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  • SAHARA OCCIDENTAL : Des personnalités et des associations internationales interpellent Ban Ki-moon

    Un groupe de 120 personnalités et associations internationales a adressé une lettre officielle au secrétaire général des Nations unies afin qu’il étende le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc.
    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Initiée par l’ancien ambassadeur Franck Rudy, cette correspondance constitue un véritable appel à la prise de conscience adressé à Ban Ki-moon. «Nous, signataires de ce courrier, vous remercions de vos efforts, qui ont permis à la défenseure des droits de l’homme Aminatou Haïdar de rentrer dans son pays auprès de ses enfants, après avoir été interdite d’entrée dans son pays par les autorités marocaines. Nous sommes satisfaits de ce que, pour une fois dans la question du Sahara occidental, la justice et le droit international aient prévalu. Mais nous savons que cela ne constitue pas la fin des violations des droits de l’homme dirigées contre ceux qui s’opposent à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Haïdar n’est qu’une des nombreuses victimes des violations des droits de l’homme. D’autres défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont prisonniers d’opinion, détenus dans des conditions inacceptables et soumis à des abus condamnés par le droit international, quand d’autres vivent dans la peur constante d’arrestations arbitraires et de torture», précisent les signataires de cette lettre. Ces derniers estiment que la protection des populations civiles est nécessaire afin de permettre l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Ils rappellent, à ce titre, que la Minurso est la seule mission de l’Onu qui ne dispose pas de prérogative pour assurer la protection des droits de l’homme. «La Minurso est la seule mission de maintien de la paix onusienne contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des droits de l’homme. L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant. Il est indispensable d’élargir le mandat de la Minurso à l’observation des droits de l’homme. Nous pensons que sans cette extension du mandat de la Minurso, le peuple sahraoui ne pourra pas voter lors d’un référendum d’autodétermination, libre et équitable, qui est leur droit selon le droit international. Nous demandons que l’observation des droits de l’homme devienne un des mandats de la Minurso, lors de son renouvellement en avril 2010, afin que les Nations unies s’acquittent de leurs obligations dans l’organisation du référendum d’autodétermination pour résoudre définitivement le conflit du Sahara occidental.» Outre l’ambassadeur Franck Rudy, on retrouve parmi les 120 pétitionnaires l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Irak et en Mauritanie, Edward Peck, le journaliste et écrivain français Paul Balta, le réalisateur britannique Ken Loach ainsi que la secrétaire générale de l’Union des enseignants du Commonwealth, Christine Blower. De nombreuses organisations internationales de défenses des droits de l’homme ont également adhéré à cette initiative, à l’instar de l’European Lawyers for Democracy and Human Rights (organisation d’avocats européens), la Western Sahara Foundation (Etats-Unis), l’Eurodiputado de Izquierda Unida (parlementaires européens) ou encore International Platform of Jurists for East Timor.

