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Le Maroc et la France bloquent le processus des négociations au Sahara Occidental
L’organisation de la Jeunesse Sahraouie, l’UJSARIO, a appelé mardi les instances dirigeantes du Front Polisario à arrêter les négociations avec le Maroc jusqu’à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, en particulier les sept activistes des droits de l’homme détenus à la prison de Salé.Le message est clair et constitue une réponse aux derniers appels du Secrétaire Général des Nations Unies et de la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, insistant sur la nécessité de reprendre les négociations entre le Front Polisario et le Maroc. L’envoyé personnel de Ban Ki-moon, Christopher Ross, essaie d’organiser une nouvelle rencontre informelle au mois de janvier prochain. Difficile dans les conditions actuelles où le gouvernement marocain s’acharne sur la population civile sahraouie.Le Président sahraoui n’a pas cessé d’écrire au SG pour attirer son attention sur le fait que l’attitude marocaine est contre l’esprit du processus de paix qui doit être basé sur les mesures de confiance. Les provocations marocaines sont devenues une déclaration de guerre qui vise à saboter le processus de négociations. Si c’était le but des responsables marocains, c’est réussi! Le Polisario ne peut aucunement accepter de s’asseoir avec les tortionnaires de son peuple.Si les négociations sont interrompues c’est en grande partie de la responsabilité du gouvernement français qui empêche la MINURSO ( la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) de contrôler le respect des droits de l’homme dans le territoire.Grâce au roi des gigolos, le roi Mohamed VI bénéficie d’une totale impunité pour emprisonner et torturer les militants sahraouis des droits de l’homme. Mais cette situation est finie. La patience des autorités sahraouies a atteint sa limite et n’a que trop duré. Aujourd’hui, la France, les EU, Ban ki-moon et le Conseil de Sécurité doivent assumer leur responsabilité. Si le processus de paix est, aujourd’hui, stagné, c’est uniquement de leur faute. A eux de choisir, maintenant, entre la légalité et le droit ou le charme envers le régime dictateur de Rabat. En tout cas, pour le Polisario, c’est clair : Il n’y aura plus de négociations si les prisonniers politiques ne sont pas libérés.Si Sarkozy veut sauver le processus de paix au Sahara Occidental, il doit profiter de son séjour auprès de Mohamed VI pour lui conseiller de libérer les militants pacifistes sahraouis. -
Echec et mat au roi Mohamed VI
Par Baba Moustapha Sayed
Mohamed VI doit éprouver les mêmes angoissants, pénibles et lourds sentiments ressentis par Nizam Al-Mulk1 il y a quelques siècles. Le sultan du Maroc, qui, a l’habitude de se faire obéir au doigt et à l’œil doit se sentir, à présent, après sa cuisante défaite devant Aminatu Haidar, honteusement humilié et désespérément seul. Il doit aussi avoir (la désagréable)certitude qu’il n’a été dans l’histoire d’Aminatu que le dindon de la farce. Celui qui a agit aveuglément sur les commandes de Fouad Al-Himma, cette main qui, pour reprendre l’expression de Nizam Al-Mulk, il n’a cessé, depuis son accession au trône, d’applaudir dans son dos.
Il y a quelques jours, nous avons relevé ici même dans cette rubrique que le « Le roi du Maroc Mohamed VI qui a fini par trouver dans l’Antigone sahraouie, Aminatu Haidar, un adversaire à sa mesure, a, semble-t-il, pris, pour éviter toute défaite probable dans son bras de fer avec elle, toutes les mesures et les précautions nécessaires. En plus de lui avoir fait savoir par la voie la plus autorisée, son ministère des Affaires étrangères, qu’il n’ autoriserait son retour, dans son pays et auprès des siens, qu’à la condition sine qua none qu’elle lui présente, en bonne et due forme, des excuses, Il a décrété, sur toute l’étendue du territoire marocain et de la portion que son armée occupe du Sahara Occidental, une mobilisation générale de toutes les institutions et rouages du Makhzen, ministères, partis politiques, médias, ambassades, armée et services du renseignement. » Nous avons également souligné que « consciente qu’elle n’a, décidément, plus rien à perdre que ses chaînes, et qu’elle a désormais tout à gagner, écraser et humilier ses inhumains et arrogants tortionnaires marocains, et attirer l’attention du monde sur les souffrances de son peuple, Aminatu Haidar, a montré, depuis son exil forcé de Lanzarote, qu’elle mesure, à sa jute valeur, le sens et l’importance du combat décisif qu’elle a été amenée à livrer au Makhzen et à ses puissants soutiens à travers le monde. »
Après plus de trente jours d’un bras de fer, implacable, avec le roi du Maroc, son Etat, ses institutions et ses amis et alliés, Aminatu Haidar a fini par gagner, haut la main, son pari, faire plier le roi du Maroc et l’obliger à revenir sur sa décision de violer ses droits en la maintenant longtemps éloignée de son pays et de ses enfants.
