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  • A l’ONU, le Yémen annonce la découverte de documents sur la relation de l’Arabie Saoudite avec Al Qaïda et Daech.

    Selon le site HyspanTV, le Yémen a révélé au Conseil de Sécurité de l’ONU, les liens de l’Arabie Saoudite avec les groupes terroristes d’Al-Qaïda et Daech.

    Dans deux lettres envoyées simultanément à l’Assemblée Générale et au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le minstre yéménite des affaires étrangères a mis en exergue les récentes réalisations de l’armée yéménite, soutenue par des comités populaires, face aux terroristes d’Al-Qaïda et de Daech opérant dans la province sud-ouest d’Al-Bayda.

    D’après les lettres, lors d’une opération menée dans cette province, des dizaines d’éléments d’Al-Qaïda et de Daech ont été tués ou capturés. Parmi les morts figurent des chefs de ces gangs et des éléments de nationalité arabe et occidentale, pour la plupart des Saoudiens.

    Les forces armées et les comités populaires ont confisqué de grandes quantités d’armes de qualité et d’équipements militaires à des terroristes appartenant à seulement quelques pays, tels que l’Arabie saoudite et les États-Unis, confirmant leurs liens avec les deux gangs Takfiri, selon les lettres. .

    Ils indiquent également qu’à Al-Bayda, les forces yéménites ont trouvé une partie des archives d’Al-Qaida et de Daech. Ces documents montrent que les ministères saoudiens de la défense et ceux de leurs alliés apportent un soutien financier aux terroristes, y compris le paiement de salaires mensuels, et ont émis des cartes militaires identifiant les terroristes comme des membres militaires de la coalition saoudienne.

    Selon le ministère yéménite des Affaires étrangères, même certains des dirigeants de ces groupes extrémistes occupent des postes de haut rang dans le gouvernement de l’ancien président yéménite en fuite, Abdu Rabu Mansur Hadi, et parmi eux plusieurs figurent sur la liste noire américaine, ajoute-t-il.

    Par ailleurs, la note remarque, lors des pourparlers sur l’échange de prisonniers, les affiliés de Mansur Hadi ont appelé à la libération de 96 membres d’Al-Qaïda et de Daech qui sont sous l’arrestation du gouvernement de salut national du Yémen à Sanaa, la capitale.

    Par conséquent, le ministère yéménite des Affaires étrangères appelle le CSNU et l’ONU à condamner la coopération entre l’Arabie saoudite et ses partenaires avec des organisations terroristes.

    Tags : Yémen, terrorisme, Al Qaïda, Daech, Etats Islamique, ISIS, Arabie Saoudite,



  • Maroc : Nasser Bourita ou le visage de la défaite retentissante

    En vue de plaire à ses sujets endoctrinés par des décennies de propagande noire sur le Sahara Occidental, le Makhzen aime se bomber le torse et exhiber ses muscles de silicone. Mais à El Guergarate, il a été mis devant la réalité des faits : Le Maroc est un tigre de papier incapable de réagir face à une poignée de civils sahraouis qui ont été capables de quelque chose d’inimaginables : fermer le passage aux milliers de camions marocains qui transportent les produits marocains destinés à l’Afrique.

    Suite à cette victoire historique remportée par le peuple sahraoui, le ministre marocain des affaires étrangères Nasser Bourita s’est prononcé sur la question et il l’a fait d’une manière pitoyable. Les lèvres tremblaient et les insultes sortaient telles des éclairs.

    Incapable de contrôler ses impulsions, Bourita est tombé dans la pire des vulgarités, sortant les mots des fonds des cloaques d’un Makhzen blessé dans son orgueil et dans son arrogance légendaire qui l’a conduit à l’impasse du Sahara Occidental.

    Profondément frustré, Bourita cherche désespérément un argument à présenter à son opinion publique nationale habituée à consommer des plats de la mythomanie du roi et ses acolytes. Une opinion publique déçue par l’incapacité de ses autorités à prendre des mesures visant à rouvrir la brèche illégale d’El Guergarate.

    Tel un chien battu par son maître, Bourita avait la queue entre les jambes au même temps qu’il aboyait encore et encore. L’épopée d’El Guergarate l’a mis dans une situation embarrassante, lui qui ne cesse de se présenter comme le héros des prétendus succès de la diplomatie marocaine dans le dossier sahraoui.

    Hors de lui, Bourita est sorti des préceptes de la diplomatie en qualifiant le Front Polisario de « bandits » et de « coupeur de routes ». Des insultes adressés à ceux avec qui il sera obligé de s’asseoir dans quelques mois pour négocier une solution basée sur leurs droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guergarate, Nasser Bourita,

  • Hijab, séduction et coquetterie féminine en terre d’Islam

    Par Ikbel AL Gharbi*

    Un spectre hante les deux rives de la méditerranée : c’est le Hijab ou voile islamique. Certains gouvernements l’interdisent comme la Turquie, la Tunisie et la France, d’autres le tolèrent. Le Hijab est devenu une affaire d’Etat.