    Le Soir d’Algérie

  • Sahara occidental : La lutte pacifique marque des points

    Par Nabil Benali
    Alors que le Maroc multiplie les efforts diplomatiques pour « vendre » son projet d’autonomie du Sahara occidental, le combat des Sahraouis se porte sur le terrain des droits de l’homme et menace chaque jour un peu plus les tactiques de Rabat.
    Au Maghreb ou en Europe, les militants sahraouis des droits de l’homme s’imposent dans les débats de l’heure, sur fond de répression qualifiée de féroce par les autorités marocaine dans les territoires occupés. Il a été question, aussi, cette semaine à Alger, de la visite d’une délégation des douze militants sahraouis des droits de l’homme au quotidien El Moudjahid.
    A leu tête, Naama Asfari, un militant dont le courage n’est plus à défendre, puisque celui-ci figurait parmi la première délégation qui s’est déplacée aux camps des réfugiés sahraouis. Il a, lui-même, souligné que sa détention durant quatre mois dès son retour, «risque de se reproduire avec la présente délégation». Son discours est simple et déterminé : «la répression marocaine ne va pas dissuader les Sahraouis de poursuivre leur marche vers l’indépendance». Et mieux encore, «les autorités marocaines ne pourront pas nous interdire de sortir», dit-il, affirmant que «ce droit a été arraché grâce au combat des militants sahraouis des droits de l’homme et à celui de tout un peuple».
    M. Asfari est venu à Alger dénoncer le fait que les autorités marocaines imposent une répression «sans précédent» au peuple sahraoui dans les territoires occupés, empêchant toute manifestation pacifique. Il cite une manifestation des Sahraouis dans les territoires occupés, «sévèrement réprimée» le 10 mars dernier. M. Asfari n’a pas manqué de mettre en avant «la responsabilité du Maroc quant au sort des grévistes de la faim», estimant que «l’Onu, à travers sa représentation dans les territoires occupés, assumera, aussi, une responsabilité morale». Car, cette affaire des 29 prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim depuis le 18 mars, fait beaucoup de bruit dans la presse internationale. Source de pressions sur le Maroc, de la part d’ONG et de certaines chancelleries, ces militants revendiquent tout simplement un jugement équitable et juste pour les sept militants sahraouis des droits de l’homme emprisonnés dès leur retour des camps des réfugiés.
    Le mur de la honte
    Autre élément dans cette vague d’actions qui ne peuvent que ternir davantage l’image du Maroc, plus de 500 personnes solidaires avec la question sahraouie, venues de sept pays, ont exprimé, samedi dernier, «leur ferme condamnation» du silence international face au «mur de la honte» érigé par le Maroc au Sahara occidental, lors d’une manifestation qu’elles ont organisée devant ce rempart militaire. Les participants à la manifestation «Colonne des 1000» dans la région de Mahbès ont appelé l’ONU à prendre «une position ferme» face au «crime contre l’Humanité» que représente ce mur aux allures d’apartheid.
    Entre autres, Isabelle Laurence, représentante du Conseil de paix et de coopération au Portugal, a souligné la nécessité de «transmettre le message du peuple sahraoui à l’opinion publique portugaise». Mais surtout, la militante a indiqué que la dénonciation du mur marocain figurait parmi «les priorités du conseil portugais qui œuvre à sensibiliser sur la question sahraouie». L’Espagnole Eva Caniola de Castille Leon s’est dite indignée de «l’indifférence du Maroc à l’égard des vies des citoyens sahraouis innocents». Venue de Catalogne, Chavi Lacruz de Catalogne a estimé que le gouvernement espagnol «est responsable des souffrances endurées au Sahara occidental», déplorant «la non adhésion de l’Espagne à la volonté de son peuple consistant à soutenir le peuple sahraoui pour le recouvrement de l’indépendance». Et un Américain, Joseph Emery a insisté sur la nécessité de «déployer davantage d’efforts» pour dénoncer le mur marocain, exprimant sa détermination à faire connaître la question sahraouie, et ce, en collaboration avec les associations de la société civile aux Etats-Unis». Michelle Iturby, membre d’un collectif venu du Mexique, a qualifié le mur marocain de «crime qui mérite d’être condamné». Enfin, plusieurs personnalités italiennes ont mis l’accent sur le rôle des instances internationales qui participent à l’organisation de «la colonne des 1000». Ces voix européennes, venues attirer l’attention des médias du monde et de l’opinion internationale pour montrer ce qu’il y a symboliquement de plus honteux dans l’occupation marocaine, ont rejoint des militants sahraouis des droits de l’homme. Le chef de la délégation, Sidi Mohamed Dedèche, a indiqué que ce mur, parsemé de millions de mines et de fils barbelés «est une question dont l’examen s’impose», appelant les organisations internationales à détruire le mur militaire dans la région et à protéger les Sahraouis civils. Soukina Djed Ahlou, membre de cette délégation, a déploré aussi la souffrance des personnes se trouvant dans les territoires occupés du fait de «la privation, de la faim et de l’exclusion».
