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  • Maroc : un chrétien américain dépose une plainte devant la Cour de Justice de Rabat

    Selon un membre de l’Union Mondiale des Chrétiens Marocains (UMCM), un chrétien américain résidant à Amezmiz (45km de Marrakech) et dont le nom figure sur la fameuse liste du Ministère de l’intérieur, vient de déposer une plainte devant la Cour Administrative de justice de Rabat.


    La séance plénière se déroulera ce mercredi 24 mars. A noter que l’avocat du plaignant a envoyé une invitation à l’Ambassadeur des Etats-Unis, ainsi qu’à Jean-Luc Blanc, Président de l’Eglise Evangélique au Maroc (EEAM). L’information n’a pas été confirmée par l’Ambassade américaine ou l’EEAM. 

    Paul OHLOTT

    Source : Actu-Chretienne.Net

  • Les Dirhams des banques seraient-ils tous passés dans le béton ?

    Le manque de liquidités des banques marocaines actuellement est-il une cause de trop grande confiance de ces dernières dans la valeur immobilière, celle de la promotion et de la construction ? Le lien de cause à effet semble évident au premier abord, sans oublier en parallèle le manque d’entrées financières de nombreux autres secteurs du développement au Maroc comme le tourisme, sans oublier la manne financière des MRE, depuis le vent de crise.

    Plus d’argent, plus de crédits, moins de projets qui arrivent, moins d’acheteurs extérieurs étrangers qui amènent de l’argent frais, moins de béton à couler, moins de travail… etc, etc, etc….

    Le scénario à moindre échelle de ce qui se passa dans les grosses banques qui gèrent la planète aux USA comme en Europe semble arriver de manière plus interne au Maroc avec toujours un décalage de réactivité.

    L’optimisme du Maroc malgré ses annonces rassurantes depuis fin 2008 se confirmera-t-il dans les mois à venir ou les caisses de Rabat permettraient-elles de relancer une machine nationale demain, au cas où… ?

    Source : Le Blog des ERM

  • Avortement clandestin au Maroc : le poids de la honte Environ 600 interruptions volontaires de grossesse seraient pratiquées chaque jour

    Par Stéphanie Plasse

    Au Maroc, l’avortement clandestin est un fléau. Face à la pression sociale, de nombreuses femmes interrompent leur grossesse au péril de leur santé. Un acte pourtant interdit par la loi et condamné par le Coran.