    Au-delà des polémiques et des controverses, il est utile d’interroger les représentations culturelles et l’imaginaire arabo- musulman pour mieux cerner cette problématique.

    La culture musulmane est marquée par une représentation stéréotypée d’un éternel féminin caractérisé par la ruse, la coquetterie et la séduction. Et vue que le mot Fitna désigne à la fois désordre, guerre civile , tentation et séduction, le corps féminin se trouva, tout le long de l’histoire musulmane inscrit dans le champs de pouvoir.

    Le désir de cacher ce corps apparaît comme une obsession chez la plupart des

    Fuquahas au point que leurs écrits soient marqués par une invasion massive de la «Charia » dans la vie privée.

    Le Hijab ou voile féminin, dérivé du verbe « hajaba » qui veut dire cacher, protéger, séparer ; était destiné, sur un conseil d’Omar Ben Khattab semble- t -il, à dérober les femmes aux regards des hommes.

    L’islam a justifié le port du Hijab comme étant le plus simple moyen pour les épouses du prophète de se faire reconnaître afin qu’elles ne soient point offensées.

    Cette coutume fut presque unanimement suivie par les citadines, surtout de la classe aisées qui désiraient s’identifier aux mères des croyants, cependant ni les paysannes ni les ouvrières ne purent l’adopter complètement.

    Il parait évident que le port du voile ne constitue pas un pilier de l’islam, il est, de plus et depuis les origines l’objet d’infinies controverses qui prennent leur source dans trois passages du Coran.

    La sourate du hijab concerne uniquement les épouses du prophète. Le hijab y apparaît comme un signe distinctif et honorifique : « Quand vous demandez à ses épouses quelque chose, adressez vous à elle derrière un rideau (hijab). C’est plus décent pour vos cœurs et pour les leurs » (Sourate 33, les Coalisés, verset 53).

    Une évocation plus explicite du voile se trouve au verset 59, qui élargit la recommandation aux femmes proches du prophète et à toutes les croyantes.

    Quant au troisième passage il est situé dans la sourate 24, la Lumière, verset 30, 31 qui fixe aux musulmanes la conduite idéale à tenir pour ne pas exciter la convoitise des hommes.

    Pour les musulmans tolérants, ces versets loin d’imposer le voile aux femmes instaurent plutôt une nouvelle attitude de décence en public et rompent avec certains rituels antéislamiques qui poussaient les femmes, par exemple, à se dénuder les seins pour encourager les combattants qui partaient en guerre.

    Pour d’autres musulmans, adeptes d’une lecture littérale du texte sacré, la recommandation concernant les femmes du prophète a valeur d’obligation.

    Pour ces penseurs, la sharia doit imprégner toute la vie du croyant. Ses directives doivent ériger toute son expérience quotidienne. C’est pour cette raison qu’en parcourant certains textes , on s’aperçoit avec surprise que mille et un détails que l’on pensait relever de la sphère de la vie privée relèvent en fait de la vie publique et politique : intimité du couple, comportement amoureux , tenue vestimentaire parure et ornements, etc.

    Toutefois, et en dépit des interdits et des restrictions, le conformisme a toujours été une affaire de culture et de milieu.

    Certaines femmes musulmanes ont toujours voulu être libres et séduisantes.

    Elles ont affirmé leur personnalité avec leurs allures.

    – A l’image de Aicha B Talha petite fille de Abu Bakr, compagnon du prophète et nièce d’Aicha mère des croyants qui refusa le Hijab. Cette aristocrate alliait à la noblesse de sa naissance une fierté d’esprit et une grande beauté, qu’elle tenait d’ailleurs à laisser admirer. En effet, Aicha refusa de se voiler en déclarant avec malice que Dieu dans sa miséricorde l’a créée belle et qu’elle désirait montrer son œuvre.

    Très coquette, Aicha recherchait les hommages des poètes et savait tirer parti des sentiments qu’elle inspirait, au point qu’elle provoqua la destitution du gouverneur de la Mecque Al Hareth el Makhzoumi , qui avait consentit à retarder l’heure de la prière pour lui permettre de terminer son « Tawaf » (la circulation rituelle autour de la Kaaba).

