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Sahara Occidental : lettre ouverte à Ban Ki Moon
La surveillance des Droits de l’Homme au Sahara Occidental occupé par le Maroc est une urgence. Aminatou Haidar, éminente militante pour les Droits de l’Homme, et nominée au prix Nobel de la Paix, a récemment risqué sa vie pour le respect de ses droits et attiré ainsi l’attention de l’opinion internationale sur la question.Les brutales violations des droits de l’Homme contre les citoyens Sahraouis continuent.On s’inquiète particulièrement actuellement pour les 7 prisonniers d’opinion actuellement en attente de procès, et qui risquent la peine de mort à la suite à leur arrestation pour trahison. Voir aussi l’ action urgente d’Amnesty International.La surveillance indépendante du respect des droits de l’homme sera un outil clé dans la lutte contre les violations des droits humains.La MINURSO, la mission de l’ONU au Sahara occidental est la seule mission de maintien de la paix sans un mandat de surveillance des Droits de l’Homme.Les ONG, associations, parlementaires, syndicat, et autres personnalités sont invités à signer ce courrier pour exprimer leur demande d’une surveillance par la MINURSO des droits de l’Homme au Sahara Occidental occupé.Pour vous joindre à l’appel, envoyez un mail à Natalie Sharples : nataliesharples@hotmail.com (date limite 28 mars 2010.)Monsieur Ban Ki-Moon,Nous, signataires de ce courrier, vous remercions de vos efforts, qui ont permis à la défenseure des droits de l’homme Aminatou Haidar de rentrer dans son pays auprès de ses enfants, après avoir été interdite d’entrée dans son pays par les autorités Marocaines. Nous sommes satisfait de ce que pour une fois dans la question du Sahara Occidental, la justice et le droit international aient prévalu.Mais nous savons que cela ne constitue pas la fin des violations des Droits de l’Homme dirigés contre ceux qui s’opposent à l’occupation Marocaine du Sahara Occidental. Aminatou Haidar n’est qu’une des nombreuses victimes des violations des Droits de l’Homme. D’autres défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme sont prisonniers d’opinion, détenus dans des conditions inacceptables et soumis à des abus condamnés par le droit international, quand d’autres vivent dans la peur constante d’arrestations arbitraires et de torture.La MINURSO est la seule mission de maintien de la paix onusienne contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des Droits de l’Homme. L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant. Il est indispensable d’élargir le mandat de la MINURSO à l’observation des Droits de l’Homme.Nous pensons que sans cette extension du mandat de la MINURSO, le peuple Sahraoui ne pourra pas voter lors d’un référendum d’auto détermination, libre et équitable, qui est leur droit selon le droit international.Nous demandons que l’observation des Droits de l’Homme devienne un des mandats de la MINURSO, lors de son renouvellement en Avril 2010, afin que les Nations Unies s’acquittent de leurs obligations dans l’organisation du referendum d’autodétermination pour résoudre définitivement le conflit du Sahara Occidental.Sincères salutations.APSO (Amis du Peuple du Sahara Occidental) -
Nouveau prix pour la militante des droits de l’homme Aminatou Haidar
Les acteurs espagnols ont décidé de récompenser l’activiste sahraouie Aminatou Haidar, qui a mis les gouvernements espagnol et marocain dans une situation d’embarras diplomatique avec sa grève de la faim à l’aéroport de Lanzarote suite à son expulsion de sa ville natale par les autorités du Maroc.Aujourd’hui, lors de l’édition XIX des prix spéciaux de l’Union d’Acteurs qui aura lieu au Teatro Circo de Madrid, l’attribution du «Mention spéciale de Femmes en Union» sera donnée à Haidar, en reconnaissance de sa lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental.L’Union d’Acteurs avait annoncé le 22 mars les gagnants des lauréats des différentes catégories et c’est alors que la Secrétaire de la Culture et de la Communication, Amparo Climent, a expliqué que l’attribution est dûe au fait qu’elle « a pu, à partir d’une position pacifiste, transmettre et rappeler la question du Sahara et surtout la situation des femmes. »Il est à rappeler que Haidar a, également, reçu en 2008 le Prix Robert F. Kennedy pour les droits de l’homme au Sénat américain et a été désignée candidat au prix nobel de paix.