    Quotidiennement, des centaines de Marocaines avortent clandestinement. Mariées, célibataires, étudiantes, cette pratique touche les femmes de toutes les strates de la société. Pour échapper à la honte d’une naissance illégitime, elles se rendent dans les cabinets des gynécologues, des médecins généralistes, des sages femmes, aux conditions sanitaires parfois douteuses, pour avorter. Une activité lucrative pour les professionnels de la santé qui n’hésitent pas, moyennant 1500 à 5000 dirhams à interrompre leur grossesse. « Certains vivent essentiellement de cette pratique », note le Pr Chafik Chraïbi. Ce professeur de médecine et chef de service de gynécologie obstétrique à l’hôpital de Rabat a vu passer de nombreuses femmes avec des problèmes de santé (hémorragie, infection…) suite à des tentatives d’avortement pratiquées « à la sauvette » par des médecins mais également des « faiseuses d’ange » [1]. Face à ce constat, Chafik Chraïbi a décidé de fonder en 2007 l’association de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC) qui préconise la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse pour certains cas médicaux et sociaux précis : malformations fœtales, pathologies psychiatriques, viol, inceste, mineurs, les femmes âgées de plus de 45 ans. « Je n’encourage pas à la libéralisation des mœurs, je veux agir en promouvant l’éducation sexuelle dans les écoles, les moyens de contraception… », explique Chafik Chraïbi. Une pratique taboue D’après ce professeur de médecine, 600 avortements clandestins seraient pratiqués quotidiennement au Maroc. Un chiffre difficilement vérifiable. A ce jour, la seule étude sur ce sujet a été menée par l’Institut national des statistiques et d’économie appliquée de Rabat (INSEA). Elle indique que 10% des femmes mariées ont eu recours à l’avortement et 75% des mères célibataires ont pensé à interrompre leur grossesse. L’échantillon étudié comprenait 4553 femmes, âgées de 15 à 49 ans. Du côté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les statistiques sur l’avortement sont rares. Le seul rapport existant est daté de 2003 et concerne toute l’Afrique du Nord. Il révèle qu’un million d’avortements étaient pratiqués dans cette partie du continent. « Chaque pays doit nous envoyer ses chiffres mais le Maroc ne nous les donne pas et on les attend toujours », confie un employé de l’OMS. Dans le pays de Mohammed VI, l’avortement est puni par la loi. Dans le Code pénal marocain (VIII), il est considéré comme un crime « contre l’ordre des familles et la moralité publique ». Une femme qui a recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ou tente de le faire, encourt deux ans de prison. Les peines les plus lourdes sont réservées aux exécuteurs, ceux qui « par aliment, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen » ont pratiqué ou tenté de pratiquer un avortement, encourent de un à cinq ans d’emprisonnement. Elles peuvent atteindre dix à vingt en cas de mort de la patiente. Pour certains observateurs, cette loi ne correspond pas aux aspirations du Maroc en termes d’évolution des mœurs. « La justice est inadaptée à la société marocaine. Notre pays s’ouvre, se modernise et se libéralise », s’insurge Chafik Chraïbi, qui lors de conférences avoue avoir rencontré des procureurs plutôt récalcitrants à une modification de cette loi. « Les instances religieuses se sont montrées paradoxalement plus ouvertes », note-t-il. Religion et déshonneur A la suite d’une rencontre avec Saâdeddine Elotmani, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD, islamique), une journée d’étude sur l’avortement a été menée au Parlement. « Le parti s’est dit prêt à tolérer l’avortement avant la huitième semaine d’aménorrhées dans certaines circonstances médicales et sociales », souligne Chafik Chraïbi. Une avancée pour le président de l’AMLAC qui prévoit de tenir un Congrès sur l’avortement clandestin à Rabat le 23 et 24 avril prochain. Au Maroc, les naissances illégitimes sont réprouvées par le Coran et constituent pour la famille un déshonneur. « Tout ça c’est triste, mais comment faire ? La religion nous l’interdit et cela est très mal perçu par les autres familles qui traiteront l’enfant de bâtard. Sans parler des frères, des pères et des oncles qui risquent de tuer la femme à cause du déshonneur qu’elle jette sur la famille », observe Sofya Amina, une jeune marocaine, membre du groupe Facebook intitulé “Et si on légalisait l’avortement”. Dans certains cas, la jeune fille enceinte informe sa mère de sa grossesse qui « l’accompagne se faire avorter afin qu’on la débarrasse de cette honte », ajoute Chafaki Fayssal, un autre membre de ce groupe. Les “filles-mères” au banc de la société Certaines Marocaines, qui ne veulent pas ou ne peuvent pas avorter par manque de moyens financiers, sont rejetées par leurs familles et se retrouvent seules. Des associations ont été créées pour leur venir en aide. A Agadir, Oum el Banine (la maison des enfants) accueille chaque année cent jeunes femmes, de leur 8ème mois de grossesse jusqu’à ce que l’enfant ait trois ans pour certains cas. La plupart d’entre elles ont été quittées par leur conjoint après avoir appris qu’elles étaient enceintes. « Ce ne sont pas des prostituées mais elles ont juste été naïves de croire au prince charmant », explique Majhouba Edbouche, la directrice de cette association. Dans ce foyer, les femmes sont suivies « médicalement et psychologiquement ». Elles peuvent apprendre à faire le ménage et la cuisine en vue d’une prochaine intégration professionnelle. Quarante jours après leur accouchement, les “filles-mères” peuvent louer des chambres, et une crèche est mise à leur disposition afin de les libérer pour leur permettre d’aller chercher du travail. A Oum el Banine, une attention toute particulière est portée à la réconciliation familiale. A la naissance de l’enfant, une rencontre est organisée avec les parents et le conjoint. « Les familles rejettent la fille parce qu’elles ne sont pas sensibilisées. C’est à la société civile mais avant tout à l’Etat de régler ce problème en instaurant des lois qui protègent la femme mais aussi les enfants. Au Maroc, l’avortement et les “filles-mères” ne sont pas des problèmes mais un phénomène », conclut la directrice du centre. Comme en Tunisie, le débat sur l’avortement clandestin pourrait aboutir sur un texte de loi légalisant l’IVG. Un grand pas pour le Maroc et pour ces femmes qui interrompent leur grossesse et se mettent en danger pour échapper à la pression sociale.
  • Sommet UE-Maroc : accords pour renforcer le néo-colonialisme et la dictature

