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Maroc: Une hospitalité légendaire
L’hospitalité marocaine pour les personnages problématiques ne saurait être démentie. Qui ne se souvient pas aujourd’hui encore, comme si c’était hier, de tous les soins dont le roi Hassan II couvrait Simon Pérès ou les passants en quête de gîte comme le Shah d’Iran et le sanguinaire Mobutu Sese Seko?Cette belle tradition est encore perpétuée par son fils Mohamed VI qui, après avoir soigné Omar Bongo et son épouse, a entouré une criminelle sujette à un mandat d’arrêt à Londres, Tzipi Livni de tous les honneurs, et a accueilli à bras ouverts le nouveau génocidaire de Conakry pour le soigner dans un douillet cadre hospitalier militaire à Rabat, après le massacre commis par sa soldatesque au stade.En échange d’un soutien inconditionnel dans le dossier du Sahara Occidental, le roi marocain avait ouvertement pris position pour le chef de la junte au lendemain de sa prise de pouvoir, et avait même proposé au Capitaine de lui bâtir un palais avant de l’accueillir « pour des raisons humanitaires. » Camara a même affirmé que c’est le roi Mohamed VI et Kadhafi qui lui donnaient de l’argent.Aujourd’hui, devant les pressions internationales, notamment de la France et des Etats-Unis, le Maroc a jugé nécessaire de se débarrasser du bourreau guinéen hanté par le TPI. Ne voulant pas sacrifier ses relations diplomatiques privilégiées avec l’Occident qui demandait la tête de Dadis, le Maroc a joué à la carte du renvoi de l’ascenseur et a réussi à se débarrasser de son encombrant invité, en passant la patate chaude à Ouagadougou.Expulsé du Maroc, l’Espagne et la Centrafrique n’ayant pas voulu de lui malgré les demandes françaises, Dadis a atterri à Ouagadougou sans tapis rouge ni honneurs présidentiels pour, officiellement, « poursuivre sa convalescence ». Pourtant, le retour à Conakry, quelques jours plus tôt, du commandant Moussa Tiegboro Camara, ministre en charge de la lutte contre les narcotrafiquants et le grand banditisme, également soigné à Rabat à la suite d’un attentat à la grenade, annonçait celui du président guinéen.Arrivé à 22h25 à bord d’un petit avion marocain de la compagnie King Air, Moussa Dadis Camara était accompagné d’un garde du corps, d’un médecin guinéen et de médecins marocains. Quelques minutes après seulement, il est sorti du salon et a aussitôt engagé une discussion avec les Marocains qui l’ont amené. Une discussion assez chaude puisque le capitaine Camara était surpris de se retrouver à Ouagadougou et demandait à partir immédiatement sur Conakry, là où il croyait se rendre lorsqu’il a embarqué à Rabat.Les autorités bourkinabés ont choisi la discrétion jusqu’au dernier moment sur la nouvelle de la venue au Burkina du président guinéen et tenir la presse éloignée de la scène, en attendant de mettre au point les conditions de son installation.Côté Maroc, c’est le silence radio. C’est l’habitude du Makhzen chaque fois qu’il commet une nouvelle bourde. Hier, c’était l’affaire Aminatou Haidar. Aujourd’hui, c’est le pari Dadis Camara qui est perdu, un pari gagné par l’opposition guinéenne. -
Des déclarations qui dénotent un profond désespoir
« Ce serait bien que les responsables fassent preuve, en Europe et ailleurs, d’un peu plus de circonscription dans le traitement du dossier du Sahara. Nous aimerions qu’ils ne soient pas sélectifs dans leur regard vers ce qui se passe dans la région maghrébine », a déclaré dans une conférence de presse le ministre de communication marocain, Khalid Naciri.
Il a souligné que, face aux critiques lancées sur le Maroc, « il y a des énormes violations des droits de l’homme et des menaces de déstabilisation à l’Est de la frontière marocaine, et il conviendrait de regarder ce qui se passe là-bas ».
