Par APSO
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« France Liberté » dénonce le caractère illégal de l’accord de pêche de l’UE
L’ONG France Liberté, Fondation Danielle Mitterrand, dénonce l’accord de pêche de l’UE devant l’assemblée Générale du conseil des droits de l’Homme de l’ONU.La présentation a été faite devant le conseil le 12 février 2010. Conseil des droits de l’homme Treizième session. Point 4 de l’ordre du jour : Situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil.Exposé écrit* présenté par France Libertés : Fondation Danielle Mitterrand, organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif spécialLe Secrétaire général a reçu l’exposé écrit suivant, qui est distribué conformément à la résolution 1996/31 du Conseil économique et social. [12 février 2010]Le pillage des ressources halieutiques au Sahara OccidentalFigurant depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes (v. Chapitre XI de la Charte des Nations Unies), le Sahara Occidental a été envahi par le Maroc en novembre 1975, après le retrait unilatéral de l’Espagne; l’occupation se poursuit encore.Ce territoire représente un exemple flagrant de décolonisation inachevée, ce qui comporte de nombreuses implications pour la vie ainsi que pour la souveraineté du peuple sahraoui, notamment en ce qui concerne l’exploitation de ses ressources, illégalement pillées.Cette dépossession qui ne fait que s’accroître avec le temps, est totalement illicite au titre des normes du droit international. En fait, le Maroc n’a jamais été reconnu par les Nations unies comme puissance administrante du territoire. En affirmant que le Sahara Occidental fait partie intégrante de son territoire, le Maroc ignore intentionnellement l’avis consultatif de 1975 de la Cour Internationale de Justice, la Charte des Nations Unies, les nombreuses résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale, ainsi que l’avis juridique rendu en 2002 par l’ancien Sous-Secrétaire général aux affaires juridiques et Conseiller juridique de l’Organisation des Nations Unies, Hans Corell. Ces textes officiels et fondamentaux affirment non seulement le statut de territoire non autonome du Sahara Occidental, mais aussi le droit du peuple sahraoui à un référendum d’autodétermination.Il en découle que la violation permanente des ressources naturelles constitue un corollaire inquiétant de l’occupation illégale, aggravée par l’attitude de certains pays tiers concernant la légalité aussi bien de l’exploitation que du commerce de ces ressources. Réitérons que d’un point de vue légal, le Maroc n’a pas le droit d’exploiter, vendre ou marchander par le biais de l’octroi de licences les ressources de ce territoire.La question de la pêche mérite une analyse approfondie; elle s’effectue en violation flagrante du droit international et entrave les efforts de l’ONU visant une solution à cette occupation de plus de 30 ans. Elle représente également un exemple concret de l’implication des États tiers dans le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental.Dans ce cadre, une série d’accords de pêche ont été signés entre l’Union européenne et le Maroc depuis plusieurs années. Des soucis exprimés par maints secteurs concernant le risque que ces accords puissent être appliqués aux eaux du Sahara Occidental aussi, ont été ignorés. En 2006, quand l’accord avait été initialement adopté, la Suède avait exprimé ses préoccupations soulignant que l’imprécision de l’applicabilité territoriale aurait pu permettre que l’Union européenne pêche dans les eaux appartenant au Sahara Occidental; ce qui aurait été illégal.A cette époque, il n’était toujours pas clair si la pêche aurait concerné des côtes de ce territoire, tel que cela avait été par ailleurs le cas pour les accords précédents et finalement l’accord en question n’a pas fait exception.L’Accord de Partenariat de Pêche (APP) de 2007, entre l’Union européenne et le Maroc – d’une durée de 4 ans – très controversé depuis ses débuts, a soulevé bien des questions non seulement quant à sa légalité, inexistante au terme du droit international, mais