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  • Maroc: Une hospitalité légendaire

    L’hospitalité marocaine pour les personnages problématiques ne saurait être démentie. Qui ne se souvient pas aujourd’hui encore, comme si c’était hier, de tous les soins dont le roi Hassan II couvrait Simon Pérès ou les passants en quête de gîte comme le Shah d’Iran et le sanguinaire Mobutu Sese Seko?
    Cette belle tradition est encore perpétuée par son fils Mohamed VI qui, après avoir soigné Omar Bongo et son épouse, a entouré une criminelle sujette à un mandat d’arrêt à Londres, Tzipi Livni de tous les honneurs, et a accueilli à bras ouverts le nouveau génocidaire de Conakry pour le soigner dans un douillet cadre hospitalier militaire à Rabat, après le massacre commis par sa soldatesque au stade.
    En échange d’un soutien inconditionnel dans le dossier du Sahara Occidental, le roi marocain avait ouvertement pris position pour le chef de la junte au lendemain de sa prise de pouvoir, et avait même proposé au Capitaine de lui bâtir un palais avant de l’accueillir « pour des raisons humanitaires. » Camara a même affirmé que c’est le roi Mohamed VI et Kadhafi qui lui donnaient de l’argent.
    Aujourd’hui, devant les pressions internationales, notamment de la France et des Etats-Unis, le Maroc a jugé nécessaire de se débarrasser du bourreau guinéen hanté par le TPI. Ne voulant pas sacrifier ses relations diplomatiques privilégiées avec l’Occident qui demandait la tête de Dadis, le Maroc a joué à la carte du renvoi de l’ascenseur et a réussi à se débarrasser de son encombrant invité, en passant la patate chaude à Ouagadougou.
    Expulsé du Maroc, l’Espagne et la Centrafrique n’ayant pas voulu de lui malgré les demandes françaises, Dadis a atterri à Ouagadougou sans tapis rouge ni honneurs présidentiels pour, officiellement, « poursuivre sa convalescence ». Pourtant, le retour à Conakry, quelques jours plus tôt, du commandant Moussa Tiegboro Camara, ministre en charge de la lutte contre les narcotrafiquants et le grand banditisme, également soigné à Rabat à la suite d’un attentat à la grenade, annonçait celui du président guinéen.
    Arrivé à 22h25 à bord d’un petit avion marocain de la compagnie King Air, Moussa Dadis Camara était accompagné d’un garde du corps, d’un médecin guinéen et de médecins marocains. Quelques minutes après seulement, il est sorti du salon et a aussitôt engagé une discussion avec les Marocains qui l’ont amené. Une discussion assez chaude puisque le capitaine Camara était surpris de se retrouver à Ouagadougou et demandait à partir immédiatement sur Conakry, là où il croyait se rendre lorsqu’il a embarqué à Rabat.
    Les autorités bourkinabés ont choisi la discrétion jusqu’au dernier moment sur la nouvelle de la venue au Burkina du président guinéen et tenir la presse éloignée de la scène, en attendant de mettre au point les conditions de son installation.
    Côté Maroc, c’est le silence radio. C’est l’habitude du Makhzen chaque fois qu’il commet une nouvelle bourde. Hier, c’était l’affaire Aminatou Haidar. Aujourd’hui, c’est le pari Dadis Camara qui est perdu, un pari gagné par l’opposition guinéenne.
  • Des déclarations qui dénotent un profond désespoir

    « Ce serait bien que les responsables fassent preuve, en Europe et ailleurs, d’un peu plus de circonscription dans le traitement du dossier du Sahara. Nous aimerions qu’ils ne soient pas sélectifs dans leur regard vers ce qui se passe dans la région maghrébine », a déclaré dans une conférence de presse le ministre de communication marocain, Khalid Naciri. 
    Il a souligné que, face aux critiques lancées sur le Maroc, « il y a des énormes violations des droits de l’homme et des menaces de déstabilisation à l’Est de la frontière marocaine, et il conviendrait de regarder ce qui se passe là-bas ». 
    Naciri a réagi ainsi aux déclarations faites mardi à Bruxelles par le commissaire européen d’Elargissement et de Politique de Voisinage, Stefan Füle, qui étaient un avertissement dirigé au Maroc pour exprimer sa préoccupation pour les droits de l’homme au Sahara Occidental. Quelques déclarations orientées à la question du député européen socialiste Luis Yáñez-Barnuevo, qui a voulu savoir si Füle et la Haute Représentante pour la Politique Extérieure de l’UE, Catherine Ashton, auront une initiative relative au conflit du Sáhara Occidental. À ce sujet, le commissaire de Politique de Voisinage a déclaré que la Commission Européenne « soutiendra » tous les efforts de l’UE et mettra « tous les instruments » qui peuvent être utiles pour résoudre ce conflit. D’un autre côté, Füle a signalé sa « préoccupation » pour la situation des Droits de l’homme au Maroc et de là il a souligné l’importance d’un dialogue ouvert entre l’UE et le pays maghrébin pour « promouvoir la défense » de ces droits. 
    Pour Naciri, « le Maroc est un pays avec des imperfections et le courage de parler d’elles et de les corriger », et il est décidé à « bâtir un climat crédible de coopération, de stabilité et de paix avec l’espace européen ». Quelque chose qui, à son avis, « l’Europe peut obtenir seulement avec un Maroc stable que personne n’essaie de déstabiliser ». 
    L’Algérie a été utilisée, une fois de plus, de souffre-douleur au régime marocain, en s’échinant à la faire endosser la responsabilité de son malheur dans le vain espoir d’amener l’Europe à défendre l’indéfendable : La persistance du gouvernement marocain dans la violation des droits de l’homme au Sahara Occidental. 
    L’UE ayant résolument et massivement refusé de se taire sur les dépassements marocains, les autorités de Rabat essaient d’appliquer en Europe leur stratégie au Maroc, une stratégie qui tourne autour des rassemblements passionnés du patriotisme aveugle et des déclarations de gaze pour couvrir leurs erreurs au lieu d’assumer leur responsabilité. 
    Avec l’Espagne, Rabat est allé encore plus loin, jusqu’à proférer des menaces de lâcher tous les terroristes, les clandestins et les trafiquants de drogue. Et il paraît que cette méthode fonctionne. En tout cas, jusqu’à présent, il faut le reconnaître, elle a donné de bons résultats. 

