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  • Le parti marocain « Ennahdj Edimocrati » appelle à la libération des détenus politiques sahraouis

    CASABLANCA (Maroc) – Le parti marocain « Ennahdj Edimocrati » a appelé le pouvoir en place dans son pays à libérer tous les détenus politiques sahraouis et à arrêter toutes les poursuites judiciaires « injustes » à leur encontre, indique un communiqué du parti cité par l’Agence de presse sahraouie SPS.
     
    Le secrétariat national du parti a appelé, selon le communiqué, à « la poursuite des négociations directes entre le Maroc et le Font Polisario sur la base du principe de l’autodétermination et la recherche incessante d’une solution politique qui évite à la région les affres d’une guerre ».
     
    Le secrétariat national du parti, a ajouté le communiqué, a relevé plusieurs questions politiques dont la dernière visite de l’envoyé onusien chargé du Sahara Occidental, M. Christopher Ross, dans la région dans la perspective d’élaborer un rapport au Conseil de sécurité au cours du mois en cours. (SPS)
  • Comment les amis d’El Himma ont pris le contrôle d’Al Jarida Al Oula

    Comment va la presse au Maroc ? Plus mal que jamais !

    Une bonne part des dirigeants de la presse indépendante au Maroc sont sous le coup de peines de prison avec sursis révocables en cas de nouvelles « infractions » (Bouachrine, Anouzla) . Une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes qui les empêche d’exercer en toute sérénité. Une autre part a été obligée de quitter le pays (Lmrabet, Ammar, Jamai). Le sort le plus malheureux a été réservé à Driss Chahtane , Directeur de publication du journal Al Michaâl, qui purge un an de prison ferme dans des conditions dramatiques. Ahmed Reda Benchemsi attend son procès pour lèse-majesté.

    Pour couronner le tout, cette mascarade appelée « débat national Médias et société». Songez que pour représenter les journalistes (ou ce qu’il en reste) on n’a rien trouvé d’autre que le très indépendant Khalil Hachimi Idrissi ! Désormais on a plus froid aux yeux !

    Mais il y a des méthodes plus discrètes et plus détestables. L’entrisme du parti de l’ami du roi et sa mainmise sur la presse. Après l’hégémonie politique voici venue l’hégémonie médiatique. Dernier exploit : un coup d’état éditorialiste dans le quotidien arabophone Al Jarida Al Oula. C’est à peine croyable : depuis deux mois Ali Anouzla n’est plus autorisé à écrire dans le quotidien dont il est par ailleurs le fondateur et le directeur !

    Al Jarida Al Oula voit le jour fin mars 2008. Ali Anouzla réunit un tour de table composé de personnalités diverses. Parmi les actionnaires on trouve les journalistes Abdessamad Benchrif et Aboubakr Jamaï, des ex-détenus comme Hassan Semlali , honorable avocat du journal . Et il y a aussi un certain Ilyas El Omari qui exige de Ali Anouzla que les actionnaires détiennent des parts égales au journal, pas plus de 100.000 Dhs chacun, non sans avoir pris la précaution d’inviter deux membres de famille, et des amis, à rejoindre le tour de table.

    Curieux personnage que Ilyas El Omari. Comme beaucoup d’élites politiques de la génération M6 il a deux vies : Une avant l’avènement du roi Mohammed VI et une après. Au milieu des années 80 , il est homme de gauche et militant actif de la cause Amazigh . En 1986, suite à une condamnation, il rentre dans la clandestinité et n’en sort qu’en 1989. Il reprend son militantisme au sein de l’AMDH et en compagnie de Driss Benzekri notamment. Il est même membre du Parti Socialiste Unifié en 2000.

    Ilyas El Omari aura une deuxième vie politique après l’avènement de Mohammed VI . Il est remarqué par l’ami du roi , Fouad Ali EL Himma et devient son bras droit et messager auprès de la gauche et la société civile marocaines. Homme discret par qui toutes des conversions miraculeuses arrivent. Le chasseur de têtes de gauche et de société civile auprès de l’homme fort du moment.

