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  • Algérie : Les urnes ont tranché

    Affluence faible, sérénité et interrogations sur le sort du scrutin ; le référendum sur la révision constitutionnelle qui s’est déroulé hier en Algérie n’a pas été à la hauteur des attentes des autorités. Elles qui tablaient sur une participation massive, ont dû se contenter de 23,7% des votants sur un projet de révision constitutionnelle qui doit être la matrice de l’Algérie nouvelle.

    Selon les chifres publiés ce matin par les autorités algériennes, le oui l’a emporté à 66,8% lors du référendum sur la révision constitutionnelle proposée par le pouvoir en Algérie, mais le scrutin de dimanche a été marqué par une abstention record historique

    D’après l’Est Républicain, à Ain-Naadja, quartier populaire situé au Sud de la capitale qui comporte plus de 100 000 habitants, les bureaux de vote ont ouvert normalement. Mais les électeurs n’étaient pas au rendez-vous. Ceux qui sont venus l’ont fait par « conviction ». C’est le cas de cette dame rencontrée au centre de vote Djebar-Messaoud. « Nous votons sur l’amendement constitutionnel pour assurer la stabilité et une vie décente mais aussi en vue de mettre en échec les plans malveillants ciblant l’Algérie », dira-t-elle. L’affirmation a été entendue de la bouche de nombreux citoyens, souvent des personnes âgées, rencontrées autour des bureaux de vote.

    Selon ce média algérien, dans d’autres régions du pays, le taux de participation diffère d’une wilaya à l’autre. Mais les chiffres fournis durant toute la journée par le président de l’autorité nationale indépendante des élections, ANIE, Mohamed Charfi, indiquent carrément une tendance baissière par rapport à la dernière élection présidentielle. A 14 heures, le responsable annonçait un taux de participation national de 13,03%, en baisse sensible par rapport aux présidentielles de décembre (20%). Sans aucune explication. Comme pour le scrutin présidentiel, les wilayas de Kabylie ont largement boycotté le scrutin référendaire.

    La même source rapporte qu’à Béjaïa, l’opération électorale s’est clôturée à 11h15 après la fermeture des 4 seuls bureaux ouverts dans la wilaya. Le taux de participation était de 0,28% dans cette wilaya, tandis que les quelques rares bureaux ouverts à Tizi-Ouzou n’ont permis d’enregistrer qu’un taux de 0,06% de voix exprimées. La situation n’est guère meilleure à Bouira, Sétif, Bordj-Bou Arreridj et Boumerdès. Malgré cela, en dehors des rares escarmouches enregistrées dans certaines communes de Bouira, la situation était globalement calme même dans ces régions où les autorités auraient apparemment préféré annuler le scrutin que de provoquer des troubles.

    Malgré ce taux d’abstention record, l’issue du scrutin n’est pas remise en cause légalement. La conjoncture sanitaire y est sans doute pour quelque chosem conclue-t-il.

    Tags : Algérie, Constitution, référendum, vote, résultats, abstention, taux e participation,

  • Jeune Afrique vole au secours du Maroc

    Jeune Arique a été appelé à la rescousse par sun de ses principaux sponsors dans le but de détourner la vérité sur la fermeture de la brèche illégale d’El Guergarate.

    Selon le journal de la françafrique, l’ouverture des prétendus consulats africains serait la principale raison qui aurait poussé le Front Polisario à cette décision. Jeune Afrique tente d’accorder de l’importance à un fait qui n’en a pas puisqu’il s’agit d’un non événement dont le geste est dirigé vers une opinion publique marocaine de plus en plus critique envers la gestion du dossier du Sahara Occidental par les autorités maocaines.

    Selon Jeune Afrique, l’ouverture de ces consulats est une reconnaissance de fait de la souveraineté marocaine. Pourquoi alors le Maroc n’a pas réussi à convaincre son principal allié dans le conflit du Sahara Occidental, la France, à faire de même? Pour la simple raison qu’elle ne reconnaît pas cette prétendue souveraineté, malgré qu’elle porte le Maroc à bout des bras au Conseil de Sécurité des Nations Unies. D’ailleurs, il y a lieu de se demander si l’ouverture de ces consulats apportera un changement quelconque à la situation au Sahara Occidental puisqu’elle est limitée à sa nature de produit destiné à la consommation locale.

    Le magazine des dictateurs africains prétend que « les autorités marocaines ont réagi avec fermeté à cette nouvelle provocation du Front Polisario ». Où est cette fermeté? Le passage est toujours fermé. Malgré le soutien de la France, le Conseil de Sécurité n’en a pipé mot. Incapable de réagir, le Maroc a supplié l’intervention du chef de l’ONU, Antonio Guterres et de la MINURSO. En vain! Dans le même but, son ambassadeur à Nouakchott a sollicité une audience avec le ministre mauritanien des affaires étrangères.

    Le desespoir du Makhzen l’a poussé à faire appel aussi à l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat pour lui venir en aide. Voilà la réalité des faits que Jeune Afrique tente de dissimuler au public marocain.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, El Guergarate,



  • Algérie : Un choix fondateur

    Les Algériens ont voté hier dimanche pour le projet d’amendement qui leur a été soumis. Un vote qui a cette particularité de se dérouler un 1er novembre, une date marquante dans l’histoire du pays, puisqu’elle fut le début d’un long processus révolutionnaire qui allait être couronné sept ans et demi plus tard par l’indépendance de l’Algérie arrachée par les armes face à un colonisateur barbare qui a pillé les richesses du pays, tué des millions d’Algériens et instauré la torture comme un mode de gouvernance d’Etat.