Naciri a réagi ainsi aux déclarations faites mardi à Bruxelles par le commissaire européen d’Elargissement et de Politique de Voisinage, Stefan Füle, qui étaient un avertissement dirigé au Maroc pour exprimer sa préoccupation pour les droits de l’homme au Sahara Occidental. Quelques déclarations orientées à la question du député européen socialiste Luis Yáñez-Barnuevo, qui a voulu savoir si Füle et la Haute Représentante pour la Politique Extérieure de l’UE, Catherine Ashton, auront une initiative relative au conflit du Sáhara Occidental. À ce sujet, le commissaire de Politique de Voisinage a déclaré que la Commission Européenne « soutiendra » tous les efforts de l’UE et mettra « tous les instruments » qui peuvent être utiles pour résoudre ce conflit. D’un autre côté, Füle a signalé sa « préoccupation » pour la situation des Droits de l’homme au Maroc et de là il a souligné l’importance d’un dialogue ouvert entre l’UE et le pays maghrébin pour « promouvoir la défense » de ces droits.
Pour Naciri, « le Maroc est un pays avec des imperfections et le courage de parler d’elles et de les corriger », et il est décidé à « bâtir un climat crédible de coopération, de stabilité et de paix avec l’espace européen ». Quelque chose qui, à son avis, « l’Europe peut obtenir seulement avec un Maroc stable que personne n’essaie de déstabiliser ».
L’Algérie a été utilisée, une fois de plus, de souffre-douleur au régime marocain, en s’échinant à la faire endosser la responsabilité de son malheur dans le vain espoir d’amener l’Europe à défendre l’indéfendable : La persistance du gouvernement marocain dans la violation des droits de l’homme au Sahara Occidental.
L’UE ayant résolument et massivement refusé de se taire sur les dépassements marocains, les autorités de Rabat essaient d’appliquer en Europe leur stratégie au Maroc, une stratégie qui tourne autour des rassemblements passionnés du patriotisme aveugle et des déclarations de gaze pour couvrir leurs erreurs au lieu d’assumer leur responsabilité.
Avec l’Espagne, Rabat est allé encore plus loin, jusqu’à proférer des menaces de lâcher tous les terroristes, les clandestins et les trafiquants de drogue. Et il paraît que cette méthode fonctionne. En tout cas, jusqu’à présent, il faut le reconnaître, elle a donné de bons résultats. -
Des déclarations qui dénotent un profond désespoir
« Ce serait bien que les responsables fassent preuve, en Europe et ailleurs, d’un peu plus de circonscription dans le traitement du dossier du Sahara. Nous aimerions qu’ils ne soient pas sélectifs dans leur regard vers ce qui se passe dans la région maghrébine », a déclaré dans une conférence de presse le ministre de communication marocain, Khalid Naciri.
Il a souligné que, face aux critiques lancées sur le Maroc, « il y a des énormes violations des droits de l’homme et des menaces de déstabilisation à l’Est de la frontière marocaine, et il conviendrait de regarder ce qui se passe là-bas ».
Naciri a réagi ainsi aux déclarations faites mardi à Bruxelles par le commissaire européen d’Elargissement et de Politique de Voisinage, Stefan Füle, qui étaient un avertissement dirigé au Maroc pour exprimer sa préoccupation pour les droits de l’homme au Sahara Occidental. Quelques déclarations orientées à la question du député européen socialiste Luis Yáñez-Barnuevo, qui a voulu savoir si Füle et la Haute Représentante pour la Politique Extérieure de l’UE, Catherine Ashton, auront une initiative relative au conflit du Sáhara Occidental. À ce sujet, le commissaire de Politique de Voisinage a déclaré que la Commission Européenne « soutiendra » tous les efforts de l’UE et mettra « tous les instruments » qui peuvent être utiles pour résoudre ce conflit. D’un autre côté, Füle a signalé sa « préoccupation » pour la situation des Droits de l’homme au Maroc et de là il a souligné l’importance d’un dialogue ouvert entre l’UE et le pays maghrébin pour « promouvoir la défense » de ces droits.
Pour Naciri, « le Maroc est un pays avec des imperfections et le courage de parler d’elles et de les corriger », et il est décidé à « bâtir un climat crédible de coopération, de stabilité et de paix avec l’espace européen ». Quelque chose qui, à son avis, « l’Europe peut obtenir seulement avec un Maroc stable que personne n’essaie de déstabiliser ».