aussi parce que les coordonnées sud du territoire relevant de l’accord n’ont pas été stipulées; ce qui laisse au Maroc la libre interprétation de l’espace où les navires européens peuvent pêcher. Conformément à l’accord, la pêche peut avoir lieu dans « les eaux sous souveraineté ou juridiction du Royaume du Maroc». Puisque l’Union Européenne a refusé, lors de la signature, de délimiter clairement son champ d’application, l’accord a ouvert pour les pays membres européens toute possibilité de pêche dans les eaux du Sahara Occidental – une zone sur laquelle le Maroc n’a aucun droit en justice étant de facto une puissance occupante et qui par ailleurs ne figure même pas sur la liste de l’ONU des puissances administrantes.Alors que le Maroc n’a jamais déclaré sa juridiction sur ces eaux, le gouvernement de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) a déclaré en janvier 2009 une zone économique exclusive de 200 miles nautiques (ZEE) dans le cadre de sa juridiction sur ses activités de pêche en haute mer ainsi que sur ses ressources en minéraux et gisements sous- marins de pétrole, tel que cela est prévu par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Le gouvernement de la RASD semble donc être le seul organe qui ait jamais déclaré une telle compétence.Le 9 avril 2008, soit un an après l’accord, 7 différentes questions écrites ont été transmises à la Commission européenne et il a été confirmé par le Commissaire européen pour la pêche qu’au cours de l’année 2007, celle-ci avait bien eu lieu également dans le Sahara Occidental, en vertu de l’accord de partenariat de pêche conclu entre l’Union européenne et le Maroc.L’Union européenne prétend que l’accord est parfaitement légal et clame à tort cette légalité en se référant à l’avis de l’ancien Secrétaire général adjoint aux affaires juridiques, Ambassadeur Hans Corell. L’auteur de l’avis, a pourtant vivement réagi contre l’utilisation abusive de son analyse déclarant qu’il n’y a pas de place pour une telle interprétation de son avis juridique.Dans une conférence tenue à Pretoria en 2008, l’Ambassadeur Corell a déclaré: « Il m’a été indiqué que l’avis que j’ai rendu en 2002 avait été invoqué par la Commission européenne pour appuyer juridiquement l’Accord de Partenariat de Pêche. Je ne sais pas si cela est vrai. Mais si tel est le cas, je trouve incompréhensible que la Commission ait pu trouver un quelconque soutien dans cet avis juridique, sauf évidemment si la Commission s’était assurée que le peuple du Sahara Occidental avait été consulté, avait accepté l’accord et la manière dont les profits de l’activité lui auraient bénéficié. Toutefois, un examen de l’accord aboutit à une conclusion différente.»En fait, le protocole à l’accord fait référence aux « ressources du Maroc » (art. 4) ainsi qu à la contribution financière indiquant que «Sous réserve des dispositions de l’article 6 du présent protocole, l’affectation de cette contrepartie relève de la compétence exclusive des autorités du Maroc» (art. 2, par. 6). Le même article 6 prévoit une longue énumération sur la façon dont la contribution doit être allouée (art. 6, par. 3), mais « il serait très difficile d’identifier les Sahraouis dans cette énumération. Par ailleurs, nulle part dans l’accord n’est mentionné le fait que la juridiction du Maroc est limitée par les règles internationales de l’autodétermination».L’Ambassadeur Corell conclut en disant: «Dans les circonstances, j’aurais pensé qu’il était évident qu’un accord de ce genre qui ne fait pas de distinction entre les eaux adjacentes au Sahara Occidental et les eaux adjacentes au territoire du Maroc, violerait le droit international ». A cet égard, l’Ambassadeur Corell fait également référence à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. « Dans une lettre du 2 avril 2005, adressée au Ministère des Finances par le Norwegian Petroleum Fund’s Council on Ethics, celui-ci déclare que tant l’annexe III que l’article 77 par. 1 de la Convention stipulent « que les droits relatifs au plateau continental, qui dans ce cas semblent appartenir au