    En récompense de son efficacité, Fouad Ali EL Himma fera de lui un seigneur. En 2001 il est membre de l’Institut Royal de la langue Amazighe . En 2003, il est nommé membre du HACA (CSA marocain). Voici donc une autre curiosité marocaine : une autorité de régulation des médias publics dont deux membres sur huit (El Omari et El Ouadie pour ne retenir que ces deux là) sont membres du parti El Himma ! Entre temps Ilyas El Omari quitte le PSU pour le MTD puis pour le parti de l’ami du roi. Il est vrai que la cohérence politique n’est pas une qualité des membres de ce parti.

    Il faut lui reconnaître une chose à Monsieur El Omari : il fait des miracles. On ne compte plus les anciens hommes de gauche et opposants qu’il a amené dans le camp El himma. Il est même l’exécutant du stratège qui a amené un certain Monsieur Lachgar à rejoindre le gouvernement. Plus spectaculaire encore : il est aussi le mettre d’œuvre du spectaculaire revirement éditorialiste de Rachid Nini, le directeur d’Al Massae. Le conseiller officieux de rédaction du premier quotidien du Royaume c’est lui. C’est de notoriété publique dans toutes les rédactions casablancaises.

    Retour à Al Jarida Al Oula. Ali Anouzla, un journaliste intègre, de la vielle école, a un ton critique envers le parti El Himma. Comme tous les journalistes de la vieille école, il est aussi un mauvais gestionnaire. Sa condamnation dans l’affaire du santé du roi va sceller son sort. Il découvre soudainement que dans son Conseil d’administration il y a le bras fort de Fouad Ali El Himma , Ilyas El Omari, deux de membres de sa famille, et autres actionnaires sympathisants. Il est sommé de convoquer un Conseil d’Administration qui se réunit début janvier et lui ordonne de changer de ligne éditoriale et la rendre moins dure avec le pouvoir et son parti préféré. Mauvais gestionnaire, mais intègre journaliste, Ali Anouzla choisit de se taire au lieu de céder aux pressions. Depuis deux moins il est donc contraint au silence, ne pouvant même pas éditorialiser dans le journal dont il est pourtant fondateur ! L’entrisme des amis du Fouad Ali El Himma porte ses fruits : au mieux la ligne éditoriale est devenue conciliante au pire le quotidien sera condamné à la fermeture. Ca sera toujours une publication indépendante en moins. Les suivants sur la liste, selon les pronostics qui n’ont rien d’improbable, sont Taoufik Bouachrine et Ahmed Reda Benchemsi.

    Mais encore…. Parmi les journalistes qui ont avalisé à ce coup d’état éditorialiste il y a un certain… Abdessamad Benchrif. Vous lisez cela et vous dites : non pas lui ! pas Abdessamad Benchrif! Lui aussi était homme intègre. Lui aussi était modèle des journalistes indépendants. Mais qui sait seulement que le présentateur de la principale émission politique de la deuxième chaîne de télévision est le chargé de communication du cabinet du président de la chambre des conseillers Mohamed Cheikh Biadillah secrétaire général du parti El Himma. Encore un mélange de genre étonnant. Encore un ! Encore une conversion inattendue. Encore une ! Tout est désormais possible et ça n’augure rien de bon.

    (Ce billet a été co-écrit avec G.P. de Rabat)

    Source : Comme une bouteille jetée à la mer


  • Les activistes

    Par Sergi Riera

    Nous avons reçu, le 28 mars dernier, dans les studios centraux de la RASD TV, le deuxième groupe d’activistes sahraouis en un peu moins de deux mois provenant des territoires occupés en visite aux camps de réfugiés. Les activistes ont été reçus par le directeur de la télévision, Mohamed Salem, et par toute l’équipe de professionnels qui constitue le personnel, et ont pu voir différents espaces (des plateaux de studio, des salles d’édition, la rédaction, etc.), ainsi que la réalisation d’un journal en direct. La visite a été rapide mais dans cette ambiance, l’on pouvait voir le respect et l’admiration de tous les présents envers ces gens qui ont sacrifié leur vie pour la cause sahraouie.