    La Confédération Générale du Travail de l’Andalousie, devant le sommet qui a lieu en Granada 7- 8 mars, entre l’Union Européenne et le Maroc, veut faire la déclaration suivante :

    L’UE prétend développer l’accord bilatéral de zone de libre marché avec le Maroc, articulé à travers ce que a été le Processus de Barcelone et les politiques de l’Euromed, en intégrant chaque fois plus au Maroc sur le marché européen, ce qui signifie une seconde colonisation économique.

    L’UE impose un modèle économique basé à la privatisation des services publics et la diminution des frais sociaux, la flexibilité et la précarité du marché du travail et le recul et l’annulation des droits syndicaux pour favoriser les délocalisations et la pénétration des entreprises européennes et multinationales. Les résultats de ce modèle dans un pays comme le Maroc où les droits syndicaux et la protection sociale sont minimales ou inexistantes, sont criminels. Exemple de ce modèle imposé, est le licenciement de 850 travailleurs des mines de Khouribga ou le licenciement de 550 travailleurs de Delphi Tanger simplement pour avoir créé un syndicat et exiger des droits reconnus par le code du travail marocain

    L’Union Européenne non seulement ferme les yeux devant une situation de violation continue des droits des travailleurs, sans libertés syndicales, ni C.N.S.S., avec des journées de travail de 60 heures, sans contrôle de sécurité et hygiène… ( situation des ouvriers/ères agricoles, textil, tele marketing…), mais il la promeut et il se profite d’elle (par exemple, installation de la Renault dans la Zone Franche de Tanger).

    L’UE promeut un modèle de développement déprédateur de l’environnement, avec des projets touristiques qui détruisent l’environnement comme la société espagnole FADESA en Saidia ou le projet de Larache.

    L’UE permet et collabore avec la violation continue des droits humains par l’état marocain, en lui donnant le rôle de gendarme de l’Europe, en lui vendant des armes et du matériel répressif, en dissimulant que le Maroc a aujourd’hui une constitution antidémocratique qui place au roi au-dessus de la volonté populaire, un Parlement comparsa (rejeté par le peuple marocain avec une abstention supérieure à 70 %) et une justice au service du pouvoir. La Monarchie alauite est caractérisée par la répression des mouvements populaires comme Sidi Ifni, Sefrou, Tamassint, etc. ; par l’existence de nombreux prisonniers politiques, par la fermeture de périodiques et par le dédain des revendications populaires.

    L’état marocain, continuateur de l’état colonial, nie les droits des peuples qui composent le Maroc, en niant sa diversité, en ne reconnaissant pas les droits du peuple amazigh, en essayant de lui arracher les terres communales et ses ressources naturelles, et maintient occupé par la force le territoire du Sahara Occidental en refusant de respecter le droit d’autodétermination du peuple saharaui.

    L’état marocain maintient à une grande majorité de son peuple en situation de pauvreté, d’analphabétisme, absence de services éducatifs, sanitaires, sociaux, logement, etc., Spécialement dure c’est la situation des jeunes diplômés chômeurs qui combattent par un emploi digne, à travers l’ANDCM et d’autres associations. 4 diplômés en chômage de l’ANDCM (association qui fonctionne depuis 1992 sans être légalisé) de Taroudant ont mené une grève de faim de 52 jours, en exigeant de mettre en terme le clientelisme dans les embauches et en demande d’un poste de travail digne, devant l’indifférence des gouvernements « humanitaires » de l’UE et de l’état marocain.