peuple duSahara Occidental, englobent à la fois l’exploration et l’exploitation ».Au-delà de la légitimité douteuse des intérêts économiques et politiques qui ont abouti à cet accord, il ne peut y avoir aucun doute sur son caractère illégal. Le stock de poissons au large des côtes du Sahara Occidental n’appartiennent pas au Maroc; lorsque l’Union européenne verse au Maroc 144 millions d’euros pour l’activité de pêche au Sahara Occidental, elle donne de l’argent à une puissance occupante qui soustrait les ressources du territoire au mépris de la volonté des ses propriétaires légitimes. Tout simplement, l’Union européenne ne verse pas l’argent au bon gouvernement.Depuis juillet 2009, un avis a été rédigé par le service juridique du Parlement européen sur la demande de sa commission pour le développement. Ce texte – non divulgué publiquement – conclut que, contrairement à la position de la Commission européenne, la pêche au Sahara Occidental, sous sa forme actuelle, doit cesser.L’avis juridique était censé être examiné le 28 janvier 2010, par la Commission Pêche du Parlement européen. Inscrit à la fin de son ordre du jour bien chargé, le débat sur l’avis juridique a finalement été annulé à la dernière minute et a été ajourné à la réunion suivante du 23 de février 2010. Une décision qui n’a pas été bien accueillie par plusieurs autres membres du Parlement, appelant à un débat ouvert avant la prochaine réunion conjointe entre l’Union Européenne et le Maroc, qui se tiendra à Rabat la première semaine de février 2010.Il est décevant que cette opinion critique n’ait pas été discutée. Il aurait été à la fois important et intéressant d’entendre la réponse de la Commission sur le texte. France- Libertés partage totalement la question adressée à la Commission par le membre suédois du Parlement: « Quelles preuves la Commission a-t-elle que le peuple sahraoui ait bénéficié de l’Accord de Partenariat de Pêche, et juge-t-elle que cette preuve soit satisfaisante ?Source : Solidmar -
Les sans-droits : succès du sit in du 28 mars 2010
Par Ali Fkir, 29/3/2010Par centaines, les sans logements salubres ont répondu présent-es à l’appel du « Comité de Suivi du Dossier de l’Habitat à Casablanca » composé essentiellement des représentant-es des quartiers populaires de Casablanca.De 16h à 18h du dimanche 28 mars 2010, les centaines des sans-droits de citoyenneté et des militant-es des droits humaines…ont tantôt scandé des slogans relatifs à leurs légitimes revendications, des slogans critiquant les politiques antipopulaires de l’Etat et l’attitude honteuse des « élus », tantôt en gardant un silence de mort, et cela face au siège de la wilaya de Casablanca.
Les sans-droits ont réussi comme toujours leur sit in dans une discipline impeccable : contenu des banderoles, slogans scandés, moments de silence…les femmes ont constitué le pivot du sit in/meeting et donc la pièce maitresse du succès de ce grand événement populaire.
L’AMDH était présente sur « le terrain » (section de Casablanca, section de Bernoussi, militants de Mohammedia…) et dans les slogans scandés par les citoyen-nes.A la fin le sit in s’était mu en meeting où le camarade Abelletif Adchich a exprimé essentiellement la solidarité inconditionnelle de l’AMDH au mouvement des sans-toits à casablanca. Le camarade Mohammed Abounasr, coordinateur du Comité de Suivi, a étalé devant la foule les raisons de ce mouvement, les revendications des déshérité-es, le caractère de masses organisées, disciplinées, le caractère pacifique de ce mouvement, critiquant l’attitude des autorités concernées par ce dossier, le mutisme des « élus », et soulignant la détermination du COMITÉ DES SUIVI à continuer le combat pour le droit au logement salubre.Abounasr a parlé aussi du 30 mars , journée de la terre palestinienne, de la justesse de la lutte du peuple palestinien, et appelé les présent-es à assister au sit in de protestation qui sera organisé devant le consulat américain à Casa par le Comité de soutien aux peuples palestinien et irakienBravo le COMITÉ DE SUIVI !BRAVO LES MILITANT-ES DE L’AMDH !PLEINS SUCCÈS AU MOUVEMENT DES SANS LOGEMENT !Source : Solidmar -