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Le Maghreb à l’ere du décalage hors-aire.
S’unir ou se désunir ?
A la veille de la réunion des chefs d’Etats, pays et royaumes Arabes qui se tiendra en Libye le 27 et 28 de ce mois le Maghreb sort le grand jeu des sujets qui fâchent. Sans compter que rien ne va plus au moyen Orient avec la division Palestino-Palestinienne, le spectre de l’Iran et de la Turquie qui plane et fait de l’ombre à tous les leaders Arabes.Calendrier ou préméditation par la France, les USA et l’Espagne ?
Réunie spécialement à grenade LE 7 Mars 2010, l’UE octroie au Maroc le statut de pays avancé de l’union Européenne. Ridicule quand on pense que l’Union pour la médéterrannée ( UPM ) n’a pas encore vu le jour et qu’un pays important dans cet echéquier méditerrannéen fera désormais partie comme Etat pion de l’Europe, tout en revendiquant son Africanité, son Arabité et sa Maghrebénité. Machiavel n’aurait pas mieux trouvé. Alors qu’en Algerie les accords d’association signée avec l’union Européenne sont dénoncés et jugés inutiles, défavorables à l’Algerie, mal négociés.En ce mois de Mars, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’onu, Christopher ROSS a effectué une visite au Maroc puis au Sahara occidental. Ces visites aboutissent toujours au même résultat. Niet au référendum sur l’autodétermination du peuple Sahraoui répond cette fois le roi du Maroc, et respect du droit légitime du peuple sahraoui à l’indépendance invoque l’algerie. Et le fossé se creuse davantage entre les deux pays… Quand aux Sahraouis ils souffrent et en appellent au respect des résolutions de l’onu et à la solidarité de la communauté internationale. Comme en Palestine…
Auparavant, en Février, Kouchner, lui, a perdu patience. A l’entendre la diplomatie française n’a pas l’âge de cette France séculaire et pionnière dans l’avant-garde des droits de l’homme. En dépit d’une longue expérience il est trahi par une langue qu’il ne retient pas toujours. Pour lui les choses iraient mieux avec l’Algerie quand la génération de Novembre aurait quitté le pouvoir. Le Kouchner a raison ! Quand la géneration des revanchards de la France officielle aura aussi quitté le pouvoir en France, alors il y’aura une place pour les deux peuples et une chance pour les nouvelles générations des deux côté de la méditerrannée pour reconstruire un avenir.
Conjugués au sensationnel brutal des médias, l’aigreur de pareils discours renvoient aux temps que le commun des hommes et des femmes des deux côtés de la méditerrannée, pensaient être révolus. Il y a des gens qui ont résolu toutes ces questions. Sur quoi un homme d’esprit et de bon sens disait un jour d’un grave docteur : « Il faut que cet homme-là soit un grand ignorant, car il répond à tout ce qu’on lui demande. » avait écrit Voltaire.
Le monde Arabe sans le Maghreb ne sera que l’ombre de son passé révolu. Géographiquement, démographiquement, linguistiquement, culturellement et historiquement, le Maghreb a toujours existé, indépendemment du monde Arabe, même en opposition durant des périodes de son histoire.
Ces États Atlantistes et Otantistes ne sont pas loin d’instituer et de systématiser l’ingérance forcée dans les affaires du Maghreb et du monde Arabe. Comme lors des bombardements de Gaza, quand Moubarak s’est retrouvé en panne d’initiatives comme d’habitude d’ailleurs, ses amis ont décidé cette fois encore qu’il faut sauver le Rais Moubarak et le pseudo leadership Egyptien sur le monde Arabe caractérisé souvent par l’immobilisme, la complaisance et l’abandon progressif de la cause des peuples de la Palestine.