    Moi, personellement j’ai été très touché par l’intégrité et la conviction de ces activistes qui, même sachant que, après leur retour aux territoires occupés, ils risquent la tortures et l’emprisonnement de nouveau par le Maroc, ils poursuivent leur combat jour par jour. Plusieurs parmi eux n’ont pas choisi cette voie, ils s’y sont trouvés sans le vouloir, et maintenant tout ce qu’ils ont dans la tête c’est continuer de lutter pour l’autodétermination du Sahara Occidental. Pendant que j’écris ce post je sens des frissons quand je me rappele de leurs histoires personnelles :

    Mohamed Dadash est le cas le plus impressionnant de tous. Mohamed a été arrêté, torturé et emprisonné en 1976. Il a été déclaré disparu jusqu’à sa mise en liberté en 2001 grâce aux organisations de défense des droits humains. Il a passé 25 ans en prison et il est devenu, après Nelson Mandela, le doyen des prisonniers politiques. Le cas de Negad Ajneibila aussi est incroyable; Immigrante en France, elle s’est rendue aux territoires occupés par le Maroc pour visiter sa famille, elle a été séquestrée avec son mari et enfermée dans plusieurs prisons secrètes pendant 9 ans jusqu’à sa mise en liberté. Son mari est mort dans la prison. Il y a aussi aussi, Sultana Jaya, une des activistes les plus connues qui a perdu un oeil à cause de la torture des forces marocaines.

    Ce qui m’a frappé le plus c’est cette attitude d’indifférence devant la peur de la souffrance. J’imagine que c’est un peu comme l’indifférence à la perte de celui qui a déjà tout perdu.

    Una experiencia saharaui , 02/04/2010 

  • La France en territoires occupés rencontre les colonisateurs, pas les colonisés

    Les 22, 23, et 24 mars 2010, une délégation française officielle s’est rendue au Sahara Occidental occupé par le Maroc.

    Selon des témoins, le groupe reçu par le Wali de El Aaiun. Selon la presse marocaine, la délégation était composée de deux haut fonctionnaires du ministère de l’intérieur français, de deux représentants permanents de la France à l’ONU, accompagné du conseiller politique et de l’attaché à la défense de l’ambassade de France au Maroc.

    Les informations en provenance des territoires occupés du Sahara Occidental sont tous les jours plus inquiétantes, les atteintes aux droits de l’homme se multiplient sur la population Sahraouie.

    Il y a quelques mois, Aminatou Haidar a mis sa vie en jeu par plus d’un mois de grève de la faim pour le respect de ses droits.

    Aujourd’hui, 32 prisonniers politiques, militants Sahraouis, sont en grève de la faim depuis 16 jours pour le respect du minimum de leurs droits, à Salé, Tiznit, Marakech et El Aaiun. L’état de santé de certains était déjà précaire du fait des conditions carcérales marocaines.

    Au niveau international, le Secrétaire de l’ONU est quotidiennement sollicité par des organisations Sahraouies, des institutions et individus du monde entier pour que son prochain rapport n’omette pas cette réalité, et que la Minurso soit chargée de la surveillance du respect des Droits de l’Homme au Sahara Occidental.

    Les associations Sahraouies de défense des Droits de l’Homme et de défense du Droit à l’Autodétermination, ASVDH, et CODAPSO, ont adressé une demande d’audience à cette délégation française.

    Le courrier ci-dessous, adressé à la représentation permanente de la France à l’ONU, et à l’ambassade de France au Maroc est resté sans réponse jusqu’à ce jour.

    Malgré un relais en France, le courrier n’a pu être adressé directement au Ministère des affaires étrangères Français. Les services du quai d’Orsay ont refusé de communiquer le nom des interlocuteurs à contacter pour prendre rendez-vous. Ils ont indiqué que les fonctionnaires n’avaient pas à « rendre de compte aux citoyens, ou associations, qui ne sont rien ni personne».

    La délégation officielle française, pays des Droits de l’Homme, n’a pas souhaité entendre les deux parties, dans cette période où il est question de faire cesser l’impunité totale des brutalités commises en territoire occupé par la puissance illégitime, pour assainir la situation et favoriser le travail de l’ONU vers la décolonisation du territoire, action soutenue internationalement.

    La délégation aurait-elle préféré le faste et les apparences, à l’image de son président qui était à Noël l’invité personnel du roi du Maroc…
    Voir ci-dessous la lettre des organisations sahraouies.

