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Nouvelle violation du cessez-le-feu par le Maroc
Le Maroc joue la guerre dans le territoire du Sahara Occidental. Les forces aériennes du royaume alaouite exécutent des manoeuvres militaires avec les F-5 et les Mirages F-1 français dans la région d’Oum Dreiga, près du mur de défense marocain.Le roi des soumis, Mohamed VI, n’a pas pu digérer la gifle médiatique qui lui a fourni l’expulsion arbitraire d’Aminatou Haidar et aujourd’hui il essaie d’effrayer la communauté internationale avec le rugir des avions de combat.Le Maroc, une fois de plus, viole le droit international et les résolutions de Nations Unies. Il n’y a aucune chance que le Conseil de Sécurité réagisse à ce nouveau défi marocain, le gouvernement français est là pour l’empêcher, comme il l’a empêché, au mois d’avril dernier, de voter une résolution qui permette à la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) de surveiller le respect des droits de l’homme dans cette ancienne colonie espagnole.Le Maroc se moque constamment de l’ONU, du peuple sahraoui, de l’Espagne, de la France et des États-Unis, et de tout ce qui est contre son occupation illégale du Sahara, même au détriment des mesures de confiance que les Nations Unies essaient de cultiver entre les parties belligérantes.Le Maroc montre, une fois de plus, son intransigeance en recourant à des actes graves et inadmissibles, qui rentrent dans le cadre de l’escalade qu’il cherche vainement à imposer depuis qu’il a constaté l’échec flagrant de son plan d’autonomie.Le Maroc, dernier état colonial en Afrique commet chaque jour des crimes contre l’Humanité au Sahara Occidental qu’il occupe depuis 1975. Les sahraouis qui ne demandent que la tenue d’un référendum pour choisir leur avenir réclament depuis longtemps le « démantèlement » du mur de séparation de leur pays en deux construit par les Israéliens dans les années 1980 et dénoncent régulièrement la pose des 8.000.000 mines anti-personnelles sans aucune indication du danger qu’elles constituent pour les citoyens.Rabat qui sait qu’elle ne comptera pas sur l’administration Obama pour faire passer son «plan » au Conseil de Sécurité s’agite dans la douleur de la défaite diplomatique qu’il connaît depuis l’instauration du cessez-le-feu en 1991. Alors, il s’acharne sur la population civile sahraouie sous le regard complice des médias, des partis et des ONG’s marocains. Nul doute que les temps sont durs pour les Sahraouis vivants dans les territoires occupés par les forces marocaines. De la répression et encore de la répression est le lot quotidien qu’ils subissent.Aujourd’hui, vivre sous occupation marocaine signifie vivre avec la crainte des arrestations arbitraires, de la torture, de la détention sans procès, des procès injustes, des disparitions, et des exécutions sommaires, sans mentionner les discriminations sur les lieux de travail et le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc.L’escalade de répression, l’état de siège militaire et médiatique imposé au Sahara Occidental, le mur de la honte qui divise le territoire et la population sahraouis, qui est un crime contre l’humanité, constituent autant de facteurs qui violent les résolutions onusiennes et leurs efforts déployés dans la recherche d’une solution pacifique de ce conflit qui date de plus de 34 ans. -
2009, annus horribilis pour la liberté d’expression au Maroc
Lorsque les historiens se pencheront sur ce début de deuxième décennie du règne de Mohammed VI, 2009 sera sans doute considérée comme une année de régression majeure pour la liberté d’expression au Maroc. Une « Annus horribilis » pire que toutes ses précédentes. En cet automne marocain, le Maroc a fait un formidable et effrayant bond en arrière comme peu de pays peuvent se le permettre. Rétrospective sur quelques affaires.
ZAHRA BOUDKOUR: 2 ANS DE PRISON FERMELe jeudi 9 juillet 2009, le tribunal de première instance de Marrakech a condamné Zahra Boudkour à deux ans de prison ferme pour avoir manifesté contre les frais d’hospitalisation trop élevés imposés aux étudiants. Zahra, 21 ans, est la plus jeune détenue politique du Maroc. Procès en appel en cours.HASSAN BARHOUN: DIX MOIS DE PRISON FERMELe lundi 13 avril 2009, la cour d’appel de Tétouan a condamné l’activiste Internet Hassan Barhoun à dix mois de prison pour diffusion de fausses nouvelles. Hassan Barhoun a contribué à la publication d’une pétition dénonçant la collusion d’un membre du ministère public dans une affaire de corruption.
Hassan Barhoun a été libéré le 1er août 2009 après « une grâce royale »CHAKIB KHAYARI: TROIS ANS DE PRISON FERMELe mardi 23 novembre 2009, la cour d’appel de Casablanca a confirmé la condamnation de Chakib Khayari à trois ans de prison ferme. Le président de l’Association du Rif pour les droits de l’Homme avait donné des interviews à la presse, déclarant que des personnes impliquées dans le trafic de drogue à Nador avaient pu « accéder à des postes importants au sein d’institutions de l’Etat ».– BACHIR HAZZAM : QUATRE MOIS DE PRISON FERME– ABDULLAH BOUKFOU : UN AN DE PRISON FERMELe mardi le 15 décembre 2009, le tribunal de première instance de Guelmim a condamné le blogueur Bachir Hazzam à quatre mois de prison ferme pour « diffusion de fausses informations portant atteinte à l’image du royaume concernant les droits de l’homme ». Bachir avait diffusé un communiqué relatif à des manifestations locales.