Pourquoi cette détérioration subite des relations entre l’Algérie et la France et maintenant ? Faudra t-il que les Maghrebins aillent au sommet Arabe divisés sans qu’aucune de leur voix ne renvoie l’écho de l’autre ? Et le monde Arabe demeurera tel qu’il est souvent considéré par les arabes eux-mêmes et les occidentaux. Désuni, faible et éparpillé.
Certainement, c’est la réponse à toutes ces questions et le but recherché à travers toute cette diplomatie agissante. En plus du soutien que ces puissances manifestent en toute occasion à quelques-uns de ces pays arabes traditionnellement amis de la France, des USA, etc … qui font de tout temps barrage devant l’émergence de l’Algérie. La voix de l’Algerie s’est retrouvée minoritaire parmi les Etats Arabes en ce qui concerne la cause de la Palestine et la normalisation avec Israèl.
L’éxigence depuis quelques années de l’alternance à la tête de la ligue Arabe proposée par l’Algerie et refutée par l’Egypte, a depuis éveillé les opinions publiques arabes et fait son chemin. Seule une réforme de la Ligue Arabe peut sauver cette institution du naufrage.
Nomadius, 26 Mars 2010. -
Sahara occidental: le Maroc bloque les visites interfamiliales sahraouies
Les autorités marocaines ont empêché une cinquantaine de Sahraouis de se retrouver auprès de leurs proches grâce au programme de visites interfamiliales, piloté par le HCR depuis cinq ans. Le programme de cette semaine, qui devait profiter à plus d’une cinquantaine de personnes des deux côtés du mur, a été bloqué par l’intransigeance des autorités marocaines.« Les autorités marocaines voulaient décider unilatéralement de la liste des bénéficiaires, en excluant une famille du campement de réfugiés de la wilaya de Smara devant se rendre à Dajla occupée, alors que ses membres remplissent tous les critères retenus par le HCR et agréés par les deux parties », a regretté le coordinateur sahraoui de la MINURSO, M’hamed Khadad. M’hamed Khadad a précisé, à l’agence SPS, qu’«aux démarches et tentatives des membres du HCR d’entrer en contact avec la famille sahraouie à Dajla, les autorités marocaines ont répondu par la négative». M. Khadad déplore le fait que « le gouvernement marocain empêche les fonctionnaires du HCR chargés des échanges de visites de contacter directement les familles sahraouies dans les territoires occupés et procède à la sélection, sur des bases politiques, des candidats appelés à participer à ce programme humanitaire décidé par le Conseil de sécurité».Le Front POLISARIO qui dénonce «cette mesure arbitraire et inhumaine du Maroc», a appelé les Nations unies à intervenir pour la reprise de ce programme dans le cadre du strict respect des accords conclus entre les deux parties et le HCR. Les échanges de visites et de correspondances, le téléphone et les séminaires font partie d’un programme de mesures de confiance qui a été accepté par les parties en 2003. Environ 10.500 personnes ont profité de ce programme de visites interfamiliales depuis 2004, alors que 31.000 personnes sont encore inscrites sur la liste d’attente, selon des sources sahraouies.Rabat avait bloqué, en 2005, pendant une année, ces échanges de visites entre les familles sahraouies séparées par l’occupation et par le mur de la honte. Le Maroc bloque toujours les préparatifs pour des échanges de visites par voie terrestre, décidé en commun accord entre les parties depuis 2009 en août à Vienne, qui permettront d’augmenter le nombre de bénéficiaires obligés de voyager seulement par voie aérienne en empruntant des appareils de la MINURSO, rappelle le coordinateur sahraoui.Source : El Watan, 28/03/20101 -
De l’IER au CCDH : Absence de vérité et impunité garantie
