Paul OHLOTT
Source : Actu-Chretienne.Net
Paul OHLOTT
Source : Actu-Chretienne.Net
Plus d’argent, plus de crédits, moins de projets qui arrivent, moins d’acheteurs extérieurs étrangers qui amènent de l’argent frais, moins de béton à couler, moins de travail… etc, etc, etc….
Le scénario à moindre échelle de ce qui se passa dans les grosses banques qui gèrent la planète aux USA comme en Europe semble arriver de manière plus interne au Maroc avec toujours un décalage de réactivité.
L’optimisme du Maroc malgré ses annonces rassurantes depuis fin 2008 se confirmera-t-il dans les mois à venir ou les caisses de Rabat permettraient-elles de relancer une machine nationale demain, au cas où… ?
Source : Le Blog des ERM
Par Stéphanie Plasse
La Confédération Générale du Travail de l’Andalousie, devant le sommet qui a lieu en Granada 7- 8 mars, entre l’Union Européenne et le Maroc, veut faire la déclaration suivante :
L’UE prétend développer l’accord bilatéral de zone de libre marché avec le Maroc, articulé à travers ce que a été le Processus de Barcelone et les politiques de l’Euromed, en intégrant chaque fois plus au Maroc sur le marché européen, ce qui signifie une seconde colonisation économique.
L’UE impose un modèle économique basé à la privatisation des services publics et la diminution des frais sociaux, la flexibilité et la précarité du marché du travail et le recul et l’annulation des droits syndicaux pour favoriser les délocalisations et la pénétration des entreprises européennes et multinationales. Les résultats de ce modèle dans un pays comme le Maroc où les droits syndicaux et la protection sociale sont minimales ou inexistantes, sont criminels. Exemple de ce modèle imposé, est le licenciement de 850 travailleurs des mines de Khouribga ou le licenciement de 550 travailleurs de Delphi Tanger simplement pour avoir créé un syndicat et exiger des droits reconnus par le code du travail marocain
L’Union Européenne non seulement ferme les yeux devant une situation de violation continue des droits des travailleurs, sans libertés syndicales, ni C.N.S.S., avec des journées de travail de 60 heures, sans contrôle de sécurité et hygiène… ( situation des ouvriers/ères agricoles, textil, tele marketing…), mais il la promeut et il se profite d’elle (par exemple, installation de la Renault dans la Zone Franche de Tanger).
L’UE promeut un modèle de développement déprédateur de l’environnement, avec des projets touristiques qui détruisent l’environnement comme la société espagnole FADESA en Saidia ou le projet de Larache.
L’UE permet et collabore avec la violation continue des droits humains par l’état marocain, en lui donnant le rôle de gendarme de l’Europe, en lui vendant des armes et du matériel répressif, en dissimulant que le Maroc a aujourd’hui une constitution antidémocratique qui place au roi au-dessus de la volonté populaire, un Parlement comparsa (rejeté par le peuple marocain avec une abstention supérieure à 70 %) et une justice au service du pouvoir. La Monarchie alauite est caractérisée par la répression des mouvements populaires comme Sidi Ifni, Sefrou, Tamassint, etc. ; par l’existence de nombreux prisonniers politiques, par la fermeture de périodiques et par le dédain des revendications populaires.
L’état marocain, continuateur de l’état colonial, nie les droits des peuples qui composent le Maroc, en niant sa diversité, en ne reconnaissant pas les droits du peuple amazigh, en essayant de lui arracher les terres communales et ses ressources naturelles, et maintient occupé par la force le territoire du Sahara Occidental en refusant de respecter le droit d’autodétermination du peuple saharaui.
L’état marocain maintient à une grande majorité de son peuple en situation de pauvreté, d’analphabétisme, absence de services éducatifs, sanitaires, sociaux, logement, etc., Spécialement dure c’est la situation des jeunes diplômés chômeurs qui combattent par un emploi digne, à travers l’ANDCM et d’autres associations. 4 diplômés en chômage de l’ANDCM (association qui fonctionne depuis 1992 sans être légalisé) de Taroudant ont mené une grève de faim de 52 jours, en exigeant de mettre en terme le clientelisme dans les embauches et en demande d’un poste de travail digne, devant l’indifférence des gouvernements « humanitaires » de l’UE et de l’état marocain.
Nous voulons aussi indiquer qu’on ne trouve pas dans l’agenda du sommet la reconnaissance de la dette historique du colonialisme européen (concrètement du français et de l’espagnol) avec le peuple marocain quant à l’occupation violente de son territoire et à l’exploitation de ses ressources naturelles et spécialement en ce qui concerne l’utilisation de gaz toxiques contre la population civile par l’armée espagnole dans la guerre du Rif. La monarchie alauite silence ce sujet parce qu’elle a été et est complice du colonialisme européen.