L’Algérie a été utilisée, une fois de plus, de souffre-douleur au régime marocain, en s’échinant à la faire endosser la responsabilité de son malheur dans le vain espoir d’amener l’Europe à défendre l’indéfendable : La persistance du gouvernement marocain dans la violation des droits de l’homme au Sahara Occidental.
L’UE ayant résolument et massivement refusé de se taire sur les dépassements marocains, les autorités de Rabat essaient d’appliquer en Europe leur stratégie au Maroc, une stratégie qui tourne autour des rassemblements passionnés du patriotisme aveugle et des déclarations de gaze pour couvrir leurs erreurs au lieu d’assumer leur responsabilité.
Avec l’Espagne, Rabat est allé encore plus loin, jusqu’à proférer des menaces de lâcher tous les terroristes, les clandestins et les trafiquants de drogue. Et il paraît que cette méthode fonctionne. En tout cas, jusqu’à présent, il faut le reconnaître, elle a donné de bons résultats. -
Liberate Western Sahara
Congratulations to Conservative MP Andrew Murrison for raising the issue of the Western Sahara at PMQ’s today. Sadly, Murrison’s question… « What are the Prime Minister’s views on the situation in Western Sahara » was so vague that it enabled Brown to give a similarly vague and incomprehensible reply about the need to combat terrorism.
However, there have been state sponsored terrorists in Western Sahara for the last 35 years, since the Moroccans illegally invaded and occupied the country following Spain’s decision to end its Imperial hold on the territory. For those 35 years the Saharawi refugees have lived in tented camps in some of the most inhospitable conditions on the planet in Southern Algeria. I was fortunate enough to visit the UN Polisario refugee camps outside Tindouf about twelve years ago, and you could not fail to be impressed with the spirit, determination and organisation of the people in the camps.here have been endless UN declarations, United States wish-washy attempts at reconciliation and calls for a referendum on who should rule the country, but constantly thwarted by the Moroccan Government. The rumours of oil and other mineral riches were sufficient to ensure none of the Western powers got too heavy with the Moroccans. The resilience of the Saharawi remains though, summed up by Aminatu Haidar, (pictured left) described as the Saharawi Gandhi, who has been on hunger strike in Lanzarote over a refusal to acknowledge Moroccan sovereignty over her country.Perhaps if someone could try again at PMQ’s next week Gordon might get properly briefed on the situation and give a more respectable answer rather than wittering on about ‘terrorism’.Bob PiperBob Piper has been a Labour Councillor for the Abbey Ward in Sandwell, West Midlands, for 10 years. He is a lifelong supporter of Aston Villa Football Club and a follower of Yorkshire County Cricket Club. -
Liberate Western Sahara
Congratulations to Conservative MP Andrew Murrison for raising the issue of the Western Sahara at PMQ’s today. Sadly, Murrison’s question… « What are the Prime Minister’s views on the situation in Western Sahara » was so vague that it enabled Brown to give a similarly vague and incomprehensible reply about the need to combat terrorism.