    Hier, c’était un autre rendez- vous avec l’histoire pour bâtir une nouvelle Algérie, juste, tolérante et démocratique. Un vote qui n’est que le premier pas vers un autre processus historique qui doit mener l’Algérie et les Algériens vers un nouveau mode de gestion à tous les niveaux : politique, économique et social.

    Les Algériens qui se sont déplacés aux bureaux de vote et qui ont exprimé leur voix n’ont fait qu’exercer leur droit électoral et surtout exprimer leur volonté de continuer le changement qu’ils ont entrepris depuis le 22 février 2019. Un changement qui ne pouvait rester sans concrétisation au risque de se voir tomber dans toutes sortes de manipulations et d’errement et d’errance politiques aux lendemains incertains et surtout dangereux pour la stabilité du pays.

    Il faut dire que les défis qui attendent le pays sont immenses et multiples. L’Algérie doit reprendre sa marche en avant en ces temps de crises multiples et graves que ce soit sur le plan économique ou sanitaire. Et même si cette nouvelle constitution n’est pas une fin en soi, elle est déjà le début de quelque chose de nouveau, d’une ère fondatrice d’un tout autre modèle politique qui signe la rupture totale avec le culte de la personnalité et la présidence à vie. Désormais, l’alternance au pouvoir sera au centre du changement tant réclamé par le peuple. Et ce sera au peuple de trancher dans toutes les grandes décisions qui concernent l’avenir du pays.

    Ce référendum populaire est déjà un premier pas dans ce sens. Un sens qui remet le peuple au centre du jeu politique et qui en fait le seul décideur dans cette nouvelle Algérie qui se dessine et qui voudrait prendre cette fois le bon départ, celui où toutes les forces vives du pays convergent vers le même objectif, servir et se sacrifier pour que vive et prospère l’Algérie.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 2 nov 2020

    Tags : Algérie, constitution, référendum,

  • Afrique, à quand le réveil de l’Union Africaine ?

    On peut souvent se poser la question sur le role de l’Union Africaine alors que le Continent est souvent plongé dans de graves crises et des conflits qui causent beaucoup de dégats tant humains que sociaux, matériels et financiers.

    L-Afrique-est-a-l-avenir.jpgOn a vu ce qui s’est passé au Mali.Il a fallu l’intervention salvatrice de la France pour sauver l’intégrité territoriale du Mali.

    On suit également ce qui se passe en République Centrafricaine. Là encore, disons merci à la France et à François Hollande.

    Le Nigéria, le géant africain vit des moments sombres et difficiles avec Boko Haram.

    Maintenant sur le faux débat organisé par certains dirigeants africains qui veulent des présidences à vie et la monarchisation du pouvoir, que fait l’Union Africaine?

    Il existe une Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, adoptée en 2007 lorsque le Président Denis Nguesso en assurait la présidence, qui interdit en son article 23 tout amendement ou toute révision de la Constitution qui porte atteinte à l’alternance démocratique. Et malgré cela, l’Union Africaine ne condamne aucun Chef d’Etat qui entreprend de changer ou de modifier la Constitution pour demeurer au pouvoir, tout en sachant que cela constitue une menace pour la paix dans les pays concernés.

    En janvier 2013,le Président Boni Yayi avait appelé ses collègues à ne plus tripatouiller les Constitutions pour demeurer au pouvoir. Il les invitait plutôt à les respecter, à les appliquer et à les défendre.

    Les positions claires sur la question sont affichées par les Présidents Barack Obama et François Hollande. Ceux-ci ne demandent qu’une chose simple aux dirigeants africains: c’est le respect de leurs propres textes.

    Dans le cas du Congo par exemple, le Président de la République a conformement à l’article 69 de la Constitution, prêté le serment de respecter et de défendre la Constitution.

    Paul-Biya-Denis-Sassou-Nguesso.jpgQuand j’ai suivi sur les médias que l’Union Africaine demande une transition démocratique et civile au Burkina Faso, je me suis demandé pourquoi n’est-elle pas intervenue plus tôt?

    Ne pense-t-elle pas qu’il est mieux de prévenir que de guérir?

    Peut on penser qu’il faut qu’il y’ait d’abord des dégâts importants, surtout de lourdes pertes de vies humaines pour intervenir?

    Ne doit-elle pas agir maintenant au Congo par exemple ,pays où le Président qui a déjà passé 30 ans au pouvoir veut changer la Constitution pour demeurer au pouvoir. Ce qui pose un problème de morale, d’éthique et de sagesse d’autant que cela n’est prévu nulle part dans la Constitution actuelle.

    Ce qui me réjouis ,c’est de me référer au dicton qui dit:

    « Vaut mieux tard que jamais ».

    L’espoir reste permis.

