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  • Presidente saharaui:  »Marruecos continúa con su política de intransigencia y de la violación del derecho internacional »

    Bir Lahlou.- El presidente de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Abdelaziz, ha afirmado este miércoles, en una carta enviada al Secretario General de la ONU Ban Ki-moon, que el « estado marroquí continúa con su política de intransigencia, violación de los requisitos del derecho internacional y del derecho internacional humanitario », además de su « continua campaña de represión e intimidación » en el Sahara Occidental ocupado.

    « La reciente intervención brutal de la policía marroquí, durante una manifestación pacífica en las ciudades ocupadas del El Aaiun y Dajla, es el reflejo de la brutalidad de las autoridades marroquíes », ha asegurado, Abdelaziz, en su carta del cual SPS, tuvo acceso.

    Mohamed Abdelaziz, señala que « la represión por parte de la policía marroquí contra una manifestación pacífica en la ciudad ocupada de Dajla, coincidió con la celebración del Día Internacional de la Mujer ».

    El dirigente saharaui indica en su misiva a Ban Ki-moon, « esta es nuestra segunda carta en menos de 48 horas ». en esta ocación os informo de la brutal represión cometida por el estado marroquí contra la indefensa población saharaui en El Aaiun, capital ocupada del Sahara Occidental ».

    Abdelaaziz, afirma que « la noche del martes, se celebró una manifestación pacifica en la ciudad del El Aaiun, específicamente en el barrio de Mátala, para exigir la autodeterminación del pueblo saharaui, la liberación de todos los presos políticos saharauis, el respeto de los derechos humanos, y el fin del saqueo intensivo de los recursos naturales ».

    « En menos de una hora, los ciudadanos saharauis, entre ellos un grupo de activistas de derechos humanos que acaba de regresar de una visita familiar a los campamentos de refugiados saharauis, se sorprendieron por una multitud de diversas fuerzas de represión marroquí, dirigidas por el verdugo marroquí Jaled Touheime, donde irrumpieron ciegamente y con violencia », agrega en su misiva Abdelaaziz.

    El también primer Secretario del Frente PLISARIO, asevera que el resultado de la brutal intervención dejó al menos15 heridos entre los manifestantes algunos de gravedad de los cuales destacada una lista.

    Brahim Sabbar, Secretario General de la Asociación Saharauis de Victimas de Graves Violaciones de derechos Humanos cometidos por el estado marroquí (ASVDH ), que presenta fuertes contusiones en la cabeza, Ennema Asfari Copresidente Comité para el Respeto de las Libertades y los Derechos Humanos en el Sáhara Occidental (CORELSO), presenta heridas en la cabeza, la cara y la espalda.

    Ahmed Sbai Secretario General del Comité para la protección de presos saharauis, Izana Ameidan activista de derechos humanos y del grupo de los 11, había recibido varias heridas en distintas partes del cuerpo, Ahmed Hammia defensor de derechos humanos, presenta heridas en la espalda.

    Dagna El Musaui que ha perdido dos dientes y presenta contusiones en la cabeza y hematomas en otras partes del cuerpo, Mariam Amgaizlat, presenta contusiones fuertes en los ojos y en la boca y Manna Hadi, Hayat Rgaibi y Dahba Ayach.

    La ocupación marroquí, continúan imponiendo un estricto cerco de seguridad alrededor del barrio de Mátala, además rodean y vigilan las casas de las familias de Mohamed Fadel Ould Habib, hamdi Ould Wadadi y Ould Moulay, finaliza Aziz en su carta a Ban esperando su urgente intervención. (SPS).

  • Six ans après les attentats de Madrid du 11-M

    Le 11 mars 2004, appelé 11-M, autour de 7 heures et 40 minutes du matin, dix bombes éclatent dans quatre trains dans l’espace de quelques minutes. C’était l’attentat terroriste le plus brutal de toute l’histoire de l’Espagne dans lequel 193 personnes sont mortes, presque 2000 ont été blessés et qui ont été presque oubliés par les espagnoles.