Le propriétaire d’un cybercafé, Abdullah Boukfou, a été condamné par le même tribunal et pour les motifs à un an de prison ferme. Procès en appel en cours.DRISS CHAHTANE: UN AN DE PRISON FERMELe 15 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Driss Chahtane , Directeur de publication du journal Al Michaâl, à un an de prison ferme pour avoir publié des articles sur la santé du roi et a ordonné son incarcération immédiate.
Malgré sa demande de grâce au Roi Mohamed VI et un Etat de santé très préoccupant, Driss Chahtane demeure en prison. Procès en appel en cours.– MUSTAPHA HIRANE: 3 MOIS DE PRISON FERME (EN LIBERTÉ PROVISOIRE)RACHID MHAMID: 3 MOIS DE PRISON FERME (EN LIBERTÉ PROVISOIRE)Le 15 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Mustapha Hirane et Rachid Mhamid, deux journalistes du journal Al Michaâl, à 3 mois de prison ferme chacun pour avoir publié des articles sur la santé du roi. Mustapha Hirane (photo) et Rachid Mhamid ont été laissés en liberté provisoire en attendant la fin du procès en appel. Procès en appel en cours.– RACHID NINI: TROIS MOIS DE PRISON FERME (LAISSÉ EN LIBERTÉ)– SAÏD LAÂJAL: DEUX MOIS DE PRISON FERME (LAISSÉ EN LIBERTÉ)Le lundi 16 novembre 2009, le Tribunal de première instance de Casablanca a condamné Rachid Nini (Directeur du Quotidien AL Massae ) à trois mois de prison ferme et Saïd Laâjal (journaliste dans la même publication) à deux mois de prison ferme pour « publication de fausse information ». La publication avait publié un article sur le démantèlement d’un réseau de trafic de drogue. Procès en appel en cours.– TAOUFIK BOUACHRINE: 4 ANS DE PRISON EN SURSIS ET 3 MILLIONS DE DIRHAMS DE DOMMAGES ET INTÉRÊTS AU PROFIT DU COUSIN DU ROI– FERMETURE ADMINISTRATIVE DU JOURNAL AKHBAR AL YOUMle tribunal de première instance de Casablanca a prononcé les verdicts suivants:
-Le directeur de Akhbar Al Youm, Taoufik Bouachrine, et le caricaturiste Khalid Gueddar ont été condamnés chacun à un an de prison avec sursis pour « avoir publié une caricature jugée irrespectueuse de la famille royale et du drapeau national »
-Dans un jugement disjoint pour « manque de respect dû au prince », la cour a condamné Taoufik Bouachrine et Khalid Gueddar à trois ans de prison avec sursis chacun et à payer solidairement des dommages et intérêt d’un montant de 3 millions de dirham au profit du prince Moulay Ismail.
-Le quotidien Akhbar AL Yaoum a par ailleurs subit une fermeture administrative. Il paraîtra en décembre sous un nouveau nom. Procès en appel en cours.ALI ANOUZLA: UN AN DE PRISON AVEC SURSISBOUCHRA EDDOU: 3 MOIS DE PRISON AVEC SURSISLe lundi 26 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné à un an de prison avec sursis, le Directeur du quotidien « Al Jarida Al Oula », Ali Anouzla, et à 3 mois de prison avec sursis la journaliste Bouchra Eddou. Ali Anouzla et Bouchra Eddou étaient poursuivis pour avoir publié un article sur la santé du roi Mohammed VI. Procès en appel en cours.ALI ANOUZLA, MOHAMED BRINI, MOKHTAR LABZIOUI, YOUSSEF MESKINE ET RACHID NINI : VERSER 3 MILLIONS DE DIRHAMSLe 29 juin 2009, , le tribunal de première instance de Casablanca a condamné Ali Anouzla (directeur d’Al Jarida Al Aoula), Mohamed Brini (photo) et Mokhtar Labzioui, (directeur et journaliste d’Al Ahdhat Al Maghribia), Youssef Meskine et Rachid Nini (journaliste et directeur d’Al Massae- photo) à verser 3 millions de dirhams (près de 300.000 Euros) de dommages et intérêts pour le colonel Kadhafi. Inculpation : « atteinte à la dignité d’un chef d’Etat ».LE JOURNAL HEBDOMADAIRE : 250 000 EUROSLe 30 septembre, la Cour Suprême a confirmé la condamnation du « Journal Hebdomadaire » à verser 250.000 euros à l’ESISC. Aboubakr Jamaï et Fahd Iraki (Directeur de publication et journaliste à l’époque des faits) avait publié un article contestant une étude sur le Sahara effectuée par l’ESISC pour le compte des autorités marocaines. Le vendredi 16 octobre 2009,« ECONOMIE & ENTREPRISE » : 6 MILLIONS DE DIRHAMSLe mardi 30 juin 2009 , la Cour d’appel de Casablanca a condamné le mensuel « Economie & Entreprise » à verser 6 millions de dirhams (près de 600.000 Euros) à la société Primarios une filiale de l’ONA, Holding du roi Mohammed VI. Le mensuel de Hassan Alaoui (photo) avait publié un article de six lignes sur Primarios.