Depuis la CGT, nous appelons à soutenir les importantes luttes des travailleurs et du peuple marocain et spécialement, celle des 850 travailleurs licenciés des mines de phosphates de Khouribga qui sont 8 mois en lutte et celle des camarades de l’ANDCM, organisation jumelée avec la CGT. Notre solidarité totale avec la lutte de l’ANDCM de Taroudant.
– Par la solidarité avec les luttes de peuple marocain
– Par la libération de tous les prisonniers politiques marocains et sahraouis
– Par la reconnaissance des droits du peuple amazigh
– Par le respect à l’autodétermination du peuple saharaui
– Par le respect des libertés démocratiques et syndicales au Maroc
Dans la déclaration sanctionnant les travaux de la conférence dite « déclaration d’Alger », les participantes issues de 22 pays africains, européens et latino-américains ont exhorté le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon et les membres du Conseil de sécurité à l’application de toutes les résolutions onusiennes afférentes à la question sahraouie et à l’organisation d’un référendum transparent et régulier qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Elles ont également appelé les présidents du conseil de l’Europe, de la Commission européenne et du Parlement européen à revoir leurs relations avec le Maroc qui occupe illégalement le Sahara occidental et viole les droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.
Dans ce sens, les femmes solidaires avec la résistance des femmes sahraouies ont exhorté les présidents de l’Union africaine (UA), de la Commission africaine et du Parlement européen à intervenir rapidement concernant la situation du peuple sahraoui dans les territoires sahraouis occupés.
Après avoir « vivement » dénoncé les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis, les participantes ont appelé à la protection des citoyens sahraouis à travers l’élargissement des prérogatives de la Minurso.
Pour mettre un terme au pillage excessif, illégal et organisé des richesses du Sahara occidental par les autorités marocaines, les participantes ont demandé l’annulation de toutes les conventions commerciales et économiques signées avec le Maroc qui enfreignent les frontières terrestres et marines du Sahara occidental.
S’agissant des aides internationales, elles ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à leur diminution notamment en ce qui concerne la santé, l’éducation et la formation.
Elles ont, enfin, salué la résistance de la militante sahraouie Aminetou Haïdar visant à concrétiser les revendications justes du peuple sahraoui. (SPS)
Par Mahmoud Tawri
L’OCP, à travers sa filiale Smesi, n’a pas hésité à licencier les 850 travailleurs parce qu’ils ont décidé de créer un bureau syndical pour défendre leurs droits.
Derrière cette décision, la direction de l’OCP veut surtout augmenter sa rentabilité et remettre en cause tous les acquis sociaux des phosphatiers gagnés dans le passé et imposer une précarité à outrance, notamment en multipliant les CDD par l’intermédiaire des sociétés d’intérim.
Un comité de solidarité national (CSOS) a vu le jour, regroupant des représentants des travailleurs en lutte et des militants de différentes villes du Maroc et de différentes forces de la gauche radicale. Plusieurs initiatives ont été prises : manifestations et rassemblements notamment à Khouribga, ville minière et centre de production du phosphate, à Casablanca devant le siège de l’OCP, et à Rabat devant le ministère de tutelle et le siège du Parlement.
Une caravane de solidarité a également été organisée par l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et a connu un net succès.
Le pouvoir marocain, face à ces revendications légitimes, n’a apporté qu’une seule réponse : la répression (des dizaines de blessés et plusieurs poursuites judiciaires). Le pouvoir au Maroc prouve encore une fois qu’il n’a pas changé de nature, dix ans après la mort de Hassan II : une dictature répressive qui défend les intérêts du grand capital, emprisonne les militants (le groupe des étudiants de Marrakech – groupe de Zahra – et d’autres détenus politiques croupissent encore dans les geôles du pouvoir marocain), bafoue la liberté d’expression et interdit les journaux indépendants (fermeture de Journal Hebdo, titre phare de la presse indépendante), etc.
Dans le contexte actuel marqué par une situation économique qui se dégrade et des inégalités sociales qui ne cessent de se creuser, et face au non-respect continu des droits fondamentaux des classes laborieuses, les luttes sociales au Maroc s’amplifient. Les travailleurs de l’OCP continuent de se battre, convaincus que seule la lutte paie. Le combat des diplômés chômeurs, organisés dans plusieurs associations, dure depuis des années, malgré la répression féroce et les procès iniques. Les habitants des quartiers populaires à Casablanca, les sans-logis à cause des intempéries, s’organisent pour exiger que l’État prenne ses responsabilités. Le mouvement étudiant, malgré la répression et les arrestations, se bat contre la réforme de l’enseignement qui a transformé les universités en des usines à chômeurs ou à main-d’œuvre pas chère et corvéable à souhait.
