Catégorie : Uncategorized

  • Le Conseil européen interpelle le Maroc sur le respect des droits de l’homme

    Madrid, 08/03/2010 (SPS) Le président du Conseil européen, Van Rumpuy, a interpellé dimanche à Grenade (sud de l’Espagne) le Maroc, l’invitant à réaliser « davantage de progrès » dans le respect des droits de l’homme et en ce qui concerne la situation des défenseurs des libertés fondamentales dans les territoires sahraouis occupés, à l’occasion de la tenue du premier sommet UE-Maroc.

    « L’UE souhaite du Maroc davantage de progrès dans le respect des valeurs fondamentales et des droits de l’homme », a souligné Van Rompuy au cours d’une conférence de presse, à l’issue du premier sommet UE-Maroc.

    Il a indiqué que les deux délégations ont abordé le conflit du Sahara Occidental que l’UE « suit de près », ajoutant que les 27 soutiennent les efforts de l’ONU pour une « solution juste, durable et mutuellement acceptable » au problème sahraoui.

    Dans ce contexte, le président du Conseil européen a déclaré que l’UE a « bon espoir » que les négociations engagées entre le Maroc et le Front Polisario en Autriche et à New York puissent arriver à « bon port ».

    Il a insisté également pour dire que l’UE demeurera impliquée dans les « questions humanitaires » du conflit sahraoui, en soulignant avoir adressé dans ce sens un message « clair et sans équivoque » au Maroc, car « les Européens connaissent les problèmes et les progrès en matière de droits de l’homme ».

  • Mohamed VI : L’image de marketing

    S’agissant du premier sommet entre le Maroc et l’Union Européenne, l’Alhambra ouvra ses portes à l’image de celui qui reçoit les visites dans le meilleur salon de la maison. Tant d’hospitalité n’a pas réussi à attirer Mohamed VI malgré l’importance de l’événement.

    L’absence de Mohamed VI resta l’éclat du sommet, mais elle était prévue. Selon les sources officielles, il est « trop occupé dans les affaires internes ». Une lettre royale fera commis de « présence virtuelle ». Pour demander aux leaders européens de soutenir l’autonomie comme solution au conflit du Sahara Occidental. Le désert sahraoui serait idéal pour ses luxueux véhicules tout-terrain. Il surfe sur les neiges françaises en snow-board comme il tire au sort les avalanches d’immigrés clandestins et de trafiquants de drogue. Avec la même maîtrise avec laquelle il joue les safaris au Sahara Occidental.

    Heureusement que les journalistes marocains persécutés étaient là pour rappeler que le régime s’est lavé le visage mais il a gardé sa nature profonde, que le roi n’était que pur marketing.

    Malgré les exorbitantes dépenses pour tailler cette nouvelle marque, ses pratiques quotidiennes ont fait que le roi Mohamed VI a toujours des difficultés pour se faire une bonne image. Les déclarations des leaders européens en sont la preuve. Ils ont été forcés de lui rappeler ses devoirs en matière de droits de l’homme, de liberté d’expression…

    Il a beau mené des campagnes d’embellissement, menacé, offert ses services, mais la carapace de la répression et les violations des droits humains au Sahara Occidental qu’il porte sur son dos est trop lourde et bien visible et les prétendues avancées sont trop maigres pour qu’elles soient remarquées.


    L’image du roi que tout le monde gardera est celle décrite par Ali Lamar dans son livre : un roi capricieux, collérique et extrêmément riche dans un pays où les pauvres sont légion.
  • Les journalistes marocains en exil regrettent « l’étranglement » de la presse indépendante

    Les journalistes marocains vivant en exil ont dénoncé la politique du régime marocain visant à « étouffer la presse indépendante » à travers l’emprisonnement et les sanctions économiques, notamment ceux qui osent publier des nouvelles, des images du roi et de son environnement, ou du conflit du Sahara Occidental, a rapporté samedi, l’Agence d’information espagnole, EFE.