However, there have been state sponsored terrorists in Western Sahara for the last 35 years, since the Moroccans illegally invaded and occupied the country following Spain’s decision to end its Imperial hold on the territory. For those 35 years the Saharawi refugees have lived in tented camps in some of the most inhospitable conditions on the planet in Southern Algeria. I was fortunate enough to visit the UN Polisario refugee camps outside Tindouf about twelve years ago, and you could not fail to be impressed with the spirit, determination and organisation of the people in the camps.here have been endless UN declarations, United States wish-washy attempts at reconciliation and calls for a referendum on who should rule the country, but constantly thwarted by the Moroccan Government. The rumours of oil and other mineral riches were sufficient to ensure none of the Western powers got too heavy with the Moroccans. The resilience of the Saharawi remains though, summed up by Aminatu Haidar, (pictured left) described as the Saharawi Gandhi, who has been on hunger strike in Lanzarote over a refusal to acknowledge Moroccan sovereignty over her country.Perhaps if someone could try again at PMQ’s next week Gordon might get properly briefed on the situation and give a more respectable answer rather than wittering on about ‘terrorism’.Bob PiperBob Piper has been a Labour Councillor for the Abbey Ward in Sandwell, West Midlands, for 10 years. He is a lifelong supporter of Aston Villa Football Club and a follower of Yorkshire County Cricket Club. -
Maroc : La montagne qui a accouché d’une souris
C’est la montagne qui a accouché d’une souris, comme dit l’expression. Le peuple marocain s’attendait à une révision de la Constitution et voilà que son roi lui parle encore une fois du machin conseil consultatif … de la régionalisation. Comme si les autres conseils créés jusque-là, ont engendré un quelconque bienfait pour les Marocains.Les noms cités pour la composition de ce conseil donnent l’impression du déjà-vu. Ce qui veut dire que jusqu’à nouvel ordre, le Makhzen de Hassan II demeure la principale référence, toujours en vigueur au pays et c’est lui qui fait toujours la loi ou plutôt l’arbitraire dans ce pays !Les marocains ont des gouvernants qui les méprisent et qui persistent à insulter leur intelligence. Ils ont un gouvernement guignol et un parlement marionnette qui ne font qu’amuser la galerie, des pseudo-institutions qui coûtent très cher aux contribuables et qui ne font que de la figuration et, au grand malheur des citoyens, le système de gouvernance actuel est de plus en plus mafieux. Un système où les maîtres mots sont : corruption, népotisme, clientélisme, injustice, arrogance et mépris des citoyens…La majorité de la population n’a plus aucune perspective à force de gober les sérénades du roi Mohamed VI et sa cour sur la « transition démocratique ». Le Maroc est une dictature où le roi dicte ses volontés et ses hommes de main obéissent. Ne pas faire de lèche-botte explicite pourrait potentiellement exposer la personne a de sérieux ennuis (atteinte aux sacralités, atteinte à la sécurité et stabilité du pays, traîtrise, etc.)Au Maroc, le problème n’est pas le manque d’idées, de propositions, de conseils, mais d’application de tout cela. Amnesty International affirme que le processus de réconciliation au Maroc est au point mort depuis la fin de la défunte mission de l’IER. « Quatre ans après le discours du roi Mohammed VI qui a clôturé les travaux de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), le processus de réconciliation nationale au Maroc pour les violations des droits humains commis pendant le règne de Hassan II stagne par “manque de volonté politique”, constate Amnesty. Pourtant c’est une instance créée par le Makhzen depuis plus de 5 ans et ses recommandations ont été validées par le roi.Tout ceci vient prouver l’inculture du régime de Rabat qui est dirigé par un incompétent intégral dont la différence en ressources intellectuelles par à rapport à celles de son père est plus que prouvée. On ne reformate pas le cerveau d’un indécrottable plus intéressé au ski aquatique qu’aux affaires politiques d’un pays qu’il a laissé entre les mains de la « mafia nationale ».En fait, sauf à vouloir perdre du temps sur des futilités, il n’y a pas vraiment de raisons que l’on s’attarde sur cette énième mascarade d’un régime décidément débile. Et c’est pourquoi l’on devrait saluer la détermination des partis d’opposition et des associations qui se battent pour que le Maroc ne soit pas le théâtre d’un cirque permanent orchestré par un amuseur public doublé d’un très malhonnête prestidigitateur. -
Maroc : La montagne qui a accouché d’une souris
