligner encore que des centaines de sahraouis, porteurs de titres de voyage espagnols, mauritaniens ou autres, ont visité, depuis l’établissement du cessez-le-feu, les campements de réfugiés sahraouis et le territoire du Sahara occidental sans, pour autant, être privés de leur droit de participer au programme des échanges de visite organisé par le HCR.
    Monsieur le Haut Commissaire,
    Un travail humanitaire louable a été accompli à ce jour. Plus de 10.000 personnes se sont rencontrées, pendant quelques jours, après de nombreuses années de séparation. Je tiens à cette occasion à vous exprimer ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à cet important acquis notre gratitude et nos remerciements même si la situation dramatique du peuple sahraoui, qui n’aspire qu’à jouir de ses droits démocratiques élémentaires à l’autodétermination, perdure injustement depuis plus de trois décennies.
    Le Frente Polisario a coopéré pleinement avec le HCR pour la poursuite des échanges de visites entre les familles sahraouies comme il vous a toujours exprimé sa disponibilité totale pour la mise en application des autres mesures, encore bloquées par le Maroc, à savoir l’échange du courrier et l’organisation des séminaires. Le Frente Polisario a aussi récemment appelé, par écrit, le HCR au commencement de l’opération des échanges de visites par voie terrestre.
    Les termes du plan d’action sont clairs et précis quant au rôle de chacun. Le problème n’est pas une question d’interprétation opposant les parties, la difficulté et l’entrave réelle est la position du Maroc qui veut supplanter le HCR et imposer de nouvelles conditions pour détourner les dispositions du plan en vue de le bloquer définitivement.
    Le Front Polisario, tout renouvelant sa disponibilité à continuer à coopérer pour la mise en application du plan d’action pour la poursuite du programme des mesures de confiance, vous appelle à tout faire pour une reprise prompte et ordonnée de ce programme humanitaire.
    Hautes considérations.

    Mohamed Abdelaziz, Président de la RASD
    Secrétaire général du Frente Polisario
    (SPS)

  • Un serpent ne donne pas de baisers

    Les activistes sahraouis, qui avaient averti sur les atteintes physiques dont ils pouvaient faire l’objet à leur retour, furent pris d’assaut dès leur arrivée à l’aéroport d’El-Ayoun par des miliciens marocains qui usèrent d’objets contondants et de gros bâtons.


    Chaque jour, le makhzen se dégote quelqu’un, prêt à témoigner de sa «démocratie». De témoins professionnels souvent issus des milieux juifistes et dont la conscience aguerrie se trouve à l’aise dans les «chahadat ezzour». Hier, c’était M. Joseph Daul, président du groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen qui était appelé à la rescousse pour essayer de vendre la bonne image d’une occupation qui a moult similitudes avec celle menée par le monstre israélien au Machrek. Au même moment où le Joseph chantait les «bienfaits» de la colonisation au Sahara occidental, les Marocains faisaient plus d’une vingtaine de blessés parmi les populations sahraouies dont des défenseurs des droits de l’homme, de retour au pays à l’issue de leur visite aux leurs, la semaine dernière, dans les camps de refugiés de la Hamada, près de Tindouf. Les activistes sahraouis, qui avaient averti sur les atteintes physiques dont ils pouvaient faire l’objet à leur retour, furent pris d’assaut dès leur arrivée à l’aéroport d’El-Ayoun par des miliciens marocains qui usèrent d’objets contondants et de gros bâtons. Une démocratie en nette évolution puisque en plus de la répression de ses forces régulières, Rabat recourt aux milices dont le recrutement s’effectue depuis un mois à Tan-Tan, au sud du Maroc, et à El-Ayoun, capitale du Sahara occidental. Joseph Daul et consorts ignorent-ils la brutalité du makhzen ou bien taisent-ils ce qui est connu, c’est-à-dire que la démocratie au Maroc c’est aussi avantageux que le baiser du serpent ? Ignorent-ils qu’on y bafoue les droits de l’homme, que la Minurso est la seule parmi les forces onusiennes à ne pas les protéger, et qu’à l’ONU la France travaille de toutes ses forces à maintenir cette anomalie, en contradiction avec les valeurs dont elle se réclame ?
    Une attitude en porte-à-faux de l’histoire et qui finira comme beurre au soleil. Comme dans le cas de Mme Aminatou Haider ! Car même en France où l’on prend de plus en plus conscience du rôle navrant que Paris tient dans l’affaire, les voix se font plus fortes pour garantir la protection des droits humains au Sahara occidental. Jusqu’à quand la France officielle maintiendra-t-elle sa préférence pour la protection des agresseurs des droits de l’homme ?