    Lors d’une conférence tenue au siège de l’association de la presse à Grenade, à la veille de la tenue du sommet UE-Maroc, le journaliste Ali Lmrabet, interdit d’exercer sa profession au Maroc entre 2005 et 2015, en raison d’un article publié par la presse espagnole , a souligné que dans son pays d’origine (le Maroc) « on ne doit pas parler de la monarchie », réaffirmant que les dépenses de la famille royale marocaine est 28 fois supérieure au budget de la maison royale espagnole. Les journaux pour lesquels travaillait ce professionnel ont été censurés par le régime de Rabat, qui a multiplié les « coups de pied et des tiraillements dans le domaine de la liberté de la presse », surtout depuis juillet 2009, selon Reporters sans frontières, cité par la même source. Ali Lmrabet a souligné, toutefois, bien qu’ils « te coupent les mains et la langue », les professionnels peuvent exprimer leurs idées à travers les médias européens et internationaux, comme l’Internet, indiquant également l’augmentation des persécution des blogueurs marocains.

    La réunion a également été assisté par Ali Amar, un journaliste marocain qui a été contraint à quitter le 4 février dernier son pays, après avoir été menacé de prison et dépouillés de ses biens « en trois jours », selon ses déclarations. « Le Journal Hebdomadaire » fondé en 1997 par Ali Amar et Aboubakr Jamai, a été interdit à plusieurs reprises pour certaines questions, dont des entretiens avec le leader du Front Polisario, qui, selon les professionnels, « le problème du Sahara Occidental demeure un sujet les plus mis à la censure ».

    Les journalistes ont demandé à l’UE d’appeler le Maroc à respecter ses obligations internationales dans le domaine de la justice et des droits de l’homme. Depuis 1999, les journalistes marocains ont accumulé des peines allant jusqu’à 28 ans de prison, tandis que les médias ont subis des amendes pouvant aller jusqu’à deux millions d’euros pour des crimes liés à la liberté d’opinion et d’expression. (SPS)

  • La société civile espagnole et française contre le sommet Maroc-UE.

    Le motif : demander que les accords UE – Maroc ne soient pas signés tant qu’un contrôle musclé n’est pas garanti à la frontière ainsi que les mêmes conditions de travail, d’environnement et de santé.
    Devant le sommet de Grenade, les gouvernements européens, l’espagnol et français en particulier, ne cachent pas leur joie, alors que les producteurs agricoles et français se sont donnés rendez-vous le 6 y 7 mars pour protester contre la signature de l’accord.

    Loin de se soucier des sentiments des agriculteurs français, pour les dirigeants européens, le Sahara Occidental et le respect des droits de l’homme, selon le journal ABC, sont l’obstacle principal dans le document que l’on veut approuver dans le sommet. Un groupe d’eurodéputés d’Espagne, France, Grèce et de l’Autriche réclament le soutient de la cause sahraouie comme condition pour la signature de l’accord.

    La présence du Sahara occidental sera forte avec la Conférence de Soutien au Peuple Sahraoui, où Aminatou Haidar est attendue.

    Par contre le grand absent, comme il est devenu habituel, c’est le roi Mohamed VI. Cette absence constitue une preuve pour ceux qui réclament que le roi du Maroc confie toutes les affaires du pays à ses subordonnés. Certains milieux soulignent qu’il doit avoir de fortes raisons pour ne pas assister à un événement d’une envergure pareille.

    Les « menaces » présumées provenant du Sud ont fait que l’UE change le regard de l’Est vers le Sud. Pour beaucoup d’espagnols, le royaume alaouite est la menace principale pour leur sécurité et pour leur production agricole.

    Pour culminer les réactions de protestation, un groupe de trois journalistes marocains victimes de la répression au Maroc, Ali Lemrabet, Ali Lamar et Aboubakr Jamai, organisent le samedi une conférence de presse dans le siège de l’Association de Presse grenadine, pour exposer l’état de la liberté d’expression au Maroc.

    Malgré les déclarations des uns et des autres, le sommet de Grenade aura lieu dans les pires conditions politiques et pour le gouvernement de Zapatero, l’anphitrion, et pour le gouvernement marocain qui sera pointé du doigt pour les multiples violations des droits de l’homme et la répression exercée contre les droits publics.

  • La spoliation des ressources naturelles au Sahara occidental s’intensifie

    CHAHID EL HAFEDH (SPS)- Une étude vient de révéler que la spoliation des richesses naturelles au Sahara occidental par les autorités marocaines avec la complicité de sociétés européennes dépassait les 100% notamment en matière de pêche, d’exploitation du phosphate et l’exploration de pétrole et minerais.