C’est la montagne qui a accouché d’une souris, comme dit l’expression. Le peuple marocain s’attendait à une révision de la Constitution et voilà que son roi lui parle encore une fois du machin conseil consultatif … de la régionalisation. Comme si les autres conseils créés jusque-là, ont engendré un quelconque bienfait pour les Marocains.Les noms cités pour la composition de ce conseil donnent l’impression du déjà-vu. Ce qui veut dire que jusqu’à nouvel ordre, le Makhzen de Hassan II demeure la principale référence, toujours en vigueur au pays et c’est lui qui fait toujours la loi ou plutôt l’arbitraire dans ce pays !Les marocains ont des gouvernants qui les méprisent et qui persistent à insulter leur intelligence. Ils ont un gouvernement guignol et un parlement marionnette qui ne font qu’amuser la galerie, des pseudo-institutions qui coûtent très cher aux contribuables et qui ne font que de la figuration et, au grand malheur des citoyens, le système de gouvernance actuel est de plus en plus mafieux. Un système où les maîtres mots sont : corruption, népotisme, clientélisme, injustice, arrogance et mépris des citoyens…La majorité de la population n’a plus aucune perspective à force de gober les sérénades du roi Mohamed VI et sa cour sur la « transition démocratique ». Le Maroc est une dictature où le roi dicte ses volontés et ses hommes de main obéissent. Ne pas faire de lèche-botte explicite pourrait potentiellement exposer la personne a de sérieux ennuis (atteinte aux sacralités, atteinte à la sécurité et stabilité du pays, traîtrise, etc.)Au Maroc, le problème n’est pas le manque d’idées, de propositions, de conseils, mais d’application de tout cela. Amnesty International affirme que le processus de réconciliation au Maroc est au point mort depuis la fin de la défunte mission de l’IER. « Quatre ans après le discours du roi Mohammed VI qui a clôturé les travaux de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), le processus de réconciliation nationale au Maroc pour les violations des droits humains commis pendant le règne de Hassan II stagne par “manque de volonté politique”, constate Amnesty. Pourtant c’est une instance créée par le Makhzen depuis plus de 5 ans et ses recommandations ont été validées par le roi.Tout ceci vient prouver l’inculture du régime de Rabat qui est dirigé par un incompétent intégral dont la différence en ressources intellectuelles par à rapport à celles de son père est plus que prouvée. On ne reformate pas le cerveau d’un indécrottable plus intéressé au ski aquatique qu’aux affaires politiques d’un pays qu’il a laissé entre les mains de la « mafia nationale ».En fait, sauf à vouloir perdre du temps sur des futilités, il n’y a pas vraiment de raisons que l’on s’attarde sur cette énième mascarade d’un régime décidément débile. Et c’est pourquoi l’on devrait saluer la détermination des partis d’opposition et des associations qui se battent pour que le Maroc ne soit pas le théâtre d’un cirque permanent orchestré par un amuseur public doublé d’un très malhonnête prestidigitateur. -
Sahara : Régionalisation, répression et spoliation
Dix-huit ans se sont écoulés depuis l’application du plan de paix onusien pour le Sahara Occidental. Une période beaucoup trop longue pour un simple problème de décolonisation qui a créé tant de tension et empêche la mise en marche d’un véritable programme de coopération et de développement dont les peuples de la région ont besoin. La seule raison de ce blocage est que le Maroc n’est pas prêt à accepter une solution qui ne vise pas à entériner l’assimilation pure et simple de ce territoire. Les holdings du roi et les généraix de l’armée sont retranchés, avec beaucoup de poids, dans l’économie locale du Sahara Occidental. De la contrebande aux milliards de dollars de l’industrie de pêche et des phosphates, leurs mains sont dans chaque partie de cette tarte qui est le Sahara.
Dix-huit ans après le cessez-le-feu, le Maroc cherche toujours à gagner la bataille du Sahara Occidental par les manœuvres dilatoires, les mensonges, les manipulations et le défi à la communauté internationale.La présence de la MINURSO (Mission des NU pour le référendum au SO) contribue à créer un faux espoir de solution, au moment où les négociations qui durent depuis plus de 8 ans n’aboutissent à rien. Cette présence sur le terrain offre au gouvernement marocain l’occasion de poursuivre l’occupation du Sahara Occidental sans aucun souci, le renforcement de ses fortifications militaires et l’exploitation de ses ressources naturelles, et le plus important, la situation de « ni guerre ni paix » qui a contribué sérieusement à porter atteinte à la cause sahraouie sur le plan médiatique.Pour le Maroc et ses alliés, la France et l’Espagne en particulier, la MINURSO agit en temps que force de dissuassion dans la région et le royaume alaouite ne veut pas apparaître comme le coupable de