    Nous voulons aussi indiquer qu’on ne trouve pas dans l’agenda du sommet la reconnaissance de la dette historique du colonialisme européen (concrètement du français et de l’espagnol) avec le peuple marocain quant à l’occupation violente de son territoire et à l’exploitation de ses ressources naturelles et spécialement en ce qui concerne l’utilisation de gaz toxiques contre la population civile par l’armée espagnole dans la guerre du Rif. La monarchie alauite silence ce sujet parce qu’elle a été et est complice du colonialisme européen.

    Depuis la CGT, nous appelons à soutenir les importantes luttes des travailleurs et du peuple marocain et spécialement, celle des 850 travailleurs licenciés des mines de phosphates de Khouribga qui sont 8 mois en lutte et celle des camarades de l’ANDCM, organisation jumelée avec la CGT. Notre solidarité totale avec la lutte de l’ANDCM de Taroudant.

    – Par la solidarité avec les luttes de peuple marocain

    – Par la libération de tous les prisonniers politiques marocains et sahraouis

    – Par la reconnaissance des droits du peuple amazigh

    – Par le respect à l’autodétermination du peuple saharaui

    – Par le respect des libertés démocratiques et syndicales au Maroc

  • Conférence internationale de femmes: Appel à l’application des résolutions afférentes à la question sahraouie

    Alger, 21/03/2010.- Les participantes à la conférence internationale de solidarité avec la résistance des femmes sahraouies ont exhorté, dimanche à Alger, le secrétaire général de l’ONU et les membres du Conseil de sécurité à l’application immédiate des résolutions onusiennes afférentes à la question sahraouie et appelé à l’organisation d’ »un référendum intègre pour l’autodétermination du peuple sahraoui ».

    Dans la déclaration sanctionnant les travaux de la conférence dite « déclaration d’Alger », les participantes issues de 22 pays africains, européens et latino-américains ont exhorté le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon et les membres du Conseil de sécurité à l’application de toutes les résolutions onusiennes afférentes à la question sahraouie et à l’organisation d’un référendum transparent et régulier qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Elles ont également appelé les présidents du conseil de l’Europe, de la Commission européenne et du Parlement européen à revoir leurs relations avec le Maroc qui occupe illégalement le Sahara occidental et viole les droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.

    Dans ce sens, les femmes solidaires avec la résistance des femmes sahraouies ont exhorté les présidents de l’Union africaine (UA), de la Commission africaine et du Parlement européen à intervenir rapidement concernant la situation du peuple sahraoui dans les territoires sahraouis occupés.

    Après avoir « vivement » dénoncé les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis, les participantes ont appelé à la protection des citoyens sahraouis à travers l’élargissement des prérogatives de la Minurso.

    Pour mettre un terme au pillage excessif, illégal et organisé des richesses du Sahara occidental par les autorités marocaines, les participantes ont demandé l’annulation de toutes les conventions commerciales et économiques signées avec le Maroc qui enfreignent les frontières terrestres et marines du Sahara occidental.

    S’agissant des aides internationales, elles ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à leur diminution notamment en ce qui concerne la santé, l’éducation et la formation.

    Elles ont, enfin, salué la résistance de la militante sahraouie Aminetou Haïdar visant à concrétiser les revendications justes du peuple sahraoui. (SPS)

  • Maroc : solidarité avec les travailleurs en lutte !

    Par Mahmoud Tawri

    Les mouvements sociaux s’amplifient sur l’ensemble du pays. Les travailleurs et citoyens marocains en lutte ont besoin d’un soutien international indéfectible.


    Depuis juillet dernier, 850 travailleurs de l’Office chérifien des phosphates (OCP) sont en lutte continue contre leur licenciement abusif par leur employeur, géant groupe étatique qui domine le marché mondial du phosphate.