Le Président du Sénat du Mexique suspend sa visite au Maroc pour protester contre la répression marocaine au Sahara Occidental
Chahid El Hafed, 31/03/2010 (SPS) Le président du Sénat des États-Unis du Mexique, M. Carlos Navarrete Ruiz a décidé de suspendre la visite prévue prochainement au Maroc dans le cadre d’une tournée de plusieurs pays africains, en guise de protestation contre la violation des droits de l’homme dans les zones occupées du Sahara occidental, selon un communiqué du ministère sahraoui des Affaires étrangères, reçu par SPS.La décision du Président du Sénat du Mexique est « un geste de protestation contre la violation des droits de l’homme dans les zones occupées du Sahara occidental par les autorités marocaines et en particulier la situation des militants des droits humains incarcérés à la prison de Salé (Casablanca) et d’autres prisonniers politiques en grève de la faim dans plusieurs prisons marocaines », a précisé le texte.L’initiative « était annoncée depuis lundi dernier lors d’un déjeuner organisé en son honneur par le président Mohamed Abdelaziz », en présence de plusieurs membres de la direction du Front Polisario et le gouvernement du Sahara occidental, a-t-on indiqué de même source.M. Navarrete Ruiz est arrivé le lundi, dernier dans camps de réfugiés sahraouis dans le cadre d’une visite de travail au Sahara occidental.
Durant son séjour, il s’est entretenu avec un certain nombre de dirigeants sahraouis et fait une tournée de plusieurs wilayas et les institutions et les centres d’intérêts économiques et sociaux, rappelle-t-on. (SPS)
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L’Ouganda réaffirmE son soutien au droit des Sahraouis à l’autodétermination sahraoui
Kampala (Ouganda), 31/03/2010 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères de l’Ouganda, Sam Kutesa, a réaffirmé, mardi à Kampala, le soutien de l’Ouganda au droit des Sahraouis à l’autodétermination, au cours dune cérémonie d’adieu de l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique, Hamdi Beih, dont la mission dans ce pays arrive à son terme.M. Sam Kutesa a affirmé que son pays considère le Sahara occidental comme « le dernier bastion colonial en Afrique », et que « le meilleur moyen de parvenir à un règlement final se fait à travers la tenue d’un référendum libre et régulier sous les auspices de l’organisation des Nations Unies ».Le ministre ougandais a aussi exprimé l’espoir que les négociations en cours entre le Front Polisario et le Maroc, déboucheront sur « une solution juste pour le peuple sahraoui », ajoutant que l’Ouganda, en tant que membre actuel du Conseil de sécurité « restera ferme dans son soutien à la cause juste du peuple sahraoui ». (SPS) -
Navarrette visite les camps des réfugiés sahraouis
Le Sénateur mexicain tiendra aujourd’hui des rencontres avec le président du Sénat, Abdelkader Bensalah et le vice-président de l’Assemblée Nationale algérienne, Seddik Chiheb.EFE
El Universal
ARGEL Miércoles 31 de marzo de 2010Le président du Sénat mexicain, Carlos Navarrete Ruiz, a initié aujourd’hui une visite officielle de deux jours à Alger provenant des camps de réfugiés sahraouis du sud-ouest algérien, où il a eu un entretien avec le président de la République Arabe Sahraouie Démocrátique (RASD), Mohamed Abdelaziz.
Selon des sources diplomatiques mexicaines, Navarrete aura aujourd’hui des rencontres avec le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, et le vice-président de l’Assemblée Nationale algérienne, Seddik Chiheb, dans le but de renforcer les relations parlementaires entre les deux pays.
Une réunion aura lieu, aujourd’hui, notamment, avec le président du Conseil Constitutionnel, Boualem Bessayah, et avec le ministre algérien des Affaires Etrangères, Mourad Medelci, avant d’être reçu demain, jeudi, par le premier ministre du pays maghrébin, Ahmed Ouyahia.
Avant d’arriver à Alger, le responsable du Sénat mexicain a visité pendant les deux derniers jours les camps des réfugiés sahraouis proches de la localité algérienne de Tindouf.