    C’était un vrai trauma pour la société espagnole, surtout parce que la polémique sur les vrais auteurs de l’attentat n’a pas encore fini. La justice espagnole a conclu que cette opération, attribuée successivement à l’ETA et après à Al Qaeda, a été d’inspiration islamiste, bien que non liée aux réseaux internationaux. La presse espagnole, avec le journal El Mundo à la tête, met aujourd’hui en doute cette conclusion de caractère politique évident.

    La date semble avoir été soigneusement choisie puisque les faits se produisent à trois jours seulement des élections générales auxquelles le Parti politique espagnol de droite du président sortant José Maria Aznar se présente comme favori. Le 11-M a conduit Zapatero au pouvoir contre tout pronostic.

    L’Association de Victimes du terrorisme dénonce qu’il y a seulement trois personnes en prison pour leur participation directe dans le 11-M et exigent savoir qui l’a organisé et qui l’a financé, parce qu’il ne semble pas logique qu’eux seuls soient les responsables d’un attentat d’une telle ampleur.

    La majorité des inculpés sont de nationalité marocaine et il ne convenait absolument pas au Maroc que le PP reste à la tête du gouvernement espagnol. Il y a quelques raisons qui animent à enquêter sur cette voie. Les relations entre l’Espagne et le Maroc ont connu des épisodes de haute tension à cause des pressions sur Ceuta et Melilla, la profusion de migrations illégales consenties, ou les confrontations sur la décolonisation du Sahara Occidental. Le plus grave a été, en 2002, la dispute pour la possession de l’île de Persil dans laquelle des troupes des deux pays ont été impliquées. L’intervention américaine a mis fin aux prétentions de Mohamed VI.

    Et l’une des ‘unanimités’ les plus renommées est à propos de la complicité de Zapatero avec le Maroc. Sa douceur jusqu’à la soumission avec Mohamed VI a fait qu’il change radicalement sa politique par rapport au Sahara Occidental jusqu’au point de devenir ambassadeur de la proposition d’autonomie marocaine et amphitryon du Maroc devant l’UE, même si c’est au détriment des agriculteurs espagnols.

    Les activités des services secrets marocains sont connus en Europe. En Hollande et en Belgique ont déjà provoqué des tensions avec le royaume alaouite. Etant donnée l’importance de la position officielle de l’Espagne dans le conflit du Sahara Occidental, il n’est pas impossible qu’elle soit victime de ses stratagèmes surtout si l’on tient en compte que la manipulation est une attitude connaturelle au royaume du Maroc.

  • Les larmes de Ban Ki-moon

    Vous êtes sans doute au courant de la violente répression par les forces d’occupation du Marocles 8 et 9 mars de la population sahraouie des territoires occupés, qui fêtait à Dakhla et El Aaiun le retour de 11 militants sahraouis après leur visite des campements de Tindouf. Il y a des dizaines de blessés graves, notamment des défenseurs des droits de l’homme et des femmes.
               
    Toutes les interventions auprès de l’ONU, de l’UE et du gouvernement français sont utiles, à la fois pour dénoncer cette répression ( au lendemain du Sommet UE-Maroc à Grenade qui s’est engagé pour le respect des droits de l’homme) et demander l’extension de la mission de la MINURSO à la protection de la population sahraouie contre la répression.
    Les larmes versées, hier, par Ban Ki-moon en hommage aux fonctionnaires de l’ONU décédés en Haïti devraient être accompagnées d’autres larmes pour le martyr qui souffre le peuple du Sahara Occidental sous l’occupation marocaine. Il est temps qu’il insiste auprès du Conseil de Sécurité pour le respect des droits de l’homme et la fin de ce conflit qui date de plus de 34 ans.
  • La fabrication du consensus – Les médias marocains et le Sahara Occidental

    Par Denis Vericel

    Après avoir examiné la presse écrite marocaine, l’on peut constater que les journaux francophones sont « Le Matin », « Aujourd’hui le Maroc », « Au fait ». Ceux de langue arabe sont « Al Alam », « Al Maghribia ». Les nouvelles internationales sont comme ailleurs, alors que les locales parlent de politique, sport, télévision et beaucoup d’événements banals. Jusqu’ici rien n’est différent. Rien excepté une chose : chaque jour, depuis plus de 30 ans, tous les journaux marocains s’occupent d’une question : le Sahara Occidental. Aucune mise en question n’existe, uniquement une certitude : le Sahara Occidental est une partie du Maroc et le Maroc se bat pour l’Union Nationale et pour l’Intégrité de son Territoire.