Le 14 janvier 2010 le CCDH a publié sur son site des extraits de son rapport final de suivi des recommandations de l’IER. On apprend que le CCDH a une conception étrange de la vérité, de l’élucidation du sort des disparus. Il admet également que le concept de la justice transitionnelle tant loué et vendu n’est pas opérationnel dans le cas du Maroc. En effet, comment peut-il l’être dans un processus où il est maintenant certain qu’il n’a été conçu que pour une seule finalité du Marketing politique. L’absence de volonté politique et la consécration de l’impunité sont les obstacles majeurs sur le chemin d’un règlement juste et équitable du dossier des violations graves des droits humains au Maroc. Depuis la reconnaissance officielle par les autorités marocaines de violations graves des droits humains perpétrés par l’état à l’encontre de citoyens marocains, le pouvoir a toujours œuvré pour réduire le règlement de ce dossier à la simple question d’indemnisation. En effet, l’absence de volonté politique au plus haut sommet de l’état et l’obstination à garantir l’impunité aux criminels sont les principaux obstacles à l’application du standard mondial en la matière pour esquisser un règlement juste et équitable. Malgré une certaine résistance des familles et des victimes, le pouvoir a su conserver la maitrise de la totalité de processus : l’institution du CCDH, de la commission d’arbitrage, la refonte du CCDH[i], la création de l’IER [ii] et en fin le retour au CCDH. Il faut rajouter à ces artifices institutionnels une stratégie communicationnelle pour semer la confusion et absorber certains acteurs du processus en important le concept de la justice transitionnelle qui d’une part a été élaboré au USA afin de garantir une certaine transition démocratique dans des pays d’Amérique latine où les Etats Unis ont constitué un soutien indéfectibles aux dictateurs et qui d’autre part n’a pour but que celui de redéfinir les principe même de la vérité, de la justice et d’assurer l’impunité aux criminels. D’ailleurs, même dans ces états la question n’est pas totalement réglée. Or comme chacun sait, ce concept même avec ses insuffisances ne peut être appliqué au Maroc compte tenu des conditions politiques requises à son application et notamment celle de la transition démocratique. Les adeptes de ce concept pour l’importer ont pris une position politique qui consistait à décréter que le Maroc est entré dans une phase de transition démocratique. A moins de considérer que les citoyens marocains constituent une catégorie de sous humains pour les priver de l’exercice de leur souveraineté, l’élément essentiel constitutif de toute démocratie. -
Le parti Annahj Addimoqrati pour le droit à l’autodétermination
La jeunesse du parti marocain « La Voie démocratique » a renouvelé son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination lors de sa deuxième conférence organisée récemment à Casablanca, au Maroc.Dans la déclaration finale, la conférence a souligné que la solution du problème du Sahara occidental est de respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination pour éviter les risques de la guerre dans la région et permettre la construction du Maghreb des Peuples.L’organisation marocaine La Voie démocratique constate l’échec du Maroc dans la résolution du conflit dont la continuité constitue une aubaine pour maintenir le pillage des ressources par la mafia du Makhzen et son enrichissement.Cliquez ici pour connaître davantage sur le parti Annahj Addimocrati
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Manifestation internationale vendredi prochain face au »mur de la honte » réclamant sa destruction
Bir Lehlu (territoire libérés), 28/03/2010 (SPS) Une manifestation internationale réclamant la destruction du « mur de la honte« , érigé par le Maroc au Sahara Occidental depuis des décennies, sera organisée vendredi prochain dans les territoires libérés sahraouie, face à un tronçon de ce rempart militaire à laquelle prendront part des centaines de citoyens européens, ainsi que des ONG sahraouies et des représentants de la société civile des camps de réfugiés sahraouis, ont indiqué les organisateurs.
La manifestation comptera également avec la participation d’une forte délégation d’activistes sahraouis des territoires occupés et avec celle des cyclistes qui organiseront en parallèle « la course internationale de vélos contre le mur » en direction de Tifariti dans les territoires libérés, a-t-on indiqué de même source.