« J’ai abordé avec le président sahroaui plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun, en particulier la résistance pacifique au Sahara Occidental « , a dit Navarrete après s’être réuni avec Abdelaziz, selon l’agence de presse sahraouie SPS.
Le dirigeant mexicain a également visité les territoires du Sahara Occidental contrôlés par le Front Polisario et il s’est réuni avec le président du Parlement sahraoui, Mahfud Ali Beiba et le premier ministre, Abdelkader Taleb Omar.
Le Méxique a reconnu la RASD le 8 septembre 1979 et depuis les deux pays maintiennent des relations diplomatiques au niveau d’ambassade dans les territoires respectives.
Selon un communiqué diffusé aujourd’hui par le Sénat algérien après la réunion entre Navarrete et Bensalah, les deux parties se sont montrées « convaincues » que la solution à la question du Sahara Occidental « passe principalement par le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformement aux résolutions de l’ONU et des organisations internationales « .
El Universal, Venezuela -
Des parlementaires espagnols dénoncent la répression marocaine dans les territoires occupés
Chahid El Hafed, 31/03/2010 (SPS) Des parlementaires espagnols de la province autonome de Murcie, ont dénoncé « la répression marocaine dans les territoires occupés du Sahara Occidental », dans des déclarations à la presse, mardi à Chahid El Hafed, à l’issue d’une audience avec le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.M. Paqui Cabrera du principal parti d’opposition (PP), qui préside la délégation parlementaire régionaux, a exprimé son soutien et sa solidarité avec la lutte du peuple sahraoui et à condamné « la répression perpétrés par les autorités marocaines contre les civils sahraouis dans les territoires occupés », appelant à la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers d’opinion sahraouis en grève de la faim dans les prison marocainesDe son côté, M. Lola Hernández du parti socialiste (PESOE au pouvoir) a mis en exergue « la farouche détermination des peuples d’Espagne à raviver la mémoire historique de leur pays pour réparer la trahison dont a été victime le peuple sahraoui à travers les accords de Madrid signé le 14 novembre 1975 » par lesquels l’Espagne a abandonné son ancienne colonie au Maroc et à la Mauritanie.Pour sa part, José Antonio Pujante, de Izquierda Unida (IU troisième force politique) a insisté sur les efforts soutenus de la province de Murcie dans l’octroi de l’aide humanitaire et le soutien politique au peuple sahraoui et sa cause.
Les parlementaires ont révélé qu’ils s’attèlent à élaborer un plan de travail pour la mise en oeuvre du programme approuvé par la Conférence internationale de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) qui s’est tenue en décembre dernier à Barcelone (Espagne). (SPS)
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Le viol redevient une pratique quotidienne au Sahara Occidental
Le viol n’a rien de neuf pour le régime du Maroc, il fut une pratique généralisée tant par les forces de sécurité que par l’armée d’occupation. Viols et massacres faisaient partie de la politique de « terre brûlée » et c’est une arme « efficace » pour provoquer des séquelles physiques et psychologiques sur les victimes.Le viol en tant que moyen d’humiliation, de pression, et de torture a été utilisé contre des femmes dans les prisons politiques marocaines. Les victimes de Sidi Ifni ont laissé des dizaines de témoignages vidéo sur youtube.La révolte de la population et des militants des droits de l’homme sahraouis constitue le principal souci des autorités marocaines. Cette révolte a cassé le mur du silence médiatique provoqué par le statu quo imposé par le Maroc pour éterniser sa présence et étouffer toute velléité de résistance.
L’histoire des pratiques actuelles est la suite de l’ancestral système d’oppression contre les opposants, ainsi que de l’impunité et du silence autour des violences commises contre eux durant la guerre. Les agressions sexuelles contre les hommes et les femmes sont de retour systématiquement pour essayer d’étouffer l’Intifada des territoires sahraouis occupés.
