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  • Monarchie marocaine et Sahara : Bis repetita

    On s’attendait à une révision de la Constitution et voilà qu’on nous parle encore une fois du machin conseil consultatif de…la régionalisation. Comme si les autres conseils créés jusque là, ont engendré un quelconque bienfait pour les Marocains. 
    L’ironie est que le roi Mohamed VI qui exécrait Basri n’a fait que reproduire exactement ses methodes et son savoir-faire au point d’en faire une consécration au bout de dix ans de règne. Que vaudra donc la régionalisation si le ministère de l’intérieur conserve ses pouvoirs et son mode de fonctionnement ? Il y a fort à parier que d’ici moins de deux ans, le Maroc inventera encore une nouvelle terminologie juridique pour justifier un fédéralisme à l’américaine de droit divin ! 
    Nul n’ignore que tout ce tapage médiatique autour de cette ‎campagne concernant « le vaste chantier de rénovation et de modernisation de l’État ‎et l’installation d’une Commission Consultative de Régionalisation (CCR), en vue de ‎doter le pays « d’une bonne gouvernance qui est l’autonomie élargie dont le Sahara va ‎être le premier bénéficiaire, n’est qu’illusion.
    Le régime actuel, appelé Makhzen par la population marocaine, loin d’être une monarchie démocratique, ne diffère en rien de l’ancien régime, qui a régné avec le glaive, semant la terreur et la désolation dans le pays, ce qui est resté dans la mémoire collective comme « les années de plomb », et qui faisait de la torture, de l’enlèvement et de disparition ou liquidation ‎des militants opposants une politique systématique.
    Parler d’un système démocratique présuppose des structures étatiques qui fonctionnent convenablement selon des règles bien définies, un parlement qui contrôle le gouvernement, des institutions démocratiques et surtout une justice équitable. Or point de tout cela, le parlement est une farce, une façade de démocratie, et les décisions sont pris par le palais, qui continue ‎à régner en maître incontesté.
    Et quiconque présente des velléités de critique, même ‎journalistique, est jeté en prison. Alors parler de monarchie démocratique au pays des Fassis c’est faire preuve d’ignorance de la situation véritable de ce pays. Tout militant, quelque peu averti, ayant suivi l’évolution de la situation dans ce pays, durant les dernières décennies aura sans doute observé que le régime marocain a décidément hérité un lourd fardeau, qu’il n’a pas su et pas pu résoudre.
    Il s’agit de la question du Sahara Occidental, qui lui rend la vie dure et qui reste la pomme de ‎discorde entre entre la monarchie et ses généraux. Car ce sont eux, en réalité qui mènent la ‎danse, et qui dictent la politique à suivre ‎dans le pays. Pour rappel, c’est cette affaire qui était à l’origine, à en croire les ‎observateurs, de la déchéance et la mort de Dlimi, l’homme fort du régime en son ‎temps.
    En fait, le régime actuel a reçu ce leg empoisonné de l’ancien régime, le plus ‎abjecte de toute l’histoire du pays, lui-même victime de sa propre politique, que ‎soutenait la bourgeoisie fassie qui prônait que le Maghreb Al Aksa ou Occidental, ‎s’étendait depuis Tanger au fleuve Sénégal.
     Tout cela fait que les ‎généraux des FAR, comme Abdelaziz Bennani, devenu l’homme fort depuis l’exécution du trop notoire Ahmed Dlimi, font tout pour ne pas ‎parvenir à un règlement de cette affaire qui leur procure du bakchich qui va en direction ‎des banques suisses.
    Le peuple marocain ignore que c’est bien le régime alaouite, qui ‎de connivence avec les armées françaises, en lutte contre le FLN algérien, d’un côté, et ‎de la Troisième Légion Espagnole de l’autre côté qui ont massacré les combattants de l’armée de libération du sud, issues des tribus du Sahara, dans ‎cette opération connue dans les livres d’histoires sous le nom de code de « l’Opération Ecouvillon ».
    La palais royal, s’étant engagé dans l’invasion de ce territoire sous domination espagnole, pour des raisons politiques et surtout économiques, il crut l’affaire réglée ‎sans coup férir. Mais c’était sans compter sur les Sahraouis et le voisin de l’Est.
    Ce fut l’une de ces erreurs, qui vont couter ‎cher au régime marocain, car non seulement la Révolution Algérienne accueilla les ‎combattants sahraouis sur le sol algérien, mais lui prêtèrent main-forte sur la scène internationale, ‎tant sur le plan diplomatique que militaire.
    Et le régime marocain se trouva piégé par ‎ses anciens alliés d’hier, qui se défendaient de ne rien faire de mal que ‎d’agir dans le cadre sacro-saint des résolutions de l’ONU etc. Toujours est-il que le conflit persiste et continue depuis lors.
    Le Makhzen, malmené par ses propres militaires qui ont failli le mettre hors de nuire à deux reprises, tira vite ses conclusions, les deux putschs aidant, et après quoi, il ‎s’attela à résoudre le problème. Fort du soutien de ses alliés français et américains, il ‎entama des négociations secrètes avec le Front Polisario, qui n’aboutirent à rien.
    En cause, les sahraouis s’étaient montrés ‎exigeants et ne se contentaient pas moins d’une indépendance totale et sans ‎conditions, alors que leur hôte, le Sultan, qui les accueillait secrètement dans son palais, ne leur offrait qu’une autonomie régionale bien limitée. Il n’était pas question de leur céder les richesses du pays, les gisements de phosphate, la pêche, la défense, la ‎monnaie, etc.
    Apparemment, l’échec de ces pourparlers censés être secrets, une fois ‎révélées, eurent comme conséquence directe l’élimination de certains militaires, A. Dlimi entre autres, qui refusaient toute négociation avec l’ennemi… Le régime actuel qui se vante d’être une « monarchie populaire » ne fait que continuer ‎la politique prônée par son prédécesseur, au risque de se trouver en conflit avec ses ‎généraux et ses partis.
    C’est dans cet esprit que se présentent les nouvelles propositions d’autonomie régionale pour le Sahara Occidental, sous la souveraineté marocaine. Quel que soit le soutien dont il jouit de la part des puissances occidentales, le régime alaouite ‎ne pourra pas en tirer avantage, car quel que fût l’issu du conflit, il restera toujours en face d’une population sahraouie majoritairement hostile à l’annexion du territoire ‎sahraoui.
    Et que fera-t-on avec les anciens combattants, ils ne disparaitront pas de sitôt ‎de la scène ! C’est un boulet qui restera attaché au pied du régime alaouite, quoi qu’il fasse, même si le temps joue en sa faveur et non à celui des sahraouis ‎qui ont connu la plus grande faute en arrêtant les hostilités et les combats, ‎alors qu’ils jouissaient du soutien populaire et gouvernemental de plusieurs pays ‎importants et non des moindres.
    D’aucuns ont justifié cet arrêt par la construction du ‎mur de sable par les militaires marocains, pour se prémunir des attaques sahraouies. Ce fut une illusion. Si la guerre est la ‎continuation de la politique par des moyens militaires, il semblerait que les ‎responsables sahraouis n’ont pas d’autres choix que de reprendre les armes. 
  • El gobierno marroqui sigue intimidando a España