    L’OCP, à travers sa filiale Smesi, n’a pas hésité à licencier les 850 travailleurs parce qu’ils ont décidé de créer un bureau syndical pour défendre leurs droits.

    Derrière cette décision, la direction de l’OCP veut surtout augmenter sa rentabilité et remettre en cause tous les acquis sociaux des phosphatiers gagnés dans le passé et imposer une précarité à outrance, notamment en multipliant les CDD par l’intermédiaire des sociétés d’intérim.

    Un comité de solidarité national (CSOS) a vu le jour, regroupant des représentants des travailleurs en lutte et des militants de différentes villes du Maroc et de différentes forces de la gauche radicale. Plusieurs initiatives ont été prises : manifestations et rassemblements notamment à Khouribga, ville minière et centre de production du phosphate, à Casablanca devant le siège de l’OCP, et à Rabat devant le ministère de tutelle et le siège du Parlement.

    Une caravane de solidarité a également été organisée par l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et a connu un net succès.

    Le pouvoir marocain, face à ces revendications légitimes, n’a apporté qu’une seule réponse : la répression (des dizaines de blessés et plusieurs poursuites judiciaires). Le pouvoir au Maroc prouve encore une fois qu’il n’a pas changé de nature, dix ans après la mort de Hassan II : une dictature répressive qui défend les intérêts du grand capital, emprisonne les militants (le groupe des étudiants de Marrakech – groupe de Zahra – et d’autres détenus politiques croupissent encore dans les geôles du pouvoir marocain), bafoue la liberté d’expression et interdit les journaux indépendants (fermeture de Journal Hebdo, titre phare de la presse indépendante), etc.

    Dans le contexte actuel marqué par une situation économique qui se dégrade et des inégalités sociales qui ne cessent de se creuser, et face au non-respect continu des droits fondamentaux des classes laborieuses, les luttes sociales au Maroc s’amplifient. Les travailleurs de l’OCP continuent de se battre, convaincus que seule la lutte paie. Le combat des diplômés chômeurs, organisés dans plusieurs associations, dure depuis des années, malgré la répression féroce et les procès iniques. Les habitants des quartiers populaires à Casablanca, les sans-logis à cause des intempéries, s’organisent pour exiger que l’État prenne ses responsabilités. Le mouvement étudiant, malgré la répression et les arrestations, se bat contre la réforme de l’enseignement qui a transformé les universités en des usines à chômeurs ou à main-d’œuvre pas chère et corvéable à souhait.

    Le mouvement de grève dans l’Éducation nationale, à Zagora et ailleurs, revendique sans relâche la gratuité de l’enseignement.

    Les militants politiques et syndicalistes, des droits humains (notamment l’AMDH), les altermondialistes (Attac-Maroc) luttent au quotidien contre les politiques libérales préconisées par les institutions financières internationales et mises en œuvre par le gouvernement marocain ; contre la politique répressive du pouvoir ; pour défendre les intérêts des classes populaires.

    Face à cette situation, la solidarité internationale doit continuer et s’amplifier car il s’agit d’un moyen de pression important sur le pouvoir marocain, mais également un élément important d’encouragement des travailleurs en lutte.