    Cette action dite de «la colonne des 1000» représente la dernière en date, précédée par le lancement de la campagne internationale pour le soutien et la libération des détenus sahraouis dans les geôles marocaines
    C’est le secrétaire général de l’Union de la jeunesse du Polisario, Moussa Selma, qui est chargé de coordonner cette campagne et sa promotion dans plusieurs pays, où il est question de faire connaître au monde la véritable nature de la répression de l’occupant et mettre fin au mutisme de l’ONU et des grandes puissances face aux massacres des sahraouis, victimes des mines anti-personnel et des bombes enfouies aux abords du mur».
    Entre temps, l’affaire des 29 prisonniers politique enfle. Le comité sahraoui de suivi a estimé, cette semaine, que leur état de santé est «critique et alarmant». En effet, des prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim depuis le 18 mars dans le pénitencier de Salé (Rabat), alors que 19 autres dans la prison marocaine de Tiznit observent depuis 13 jours déjà une grève de la faim illimitée en guise de solidarité avec leurs compagnons dans la prison de Salé pour le respect de leur dignité en tant que détenus politiques.
    Ça bouge en Europe
    Une première réaction européenne est obtenue. A partir de Bruxelles, le ministère des Affaires étrangères d’Allemagne a dit suivre de près la situation des défenseurs des droits de l’homme sahraouis emprisonnés. «Nous suivons de près l’évolution de la situation par le biais de notre ambassade à Rabat, et nous avons également inclus le sujet à l’ordre du jour de nos réunions bilatérales avec l’ambassadeur du Maroc à Berlin», a affirmé le secrétaire d’Etat allemand aux affaires européennes, Werner Hoyer, dans une réponse écrite qu’il a adressée à des députés allemands, représentant certains groupes politiques qui composent le Parlement national allemand «Bundastag». Interrogé au sujet des actions envisagées par l’Allemagne pour protéger les droits de l’homme au Sahara occidental, le responsable allemand affirmera dans cette lettre, reçue à Bruxelles à la Délégation sahraouie en Europe, qu’«au niveau de l’Union européenne, le gouvernement fédéral a également fait un grand effort pour mettre la question des droits fondamentaux des peuples et des droits de l’homme, en particulier au Sahara Occidental, dans l’agenda de travail».
    A signaler, dans le cadre de cette dynamique, que l’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW) a demandé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de souligner notamment la nécessité d’adapter le mandat de la Minurso pour qu’il inclue les droits de l’homme dans le rapport sur la situation au Sahara occidental qu’il doit présenter durant le mois d’avril en cours au Conseil de sécurité. «Il a été largement démontré que la population civile du territoire non autonome du Sahara occidental est l’objet de diverses atteintes aux droits humains, comme la détention arbitraire, les coups et les tortures», écrit l’ONG internationale, implantée dans 35 pays, citée par l’agence de presse sahraouie.
    En parallèle, la Task Force de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) a lancé jeudi, à Bruxelles également, un appel urgent pour attirer l’attention de l’opinion publique belge et européenne sur la «situation précaire» des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim. Dans cet appel, signé par son président, Pierre Gallant, la Task Force exprime également sa solidarité pour la cause du peuple sahraoui, afin d’«appuyer sa demande légitime pour la réalisation immédiate de son droit à l’autodétermination».
    Cette série d’actions, la dernière en date, s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne que mènent les Sahraouis qui ont choisi la voie politique et diplomatique pour contrecarrer un plan d’autonomie qui fait l’impasse sur leur droit à l’autodétermination. Mais plus encore, elles visent à montrer à la communauté internationale l’infaisabilité d’un Sahara occidental sous domination marocaine, laquelle est montrée du doigt comme brutale et irrespectueuse des droits de l’homme.
    Les Débats
  • Les détenus sahraouis en grève de la faim en danger de mort