    El incidente diplomático originado por el caso de Aminatu Haidar ha puesto en evidencia el fracaso de la estrategia de apaciguamiento ensayada por los socialistas. Las concesiones no llevaron a un aumento de la confianza sino del desprecio. Las inaceptables declaraciones amenazantes del ministro de Asuntos Exteriores marroquí con ser permisivos con el narcotráfico, la inmigración y el terrorismo impropias de un dirigente civilizado fueron la prueba de que Marruecos basa su politica en el engaño, la mentira y la intoxicación con la presunta amenaza islamista para sembrar el miedo en España.
    No es la primera vez que el régimen alauita relaciona el asunto del Sahara con la amenaza de Al Qaeda a España. En el año 2000, el Rey Mohamed VI, culminó una durísima conversación con el entonces ministro Piqué, plagada de reproches hacia la política exterior de Aznar –entre otras cosas por su inflexibilidad en la defensa del derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui–, en tono amenazador. Le recordó que España no tenía de momento problemas de terrorismo islámico, pero que ésa era una posibilidad que no había que descartar en el próximo futuro. Fue el punto de no retorno en las de ya por sí tensas relaciones entre Aznar y Mohammed VI por el chantaje con que Marruecos intentaba doblegar a España en el asunto del Sahara. Al apoyo de Aznar en la ONU al plan Baker, que preveía una consulta de la ONU para los saharauis, Mohammed respondió con la ocupación del islote de Perejil.
    Esta amenaza se suma a la actitud beligerante que Marruecos siempre ha tenido hacia España a quien considera enemigo (desde el incidente de Perejil, hasta los casos de espionaje en bases militares de Ceuta y Melilla, Marruecos siempre ha supuesto una amenaza para España).
    Hurgando en la herida nacional española, tras el ataque del 11-M las autoridades de Marruecos volvieron a recordar que la falta de solución al conflicto del Sahara propicia que haya una amplia franja del desierto sin control –sin su control, claro– y vulnerable a la proliferación de bases del terrorismo islámico magrebí. Lo cual venían a decir desde Rabat, favorecía atentados islamistas futuros en España. El chantaje es claro. Mohammed VI ha seguido poniendo mucho énfasis en que él es la baza de la seguridad occidental contra Al Qaeda en el Magreb, y que un Sahara independiente se convertiría en un Estado débil como Mauritania donde la inestabilidad es la causa de que campen a sus anchas grupos como los que han secuestrado recientemente a tres cooperantes españoles.
    Las investigaciones sobre el 11-M muestran que esto es falso. Aún con todos los agujeros negros por resolver, lo único claro es que ninguno de los implicados tuvo nada que ver ni con el Sahara ni con Mauritania; la mayoría habían nacido en ciudades tan marroquíes como Tánger y Tetuán. ¿Dónde estaba el poder del control del majzén? No en impedir que los terroristas pasen a Europa, desde luego, porque pasar, pasan. Tampoco hay que olvidar que el cierre de la frontera argelina está relacionado con las acusaciones de Argel, que denunció el manejo de la cooperación antiterrorista por parte de su vecino como baza de chantaje para acabar con la alianza argelino-polisaria.
    Dris Basri, dijo a propósito del atentado islamista en Madrid –que sigue sin tener autoría intelectual– lo siguiente: « Quien fijó el día del 11-M quería derribar a Aznar ». Desde luego lo consiguió, pero lo más importante es que fuese precisamente el todopoderoso y temido ex-ministro de Interior marroquí el que lo dijera sin despeinarse.
    La historia de Marruecos y el terrorismo islámico con España es una historia de veladas amenazas, claros chantajes y referencias al Sahara. El caso Haidar lo pone de nuevo sobre la mesa: Marruecos amenaza a España, y lo hace sibilinamente recordándonos la posibilidad de nuevos 11-M. 
    Con la visita del presidente argelino Bouteflika, Marruecos ha vuelto a sacar hoy la historia de otra mentira que se han tragado inocentemente los servicios de seguridad españoles : la célula « Fath Al-Andalouss » (Conquista del Andalus).
    Una de las páginas de difusión del veneno marroqui, E-Marrakech, publicó esta mañana una noticia pretendiendo que 14 miembros de una presunta célula bautizada Fath Al-Andalous han sido condenados el jueves a penas de 4 a 15 años de prision firme por el tribunal antiterrorista de Salé.
    Esperamos que Zapatero y su equipo no sigan tragandose el anzuelo.