    Clément Mierassa

    Ancien Ministre

    Président du Parti

    Social-Démocrate Congolais

    Il est important pour le Mali et pour l’ensemble de la région de consolider ses institutions et d’aller encore plus loin en matière de gouvernance et de démocratie. À cet égard, le Burkina Faso pourrait être un exemple pour la région si, dans les mois qui viennent, il avançait lui aussi dans cette direction en évitant les risques d’un changement non consensuel de Constitution. Vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents à la disposition de la communauté internationale.

    Mr le président 2En vous remerciant de nouveau pour votre engagement en faveur de la paix et de la sécurité au Mali, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute considération.

    Nous savons qu’au plus fort des événements au Burkina-Faso, François Hollande a transmis ce courrier à Denis Sassou Nguesso et ses pairs concernés par l’envie de se maintenir au pouvoir.

    Qu’en pense l’Union Africaine?

    Source : BVMA, 3 nov 2014

    Tags : Afrique, constitution, dictature, dictateurs, despotes, pouvoir,

  • Algérie : Les enjeux d’un scrutin

    Moment de vérité, aujourd’hui dimanche, pour le projet de révision constitutionnelle, le chantier phare du chef de l’État pour en avoir fait un de ses engagements majeurs, il y a presque une année, à l’occasion de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier.

    M. Kebci – Alger (Le Soir) – Sauf que ce rendez-vous référendaire que ses partisans ont présenté, lors de la campagne référendaire comme étant l’aboutissement et la consécration des revendications du mouvement populaire du 22 février 2019, cet événement intervient dans un contexte bien particulier avec la conjugaison de facteurs qui risquent fort bien de l’entacher. À commencer par la situation sanitaire du pays induite par la pandémie du coronavirus.

    Alors qu’il y a quelques semaines, l’on pensait au début de la fin de cette crise, avec, notamment des mesures de déconfinement initiées par le gouvernement, voilà que les contaminations à ce terrible virus reprennent depuis quelques jours leur ascension, avec des situations que l’on dit graves dans bien de wilayas du pays. D’où l’interrogation légitime quant au respect du protocole sanitaire retenu à l’occasion de ce référendum, protocole sanitaire qui, pour rappel, a été foulé aux pieds lors de la campagne référendaire y afférente ayant pris fin mercredi dernier à minuit. Il y a, ensuite, l’invitée de la toute dernière minute, la maladie du chef de l’État, contraint à une évacuation, mercredi dernier au soir, en Allemagne pour des examens approfondis.

    Ce qui contraindrait, donc, Abdelmadjid Tebboune à manquer vraisemblablement ce rendez-vous auquel il tenait tant quand on sait qu’il le considérait comme étant la pierre angulaire de son vaste chantier d’une Algérie nouvelle. Il y a, enfin, le tout dernier paramètre, le processus de réforme constitutionnelle en lui-même qui n’agrée pas grand monde de par aussi bien son contenu que sa forme. Il faut se rappeler que dès son lancement à la mi-janvier dernier, le projet a subi la désapprobation de nombre d’acteurs politiques et associatifs.

    D’abord dans sa forme puisque le comité d’experts chargé par le chef de l’État de rédiger ce projet d’amendement constitutionnel n’a pas été du goût de certaines voix, notamment du camp islamiste qui «accuse» l’équipe pilotée par Dr Ahmed Laraba de «laïque» avant d’émettre des réserves à certaines dispositions retenues dans la mouture finale. D’où, d’ailleurs, leur appel à voter contre ce projet. Ceci au moment où des partis du camp démocratique, notamment, et des acteurs de la révolution du sourire désapprouvent le projet dans sa nature même, eux qui estiment que «seul un processus constituant» est à même de consacrer véritablement les revendications portées par le mouvement populaire du 22 février 2019. Ce qui justifie leur rejet de cette consultation référendaire de ce dimanche qu’ils appuient, aussi, par une réalité autre que celle promise par les promoteurs de ce projet qu’ils présentent comme la panacée à tous les problèmes soulevés. Avec une répression qui touche des acteurs du mouvement populaire et une réduction des espaces d’expression. Autant de données qui confèrent, donc, au référendum d’aujourd’hui, un enjeu de taille, celui du taux de participation avec, encore une fois, la hantise d’un taux d’abstention important. Il faut préciser que les opérations de vote qui concernent 24 475 310 électeurs, ont été entamées, jeudi dernier, pour les bureaux itinérants, pour concerner, depuis hier samedi, notre large diaspora établie à l’étranger.

    Le Soir d’Algérie, 1 nov 2020

    Tags : Algérie, constitution, référendum,

  • Musulmans de France, tous coupables ?

    par Akram Belkaïd, Paris

    L’horrible décapitation de Samuel Paty, un enseignant en France par un jeune de dix-huit ans d’origine tchétchène, qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures du Prophète à ses élèves dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, a provoqué une grave crise aux conséquences incertaines. Il ne s’agit pas ici uniquement de l’immense, et légitime, émotion qu’un tel acte barbare a provoqué au sein de la société française. Il ne s’agit pas non plus de l’agitation suspecte d’un gouvernement, et notamment du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, déjà préoccupé par la campagne électorale de la présidentielle de 2022 et soucieux de faire oublier ses responsabilités dans cette triste affaire. Une frénésie de propos destinés à masquer aussi le délabrement d’un secteur éducatif où il n’est pas rare que des parents d’élèvent cognent un enseignant surmené pour une mauvaise note ou un téléphone portable confisqué durant les heures de cours.