Deux personnes avaient sauté sur des mines anti-personnelles au cours de la
dernière manifestation (mars 2009), l’une d’entre elles avait été amputé du pied droit, l’autre s’en est sorti avec des lésions et des blessures sur toute la figure, rappelle-on.
Le mur de séparation marocain au Sahara Occidental, long de 2.720 Kms, a été érigé en six étapes depuis le début des années 1980, pour tenter de stopper les attaques de l’armée sahraouie.
Quelque 160.000 soldats sont déployés le long de ce mur où sont installées 240 batteries d’artillerie lourde derrière plus 20.000 Kms de barbelés et quelque 6 millions de mines antipersonnel, selon les estimations de du ministère de la défense sahraouie.
Des dizaines de radars de longue et moyenne portée, soutenus par une aviation militaire et des milliers de chars et de blindés, surveillent tout déplacements sur des dizaines de Kms en profondeur.
Aucune indication du danger des mines disséminées le long de ce mur n’est visible pour ceux qui se risquent à passer par là. (SPS)
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Politique française dans le conflit du Sahara occidental, le Front Polisario dénonce une dangereuse aventure
Le président de la RASD Mohamed Abdelaziz a encore une fois accusé la France d’être le principal pays qui bloque toute issue dans le dossier sahraoui. Il a invité hier le gouvernement français à plus de retenue dans son soutien inconditionnel au Maroc, qui s’entête de plus en plus et veut, grâce à ce soutien, imposer le fait
accompli.«C’est une dangereuse aventure qui va conduire à un grave dérapage comme celui commis en 1975 quand elle (la France, NDLR) a incité Hassan II, Mokhtar Ould Dadah et le roi d’Espagne à diviser notre pays et notre peuple, ce qui avait conduit à 35 ans de guerre», a-t-il dit en marge d’une cérémonie de remise de la
médaille du mérite sahraouie à Mme Mandela. M. Mohamed Abdelaziz estime que «le gouvernement français est en train de rééditer le même dérapage de la situation». Pour la partie sahraouie, l’incitation du Maroc à bloquer toute solution au conflit du Sahara occidental pouvant permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination provient de la politique française en premier lieu puis de celle de l’Espagne. M. Abdelaziz
a, de ce fait, vigoureusement condamné la dernière sortie des responsables marocains de ne pas admettre l’organisation d’un référendum sur l`autodétermination : «Nous dénonçons la position du Maroc qui veut se rétracter de ses engagements en voulant torpiller le processus de décolonisation du Sahara occidental.»
M. Mohamed Abdelaziz a indiqué que la partie sahraouie a exprimé son soutien à l’action du médiateur Christopher Ross tout en lui réitérant que la seule solution juste au conflit est de donner le droit au peuple sahraoui de s’exprimer à travers un référendum.
En évoquant la question des droits de l’homme, le président sahraoui a indiqué que tous les rapports d’ONG et de gouvernements font état de la dégradation inquiétante des droits les plus élémentaires des Sahraouis dans les territoires occupés. Des données qui confortent les appels du gouvernement sahraoui à l’ONU
pour prendre en charge cette question à travers l’élargissement des prérogatives de la Minurso.
C’est ce qui a été demandé par ailleurs au médiateur de l’ONU, Christopher Ross, lors de sa virée maghrébine cette semaine. M. Ross s’est rendu pour la troisième fois dans la région afin de réunir les conditions pour un 5e round de discussions. Hier, il a été accueilli à Alger par le ministre des Affaires
maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel.Appel à des sanctions économiques contre le Maroc
«Pour avoir poursuivi sa politique de colonisation du Sahara occidental et pour avoir constamment violé les droits des Sahraouis, j’appelle la communauté internationale (ONU, UE, UA…, NDLR) à prendre des mesures restrictives et des sanctions économiques contre le Maroc», a déclaré M. Mohamed Abdelaziz lors d’un discours marquant la fin de la rencontre internationale de solidarité avec la femme sahraouie. «Il faut de sévères sanctions contre le colonisateur marocain de la part de la communauté internationale comme on l’a fait avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud», a-t-il souligné en se félicitant de la création par les participantes à ce forum de la Ligue internationale féminine pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, présidée par Mme Winnie Mandela. Cette dernière a reçu, à l’occasion, la médaille du mérite sahraouie. Winnie Mandela a affirmé que si les autorités marocaines arrêtent la délégation sahraouie des droits de l’homme venue des territoires occupés pour cette rencontre de solidarité, elle se rendra directement au Maroc pour exiger leur libération.