    Histoire du Sahara Occidental

    Le Sahara Occidental a été colonisé d’abord par l’Espagne, qui voulait ce territoire désertique comme protection pour ses Îles Canaries situées à peu de kilomètres de la côte. Dès les années 60, ont commencé les manifestations contre cette occupation et ont été violemment réprimées par l’armée espagnole. La situation a changé dans les années 70 lorsqu’un autre protagoniste a décidé de déclarer sien le territoire et se battre pour le retour de ces terres au « Grand Maroc ».

    Quand le roi Hassan II a organisé la « Marche Verte » dans laquelle 350.000 Marocains sont entrés dans ce qui était, à l’époque, le Sahara Espagnol, « armés uniquement du Sacré Coran », avait dit le roi, sa stratégie allait beaucoup trop au-delà d’un désir pacifique pour libérer le Sahara. Après deux coups d’État et beaucoup de manifestations contre le régime monarchique, Hassan II avait besoin non seulement d’unir le peuple marocain pour une cause commune mais aussi de se protéger des meneurs militaires qui avaient déjà essayé de lui tuer deux fois. La situation du Sahara est apparue comme la solution parfaite pour les deux problèmes.

    Cependant, la pacifique Marche Verte était plutôt une annexion devant les yeux de la Communauté Internationale, puisque le général Dlimi et l’armée marocaine ont pénétré dans le territoire sahraoui juste quand les membres de la marche ont croisé la frontière symbolique. Dans le plan de Hassan II, il y avait un facteur unique inconnu : la résistance sahraouie. Organisée dès 1973 comme un front pour la liberté sahraouie dénommé POLISARIO, l’insurrection sahraouie contre la nouvelle colonisation s’est transformée en guerre qui a duré 16 ans. Exilée dans le désert de Tindouf (Algérie), la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) attend la célébration du référendum pour l’indépendance promis par les Nations Unies. Actuellement, le Sahara Occidental continue d’être le dernier territoire africain, dans l’agenda de l’ONU, qui espère être décolonisé.

    Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc a renforcé sa politique d’occupation et de colonisation et en plus des avantages évidents politiques de cette colonisation, le Maroc bénéficie aussi de beaucoup de cadeaux de cette terre, comme les phosphates et la pêche. Plus que l’armée, la Police marocaine est omniprésente dans le Sahara Occidental, en essayant de contrôler chaque haleine de la population sahraouie. Les manifestations sont interdites, les journalistes contrôlés et les activistes surveillés. De nos jours, 34 ans après que le Maroc contrôle le Sahara Occidental, le royaume continue de violer encore les lois internationales après avoir repoussé la célébration du référendum, de spolier les ressources naturelles du territoire ( voir Western Sahara Ressource Watch) et d’ignorer les droits de l’homme en opprimant à la population sahraouie.

    Mais il y a quelque chose de plus : le Maroc ment quotidiennement à sa propre population. L’un des objectifs principaux du Royaume a été, et continue d’être, de persuader les Marocains que sa politique est correcte, légale et reconnue par la Communauté Internationale. Pendant des années, les journaux marocains, la télévision et la radio racontaient la même vieille histoire : que le Maroc est victime des attaques du POLISARIO; que l’intention unique du Maroc est de libérer cette terre au nom de la liberté; que le Maroc veut uniquement libérer les Marocains des provinces sahariennes d’une séparation injuste. Ainsi, jour après jour et année après année, le même discours dans les journaux a réussi à créer un consensus national sur le Sahara Occidental.