    – Umm Hani, cousine du prophète et sœur d’Ali, était très coquette. Elle se paradait dans la rue mi-voilée « On apercevait ses boucles d’oreilles » relatent les historiens. Omar Ibn Khattab réprobateur lui dit « ton cousin Mohamed ne pourra rien pour toi si tu continues à te parer de la sorte ». L’envoyé de Dieu, loin de blâmer sa cousine, rétorqua avec tendresse : « j’ai le pouvoir d’intercéder pour tous les membres de ma famille ».

    – Sukeina, fille de l’imam Hussein le martyr de Kerbela, arrière petite fille du prophète Mohamed ne s’est jamais voilée et cela malgré sa jeunesse, sa beauté et la noblesse de son rang. Elle refusa également d’abdiquer sa personnalité et ne consentit jamais au principe d’obéissance au mari « Taa », ni au droit de ce dernier à la polygamie. Elle stipulait cette contestation de l’autorité masculine dans ses contrats de mariage.

    En outre ; en récusant l’institution du Hijab, cette féministe d’avant garde sapa son symbolisme en tant que séparation institutionnelle de deux espaces distincts, un espace privé réservé à la femme et un espace public géré par l’homme.

    Loin de se soumettre aux lois de la claustration, la pétillante Sukeina tenait, en effet, un salon littéraire à Médine et organisait des soirées interminables où se côtoyaient artistes, poètes et hommes de Lettres de diverses tendances et de différentes religions. Très fréquemment, les grands poètes de « ghazal », poésie érotique, de l’école du Hijaz venaient à la résidence de Sukeina réciter leurs poèmes, vanter leurs talents et écouter les critiques.

    Aux cotés du célèbre Omar Ibn Abi Rabiaa on cite al Awas, Djarir mais surtout al Farazdak semble s’y être rendu quand il se trouvait dans les lieux.

    Sukeina ouvrait les discussions, stimulait les débats littéraires, émettait des remarques, des commentaires sur l’emploi inadéquat d’un terme, d’un croisement, ou d’un motif inclus dans les vers cités.

    Les interventions de Sukeina relevaient une bonne connaissance de la poésie et de la culture de son époque.

    Elle a ainsi réussi à préserver l’école de la poésie « Ghazal » puisque ses adeptes étaient protégés et encouragés en bénéficiant de la caution des plus hautes sphères de la société médinoise.

    Ces femmes musulmanes auraient pu cristalliser des modèles qui nous auraient aidées à bâtir des sociétés où les femmes seraient pleinement épanouies.

    Ces récits authentiques redéfinissent les rapports de ces sociétés avec les femmes. Séduire est ici pris dans le sens de charmer, de fasciner, de plaire.

    Dans la séduction on entre dans un autre enjeu : prendre conscience de son corps pour plaire à l’autre.

    Freud a toutefois apporté une contribution ingénieuse à ce sujet.

    Il reconnaît au narcissisme un grand pouvoir d’attraction sur les autres. Il démontre par ailleurs que le narcissisme féminin est un moyen qu’utilisent les femmes pour compenser leur manque et leur infériorité « Pour se dédommager de leur oppression, elles se consacrent à leur beauté. Elles retournent sur leur propre corps un désir qui leur était interdit d’extériorise.

    Or, la relative égalité des sexes qui a régné à cette époque a permis à la femme musulmane d’accéder à une certaine autonomie affective et c’est pour cette raison que la coquetterie fém inine revêt ici un autre sens :

    Sukaina l’artiste et Aicha la séductrice, en contestant l’institution très ambiguë du Hijab ont senti que si on méconnaît les couleurs et les nuances, si on ne perçoit plus le chatoiement des étoffes, quand on ne s’habille plus qu’en uniforme : Bluejean, tenue Mao ou Tchador noir, c’est qu’on est prêt à subir tous les conditionnements et toutes les manipulations. C’est qu’on n’est plus un être libre. Car lorsque la norme disciplinaire réussi à pénétrer le quotidien pour quadriller et stériliser l’expérience de l’individu jusqu’à dans son corps, son désir, sa sensibilité esthétique, bref sa disposition innée au plaisir, elle permet toute les dérives totalitaires.

    Et quand la vie quotidienne est à ce point appauvrie, l’individu n’a même plus la force de demander des comptes à une réalité mauvaise car il n’a plus le désir du bonheur. Évidemment cela rend toute désaliénation improbable.

    D’instinct, les femmes musulmanes se sont toujours opposées à l’uniformisation vestimentaire, sous le khalifat de l’intransigeant Omar B Khattab, elles ont détourné les lois et ont inventé la mode « Kabati ». Le Kabati était une longue robe moulante et ajustée qui ne dévoile aucune partie du corps féminin mais qui épouse ses formes comme une seconde peau.

    A ce propos l’Imam Malek écrit « j’ai appris que Omar B Khattab a proscrit cette mode féminine qui bien qu’elle ne laisse rien transparaître dévoile Tout ».