    Le Maroc vient en tête des pays arabes et africains en matière de pêche toutefois, 72% des ressources halieutiques sont pêchées par les navires marocains dans les eaux territoriales sahraouies, a indiqué l’ingénieur sahraoui, Dr Ghali Zoubir, spécialiste en géologie et pétrole dans une étude parvenue a l’Agence de presse sahraouie (SPS).

    L’étude a révélé une exploitation « effrénée » des ressources halieutiques sahraouies par l’administration de l’occupation marocaine. La quantité de poissons pêchés dans la région de Rio de Oro dépasse de 13 fois celles extraites par l’Espagne en 1975 dans les eaux territoriales sahraouies.
    La moyenne d’exploitation des ressources halieutiques a dépassé 122% entre 2000 et 2004 générant au trésor marocain un profit de 2,3 milliards USD par an, a indiqué le spécialiste.

    Il a, à cet effet, tiré la sonnette d’alarme contre une véritable catastrophe écologique par la disparition de certaines espèces de grande valeur économique et biologique suite à la pêche anarchique.

    Il convient de rappeler que l’accord entre l’UE et le Maroc a été renouvelé permettant à environ 119 navires européens dont (100 espagnols) de pêcher dans les eaux marocaines et sahraouies occupées pendant quatre années renouvelables contre 144 millions d’Euros versés par l’UE au Maroc.

    Pour le chercheur, cet accord constitue un désengagement moral et juridique flagrant vis à vis de la protection des richesses sahraouies soulignant que la spoliation des ressources s’était étendue au secteur des mines permettant au Maroc de hisser sa production de phosphate de 11%.

    Appelant à soutenir les efforts consentis par l’observatoire international de la protection des ressources sahraouies, le chercheur a insisté sur l’impératif de prendre des mesures concrètes et plus efficaces pour protéger ces richesses.

  • Les conseillers d’un autre âge ou l’échec certain

    Lors d’un discours solennel, le roi du Maroc Mohammed VI avait annoncé le 3 janvier 2010 à Marrakech le chantier d’une « régionalisation avancée » du pays. C’était un discours non programmé, de ceux qui sont rares, pour annoncer l’installation d’une commission annoncée six mois avant.

    Certains milieux, parmi eux la mouvance amazigh, ont commencé à rêver d’un modèle de landes allemand, cantons suisses ou de gouvernement locaux avec une large autonomie comme en Espagne ou même d’un modèle à l’américaine. Ils se voyaient les précurseurs des « Etats-Unis du Maroc ».

    Quarante-cinq jours après, le Cabinet Royale leur sort que « Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, a bien voulu accéder à la requête de la Commission consultative de la régionalisation (CCR) et décidé de proroger jusqu’à la fin de l’année en cours le délai qui lui a été accordé pour conclure ses travaux ». Quelle générosité ! Quelle grandeur d’âme !

    Décidément, les autorités de Rabat prennent les citoyens marocains pour des imbéciles. C’est une nouvelle qui a failli passer inaperçue. Evidemment, la presse marocaine qui ne sait qu’applaudir au rythme des chansons du palais royal, n’en fera aucun commentaire.

    Rappelons que le timing choisi pour l’installation de la CCR n’est pas hasardeux. Le discours est arrivé juste après la débâcle produite par l’expulsion d’Aminatou Haidar dans le but de cacher sa défaite dans cette affaire et esquiver la demande de plus en plus pressante du peuple marocain pour la réforme de la Constitution et la démocratisation véridique du pays.

    La théorie des conseillers du roi Mohamed VI stipule que « si vous voulez pourrir n’importe quel projet, n’importe quelle aspiration légitime du peuple, il faut lui créer une commission ou mieux encore une multitude de commissions mais qu’elle soient surtout consultatives et non décisionnelles et qui produisent une littérature abondante et redondante confectionnée dans des rapports makhzéniens interminables ».

    C’est l’enjeu principal du Makhzen : Gagner du temps exactement comme faisait Shéhérazade en inventant les contes des Milles et Une Nuits.

    Les promesses du Makhzen sont innombrables, des commissions pour les droits de l’homme, IER, IRCAM…qui n’ont rien donné sur le terrain. Comme des tours de magie, on les ressort à chaque fois que le Makhzen ressent le besoin.