    Que disent les journaux sur le Sahara Occidental?

    Si nous lisons quotidiennement les journaux marocains, nous pouvons constater en premier lieu qu’il y a, presque tous les jours, un article sur le Sahara. La plupart des fois, ces articles appartiennent au même journaliste (comme Latifa Cherkaoui pour « Le Matin ») ou ne sont pas signés, émis par Maghreb Arabe Press, l’agence de presse de l’Etat. Les articles ont l’habitude de parler de la crise sahraouie et, surtout, de comment le Maroc travaille pour résoudre le problème; de comment le POLISARIO fait pour déstabiliser les négociations; de comment les conditions humaines dans les camps de Tindouf sont terribles; de comment les Nations Unies et d’autres nations soutiennent le plan d’autonomie proposé par le Maroc.

    Dans ce sens, les journalistes ont créé leur propre vocabulaire pour le Sahara Occidental (le terme qu’ils n’utilisent jamais en préférant « Sahara Marocain » ou les « Provinces Sahariennes »). Si nous jetons un coup d’œil aux termes utilisés dans les articles, nous pouvons voir, à l’instant, que le sujet ne permet qu’une vision unique. Chaque fois qu’un journaliste écrit sur le « Sahara Marocain », la dite expression vient associée aux mots suivants : « Nos provinces, union sacrée, souveraineté nationale, unanimité, intégrité territoriale, légalité internationale, peuple marocain, patrie, orgueil national, unité, sacrifice ».

    Lorsque les articles se rapportent au plan d’autonomie, le vocabulaire non seulement est dûment orienté, mais en plus il ne laisse pas d’opportunité pour un autre point de vue. La position du Maroc est toujours qualifiée de : « juste, sérieuse, croyable, réaliste, raisonnable, sans aucune ambiguïté ». Beaucoup d’expressions sont utilisées : « Une solution politique et définitive. Bien reçu par le Conseil de Sécurité et par la Communauté Internationale. Une alternative sérieuse et crédible. Paix négociée. L’unique et définitive solution démocratique valable et sûre ». Ces expressions s’emploient à la lettre dans tous les médias.

    La même stratégie est suivie lorsque les journalistes parlent du mouvement indépendantiste. Quand sont mentionnés les mots POLISARIO et Camps de Tindouf, sont toujours liés à : « Mercenaires du POLISARIO, endoctrinement polisarien à Cuba, action terroriste, pseudo-RASD, connexion avec le mouvement terroriste, violation des Droits de l’homme, prison sécrète, population séquestrée, traite des êtres humains, isolement stalinien, torture, absence de liberté, camps de la honte ».

    Mais le vocabulaire arrive à être encore plus violent et agressif ainsi que les sujets traités. Actuellement, les journalistes construisent une nouvelle image du POLISARIO plus « moderne ». Les derniers articles expliquent comment le POLISARIO vend des armes aux groupes terroristes, comment celui-ci est lié à Al Qaida, comment le Front est composé en réalité par des trafiquants de drogue qui arrivent au Maroc depuis l’Algérie pour vendre des drogues et des cigarettes, etc.

    Quand nous voyons l’agressivité qui caractérise les journaux envers le Sahara Occidental, moyennant l’utilisation quotidienne du même vocabulaire unilatéral et en le liant avec les pires démons de notre société, comme les drogues et le terrorisme, il ne nous reste plus que rappeler la définition suivante :

    « Le secret de la propagande moderne : simplifier tellement les choses complexes que même le moins intelligent peut entendre ce que je dis. Simplifie et répète chaque jour. Simplifier et répéter, voici le secret de la propagande moderne ».

    Cette définition de la propagande est de Fritz Hippler, metteur en scène du Troisième Reich.