  • Liberate Western Sahara

    Congratulations to Conservative MP Andrew Murrison for raising the issue of the Western Sahara at PMQ’s today. Sadly, Murrison’s question… « What are the Prime Minister’s views on the situation in Western Sahara » was so vague that it enabled Brown to give a similarly vague and incomprehensible reply about the need to combat terrorism.

    However, there have been state sponsored terrorists in Western Sahara for the last 35 years, since the Moroccans illegally invaded and occupied the country following Spain’s decision to end its Imperial hold on the territory. For those 35 years the Saharawi refugees have lived in tented camps in some of the most inhospitable conditions on the planet in Southern Algeria. I was fortunate enough to visit the UN Polisario refugee camps outside Tindouf about twelve years ago, and you could not fail to be impressed with the spirit, determination and organisation of the people in the camps.
    here have been endless UN declarations, United States wish-washy attempts at reconciliation and calls for a referendum on who should rule the country, but constantly thwarted by the Moroccan Government. The rumours of oil and other mineral riches were sufficient to ensure none of the Western powers got too heavy with the Moroccans. The resilience of the Saharawi remains though, summed up by Aminatu Haidar, (pictured left) described as the Saharawi Gandhi, who has been on hunger strike in Lanzarote over a refusal to acknowledge Moroccan sovereignty over her country.
    Perhaps if someone could try again at PMQ’s next week Gordon might get properly briefed on the situation and give a more respectable answer rather than wittering on about ‘terrorism’.
    Bob Piper 
    Bob Piper has been a Labour Councillor for the Abbey Ward in Sandwell, West Midlands, for 10 years. He is a lifelong supporter of Aston Villa Football Club and a follower of Yorkshire County Cricket Club.
  • Maroc : La montagne qui a accouché d’une souris

    C’est la montagne qui a accouché d’une souris, comme dit l’expression. Le peuple marocain s’attendait à une révision de la Constitution et voilà que son roi lui parle encore une fois du machin conseil consultatif … de la régionalisation. Comme si les autres conseils créés jusque-là, ont engendré un quelconque bienfait pour les Marocains.
    Les noms cités pour la composition de ce conseil donnent l’impression du déjà-vu. Ce qui veut dire que jusqu’à nouvel ordre, le Makhzen de Hassan II demeure la principale référence, toujours en vigueur au pays et c’est lui qui fait toujours la loi ou plutôt l’arbitraire dans ce pays !
    Les marocains ont des gouvernants qui les méprisent et qui persistent à insulter leur intelligence. Ils ont un gouvernement guignol et un parlement marionnette qui ne font qu’amuser la galerie, des pseudo-institutions qui coûtent très cher aux contribuables et qui ne font que de la figuration et, au grand malheur des citoyens, le système de gouvernance actuel est de plus en plus mafieux. Un système où les maîtres mots sont : corruption, népotisme, clientélisme, injustice, arrogance et mépris des citoyens…
    La majorité de la population n’a plus aucune perspective à force de gober les sérénades du roi Mohamed VI et sa cour sur la « transition démocratique ». Le Maroc est une dictature où le roi dicte ses volontés et ses hommes de main obéissent. Ne pas faire de lèche-botte explicite pourrait potentiellement exposer la personne a de sérieux ennuis (atteinte aux sacralités, atteinte à la sécurité et stabilité du pays, traîtrise, etc.)
    Au Maroc, le problème n’est pas le manque d’idées, de propositions, de conseils, mais d’application de tout cela. Amnesty International affirme que le processus de réconciliation au Maroc est au point mort depuis la fin de la défunte mission de l’IER. « Quatre ans après le discours du roi Mohammed VI qui a clôturé les travaux de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), le processus de réconciliation nationale au Maroc pour les violations des droits humains commis pendant le règne de Hassan II stagne par “manque de volonté politique”, constate Amnesty. Pourtant c’est une instance créée par le Makhzen depuis plus de 5 ans et ses recommandations ont été validées par le roi.
    Tout ceci vient prouver l’inculture du régime de Rabat qui est dirigé par un incompétent intégral dont la différence en ressources intellectuelles par à rapport à celles de son père est plus que prouvée. On ne reformate pas le cerveau d’un indécrottable plus intéressé au ski aquatique qu’aux affaires politiques d’un pays qu’il a laissé entre les mains de la « mafia nationale ».
    En fait, sauf à vouloir perdre du temps sur des futilités, il n’y a pas vraiment de raisons que l’on s’attarde sur cette énième mascarade d’un régime décidément débile. Et c’est pourquoi l’on devrait saluer la détermination des partis d’opposition et des associations qui se battent pour que le Maroc ne soit pas le théâtre d’un cirque permanent orchestré par un amuseur public doublé d’un très malhonnête prestidigitateur.
  • Sahara : Régionalisation, répression et spoliation