Le régime lutte maintenant pour maintenir son occupation du Sahara Occidental et n’a plus de limites. Tous les détenus des dernières années ont subi la pratique de la bouteille introduite dans l’anus, qu’ils soient garçons ou filles. Parmi les dernières victimes Hayat Rguibi, une jeune fille de 16 ans, dont le témoignage audiovisuel a fait le tour du monde.
Faute de pouvoir emprisonner, grâce à l’action des ONG internationales, les marocains ont réadopté le viol comme arme et la menace de viol comme une arme contre les sahraouis qu’ils soient hommes ou femmes. Pourquoi ? Il faut comprendre la question dans son contexte culturel. Le régime sait que tuer un opposant, c’est le transformer en martyr ce qui peut en encourager d’autres à se joindre à la lutte. Le viol peut lui avoir des effets dévastateurs non seulement sur une personne mais aussi sur la morale politique. Le régime croit que la société pense que personne ne peut devenir un héros pour avoir été violé. Dans ce contexte, il est facile de risquer sa vie pour ses convictions, mais plus difficile de se joindre aux manifestations, sachant que l’on peut être violé. De plus, le régime a du mal à cacher les meurtres de ses opposants, mais il peut souvent neutraliser les opposants par le viol, la plupart des victimes étant trop traumatisées ou ayant trop honte pour rendre les faits publics.
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Déni de justice au Sahara Occidental
Déni de justice au Sahara Occidental
par Yazid Alilat
Les droits de l’homme au Sahara Occidental n’existent pas. Cela est une vérité établie autant par les ONG internationales que celles sahraouies. Human Rights Watch, l’ONG américaine de défense des droits de l’homme a, depuis plusieurs années, dressé un tableau sombre de ce qui se passe dans les territoires occupés sahraouis. Amnesty International a également, dans ses différents rapports sur la situation au Sahara Occidental, épinglé le Maroc et sa politique répressive et de déni des droits humains élémentaires des Sahraouis. Cela est également une autre vérité que l’ensemble de la communauté internationale, et particulièrement l’ONU et les pays occidentaux, si soucieux de démocratie quand il s’agit de leurs intérêts, ne peuvent ni occulter ni dire qu’ils n’ont pas été informés de ce qui se passe dans cette partie du Maghreb.Et pour donner encore plus de vigueur et démasquer la répression des forces d’occupation marocaines dans les territoires sahraouis occupés, les prisonniers politiques sahraouis sont sur le point d’étendre à la plupart des prisons marocaines leur mouvement de grève de la faim. Les prisonniers politiques sahraouis, détenus dans différentes prisons marocaines, dont celles de Salé (près de Rabat), Inzegane (Agadir), Boulemharez (Marrakech), comptent étendre leur mouvement de protestation à toutes les geôles marocaines où sont détenus des Sahraouis. Le Maroc, un pays qui compte plus de 40 établissements pénitentiaires où les conditions de détention sont très dures, dont la célèbre Carcel Negra d’Al-Ayoune, ne veut pas lâcher prise et s’obstine à dénier les droits humains des Sahraouis.En dépit de tous les efforts de la communauté internationale à travers l’ONU, la situation demeure bloquée quant à une solution politique au Sahara Occidental. Pire, Rabat refuse l’option, cruciale pour le peuple du Sahara Occidental, d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire, alors que l’ONU redouble d’efforts et multiplie les initiatives politiques pour clore ce dernier dossier de décolonisation en Afrique.
La voix des détenus politiques sahraouis sera-t-elle entendue au-delà des frontières d’un Maroc toujours arrogant et qui refuse de se conformer aux résolutions onusiennes ? Le mouvement de grève de la faim des prisonniers politiques sahraouis, certains, dont des étudiants, ayant été jetés en prison à l’issue de procès expéditifs, illustre à bien des égards l’impasse actuelle de tout ce qui a été entrepris par la communauté internationale pour amener le Maroc à revenir dans le giron des nations respectueuses des droits de l’homme.