    L’état de santé des six militants sahraouis des droits de l’Homme emprisonnés par le Maroc qui ont entamé une grève de la faim depuis le 18 mars dernier dans la prison marocaine de Salé pour revendiquer « un procès équitable » ou leur libération « inconditionnelle » s’est « dangereusement détériorée ». Incapables de bouger, de marcher ou de parler, les grévistes n’ont pas quitté leurs cellules depuis vendredi dernier, selon des défenseurs des droits de l’homme sahraouis.

    Ces derniers témoignent à l’agence de presse sahraouie (SPS) que l’administration pénitentiaire marocaine ignore leurs revendications légitimes d’un procès équitable ou de leur libération. Selon les mêmes sources, les souffrances de Ali Salem Tamek s’accentuent avec les difficultés respiratoires, l’asthme et les vomissements alors que Brahim Dahan est encore incapable de bouger son bras droit et souffre de douleurs aiguës à l’estomac. Le détenu politique Ahmed Naceri souffre de douleurs cardiaques et de tachycardies, Yahdih Tarouzi de douleurs cardiaques et abdominales et Rachid Seghir de douleurs articulaires.



  • Le légendaire « tberguigue » du Makhzen

    Chkima perfide!
    En voudrait-on à Téhéran de ne pas avoir, à l’image des pays sahélo-sahariens, lancé d’invitation au Maroc pour s’associer aux travaux du G15 ?

    M. Z, mohamed_zaaf@yahoo.fr

    Des personnages de la scène politique marocaine ont, dans une surprenante coordination, évoqué d’une seule voix, comme dans une chorale, le péril qu’il y avait dans la fréquentation iranienne de notre région maghrébine et mis en garde contre le « nucléaire militaire algérien », activité que les « frères » marocains sont les seuls à arriver à percer dans le monde. « Téhéran met un pied au Maghreb avec la bénédiction de Bouteflika », titrait un journal marocain au lendemain de la visite de Manouchehr Mottaki, venu remettre une invitation au Président pour participer au sommet du G15 à la mi-mai à Téhéran. A nos yeux d’Algériens, Mottaki est une personnalité des plus respectables. Il n’est surtout ni un Shimon Peres, ni un Lieberman, ni une vipère du style Tzipi Livni ou l’un de ces sinistres monstres aux mains dégoulinant de sang palestinien qui viennent régulièrement souiller la terre marocaine et, partant, maghrébine. Tous savent que le Maroc pilote officiellement le Comité El-Qods, mais qu’il reste dans les faits le grand cheval de Troie des juifistes dans la région. Comme tous savent que bien qu’il ne soit pas membre de notre triste Ligue arabe, l’Iran se tient aujourd’hui à l’avant-garde de notre combat contre Israël l’usurpateur. En voudrait-on à Téhéran de ne pas avoir, à l’image des pays sahélo-sahariens, lancé d’invitation au Maroc pour s’associer aux travaux du G15 ? Alger serait-elle tenue de défendre l’indéfendable, qui a choisi de rester fidèle à ses principes et de se mettre du côté de la victime sahraouie et non de celui de son bourreau ? Que Téhéran soutienne la lutte d’indépendance sahraouie, cela ne fera que l’agrandir, qu’elle ne le fasse pas ne changera absolument rien au choix d’Alger. Quoi qu’il en soit, au Maroc, on entretient l’illusion de voir s’exercer des pressions américaines et françaises sur l’Algérie pour l’amener à réduire sa coopération avec l’Iran. Comme si Alger pouvait avoir la docilité du Makhzen… Le Maroc peut toujours se consoler de « l’étonnement » de Michel Thiollière, un Français qui fait partie du Sénat, cette instance qui reste la seule au monde à classer les tueries de 132 ans comme des « bienfaits ». La France ne s’était-elle pas opposée, il y a un an à l’ONU, à un texte garantissant plus les droits humains dans les territoires sahraouis occupés ?

  • Le fantôme des coups d’état plane au Maroc

    La situation des anciens soldats et officiers marocains libérés par le Front Polisario n’est plus un secret pour personne. D’ailleurs, une association civile (ANFMDPSM) a été créée pour défendre leurs intérêts et protester contre leur situation. Alors, dire que le Colonel Terhzaz a été emprisonné à cause d’une lettre en relation avec ce sujet relève du ridicule.