    Dix-huit ans se sont écoulés depuis l’application du plan de paix onusien pour le Sahara Occidental. Une période beaucoup trop longue pour un simple problème de décolonisation qui a créé tant de tension et empêche la mise en marche d’un véritable programme de coopération et de développement dont les peuples de la région ont besoin. La seule raison de ce blocage est que le Maroc n’est pas prêt à accepter une solution qui ne vise pas à entériner l’assimilation pure et simple de ce territoire. Les holdings du roi et les généraix de l’armée sont retranchés, avec beaucoup de poids, dans l’économie locale du Sahara Occidental. De la contrebande aux milliards de dollars de l’industrie de pêche et des phosphates, leurs mains sont dans chaque partie de cette tarte qui est le Sahara.

    Dix-huit ans après le cessez-le-feu, le Maroc cherche toujours à gagner la bataille du Sahara Occidental par les manœuvres dilatoires, les mensonges, les manipulations et le défi à la communauté internationale.
    La présence de la MINURSO (Mission des NU pour le référendum au SO) contribue à créer un faux espoir de solution, au moment où les négociations qui durent depuis plus de 8 ans n’aboutissent à rien. Cette présence sur le terrain offre au gouvernement marocain l’occasion de poursuivre l’occupation du Sahara Occidental sans aucun souci, le renforcement de ses fortifications militaires et l’exploitation de ses ressources naturelles, et le plus important, la situation de « ni guerre ni paix » qui a contribué sérieusement à porter atteinte à la cause sahraouie sur le plan médiatique.
    Pour le Maroc et ses alliés, la France et l’Espagne en particulier, la MINURSO agit en temps que force de dissuassion dans la région et le royaume alaouite ne veut pas apparaître comme le coupable de son départ. Donc, la MINURSO, à travers le cessez-le-feu, consolide un statu quo considéré par les marocains comme un atout dans leurs mains. Le Maroc, se trouvant dans une position assez confortable avec le statu quo,  préfère maintenir cette situation indéfiniment avant d’entrer dans un terrain diplomatique inconnu.
    Tous les analystes sont unanimes que les négociations n’aboutiront à aucun résultat. Le spectre de la guerre plane en permanence. Par conséquent, l’envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Christopher Ross, finira par présenter une proposition dans le but de sortir cette situation de l’impasse. A ce moment-là, le statu quo tant aimé par les autorités marocaines s’effritera, raison pour laquelle Rabat cherche par tous les moyens à arrêter le processus des négociations conscient qu’il se verra obligé à accepter toute nouvelle proposition suggérée par le responsable onusien. Les négociations doivent cesser sans que le Maroc soit pointé du doigt.
    Les conseillers de Mohamed VI ont imaginé que l’escalade dans la campagne de répression, la détention des sept militants des droits de l’homme sahraouis et l’expulsion d’Aminatou Haidar pousserait le Front Polisario à boucotter la prochaine rencontre prévue au mois de janvier courant. Leurs prévisions sont tombées à l’eau, lorsque le Secrétariat National du Polisario s’est réuni le 30 décembre 2009 pour annoncer que le mouvement sahraoui est prêt à reprendre les négociations et à collaborer avec les Nations Unies dans la recherche d’une solution basée sur le droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cela a fait l’effet d’une bombe à Rabat. Trois jours après, Mohamed VI a été obligé d’annoncer un discours pour le lendemain qui n’était pas dans son agenda. La surpise était générale et cela a soulevé beaucoup de questions. Est-ce que le roi va déclarer la guerre à l’Algérie? Va-t-il annoncer quelque chose de grave?
    La déception était grande. L’apparition soudaine du monarque n’était que pour répéter une vieille chanson : la régionalisation. C’est le cadeau offert après le fiasco Haidar et une tentative désespérée de convaincre la communauté de ses bonnes intentions envers le peuple sahraoui et la société marocaine. En vain. L’année écoulée a été une preuve inéluctable de la volonté du régime de rester dans l’immobilisme.
  • Monarchie marocaine et Sahara : Bis repetita