    Source : npa06ouest

  • Sahara Occidental: le Maroc refuse tout référendum

    M. Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara Occidental, qui doit élaborer un rapport en avril au Conseil de sécurité, est au Maghreb jusqu’au 25 mars. Durant son séjour, le troisième, depuis sa désignation à son poste en janvier 2009, M. Ross tentera de convaincre le Front POLISARIO et le Maroc qui ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’ONU, sans aboutir à une avancée réelle, de se retrouver «dès que possible» et «sans conditions préalables» autour d’une table pour mettre un terme au dernier conflit colonial en Afrique.
    Les Sahraouis sont prêts à reprendre le chemin des négociations si le Maroc assume ses responsabilités. Deux propositions pour régler le conflit (une marocaine et une sahraouie) sont sur la table. Selon M. M’hamed Khaddad, un membre de la délégation sahraouie aux négociations, le Maroc avait accepté de discuter de la proposition sahraouie avant de se rétracter malgré les promesses qu’il a données au SG de l’ONU et aux membres du Conseil de sécurité qui dans leur résolution 1871 ont demandé aux deux parties (le Maroc et le POLISARIO) de poursuivre leurs négociations pour parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». 
    Rabat « impose » comme unique solution « une autonomie du Sahara Occidental sous sa souveraineté. Depuis peu, elle dégaine en entendant le mot «référendum». Selon MAP, l’agence marocaine, Mohamed VI a déclaré à M. Ross qu’il écarte le principe même de référendum. Khalid Naciri, son ministre de la Communication, use, pour ne pas faillir à la règle, de la tactique du bouc émissaire. «Le Maroc reste plus qu’ouvert et est résolument désireux de tourner la page du tunnel dans lequel la diplomatie algérienne nous a conduits», dit-il avant d’accuser l’Algérie d’être «l’un des principaux blocages de la construction maghrébine et, plus grave, de la sécurité maghrébine». Le porte-parole du gouvernement a reproché à Alger de ne pas avoir invité le Maroc à la conférence sur le terrorisme au Sahel, une région avec laquelle notre voisin de l’Ouest n’a aucune frontière. En attendant que Rabat se pose les vraies questions, le Royaume doit préparer des réponses sur le sort des milliers de disparus sahraouis et à l’appel que lui lanceront des centaines de femmes cette semaine pour qu’il laisse les défenseurs des droits de l’homme visiter les territoires occupés pour «voir» les «exactions auxquelles se livrent ses soldats contre des citoyens pacifistes coupables du seul tort d’attachement à la légalité internationale et aux chartes des Nations unies et de l’Union africaine».
    Horizons, 20/03/2010
  • La «conviction» de M. Ross

    Jusqu’à présent, M. Christopher Ross, et contrairement à son prédécesseur Van Walsum trop pressé de réaliser la mission à peine cachée fixée par les capitales occidentales qui soutiennent le Maroc dans le conflit du Sahara Occidental, fait preuve d’une prudence extrême dans ses déclarations publiques. En s’imposant cette réserve, l’ancien diplomate américain a sans doute dans l’esprit la manière grossière et peu professionnelle avec laquelle Peter Van Walsum avait ruiné son rôle de médiateur en exigeant – comme le demande Rabat – des dirigeants du POLISARIO qu’ils renoncent au référendum d’autodétermination où toutes les options, y compris l’indépendance, seraient soumises au peuple sahraoui. 
    L’émissaire de l’ONU sait pertinemment qu’il n’est pas judicieux pour un médiateur de trop s’avancer face à des protagonistes qui ont des positions diamétralement opposées et qui ne sont pas conciliables. Cette attitude est au fond un recul au regard des résolutions déjà adoptées par l’ONU au sujet de l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est tout de même beaucoup mieux que la posture d’un Van Walsum qui par une déclaration a cru qu’il est possible d’annuler le droit international au nom du réalisme. Il n’en reste pas moins que les déclarations de Christopher Ross traduisent davantage un constat d’impasse qu’un semblant de percée dans la résolution de la crise. «C’est mon intime conviction que, grâce à la bonne volonté de chacun, nous parviendrons à résoudre cette question qui pèse sur la région depuis 35 ans», a-t-il déclaré au terme de sa visite à Rabat. Objectivement – et les propos des dirigeants marocains durant son séjour l’attestent -, rien ne vient étayer cette «conviction». 
    Le message des dirigeants marocains est très clair : ils ne veulent pas d’un référendum. En termes simples, ils rejettent toutes les résolutions de l’ONU qui depuis des dizaines d’années – et avec l’approbation du Maroc – étaient toutes tendues vers l’organisation du référendum d’autodétermination. Le nom même de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) est tendu vers cet objectif même si on lui confie actuellement la mission de veiller au «gel» du conflit. La «conviction» de M. Christopher Ross paraît de ce fait une formulation diplomatique vague et n’indique pas qu’une sortie de crise est possible. Quand l’envoyé personnel de Ban Ki-moon rencontrera les dirigeants sahraouis, il entendra, sans surprise, des responsables fermement décidés à demander à l’ONU d’appliquer ses propres résolutions sur la question du Sahara Occidental. 
    En bon diplomate, M. Ross répètera son discours sur la «bonne volonté de chacun». Mais sur le fond, les choses n’avancent pas. Les soutiens occidentaux du Maroc ont neutralisé l’ONU en évitant pendant de longues années que les résolutions de l’ONU soient appliquées. Leur discours était qu’aucune solution ne devait être imposée aux parties. Ils ont essayé grossièrement avec Van Walsum d’imposer le plan d’autonomie marocain aux Sahraouis. Les Sahraouis ont montré qu’ils ne sont pas dupes de la manœuvre et l’ont récusé. Toute la politique des Occidentaux – et on peut supposer que M. Christopher Ross y est aussi sensible que Van Walsum même s’il fait preuve de plus de tact – consiste à travailler au corps les Sahraouis pour renoncer d’eux-mêmes aux résolutions de l’ONU sur l’autodétermination. Jusqu’à présent, cette démarche se heurte au refus, légitime, des dirigeants sahraouis qui refusent une sortie du droit au nom d’une présumée «réalité du terrain». Le discours équilibriste de Christopher Ross pourrait ne pas tenir longtemps…
    Le Quotidien d’Oran, 21/03/2010
  • M. Abdelaziz : l’impasse actuelle est le résultat de l’obstination de la position marocaine