L’on comprend dans ces conditions le sens et la portée de la déclaration qu’Aminatu vient de faire à son arrivée triomphale à l’Aâiun, et à travers laquelle elle a tenu à affirmer, sûre d’elle et plus que jamais déterminée à reprendre le combat pour défendre sa dignité et celle de son peuple que « son retour chez elle, au Sahara Occidental, consacre la victoire de la légalité internationale, des droits de l’homme et du peuple sahraoui. »
A-t-on oublié que ce retour, longtemps considéré comme impossible par les autorités d’occupation marocaines, a été obtenu aux conditions déterminées et exigées par la Ghandi Sahraouie, c’est-à-dire comme un droit naturel et inaliénable dont elle doit, en toutes circonstances, disposer y compris contre la volonté d’un Etat marocain qui n’est, au regard du droit international, qu’une puissance administrante d’un pays dont le statut est encore à déterminer dans le cadre d’une incontournable décolonisation sous l’égide des Nations unies?
Aminatu a réussi, grâce à sa détermination légendaire et à la large solidarité internationale qu’elle suscitée à sortir la cause de son peuple de l’oubli où l’a maintenu l’infâme et piètre ancienne puissance coloniale espagnole, plus soucieuse de courir au devant des désirs de l’anachronique et féodale monarchie marocaine que de réparer l’inqualifiable et impardonnable injustice qu’elle a fait subir au peuple sahraoui dont le tort est, faut-il y insister, d’avoir pris au sérieux les engagements solennels de ses médiocres et véreux dirigeants.
En faisant un échec et mate au roi, Aminatu a montré à la classe politique marocaine et au monde entier que les Sahraouis sont un peuple déterminé et résolu, prêt à tout sacrifier plutôt que d’accepter d’abdiquer ou de perdre sa dignité et sa fierté.
Aminatu Haidar a ouvert, par ses sacrifices et sa force de caractère et de résistance, de larges perspectives devant la lutte du peuple sahraoui. Il appartient aux représentants de ce dernier d’en profiter pour affaiblir davantage l’État colonial marocaines et ainsi avancer, avec assurance et sérénité, sur la voie de la désormais inéluctable indépendance du Sahara Occidental -
Les « non dupes »
Par Ali Fkir, 22/12/2009
Sur le plan politique et sur le plan diplomatique, le Maroc a vécu ces 6 dernières semaines, un véritable séisme. Certains, et en premier lieu l’Etat marocain, ont y laissé des plumes. D’autres en sont sortis la tête haute.L’Etat marocain, l’ensemble des partis gouvernementaux, des partis d’opposition (tel le PJD), certaine presse…se sont donnés lamentablement en ridicule spectacle. Leurs gesticulations d’amateurisme en politique, leur fanfaronnade démesurée ont fait d’eux de piètres acteurs. Ne tardons pas sur ces dindons, véritables balourds de l’Histoire ‘nationale ». Que leurs amis/protecteurs à travers le monde aient pitié d’eux…Revenons aux choses sérieuses.Ce séisme a révélé au monde l’autre Maroc, le Maroc qui analyse, le Maroc démocratique, le Maroc véritablement indépendant, du moins dans cette « crise-Aminatou ».– Au niveau de la presse: lejournal HEBDOMADAIRE, TELQUEL, AL JARIDA ALOULA, AKHBAR ALYOUME…et malgré qu’ils ne remettent pas en cause « la marocanité du Sahara », ont donné au monde de l’information et de la communication une leçon exemplaire dans le professionnalisme journalistique. Ceux et celles desmasse-médias ont intérêt à y puiser de l’inspiration– Au niveau des partis politiques:* la PADS et le CNI, et malgré leur position sur le conflit du Sahara ( ils défendent la « marocanité » du Sahara), ont évité avec beaucoup de maturité de jouer aux sapeurs- pompiers, et de jouer le jeu de l’Etat. Ils ont refusé de se faire muer en dindons de la farce.* ANNAHJ ADDIMOCRATI, et malgré sa position de principe (pour l’autodétermination du peuple sahraoui), ne s’est pas laissé emporter par « la passion politique »: les Sahraouissont capables de s’en sortir seuls.Le PADS, le CNI, ANNAHJ ADDIMOCRATI, les autres sensibilités marxistes savent situer la contradiction principale. Ils savent qui est responsable de la situation dramatique où vit le peuple marocain: l’absence d’un enseignement réellement national et démocratique, l’absence d’une politique de santé populaire, le chômage, l’insalubrité de logement, la pauvreté, le commerce des stupéfiants, du sexe… la répression politique, le trucage des « élections »…voilà le lot de la majorité du peuple marocain. Qui est responsable de ce désastre? Aminatou? certainement pas.Les militants de la véritable gauche n’ont jamais fait du conflit du Sahara la ligne de clivage politique. En prison, des centaines de militants ittihadis et marxistes -éninistes, n’avaient jamais eu de problème à cause de ce conflit. Chacun respectait le point de vue de l’autre. De même à l’extérieur de la prison, les