Les militants politiques et syndicalistes, des droits humains (notamment l’AMDH), les altermondialistes (Attac-Maroc) luttent au quotidien contre les politiques libérales préconisées par les institutions financières internationales et mises en œuvre par le gouvernement marocain ; contre la politique répressive du pouvoir ; pour défendre les intérêts des classes populaires.
Face à cette situation, la solidarité internationale doit continuer et s’amplifier car il s’agit d’un moyen de pression important sur le pouvoir marocain, mais également un élément important d’encouragement des travailleurs en lutte.
Source : npa06ouest
Le président sahraoui a indiqué que « la question du Sahara Occidental est une question de décolonisation ». « le Maroc est une force d’occupation pour le Sahara Occidental et cet occupant n’a aucune souveraineté sur le territoire », a-t-il estimé.
Le peuple sahraoui « est le seul décideur et il représente la première et dernière référence autour de cette question », a-t-il ajouté.
Pour M. Abdelaziz, « le referendum est un passage obligé, un impératif dicté par l’expérience onusienne » et par « la logique de notre temps qui fait du referendum une tradition démocratique pour régler de tels conflits ».
« Le referendum n’est pas révolu comme pense le Maroc », a souligné le président sahraoui, ajoutant que « l’annexion des territoires des autres, la spoliation des richesses naturelles et la violation des droits de l’homme sont des pratiques illégales et immorales ».
Il a en outre évoqué lors de ses entretiens avec M. Ross la question des droits de l’homme, appelant à la nécessaire « libération des détenus politiques sahraouis et au respect des libertés fondamentales au Sahara Occidental ».
Il s’est interrogé sur la position du conseil de sécurité onusien et son mutisme face aux violations commises par l’occupant marocain, appelant le conseil de sécurité à « agir pour prendre des décisions fermes dans le cadre de cette question ». (SPS)
Ces précisions faites, l’ambassadeur a poursuivi la tournée des 12 militants sahraouis (8 femmes et 4 hommes) accompagnés de Mme Winnie Mandela, l’ex-épouse de M. Nelson Mandela et d’une délégation de femmes politiques et parlementaires de l’Amérique latine (Venezuela, Mexique, Cuba et Colombie) présidée par Mme Ida Dotti, de l’Institut national de la femme, des droits de l’homme et de la liberté. Première escale, le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH). Les «hôtes» de la mecque des révolutionnaires ont été reçus ensuite à l’APC d’Alger centre et au Parlement (Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation). Partout ce fut le même accueil, les mêmes émotions. Mme Mandela s’est dite «très honorée de se retrouver en Algérie et parmi les militants sahraouis» dont le défenseur des droits de l’homme Sidi Mohamed Dadach, qui a reçu de la part de M. Zitouni, le président de l’APC d’Alger centre, une attestation de citoyen d’Honneur. « On doit à l’Algérie, qui a soutenu et appris aux Sud- Africains à lutter contre le racisme, notre victoire dans notre lutte contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, et cela nous rend responsables vis- à-vis de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance», dit-elle estimant que «le peuple sahraoui dont la lutte dure depuis quarante ans connaîtra, également, et bientôt, la victoire et l’indépendance». «Nous userons de tous les moyens et toutes les pressions pour libérer la dernière colonie en Afrique», conclut-elle.
Dans son allocution, l’ancien détenu politique dans les prisons marocaines où il passé 24 ans avant d’être libéré en 2001 et lauréat du prix Thorolf Rafto 2002, a exprimé sa reconnaissance au soutien de l’Algérie à la cause sahraouie. Il a appelé la communauté internationale à «faire pression sur Rabat pour permettre aux six activistes sahraouis détenus dans la prison de Salé et qui font une grève de la faim depuis jeudi, de bénéficier d’un procès équitable». Selon lui, sa présence en Algérie a un objectif «mettre fin à l’embargo contre le peuple sahraoui et soutenir la femme sahraouie dans sa lutte quotidienne pour l’autodétermination de son peuple».
Mme Dotti prône un soutien même financier à la cause sahraouie. S’exprimant au nom de tous ses confrères latino-américains, elle a rappelé que «tout peuple a le droit d’être libre». Les femmes politiques et parlementaires de France, Grande-Bretagne, Espagne, Afrique du Sud et de pays latino-américains participeront à une conférence internationale de solidarité avec la résistance des femmes sahraouies qui aura lieu aujourd’hui à l’Aurassi. Elles prendront part demain à un colloque international organisé par l’Union nationale des femmes sahraouies dans les camps de réfugiés sahraouis.