    Le problème n’est pas le contenu de la lettre. Le problème est que le Colonel Terhzaz a remis la lettre à d’autres officiers marocains pour l’appuyer dans sa démarche. C’est dire qu’il a fait du sujet un motif de discussion à grande échelle au sein de l’armée, et comme les tentatives de coup d’état de 1971 et 1972 ont laissé un climat de paranoïa envers toute mouvance « politique » au sein de l’armée, l’initiative du Colonel Terhzaz a été conçue comme une incitation à la révolte au niveau des hautes sphères militaires. Le passage de cette lettre de main en main entre les hauts officiers de l’armée est considéré par les conseillers du roi comme un climar de « conspiration » contre le roi. Si l’on ajoute à cela que ce dernier ne veut rien faire pour ses soldats relâchés par le Polisario…

    Pour l’état marocain, la démarche du Colonel fait planer la menace d’un nouveau coup d’Etat militaire au Maroc. 

    Cette arrestation témoigne d’une « paranoïa » des coups d’état du roi Mohamed VI et ses conseillers. C’est une preuve que le Makhzen ne fait nulle confiance en son armée.

  • L’organisation américaine New York City appelle les Nations Unies à élargir les prérogatives de la Minurso

    New York, 06/04/2010 (SPS) L’organisation américaine « New York City » de défense des droits de l’homme a appelé les Nations Unies à élargir les prérogatives de la Minurso (mission onusienne d’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) afin qu’elles englobent la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental, a-t-on appris de source officielle sahraouie.


    « New York City », a demandé d’étendre les prérogatives de la Minurso au Sahara Occidental à la défense des droits de l’homme et ce, dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU M. Ban Ki Moon.

    L’organisation, a précisé la même source, a souligné la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les régions occupées du Sahara Occidental avec, à l’appui, les rapports d’organisations internationales des droits de l’homme.

    « Les missions onusiennes dans de nombreux pays du monde sont chargées de la surveillance et de la protection des droits de l’homme à l’exception de la Minurso », a indiqué la même source, notant à cette occasion, « les violations des droits de l’homme commises par le Maroc dans les régions occupées du Sahara Occidental ».

    Pour New York City qui est une organisation non gouvernementale regroupant des milliers d’adhérents de plus d’une cinquantaine de pays, la question des droits de l’homme au Sahara Occidental est une « source de grande préoccupation ».

    Pour elle, de nombreuses organisations des droits de l’homme comme Human Rights Watch, Amnesty international et Front Line ont dénoncé la situation des droits de l’homme dans les régions occupées au Sahara Occidental la qualifiant de « détériorée ».

    Ces organisations ont, à maintes reprises, appelé au respect des droits de l’homme au Sahara Occidental et à l’arrêt des contraintes exercées sur les militants sahraouis des droits de l’homme et les défenseurs du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. (SPS)

  • M. Khadad rappelle à la communauté internationale ses obligations de protection des droits de l’homme au Sahara occidental

    Bruxelles, 07/04/2010 (SPS) Le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), M. M’hamed Khadad, a rappelé mardi à Bruxelles à la communauté internationale ses obligations en matière de protection des droits de l’homme au Sahara occidental et des richesses du peuple sahraoui.


    M. Khadad s’exprimait lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé les récents développements dans le conflit du Sahara occidental, à la veille de la publication d’un « important » rapport du secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon.

    Au sujet des négociations entre les deux parties au conflit, Maroc et Front Polisario, il a souligné que ces négociations sont bloquées à cause de la partie marocaine « qui s’en tient à sa position intenable, selon laquelle toute solution doit être fondée sur l’autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine ».

    Après avoir rappelé que la proposition marocaine d’autonomie a pour base une hypothèse juridique complètement erronée, à savoir la souveraineté préexistante sur le Sahara occidental, il a affirmé que le Front Polisario et la communauté internationale « ne sauraient accepter une solution qui, en l’absence d’un vote libre, légitimerait l’acquisition de territoires par l’emploi illégale de la force ».