De notre envoyé spécial dans les camps de réfugiés, Yassine Mohellebi
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Elections régionales françaises : Une mauvaise nouvelle pour le Maroc
La défaite de la droite dans les régionales françaises est une mauvaise nouvelle pour les autorités marocaines. Cela veut dire qu’à partir de 2012, le Maroc n’aura plus de protecteur dans le Conseil de Sécurité des Nations Unies.La gauche française ne soutient pas les aspirations du peuple sahraoui, mais il n’est pas prévu qu’ils adoptent des positions aussi grossières que le vote contre l’élargissement du mandat de la MINURSO au contrôle des droits de l’homme au Sahara Occidental. Cela ne manquera pas de susciter l’angoisse à Rabat qui ne bénéficie plus du soutien de Washington.A cela s’ajoute que les dirigeants du Parti Socialiste n’apprécient pas la main marocaine qui se trouve derrière le financement occulte des campagnes électorales de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.Les financements illégaux de la droite française n’est pas un fait nouveau. Le président Giscard d’Estaing s’est ainsi offusqué auprès d’Omar Bongo du soutien financier occulte apporté à Jacques Chirac, son concurrent de l’époque à l’élection présidentielle française de 1981, par le président gabonais . D’ailleurs, le défunt leader gabonais l’avait clairement reconnu. Ah, vous le savez?, exclama-t-il. Pour lui, comme pour les rois du Maroc, c’est un fait « normal ».
Il ne vous a pas échappé que Jacques Chirac, aussitôt élu président de la République française, s’est empressé de rendre visite à son ami Hassan II, pour déverser une pluie de subventions sur celui qui avait si gracieusement aidé à financer sa campagne électorale – avec l’argent de la drogue, bien sûr, cet argent « noir » si précieux dans une élection dont les financements sont réglementés rigoureusement par la loi française.
Le roi du Maroc, dans sa grande munificence, a aussitôt remercié son ami en offrant au président français un magnifique domaine où il passe actuellement une grande partie de son temps de retraite.
Pour remercier Mohamed VI de son soutien, Nicolas Sarkozy soutient la colonisation marocaine du Sahara Occidental. Les vacances au Maroc du président français et son épouse témoignent des liens forts qu’unissent les deux personnages. Des liens qui incarnent les relations entre un gigolo et un voyou qui n’hésite pas à prostituer tout son royaume en échange du soutien des occidentaux à son agression contre le peuple sahraoui.
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Le choix des sahraouis est la seule solution au conflit du Sahara Occidental
La seule solution pour le conflit originé par l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc est que l’on respecte ce que le peuple sahraoui décide, a déclaré Zahra Ramdan, présidente de l’Association de Femmes Sahraouies en Espagne.Dans des termes similaires s’est prononcé cette semaine l’Américain Christopher Ross, l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations Unies (ONU), après avoir fini une tournée au Maroc, Algérie, Italie, France, Espagne et au Sahara Occidental.L’objectif de ses visites, expliqua-t-il, » est d’arriver à une solution politique acceptable qui permette d’arriver à l’organisation d’un referendum dans le cadre de la Charte des Nations Unies ».Ce jeudi 25 mars, une concentration a été organisée devant le siège du Ministère des Affaires étrangères de l’Espagne, au centre de Madrid, promue par la Plate-forme Universitaire de Soutien au Sahara, dans le contexte des activités pour la défense de son autodétermination initiées le 15 de ce mois sous le nom de « Campée pour le Sahara ».