    La rapidité avec laquelle on a annoncé la prorogation du délai de la commission est la preuve que les conseillers du roi Mohamed VI, se sont, encore une fois, précipités. Le, comme dans l’affaire Haidar, se trouve sous la totale emprise de ses conseillers jusqu’au point de bouleverser l’image qu’il avait donnée de son règne.

    Personne ne peut diriger un pays sans avoir des conseillers qui ont de compétences dans les différents domaines. Personne ne peut avoir toutes les compétences du monde par science infuse et prétendre pouvoir décider de tout sans l’avis de quiconque, mais avoir les mêmes conseillers que son père, c’est rester dans l’âge révolu.

    Ces conseillers sont de brillants psychologues et 35 ans de travail avec feu le roi Hassan II leur ont fait bien connaître les cœurs des marocains, leur bonne foi, leur innocence et leur amour pour leur pays. Des belles qualités bien exploitées par les gouvernants de Rabat pour laisser le peuple plongé dans un monde de rêve, loin de la réalité.

    Le Makhzen a perdu la partie du Sahara et il n’a aucun moyen de se défendre si ce n’est la fuite en avant. L’autre partie, celle de l’image d’un Maroc prospère et moderne, capable de jouer un rôle dans la région, s’est effondré sous l’effet des mauvais conseils donnés au roi : la répression, les violations des droits de l’homme, la corruption, la pauvreté, l’analphabétisme…

    L’ambassadeur de l’UE au Maroc, Eneko Landaburu, l’a dit clairement : »Il est temps de s’atteler à définir un mode opératoire pour atteindre les objectifs du statut avancé signé entre le Maroc et l’UE ». En d’autres termes, le Maroc n’a rien accompli de ses promesses. Rabat n’a même pas daigné participer à la conférence Euromed / Médias pour la liberté d’expression, qui s’est tenue à Marrakech les 8 et 9 février 2010, avec la présence de plus de 80 journalistes en provenance du monde entier, alors qu’il venait de fermer un journal qui était le symbole de la liberté de presse. Les responsables marocains préfèrent maintenir l’éternel discours stérile du débat sur le code et la présumée déontologie de la presse. »

  • Caught out by Moroccan propaganda

    Anti-Polisario propaganda emanates continuously from Rabat and supporters of Morocco’s occupation. There are plenty of people on the Moroccan side for whom “information management” is a full-time job.

    This runs the gamut from laughable through inventive to sometimes offensive, and can be quite sophisticated. Its main axes turn around concrete subjects:

    – « Morocco’s initiative to grant substantial autonomy to its southern provinces, the Sahara, mirrors the Kingdom’s resolute willingness to overcome obstacles to a final settlement of the regional dispute »

    – « The initiatives launched by HM King Mohammed VI have promoted large-scale development projects in Morocco »,

    – « Morocco as a hub of peace and stability in the southern Mediterranean region, Maghreb, and Africa »

    – blockade imposed by the polisario on the Saharan population in Tindouf camps »

    – « Polisario is a terrorist movement »

    Here is an interesting article from afrol News, in which the organisation apologies for publishing a story based on Moroccan propaganda. The original story, about the talks between the Polisario and Morocco in Manhasset, linked the Polisario with terrorism. The subsequent apology states that this error was due to the original piece having been written by “an inexperienced journalist using sources planted by the Moroccan government.” The editor of afrol is clearly rather embarrassed by the incident. He goes on to say that

    “Reporting on the Western Sahara conflict is a delicate issue that requires much knowledge of the region and its history and the Moroccan side’s increased spread of false news…“

    Hopefully other journalists covering the conflict in Western Sahara will heed these wise words.

  • Bad company

    A recent post of the moroccan press agency, MAP, reported on 25 Feb 2010 that britannic MP, Derek Conway told that moroccan autonomu plan is « a viable and serious proposal » that will help settle the Sahara issue.It’s important to highlight that the Derek Conway who proposed, two years ago, a deliberately deceptive Early Day Motion in the UK Parliament in favour of Morocco’s autonomy plan is the same Derek Conway that later faces fraud investigations after being sacked by his party for using public funds to “employ” family members.