    On s’attendait à une révision de la Constitution et voilà qu’on nous parle encore une fois du machin conseil consultatif de…la régionalisation. Comme si les autres conseils créés jusque là, ont engendré un quelconque bienfait pour les Marocains. 
    L’ironie est que le roi Mohamed VI qui exécrait Basri n’a fait que reproduire exactement ses methodes et son savoir-faire au point d’en faire une consécration au bout de dix ans de règne. Que vaudra donc la régionalisation si le ministère de l’intérieur conserve ses pouvoirs et son mode de fonctionnement ? Il y a fort à parier que d’ici moins de deux ans, le Maroc inventera encore une nouvelle terminologie juridique pour justifier un fédéralisme à l’américaine de droit divin ! 
    Nul n’ignore que tout ce tapage médiatique autour de cette ‎campagne concernant « le vaste chantier de rénovation et de modernisation de l’État ‎et l’installation d’une Commission Consultative de Régionalisation (CCR), en vue de ‎doter le pays « d’une bonne gouvernance qui est l’autonomie élargie dont le Sahara va ‎être le premier bénéficiaire, n’est qu’illusion.
    Le régime actuel, appelé Makhzen par la population marocaine, loin d’être une monarchie démocratique, ne diffère en rien de l’ancien régime, qui a régné avec le glaive, semant la terreur et la désolation dans le pays, ce qui est resté dans la mémoire collective comme « les années de plomb », et qui faisait de la torture, de l’enlèvement et de disparition ou liquidation ‎des militants opposants une politique systématique.
    Parler d’un système démocratique présuppose des structures étatiques qui fonctionnent convenablement selon des règles bien définies, un parlement qui contrôle le gouvernement, des institutions démocratiques et surtout une justice équitable. Or point de tout cela, le parlement est une farce, une façade de démocratie, et les décisions sont pris par le palais, qui continue ‎à régner en maître incontesté.
    Et quiconque présente des velléités de critique, même ‎journalistique, est jeté en prison. Alors parler de monarchie démocratique au pays des Fassis c’est faire preuve d’ignorance de la situation véritable de ce pays. Tout militant, quelque peu averti, ayant suivi l’évolution de la situation dans ce pays, durant les dernières décennies aura sans doute observé que le régime marocain a décidément hérité un lourd fardeau, qu’il n’a pas su et pas pu résoudre.
    Il s’agit de la question du Sahara Occidental, qui lui rend la vie dure et qui reste la pomme de ‎discorde entre entre la monarchie et ses généraux. Car ce sont eux, en réalité qui mènent la ‎danse, et qui dictent la politique à suivre ‎dans le pays. Pour rappel, c’est cette affaire qui était à l’origine, à en croire les ‎observateurs, de la déchéance et la mort de Dlimi, l’homme fort du régime en son ‎temps.
    En fait, le régime actuel a reçu ce leg empoisonné de l’ancien régime, le plus ‎abjecte de toute l’histoire du pays, lui-même victime de sa propre politique, que ‎soutenait la bourgeoisie fassie qui prônait que le Maghreb Al Aksa ou Occidental, ‎s’étendait depuis Tanger au fleuve Sénégal.
     Tout cela fait que les ‎généraux des FAR, comme Abdelaziz Bennani, devenu l’homme fort depuis l’exécution du trop notoire Ahmed Dlimi, font tout pour ne pas ‎parvenir à un règlement de cette affaire qui leur procure du bakchich qui va en direction ‎des banques suisses.