  • El gobierno marroqui sigue intimidando a España

    El incidente diplomático originado por el caso de Aminatu Haidar ha puesto en evidencia el fracaso de la estrategia de apaciguamiento ensayada por los socialistas. Las concesiones no llevaron a un aumento de la confianza sino del desprecio. Las inaceptables declaraciones amenazantes del ministro de Asuntos Exteriores marroquí con ser permisivos con el narcotráfico, la inmigración y el terrorismo impropias de un dirigente civilizado fueron la prueba de que Marruecos basa su politica en el engaño, la mentira y la intoxicación con la presunta amenaza islamista para sembrar el miedo en España.
    No es la primera vez que el régimen alauita relaciona el asunto del Sahara con la amenaza de Al Qaeda a España. En el año 2000, el Rey Mohamed VI, culminó una durísima conversación con el entonces ministro Piqué, plagada de reproches hacia la política exterior de Aznar –entre otras cosas por su inflexibilidad en la defensa del derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui–, en tono amenazador. Le recordó que España no tenía de momento problemas de terrorismo islámico, pero que ésa era una posibilidad que no había que descartar en el próximo futuro. Fue el punto de no retorno en las de ya por sí tensas relaciones entre Aznar y Mohammed VI por el chantaje con que Marruecos intentaba doblegar a España en el asunto del Sahara. Al apoyo de Aznar en la ONU al plan Baker, que preveía una consulta de la ONU para los saharauis, Mohammed respondió con la ocupación del islote de Perejil.
    Esta amenaza se suma a la actitud beligerante que Marruecos siempre ha tenido hacia España a quien considera enemigo (desde el incidente de Perejil, hasta los casos de espionaje en bases militares de Ceuta y Melilla, Marruecos siempre ha supuesto una amenaza para España).
    Hurgando en la herida nacional española, tras el ataque del 11-M las autoridades de Marruecos volvieron a recordar que la falta de solución al conflicto del Sahara propicia que haya una amplia franja del desierto sin control –sin su control, claro– y vulnerable a la proliferación de bases del terrorismo islámico magrebí. Lo cual venían a decir desde Rabat, favorecía atentados islamistas futuros en España. El chantaje es claro. Mohammed VI ha seguido poniendo mucho énfasis en que él es la baza de la seguridad occidental contra Al Qaeda en el Magreb, y que un Sahara independiente se convertiría en un Estado débil como Mauritania donde la inestabilidad es la causa de que campen a sus anchas grupos como los que han secuestrado recientemente a tres cooperantes españoles.
    Las investigaciones sobre el 11-M muestran que esto es falso. Aún con todos los agujeros negros por resolver, lo único claro es que ninguno de los implicados tuvo nada que ver ni con el Sahara ni con Mauritania; la mayoría habían nacido en ciudades tan marroquíes como Tánger y Tetuán. ¿Dónde estaba el poder del control del majzén? No en impedir que los terroristas pasen a Europa, desde luego, porque pasar, pasan. Tampoco hay que olvidar que el cierre de la frontera argelina está relacionado con las acusaciones de Argel, que denunció el manejo de la cooperación antiterrorista por parte de su vecino como baza de chantaje para acabar con la alianza argelino-polisaria.
    Dris Basri, dijo a propósito del atentado islamista en Madrid –que sigue sin tener autoría intelectual– lo siguiente: « Quien fijó el día del 11-M quería derribar a Aznar ». Desde luego lo consiguió, pero lo más importante es que fuese precisamente el todopoderoso y temido ex-ministro de Interior marroquí el que lo dijera sin despeinarse.
    La historia de Marruecos y el terrorismo islámico con España es una historia de veladas amenazas, claros chantajes y referencias al Sahara. El caso Haidar lo pone de nuevo sobre la mesa: Marruecos amenaza a España, y lo hace sibilinamente recordándonos la posibilidad de nuevos 11-M. 
    Con la visita del presidente argelino Bouteflika, Marruecos ha vuelto a sacar hoy la historia de otra mentira que se han tragado inocentemente los servicios de seguridad españoles : la célula « Fath Al-Andalouss » (Conquista del Andalus).
    Una de las páginas de difusión del veneno marroqui, E-Marrakech, publicó esta mañana una noticia pretendiendo que 14 miembros de una presunta célula bautizada Fath Al-Andalous han sido condenados el jueves a penas de 4 a 15 años de prision firme por el tribunal antiterrorista de Salé.
    Esperamos que Zapatero y su equipo no sigan tragandose el anzuelo.

  • La dérive répressive sous couvert de consensus

    Sous couvert de préserver la stabilité et l’intégrité territoriale toute une panoplie de slogans a été déployée pour empêcher les révoltes populaires et freiner l’indépendance des partis et des organisations de défense des citoyens et syndicalistes. Parmi ces slogans, l’ennemi extérieur, l’Algérie, comme paravent commode pour cacher le manque d’arguments pour justifier l’invasion du Sahara Occidental. Il n’y a pas un seul responsable, parti, journal ou pseudo-association qui ne pointe pas le pays voisin pour le désigner comme responsable des maux du Maroc. Tous les sites Internet marocains, et ô combien sont-ils nombreux, contribuent à des campagnes de haine comme prétexte pour maintenir l’occupation du territoire sahraoui et alimenter la tension dans la région au détriment du bien-être du peuple marocain et de ses aspirations à la démocratie et à la liberté. C’est le recours d’un système en crise sous des allures fragiles.