Le slogan de la campée est « 35 ans, c’est déjà suffisant. Liberté pour le Peuple Sahraoui », en référence à l’anniversaire du retrait des troupes espagnoles du Sahara et de l’occupation du territoire par le Maroc. Ramdan a confirmé que le Front Populaire de Libération de Saguía El Hamra et Río de Oro (le Front Polisario) maintient le cessez-le-feu établi par l’ONU et considère que la solution proposée par cet organisme international est positive.
Mais, ajoute-t-elle, « le problème continue d’être au Maroc, dont la monarchie ne veut pas permettre, à travers le referendum, que le peuple sahraoui puisse décider ». Cependant, Ross, envoyé spécial pour le conflit depuis janvier 2009, ne s’est pas montré très optimiste à ce sujet, lorsqu’il a reconnu que la recherche de solution « se trouve dans un point mort ».
Pour cette raison, conclue-t-il, les positions des parties étant très éloignées, il a fixé comme objectif de sa visite aux autres pays européens et aux États-Unis, « demander de l’aide à tous pour réfléchir à la manière de sortir de l’impasse actuelle ».
Dans ce point, il a montré plus d’optimisme, parce qu’il croit qu’il y a une « bonne foi des parties ».
Pour Ramdan, la résolution positive des Nations Unies affronte le fait que « le Maroc prouve qu’il ne respecte ni l’ONU ni les résolution de son Conseil de Sécurité ».
A cause de cela, la responsable sahraoui considère indispensable que l’ONU impose au régime de Rabat l’accomplissement des dispositions du Conseil, « surtout en tenant en compte qu’elles sont été soutenues par toutes les nations concernées, d’une manière ou d’une autre, à l’exception du Maroc ».
Le Sahara Occidental continue d’être un territoire aride, sans développement économique mais très riche en ressources naturelles comme des phosphates, pétrole et gaz. De plus, il possède une banque de pêche très importante dans ses côtes de l’océan Atlantique. Cela explique, selon des analyses indépendantes, l’entêtement des autorités du Maroc et son allié français pour contrôler le territoire.
Entre le 28 mars et le 3 avril, les réfugiés sahraouis auront une autre visite, cette fois de milliers de personnes, la majorité des jeunes qui onr répondu à la convocation de deux organisations non gouvernementales espagnoles, Volonté et Détermination et Conscience Sahraouie.
La consigne du voyage est « Colonne 2010. Abattons le mur. Construisons la liberté », pour transmettre le messahe qu’il est temps que le conflit soit résolu d’une manière juste et que les sahraouis puissent retourner à leur terre et vivre en liberté.
Pendant leur séjour, ils organiseront une marche le long du « mur de la honte », une muraille de 2.500 kilomètres de longueur, construite par le Maroc dans les années 80 et qui a divisé le Sahara Occidental en deux parties.
Le Sahara a été occupé par l’Espagne dès 1509, année dans laquelle elle a signé un accord avec le Portugal pour s’établir sur les côtes atlantiques, pour annexer, peu à peu, le reste du territoire.
Quelques siècles plus tard, quand l’Espagne était encore gouvernée par la dictature du général Francisco Franco (1939-75), ont commencé les revendications independentistes.
Ces revendications ont incité l’intervention de l’ONU en 1965, qui après avoir étudié la situation a deùandé à l’Espagne d’organiser un référendul d’autonomie que Franco a accepté même s’il ne l’a jamais fait.
Mais le 14 novembre 1975, six jours avant que le dictateur ne décède, l’Espagne a décidé de retirer ses forces militaires de la colonie pour donner lieu à l’occupation marocaine qui, depuis lors, persiste.
Photo : La chaîne humaine face au mur de la honte