    Le peuple marocain ignore que c’est bien le régime alaouite, qui ‎de connivence avec les armées françaises, en lutte contre le FLN algérien, d’un côté, et ‎de la Troisième Légion Espagnole de l’autre côté qui ont massacré les combattants de l’armée de libération du sud, issues des tribus du Sahara, dans ‎cette opération connue dans les livres d’histoires sous le nom de code de « l’Opération Ecouvillon ».
    La palais royal, s’étant engagé dans l’invasion de ce territoire sous domination espagnole, pour des raisons politiques et surtout économiques, il crut l’affaire réglée ‎sans coup férir. Mais c’était sans compter sur les Sahraouis et le voisin de l’Est.
    Ce fut l’une de ces erreurs, qui vont couter ‎cher au régime marocain, car non seulement la Révolution Algérienne accueilla les ‎combattants sahraouis sur le sol algérien, mais lui prêtèrent main-forte sur la scène internationale, ‎tant sur le plan diplomatique que militaire.
    Et le régime marocain se trouva piégé par ‎ses anciens alliés d’hier, qui se défendaient de ne rien faire de mal que ‎d’agir dans le cadre sacro-saint des résolutions de l’ONU etc. Toujours est-il que le conflit persiste et continue depuis lors.
    Le Makhzen, malmené par ses propres militaires qui ont failli le mettre hors de nuire à deux reprises, tira vite ses conclusions, les deux putschs aidant, et après quoi, il ‎s’attela à résoudre le problème. Fort du soutien de ses alliés français et américains, il ‎entama des négociations secrètes avec le Front Polisario, qui n’aboutirent à rien.
    En cause, les sahraouis s’étaient montrés ‎exigeants et ne se contentaient pas moins d’une indépendance totale et sans ‎conditions, alors que leur hôte, le Sultan, qui les accueillait secrètement dans son palais, ne leur offrait qu’une autonomie régionale bien limitée. Il n’était pas question de leur céder les richesses du pays, les gisements de phosphate, la pêche, la défense, la ‎monnaie, etc.
    Apparemment, l’échec de ces pourparlers censés être secrets, une fois ‎révélées, eurent comme conséquence directe l’élimination de certains militaires, A. Dlimi entre autres, qui refusaient toute négociation avec l’ennemi… Le régime actuel qui se vante d’être une « monarchie populaire » ne fait que continuer ‎la politique prônée par son prédécesseur, au risque de se trouver en conflit avec ses ‎généraux et ses partis.
    C’est dans cet esprit que se présentent les nouvelles propositions d’autonomie régionale pour le Sahara Occidental, sous la souveraineté marocaine. Quel que soit le soutien dont il jouit de la part des puissances occidentales, le régime alaouite ‎ne pourra pas en tirer avantage, car quel que fût l’issu du conflit, il restera toujours en face d’une population sahraouie majoritairement hostile à l’annexion du territoire ‎sahraoui.
    Et que fera-t-on avec les anciens combattants, ils ne disparaitront pas de sitôt ‎de la scène ! C’est un boulet qui restera attaché au pied du régime alaouite, quoi qu’il fasse, même si le temps joue en sa faveur et non à celui des sahraouis ‎qui ont connu la plus grande faute en arrêtant les hostilités et les combats, ‎alors qu’ils jouissaient du soutien populaire et gouvernemental de plusieurs pays ‎importants et non des moindres.
    D’aucuns ont justifié cet arrêt par la construction du ‎mur de sable par les militaires marocains, pour se prémunir des attaques sahraouies. Ce fut une illusion. Si la guerre est la ‎continuation de la politique par des moyens militaires, il semblerait que les ‎responsables sahraouis n’ont pas d’autres choix que de reprendre les armes. 
  • El gobierno marroqui sigue intimidando a España