son départ. Donc, la MINURSO, à travers le cessez-le-feu, consolide un statu quo considéré par les marocains comme un atout dans leurs mains. Le Maroc, se trouvant dans une position assez confortable avec le statu quo, préfère maintenir cette situation indéfiniment avant d’entrer dans un terrain diplomatique inconnu.Tous les analystes sont unanimes que les négociations n’aboutiront à aucun résultat. Le spectre de la guerre plane en permanence. Par conséquent, l’envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Christopher Ross, finira par présenter une proposition dans le but de sortir cette situation de l’impasse. A ce moment-là, le statu quo tant aimé par les autorités marocaines s’effritera, raison pour laquelle Rabat cherche par tous les moyens à arrêter le processus des négociations conscient qu’il se verra obligé à accepter toute nouvelle proposition suggérée par le responsable onusien. Les négociations doivent cesser sans que le Maroc soit pointé du doigt.Les conseillers de Mohamed VI ont imaginé que l’escalade dans la campagne de répression, la détention des sept militants des droits de l’homme sahraouis et l’expulsion d’Aminatou Haidar pousserait le Front Polisario à boucotter la prochaine rencontre prévue au mois de janvier courant. Leurs prévisions sont tombées à l’eau, lorsque le Secrétariat National du Polisario s’est réuni le 30 décembre 2009 pour annoncer que le mouvement sahraoui est prêt à reprendre les négociations et à collaborer avec les Nations Unies dans la recherche d’une solution basée sur le droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cela a fait l’effet d’une bombe à Rabat. Trois jours après, Mohamed VI a été obligé d’annoncer un discours pour le lendemain qui n’était pas dans son agenda. La surpise était générale et cela a soulevé beaucoup de questions. Est-ce que le roi va déclarer la guerre à l’Algérie? Va-t-il annoncer quelque chose de grave?La déception était grande. L’apparition soudaine du monarque n’était que pour répéter une vieille chanson : la régionalisation. C’est le cadeau offert après le fiasco Haidar et une tentative désespérée de convaincre la communauté de ses bonnes intentions envers le peuple sahraoui et la société marocaine. En vain. L’année écoulée a été une preuve inéluctable de la volonté du régime de rester dans l’immobilisme. -
Sahara : Régionalisation, répression et spoliation
Dix-huit ans se sont écoulés depuis l’application du plan de paix onusien pour le Sahara Occidental. Une période beaucoup trop longue pour un simple problème de décolonisation qui a créé tant de tension et empêche la mise en marche d’un véritable programme de coopération et de développement dont les peuples de la région ont besoin. La seule raison de ce blocage est que le Maroc n’est pas prêt à accepter une solution qui ne vise pas à entériner l’assimilation pure et simple de ce territoire. Les holdings du roi et les généraix de l’armée sont retranchés, avec beaucoup de poids, dans l’économie locale du Sahara Occidental. De la contrebande aux milliards de dollars de l’industrie de pêche et des phosphates, leurs mains sont dans chaque partie de cette tarte qui est le Sahara.
Dix-huit ans après le cessez-le-feu, le Maroc cherche toujours à gagner la bataille du Sahara Occidental par les manœuvres dilatoires, les mensonges, les manipulations et le défi à la communauté internationale.La présence de la MINURSO (Mission des NU pour le référendum au SO) contribue à créer un faux espoir de solution, au moment où les négociations qui durent depuis plus de 8 ans n’aboutissent à rien. Cette présence sur le terrain offre au gouvernement marocain l’occasion de poursuivre l’occupation du Sahara Occidental sans aucun souci, le renforcement de ses fortifications militaires et l’exploitation de ses ressources naturelles, et le plus important, la situation de « ni guerre ni paix » qui a contribué sérieusement à porter atteinte à la cause sahraouie sur le plan médiatique.Pour le Maroc et ses alliés, la France et l’Espagne en particulier, la MINURSO agit en temps que force de dissuassion dans la région et le royaume alaouite ne veut pas apparaître comme le coupable de son départ. Donc, la MINURSO, à travers le cessez-le-feu, consolide un statu quo considéré par les marocains comme un atout dans leurs mains. Le Maroc, se trouvant dans une position assez confortable avec le statu quo, préfère maintenir cette situation indéfiniment avant d’entrer dans un terrain diplomatique inconnu.Tous les analystes sont unanimes que les négociations n’aboutiront à aucun résultat. Le spectre de la guerre plane en permanence. Par conséquent, l’envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Christopher Ross, finira par présenter une proposition dans le but de sortir cette situation de l’impasse. A ce moment-là, le