    Aucune opinion alternative n’est possible

    Mais pourquoi n’y a-t-il pas d’alternative à cette opinion quotidiennement imposée ? L’une des réponses se trouve dans de la Loi marocaine. Si vous jetez un coup d’œil à la Constitution marocaine et au Code de Presse, vous verrez qu’aucune offense n’est permise au roi ou à la « intégrité territoriale ». Parler du Sahara Occidental ou de n’importe quelle alternative à la position marocaine est quelque chose qui est immédiatement réprimé. Et cette loi non seulement existe pour protéger le roi et le point de vue marocain mais c’est, en plus, la méthode légale de poursuivre n’importe quel activiste, journaliste ou citoyen qui n’accepte pas la vision marocaine. Grâce à cette loi, les tribunaux marocains ont condamné nombreux sahraouis à des peines de beaucoup d’années de prison. De cette façon, participer à une manifestation est suffisant pour aller en prison, alors que la brutalité policière est légitimée par la dite loi.

    Les journalistes marocains sont victimes de cette loi. Ali Lemrabet, un éditeur de « Demain Magazine » attend la sentence judiciaire et une peine de 3 à 5 ans de prison par « injures à l’encontre de la personne du Roi » (voir l’article de Reporters Sans Frontières : « « Warning for the independent press »« ). Le droit à la liberté d’expression est reconnu comme un droit humain dans l’Article 19 de la Déclaration Universel de Droits Humains, cependant, la Constitution marocaine a trouvé la solution pour protéger son peuple de cette liberté. Le Maroc, et le nouveau roi Mohamed VI, voulaient que sa nouvelle constitution soit « moderne », « démocratique » et « respectueuse », mais, finalement, la presse et les journalistes continuent de manquer de la liberté pour écrire; les citoyens peuvent être condamnés pour parler du roi ou de « l’intégrité territoriale » et, même, l’homosexualité est encore considérée comme une offense (voir le Informe de Amnistie International 2009).

    Il faut souligner que plusieurs journaux marocains sont étroitement liés au régime. Ses chefs, ses propriétaires et ses actionnaires, les compagnies qui paient la publicité, tous font partie du système contrôlé depuis là-haut, par le propre roi Mohamed VI. Par exemple, Moulay Ahmed Alaoui, cousin de Hassan II et ex-ministre, est le président de « Maroc Soir », le groupe que publie « Le Matin », dont il est aussi un « directeur politique ». Un autre journal, « Al-Anbaa », est tout simplement géré par le Ministre de l’Information.

    La fabrication du consensus sur le Sahara Occidental est une tâche quotidienne pour les journaux et les autorités marocaines. Le rôle des médias est confondre la population marocaine moyennant le point de vue officiel. Les autorités peuvent interdire n’importe quelle autre opinion en condamnant les individus « insoumis ». Ils peuvent aussi utiliser d’autres méthodes comme fermer l’accès du Maroc à ARSO qui est la page Web la plus importante sue le Sahara Occidental.

    La manipulation de l’opinion publique et les pressions très agressives utilisées par le Royaume du Maroc pour imposer son plan aux autres pays constituent ses armes les plus importantes dans ce conflit. Mais c’est, aussi, la raison de la situation interminable actuelle, l’obstacle devant toute solution au Sahara Occidental.

    Blog de Denis Vericel

  • Le statut avancé fait avancer la répression

    Des dizaines de blessés, tel est le bilan de l’intervention des forces de répression marocaines contre le rassemblement organisé mardi 9 mars pour accueillir les militants de droits de l’homme qui rentraient à El Aaiun après une courte visite aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie.

    Un rassemblement pacifique qui s’est trouvé confronté à une répression brutale avec des coups de matraques et gaz lacrymogène, le lendemain du sommet entre l’UE et le Maroc, dans lequel le président européen Van Rompuy avait rappelé aux autorités marocaines la nécessité de respecter les droits humains au Sahara Occidental.

    Les évènements de mardi constituent un nouveau défi et une insulte à la communauté internationale qui baisse les bras pour sauvegarder ses intérêts après avoir forcé le Front Polisario à arrêter la lutte armée. 