    L’expansionnisme marocain s’est créé un bouc émissaire pour maintenir son hégémonie sur la société marocaine musolée face à l’absence totale de contrôle sur la finance, le pillage, la censure et la répression quotidienne.
    Tandis que les moyens de propagande ne cessent de tenir le discours sur les avancés du Maroc sur différents secteurs, toutes les exactions sont permises sous couvert de défense de la stabilité du pays. Non seulement la légalité internationale est violée, mais l’on maintient un état inquiétant des libertés fondamentales dans le pays.
    Au nom du consensus, sont baffouées les libertés collectives d’association et de défense des travailleurs, les organisations sont laminées, remplacées par d’autres qui sont de simples relais du pouvoir.
    La fabrication du consensus, en particulier par le biais des médias, était une nécessité pour le système pour contrecarrer la contestation populaire. La diversion et le bouc émissaire s’avèrent nécessaires pour imposer l’ordre voulu par la monarchie et sa clientèle.
    Quelques journalistes courageux ont essayé de faire entendre la voix de la vérité, mais ils ont été noyés par la machine judiciaire avec des amendes exhorbitantes. Il est très facile d’accuser les médias indépendants quand l’opinion publique est enflammée par la propagande officielle. 
    Les combattants sahraouis de la liberté sont montrés comme des mercenaires à la solde de l’Algérie. Le Front Polisario est appelé « polizbel », vilipendié… Tous les mots sont permis. On dit qu’il est « financé » par l’Algérie. Le Maroc, au contraire, on dit qu’il « reçoit un soutien généreux » de ses grands amis et alliés, la France et les Etats-Unis… et Israël. Quand on diabolise l’ennemi, celui-ci n’est plus considéré comme humain. Le droit et la compassion ne sont alors plus de mise. Les rôles ont été inversés et les agresseurs sont devenus des agressés pour contribuer à nourrir le double sentiment d’impunité et de légitimité. Le but est de créer le sentiment de légitimité de la violence utilisée contre la population sahraouie. Et il faut reconnaître que les résultats de ces pratiques dépassent les objectifs attendus. Les citoyens marocains, aujourd’hui, sont prêts à verser de l’acide sur leurs frères sahraouis. 
    Même certains intellectuels marocains qui se disent de gauche sont aveuglés par la propagande jusqu’au point de ne plus voir la légitimité des aspirations sahraouies parce que ces derniers sont soutenus par l’Algérie. Quel mouvement de libération dans le monde n’a pas joui du soutien d’au moins un pays voisin? Le Vietnam, aurait-il pu chasser deux puissances mondiales, la France et les USA, sans le soutien de la Chine et de l’URSS? Le MPLA  (Angola) le FRELIMO (Mozambique) auraient-ils pu chasser le Portugal sans le soutien de divers pays? L’UNITA de Savimbi aurait-il pu déstabiliser le gouvernement socialiste en Angola sans le soutien du régime raciste de Prétoria et la CIA? Comme si le Polisario pouvait avoir les moyens d’agir en toute autonomie, sans le soutien d’un autre pays! Qu’est-ce que ces braves militants démocrates auraient dit si la Mauritanie était un voisin puissant et se mettait à la place de l’Algérie pour soutenir le Polisario? Qu’elle voulait aussi un couloir vers l’Atlantique? L’Algérie a soutenu aussi le mouvement de Nelson Mandela au moment où le Maroc achetait des armes au régime raciste de l’Afrique du Sud. Mais cela, certains ne le voient pas. Ce qu’il voit c’est les discours diffusés par la MAP et ses partenaires de la presse partisane. 
    Quels que soient les motifs du soutien algérien au peuple sahraoui, cela n’empêche que la cause sahraouie est une cause juste, et les sahraouis ont le droit légitime de revendiquer un Etat indépendant après avoir combattu le colonialisme espagnol avec le seul soutien de la Lybie. 
    Fragilisé par un manque flagrant d’arguments susceptibles de légitimer sa présence au Sahara Occidental, le régime marocain devait chercher un adversaire de taille décrit comme l’ennemi extérieur pour s’assurer du soutien populaire dans cette nouvelle croisade du palais pour réaliser ses rêves hégémoniques au Maghreb. Depuis la guerre des sables en 1963, cet ennemi est l’Algérie. 
    Le régime marocain, depuis son invasion du Sahara Occidental en 1975, n’a jamais arrêté de répéter que c’est l’Algérie qui est derrière ce conflit. Et depuis, il veille à renforcer un consensus avec des discours qui sèment la haine envers l’Algérie et le peuple algérien. Le consensus marocain sur le Sahara Occidental est alimenté de haine. Ce consensus n’est pas basé sur le principe de la marocanité du Sahara, mais sur la nécessité de se défendre contre un ennemi extérieur : l’Algérie.

    Trente-quatre ans après, à cause de cette politique malsaine, les marocains continuent à croire que les réfugiés sahraouis sont séquestrés par l’armée algérienne à Tindouf et que le Maroc fait tout son possible pour les libérer, que le Front Polisario n’est qu’une bande de mercenaires à la solde de l’Algérie. Il n’est pas question d’avouer au peuple marocain que c’est la volonté du peuple sahraoui qui l’empêche d’engloutir ce territoire, l’égo royal empêche de reconnaître que la décision d’envahir le Sahara était une erreur monumentale et qu’il était loin d’imaginer  que le courage de ce petit peuple allait lui mettre un caillou dans sa chaussure.
    Ce consensus n’est pas un choix populaire, mais une méthode maquiavélique de pousser le peuple marocain à la soumission aux désirs du roi et justifier l’ocupation, la répression de la population sahraouie et le pillage de ses ressources naturelles.

  • La dérive répressive sous couvert de consensus

    Sous couvert de préserver la stabilité et l’intégrité territoriale toute une panoplie de slogans a été déployée pour empêcher les révoltes populaires et freiner l’indépendance des partis et des organisations de défense des citoyens et syndicalistes. Parmi ces slogans, l’ennemi extérieur, l’Algérie, comme paravent commode pour cacher le manque d’arguments pour justifier l’invasion du Sahara Occidental. Il n’y a pas un seul responsable, parti, journal ou pseudo-association qui ne pointe pas le pays voisin pour le désigner comme responsable des maux du Maroc. Tous les sites Internet marocains, et ô combien sont-ils nombreux, contribuent à des campagnes de haine comme prétexte pour maintenir l’occupation du territoire sahraoui et alimenter la tension dans la région au détriment du bien-être du peuple marocain et de ses aspirations à la démocratie et à la liberté. C’est le recours d’un système en crise sous des allures fragiles.