statu quo tant aimé par les autorités marocaines s’effritera, raison pour laquelle Rabat cherche par tous les moyens à arrêter le processus des négociations conscient qu’il se verra obligé à accepter toute nouvelle proposition suggérée par le responsable onusien. Les négociations doivent cesser sans que le Maroc soit pointé du doigt.Les conseillers de Mohamed VI ont imaginé que l’escalade dans la campagne de répression, la détention des sept militants des droits de l’homme sahraouis et l’expulsion d’Aminatou Haidar pousserait le Front Polisario à boucotter la prochaine rencontre prévue au mois de janvier courant. Leurs prévisions sont tombées à l’eau, lorsque le Secrétariat National du Polisario s’est réuni le 30 décembre 2009 pour annoncer que le mouvement sahraoui est prêt à reprendre les négociations et à collaborer avec les Nations Unies dans la recherche d’une solution basée sur le droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cela a fait l’effet d’une bombe à Rabat. Trois jours après, Mohamed VI a été obligé d’annoncer un discours pour le lendemain qui n’était pas dans son agenda. La surpise était générale et cela a soulevé beaucoup de questions. Est-ce que le roi va déclarer la guerre à l’Algérie? Va-t-il annoncer quelque chose de grave?La déception était grande. L’apparition soudaine du monarque n’était que pour répéter une vieille chanson : la régionalisation. C’est le cadeau offert après le fiasco Haidar et une tentative désespérée de convaincre la communauté de ses bonnes intentions envers le peuple sahraoui et la société marocaine. En vain. L’année écoulée a été une preuve inéluctable de la volonté du régime de rester dans l’immobilisme. -
Monarchie marocaine et Sahara : Bis repetita
On s’attendait à une révision de la Constitution et voilà qu’on nous parle encore une fois du machin conseil consultatif de…la régionalisation. Comme si les autres conseils créés jusque là, ont engendré un quelconque bienfait pour les Marocains.L’ironie est que le roi Mohamed VI qui exécrait Basri n’a fait que reproduire exactement ses methodes et son savoir-faire au point d’en faire une consécration au bout de dix ans de règne. Que vaudra donc la régionalisation si le ministère de l’intérieur conserve ses pouvoirs et son mode de fonctionnement ? Il y a fort à parier que d’ici moins de deux ans, le Maroc inventera encore une nouvelle terminologie juridique pour justifier un fédéralisme à l’américaine de droit divin !Nul n’ignore que tout ce tapage médiatique autour de cette campagne concernant « le vaste chantier de rénovation et de modernisation de l’État et l’installation d’une Commission Consultative de Régionalisation (CCR), en vue de doter le pays « d’une bonne gouvernance qui est l’autonomie élargie dont le Sahara va être le premier bénéficiaire, n’est qu’illusion.Le régime actuel, appelé Makhzen par la population marocaine, loin d’être une monarchie démocratique, ne diffère en rien de l’ancien régime, qui a régné avec le glaive, semant la terreur et la désolation dans le pays, ce qui est resté dans la mémoire collective comme « les années de plomb », et qui faisait de la torture, de l’enlèvement et de disparition ou liquidation des militants opposants une politique systématique.
Parler d’un système démocratique présuppose des structures étatiques qui fonctionnent convenablement selon des règles bien définies, un parlement qui contrôle le gouvernement, des institutions démocratiques et surtout une justice équitable. Or point de tout cela, le parlement est une farce, une façade de démocratie, et les décisions sont pris par le palais, qui continue à régner en maître incontesté.
Et quiconque présente des velléités de critique, même journalistique, est jeté en prison. Alors parler de monarchie démocratique au pays des Fassis c’est faire preuve d’ignorance de la situation véritable de ce pays. Tout militant, quelque peu averti, ayant suivi l’évolution de la situation dans ce pays, durant les dernières décennies aura sans doute observé que le régime marocain a décidément hérité un lourd fardeau, qu’il n’a pas su et pas pu résoudre.Il s’agit de la question du Sahara Occidental, qui lui rend la vie dure et qui reste la pomme de discorde entre entre la monarchie et ses généraux. Car ce sont eux, en réalité qui mènent la danse, et qui dictent la politique à suivre dans le pays. Pour rappel, c’est cette affaire qui était à l’origine, à en croire les observateurs, de la déchéance et la mort de Dlimi, l’homme fort du régime en son temps.En fait, le régime actuel a reçu ce leg empoisonné de l’ancien régime, le plus abjecte de toute l’histoire du pays, lui-même victime de sa propre politique, que soutenait la bourgeoisie fassie qui prônait que le Maghreb Al Aksa ou Occidental, s’étendait depuis Tanger au fleuve Sénégal.