    Il est évident que ce drame révèle des lignes de fractures qui se sont aggravées depuis le début des années 2010. De manière régulière, des attentats ou des actes isolés de violence se revendiquant de l’islam reposent de manière brutale le rapport entre la société française et les communautés de cultures musulmanes. Cette fois-ci, l’onde de choc est plus forte, ne serait-ce que parce que c’est l’école qui est concernée mais aussi parce que le crime a aggravé un climat déjà délétère en raison, notamment, de la crise sanitaire.

    Il n’y a rien d’étonnant à voir l’extrême-droite et ses relais médiatiques s’engouffrer dans la récupération de cette sordide atteinte à la vie. Tout y passe. L’immigration, les politiques d’accueil et d’asile, certains droits individuels, les mécanismes de lutte contre le racisme et les discriminations, la gauche populaire, tout cela est visé. Marine Le Pen le dit clairement quand elle évoque « une guerre qui exige une législation de guerre ». Dans tout ce vacarme amplifié par les politiques et les chaînes d’information en continu, l’islam en France est de nouveau mis en accusation comme si toutes les personnes concernées de près ou de loin par cette religion étaient complices du tueur.

    A l’inverse, ce qui est inquiétant, c’est la proportion sans cesse croissante de la société française qui se dit convaincue par tout ou partie de ce discours accusateur. L’idée que « les musulmans » n’en font pas assez pour lutter contre le terrorisme intégriste est en train de s’installer de manière définitive et celles et ceux qui la combattent en dénonçant les amalgames sont mis à l’index. « Islamo-gauchistes » ou naïfs, ils seraient les complices, ou, pourquoi pas, les instigateurs de cette violence. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, il est de plus en plus difficile de faire entendre la nuance. Et de poser les termes du problème.

    Il y a six ans, voici ce que je répondais au journaliste Gille Heuré de Télérama lorsqu’il m’interrogeait à propos des suites de l’assassinat d’Hervé Gourdel en Algérie (1). Les appels demandant à la communauté musulmane de réagir, disais-je, « traduisent une contradiction fondamentale : d’un côté, on met en garde les musulmans contre toute forme de communautarisme ; de l’autre, on les intime, en tant que musulmans, à condamner officiellement cet acte ignoble. C’est une manière d’affirmer que les musulmans restent une exception dans le modèle républicain. N’importe quel être humain réprouve ces crimes épouvantables. On n’a pas besoin de demander aux gens de s’en désolidariser ou d’exprimer leur dégoût : ça coule de source (…) Pour certains milieux en France, les musulmans, s’ils ne sont pas coupables par nature, peuvent faire preuve de duplicité. Ils doivent fournir la preuve de leur normalité et de leur insertion dans la société française. »

    En réalité, ajoutai-je, « ces appels laissent entendre que l’islam pratique un double discours : les musulmans intégrés participeraient à la vie de la société française, payeraient bien leurs impôts, etc., mais seraient susceptibles à tout moment de commettre des meurtres à l’encontre de citoyens français, musulmans et non musulmans. C’est une peur palpable et entretenue. »

    Rien de tout cela n’a changé. C’est même devenu pire. Cela pose de vrais problèmes pour l’avenir. Apeurée, affolée par les vitupérations d’éditorialistes connus, sans cesse conditionnée par les outrances des réseaux sociaux, la société française semble exiger aujourd’hui des preuves de loyauté de la part des musulmans. C’est cela qui se dessine tranquillement, sans que le personnel politique ne prenne la mesure de l’enjeu. En réalité, dans un pays où l’on rejette, à juste titre le communautarisme, les questions « mais où sont les musulmans ? » ou « mais que font les musulmans ? » sontdes assignations à résidence qui ne veulent pas disparaître. Elles logent dans l’inconscient collectif et il sera difficile de les extirper. Mr Omar ou Mme Latifa, quelles que soient leurs opinions et leurs croyances, sont ainsi sommés de s’exprimer en tant que musulmans. Il ne vient à l’idée de personne qu’ils n’ont pas envie d’être définis de la sorte. Il ne vient à l’idée de personne que leur seule manière de lutter contre l’intégrisme et les actes de violence, est juste d’être eux-mêmes, des citoyens sans histoires qui ont les mêmes préoccupations et attentes que leurs compatriotes français.Mieux, des citoyens qui haussent les épaules ou se détournent quand un collectif intégriste tente de les convaincre ou de les enrôler.

    La grande mosquée de Paris, de nombreux imams, ont clairement condamné le crime. Ils sont dans leur rôle et parlent au nom de nombreux croyants. D’autres, « musulmans de culture » ont, quant à eux, exprimé leur révulsion via les réseaux sociaux. Que leur faut-il faire d’autre ? Qu’ils singent l’imam Chalghoumi en baragouinant, en pleurnichant, un pardon pour des actes qu’ils condamnent et avec lesquels, faut-il le répéter, ils n’ont rien à voir ?Veut-on qu’il fassent le coup de poing contre les extrémistes ? Qu’ils se substituent à la police et qu’ils s’en prennent directement à des associations d’incendiaires que les autorités ont tolérées, voire encouragées, parce qu’elles imposaient la paix dans des quartiers populaires gangrénés par le trafic de drogue ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Veut-on organiser une guerre civile chez les cinq millions de musulmans vivant en France afin qu’un camp (celui qui incarne la majorité respectueuse de la République) puisse enfin gagner ses galons de citoyenneté reconnue ? Faute de réponse politique clairvoyante, c’est la paix civile qui est désormais menacée.