    Chahid El Hafed, 21/03/2010.- Le président sahraoui et secrétaire général du front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz a affirmé dimanche à Chahid El Hafed que « l’impasse dans laquelle se trouve la question du Sahara Occidental est le résultat de l’obstination de la position marocaine », appelant l’ONU à contribuer à la consolidation du processus des négociations.

    A l’issue de ses entretiens avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental, le président sahraoui a regretté cette situation et déclaré que « l’impasse actuelle est due à l’obstination du gouvernement marocain dans sa position », a fait savoir M. Mohamed Khadad, coordinateur du Front Polisario auprès de la Minurso.

    Le président Sahraoui a appelé la France, dont une délégation s’apprête à effectuer une visite dans la région, « à être partie prenante à la solution plutôt que de faire partie du problème, d’autant que ce pays est membre du conseil de sécurité et le berceau de la proclamation universelle des droits de l’homme ».

    Lors de ces entretiens, M. Abdelaziz a réaffirmé la position du Polisario en faveur des démarches onusiennes pour la finalisation du processus de décolonisation du Sahara Occidental », réitérant « son soutien absolu » aux démarches de M. Ross et aux négociations qu’il supervise pour trouver « une solution à même de garantir l’autodétermination au peuple sahraoui conformément aux résolutions onusiennes ».

    Le président sahraoui a indiqué que « la question du Sahara Occidental est une question de décolonisation ». « le Maroc est une force d’occupation pour le Sahara Occidental et cet occupant n’a aucune souveraineté sur le territoire », a-t-il estimé.

    Le peuple sahraoui « est le seul décideur et il représente la première et dernière référence autour de cette question », a-t-il ajouté.

    Pour M. Abdelaziz, « le referendum est un passage obligé, un impératif dicté par l’expérience onusienne » et par « la logique de notre temps qui fait du referendum une tradition démocratique pour régler de tels conflits ».

    « Le referendum n’est pas révolu comme pense le Maroc », a souligné le président sahraoui, ajoutant que « l’annexion des territoires des autres, la spoliation des richesses naturelles et la violation des droits de l’homme sont des pratiques illégales et immorales ».

    Il a en outre évoqué lors de ses entretiens avec M. Ross la question des droits de l’homme, appelant à la nécessaire « libération des détenus politiques sahraouis et au respect des libertés fondamentales au Sahara Occidental ».