Tout cela fait que les généraux des FAR, comme Abdelaziz Bennani, devenu l’homme fort depuis l’exécution du trop notoire Ahmed Dlimi, font tout pour ne pas parvenir à un règlement de cette affaire qui leur procure du bakchich qui va en direction des banques suisses.
Le peuple marocain ignore que c’est bien le régime alaouite, qui de connivence avec les armées françaises, en lutte contre le FLN algérien, d’un côté, et de la Troisième Légion Espagnole de l’autre côté qui ont massacré les combattants de l’armée de libération du sud, issues des tribus du Sahara, dans cette opération connue dans les livres d’histoires sous le nom de code de « l’Opération Ecouvillon ».
La palais royal, s’étant engagé dans l’invasion de ce territoire sous domination espagnole, pour des raisons politiques et surtout économiques, il crut l’affaire réglée sans coup férir. Mais c’était sans compter sur les Sahraouis et le voisin de l’Est.
Ce fut l’une de ces erreurs, qui vont couter cher au régime marocain, car non seulement la Révolution Algérienne accueilla les combattants sahraouis sur le sol algérien, mais lui prêtèrent main-forte sur la scène internationale, tant sur le plan diplomatique que militaire.
Et le régime marocain se trouva piégé par ses anciens alliés d’hier, qui se défendaient de ne rien faire de mal que d’agir dans le cadre sacro-saint des résolutions de l’ONU etc. Toujours est-il que le conflit persiste et continue depuis lors.
Le Makhzen, malmené par ses propres militaires qui ont failli le mettre hors de nuire à deux reprises, tira vite ses conclusions, les deux putschs aidant, et après quoi, il s’attela à résoudre le problème. Fort du soutien de ses alliés français et américains, il entama des négociations secrètes avec le Front Polisario, qui n’aboutirent à rien.
En cause, les sahraouis s’étaient montrés exigeants et ne se contentaient pas moins d’une indépendance totale et sans conditions, alors que leur hôte, le Sultan, qui les accueillait secrètement dans son palais, ne leur offrait qu’une autonomie régionale bien limitée. Il n’était pas question de leur céder les richesses du pays, les gisements de phosphate, la pêche, la défense, la monnaie, etc.Apparemment, l’échec de ces pourparlers censés être secrets, une fois révélées, eurent comme conséquence directe l’élimination de certains militaires, A. Dlimi entre autres, qui refusaient toute négociation avec l’ennemi… Le régime actuel qui se vante d’être une « monarchie populaire » ne fait que continuer la politique prônée par son prédécesseur, au risque de se trouver en conflit avec ses généraux et ses partis.
C’est dans cet esprit que se présentent les nouvelles propositions d’autonomie régionale pour le Sahara Occidental, sous la souveraineté marocaine. Quel que soit le soutien dont il jouit de la part des puissances occidentales, le régime alaouite ne pourra pas en tirer avantage, car quel que fût l’issu du conflit, il restera toujours en face d’une population sahraouie majoritairement hostile à l’annexion du territoire sahraoui.Et que fera-t-on avec les anciens combattants, ils ne disparaitront pas de sitôt de la scène ! C’est un boulet qui restera attaché au pied du régime alaouite, quoi qu’il fasse, même si le temps joue en sa faveur et non à celui des sahraouis qui ont connu la plus grande faute en arrêtant les hostilités et les combats, alors qu’ils jouissaient du soutien populaire et gouvernemental de plusieurs pays importants et non des moindres.
D’aucuns ont justifié cet arrêt par la construction du mur de sable par les militaires marocains, pour se prémunir des attaques sahraouies. Ce fut une illusion. Si la guerre est la continuation de la politique par des moyens militaires, il semblerait que les responsables sahraouis n’ont pas d’autres choix que de reprendre les armes.