    El incidente diplomático originado por el caso de Aminatu Haidar ha puesto en evidencia el fracaso de la estrategia de apaciguamiento ensayada por los socialistas. Las concesiones no llevaron a un aumento de la confianza sino del desprecio. Las inaceptables declaraciones amenazantes del ministro de Asuntos Exteriores marroquí con ser permisivos con el narcotráfico, la inmigración y el terrorismo impropias de un dirigente civilizado fueron la prueba de que Marruecos basa su politica en el engaño, la mentira y la intoxicación con la presunta amenaza islamista para sembrar el miedo en España.
    No es la primera vez que el régimen alauita relaciona el asunto del Sahara con la amenaza de Al Qaeda a España. En el año 2000, el Rey Mohamed VI, culminó una durísima conversación con el entonces ministro Piqué, plagada de reproches hacia la política exterior de Aznar –entre otras cosas por su inflexibilidad en la defensa del derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui–, en tono amenazador. Le recordó que España no tenía de momento problemas de terrorismo islámico, pero que ésa era una posibilidad que no había que descartar en el próximo futuro. Fue el punto de no retorno en las de ya por sí tensas relaciones entre Aznar y Mohammed VI por el chantaje con que Marruecos intentaba doblegar a España en el asunto del Sahara. Al apoyo de Aznar en la ONU al plan Baker, que preveía una consulta de la ONU para los saharauis, Mohammed respondió con la ocupación del islote de Perejil.
    Esta amenaza se suma a la actitud beligerante que Marruecos siempre ha tenido hacia España a quien considera enemigo (desde el incidente de Perejil, hasta los casos de espionaje en bases militares de Ceuta y Melilla, Marruecos siempre ha supuesto una amenaza para España).
    Hurgando en la herida nacional española, tras el ataque del 11-M las autoridades de Marruecos volvieron a recordar que la falta de solución al conflicto del Sahara propicia que haya una amplia franja del desierto sin control –sin su control, claro– y vulnerable a la proliferación de bases del terrorismo islámico magrebí. Lo cual venían a decir desde Rabat, favorecía atentados islamistas futuros en España. El chantaje es claro. Mohammed VI ha seguido poniendo mucho énfasis en que él es la baza de la seguridad occidental contra Al Qaeda en el Magreb, y que un Sahara independiente se convertiría en un Estado débil como Mauritania donde la inestabilidad es la causa de que campen a sus anchas grupos como los que han secuestrado recientemente a tres cooperantes españoles.
    Las investigaciones sobre el 11-M muestran que esto es falso. Aún con todos los agujeros negros por resolver, lo único claro es que ninguno de los implicados tuvo nada que ver ni con el Sahara ni con Mauritania; la mayoría habían nacido en ciudades tan marroquíes como Tánger y Tetuán. ¿Dónde estaba el poder del control del majzén? No en impedir que los terroristas pasen a Europa, desde luego, porque pasar, pasan. Tampoco hay que olvidar que el cierre de la frontera argelina está relacionado con las acusaciones de Argel, que denunció el manejo de la cooperación antiterrorista por parte de su vecino como baza de chantaje para acabar con la alianza argelino-polisaria.
    Dris Basri, dijo a propósito del atentado islamista en Madrid –que sigue sin tener autoría intelectual– lo siguiente: « Quien fijó el día del 11-M quería derribar a Aznar ». Desde luego lo consiguió, pero lo más importante es que fuese precisamente el todopoderoso y temido ex-ministro de Interior marroquí el que lo dijera sin despeinarse.
    La historia de Marruecos y el terrorismo islámico con España es una historia de veladas amenazas, claros chantajes y referencias al Sahara. El caso Haidar lo pone de nuevo sobre la mesa: Marruecos amenaza a España, y lo hace sibilinamente recordándonos la posibilidad de nuevos 11-M. 
    Con la visita del presidente argelino Bouteflika, Marruecos ha vuelto a sacar hoy la historia de otra mentira que se han tragado inocentemente los servicios de seguridad españoles : la célula « Fath Al-Andalouss » (Conquista del Andalus).
    Una de las páginas de difusión del veneno marroqui, E-Marrakech, publicó esta mañana una noticia pretendiendo que 14 miembros de una presunta célula bautizada Fath Al-Andalous han sido condenados el jueves a penas de 4 a 15 años de prision firme por el tribunal antiterrorista de Salé.
    Esperamos que Zapatero y su equipo no sigan tragandose el anzuelo.