    M. Z (mohamed_zaaf@yahoo.fr.)
    Le Jeune Indépendant


  • Décès de Bougrine : Le peuple n’oublie pas ses combattants

    Par Ali Fkir

    Il a combattu les forces du colonialisme
    Il s’était opposé au néocolonialisme sous le règne de Mohammed V, ce qui lui a valu la prison…
    Il s’était opposé au régime despotique de Hassan II, ce qui lui a valu la torture, la prison, la persécution.. .
    Il s’était opposé aux pratiques et aux choix de la « nouvelle ère », il a dénoncé la répression au nom « des valeurs sacrées »; ce qui lui a valu la prison sous le règne de Mohammed VI
      Les militant-es l’appellent, avec raison, le prisonnier des trois rois. C’est le grand militant Mohammed Bougrine.
    Il a contribué à la création de l’UNFP
    Il a contribué à la création de la CDT
    Il a contribué à la création de l’AMDH
    Il a contribué à la création du PADS
      C’est l’irréductible militant Mohammed Bougrine
    Il a contribué à la création du FMVJ
    Il n’a pas demandé des indemnités sur les « années de plomb »
    Ils ont refusé de régulariser sa situation administrative
    Il est né dans une modeste famille.
    Il a grandi dans une modeste famille
    Il est décédé en tant que membre d’une modeste famille
    Il est né pauvre, grandi prolétaire, décédé symbole de la résistance.
      C’est l’infatigable combattant Mohammed Bougrine.
    Aujourd’hui, la nature a dit son mot. Elle a appliqué sa loi. Mais Mohammed Bougrine, le prisonnier des trois rois, le grand résistant, vivra toujours parmi les combattant-es de la libération.
       Malgré les pertes humaines, l’étendard de la lutte restera haut.
                  Je t’embrasse camarade Bougrine

    Le prisonnier des trois rois nous a réuni-es
     Les militant-es et les humbles de Beni Mellal, des centaines de miltant-es des autres régions du Maroc, ils/elles sont venu-es toutes et tous rendre hommage au grand Bougrine, au prisonnier des trois rois.
     Mohammed Bougrine qui consacré toute sa vie (depuis le début des années cinquante jusqu’au 5 avril 2010) à la lutte pour l’émancipation du peuple marocain, pour les causes justes en général et pour la cause des travailleurs en général. Il est respecté de tout le monde, il est aimé par les militant-es toutes tendances confondues.
       Ce mardi 6 avril 2010, ils/elles sont venu-es à Beni Mellal pour réaffirmer devant lui leur engagement à défendre les valeurs de la gauche, à combattre le despotisme makhzanien….
        Ce grand militant a rassemblé aujourd’hui dans une marche historique, les militant-es du PADS, d’ANNAHJ ADDIMOCRATI, du PSU, du CNI, des autres sensibilités marxistes, de l’AMDH, du FMVJ, de la CDT, de l’UMT…tous et toutes les combattant-es de la libération.
      Les femmes ont bravé les coutumes et autres us réactionnaire pour accompagner le Grand Bougrine à sa « dernière demeure ».
     Pas de fausses notes, les banderoles et slogans sont unitaires:
    – Sur ta voie Bougrine, nous marcherons…!
    – Nous ne lâcherons pas, pas de conciliation avec le régime!
    – Repose Bougrine, nous continuerons la lutte!
    – Ô camarade Bougrine! nous sommes toujours sur la voie…!
    – Les traîtres dans les palais, les militants dans les cimetières!
    ………
               Le 6 avril 2010, nous avons vécu des funérailles émouvantes, mais le militant Mohammed Bougrine est toujours parmi nous, il sera toujours avec les causes justes. Comme Mehdi Ben Barka, Abdellatif Zeroual, Saïda Mnebhi et tant d’autres, le Grand Bougrine, le prisonnier des trois rois est immortel.
      Les historiens, les vrais, noteront certainement, que c’est la première qu’un Homme soit persécuté par le colonialisme et prisonnier  sous les règnes de trois rois. Du jamais vu!
      et que cet Homme n’a à aucun moment baissé les bras ou s’est laissé leurré par la démocratie de façade.
         Camarade Bougrine, sois tranquille, le combat continuera!
        Bravo militants, amis et camarades de Mohammed Bougrine !
        Mes vives et sincères condoléances à la famille Bougrine.
          Mohammedia, 6 avril 2010