    (1) « Les musulmans français victimes d’amalgames », Télérama, 12 octobre 2014.

    Le Quotidien d’Oran, 1 nov 2020

    Tags : France, Islam, Islamisme, terrorisme, Caricatures, Charlie Hebdo, Macron, Islamophobie,

  • A quoi joue MBZ au Sahara Occidental ?

    OUVERTURE D’UN CONSULAT À LÂAYOUNE OCCUPÉE, APRÉS NORMALISATION DE SES RELATIONS AVEC L’ENTITÉ SIONISTE : À quoi jouent les Emirats arabes unis ?

    C’est dans le communiqué publié par le ministère marocain des Affaires étrangères annonçant, l’engagement de l’armée du Royaume chérifien, dans la coalition de guerre conduite par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, contre le Yémen, que la réponse est donnée sur les raisons à l’origine, de l’annonce par les émirats de l’ouverture d’un consulat, dans la ville Lâayoune, du Sahara occidental occupé, territoire soumis, au processus de décolonisation aux Nations unies (ONU) et à l’Union africaine (UA).

    Ayant rejoint le club des monarchies du Golfe, peu d’années après le lancement du Conseil de coopération des pays du Golfe, le Maroc, qui par la suite a œuvré à son adhésion à l’organisation continentale, l’UA, qui n’a pu aboutir, qu’après avoir accepté de parapher le pacte constitutif de l’UA, lequel atteste la légitimité de l’ensemble des pays membres de cette institution africaine, dont la République arabe sahraouie démocratique (RASD), membre fondateur de l’UA, Rabat a persisté par ailleurs, à promouvoir et adopter des postures en faveur du fait accompli de sa colonisation depuis, 1975, du Sahara occidental.

    La dernière en date, son annonce, sans surprise d’ailleurs, avec les Émirats arabes unis, de procéder à l’ouverture d’un consulat émirati, dans la ville sahraouie, Lâayoune, sous occupation marocaine, au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU prorogeait le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. Pour des monarchies qui accourent pour décrocher une place auprès de l’entité sioniste, laquelle a et continue de bafouer les droits des Palestiniens à vivre libres et indépendants sur leur terre et de piétiner la légalité internationale, qui mieux des Emirats arabes unis d’ouvrir un consulat dans les territoires occupés du Sahara occidental. À moins d’un mois, en effet, du spectacle donné, à partir de la Maison Blanche, par le Premier ministre sioniste Benyamin Netanyahu et le ministre des Affaires étrangères émirati, Cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, sous l’égide du président américain, Donald Trump, en attendant de voir l’ouverture d’un consulat émirati en Palestine occupée, le prince Mohamed Ben Zayed annonce l’ouverture d’un autre, non dans un État indépendant, mais, au Sahara occidental, à Lâayoune, encore sous occupation marocaine, en raison de la non tenue à ce jour, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Pour revenir au communiqué précité du ministère marocain des Affaires étrangères expliquant la participation de l’armée marocaine, bien sûr sans contrepartie, dans la guerre contre le Yémen, livré par les monarchies du Golfe, il est indiqué que « le Royaume du Maroc a décidé d’apporter toutes les formes d’appui et de soutien à la coalition dans ses dimensions politique, de renseignement, logistique et militaire », lit-on. Soutien qui s’est articulé, depuis le début de la guerre contre le Yémen, dans « la mise des Royales Air Forces stationnées aux Émirats arabes unis frères à la disposition de cette coalition » de guerre féroce contre le peuple yéménite.
    Ne consentant pas davantage d’efforts dans la promotion de son occupation au Sahara occidental, le Maroc suit, dans le fond, au pas, la démarche de l’entité sioniste, visant au non établissement de l’État palestinien souverain avec pour capitale El Qods.

    Au moment où l’entité sioniste annonce en grande pompe l’établissement de relations avec des monarchies arabes, dont le Maroc a été cité, par des responsables israéliens et la presse de l’entité sioniste, Rabat plagie Israël, dans son annonce de l’ouverture de consulats de monarchies et de quelques pays africains, dans des villes sahraouies encore sous occupation marocaine alors que l’ensemble des pays à travers le monde, même les alliés de Rabat dans sa colonisation, ne lui reconnaissent aucune souveraineté. Pensant en empruntant ce type de procédé, relevant d’actions tactiques, sans grand impact sur la nature et les caractéristiques du conflit qui l’oppose au représentant unique et légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario, avec lequel elle a sous les auspices de l’ONU, négocié et est appelé à négocier pour le règlement pacifique, de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’ONU, Rabat comme Israël persistent à ignorer les enseignements de l’Histoire, « le colonisateur peut gagner tactiquement mais pas stratégiquement », Rabat pense dur comme fer, qu’elle peut faire l’exception de se maintenir, alors que des puissances ont été forcées, par la lutte des peuples pour leur indépendance, à se soumettre à la volonté et la force du cours de l’Histoire, sonnant la fin des systèmes coloniaux.