  • La dérive répressive sous couvert de consensus

    Sous couvert de préserver la stabilité et l’intégrité territoriale toute une panoplie de slogans a été déployée pour empêcher les révoltes populaires et freiner l’indépendance des partis et des organisations de défense des citoyens et syndicalistes. Parmi ces slogans, l’ennemi extérieur, l’Algérie, comme paravent commode pour cacher le manque d’arguments pour justifier l’invasion du Sahara Occidental. Il n’y a pas un seul responsable, parti, journal ou pseudo-association qui ne pointe pas le pays voisin pour le désigner comme responsable des maux du Maroc. Tous les sites Internet marocains, et ô combien sont-ils nombreux, contribuent à des campagnes de haine comme prétexte pour maintenir l’occupation du territoire sahraoui et alimenter la tension dans la région au détriment du bien-être du peuple marocain et de ses aspirations à la démocratie et à la liberté. C’est le recours d’un système en crise sous des allures fragiles.

    L’expansionnisme marocain s’est créé un bouc émissaire pour maintenir son hégémonie sur la société marocaine musolée face à l’absence totale de contrôle sur la finance, le pillage, la censure et la répression quotidienne.
    Tandis que les moyens de propagande ne cessent de tenir le discours sur les avancés du Maroc sur différents secteurs, toutes les exactions sont permises sous couvert de défense de la stabilité du pays. Non seulement la légalité internationale est violée, mais l’on maintient un état inquiétant des libertés fondamentales dans le pays.
    Au nom du consensus, sont baffouées les libertés collectives d’association et de défense des travailleurs, les organisations sont laminées, remplacées par d’autres qui sont de simples relais du pouvoir.
    La fabrication du consensus, en particulier par le biais des médias, était une nécessité pour le système pour contrecarrer la contestation populaire. La diversion et le bouc émissaire s’avèrent nécessaires pour imposer l’ordre voulu par la monarchie et sa clientèle.
    Quelques journalistes courageux ont essayé de faire entendre la voix de la vérité, mais ils ont été noyés par la machine judiciaire avec des amendes exhorbitantes. Il est très facile d’accuser les médias indépendants quand l’opinion publique est enflammée par la propagande officielle. 
    Les combattants sahraouis de la liberté sont montrés comme des mercenaires à la solde de l’Algérie. Le Front Polisario est appelé « polizbel », vilipendié… Tous les mots sont permis. On dit qu’il est « financé » par l’Algérie. Le Maroc, au contraire, on dit qu’il « reçoit un soutien généreux » de ses grands amis et alliés, la France et les Etats-Unis… et Israël. Quand on diabolise l’ennemi, celui-ci n’est plus considéré comme humain. Le droit et la compassion ne sont alors plus de mise. Les rôles ont été inversés et les agresseurs sont devenus des agressés pour contribuer à nourrir le double sentiment d’impunité et de légitimité. Le but est de créer le sentiment de légitimité de la violence utilisée contre la population sahraouie. Et il faut reconnaître que les résultats de ces pratiques dépassent les objectifs attendus. Les citoyens marocains, aujourd’hui, sont prêts à verser de l’acide sur leurs frères sahraouis. 
    Même certains intellectuels marocains qui se disent de gauche sont aveuglés par la propagande jusqu’au point de ne plus voir la légitimité des aspirations sahraouies parce que ces derniers sont soutenus par l’Algérie. Quel mouvement de libération dans le monde n’a pas joui du soutien d’au moins un pays voisin? Le Vietnam, aurait-il pu chasser deux puissances mondiales, la France et les USA, sans le soutien de la Chine et de l’URSS? Le MPLA  (Angola) le FRELIMO (Mozambique) auraient-ils pu chasser le Portugal sans le soutien de divers pays? L’UNITA de Savimbi aurait-il pu déstabiliser le gouvernement socialiste en Angola sans le soutien du régime raciste de Prétoria et la CIA? Comme si le Polisario pouvait avoir les moyens d’agir en toute autonomie, sans le soutien d’un autre pays! Qu’est-ce que ces braves militants démocrates auraient dit si la Mauritanie était un voisin puissant et se mettait à la place de l’Algérie pour soutenir le Polisario? Qu’elle voulait aussi un couloir vers l’Atlantique? L’Algérie a soutenu aussi le mouvement de Nelson Mandela au moment où le Maroc achetait des armes au régime raciste de l’Afrique du Sud. Mais cela, certains ne le voient pas. Ce qu’il voit c’est les discours diffusés par la MAP et ses partenaires de la presse partisane. 
    Quels que soient les motifs du soutien algérien au peuple sahraoui, cela n’empêche que la cause sahraouie est une cause juste, et les sahraouis ont le droit légitime de revendiquer un Etat indépendant après avoir combattu le colonialisme espagnol avec le seul soutien de la Lybie. 
    Fragilisé par un manque flagrant d’arguments susceptibles de légitimer sa présence au Sahara Occidental, le régime marocain devait chercher un adversaire de taille décrit comme l’ennemi extérieur pour s’assurer du soutien populaire dans cette nouvelle croisade du palais pour réaliser ses rêves hégémoniques au Maghreb. Depuis la guerre des sables en 1963, cet ennemi est l’Algérie. 
    Le régime marocain, depuis son invasion du Sahara Occidental en 1975, n’a jamais arrêté de répéter que c’est l’Algérie qui est derrière ce conflit. Et depuis, il veille à renforcer un consensus avec des discours qui sèment la haine envers l’Algérie et le peuple algérien. Le consensus marocain sur le Sahara Occidental est alimenté de haine. Ce consensus n’est pas basé sur le principe de la marocanité du Sahara, mais sur la nécessité de se défendre contre un ennemi extérieur : l’Algérie.

    Trente-quatre ans après, à cause de cette politique malsaine, les marocains continuent à croire que les réfugiés sahraouis sont séquestrés par l’armée algérienne à Tindouf et que le Maroc fait tout son possible pour les libérer, que le Front Polisario n’est qu’une bande de mercenaires à la solde de l’Algérie. Il n’est pas question d’avouer au peuple marocain que c’est la volonté du peuple sahraoui qui l’empêche d’engloutir ce territoire, l’égo royal empêche de reconnaître que la décision d’envahir le Sahara était une erreur monumentale et qu’il était loin d’imaginer  que le courage de ce petit peuple allait lui mettre un caillou dans sa chaussure.
    Ce consensus n’est pas un choix populaire, mais une méthode maquiavélique de pousser le peuple marocain à la soumission aux désirs du roi et justifier l’ocupation, la répression de la population sahraouie et le pillage de ses ressources naturelles.