    ASVDH et CODAPSO
    El Aaiun
    à Messieurs les représentants du MAE Français les représentants de la France à l’ONU
    Objet : demande d’audience

    Messieurs

    Nos organisations, ASVDH et CODAPSO, défendent respectivement les droits de l’homme au Sahara Occidental, militent pour la protection des Sahraouis et la reconnaissance des exactions qui sont commises contre notre population par l’état Marocain, et défendent le droit à l’autodétermination de notre peuple, sur notre terre et nos ressources naturelles.

    Depuis le 21 mai 2005, la population Sahraouie de la zone contrôlée par le Maroc exprime sa demande que soit respecté son droit à l’autodétermination par des manifestations pacifiques dans les différentes villes du Sahara Occidental.

    Vous savez que nous n’avons jamais cessé de résister depuis 1975 date de l’invasion militaire marocaine de notre territoire, et de demander l’application de notre droit à l’autodétermination depuis les accords de cessez-le-feu signés sous l’égide de l’ONU en 1991, et qui en était la condition mutuellement acceptée.

    Depuis 1999 et plus encore 2005, les autorités marocaines répondent invariablement par de violentes répressions, des arrestations et emprisonnements arbitraires, des mauvais traitements et tortures dans les commissariats et dans les prisons, de l’intimidation et des menaces, des procès sommaires avec de très fortes condamnations, et cela à chacune de nos revendications, et manifestations, toujours pacifiques.

    Nous avons appris que vous veniez en visite dans notre pays du 22 au 25 Mars 2010 et souhaitons vivement vous rencontrer pour vous expliquer ce que nous vivons, mais aussi entendre de votre part les raisons de la position de la France.

    Nous sommes à votre disposition pour toute rencontre, nous vous prions d’agréer, Messieurs les représentants du ministère des affaires étrangères en France, messieurs les représentants de la France à l’ONU, nos salutations distinguées.

    APSO, le 2 avril 2010 

     
     
  • Un nationalisme incontournable

    Par Mohamed Zaaf

    Non seulement on ferme les yeux sur les férocités du makhzen, mais on va jusqu’à accorder à Rabat un « statut avancé » en prime.


    Depuis la Nekba, on s’est toujours attaché en Occident, contre tout entendement, à commercialiser une belle image d’Israël, ce tueur d’enfants qu’on présente comme un îlot de démocratie dans le Machrek des «despotes». Aujourd’hui, c’est l’image du Maroc que les protecteurs du monstre israélien veulent soigner. On ferme alors hypocritement l’œil et on se fait ainsi complice des atteintes aux droits humains dans les territoires sahraouis occupés. Non seulement on ferme les yeux sur les férocités du makhzen, mais on va jusqu’à accorder à Rabat un «statut avancé» en prime.

    Tous les officiels d’Occident savent qu’en matière de droits de l’homme, le Maroc est l’un des plus sérieux rivaux d’Israël, bien qu’il reste son seul allié dans la région après l’escapade mauritanienne qui mérite un grand bravo. Tous savent parce que leurs ONG humanitaires le disent et l’écrivent dans les rapports. Tous savent parce que les journaux l’écrivent, parce que le Maroc et ses souteneurs ne peuvent complètement étrangler la vérité et que la répression n’a jamais pu venir à bout des peuples qui décident de piloter leur destin.

    Si, hier, Rabat s’acharnait à tromper son monde et à braquer son opinion sur l’Algérie accusée d’être le problème, le peut-il aujourd’hui avec l’émergence de la nouvelle génération de résistance pacifique symbolisée par les Haïder et autres Tamek ? Qu’a-t-elle à voir Aminatou Haïder avec l’Algérie, elle qui n’appartient pas à la génération pionnière du Polisario et qui a vécu et grandi dans la Séguia El-Hamra au nord de son pays le Sahara occidental? Sont-ce les Algériens qui lui ont inculqué par télépathie les rudiments d’un nationalisme sahraoui qui se renforce de jour en jour et s’avère plus que jamais prêt aux sacrifices ? Est-ce Alger qui a intimé l’ordre de déclencher, il y a une vingtaine de jours, une grève de la faim aux héros sahraouis, hôtes des cachots du commandeur des croyants ?