    Le responsable sahraoui a souligné que « les deux parties doivent être prêtes à s’engager dans des négociations de bonne foi et sans pré-conditions », ajoutant que pour le Front Polisario « toute solution doit assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    « Ce n’est pas une position de négociation, mais une exigence de base en vertu du droit international. L’autodétermination est un droit humain fondamental. Il est entièrement en conformité avec les résolutions successives du Conseil de sécurité », a-t-il insisté.

    Evoquant la question de la détérioration des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc, il a relevé que les six derniers mois ont vu une « détérioration très rapide et sérieuse » de ces droits au Sahara occidental.

    « Il y a eu une répression sérieuse exercée par les autorités marocaines contre les militants sahraouis en faveur du processus d’autodétermination », a-t-il constaté. « L’absence de capacité des Nations unies à surveiller les droits de l’homme est franchement une honte pour cette organisation, son Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble », a déploré M. Khadad, qui a estimé que la Minurso est « la seule mission dans le monde, établie depuis 1991, qui ne soit pas dotée de la capacité de surveiller les droits de l’homme ».

    Il a rappelé, à cet égard, que le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme et des organisations de défense des droits de l’homme telles que Amnesty International et Human Rights Watch ont recommandé la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Dénonçant la « pression intense » exercée par le Maroc et les représentants de la France à New York, M. Khadad a exprimé « l’espoir que le secrétaire général de l’Onu ait une position de principe et recommande au Conseil de sécurité, dans son rapport imminent sur la situation au Sahara occidental, de mettre en œuvre un mécanisme de surveillance des droits de l’homme ».

    Le coordinateur sahraoui avec la Minurso a également lancé un appel à l’Espagne « pour qu’elle assume ses responsabilités, tout d’abord en tant qu’ex-puissance coloniale du territoire, qui a une dette réelle vis-à-vis du peuple sahraoui (…), et en tant que présidente de l’Union européenne ».

    D’autre part, l’intervenant a évoqué une autre question qui sape le processus de négociation, à savoir l’exploitation illégale par le Maroc des richesses du Sahara occidental.

    « Au Sahara occidental, le Maroc a complètement ignoré ses obligations, préférant voler le phosphate et les ressources halieutiques pour une valeur de plus de 2 milliards de dollars », a-t-il dénoncé, accusant les gouvernements européens d’être complices de ce pillage. (SPS)

  • Cinq autres détenus sahraouis adhèrent au mouvement de grève de la faim observée dans les prisons marocaines

    Taroudant (Maroc), 06/04/2010 (SPS) Cinq autres détenus politiques sahraouis ont adhéré au mouvement de grève de la faim, observée depuis le 18 mars dernier, par leurs concitoyens détenus dans les prisons marocaines, pour dénoncer les mauvaises conditions de leur détention.


    Les détenus politiques sahraouis dans les prisons de Benslimane, Taroudant, Kenitra et Salé ont entamé une grève ouverte de la faim, en guise de protestation contre « l’indifférence affichée par l’Etat marocain devant leurs revendications justes et légitimes et le mauvais traitement qu’ils subissent en tant que détenus d’opinion dans les prisons marocaines’, a indiqué un communiqué des défenseurs des droits de l’homme dans les territoires occupés.

    Les détenus ont affirmé « subir constamment des tortures morales et corporelles, de se voir privés de leurs droits fondamentaux, et d’être séparés de leurs familles qui se voient obligées de parcourir des milliers de kilomètres pour leur rendre visite, sous la haute surveillance de leurs geôliers ».

    Les détenus ont attiré l’attention sur « la détérioration de l’état de santé » des grévistes de la faim dans les prisons de Tiznit et Inzegan, imputant aux autorités marocaines la responsabilité des « graves conséquences que pourraient engendrer cette grève, en mettant la vie des grévistes en danger ».