  • Le piège français


    Les dirigeants marocains doivent remercier l’ONU d’avoir imposé un cessez-le-feu qui leur permet de continuer à spolier les richesses sahraouies tout en bénéficiant d’un statut privilégié avec l’UE. 
    Pendant que le Ministre des affaires étrangères est occupé dans des négociations qui n’aboutissent à rien, l’armée travaille pour améliorer son arsenal de défense et les forces de sécurité serrent ses tenailles sur le territoire du Sahara Occidental qui est devenu une grande prison à ciel ouvert où la population civile est victime des pratiques les plus atroces exercées par les forces de répression marocaines. 
    Pour éviter, au sein du Conseil de Sécurité, toute pression sur le Maroc en vue de l’amener à respecter la légalité internationale, la France a présenté la formule de « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable », tout en sachant que le gouvernement marocain n’acceptera jamais une solution qui contenterait les sahraouis. 
    Quatre séries de négociations officielles à Manhasset (New York) et une rencontre informelle entre le Maroc et le Polisario ont déjà eu lieu et n’ont pas permis de rapprocher les points de vue et aboutir à un compromis. Par conséquent la formule sortie du génie français est l’équivalent d’un statu quo indéfini. Le soutien de la France est toujours dans la poche pour contrecarrer toute tentative, de la part de la communauté internationale, de forcer la main aux autorités marocaines. 
    La France fait tout pour plaire à la Monarchie marocaine et à ses prétentions expansionnistes comme moyen de pression contre l’Algérie pour l’amener à abandonner ses revendications concernant la « dette coloniale » et la « repentance » pour les crimes commis pendant la guerre de libération algérienne. C’est ce qui explique le parti pris de Paris en faveur du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. 
    L’Elysée a accepté de s’ériger en porte-parole du Maroc dans les enceintes onusiennes. Le berceau de la Révolution Française, le pays qui a inventé le « droit d’ingérence humanitaire » a bloqué le dossier des droits de l’homme et a refusé que le Conseil de Sécurité de l’ONU élargisse le mandat des casques bleus au Sahara Occidental. C’est encore la France qui  soutient sans réserve le plan d’autonomie du Maroc qui bafoue le droit international fondé sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, donc sur le droit à l’autodétermination. S’il n’y a pas aujourd’hui de solution politique ou de référendum au Sahara Occidental, c’est principalement à cause de la France. 
    S’opposer au Polisario, c’est une manière de s’opposer à l’Algérie et donc, d’une certaine façon, une manière pour la France de faire pression sur le gouvernement algérien pour l’amener à réviser sa position sur les contentieux bilatéraux. 
    La fierté des algériens a été bafouée à partir du moment où la France a laissé de côté le principe de neutralité dans un conflit dont elle n’est pas concernée ni de près ni de loin. 
    La détermination à toute épreuve de la France de tout faire pour renforcer, protéger et défendre la monarchie archaïque donnera-t-il lieu à une réaction de la part du gouvernement algérien pour mettre fin à ce statu quo qui est un véritable piège élaboré à l’Elysée? En tout cas, les sahraouis ne demandent que ça et, jusqu’à présent, ils n’ont jamais été déçus par la Révolution du 1er Novembre. 
    Au moment où le Président Bouteflika boude la France, les sahraouis sont maltraités, emprisonnés et torturés et les dirigeants français passent leurs vacances dans les palais du roi Mohamed VI. N’est-ce pas là une provocation claire à l’Algérie et une humiliation qui exige des représailles? Quel mépris pour le peuple et la nation algériennes et quelle injustice vis-à-vis du peuple sahraoui! 
    Les gouvernements français et marocain veulent faire du Sahara Occidental un nouveau Cachemir, une région qui attend l’application du droit à l’autodétermination depuis 1948.
    Les Sahraouis ont fait confiance à l’ONU et à la communauté internationale et ont décidé de ne plus mener de lutte armée, s’exposant ainsi au risque de pérennisation de cette situation dont ils sont les seuls perdants. Quand est-ce que le Front Polisario et l’Algérie vont réagir pour empêcher cela?

  • Crise gouvernementale au Maroc après l’affaire Haidar

    Crise gouvernementale au Maroc après l’affaire Haidar

    L’affaire Aminatou Haidar vient de se payer les premières têtes au Maroc. Le roi du Maroc s’est débarassé de deux poids lours : le ministre de l’intérieur, Chakib Benmoussa et celui de la justice, Abdelouahed Radi, leader de l’USFP. Aux yeux des analystes consultés par ce journal, c’est une reconnaissance de l’échec dans la gestion de la crise enclenchée en novembre par l’expulsion de l’activiste sahraouie Aminatou Haidar et résolue avec son retour à El Aaiun après 32 jours de grève de la faim.
    Les changements dans le Gouvernement marocain affectent, en outre, aux portefeuilles du Tourisme, des Relations avec le Parlement et de la Modernisation du Secteur Public. Pour la spécialiste en monde arabe Maria Dolores Algora, « le cas Haidar a abîmé l’image de Rabat en déplaçant le contentieux au forum européen ». « Le Statut Avancé avec l’Union Européenne est vital pour le Maroc, pour son économie, raison pour laquelle il avait besoin de sauver la mise avec les destitutions dans la Justice et l’Intérieur. Et cette conjoncture a été exploitée pour faire des changements dans d’autres portefeuilles également importants pour les objectifs du Maroc envers l’UE », ajoute-t-elle.
    La crise gouvernementale a eu lieu le lendemain de l’annonce de la part de Mohamed VI de la création d’une commission consultative qui devra mettre en place la « régionalisation avancée » dans le pays. Le monarque veut que ce plan commence dans le Sahara Occidental occupé, territoire dans lequell il essaie d’imposer un statut d’autonomie. Le nouveau ministre de l’intérieur, Taíb Cherkaui, ne provient pas des cercles des puissants services de sécurité, mais il présidait le Tribunal Suprême et il est considéré un bon connaisseur du système autonome espagnol.

     Rabat veut donner ainsi un autre pas dans la consolidation de l’annexion d’un territoire considéré par l’ONU comme territoire non-autonome en attente de décolonisation, même s’il est géré par le Maroc depuis plus de trois décennies, après le retrait de l’Espagne.
    Après la gifle donnée par Aminatou Haidar, le Maroc essaie de reprendre l’initiative en présentant à nouveau la proposition de régionalisation. Une proposition qui date de 1997 et qui croupisse dans les tiroirs des feuilletons mensongers du Makhzen. La nouvelle annonce sera aussi vide que celles qui l’ont précédée. C’est une tentative de récupérer l’intiative et une façon de destituer les deux tortionnaires de l’Intérieur et de la Justice et l’ambassadeur en Espagne sans se faire humilier.