militants d’ILAL AMAM et de la gauche ittihadie (les militants qui ont crée le PADS, le CNI…) ont toujours fait front commun contre le régime, et cela malgré leurs divergences sur le conflit du Sahara. L’AMDH et depuis sa création en juin 1979, n’a jamais connu de crise à cause de ce conflit.Au cours du dernier congrès du FMVJ qui s’est tenu en plein « crise-Aminatou », les congressistes ont discuté de tout sauf de ce conflit.On ne peut qu’être fier d’appartenir à ce Maroc, le Maroc d’une presse démocratique, le Maroc d’une véritable gauche démocratique, le Maroc d’un peuple qui ne se laisse pas enflammer par des discours de circonstance, par des réactions de cafouillage.La maison du makhzen prend feu? Tant mieux. Je n’en ferai pas une maladie ! -
Le Sahara et le malheur quotidien du citoyen marocain
Au débit des années 1970, le Régime politique marocain était contraint de bannir le Sahara Occidental de son agenda puisque son instabilité interne nécessitait d’éviter les problèmes avec l’Espagne aussi bien qu’avec l’Algérie. Le paradoxe est le suivant :1- Avant 1973 : si un marocain revendique la marocanité du Sahara, il ira simplement en prison, et Hassan II en avait plein et de bons endroits en plus !2- Après cette date, le simple fait d’invoquer l’application du Droit International et des résolutions des Nations Unis concernant le droit à l’autodétermination, conduit tout droit à la prison : le cas de la riposte du Régime contre le 15° Congrès de l’UNEM en 1972 (Union National des Etudiants du Maroc)3- Abderrahim Bouabid, leader socialiste a été emprisonné en 1981 pour avoir refusé le référendum accepté par Hassan II.Ce conflit était devenu bénéfique pour tout le monde ; surtout pour le roi, victime de deux complots et d’une instabilité politique, et qui a trouvé une occasion pour aligner les partis politiques, occuper les militaires et les éloigner vers le sud. Le budget de l’armée est devenu une manne providentielle pour les militaires marocains. Le secret et l’intérêt de la nation ont un impact direct sur l’organisation et la gestion des finances de l’armée. Ce qui a convergé à un Régime court-circuité par l’armée et l’intérêt particulier et spécifique des Généraux.Et les marocains qui ont supporté les frais de la politique marocaine au Sahara, ont-ils le droit de décision en dernier mot du sort du Sahara , face au Régime et aux partis politiques ? Absolument pas.Qu’il y ait des gens qui ne s’identifient pas à l’Etat central marocain est une affaire somme toute banale puisque même des habitants du Nord comme du Centre du Maroc considèrent que l’Etat monarchique est corrompu car n’ayant aucune forme de légitimité et n’émanant pas de leur volonté. Le problème majeur est l’absence de démocratie. Pour preuve s’il en est que l’Etat a de tout temps embauché les personnages les plus corrompus pour « représenter » les sahraouis.Le seul pays où on peut aller en prison car on a dennoncé la corruption c’est bien le Maroc.Les justices des autres pays servent leurs peuples, celle du Maroc ne sert que le Makhzen. C’est pourquoi les sahraouis veulent de plus en plus leur independance, plus le Makhzen les maltraite plus ils sont pour l’independance.L’Instance de Réconciliation n’était qu’une poudre aux yeux et ça n’a pas du tout reconcilié le Makhzen avec les marocains mais c’est devenu pire encore que les années de plomb de Hassan II.Ce que les marocains ignorent, c’est que le régime makhzénien, fabriqué par Hassan II, a lié le sort du Sahara occidental à celui du trône, faisant ainsi d’une pierre deux coups. L’équation est simple : d’un côté cantonner dans le désert une armée menaçante, qui a tenté de renverser le sultan par deux coups d’Etat, juste avant le départ de l’Espagne du Sahara occidental, et de l’autre museler les Marocains dont les bouches ne sont pas seulement fermées, quand il s’agit du roi ou du Sahara Occidental, mais déformées depuis longtemps à coups de matraques. Tout Marocain qui mettrait donc en cause la « marocanité », supposée, du Sahara occidental, mettrait également en cause la légitimité du trône. Quel Marocain, dans de telles conditions, oserait se faire fracasser la figure, plus que celle-ci ne l’est déjà au quotidien, en mettant en cause la légitimité du Commandeur des « Croyants ».Hassan II avait épuisé tous les moyens de terreur et d’oppression pour se maintenir avant qu’on lui souffle l’idée du Sahara. N’oublions pas qu’il avait cautionné l’opération » Ecouvillon » qui consistait à décimer l’Armée de Libération marocaine au Sud par l’aviation française et espagnole, après l’indépendance, quand il n’était que prince héritier.Tout ce qu’il voulait, c’était régner. L’armée de Libération de l’époque voulait continuer la lutte pour libérer tous les territoires colonisés, y compris le