    Ce qui est bien plus séduisant car comme l’observe Barthe c’est la chemise béante qui provoque le désir bien plus que la nudité du corps.

    A la même époque d’Omar -et désirant toujours plus de fantaisie- les femmes musulmanes ont dévoilés leurs jambes et ont opté pour l’audacieuse mode de la « mini jupe ». Les Fuquahas s’insurgèrent contre cette mode qu’ils qualifièrent de « Bidaa » [Innovation].

    On voit bien que déjà à l’aube de l’islam la mode féminine s’est libérée de la rigueur de l’orthodoxie et s’est caractérisé par la recherche de ligne et de volume.

    Les tenues féminines étaient étincelantes. Les matières utilisées étaient des plus nobles, les tissus étaient raffinés : soie mousseline, taffetas, chantoung satin damassé, brocart broché d’or et d’argent.

    Les couleurs étaient chatoyantes : rose orange et jaune safran, embellissantes, elles étaient à elle seules un maquillage éclatant.

    Les tuniques étaient ajustées, parfumés de musc ou ambrés, décorés de poèmes langoureux et brodées de fils d’or et d’argent …

    Les traînes étaient interminables.

    On superpose, on ose, on s’amuse …

    La fabrication de tissus brodés spéciaux avait lieu dans les ateliers de tissage des palais.

    Cette activité qui débuta sous les Umayyades devint un trait courant de la civilisation matérielle de l’islam médiéval. Ces créations étaient multiples et variées : brocart « dibaj » , satin « istabrak » ; soie fine « harir » , soie diaprée « wachy » et autre tissu de luxe ornaient les gardes robes des nantis.

    Les vêtements brodés étaient donnés en témoignage de la faveur royale et faisaient partie des cadeaux diplomatiques courants.

    La «Khilaa » offerte par les émirs était un vestiaire complet. De beaux vêtements étaient importés de tout le monde islamique : De l’Inde venait la Futa, sorte de sari, de la chine venaient les vêtements de plie en tissu huilé, Mimtari, sorte d’imperméable ainsi que toute sorte de tissus nobles tels que le Sharab, Dimyati , Dabiki… tous en lin.

    Les chaussures et les sandales devaient être choisis parmi un certain nombre de cuir de couleur et de forme, et il était permis d’en porter qui présentent des combinaisons de couleurs telle que le noir et le rouge ou le noir et le jaune.

    La mode des bas empruntée aux persans était aussi bien établie. La lingerie de la musulmane élégante devait être fine et de couleur pastel ou noire.

    Le vêtement féminin s’introduit au double jeu de l’ordre et du désordre, de la soumission à la contrainte et de la liberté. Fidèle à son essence, il joue subtilement entre l’exhibition et le masque.

    Flugel compare en ce sens le vêtement à un symptôme névrotique et notamment à la rougeur. Celle ci est à la fois un signe excessif de honte, mais en même temps comme le montre la psychanalyse, c’est une façon d’attirer l’attention sur soi.

    Selon Flugel, le vêtement est une rougeur perpétuelle sur le corps de l’humanité. En isolant un corps ou une partie du corps il portait immanquablement l’attention sur elle. Par cette dialectique singulière tout vêtement même le hijab cache en même temps qu’il désigne.

    La fantaisie féminine s’est aussi manifestée au niveau de la coiffure. Dés l’époque du prophète les femmes utilisaient du vin comme laque pour donner plus de volumes à leur chevelure.

    Sukaina fille de hussein le martyr de karbala, qui affichait une coquetterie toute féminine, mettait en valeur sa beauté par une coiffure spéciale qui portait son nom « al turra al sukeyniya » (les cheveux bouclés à la Sukeina). Cette coupe à la mèche rebelle fit fureur aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Jugeant la « coupe Sukaina » trop efféminée, le pieux Khalife Omar B Abdelaziz l’a interdite aux hommes et punissait tout homme coiffé à la Sukaina à être rasé et flagellé.

    L’Histoire atteste que l’élan de vie et la vitalité des femmes musulmanes se sont toujours opposés à la rigueur de l’orthodoxie. En militant pour reconquérir socialement leur corps, elles affirment l’unité indissoluble de l’être humain : esprit libre dans un corps réapproprié.

    Ces pratiques si souvent vilipendées dont les textes n’ont gardé que des traces partielles et partiales nous en donnent la preuve.

    Ici point de jugement moralisateur, de systématiques querelles entre Anciens et

    Modernes, comme le voudraient le faire croire bon nombre de chroniqueurs nostalgiques d’un passé mythique, mais seulement un incessant bricolage qui fonde le phénomène vestimentaire féminin en une dynamique, parfois turbulente, toujours soumise à des réaménagements.