    Mr Conway was suspended from the Commons for 10 days and ordered to return £13,161 of the money he paid his son. A Commons standards committee said there was no record of Freddie, a student, doing work at Westminster in return for £40,000 of taxpayers’ money. The committee report, which said Freddie was “all but invisible” at Westminster, concluded the arrangement was “at the least an improper use of parliamentary allowances” and “at worst, a serious diversion of public funds”.

    Police say they cannot investigate disgraced MP Derek Conway, even though he was reprimanded by Commons authorities for paying his student son nearly £40,000 to be a researcher. Scotland Yard said a “lack of systems” for accounting for MPs’ expenses meant it was ruling out an investigation.

    It is said that a man can be known by the company he keeps. When it comes to Conway and his buddies in Rabat, this dictum appears to work both ways.

    I don’t know if Conway’s relationship with the Moroccan government extends to financial remuneration – one wonders what motivated him to propose the EDM in favour of normalising Morocco’s occupation, if not some sort of financial reward. Perhaps he could have paid his sons in Dirhams and saved himself a lot of bother. He wouldn’t be the first foreign political figure to have been bought by the Moroccan state. After publishing a glowing analysis of the king’s fine new clothes (i.e. the Moroccan autonomy plan for Western Sahara), by ex US ambassador to Rabat Frederick Vreeland, the New York Times felt obliged to publish an Editor’s Note pointing out that Vreeland was chairman of a company that had contracts with the Moroccan government. I’m sure there will be many more such unmaskings as Morocco steps up its propaganda campaign with the help of its western stooges.

  • Le Maroc des malédictions

    Un communiqué du ministère avait indiqué qu’une expertise urgente de toutes les anciennes mosquées avait été ordonnée par le roi Mohamed VI. Il faut reconnaître que les résultats ne se sont pas fait attendre.

    Une semaine après l’effondrement du minaret de la mosquée de Meknès, qui a causé 41 morts, une coupole d’une autre mosquée près de Nador se soldant de la mort d’un autre fidèle.

    Sur le premier incident, on a jeté la faute aux méchantes pluies qui en veulent à mort les Marocains. Sur le deuxième, c’est la confusion au sein des autorités de Rabat. Une première dépêche de la MAP indique que c’est à cause des « travaux effectués par des entrepreneurs non qualifiés ». Un communiqué du ministère de l’intérieur précise qu’il s’agissait de « travaux exécutés sans autorisation préalables des autorités ». Bref, on ne sait plus quoi dire aux pauvres citoyens.

    Les marocains, un peuple très superstitieux, y voient la main de Dieu. Au lieu de chercher la cause de leurs misères chez leurs dirigeants, ils les attribuent aux malédictions et au « mauvais sort ». La pauvreté et l’analphabétisation de la société marocaine ont fait qu’elle soit très attachée aux traditions et rites religieux. Ainsi, une grande partie fréquente les tombeaux et mausolées des  marabouts et saints pour guérir des maladies et beaucoup de farceurs se remplissent les poches en se faisant passer par des sorciers, apothicaires, voyants et vendeurs d’herbes médicinales.

     Selon un sondage fait par le magazine TEL QUEL, 9 sur 10 croient aux démons et au mauvais œil, 83 % approuvent le port du voile et 57 % désapprouvent la mixité sur les plages.

    Les islamistes profiteront des circonstances pour dire qu’il s’agit d’une prédilection et que des mauvais jours pour eux se préparent, qu’ils devraient en tenir compte et que c’est une punition de Dieu à cause de la corruption, la prostitution et la malversation.

    L’influence du discours religieux se trouve derrière le succès des partis islamistes au Maroc. La création du Parti PAM et son succès imposé dans les dernières élections a été une tentative de repousser la montée de cette menace.

    Le Roi Mohammed VI tente de remodeler le champ religieux pour imposer un islam modéré et tolérant empreint de soufisme. Il s’agit de réhabiliter le rite malékite en usage depuis des siècles dans le royaume mais mis à mal ces dernières années par la poussée du chiisme, du parti islamiste PJD et des associations caritatives tels que Justice et Bienfaisance. Cette dernière conteste l’autorité religieuse du roi.

    L’aspiration de Mohamed VI de donner une image d’un Maroc qui évolue vers une certaine modernité se heurte au traditionalisme de sa société, aux méfaits de l’Etat policier, la corruption, le chômage – terreau fertile de l’intégrisme –, la grande pauvreté, l’analphabétisme très important et l’existence endémique de bidonvilles. C’est cela sa vraie malédiction.