Sahara Espagnol. Mais cette armée lui échappait. Il n’en était pas le chef. Elle lui faisait peur. Il fallait l’anéantir.Pourquoi renoncer au Sahara par l’écrasement de l’armée de Libération en 1958 pour s’en occuper en 1975 ? Parce que les dix sept années qu’il a passé à pourchasser et à éliminer toute forme d’opposition ne lui ont pas été favorables à consolider son trône. Alors d’une pierre, il a fait deux coups : Museler définitivement l’USFP et redorer son blason auprès des déshérités, en leur donnant un peu de fierté et beaucoup de faux espoirs.Le Sahara est, maintenant, sous occupation marocaine depuis trente-quatre ans. Alors, qu’y a-t-il de changé dans la vie pauvre et précaire de l’homme Marocain ? -
Aminatou Haidar a gagné
Aminatou Haidar est retourné à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 34 ans. Son retour est une victoire pour le peuple sahraoui, ce petit peuple qui s’est vu contraint à affronter une puissance africaine et deux puissances occidentales, les Etats-Unis et la France. L’odyssée d’Aminatou a mis en évidence un conflit oublié par la communauté internationale, mais aussi le vrai visage du gouvernement marocain et de son roi. Son histoire que le Maroc est la Birmanie du Nord de l’Afrique et Aminatou la Angun sahraouie. L’Espagne a redécouvert la réalité du régime marocain, sa trahison et son honteux chantage à l’Espagne et à l’Europe. Pour soulager leur consciences, les dirigeants ibériques, Zapatero et Moratinos en particulier, n’ont pas hésité sous la pression populaire à faire des déclarations solennelles sur « la cause du peuple sahraoui et son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum ». Les responsables espagnols savent, maintenant, qu’ils ne peuvent pas compter sur la fiabilité des dirigeants marocains. Leur seul soutien dans cette affaire, et ils l’ont ouvertement déclaré, a été la France et les Etats-Unis pour freiner l’arrogance et grossièreté marocaines. Les tortionnaires marocains, à court d’arguments, n’ont pas trouvé d’autre chose pour justifier leur comportement que l’affaire Aminatou « leur place en situation difficile devant leur opinion publique ». Comme d’habitude, le tortionnaire se place en victime. Ce n’est pas nouveau. Tous les acteurs qui sont intervenus l’ont fait sur la base des plans économiques et stratégiques partagés avec le Maroc, des plans basés sur l’idée de faire de la monarchie obsolète marocaine un pion en échange de la consolidation de celle-ci et sa liberté d’action contre les droits de l’homme et surtout contre la population sahraouie. L’ONU réagit sans aucune force, ses troupes, la MINURSO, regardent ailleurs lorsque la police du nouveau dictateur, couronné il y a dix ans, emprisonne, réprime et torture la population civile. L’Europe, l’Europe riche se comporte aussi avec indifférence devant les souffrances du peuple sahraoui. Le vieux continent fait les affaires, négocie, commerce avec les richesses du territoire sahraoui sans gêne sous des faux prétextes relatifs à la sécurité, l’immigration, etc. Une histoire vraiment honteuse et qui ne date pas d’hier. Pour les européens et les américains, il s’agit de « leur dictature, leur monarchie », même s’il n’y a pas de liberté d’expression, même si on ne respecte pas les droits de l’homme, même si beaucoup de ses habitants vivent et meurent dans la misère et quittent leur pays en quête d’une vie meilleure dans un coin quelconque de l’Europe ou ailleurs. Le Maroc avait des doutes sur la nouvelle position des EEUU par rapport au conflit du Sahara Occidental, mais la dernière visite de Hillary Clinton, dans laquelle avait déclare que la politique américaine envers le Maroc n’a pas changé, a fait pousser des ailes aux tortionnaires marocains et ils ont cru être à l’abri pour agir en liberté. En effet, l’administration Obama non seulement a déçu la communauté internationale en Afghanistan, en Irak, au Proche Orient, mais aussi au Sahara Occidental, cette ancienne colonie espagnole qui attend, depuis 34 ans, une issue pacifique. L’espoir sahraoui qui accompagnait l’arrivée du nouveau locataire de la Maison Blanche s’est évaporé dans les airs. Pour Washington, le Maroc sera toujours l’enfant gâté des yankees et ils n’ont rien à faire des droits légitimes d’un peuple qui refuse de se plier aux caprices d’une monarchie pourrie bâtie sur le sang des peuples. La question pertinente est : Qu’est-ce que Sarkozy et Clinton ont promis à Mohamed VI pour qu’il laisse Aminatou rentrer chez elle? La réponse est simple: Un soutien au plan d’autonomie marocain. Mais ils oublient que toute solution sera vouée à l’échec si elle n’est pas basée sur la volonté des sahraouis. La force et l’intervention étrangère n’esst pas garant de victoire. La preuve : l’Afghanistan, l’Irak et la Palestine.