    L’expansionnisme marocain s’est créé un bouc émissaire pour maintenir son hégémonie sur la société marocaine musolée face à l’absence totale de contrôle sur la finance, le pillage, la censure et la répression quotidienne.
    Tandis que les moyens de propagande ne cessent de tenir le discours sur les avancés du Maroc sur différents secteurs, toutes les exactions sont permises sous couvert de défense de la stabilité du pays. Non seulement la légalité internationale est violée, mais l’on maintient un état inquiétant des libertés fondamentales dans le pays.
    Au nom du consensus, sont baffouées les libertés collectives d’association et de défense des travailleurs, les organisations sont laminées, remplacées par d’autres qui sont de simples relais du pouvoir.
    La fabrication du consensus, en particulier par le biais des médias, était une nécessité pour le système pour contrecarrer la contestation populaire. La diversion et le bouc émissaire s’avèrent nécessaires pour imposer l’ordre voulu par la monarchie et sa clientèle.
    Quelques journalistes courageux ont essayé de faire entendre la voix de la vérité, mais ils ont été noyés par la machine judiciaire avec des amendes exhorbitantes. Il est très facile d’accuser les médias indépendants quand l’opinion publique est enflammée par la propagande officielle. 
    Les combattants sahraouis de la liberté sont montrés comme des mercenaires à la solde de l’Algérie. Le Front Polisario est appelé « polizbel », vilipendié… Tous les mots sont permis. On dit qu’il est « financé » par l’Algérie. Le Maroc, au contraire, on dit qu’il « reçoit un soutien généreux » de ses grands amis et alliés, la France et les Etats-Unis… et Israël. Quand on diabolise l’ennemi, celui-ci n’est plus considéré comme humain. Le droit et la compassion ne sont alors plus de mise. Les rôles ont été inversés et les agresseurs sont devenus des agressés pour contribuer à nourrir le double sentiment d’impunité et de légitimité. Le but est de créer le sentiment de légitimité de la violence utilisée contre la population sahraouie. Et il faut reconnaître que les résultats de ces pratiques dépassent les objectifs attendus. Les citoyens marocains, aujourd’hui, sont prêts à verser de l’acide sur leurs frères sahraouis. 
    Même certains intellectuels marocains qui se disent de gauche sont aveuglés par la propagande jusqu’au point de ne plus voir la légitimité des aspirations sahraouies parce que ces derniers sont soutenus par l’Algérie. Quel mouvement de libération dans le monde n’a pas joui du soutien d’au moins un pays voisin? Le Vietnam, aurait-il pu chasser deux puissances mondiales, la France et les USA, sans le soutien de la Chine et de l’URSS? Le MPLA  (Angola) le FRELIMO (Mozambique) auraient-ils pu chasser le Portugal sans le soutien de divers pays? L’UNITA de Savimbi aurait-il pu déstabiliser le gouvernement socialiste en Angola sans le soutien du régime raciste de Prétoria et la CIA? Comme si le Polisario pouvait avoir les moyens d’agir en toute autonomie, sans le soutien d’un autre pays! Qu’est-ce que ces braves militants démocrates auraient dit si la Mauritanie était un voisin puissant et se mettait à la place de l’Algérie pour soutenir le Polisario? Qu’elle voulait aussi un couloir vers l’Atlantique? L’Algérie a soutenu aussi le mouvement de Nelson Mandela au moment où le Maroc achetait des armes au régime raciste de l’Afrique du Sud. Mais cela, certains ne le voient pas. Ce qu’il voit c’est les discours diffusés par la MAP et ses partenaires de la presse partisane. 
    Quels que soient les motifs du soutien algérien au peuple sahraoui, cela n’empêche que la cause sahraouie est une cause juste, et les sahraouis ont le droit légitime de revendiquer un Etat indépendant après avoir combattu le colonialisme espagnol avec le seul soutien de la Lybie. 
    Fragilisé par un manque flagrant d’arguments susceptibles de légitimer sa présence au Sahara Occidental, le régime marocain devait chercher un adversaire de taille décrit comme l’ennemi extérieur pour s’assurer du soutien populaire dans cette nouvelle croisade du palais pour réaliser ses rêves hégémoniques au Maghreb. Depuis la guerre des sables en 1963, cet ennemi est l’Algérie. 
    Le régime marocain, depuis son invasion du Sahara Occidental en 1975, n’a jamais arrêté de répéter que c’est l’Algérie qui est derrière ce conflit. Et depuis, il veille à renforcer un consensus avec des discours qui sèment la haine envers l’Algérie et le peuple algérien. Le consensus marocain sur le Sahara Occidental est alimenté de haine. Ce consensus n’est pas basé sur le principe de la marocanité du Sahara, mais sur la nécessité de se défendre contre un ennemi extérieur : l’Algérie.

    Trente-quatre ans après, à cause de cette politique malsaine, les marocains continuent à croire que les réfugiés sahraouis sont séquestrés par l’armée algérienne à Tindouf et que le Maroc fait tout son possible pour les libérer, que le Front Polisario n’est qu’une bande de mercenaires à la solde de l’Algérie. Il n’est pas question d’avouer au peuple marocain que c’est la volonté du peuple sahraoui qui l’empêche d’engloutir ce territoire, l’égo royal empêche de reconnaître que la décision d’envahir le Sahara était une erreur monumentale et qu’il était loin d’imaginer  que le courage de ce petit peuple allait lui mettre un caillou dans sa chaussure.
    Ce consensus n’est pas un choix populaire, mais une méthode maquiavélique de pousser le peuple marocain à la soumission aux désirs du roi et justifier l’ocupation, la répression de la population sahraouie et le pillage de ses ressources naturelles.