    Ils ont également appelé à l’amélioration de leur situation et au respect de leurs droits et des droits de tous les détenus sahraouis dans les prisons marocaines, exhortant les organisations internationales des droits de l’homme à exercer des pressions sur l’Etat marocain pour l’amener à « mettre un terme aux souffrances des grévistes » et « éviter une catastrophe humaine imminente ». (SPS)

  • Khalih, khalih!

    Par Mohamed Zaâf (Mohamed_zaaf@yahoo.fr )

    Une fois de plus, Khalihenna, qu’on dit sur la sellette, adapte son langage aux circonstances, lui qui confirmait publiquement hier l’usage de la torture et révélait que les FAR balançaient du haut de leurs hélicoptères leurs prisonniers sahraouis. Comme le faisaient nos ex-bienfaiteurs dans notre Algérie. Khalihenna Ould Errachid, qui est encore président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS : rassemblement des «notables» sahraouis serviteurs du palais), a choisi hier d’emboîter le pas au chef de la diplomatie marocaine, M. Fassi Fihri, osant même lui faire un peu de surenchère. Si à l’occasion de la rencontre UE-Maroc de Grenade, le ministre s’était limité à dire que 80 % des Sahraouis des territoires sous occupation marocaine se considéraient marocains, Khalihenna le double et va beaucoup plus loin. Les Sahraouis, «y compris l’écrasante majorité des habitants des camps de Tindouf, soutiennent l’autonomie et n’appuient pas le Polisario», dit-il sans nullement craindre le ridicule. Puis, et d’ajouter, sans doute entraîné par ses fantasmes : «Nous (les gens du CORCAS, ndlr) sommes parvenus à changer la vision de la communauté internationale vis-à-vis de la représentation des Sahraouis, puisqu’il n’est plus de mise d’entendre que le Polisario est le représentant unique et légitime des habitants du Sahara.» Ould Errachid fait-il exprès de distinguer les habitants du Sahara, c’est-à-dire les Sahraouis, que le Polisario représente effectivement, puisque c’est à ce titre qu’il a signé un cessez-le-feu avec le Maroc et qu’il négocie depuis avec le Maroc. Ould Errachid qui, à force de raconter des craques, finit peut-être par y croire, semble perdre de vue que le POLISARIO n’est pas un corps isolé, qu’il a réalisé son ALPS (Armée de libération populaire sahraouie) qui avait, dans le cadre des raclées administrées aux FAR, fait plus de deux mille soldats prisonniers. Un chiffre qui aurait pu être autrement plus important n’était le handicap de l’intendance et de la logistique. Le POLISARIO a édifié au peuple sahraoui son Etat: la RASD, aujourd’hui vice-présidente de l’UA, reconnue par quelque 80 Etats, alors que personne en revanche ne reconnaît la souveraineté que le Maroc prétend sur le Sahara occidental. Une fois de plus, Khalihenna, qu’on dit sur la sellette, adapte son langage aux circonstances, lui qui confirmait publiquement hier l’usage de la torture et révélait que les FAR balançaient du haut de leurs hélicoptères leurs prisonniers sahraouis. Comme le faisaient nos ex-bienfaiteurs dans notre Algérie.

    Le Jeune Indépendant, 6/4/2010

  • Dernier Twitter sur le roi Mohamed VI : « On dirait que M-6 au Maroc vient d’embaucher un Eric Besson…

    « On dirait que M6 au Maroc vient d’embaucher un Eric Besson anti-catho, quelques problèmes de politique intérieure M6 ? »


    C’est le contenu du dernier twitter sur le roi du Maroc. L’auteur compare l’expulsion des évangélistes catholiques avec les mesures prises par le ministre français de l’immigration contre les clandestins sur le sol français. Une comparaison tout à fait pertinente, puisque le roi a Mohamed VI a déjà été décoré Eric Besson du Ouissam alaouite de Grand Officier lors de sa dernière visite au Maroc en guise de reconnaissance pour tous les marocains qu’il a expulsés de l’Hexagone. 

    Source : ActuPolitique