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Le Maroc vise à saboter le processus des négociations
Cette femme d’apparence faible qui s’assoit, chaque matin, à l’aéroport de Lanzarote constitue le cri silencieux de tout un peuple qui refuse de perdre la liberté. Elle est une conséquence des barbaries qu’a commises et continue de commettre le gouvernement marocain contre le peuple sahraoui. Ce qui est en jeu c’est le droit de notre peuple d’être libre, mais l’essence de tout cela, c’est la dignité de toutes les femmes et hommes du Sahara Occidental, qui refusent d’être vilipendiez par un régime tyran et archaïque comme celui de Mohamed VI.
Chaque minute qui passe, le corps d’Aminatou Haider s’affaiblit un peu plus, jour après jour, minute après minute, loin de sa terre, de sa famille, de ses enfants. Elle compte déjà 31 jours en grève de la faim et a repoussé énergiquement la tentative du gouvernement espagnol de l’obliger à manger.Au moment où cette activiste pacifique des Droits de l’homme est en grève de la faim, Barak Obama recevait le prix Nobel de la Paix et en assurant que parfois la guerre est nécessaire pour avoir la paix. Et il a aussi naturellement célébré, l’anniversaire de la chute du mur de Berlin mais : qu’est-ce qu’il pense du mur du Sahara Occidental? Un mur de plus de 2500 km miné et surveillé par l’armée qui isole la population sahraouie dans le désert, sans aucun moyen pour subsister.Le châtiment imposé par le Maroc est disproportionné à l’action, il n’est pas établi dans aucune norme, et est contraire aux droits de l’homme basiques : la nationalité et le retour vers son propre pays. Mais les maîtres chanteurs de Rabat n’hésitent pas à exploiter tout incident pour dynamiter le processus de paix et il est prêt à dialoguer seulement si, au lieu de parler d’autodétermination, on parle d’autonomie. Et le pire c’est que le temps court en faveur du Maroc. Chaque jour que le conflit perdure est un jour de plus gagné par le Maroc pour s’accrocher à un territoire qui ne lui appartient pas.Des voix marocaines de toute sorte se sont prononcées dans un ton menaçant, interprétées par la presse comme des mots de goût indubitable du chantage qui ne devraient pas avoir lieu entre des pays qui se considèrent comme des amis et qui ont beaucoup d’intérêts en commun.Tout cela, met en évidence le régime marocain et surélève la dignité de la cause sahraouie.Le sacrifice d’Aminatou est une solution extrême qui projette de laisser derrière les considérations humanitaires par rapport à elle- même pour qu’elle soit abordée la question politique exposée par le peuple sahraoui. Cela explique la délégitimation du gouvernement marocain et sa pression sur le gouvernement espagnol. Il n’y a aucun doute qu’elle a altéré les règles du jeu, d’un jeu dans lequel les sahraouis étaient exclus. Il y a des raisons pour penser que les solutions viendront si on comprend les nouvelles règles que Haidar expose lorsqu’elle exige de passer de l’humanitarisme à la politique. Dans le sillage de Ghandi, elle dit qu’elle ne veut pas de charité, mais de justice. Par conséquent, elle s’accroche à sa dignité. Celui qui ne comprend pas cela est condamné au repenti.La disposition à sacrifier sa propre vie par ce que l’on croit juste, par ce que l’on interprète qui donne un plein sens à cette vie qu’on risque, a donné des exemples mémorables. Des exemples qui ont remarqué la lâcheté et l’ignominie de ceux qui étaient restés du côté de l’indignité ou, simplement, de l’indifférence.Haidar est devenue un grain très indigeste dans le couscous de Mohamed VI qui attend assis dans son jet-ski que Haidar lui demande pardon. Un bouffon a remis une note au petit monarque disant: « Profitez, Majesté, si vous attendez trop vous resterez sans neige à cause du réchauffement climatique ».L’action d’Aminatou nous met devant d’autres faits importants : l’appui ou ou non à la résolution des conflits par la résistance pacifique. Le rôle des femmes dans ce type de résistances. La valeur d’une mère, prête à défendre la dignité pour ses enfants, même si elle doit renoncer à eux.Aminatou Haidar est tout le peuple Sahraoui. Sa situation n’est que le reflet d’une nation soumise. Et deux gouvernements qui devraient mourir de honte à cause des recours ridicules qu’ils ont pour résoudre ce problème.La politique internationale, soumise au business, est un tissu complexe que personne ne veut découdre d’un coup et qui nuit seulement les faibles. Ce n’est pas seulement la France, c’est l’ONU, incapable et inutile comme à l’accoutumée. Ce sont les USA, pour qui le Maroc est décisif dans l’actuel panneau géopolitique de l’Afrique. Quand l’ONU prend une décision c’est parce que la pression des gouvernements qui ont plus de pouvoir et qui peuvent risquer davantage est exercée sur elle. Le principe de Justice est écarté même pour les accords signés. -