  • Le piège français


    Les dirigeants marocains doivent remercier l’ONU d’avoir imposé un cessez-le-feu qui leur permet de continuer à spolier les richesses sahraouies tout en bénéficiant d’un statut privilégié avec l’UE. 
    Pendant que le Ministre des affaires étrangères est occupé dans des négociations qui n’aboutissent à rien, l’armée travaille pour améliorer son arsenal de défense et les forces de sécurité serrent ses tenailles sur le territoire du Sahara Occidental qui est devenu une grande prison à ciel ouvert où la population civile est victime des pratiques les plus atroces exercées par les forces de répression marocaines. 
    Pour éviter, au sein du Conseil de Sécurité, toute pression sur le Maroc en vue de l’amener à respecter la légalité internationale, la France a présenté la formule de « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable », tout en sachant que le gouvernement marocain n’acceptera jamais une solution qui contenterait les sahraouis. 
    Quatre séries de négociations officielles à Manhasset (New York) et une rencontre informelle entre le Maroc et le Polisario ont déjà eu lieu et n’ont pas permis de rapprocher les points de vue et aboutir à un compromis. Par conséquent la formule sortie du génie français est l’équivalent d’un statu quo indéfini. Le soutien de la France est toujours dans la poche pour contrecarrer toute tentative, de la part de la communauté internationale, de forcer la main aux autorités marocaines. 
    La France fait tout pour plaire à la Monarchie marocaine et à ses prétentions expansionnistes comme moyen de pression contre l’Algérie pour l’amener à abandonner ses revendications concernant la « dette coloniale » et la « repentance » pour les crimes commis pendant la guerre de libération algérienne. C’est ce qui explique le parti pris de Paris en faveur du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. 
    L’Elysée a accepté de s’ériger en porte-parole du Maroc dans les enceintes onusiennes. Le berceau de la Révolution Française, le pays qui a inventé le « droit d’ingérence humanitaire » a bloqué le dossier des droits de l’homme et a refusé que le Conseil de Sécurité de l’ONU élargisse le mandat des casques bleus au Sahara Occidental. C’est encore la France qui  soutient sans réserve le plan d’autonomie du Maroc qui bafoue le droit international fondé sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, donc sur le droit à l’autodétermination. S’il n’y a pas aujourd’hui de solution politique ou de référendum au Sahara Occidental, c’est principalement à cause de la France. 
    S’opposer au Polisario, c’est une manière de s’opposer à l’Algérie et donc, d’une certaine façon, une manière pour la France de faire pression sur le gouvernement algérien pour l’amener à réviser sa position sur les contentieux bilatéraux. 
    La fierté des algériens a été bafouée à partir du moment où la France a laissé de côté le principe de neutralité dans un conflit dont elle n’est pas concernée ni de près ni de loin. 
    La détermination à toute épreuve de la France de tout faire pour renforcer, protéger et défendre la monarchie archaïque donnera-t-il lieu à une réaction de la part du gouvernement algérien pour mettre fin à ce statu quo qui est un véritable piège élaboré à l’Elysée? En tout cas, les sahraouis ne demandent que ça et, jusqu’à présent, ils n’ont jamais été déçus par la Révolution du 1er Novembre. 
    Au moment où le Président Bouteflika boude la France, les sahraouis sont maltraités, emprisonnés et torturés et les dirigeants français passent leurs vacances dans les palais du roi Mohamed VI. N’est-ce pas là une provocation claire à l’Algérie et une humiliation qui exige des représailles? Quel mépris pour le peuple et la nation algériennes et quelle injustice vis-à-vis du peuple sahraoui! 
    Les gouvernements français et marocain veulent faire du Sahara Occidental un nouveau Cachemir, une région qui attend l’application du droit à l’autodétermination depuis 1948.
    Les Sahraouis ont fait confiance à l’ONU et à la communauté internationale et ont décidé de ne plus mener de lutte armée, s’exposant ainsi au risque de pérennisation de cette situation dont ils sont les seuls perdants. Quand est-ce que le Front Polisario et l’Algérie vont réagir pour empêcher cela?