    * Ikbal al Gharbi est professeur de psychologie et des sciences de l’éducation à L’Institut supérieur des sciences religieuses, ainsi que directrice du Centre de l’innovation pédagogique, à l’université Ezzeytouna en Tunisie. Elle est aussi psychologue, docteur en anthropologie, consultante auprès des Nations Unies et elle s’occupe de la réforme dans le monde arabe.

    Source : Islamiqua, 15 déc 2008

    Tags : Islam, Hijab, musulman, femme, prophète, sunnite, chiite, burka. burkini, pudeur,

  • Algérie : la bourse ou la vie ?

    La place boursière palestinienne est plus importante que celle de l’Algérie…a déclaré le président de la COSOB (Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse) dans une interview à « LSA direct ». Inimaginable ! Un pays, amputé des 3/4 de son territoire par l’occupation israélienne et en guerre permanente contre l’Etat hébreu, possède plus d’entreprises cotées en bourse que l’Algérie, supposée le plus riche pays d’Afrique !

    Mise en place dans les années 2000, dans le sillage des réformes structurelles édictées par le FMI, la cotation en bourse fut juste un bluff. Ajoutez à cela l’opacité qui entoure les financements bancaires et voilà une place boursière réduite à sa plus simple expression. Sur les milliers d’entreprises qui activent en Algérie, seules 4 sont cotées en bourse : il s’agit de Biopharm, Saidal, l’hôtel Aurassi et Alliance assurance !!!

    La Bourse d’Alger, lit-on sur le fronton d’un crasseux immeuble situé à l’angle du carrefour Amirouche – Maurétania. C’est ça la Bourse d’Alger sans point à la ligne !

    Amère réalité de 20 ans de pratiques économiques mafieuses et où l’opacité fut une règle d’airain. A quoi bon avoir recours à la cotation en bourse quand la vraie place boursière est le square Port Saïd ? Dinar réinjecté dans l’euro et anonymat garanti…Port Saïd et ses filiales à Eulma, Sétif, Oran, Annaba….Jamais en rupture de liquidité et toujours au service du ni vu ni connu. Truisme qui envoie gouvernants et trafiquants dans la même logique, le marché parallèle du fric sans investissements (véritable Bourse de fait), qui fut pendant ces 20 ans une sorte de Banque Mondiale locale avec ses mécanismes, ses commanditaires, ses entremetteurs, ses swifteurs et tutti quanti, fut aussi la véritable mécanique économique de l’Algérie rapineuse. C’est là que s’approvisionnaient les oligarques made in Algeria, avant de prendre leur « Jet privé » aux soutes gorgées d’euros et de dollars. Carnage de la morale, mise au piquet de la décence …La légalité sombra dans un contexte vainqueur par chaos. La suite, on la connaît. La Bourse d’Alger ? La bonne blague ! La Bourse ou la vie, lisait-on dans les romans de Dickens dans les bas-fonds de Soho. La Issaba aima pendant longtemps les deux. Même si au final, c’est une vie de cachot qui sonna la récré.

    La Nation, 19 oct 2020

    Tags : Algérie, bourse, finances, entreprises, économie,

  • France: l’expulsion d’étrangers en situation irrégulière est loin d’être acquise

    Après l’annonce des autorités françaises d’expulsion d’étrangers fichés pour radicalisation vers leurs pays d’origine, la décision semble d’ores et déjà se heurter à de multiples obstacles d’ordre juridique,politique et technique.

    Pour cause, il y a parmi les personnes concernées par cette décision celles qui présentent des motifs légitimes, entre autres les liens familiaux et la guerre qui ronge certains pays.

    « Sur les 231 personnes (dont 180 prisonniers qui doivent d’abord purger leur peine) pour lesquelles une mesure a été engagée mais qui ne s’est pas concrétisée par une expulsion, 50 personnes “présentent un motif légitime” qui justifie qu’elles restent à ce stade en France », a indiqué le ministre français de l’Intérieur.

    Selon celui-ci, il ne peut pas y avoir d’expulsion de personnes originaires de pays en situation de guerre en vertu des conventions internationales signées par la France, indiquant qu’« il est difficile d’expulser vers la Libye ».

    Parmi les étrangers susceptibles d’être expulsés, certains peuvent en effet faire valoir des liens familiaux en France, par exemple s’ils sont parents d’enfants français ou sont conjoints de Français.

    A cela s’ajoute, estime le site français Vie publique, le refus de certains pays de coopérer avec les autorités hexagonales.