    Les sept militants à l’origine de la grève et tous les détenus sahraouis qui se sont joints à leur mouvement obéissent-ils à des motivations purement sahraouies ou revendiqueraient-ils quelque avantages pour l’Algérie ? En vérité, ils n’ont commis aucun crime, aucune violence et ne revendiquent qu’un procès équitable ou leur libération.

    Le Jeune Indépendant,

  • «Non au mur marocain de la honte !»

    Pour la troisième année consécutive, des centaines de manifestants ont répondu présent en formant une chaîne humaine afin de protester devant le mur militaire marocain érigé au Sahara occidental. Cette manifestation internationale baptisée La Chaîne des mille, a pour vocation de demander le démantèlement de ce mur, appelé par ses opposants «le mur de la honte» ou «lesymbole de la colonisation».

    «Trente-quatre ans se sont écoulés depuis que le Maroc a occupé par la force ce territoire, ouvrant ainsi un conflit qui continue sans aboutir à une solution juste et définitive, avec des familles sahraouies séparées : une partie demeure expulsée de sa terre, vivant dans des conditions précaires dans des camps de réfugiés, et l’autre continue de souffrir des affres de l’occupation et de la répression marocaine», ont déclaré les organisateurs dans un communiqué rendu public.
    A travers cette manifestation, les organisateurs entendent «dénoncer de nouveau l’occupation marocaine du Sahara occidental et ce mur de la honte qui sépare le peuple sahraoui et symbolise la poursuite du conflit».
    Il convient de rappeler qu’à l’occasion de la manifestation de l’année passée, une mine antipersonnel avait explosé lorsque deux manifestants sahraouis ont tenté de se rapprocher du mur. L’un d’eux a eu l’œil éclaté et l’autre une jambe complètement déchiquetée.
    Le communiqué des organisateurs ajoute que «des familles vivent séparées par le mur de la honte, le plus long du monde avec plus de 2 500 km, avec ses barbelés, ses millions de mines antipersonnel et une armée d’occupation derrière».
    Aussi, les organisateurs ont songé, outre à l’organisation d’une chaîne humaine pour revendiquer «un Sahara occidental sans mur et sans mines, libre et indépendant», à la «construction du mur de la dignité, un mur d’espoir formé de 35 drapeaux sahraouis qui sera ouvert à tous et restera face au mur militarisé marocain».
    Les centaines de manifestants présents sont venus de nombreux pays, notamment européens, afin de dénoncer la poursuite de la colonisation du Sahara occidental.
    Douze activistes sahraouis des droits de l’homme venus des territoires occupés, au terme d’une visite dans les camps de réfugiés, ont également participé à la manifestation.
    Aussi, les cyclistes participant à la course de solidarité de vélos qui a sillonné la partie est des territoires sahraouis libérés jusqu’à Tifariti, parallèlement avec ce rempart militaire, ont aussi répondu présents.
    «La colonne des 1000», une initiative créée en 2008 par des étudiants de l’université Complutense de Madrid pour soutenir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Y. M. 

  • Détenus d’opinion ou prisonniers politiques ?

    Par Mohammed Larbi

    La question du Sahara occidental revient, d’ici la fin de ce mois, devant le Conseil de sécurité. Un examen régulier décidé en 1991 et qui précède le renouvellement du mandat de la Minurso, autrement dit de la Mission des Nations unies chargée de l’organisation du référendum au Sahara occidental. Une mission bien précise et qui correspond exactement avec le statut de ce territoire décidé par l’ONU à l’unanimité de ses membres. Ce qui veut dire aussi que les populations de ce territoire n’ont pu s’exprimer, non pas faute de volonté, mais parce qu’il y a opposition d’une force d’occupation. Et c’est du Maroc qu’il s’agit. Et si l’ONU n’a pas hésité à cerner avec exactitude la nature de ce conflit, il en est qui s’en éloignent dans ce que l’on considère comme étant lié à cette situation. Une occupation génère souvent sinon toujours des réactions, ou le simple rejet pour être plus précis. Et c’est cette opposition qui est parfois mal qualifiée, voire même dénaturée. Comme en ce qui concerne les réfugiés et les résistants sahraouis. Les premiers n’ont pas fui une quelconque calamité naturelle, mais une invasion militaire, et un occupant déterminé à faire le vide. Et c’est cette réalité à laquelle s’opposent les seconds en recourant à des moyens pacifiques. Ce qui ne fait pas d’eux de simples opposants, ou encore des détenus d’opinion, mais des prisonniers politiques. Il est alors malheureux que des organisations supposées les défendre leur refusent ce statut. Ils sont dans ce cas de plus en plus nombreux parmi les Sahraouis à défendre ce qu’il y a de plus précieux, le droit à l’existence, car c’est de cela qu’il s’agit.