Et ce qui se passe comme déni de justice et des droits humains dans les territoires occupés sahraouis ne peut, sur un autre registre, absoudre de complicité de cette situation certaines nations qui, pourtant, peuvent faire pression sur la monarchie marocaine pour qu’elle respecte au moins le sacro-saint principe des peuples à disposer d’eux-mêmes ! Non, bien sûr, car autant la France que les Etats-Unis et, encore plus l’Espagne, ont quelques intérêts à protéger dans cette partie du Maghreb, sinon au Maroc, pour qu’ils acceptent d’être les soutiens indirects d’un intolérable déni de justice pour tout un peuple, spolié de son bien le plus précieux, sa liberté. Comme pour bloquer toute amélioration politique au Maghreb.
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Les sept militants sahraouis incarcérés: le CNASPS interpelle les instances internationales des droits de l’homme
Alger, 31/03/2010 (SPS) Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a lancé mardi un appel international face à la situation « injuste » dans laquelle se trouvent les sept militants sahraouis des droits de l’homme incarcérés dans les geôles marocaines.Le CNASPS a interpellé l’Onu, les militants des droits de l’homme, les sociétés civiles du monde et les ONG internationales, sur l’atteinte physique et les injustices qui sont faites à ces militants sahraouis, arrêtés le 8 octobre 2009 à l’aéroport de Casablanca, à leur retour d’une visite rendue à leurs familles dans les camps de réfugiés, indique le comité dans un communiqué.Rappelant que ces militants sahraouis ont entamé une grève de la faim depuis 13 jours, pour protester contre leur « arrestation arbitraire, contre les tortures dont ils sont victimes de la part du régime marocain et pour exiger un statut de détenus politiques », le CNASPS a dénoncé « vigoureusement l’atteinte physique perpétrée contre l’intégrité de (ces) personnes détenues et notamment les tortures auxquelles elles sont soumises ».Il a déploré aussi « la situation de non-droit » faite à ces militants sahraouis dans la procédure judiciaire appliquée, dont « l’exagération programmée des accusations retenus contre eux, ainsi que le choix de la juridiction militaire choisie pour les juger », en leur réaffirmant sa « totale solidarité dans leur juste combat pacifique pour la dignité et la liberté ».
Le CNASPS s’est déclaré pleinement mobilisé pour leur apporter soutien et assistance dans leur « tragique » situation, portant les autorités marocaines « totalement » responsables de tout ce qui peut en résulter.
Il a exigé du Maroc de juger « rapidement » ces militants sahraouis des droits de l’homme ou de les libérer « immédiatement » afin que leur vie soit sauvée et qu’ils puissent recouvrir leur santé et retrouver leurs familles.
Le comité a rappelé en outre sa demande insistante faite aux Nations unies d’élargir le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. (SPS)
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Le mouvement de grève de la faim des prisonniers sahraouis au Maroc s’étend à 10 autres prisons
Chahid El Hafed, 31/03/2010 (SPS) Le mouvement de grève de la faim entamée depuis le 18 mars dernier par plusieurs détenus sahraouis dans les prisons marocaines pour protester contre les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental englobera 10 autres prisons, a indiqué mardi le ministre sahraoui des territoires occupés et de la diaspora, Khalil Sidi Mhamed.Ce mouvement de grève qui englobera graduellement 10 autres prisons marocaines où croupissent 56 prisonniers politiques sahraouis « entend protester contre les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental et la privation du peuple sahraoui par le Maroc de son droit à l’autodétermination », a précisé le responsable sahraoui dans une déclaration à l’agence de presse sahraouie (SPS).Plusieurs détenus politiques sahraouis dans les prisons de Boulemharez (Marrakech) et Inzegan (Agadir) ont rejoint le mouvement de grève illimitée de la faim entamée par les six militants des droits de l’homme détenus à la prison militaire marocaine de Salé.
La commission présidée par M. Bachir Mustapha, constituée par le secrétariat national du Front Polisario, pour le suivi de l’état de santé de ces prisonniers, a adopté un plan d’action visant à « sensibiliser et mobiliser l’opinion publique internationale et nationale pour la libération inconditionnelle de tous les détenus », rappelle-t-on. ((SPS)