  • Le piège français


    Les dirigeants marocains doivent remercier l’ONU d’avoir imposé un cessez-le-feu qui leur permet de continuer à spolier les richesses sahraouies tout en bénéficiant d’un statut privilégié avec l’UE. 
    Pendant que le Ministre des affaires étrangères est occupé dans des négociations qui n’aboutissent à rien, l’armée travaille pour améliorer son arsenal de défense et les forces de sécurité serrent ses tenailles sur le territoire du Sahara Occidental qui est devenu une grande prison à ciel ouvert où la population civile est victime des pratiques les plus atroces exercées par les forces de répression marocaines. 
    Pour éviter, au sein du Conseil de Sécurité, toute pression sur le Maroc en vue de l’amener à respecter la légalité internationale, la France a présenté la formule de « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable », tout en sachant que le gouvernement marocain n’acceptera jamais une solution qui contenterait les sahraouis. 
    Quatre séries de négociations officielles à Manhasset (New York) et une rencontre informelle entre le Maroc et le Polisario ont déjà eu lieu et n’ont pas permis de rapprocher les points de vue et aboutir à un compromis. Par conséquent la formule sortie du génie français est l’équivalent d’un statu quo indéfini. Le soutien de la France est toujours dans la poche pour contrecarrer toute tentative, de la part de la communauté internationale, de forcer la main aux autorités marocaines. 
    La France fait tout pour plaire à la Monarchie marocaine et à ses prétentions expansionnistes comme moyen de pression contre l’Algérie pour l’amener à abandonner ses revendications concernant la « dette coloniale » et la « repentance » pour les crimes commis pendant la guerre de libération algérienne. C’est ce qui explique le parti pris de Paris en faveur du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. 
    L’Elysée a accepté de s’ériger en porte-parole du Maroc dans les enceintes onusiennes. Le berceau de la Révolution Française, le pays qui a inventé le « droit d’ingérence humanitaire » a bloqué le dossier des droits de l’homme et a refusé que le Conseil de Sécurité de l’ONU élargisse le mandat des casques bleus au Sahara Occidental. C’est encore la France qui  soutient sans réserve le plan d’autonomie du Maroc qui bafoue le droit international fondé sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, donc sur le droit à l’autodétermination. S’il n’y a pas aujourd’hui de solution politique ou de référendum au Sahara Occidental, c’est principalement à cause de la France. 
    S’opposer au Polisario, c’est une manière de s’opposer à l’Algérie et donc, d’une certaine façon, une manière pour la France de faire pression sur le gouvernement algérien pour l’amener à réviser sa position sur les contentieux bilatéraux. 
    La fierté des algériens a été bafouée à partir du moment où la France a laissé de côté le principe de neutralité dans un conflit dont elle n’est pas concernée ni de près ni de loin. 
    La détermination à toute épreuve de la France de tout faire pour renforcer, protéger et défendre la monarchie archaïque donnera-t-il lieu à une réaction de la part du gouvernement algérien pour mettre fin à ce statu quo qui est un véritable piège élaboré à l’Elysée? En tout cas, les sahraouis ne demandent que ça et, jusqu’à présent, ils n’ont jamais été déçus par la Révolution du 1er Novembre. 
    Au moment où le Président Bouteflika boude la France, les sahraouis sont maltraités, emprisonnés et torturés et les dirigeants français passent leurs vacances dans les palais du roi Mohamed VI. N’est-ce pas là une provocation claire à l’Algérie et une humiliation qui exige des représailles? Quel mépris pour le peuple et la nation algériennes et quelle injustice vis-à-vis du peuple sahraoui! 
    Les gouvernements français et marocain veulent faire du Sahara Occidental un nouveau Cachemir, une région qui attend l’application du droit à l’autodétermination depuis 1948.
    Les Sahraouis ont fait confiance à l’ONU et à la communauté internationale et ont décidé de ne plus mener de lutte armée, s’exposant ainsi au risque de pérennisation de cette situation dont ils sont les seuls perdants. Quand est-ce que le Front Polisario et l’Algérie vont réagir pour empêcher cela?

  • Crise gouvernementale au Maroc après l’affaire Haidar

    Crise gouvernementale au Maroc après l’affaire Haidar

    L’affaire Aminatou Haidar vient de se payer les premières têtes au Maroc. Le roi du Maroc s’est débarassé de deux poids lours : le ministre de l’intérieur, Chakib Benmoussa et celui de la justice, Abdelouahed Radi, leader de l’USFP. Aux yeux des analystes consultés par ce journal, c’est une reconnaissance de l’échec dans la gestion de la crise enclenchée en novembre par l’expulsion de l’activiste sahraouie Aminatou Haidar et résolue avec son retour à El Aaiun après 32 jours de grève de la faim.
    Les changements dans le Gouvernement marocain affectent, en outre, aux portefeuilles du Tourisme, des Relations avec le Parlement et de la Modernisation du Secteur Public. Pour la spécialiste en monde arabe Maria Dolores Algora, « le cas Haidar a abîmé l’image de Rabat en déplaçant le contentieux au forum européen ». « Le Statut Avancé avec l’Union Européenne est vital pour le Maroc, pour son économie, raison pour laquelle il avait besoin de sauver la mise avec les destitutions dans la Justice et l’Intérieur. Et cette conjoncture a été exploitée pour faire des changements dans d’autres portefeuilles également importants pour les objectifs du Maroc envers l’UE », ajoute-t-elle.
    La crise gouvernementale a eu lieu le lendemain de l’annonce de la part de Mohamed VI de la création d’une commission consultative qui devra mettre en place la « régionalisation avancée » dans le pays. Le monarque veut que ce plan commence dans le Sahara Occidental occupé, territoire dans lequell il essaie d’imposer un statut d’autonomie. Le nouveau ministre de l’intérieur, Taíb Cherkaui, ne provient pas des cercles des puissants services de sécurité, mais il présidait le Tribunal Suprême et il est considéré un bon connaisseur du système autonome espagnol.

     Rabat veut donner ainsi un autre pas dans la consolidation de l’annexion d’un territoire considéré par l’ONU comme territoire non-autonome en attente de décolonisation, même s’il est géré par le Maroc depuis plus de trois décennies, après le retrait de l’Espagne.
    Après la gifle donnée par Aminatou Haidar, le Maroc essaie de reprendre l’initiative en présentant à nouveau la proposition de régionalisation. Une proposition qui date de 1997 et qui croupisse dans les tiroirs des feuilletons mensongers du Makhzen. La nouvelle annonce sera aussi vide que celles qui l’ont précédée. C’est une tentative de récupérer l’intiative et une façon de destituer les deux tortionnaires de l’Intérieur et de la Justice et l’ambassadeur en Espagne sans se faire humilier.

  • Crise gouvernementale au Maroc après l’affaire Haidar

    Crise gouvernementale au Maroc après l’affaire Haidar

    L’affaire Aminatou Haidar vient de se payer les premières têtes au Maroc. Le roi du Maroc s’est débarassé de deux poids lours : le ministre de l’intérieur, Chakib Benmoussa et celui de la justice, Abdelouahed Radi, leader de l’USFP. Aux yeux des analystes consultés par ce journal, c’est une reconnaissance de l’échec dans la gestion de la crise enclenchée en novembre par l’expulsion de l’activiste sahraouie Aminatou Haidar et résolue avec son retour à El Aaiun après 32 jours de grève de la faim.
    Les changements dans le Gouvernement marocain affectent, en outre, aux portefeuilles du Tourisme, des Relations avec le Parlement et de la Modernisation du Secteur Public. Pour la spécialiste en monde arabe Maria Dolores Algora, « le cas Haidar a abîmé l’image de Rabat en déplaçant le contentieux au forum européen ». « Le Statut Avancé avec l’Union Européenne est vital pour le Maroc, pour son économie, raison pour laquelle il avait besoin de sauver la mise avec les destitutions dans la Justice et l’Intérieur. Et cette conjoncture a été exploitée pour faire des changements dans d’autres portefeuilles également importants pour les objectifs du Maroc envers l’UE », ajoute-t-elle.
    La crise gouvernementale a eu lieu le lendemain de l’annonce de la part de Mohamed VI de la création d’une commission consultative qui devra mettre en place la « régionalisation avancée » dans le pays. Le monarque veut que ce plan commence dans le Sahara Occidental occupé, territoire dans lequell il essaie d’imposer un statut d’autonomie. Le nouveau ministre de l’intérieur, Taíb Cherkaui, ne provient pas des cercles des puissants services de sécurité, mais il présidait le Tribunal Suprême et il est considéré un bon connaisseur du système autonome espagnol.