    Avec la fin effective de la résistance militaire en 1991, lorsque le Polisario a signé l’accord de cessez-le-feu, la seule forme de résistance qui peut subsister, capable de menacer l’occupation sans fin, a été la résistance populaire pacifique. Les autorités marocaines ont donc renforcé la pression sur toutes les formes de résistance civile. Ils ont arrêté les militants des droits de l’homme de premier plan, les six de la prison de Salé, harcelé et battu les autres, et dans plusieurs cas, blessé ou tué des manifestants pacifiques.
  • Le Maroc retire la carte d’identité au président de l’Association Averroès

    Abdellah El Boudouhi, président de l’Association Averroès d’Affaires d’Immigrants Berbères de Catalogne, a dénoncé que le Consulat du Maroc à Tarragone lui a retiré la carte d’identité marocaine.

    Boudouhi a déclaré au journal « Si, se puede » qu’il s’était rendu au consulat pour des formalités administratives au Maroc et que le fonctionnaire lui a retiré la carte d’identité marocaine et lui a dit « qu’il n’avait pas le droit d’y entrer ». Le président d’Averroes a assuré que « le régime marocain continue d’harceler toute personne qui ne partage pas ses idées » et lié cette « agression » à son travail pour la défense des droits de l’homme.

    Source : « Si, se puede »

  • Arrêtez le gâchis des compétences !

    Par AHOUACH Abdellah

    Agonisés sous l’emprise du chômage et ses conséquences néfastes sur leur santé et sur leur situation sociale depuis qu’ils ont quitté l’université, des centaines de cadres supérieurs, provenant du Maroc profond marginalisé, ne se font plus d’illusion. Ils ont parfaitement compris, à la lumière de leur expérience personnelle ou celle de leurs camarades, que l’accès au travail au Maroc est devenu une question du relationnel et du clientélisme.

    N’ayant aucune possibilité de pouvoir trouver un emploi au sein de la fonction publique puisque le critère de la compétence n’est plus en vigueur dans les procédures de recrutement, les diplômés ont choisi, avec conscience, la voie de la résistance à leur exclusion par la mise en place de mouvements de revendication et de contestation à la capitale du royaume, rabat. Docteurs, titulaires de DESA, DESS, Ingénieurs et Master, tous ensembles développent une parfaite solidarité par la promotion de mécanismes d’adaptation aux rudes conditions du chômage. Sans aucun revenu et malgré leur situation sociale précaire, ils sont décidés à persévérer et à ne pas se laisser tromper par des discours politiques soporifiques tant que leur voix n’a pas trouvé un écho chez les décideurs politiques. Le droit au travail est pour eux une question non négociable. Ils sont prêts pour cet effet à faire davantage de sacrifices. De ce fait, ni la répression ni la pauvreté ou l’emprisonnement ne peuvent les dissuader à s’organiser en mouvement de contestation et à étendre leur champ d’action vers la sensibilisation de l’opinion publique nationale et internationale à participer aux compagnes de soutien de leur lutte. Et ce en nouant des relations de partenariat avec les organismes des droits de l’hommes, associations de la société civile, parties politiques et tous les autres acteurs qui par leur mobilisation puissent apporter une valeur ajouté à leur cause.

    Or, quand tout le monde manifeste sa sympathie avec le combat des cadres supérieurs au chômage, l’état quant à elle se montre intransigeante à leur égard. Face à cette attitude officielle, jugée injuste, les cadres tiennent à dénoncer avec force et fermeté la répression de leur lutte par les violentes interventions des forces de l’ordre d’un côté et par les poursuites judicaires d’un autre. Et, demandent à l’état d’avoir le courage de ne plus considérer la violence comme le moyen le plus opérant pour contraindre, croit-elle, les manifestants à déserter les rues de rabat et de mettre fin à leur protestation contre l’exclusion et la stigmatisation qui les rongeaient. Les temps de la répression sont révolus depuis que le Maroc a annoncé, il y a une décennie, ses bonnes intentions de se détacher d’un passé déshonorant par les ignobles atteintes aux droits de l’hommes qui ont été commises à lors.