    «Lorsque les personnes à renvoyer ne disposent pas d’un titre d’identité, l’État doit obtenir l’accord du pays d’origine, à travers l’émission d’un laissez-passer consulaire. Or, l’obtention de ce document, de surcroît dans des délais suffisants (c’est-à-dire avant la fin de la durée de rétention), n’est pas toujours évidente. D’autant plus que ces pays n’ont pas nécessairement intérêt à coopérer », a indiqué le site Vie publique.

    « Le ministère de l’Intérieur reconnaît que les autorités russes, dont sont originaires les Tchétchènes, ne « sont pas enthousiastes » à l’idée de « voir revenir chez eux des délinquants, voire des fondamentalistes », a rapporté la presse française.

    Le tueur du prof d’histoire-géographie le 16 octobre dernier est un jeune de 18 ans d’origine tchétchène.

    Selon Beauvau, Gérald Darmanin tenterait de convaincre les officiels algériens à l’occasion de sa visite de deux jours, le 25 octobre prochain, d’accueillir les ressortissants algériens en situation irrégulière en France.

    Rappelons que Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion de quelque 230 personnes fichées pour radicalisation à caractère terroriste vers l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.

    Echourouk Online, 20 oct 2020

    Tags : France, migration, expulsion, rapatriement, Maroc, Algérie, Tunisie,

  • ONU : Le faux message d’Antonio Guterres

    A l’occasion du 75ème anniversaire des Nations Unies, son secrétaire général a envoyé un message il rappelle les grandes lignes d’action de l’organisation mondiale. Un message qui affiche, sans aucune ambigüité, la politique des deux poids deux messures qui caractérise son action au Sahara Occidental, où il n’hésite pas à afficher son allégeance auz diktats de la France sur ce conflit.

    Il a parlé de dignité humaine, des droits de l’homme, de droit international… des sacrés qui, en vue de contenter ses maîtres de Paris, il a allégrement ignorés lorsqu’il s’agit du Sahara Occidental, où un peuple est martyrisé au nom de la géopolitique et les intérêts économiques d’une puissance colonialiste qui n’hésite pas à faire recours au terrorisme pour défendre ses intérêts.

    Il a appelé à « mettre fin aux souffrances humaines de la pauvreté, des inégalités, de la faim et de la haine – et lutter contre la discrimination fondée sur la race, la religion, le sexe ou toute autre distinction », alors qu’il se tait sur les violations des droits de l’homme quotidiennes commises par le Maroc dans le territoire sahraoui.

    Au Sahara Occidental, la France veut prolonger le statu quo. Guterres y veille au point de conduire la situation au pourrissement. A El Guergarat, il paye le prix de son attitude. Les sahraouis l’ont mis devant le fait accompli.

    Quelle que soit l’image de Guterres au monde, pour les sahraouis, il incarne la trahison aux principes qu’il prétend défendre et s’est accomodé du costume de fidèle serviteur de la France.

    Tags : Sahara Occidental, ONU, MINURSO, Nations Unies, Front Polisario, Maroc, Antonio Guterres,

  • Maroc: Sur Twitter, un hashtag appelle au boycott des produits français

    Selon le site Middle East Monitor, les marocains ont adhéré à la campagne de boycott des produits français suite à la publications de caricatures illustrant le prophète Muhammad sur les murs d’immeubles français.

    La campagne a débuté sur les réseaux sociaux avec le hachtag #BoycottFrenchProducts « en réponse aux caricatures et à la suite des déclarations du président français Emmanuel Macron, qui ont suscité l’émoi des musulmans du monde entier ».

    Sur Twitter et Facebook, les photos de profil des utilisateurs ont été changés par « la bannière «Muhammad le messager d’Allah», en rejet des déclarations des responsables français », indique MEMO.

    Rania Lamlahi a tweeté: «En tant que Marocaine, je n’accepte pas la façon dont le président français se comporte envers l’Islam, alors je soutiens la campagne de boycott des produits français.»

    À son tour, l’activiste Siham Sark a critiqué dans un tweet la façon dont Macron a traité la question des caricatures offensives: «Malgré son allégation selon laquelle la France est un pays qui garantit les libertés.»

    Quant à Jalal Aouita, il a posté sur Facebook: «Il n’y a pas de différence entre la France d’autrefois et la France d’aujourd’hui sauf pour les tendances maquillage et les veilleuses de Paris. La même haine, la même discrimination, la même intimidation, les mêmes mentalités.

    Aouita a ajouté: «J’ai volontairement publié les caricatures pour que tout le monde prenne conscience de la rancune des décideurs français contre l’islam.»

    Dans un post Facebook, le consultant de la municipalité de Rabat, Hisham El-Harch, a déclaré: «C’est un triste jour dans l’histoire des musulmans, un triste jour dans le vrai sens du terme. La France est-elle devenue folle?