     Rabat veut donner ainsi un autre pas dans la consolidation de l’annexion d’un territoire considéré par l’ONU comme territoire non-autonome en attente de décolonisation, même s’il est géré par le Maroc depuis plus de trois décennies, après le retrait de l’Espagne.
    Après la gifle donnée par Aminatou Haidar, le Maroc essaie de reprendre l’initiative en présentant à nouveau la proposition de régionalisation. Une proposition qui date de 1997 et qui croupisse dans les tiroirs des feuilletons mensongers du Makhzen. La nouvelle annonce sera aussi vide que celles qui l’ont précédée. C’est une tentative de récupérer l’intiative et une façon de destituer les deux tortionnaires de l’Intérieur et de la Justice et l’ambassadeur en Espagne sans se faire humilier.

  • Le roi Mohamed VI lance un gilet de sauvetage

    Le roi Mohamed VI n’état pas dans ses meilleurs états, hier, lors d’un discours qui a surpris le peuple marocain. Un discours pour apaiser les marocains après les multiples déceptions de leur élite. L’échec du Maroc, à l’intérieur comme à l’extérieur, a conduit au désengagement progressif des grands, comme la France et le gouvernement socialiste espagnol qui le soutenaient, de son plan d’autonomie. Alors, on annonce la régionalisation.
    Le Maroc ressemble à une voiture qui roule à grande vitesse sur une autoroute, mais dans le sens inverse, pensant que toutes les autres voitures qui roulent dans le bon sens sont dans l’erreur. La royauté makhzénienne n’a pas encore compris que si elle veut marcher dans la bonne voie internationale, elle doit faire un pas irréversible pour en finir avec le conflit du Sahara occidental et pour liquider le colonialisme dans cette dernière colonie de l’Afrique, comme l’attestent la communauté mondiale et les Nations Unies.
    Face à la résistance civile sahraouie, victime de violations des droits de l’homme exercées contre les civils, le royaume du Maroc se trouve dans une situation difficile. Cette résistance a démontré la fausseté de ses déclarations et de son discours médiatique sur ce qu’il appelle l’ouverture démocratique censée tourner la page du passé.
    Le monde, le système international ainsi que la présence de la force d’interposition (Minurso) ont été eux aussi contrariés par la fausseté des déclarations et la désinformation véhiculée par le discours politique et médiatique du Maroc au sujet du respect des droits de l’homme en mettant sur pied des institutions censées s’occuper de ces questions. Sans parler des entraves que met ce pays contre l’application des plans, des résolutions onusiennes et contre les tentatives politiques du processus de négociations, fondées, en principe sur une question fondamentale, à savoir le droit à l’autodétermination.
    Les déclarations et le brouhaha médiatiques au Maroc au sujet du Sahara Occidental apparaissent toujours au moment où le régime makhzénien et ses partis politiques tentaculaires sentent l’aggravation de la crise que vit ce pays et qui témoigne de l’échec de ce qu’ils appellent l’ordre nouveau au Maroc post-années de plomb. Le Maroc se trouve maintenant, grâce à la réussite de la résistance civile et diplomatique sahraouie, dans une situation d’isolement qui s’aggrave de jour en jour.
    L’Espagne vient d’annoncer clairement qu’elle ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le territoire sahraoui. Les Nations Unies ne lâchent pas le principe d’autodétermination pour le peuple sahraoui et les pressions exercées sur le Maroc pour l’amener à respecter les droits de l’homme au Sahara se multiplient.
    Quand Hassan II a compris que son régime était en danger, il a accepté le principe de référendum au Sahara Occidental pour prouver au monde qu’il cherche vraiment une solution mais, en réalité, c’était pour la stabilité de son régime. Maintenant il faut que Mohamed VI prenne une décision débouchant sur des négociations afin de mettre fin à son occupation du Sahara Occidental avant qu’il n’y ait plus de remèdes aux dégâts produits. Mais continuer à exercer la politique de l’entêtement, cultiver la non-coopération avec la communauté internationale et les Nations Unies conduit fatalement à un isolement accru sur la scène internationale. Les rapports des différentes organisations internationales juridiques et humanitaires au sujet des violations des droits de l‘homme au Sahara Occidental occupé sont le début dans ce scénario.
    Le nouveau « cadeau » apporté par Mohamed VI (la régionalisation) fera du Sahara une région décentralisé, peut-être, mais entourée d’un Mur de la Honte qui mesure pas moins de 2.720 kilomètres, 180 000 soldats marocains suréquipés mobilisés pour le défendre, doté de radars et de systèmes sophistiqués, dix millions de mines anti-personnel disséminées le long du territoire qui réduisent amplemant la liberté de circulation de la population.
    Mais autonomie, régionalisation, décentralisation… sont des môts qui requièrent un certain respect pour les principes démocratiques et les droits les plus fondamentaux des citoyens. Est-ce cela possible dans un royaume épinglé presque tous les jours pour ses pratiques repressives à l’égard du peuple marocain, du peuple sahraoui, de la presse, des soulèvements populaires contre la pauvreté, le chômage, les dépassements des services de sécurité, la corruption, etc?