    Pour les Emirats arabes unis, qui ouvriront mercredi prochain, leur consulat, à Laâyoune occupée, son rôle dans la région nord-africaine comme sur la scène arabe n’est plus à démontrer, comme leur partenaires dans le club des Monarchies arabes. Assumant le rôle qui lui est attribué par les puissants de ce monde, notamment les Etats-Unis, étant un outil, pour traduire les politiques occidentales, bouleversés par la crise économico-financière en 2008, engendrant des conflits et des tensions dès 2011, Libye, Syrie, Yémen, Les Emirats alimentent, notamment par des financements de plans de déstabilisation de pays et de régions, d’ Afrique du Nord et Arabes. Il est à se demander ce que cherchent Abu-Dhabi et ses employeurs, à vouloir s’incruster davantage dans notre région, nord-africaine, plongée en raison de leurs ingérences et interventions militaires, dans des tensions, des guerres et le chaos, pour ne citer que la Libye, au moment où des médias font état aussi de présence de base militaire émiratie, en Mauritanie.

    Karima Bennour

    OUBI BOUCHRAYA BACHIR, REPRÉSENTANT DU FRONT POLISARIO EN EUROPE :

    «Le Maroc ne jouit d’aucune souveraineté sur le territoire du Sahara occidental »

    Le représentant du Front Polisario chargé de l’Europe et de l’Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé que le Maroc «viole d’une manière flagrante» dans sa démarche à inciter des pays à ouvrir des «consulats» dans les villes sahraouies occupées. Intervenant dans une émission sur la radio britannique BBC consacrée au Maroc et de son occupation du Sahara occidental, avec l’implication de pays par l’ouverture de «consulats» dans les villes occupées du Sahara occidental, Bachir Oubi Bouchraya a fait savoir que «cette démarche est une violation flagrante de toutes les lois, y compris le droit international » lequel inscrit le Sahara occidental, « territoire non autonome, en raison de l’occupation militaire marocaine» sans manquer d’ajouter, que «la politique prônée par le Maroc constitue également une violation des accords internationaux de Vienne régissant les relations diplomatiques et consulaires internationales» a-t-il précisé.

    Bachir Oubi Bouchraya a indiqué que «le Maroc continue ses violations des lois de l’Union africaine (UA) et de son acte constitutif qui reconnaît la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et atteste de sa souveraineté et de son intégrité territoriale». Pour le responsable sahraoui, l’ouverture de «consulats» dans les territoires sahraouis occupés intervient, a-t-il souligné « à un moment où le droit européen était très clair » notamment dans la décision de La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), affirmant que « le Maroc ne jouit d’aucune souveraineté sur le territoire du Sahara occidental considéré comme territoire distinct et séparé du Royaume du Maroc».
    K. B.

    Le Courrier d’Algérie, 1 nov 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Emirats Arabes Unis, Consulats, Israël, normalisation, Etats-Unis,



  • Ce sur quoi voteront les Algériens aujourd’hui

    PROJET DE REVISION CONSTITUTIONNELLE : Ce sur quoi voteront les Algériens aujourd’hui

    Un texte taillé sur mesure pour assurer la pérennité du système pour certains, notamment pour les partis de l’opposition démocratique, un document qui nage à contre-courant des valeurs de la société algérienne pour les partis islamistes, un document pas trop parfait mais acceptable pour Sofiane Djilali, et enfin un texte au sommet de la perfection pour ceux impliqués dans la campagne électorale pour le référendum d’aujourd’hui, à l’instar de certaine société civile, partis politiques de l’ancienne alliance présidentielle, RND, FLN, et le TAJ de Amar Ghoul, en plus d’autres partis microscopiques.

    Mais qu’en est-t-il réellement des amendements apportés à la Constitution de 2016, élaborée sous l’ancien régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika ? Car il faut préciser qu’il s’agit-là d’un texte amendé et non pas d’une nouvelle Constitution.

    1 – Fin de la surenchère sur l’identité nationale

    Bien avant même la Guerre de libération nationale du 1er novembre 1954, primée par l’indépendance du pays après un long sacrifice, la question identitaire de l’Algérie a toujours buté sur les différentes idéologies qui caractérisaient alors le mouvement national, et ce depuis le l’Etoile Nord-Africaine. Cette crise a connu son point culminant en 1949 sous ce qui est appelé la « crise berbériste ». Des militants de première heure du mouvement national ont été tout simplement condamnés à mort et exécutés pour avoir revendiqué une Algérie plurielle, vivant en harmonie dans la diversité. Une approche qui n’a pas été du goût des partisans de l’idéologie arabo-musulmane.

    Cette séquence de l’histoire du mouvement national constitue le premier acte « officiel » de violence contre l’identité nationale.

    Et depuis, un combat pacifique est mené par notamment la région de Kabylie pour recouvrer l’identité nationale et la réconcilier avec son histoire. Un long combat empreint de lourds sacrifices et de larmes a abouti à la consécration de tamazight en tant que langue nationale, puis officielle dans la Constitution de 2016.