    C’est le droit le plus élémentaire, et les ONG en question n’en parlent pas en ces termes, car cela suppose le strict respect du postulat de départ qui est l’occupation marocaine, et respecter pleinement le combat de ceux qu’on appelle les activistes sahraouis. Résistants serait plus approprié, car ce terme n’est pas restreint à un seul combat aussi respectable que le droit à l’expression, mais il traduit à lui seul toute une réalité. En parler autrement, c’est dénaturer cette dernière, comme dans le cas qui consiste plus globalement à traiter la question sahraouie et même palestinienne, sous le simple aspect humanitaire. Les uns et les autres n’ont jamais demandé un bol de riz ou un sac de farine, mais le recouvrement de leurs droits nationaux. Il devient alors au moins malheureux que des ONG dites de défense des droits de l’homme, en viennent à faire l’amalgame entre situations différentes, sans se prémunir du risque d’erreur, sinon quand elles perdent le bénéfice du doute, de se faire les complices de forces et de maux qu’elles sont supposées combattre. Ces mêmes organisations ne doivent en tout état de cause pas faire le chemin à moitié, ou encore compter les morts comme cela leur arrive dans certains conflits, mais traiter de ces derniers pour mieux introduire l’objet du débat. Simple question de méthode ?

    El Watan, 03/04/2010

  • Assabah : « Vol au siège de la MINURSO »

    Encore une bavure du Makhzen.

    Selon ce journal makhzénien qui, grâce aux informations fournies par la DST marocaine, prétend avoir accès à des informations très confidentielles, le siège de la MINURSO à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental, a été cambriolé à la fin du mois de mars dernier et que les voleurs se sont appropriés d’une quantité de bouteilles de whisky.

    Il y a fort à parier qu’il s’agit d’une opération d’espionnage déguisée en cambriolage montée par la DST marocaine dans le but de connaître le contenu des documents de la MINURSO. A la veille de la réunion du Conseil de Sécurité, le Maroc est inquiet et veut savoir ce qui se concocte dans le siège de la MINURSO.

    La méthode du cambriolage est beaucoup trop connue. Enfin une méthode vieille comme la vie. Comme d’habitude, les instances de l’ONU n’auront aucune réaction et l’affaire sera étouffée.

  • M. Brahim Ghali met en garde contre l’expansion de la colonisation marocaine dans les territoires occupés

    Alger, 03/04/2010 (SPS) L’ambassadeur sahraoui à Alger, Ibrahim Ghali a mis en garde, samedi à Alger, contre l’expansion de la colonisation marocaine dans les territoires sahraouis.

    Intervenant en marge de la remise de la médaille de solidarité des médias algériens avec le peuple sahraoui qui lui a été décernée par le club de presse des amis du président de la République, M. Ghali a indiqué que le Gouvernement marocain a permis à des colons marocains de pénétrer dans les territoires sahraouis depuis l’entrée en vigueur du plan de règlement en vue d’obtenir le plus grand nombre de résultats en sa faveur dans la cas de l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

    L’ambassadeur sahraoui a dénoncé ce phénomène qu’il qualifie « de dangereux et de sans précédent à travers lequel les autorités marocaines tentent de changer la physionomie du Sahara Occidental et de spolier ses richesses ».

    « Lorsque nous évoquons le colonialisme, le lien est vite fait entre le Maroc et Israël qui sont deux faces d’une même monnaie », a-t-il ajouté.

    L’ambassadeur du Sahara Occidental a indiqué, dans ce contexte, que le Maroc s’adonnait aux mêmes violations des droits de l’homme que celles pratiquées par Israël dans les territoires palestiniens ajoutant que le Maroc avait occupé les territoires sahraouis et construit un mur de séparation sans compter les millions de mines posées et les richesses sahraouies spoliées.