Mohamed VI, « propagandiste » de la cause sahraouie
Il est bien connu que, pour le Maroc, le Sahara Occidental a toujours été une question vitale. Les grands conflits avec le voisin espagnol ne sont pas venus tant par Ceuta et Melilla comme par ce que les Marocains appellent les « provinces du sud ». La décision de Mohamed VI en juillet 2002 d’envahir l’îlot de Persil, a dérivé, formellement, en l’affrontement avec Aznar par manque d’entente pour obtenir un accord de pêche. Cependant, au fond de l’irritation du monarque alaouite il y avait le refus du Gouvernement du PP de se plier à ses prétentions de limiter l’avenir du Sahara à une autonomie, sans la possibilité d’exercer dans l’avenir le droit d’autodétermination, à travers un référendum.Maintenant, la crise se centre aussi sur la question sahraouie, Il est certain que Mohamed VI, avec sa détermination est en train de provoquer des maux de tête au Gouvernement espagnol, qui ne s’attendait pas à cette manière de « remercier » sa politique d’amitié vers Rabat. Mais encore plus certain c’est que, avec sa maladresse, le roi a obtenu que tout le monde tourne ses regards vers le Sahara. Il s’est converti en meilleur propagandiste de la cause sahraouie. Si Aminetou Haidar ou le Front Polisario avaient programmé l’action revendicative le résultat n’aurait pas été si bon. Et plus le temps passe sans donner une sortie au conflit et sans alléger l’angoisse de l’Exécutif espagnol, plus mauvaise sera l’image du Maroc dans le monde.La malheureuse décision du roi Mohamed VI est un bon coup de pub pour les indépendantistes sahraouis. Mme Haidar ne décolle pas des télévisions espagnoles, alors que le conflit était en stand-by. Il est tout de même paradoxal que M-6 fasse un coup aussi bas à M. Zapatero: il est le président le plus pro-marocain qu’a connu l’Espagne, alors que sa base électorale est acquise au mouvement sahraoui. Les prochains présidents du gouvernement espagnol retiendront la leçon…Mohamed VI, qui ne voit pas plus loin que la longueur de son nez, n’a pas anticipé l’action de Haïdar. En plus de ça, il mesure mal l’impact de l’effet de la médiatisation de sa grève de la faim. Il ne savait pas qu’il allait recueillir le pire pour son plan de fausse autonomie.Cette histoire montre à quel point la diplomatie marocaine est dans le passé.
Peut importe les rasions judiciaires, mais politiquement c’est une défaite.
On oublie qu’on vit dans un monde globalisé où les médias influencent l’opinion publique. Avec ce qui se passe, l’opinion publique internationale connaît bien ce sujet avec deux protagonistes : une pauvre dame qui veut revenir chez elle et un état qui ne respecte pas les droits de l’homme.Notre ami le roi a offert à cette militante sahraouie surtout connue parmi les activistes des droits de l’homme une superbe tribune internationale, et surtout rendu la tâche infiniment plus difficile à un des gouvernements espagnols les plus favorables au Maroc depuis les années 90.Les autorités marocaines ont réussi un bel exploit, réussissant à ne respecter aucune des rares et chétives lois que l’Etat marocain se donne pour faire montre de respect des droits de l’homme. Bien sûr, dans un Etat de droit, ce que n’est évidemment pas le Maroc, une justice indépendante aurait tôt fait d’annuler ces décisions arbitraires et de faire condamner leurs auteurs au pénal. Car dans un Etat de droit, tout le monde a droit au respect de la loi, qui n’est pas là uniquement pour ceux dont les opinions plaisent au gouvernement voire même à une majorité de l’opinion publique, mais aussi pour ceux dont les opinions sont exécrées par le gouvernement ou l’opinion.Aminatou Haïdar est en grève de la faim contre une décision illégale et arbitraire. Les conséquences d’une issue fatale seraient sans aucun doute graves pour les relations maroco-espagnoles -
Une nouvelle Intifada provoquée par Mohamed VI?