    A ce titre, les cadres chômés tiennent à rappeler au gouvernement sa responsabilité qui consiste en leur insertion directe et immédiate dans les cycles de la fonction publique, et ce conformément aux dispositions des deux décrets ministériels (888/99 et 695/99). Et, lui demandent également de faire en sorte que le problème du chômage soit traité selon une approche rationnelle par la prise en compte de tous les paramètres, d’ordre socio-économiques et socio-politiques, dont l’effet conjugué est déterminant sur le plan de la lutte contre le phénomène du chômage en général qui pénalise toute tentative de développement.

    D’après eux, un cadre supérieur est un trésor à exploiter. Son chômage est un gâchis pour la société qui a mobilisée d’énormes fonds pour lui offrir une formation dont elle aurait besoin pour sauvegarder son indépendance par la mise en place d’une économie de savoir, de technologie et de la science. Sans quoi, nous serions condamnés à mettre notre avenir, donc notre identité sociale, sous la merci des grandes puissances mondiales.

    A l’échelle du monde d’aujourd’hui, aucun estime ni aucune place ne serait accordée à ceux qui ne font que consommer ce qui a été produit ailleurs, en acceptant ainsi de réduire leur pays en un simple marché où seront commercialisés les marchandises des autres.

    Les prétextes du type libre échange ou stimulation de la croissance par l’investissement étranger ne sont en fait qu’une appellation moins rébarbative, utilisée par le pouvoir, pour qualifier sa dépendance à l’égard de l’étranger, en l’occurrence l’occident. Ils sont à notre sens l’arbre qui ne peut pas cacher la forêt de l’échec de politiques officielles adoptés depuis l’indépendance.

    Pour sortir de cette impasse, les responsables politiques ont l’obligation de placer les cadres supérieurs au cœur des plans de développement en vertu de seul fait que la puissance des états du monde actuel est construite sur la base de la recherche scientifique.

    Al-rabita (Ligue Nationale des Cadres supérieurs au chômage, Maroc)

  • Le président du Gouvernement autonome de Murcie (Espagne) prochainement dans les camps de réfugiés sahraouis

    Murcia.- Le président du Gouvernement autonome de Murcie de la communauté de Murcie (Espagne), Ramón Luis Valcárcel, entamera à partir de la deuxième semaine du mois de mai prochain, une visite de quelques jours dans les camps de réfugiés sahraouis, a-t-on appris de source proche de la représentation du Front Polisario dans cette province.

    Le président de Murcie sera accompagné au cours de sa première visite dans les camps de réfugiés sahraouis, par le conseiller aux affaires politique et sociale, à la femme et la migration, Joaquín Bascuñana.

    La Communauté autonome de Murcie a contribué pendant 25 ans à l’amélioration des conditions de vie dans les camps de réfugiés sahraouis à travers des caravanes de solidarité, l’accueil des enfants sahraouis durant les vacances d’été et au financement des écoles dans les camps de réfugiés qui ont quitté le Sahara Occidental suite à l’invasion de leur pays par le Maroc.(SPS)