    M. Ghali a réitéré son appel à toutes les organisations internationales pour faire pression sur le Maroc en vue de sauver la vie des 59 prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines et dont 29 sont en grève de la faim depuis quelques jours.

    L’état de santé de ces grévistes « est très critique », a précisé M. Ghali ajoutant que beaucoup d’entre eux ont été atteints de maladies chroniques.

    « Si les organisations de la communauté internationale continuent d’ignorer l’état de ces prisonniers politiques sahraouis, plusieurs d’entre eux trouveront la mort », a-t-il mis en garde.

    Concernant la reconstruction des territoires sahraouis libérés, l’ambassadeur sahraoui a relevé les efforts consentis par la République arabe sahraouie démocratique (RASD) dont la nomination d’un ministère en charge de la question affirmant que l’entrave consiste en le peu de moyens matériels disponibles.

    La majorité des associations et instances qui accordent des aides aux sahraouis le font dans le cadre du financement des réfugiés, a-t-il encore précisé ajoutant que ces dernières agissaient sous une influence politique extérieure.

    Au volet des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, M. Ibrahim Ghali a indiqué que le Maroc continue d’entraver ces négociations appelant les Nations unies à isoler le Maroc sur la scène internationale pour qu’il se conforme aux décisions et à la légalité des Nations unies. (SPS)

  • Plus de 500 personnes dénoncent « le crime contre l’humanité » au Sahara occidental

    Bir Lehlu (territoires libérés), 03/04/2010 (SPS) Plus de 500 personnes solidaires avec la question sahraouie, venues de sept pays, ont exprimé « leur ferme condamnation » du silence international face au « mur de la honte » érigé par le Maroc au Sahara occidental, lors d’une manifestation qu’elles ont organisé devant ce rempart militaire.

    Les participants à la manifestation « Colonne des 1.000 » dans la région de Mahbès ont appelé l’ONU à prendre « une position ferme » face au « crime contre l’Humanité » que représente le mur érigé par le Maroc au Sahara occidental.

    Dans ce cadre, la représentante du Conseil de paix et de coopération au Portugal, Mme Isabelle Laurence -qui prend part à cette manifestation aux côtés d’un groupe composé de 17 membres et du groupe de soutien au peuple sahraoui « Portugal-Sahara occidental », a souligné la nécessité de « transmettre le message du peuple sahraoui à l’opinion publique portugaise ».

    Elle a également indiqué que la dénonciation du mur marocain figurait parmi « les priorités du conseil portugais qui oeuvre à sensibiliser sur la question sahraouie ».

    Pour sa part, l’espagnole Eva Caniola de Castille Leon s’est dite indignée de « l’indifférence du Maroc à l’égard des vies des citoyens sahraouis innocents », ajoutant que sa participation au sein d’un groupe composé de 12 membres visait à apporter appui et soutien au peuple sahraoui pour faire face au régime marocain.

    Pour sa part, Chavi Lacruz de Catalogne a estimé que le gouvernement espagnol « est responsable des souffrances endurées au Sahara occidental », déplorant « la non adhésion de l’Espagne à la volonté de son peuple consistant à soutenir le peuple sahraoui pour le recouvrement de l’indépendance ».

    Dans ce sens, Joseph Emery des Etats Unis a insisté sur la nécessité de « déployer davantage d’efforts » pour dénoncer le mur marocain, exprimant sa détermination à faire connaître la question sahraouie, et ce en collaboration avec les associations de la société civile ».

    « Nous estimons au Mexique que la question du Sahara occidental est la notre vus les dénominateurs communs que nous partageons », a déclaré de son coté, la membre du collectif représentant le Mexique, Michelle Iturby, qui a fustigé le phénomène du mur qu’elle a qualifié de « crime qui mérite d’être condamné ».

    Plusieurs personnalités italiennes ont également exprimé leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui, mettant l’accent sur le rôle des instances internationales qui participent à l’organisation de « la colonne des 1000 » pour « éliminer le mur de la honte » érigé par le Maroc au Sahara occidental.

    « Le mur de la honte » au Sahara occidental -le plus long dans le monde- s’étend sur une longueur de 2720 Km, divise le peuple sahraoui en deux régions (territoires libérés et occupés) et est entouré de fils barbelés et des millions de mines antipersonnelles. (SPS)