    Source : Solidarité Maroc 7/4/2010
     
     

  • Funérailles émouvantes du prisonnier des trois rois : le grand BOUGRINE

    C’est avec une grande émotion et une grande tristesse que nous avons appris la mort du camarade Bougrine survenue subitement ce matin lundi 5 avril à Benimellal.
    L’ex-prisonnier politique des trois rois s’est éteint debout alors qu’il jardinait apr-s avoir réussi la caravane médicale de Taglefet du 2-3-4 avril 2010.
    Nos sincères condoléances à toute sa famille, à ses camarades et à tous les militants du Forum Vérité et Justice qui ont perdu un père, un ami, un soutien, une référence, une mémoire vivante.
    A tous ses camarades du parti PASD et à tous ses amis, nous leur présentons nos sincères condoléances…
    Si Bougrine est mort tout en bataillant, en luttant pour une cause commune, cette cause est toujours vivante.
    Dr Omar Jbiha = C.A.O.V.T.F.V.J.
    Source : Solidarité Maroc

    Commentaire de Diaspora Saharaui :
    En 2008, juste après sa libération, James Copnall, journaliste de la BBC, rend visite à Mohamed Bougrine. Extraits de son article:
    Mohamed Bougrine a été une épine constante dans la chair des autorités marocaines – le résistant, le dissident et le défenseur des droits de l’homme. James Copnall rencontre(respecte) un homme qui s’attend à retourner à la prison, malgré un pardon royal récent.
    Mohamed de Soixante-douze ans Bougrine n’est pas juste « le prisonnier de trois rois ». Il a aussi tenu un autre titre – le détenu politique le plus vieux du Maroc – mais qui ne s’applique plus .
    Au début du mois, on a donné au vieil homme un pardon royal, après plusieurs mois en prison pour ce que les autorités ont désigné « le manque du respect en raison du roi ». Mohamed s’était mis aux rues dans la solidarité avec les hommes qui avaient été enfermés sur un mars(une marche) de Premier Mai.
    Mohamed Bougrine, le résistant, le dissident et le défenseur des droits de l’homme, a toujours été une épine dans la chair des autorités marocaines. C’est un homme qui s’attend à retourner à la prison, malgré le pardon royal.
    A 72 ans, Bougrine n’est pas juste « le prisonnier des trois rois ». Il détenait aussi un autre titre: celui du prisonnier le plus vieux du Maroc, mais qui n’est plus appliqué.
    « Hassan II a gouverné le pays avec une poignée de fer, » dit Mohamed. « Mohamed VI règne avec une poigne de fer, mais dans un gant de velours. » « Il parle de la réconciliation et des questions humanitaires, mais tout n’est qu’un bluff. » Mohamed Bougrine dit qu’il n’a aucun problème personnel avec les trois rois qui l’ont emprisonné et n’a aucun désir de vengeance. Mais il veut une vraie démocratie dans son pays et il dit que presque tous les régimes arabes sont despotique. Son fils de 27 ans – celui qui a grandi connaissant à peine son père est déjà un défenseur des droits de l’homme, prêt à suivre les pas de son papa.