    Curieusement et en dépit de son caractère officiel, l’article 112 de cette Constitution n’intègre pas cette langue et identité parmi les 06 points « immuables » aux côtés notamment de la langue arabe. Autrement dit, malgré son officialisation en 2016 tamazight n’était pas protégée par la Constitution. Et c’est tout le mérite de cette nouvelle Constitution qui stipule clairement que la langue et l’identité amazighes sont « immuables ». Le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a lavé l’affront, et a rendu justice à cette identité millénaire.

    Les constantes nationales, l’islamité, l’arabité et l’amazighité ont été ainsi évacuées définitivement des débats sur la Constitution sur décision du président Tebboune pour éviter le marchandage et la surenchère sur des questions « socle » des fondements de la Nation.

    2 – Mandats présidentiels et parlementaires limités

    L’une des caractéristiques de cette Loi fondamentale amendée est sans conteste, la limitation des mandats. Si la restriction sur les mandats pour les Présidents de la République n’est pas propre à l’Algérie, celle des Parlementaires constitue une première à travers le monde. Ainsi, dans la nouvelle première Loi du pays, les élus à la Présidence ou à l’Assemblée populaire n’auront pas droit à plus de deux mandats, séparés ou consécutifs.

    Cette approche garantira l’alternance au pouvoir et donner la chance à de nouvelles compétences d’émerger et de s’épanouir notamment pour les jeunes, contrairement à ce qui était en vigueur depuis l’indépendance où le peuple a eu droit aux mêmes têtes puisées du même cercle.

    3 – L’immunité parlementaire pendant les horaires de travail

    Dans la Constitution actuelle, le député bénéficie d’une sorte du droit de véto qui fait de lui un super-citoyen protégé pas son immunité parlementaire. Même quand la Justice réclame sa tête pour enquête, ce dernier peut refuser de renoncer à son immunité, comme il peut s’appuyer sur le soutien de ses collègues députés qui peuvent voter contre la levée de sa « protection ».

    À la lumière de cette nouvelle Constitution, le député n’est protégé que durant les horaires de service à l’intérieur de l’Assemblée en tant qu’élu du peuple. En dehors de celles-ci, il perd de facto son immunité et devint un simple citoyen comme le reste des Algériens.

    4 – Lutte contre la corruption et moralisation de la vie publique

    S’il y a une autorité qui devrait jouer un rôle primordial pour assurer la bonne gouvernance c’est incontestablement la Cour des comptes. Cette dernière a toujours existé dans notre pays, mais sans aucune réelle marge de manœuvre. Mise au placard depuis longtemps sous les gouvernements précédents, cette institution est relancée dans la nouvelle Constitution. Institution indépendante de contrôle supérieur du patrimoine et des fonds publics, sa mission est d’assurer le contrôle des finances de l’État, des collectivités territoriales, des services publics ainsi que des capitaux marchands de l’État. Elle contribue ainsi au développement de la bonne gouvernance, le renforcement de la transparence dans la gestion des finances publiques et à la reddition des comptes. Chaque année, cette Institution doit remettre son rapport annuel au président de la République, qui le publie à son tour. C’est la lutte contre la corruption, un fléau qui a gangréné la société algérienne au point de s’ériger en constante nationale.
    Les mégas-procès ou sont impliqués de hauts responsables sont la parfaite illustration de l’étendue de ce phénomène. Des procès où pleuvaient des sommes pharamineuses de l’argent détourné.

    5 – L’ANIE où l’œil bienveillant pour la probité des élections

    Héritière de la défunte Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui avait organisé, rappelle-t-on, tout le processus électoral de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier, a été constitutionalisée à la faveur de l’amendement actuel.

    Cette autorité composée d’enseignants universitaires, de magistrats, de compétences nationales, de représentants de la société civile, et de ceux de la communauté nationale à l’étranger est un rempart à toute tentative de fraude électorale. Elle est mandatée pour préparer, organiser, gérer et superviser les élections présidentielles, législatives, et locales ainsi que les référendums. Autrement dit, les opérations d’inscription sur les listes électorales, la révision des fichiers électoraux, la préparation des opérations électorales du vote, du dépouillement ainsi que la gestion des contentieux électoraux sont du seul ressort de cette Instance indépendante, et ce depuis la convocation du corps électoral jusqu’à l’annonce des résultats provisoires.

    6 – L’apport de la société civile dans l’effort des autorités

    La société civile a un rôle axial dans la prise en charge des problèmes quotidiens du citoyen et le mouvement associatif « est le cœur battant » de la société, d’où la désignation d’un Conseiller spécial. La nouvelle Constitution œuvre à édifier un État fort qui consacre la justice et préserve les droits des faibles. Un État social garantissant l’égalité des chances, combattant la pauvreté et veillant à « la répartition équitable du revenu national ». L’État doit s’appuyer sur le rôle de la société civile. Cette dernière a surtout prouvé son efficacité lors des périodes de confinement où elle a réussi à encadrer la solidarité pour venir en aide aux démunis et personnes affectées par les retombées des restrictions sanitaires.