  • L’abdication de l’Europe et de l’Amérique

    Le début de cette année 2010 a vu l’Algérie se faire porter sur une «liste noire» par l’Amérique, devenue championne de la lutte mondiale contre le terrorisme depuis septembre 2001. La France lui a emboîté le pas.
    L’Algérie, qui a eu à pâtir de ce même terrorisme qu’elle a dû combattre seule en face des grandes puissances qui attendaient son effondrement, est ainsi sanctionnée pour les victoires qu’elle a réalisées sur ce front. Mais la France ne s’en est pas tenue uniquement à une «liste noire» avec l’Algérie en bonne place. Elle vient de faire plus. Pesant de tout son poids sur le Mali, Paris vient d’exiger de ce pays la libération de quatre terroristes, qu’il détenait, d’un groupe de cette même Al-Qaïda qu’il voulait échanger contre la vie d’un citoyen français qu’il a pris en otage. L’Espagne, quoique ayant affirmé le contraire il n’y a pas longtemps, est sur le point de verser une forte rançon à ce même groupe qui l’a exigée en échange de trois de ses ressortissants qu’il a kidnappés en Mauritanie avant de les séquestrer au Mali. L’Italie, dont deux citoyens sont également entre les mains de ce groupe dans ce même pays, et qui n’est pas moins engagée aux côtés de l’Amérique, de la France et de l’Espagne dans le même combat contre le terrorisme, ne s’est pas encore prononcée. Ce groupe tout-puissant qui fait trembler l’Amérique et plier la France, l’Espagne, le Mali, en attendant la réaction de l’Italie, c’est Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Un groupe que l’Algérie est en train de combattre avec acharnement depuis qu’il est apparu en 2007 sur son territoire et qu’elle a déjà réduit en miettes, ce dernier ne parvenant à faire parler de lui qu’à partir du Mali dont il a fait de son septentrion son fief principal dans le Sahel. 
    Cette organisation AQMI qui défie aujourd’hui l’Occident à partir du Mali qui la laisse faire impunément n’est que l’ultime stade d’un terrorisme qui a été aidé et soutenu de mille et une manières à partir de ce même Occident, avec parfois une permissivité non cachée de certains Etats contre l’Algérie depuis plus de vingt ans. L’Algérie est aujourd’hui le pays qui a mené la lutte la plus longue contre le terrorisme islamiste. Sans compter le MIA des années 1980 qui a duré plus de sept ans avant d’être décapité et de voir tous ses membres neutralisés, le pays a eu à combattre pas moins de 15 organisations, toutes animées par la même motivation idéologique et poursuivant le même objectif. Celui d’abattre le régime républicain au profit d’un Etat théocratique en Algérie, avant d’aller à l’assaut du reste du monde. A aucun moment il n’a pu réaliser le moindre des desseins en Algérie, ni à partir de son territoire, bien que le pays ait été abandonné par tous à sa «guerre civile» et n’a pu compter que sur ses enfants pour rester debout. Mais l’assaut contre le reste du monde est déjà sur les rails à partir du Mali dont l’organisation terroriste profite de son manque de fermeté jusqu’à en faire une complice. Les terroristes qu’il a libérés sous la pression française n’hésiteront pas à enlever d’autres ressortissants occidentaux pour les échanger contre des prisonniers ou une rançon des plus faramineuses comme c’est devenu un usage pour lui, dont il use et abuse régulièrement. Mais l’abdication de la France et de l’Espagne n’est que la poursuite dans la même voie que d’autres pays européens comme l’Allemagne, la Suisse ou l’Autriche ont déjà inaugurée ces dernières années, pour le même motif, toujours au Mali, avec la même organisation. S’ils avaient voulu l’encourager à renforcer ses rangs et se constituer un véritable trésor de guerre pour mieux s’acharner contre l’Algérie, ils n’auraient pas fait autrement.
    Mohamed Issami

    Le soir d’Algérie

  • La conférence de Grenade condamne les violations des droits de l’homme par le Maroc au Sahara Occidental

    Grenade (Espagne) .- Les participants à la conférence internationale de solidarité avec le peuple sahraoui, tenue samedi et dimanche derniers, à Grenade, ont condamné « la persistance de l’occupation marocaine du Sahara Occidental, le pillage illégal de ses ressources et le refus du Maroc à se conformer aux résolutions onusiennes et la violation constante des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ».

    Dans une déclaration finale, les participants ont rappelé que « le Sahara Occidental est une question de décolonisation inscrite sur l’agenda des Nations Unies depuis 1966, dont sa résolution réside à permettre au peuple sahraoui de décider librement de leur propre destin ».

    Ils ont également appelé à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines.

    Enfin, les participants ont exprimé leur « refus d’accorder le statut avancé au Maroc, appelant l’UE à l’annulation de ses accords de pêche signés avec le Maroc, conformément aux recommandations du rapport des services juridiques de l’Union européenne. (SPS)