    El-Harch a ajouté: « Les caricatures publiées par le magazine français Charlie Hebdo visant le Messager d’Allah sont affichées sur les murs de certains hôtels de Toulouse et Montpellier en France, après que le président français a annoncé qu’il n’interdirait pas ces publications abusives. »

    La France a récemment été témoin d’une polémique sur les déclarations de politiciens français visant l’Islam et les musulmans, suite à la décapitation d’un enseignant le 16 octobre.

    « Ces derniers jours, les raids contre les organisations de la société civile islamique en France se sont multipliés suite à l’attaque. Mercredi, Macron a annoncé dans un communiqué de presse que son pays n’interdirait pas les caricatures insultant le prophète Mahomet et l’islam », conclue la mème source.

    Tags : Maroc, France, caricatures, Samuel Paty, prophète, Islam, Islamisme, terrorisme, amalgame, islamophobie, Charlie Hebdo,

  • Algérie : Irresponsabilité

    Le président Tebboune se serait passé volontiers de cette double polémique provoquée par des déclarations pour le moins irresponsables du ministre de la Jeunesse et des Sports et du wali d’Oran. Et pour cause ! Alors que la campagne électorale, pour la promotion du référendum sur la révision de la constitution entame sa dernière ligne droite, ces deux responsables, ont, sans le vouloir, apporté de l’eau au moulin des pourfendeurs de la «nouvelle Algérie».

    Mercredi dernier, le wali d’Oran s’était distingué par une attitude aussi arrogante que désobligeante à l’égard d’une enseignante qui a eu le courage de lui rappeler sa mauvaise gestion en lui exhibant des tables d’école aussi vieilles que le système algérien. Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’indignation au niveau de toute l’Algérie face à une posture aussi dédaigneuse d’un commis de l’Etat vis-à-vis d’une enseignante. Il faut saluer la réaction énergique du Premier ministre Abdelaziz Djerad qui a vite fait de désavouer le wali d’Oran en couvrant d’hommage la vaillante maitresse qu’il a citée nommément dans un Tweet posté jeudi soir.

    Malheureusement cet écart de conduite n’était pas un cas isolé puisque le ministre de la Jeunesse et des Sports a commis le pire en lançant un missile contre tous les Algériens qui ne seraient pas contents du projet de la révision de la constitution. «Li maâjbouche lhal i bedel leblad » (Que celui qui n’est pas content change de pays !) C’est à la fois osé et grave M. le ministre ! On ne s’adresse pas à ses compatriotes de la sorte. La volonté de plaire au Président n’autorise pas cet excès de zèle qui vous plonge dans l’irresponsabilité. En l’occurrence, les Algériens qui souffrent déjà des contrecoups du COVID-19 et qui n’ont plus la tête à la politique sont suffisamment atteints socialement pour leur servir des propos aussi révoltants, aussi insultants.

    Ce jeune ministre qui ne semble pas bien connaitre son pays, son peuple et ses conditions, a raté une belle occasion de se taire. Pour un responsable qui entendait rendre service au président Tebboune qui lui a donné la chance de sa vie de devenir ministre à 37 ans, il vient de commettre une faute politique monumentale.

    Tous les Algériens se souviennent encore d’une déclaration puisée du même « répertoire» d’Amara Benyounès qui maudissait ceux qui n’appréciaient pas le pouvoir de Bouteflika (Inaâl bou li ma Yehabnach !)

    Ces dérapages verbaux qui se font de plus en plus récurrents, posent un vrai problème sur la moralité des commis de l’Etat qui ne prennent pas conscience des implications de leurs sautes d’humeur. Il y a urgence de mettre fin à ce genre de comportements.

    Imane B.

    Tags : Algérie, Sid Ali Khaled, Constitution, référendum, 1er novembre,

  • Algérie : Le FMI inévitable?

    par Abdelkrim Zerzouri


    Assiste-t-on à une guerre d’usure ou de positions entre certains experts économistes ou autres avis d’analystes et le président Tebboune ? Malgré une orientation franche et sans équivoque, martelée publiquement à maintes reprises par le président Tebboune, soutenant que l’Algérie ne recourra ni à l’endettement extérieur ni au financement non conventionnel ou planche à billets, il se trouve que certains avis prédisent le contraire, estimant que l’Algérie ne pourrait éviter le spectre du Fonds monétaire international (FMI).

    Ainsi, dans un article publié par l’hebdomadaire ‘Jeune Afrique’, l’auteur commence même à percevoir des « signaux » qui laissent entrevoir une possible ouverture à l’endettement extérieur, considérant que la nomination du nouveau gouverneur de la Banque centrale d’Algérie, Rosthom Fadli, qui a passé 30 ans au sein de la direction générale des relations financières internationales, verse dans cette thèse. Non sans étayer ses propos par un grave ralentissement de l’économie algérienne, accentué par la chute du prix du baril de pétrole et la crise sanitaire, installant l’Algérie au bord de la crise financière plus que jamais, relèvera-t-il.