Je souffre pour ma mère, mais je ne peux pas lui demander de laisser la grève de la faim « , affirme accablante la fille d’Aminetou Haidar, Hayat Kossimi. Son frère préfère ne pas parler. Elle se met à pleurer après avoir lu une lettre de l’activiste sahraouie qui dit : » Je Pense à vous. Je fais cela pour que, quand vous serez plus grands, vous viviez en liberté « . Dans sa maison, assiégée jour et nuit par la police secrète, le flux de sahraouis qui entrent et sortent pour soutenir ce symbole de l’indépendantisme est imparable. » Nous sommes avec vous « , disent-ils orgueilleux de se sentir représentés par l’une des défenseures des droits de l’homme qui a récolté le plus de reconnaissances internationales. » C’est notre Gandhi « , soulignent les familiers les plus proches.En 2005, quand l’Intifada sahraouie a explosé, Haidar a été emprisonnée à la prison noire de l’Aaiún, où elle a entamé une très dure grève de la faim. Le jeûne se répète pour l’activiste, bien que cette fois c’est pour avoir refusé à assumer la nationalité marocaine, cause par laquelle elle a été expulsée de l’ancienne colonie espagnole le 14 novembre. « Si elle avait cessé de manger dans un aéroport de la France ou dans dans un autre pays, elle aurait été jetée dans la rue, mais en Espagne la solidarité est impeccable », dit Mohamed ému, oncle des enfants de Haidar, qui ne veut pas dire son nom de famille.Les sahraouis se trouvent repliés chez eux à cause dees menaces, mais des groupes de jeunes se montrent de plus en plus courageux pour remplir El Aaiún de consignes et de drapeaux proa-utodetermination et pro-droits humains. Ils croient en la résistance et « ils préparent la deuxième Intifada », assure Mohamed. Ils attendent seulement l’occasion « pour que le moindre nombre de victimes se produisent ». Pour lui, le succès des mobilisations massives est dans la spontanéité. « A cause de cela, je ne peux pas parler de dates », ajoute-t-il.Dans la rue, le mutisme est général, dans les lieux publics aussi, le guet de policiers et de militaires est permanent. Mais à l’intérieur des foyers, le cas Haidar est dans la bouche de tous. De fait, dans une noce qui a été célébrée samedi, l’invitation s’est convertie en manifestation en faveur de l’activiste, avec des cris de « Vive Aminetou, vive la battante ».La fille de Haidar est des premières à défier le régime. « Je n’ai pas peur et je sortirais pour protester pour ma mère. Je veux la liberté, et c’est pour cela que je la soutiens », dit Hayat avec intégrité, qui voit en sa mère un modèle, un exemple de la persévérance après plus de 30 ans d’un conflit qui commence à avoir des cheveux blancs. Cependant, depuis que l’activiste a initié la grève de la faim, la situation du Sahara Occidental a donné un tournant radical. « Tout le monde parle de nous. Quand nous pensions que nous étions oubliés, nous revenons au premier plan », déclare Ghalia Diimi, la vice-présidente de l’Association Sahraouie de Victimes de Graves Violations des Droits de l’homme (ASVDH), et qui a connu la torture et la prison.Llegar hasta su casa es un suplicio. Coches de la policía secreta siguen los pasos de observadores y periodistas. El refuerzo de la vigilancia no solo es visible junto a la casa de Jimi El Galia y de la familia de Haidar, también en otros barrios poblados por activistas. Mientras el conflicto no se resuelva, Marruecos mantendrá los dispositivos para impedir los gritos independentistas, las proclamas saharauis y las manifestaciones en contra de la expulsión de Haidar.Même Arriver à sa maison est un supplice. Des voitures de la police secrète suivent les pas des observateurs et des journalistes. Le renfort de la vigilance est non visible seulement près de la maison de Djimi Ghalia et de la famille de Haidar, mais aussi dans d’autres quartiers peuplés par des activistes. Tant que le conflit n’est pas résolu, le Maroc maintiendra les dispositifs pour empêcher les cris indépendantistes et les manifestations contre l’expulsion de Haidar.« Ils ne nous effraient pas avec des fourgons dans tous les coins. 99 % de la population veut vivre en liberté et elle luttera jusqu’à la fin », insiste Mohamed, convaincu que Haidar rentrera chez elle « vivante ». « La pression des EU et de l’Europe fera changer la vision du Maroc ».À un pas de la mort, Aminatou Haidar continue une grève de la faim d’un mois. Le corps de Haidar est à un pas de ne répondre plus. En cas de décès, les piliers de la puissance que son peuple domine trembleront de honte devant le monde qui suit pas à pas le dénouement d’une bataille presque silencieuse.Le cas de l’activiste suppose un autre obstacle dans la tentative de la part de l’envoyé spécial des Nations Unies, Christopher Ross, de réaliser un nouveau tour de né gociations entre le Front Polisario et le Maroc, dans le cadre des rapprochements initiés en 2007 pour l’indépendance du Sahara Occidental. Les indapendantistes sahraouis (Polisario) considèrent « impensables » de s’asseoir à parler à Rabat avec le « cadavre » de Haidar sur la table. Ross a essayé de fixer une date pour une cinquième rencontre. -
Aminattou Haidar, la dignité sahraouie
(source : Presos.org 09/12/09 par Inés Miranda, avocate d’Aminattou Haidar traduction Futur Rouge)Aminattou Haidar est le symbole d’un peuple pacifique et solidaire, d’un peuple trahi par la dictature franquiste, qui, le 14 novembre 1975, céda l’administration du Sahara Occidental aux Etats mauritaniens et marocains, suite à son invasion militaire par les troupes marocaines. Cette cession eut lieu un mois après que la Tribunal International de La Haye eut écarté les prétentions annexionnistes de la Mauritanie et du Maroc, en réaffirmant que d’après la résolution 1514 des Nations Unies promulguée en 1960, le peuple sahraoui avait le droit à l’auto-détermination.