    7 – Une simple déclaration … une association

    L’autre point fort de cette nouvelle Constitution est le caractère déclaratif pour la création d’une association ou d’un parti politique. Pour mettre fin aux entraves bureaucratiques et administratives dans la délivrance des agréments pour la création des associations, la nouvelle loi ne demande plus qu’une simple déclaration et le tour est joué. Par le passé, dans une autre vie du système, c’etait le parcours du combattant pour avoir le « fameux » sésame ouvrant les portes à la création d’une association. C’est qu’à cette époque-là les autorisations et autres agréments étaient délivrés sous certains critères notamment l’allégeance. Les « rebelles » n’avaient pas le droit de cité. C’est ainsi !

    8 – Les forces de l’ANP hors de nos frontières

    Fait nouveau dans les mœurs et pratiques du pays dans sa politique étrangère. Quoique la devise diplomatique reste de mise : pas d’ingérence dans les affaires internes de pays tiers. Depuis l’indépendance, l’Algérie s’est toujours gardée de s’ingérer dans les affaires des pays étrangers et l’ANP n’intervient jamais à l’extérieur quels que soient les bouleversements qui se produisent près de chez nous où ailleurs. L’héritière de l’ALN se contente de sécuriser nos frontières.

    À la lumière de la nouvelle Loi fondamentale du pays, les troupes de l’ANP peuvent être envoyée hors des frontières du pays pour une mission de maintien de la paix. Cette disposition à beaucoup prêté à confusion, ce qui a nécessité l’intervention de plusieurs spécialistes pour éclaircir la démarche. À vrai dire, l’Armée nationale populaire intervient une fois le conflit armé terminé. Autrement dit, dans des Missions de maintien de la paix (MMP) après signature d’un accord de cessez-le feu entre les belligérants. Cette entrée en action de nos soldats permettra également de mieux sécuriser nos frontières, et de s’affirmer sur le plan régional et international, selon des spécialistes et acteurs politiques. En fait, l’Algérie a participé à ce genre de missions et même à plusieurs reprises par le passé. Le chef de l’État, qui veut jouer la transparence envers son peuple, lui a donné un caractère officiel et ne veut rien cacher à ses concitoyens. Il a constitutionnalisé la démarche contrairement à ses prédécesseurs. Quant au reste, c’est au seul peuple souverain que revient le dernier mot sur le projet de Constitution.
    Brahim Oubellil

    Le Courrier d’Algérie, 1 nov 2020

    Tags : Algérie, Constitution, référendum Abdelmajid Tebboune,



  • Sahara Occidental : Le Polisario décide l’escalade contre le Maroc

    LE POLISARIO DÉCIDE L’ESCALADE EN PREMIÈRE RÉACTION À LA NOUVELLE RÉSOLUTION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ

    Dans sa première réaction à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, qui annonce la prorogation d’un an de la mission de la «MINURSO» des Nations unies au Sahara occidental, pour expirer le 31 octobre 2021,le Front de libération de Saguia El Hamra et Oued Ed-Dahab (le Polisario) a décidé l’escalade .

    Le Polisario, qui a menacé il y a des semaines de reprendre les armes ,qu’il avait déposées en vertu de l’accord de cessez-le-feu de 1991, a rapidement répondu à la résolution de l’ONU publiée vendredi soir, affirmant qu’il «continuera à intensifier la lutte de libération nationale face à l’échec des Nations Unies à assurer la mise en œuvre du mandat de sa mission pour le référendum au Sahara Occidental.

    Le Front a ajouté ,dans une déclaration publiée aujourd’hui, samedi, qu’il « ne participera à aucun processus qui n’est pas conforme au mandat que le Conseil de sécurité a établi pour mettre en œuvre la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) en 1991 et qui reste la base du cessez-le-feu et des accords militaires connexes ».

    .Le communiqué a déclaré: «Les manifestations populaires pacifiques et spontanées continues dans toute la région, y compris la manifestation pacifique qui se déroule actuellement devant la brèche illégale marocaine dans la région de Guerguerat, sont une preuve claire que la patience du peuple sahraoui s’épuise face à l’incapacité des Nations Unies à assurer la mise en œuvre de la mission de la MINURSO pour laquelle elle a été créée, il y a près de trois décennies.

    En outre, certains responsables du Front Polisario ont confirmé, à travers des déclarations diffusées par les médias du Front, au cours des dernières heures, que leur patience est à la limite, indiquant clairement la possibilité de retourner à nouveau à l’action armée.

    Anbaa Info

    Source : Adrar Info

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guergarate, ONU, MINURSO,

  • Macron : le rétropédalage

    Poussé par des calculs élecoralistes, le président Macron s’est fondu dans des déclarations qui cachent mal une islamophobie dont les répercussions n’ont pas été prévues. Face à la réaction des pays musulmans, il s’est vu obligé de rétropédaler en vue de gérer en urgence les problèmes diplomatiques multiformes survenus et la campagne de boycott susceptible un grand préjudice à une économie française meurtrie par la pandémie.

    Dans un entretien accordé à la chaîne qatari Aljazeera, Emmanuel Macron a tenté de calmer la situation en déclarant comprendre que des musulmans puissent être « choqués » par les caricatures de Mahomet, mais qu’il n’acceptera jamais qu’on puisse justifier la violence.

    Cherchant à se désengager des polémiques apparues dans le monde arabo-musulman, le président français a souligné que les caricatures n’ont pas été publiées par le gouvernement, mais par des journaux libres et indépendants.

    Tags : France, Macron, caricatures, Charlie Hebdo, terrorisme,