    Chacun est libre de ses opinions sur le sujet, mais de là à vouloir forcer le destin qui entraînerait l’Algérie vers l’endettement extérieur, tout en noircissant au passage son avenir économique, on serait tenté de lire une animosité pas aveugle du tout, voire même bien tendancieuse. La crise économique et financière ne touche pas seulement l’Algérie, mais pratiquement tous les pays, pourquoi alors focaliser sur l’Algérie ?

    Et puis, le pays paraît mieux loti que d’autres, pour ne pas citer ceux à qui plairait cet article. Avec des réserves de change qui continuent, certes, de s’amenuiser, mais qui atteignent quand même les 46,8 milliards de dollars, selon le dernier chiffre livré par le projet de loi de finances 2021, pourquoi irait-on vers un endettement extérieur ? Sans oublier dans ce contexte d’en adjoindre les revenus pétroliers de l’ordre de 23, 21 dollars. Ainsi que l’ambitieux plan de relance économique, qui ne souffre ni de la faiblesse des idées ni du manque de financement.

    Peut-être que, pour ne pas lui prêter qu’un avis malintentionné, l’auteur en est resté dans ses référents à l’ancien système, qui aurait, il est vrai, provoqué la ruine de l’Algérie dans ces circonstances de crise sanitaire doublée d’une détresse économique mondiale. Certainement que rien ne serait facile pour sortir indemne de ce périlleux chapitre, mais les atouts existent bel et bien.

    L’Algérie tient le coup bien des mois après l’apparition de la pandémie et la chute des prix du baril de pétrole. Certains, aux antipodes de cet article publié par ‘Jeune Afrique’, dont l’analyse américaine publiée le 12 mai dernier par «Washington Times», affirment même que les réformes économiques et constitutionnelles «courageuses» engagées par le président Abdelmadjid Tebboune devraient aider l’Algérie à surmonter la crise économique et à en sortir plus forte que jamais.

    En tout cas, il serait important de se rappeler la fermeté du ton employé par le président Tebboune quand il assure que l’Algérie ne recourrait ni à l’endettement extérieur ni à la planche à billets, pour comprendre que rien de tel ne serait envisageable dans le court et moyen terme.

    Pour le long terme, on pourrait toujours faire des prévisions, mais quel expert a inclus dans ses calculs l’apparition de la pandémie de ce nouveau coronavirus en 2020 ?

    Le Quotidien d’Oran, 24 oct 2020

    Tags : Algérie, dette, endettement, FMI, planche à billets,

  • Maroc : La nouvelle gifle de Donald Trump

    Après chaque élection présidentielle, il est devenu coutume que le roi du Maroc sollicite l’audience du nouveau locataire de l’Ellysée et la Maison Blanche. Pour deux raisons: d’un côté sonder la position du nouveau président par rapport au conflit du Sahara Occidental et de l’autre, présenter son allégeance et réaffirmer sa fidélité à son allié.

    Cependant, Mohammed VI n’a pas réussi à se faire accueillir par Donald Trump en raison de son soutien financier à la campagne électorale de Hillary Clinton. Dans ce but, le roi du Maroc a passé une semaine à La Havane pendant que ses contacts américains essayaient de lui décrocher une rencontre avec le président américain.

    Le deuxième camouffler de Trump est liée à la rumeur répandue par les services secrets maroco-israéliens invitant le président américain à reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental en échange de l’établissement de relations officielles entre Rabat et Tel Aviv.

    Après sa tournée au Moyen Orient, le sous-secrétaire américain aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker a organisé une conférence de presse où il a déclaré avoir rencontré, au Maroc, le ministre des Affaires étrangères Bourita « pour discuter des possibilités d’accroître la coopération en matière d’économie et de sécurité et de promouvoir davantage le partenariat stratégique entre les États-Unis et le Maroc ». Parmi les questions posées par les journalistes présents, une tournait autour de la « la possibilité que les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental si le Maroc décidait de normaliser les relations avec Israël. Est-ce quelque chose qui est sur la table actuellement? ».

    Schenker a déclaré qu’il ne va « parler du genre de discussions diplomatiques avec ces pays, mais ce n’est pas une question qui est sur la table en ce moment. Je sais donc qu’il y a eu, à ce sujet, plusieurs rapports plus tôt cette année, l’an dernier, mais ce n’est pas quelque chose qui est actuellement sur la table ».

    Ainsi, le diplomate américain a pulvérisé le rêve marocain de voir Donald Trump reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental en échange des relations officielles avec l’Etat hébreu.

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