  • What may fish do for Western Sahara?

    Legal advice stating that European vessels have no justification to fish off Western Sahara – a territory occupied by Morocco – has provoked a row between the main political institutions in Brussels.

    Under the terms of a 2005 fishing agreement between the European Union (EU) and Morocco, boats may operate in Western Sahara, provided their activity benefits the indigenous Sahrawi people. But a new paper written by lawyers advising the European Parliament has found that there is no evidence of Sahrawis being aided due to the accord’s implementation, which began in 2007.

    The paper advocates that efforts should be made to find an “amicable settlement” under which the Sahrawis can actually derive benefits from the agreement. But if no such settlement is forthcoming, it urges that European boats should be forbidden from entering a 200 nautical mile zone off Western Sahara.

    Despite these findings, the EU’s executive arm, the European Commission, is refusing to concede that the agreement has been problematic. An EU fisheries official said the Commission is “convinced” the deal is “indirectly and directly benefiting the Western Sahara region.”

    “The agreement ensures that the activity of EU vessels takes place in a transparent and controlled environment and has facilitated EU investments in the region,” the official, who request anonymity, told IPS. “The EU fleet lands part of its catches in Morocco, including ports in Western Sahara, which has a positive impact on the local economy. The FPA (fisheries partnership agreement) is therefore making a positive contribution to the economy of Western Sahara and the livelihood of its inhabitants.”

    Morocco, which invaded Western Sahara after its former Spanish colonisers quit the territory in 1974, is to receive a total of 144 million euros (196 million dollars) as a result of the four-year fisheries agreement. According to the Parliament’s legal advice, the agreement “explicitly acknowledges that the Moroccan authorities have full discretion” about how the money it receives is spent, even though the accord officially aims to promote ”responsible and sustainable” fishing practices.

    Aicha Dahane, a Sahrawi refugee living in Britain, said that nobody she knew in Western Sahara had been consulted in any way when the agreement was being negotiated. Nor was she aware of any Sahrawi who had found employment due to the accord’s implementation.

    She accused the EU, too, of having skewed priorities as it gives only 10 million euros per year in humanitarian aid to Sahrawis in refugee camps in Algeria, to where 100,000 people – half of Western Sahara’s population – fled in the 1970s. “The EU pays more money to Morocco for fish than it does to our refugees in Algeria,” she protested.

    The EU’s approach to Western Sahara contrasts markedly to that taken by the U.S., which excluded the disputed territory from a 2004 trade agreement between it and Morocco. In its attempts to justify the extension of its fishing agreement to Western Sahara, the European Commission argued that doing so would be in accordance with a 2002 United Nations legal opinion. But Hans Correll, the author of that opinion, stated six years later that he was ”embarrassed as a European” that his arguments had been interpreted in this way. Correll insisted that the EU could only fish off Western Sahara if it had been granted permission by the territory’s people.

    Sara Eyckmans, a campaigner with the group Western Sahara Resource Watch, said the European Commission had so far produced “not one shred of evidence” to support its claims that the Sahrawis were being aided by the agreement. “This is disappointing and shocking for us,” she added.

    She argued, too, that the accord violated the international law of the sea, which states that fishing cannot take place in waters that have not been claimed by a particular country. While Morocco has made a claim to the territory of Western Sahara, it has not asserted its jurisdiction over the surrounding waters.

    The Parliament’s lawyers state that Western Sahara is to be considered a ”non-self-governing territory”. International law requires that the wishes of a local population of such a territory must be respected when their natural resources are exploited for economic gain, the lawyers say.

    Morocco’s occupation of Western Sahara has been contested by numerous resolutions of the United Nations. A 1975 verdict by the International Court of Justice also found that Morocco did not have any legitimate claim over the territory.

    A political process aimed at determining the future of Western Sahara has been at an impasse for many years. In 1991, the UN brokered a ceasefire to end the armed conflict between Morocco and the Polisario Front, the representatives of the Sahrawi people, which erupted in 1976. While a referendum on the constitutional status of Western Sahara was promised in the 1990s, Morocco has so far prevented the poll from taking place.  (IPS)