    Il s’est interrogé sur la position du conseil de sécurité onusien et son mutisme face aux violations commises par l’occupant marocain, appelant le conseil de sécurité à « agir pour prendre des décisions fermes dans le cadre de cette question ». (SPS)

  • L’ambassadeur de la RASD en Algérie: «Le Maroc tourne le dos aux résolutions internationales»

    «Le Maroc tente de tourner le dos aux décisions internationales, aux résolutions du Conseil de sécurité et au droit du peuple sahraoui à l’autorité nationale» mais «cela ne change rien à la nature du combat et du conflit», déclare en marge de la visite à Alger d’une délégation de militants sahraouis des droits de l’Homme dans les territoires occupés, l’ambassadeur de la RASD en Algérie. Précisions du diplomate aux propos tenus jeudi dernier par le Roi Mohamed VI à M. Christopher Ross, l’envoyé spécial de M. Ban Ki-moon : «Le Sahara Occidental est devant un processus de décolonisation dont l’entière responsabilité incombe à l’Organisation des Nations unies» qui doit «appliquer ses décisions et ses sanctions économiques sur le Maroc pour permettre au peuple sahraoui de pratiquer son droit à l’autodétermination qui sera couronné sans équivoque par l’indépendance».

    Ces précisions faites, l’ambassadeur a poursuivi la tournée des 12 militants sahraouis (8 femmes et 4 hommes) accompagnés de Mme Winnie Mandela, l’ex-épouse de M. Nelson Mandela et d’une délégation de femmes politiques et parlementaires de l’Amérique latine (Venezuela, Mexique, Cuba et Colombie) présidée par Mme Ida Dotti, de l’Institut national de la femme, des droits de l’homme et de la liberté. Première escale, le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH). Les «hôtes» de la mecque des révolutionnaires ont été reçus ensuite à l’APC d’Alger centre et au Parlement (Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation). Partout ce fut le même accueil, les mêmes émotions. Mme Mandela s’est dite «très honorée de se retrouver en Algérie et parmi les militants sahraouis» dont le défenseur des droits de l’homme Sidi Mohamed Dadach, qui a reçu de la part de M. Zitouni, le président de l’APC d’Alger centre, une attestation de citoyen d’Honneur. « On doit à l’Algérie, qui a soutenu et appris aux Sud- Africains à lutter contre le racisme, notre victoire dans notre lutte contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, et cela nous rend responsables vis- à-vis de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance», dit-elle estimant que «le peuple sahraoui dont la lutte dure depuis quarante ans connaîtra, également, et bientôt, la victoire et l’indépendance». «Nous userons de tous les moyens et toutes les pressions pour libérer la dernière colonie en Afrique», conclut-elle.

    Dans son allocution, l’ancien détenu politique dans les prisons marocaines où il passé 24 ans avant d’être libéré en 2001 et lauréat du prix Thorolf Rafto 2002, a exprimé sa reconnaissance au soutien de l’Algérie à la cause sahraouie. Il a appelé la communauté internationale à «faire pression sur Rabat pour permettre aux six activistes sahraouis détenus dans la prison de Salé et qui font une grève de la faim depuis jeudi, de bénéficier d’un procès équitable». Selon lui, sa présence en Algérie a un objectif «mettre fin à l’embargo contre le peuple sahraoui et soutenir la femme sahraouie dans sa lutte quotidienne pour l’autodétermination de son peuple».

    Mme Dotti prône un soutien même financier à la cause sahraouie. S’exprimant au nom de tous ses confrères latino-américains, elle a rappelé que «tout peuple a le droit d’être libre». Les femmes politiques et parlementaires de France, Grande-Bretagne, Espagne, Afrique du Sud et de pays latino-américains participeront à une conférence internationale de solidarité avec la résistance des femmes sahraouies qui aura lieu aujourd’hui à l’Aurassi. Elles prendront part demain à un colloque international organisé par l’Union nationale des femmes sahraouies dans les camps de réfugiés sahraouis.

    Source : Liberté, Horizons