En 1976 commença la guerre entre le Front Polisario et le Maroc. La brutalité déployée par le régime d’Hassan II, avec force bombardements au napalm contre des civils, eut comme conséquence le déplacement d’une grande partie de la population sahraoui vers les amps de réfugiés du désert de Tindouf, dans la Hamada algérienne. Le 6 décembre 1991 fut enregistré un cessez-le-feu, et les deux parties acceptèrent la proposition des Nations Unies pour un référendum d’auto-détermination prévu le 26 janvier 1992.
Toutefois, le régime marocain n’a cessé de manoeuvrer pour ajourner cette consultation, en ergotant sans fin au sujet de la composition du corps électoral et finit par imposer des options alternatives, qui font fi de la légalité internationale et qui furent rejetées par les Nations Unies.
Pendant ce temps, le Maroc et de nombreuses entreprises étrangères (parmi elles, certaines sont espagnoles) pillent les vastes réserves naturelles du territoire, comme le phosphate, le pétrole, le gaz naturel, les gisements de fer et d’uranium, et les gigantesques réserves de poissons qui regorgent tout au long des 1600 km de littoral.
Pendant toute cette période, la politique des différents gouvernements de l’Espagne démocratique n’a jamais rompu avec la trahison franquiste. Aucun de ces gouvernements n’a assumé le rôle de puissance « décolonisatrice » que la légalité internationale lui octroie vis-àvis de son ancienne province.
Au contraire, tous ont privilégié la « stabilité » des rapports avec le Maroc : d’abord à cause du partage du butin de la pêche, ensuite à cause du rôle de gendarme régional joué par le Maroc dans la gestion des flux de migrants sub-sahariens et, enfin à cause des importants investissements des entreprises espagnoles dans la région.
« Le gouvernement de Zapatero ferme les yeux devant la souffrance du peuple sahraoui. Par son silence, il tolère les violations des droits humains et permet qu’on nous massacre » a dit en mai 2006 à Madrid Aminattou Haisar lors de sa réception du prix Juan Maria Bandres de la Commission Espagnol d’Aide aux Réfugiés. Trois années plus tard, la répression marocaine se poursuit dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Presqu’un quart de millions d’âmes résistent de façon exemplaire dans la Hamada, pour une solution juste, conforme au droit international, qui autorise leur retour sur leur territoire d’origine.
Aminattou Haidar est très au fait de toutes ces choses. Elle fut arrêtée pour la première fois en 1987, à l’âge de vingt ans, pour avoir participé à une manifestation contre l’occupation, à l’occasion d’une visite de représentants de l’ONU au Sahara Occidental.
Elle connut le sort des « disparuEs » , fut mise au secret et torturée pendant presque quatre ans, les yeux bandés, les pieds et les mains attachés, subissant des conditions d’hygiène et d’alimentations infra-humaines. Plus tard, elle dubit d’autres arrestations et vexations de la part des autorités marocains, mais elle n’a pourtant jamais cessé de lutter pour le droit à l’auto-détermination de son peuple.
En 2005, elle participa à des manifestations pacifiques contre l’aggravation de la répression, pendant lesquelles elle fut de nouveau arrêtée et torturée par la police, et emprisonnée. Le 13 décembre 2005, elle fut condamnée à de la prison ferme par un tribunal marocain.
Enfermée à ce moment dans la Prison Noire d’El Aaioun (construite par le colonialisme espagnol), elle fit cette déclaration à ses camarades : « C’est un miracle que je sois restée en vie, parce que je suis une femmes épuisée physiquement par tant d’années de disparition et d’emprisonnement, par tant de tortures et tant d’humiliations. Mais je suis ici, et je continuerai à lutter de toutes mes forces, sachant bien que vous-autres, vous êtes là et vous luttez pour nous. Je crois autant en vous qu’en la mer qui est là à 25 km d’ici, de la même façon je suis sûre que les enfants sahraouis réfugiés en Algérie retourneront sur leur terre libérée. Je suis sûre de vous comme je suis sûre du regard affectueux de mes deux enfants, Mohamed et Hayatn que j’aime tant… »
Aujourd’hui, le 9 décembre 2009, depuis l’aéroport de Lanzrote aux Canaries, Aminattou Haidar en grève de la faim exige depuis le 14 novembre le droit de revenir au Sahara Occidental pour retrouver ses enfants et reprendre le chemin du combat aux côtés de son peuple, un peuple entouré de la solidarité de milliers de citoyens de l’Etat espagnol, mais un peuple maltraité par le gouvernement qui, en collusion avec le régime répressif de Rabat, ignore le rôle que le droit international lui impose de jouer : défendre le droit du peuple sahraoui à l’auto-détermination.