Le vendredi 4 décembre, Mohamed Mounir Majidi , secrétaire particulier du roi Mohamed VI a fait vendre aux enchères les biens matériels et mobiliers du mensuel pour payer les dommages et intérets.LES CENSURESLe numéro du Courrier international de la deuxième quinzaine de juillet a été interdit à la vente au Maroc à cause d’une caraciature du roi.
Le mardi 30 juin 2009 , la police a fait une descente chez l’imprimeur de Tel Quel et détruit 100.000 exemplaires du magazine francophone et de sa version en arabe. Son crime ? Avoir publié un sondage sur le bilan du roi. Quatre jours après, c’est au tour du quotidien français Le Monde d’être interdit au Maroc pour le même crime.
Fin septembre c’est le début d’une longue séquence : tour à tour trois numéros du journal français le Monde, un numéro du quotidien Espagnol El Pais sont interdits pour avoir repris une caricature du cousin du roi entre autres. -
Khadija Riyadi, personnalité de l’année 2009
En cette annus horribilis pour les libertés et les droits au Maroc, Mme Khadija Riyadi, présidente de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), mérite, à mon sens, le titre de la personnalité de l’année 2009.
Dans un pays où les élites ont détourné le regard sur le combat pour les libertés et fermé les yeux sur les exactions commises par le pouvoir, Khadija Riyadi et à travers elle l’AMDH, s’est toujours rangée du côté des victimes et de leurs familles.
Farouchement indépendante et animée d’une réelle conviction, Madame Riyadi appartient à cette espèce rare de femmes et d’hommes politiques qui ont su se tenir à l’écart de la courtisanerie, de la lâcheté et de la prostitution politique. Quand tout ce que compte le Royaume d’élites courraient derrière les privilèges liés la proximité du pouvoir, à commencer par la proximité avec l’ami du roi et son parti, Khadija Riyadi a préféré la fréquentation et le soutien des pauvres, des laissés-pour-compte et de ce qui reste encore de contestation sociale. C’est son monde, c’est sa vie.
Quand des manifestants ont été malmenés, des journalistes et blogeurs arrêtés et des publications interdites et qu’ils n’ont eu en guise de réponse de l’élite politique et associative qu’un silence assourdissant, Khadija Riyadi a été parmi les premiers à cogner, à grogner, à taper sur la table et à donner la voix pour exiger le respect du droit à la liberté d’expression.
Quand des militants des droits de l’homme, et pas les moindres, ont préféré s’abstenir de défendre les islamistes, parce qu’ils ne partagent pas leurs idées, Khadija Riyadi était parmi ceux qui ont tenu bon et les ont défendus parce que tout homme, tel qu’il soit, mérite d’être défendu.
Quand au nom d’on ne sait quel consensus national, des militants pacifistes sahraouis ont été opprimés et persécutés, l’AMDH de Khadija Riyadi a encore tenu bon parce que pour elle l’idéal des droits de l’homme se situe au dessus de toute considération nationaliste même légitime.
Quand certains défenseurs de libertés individuelles ont fermé les yeux sur la responsabilité de l’Etat marocain, Khadija Riyadi était parmi les rares qui ont défendu le droit des minorités sexuelles, religieuses et a-religieuses tout en restant crédible. Parce qu’elle agit au nom d’un idéal cohérent : on ne peut parler d’intégrisme religieux quand il s’agit des islamistes et faire preuve d’un formidable intégrisme institutionnel quand il s’agit du roi.
Depuis des années, Khadija Riyadi lutte pour la liberté et la dignité des hommes dans une société plébiscitaire gouvernée par un régime politique plébiscitaire. Avec courage et détermination et sans jamais renier ses idéaux. Telle est sa gloire. Son combat, fait d’abnégation et de dignité, et celui de ses collègues de l’AMDH et d’autres associations, mérite respect et admiration.
LARBI -
2009, annus horribilis pour la liberté d’expression au Maroc
Lorsque les historiens se pencheront sur ce début de deuxième décennie du règne de Mohammed VI, 2009 sera sans doute considérée comme une année de régression majeure pour la liberté d’expression au Maroc. Une « Annus horribilis » pire que toutes ses précédentes. En cet automne marocain, le Maroc a fait un formidable et effrayant bond en arrière comme peu de pays peuvent se le permettre. Rétrospective sur quelques affaires.
ZAHRA BOUDKOUR: 2 ANS DE PRISON FERMELe jeudi 9 juillet 2009, le tribunal de première instance de Marrakech a condamné Zahra Boudkour à deux ans de prison ferme pour avoir manifesté contre les frais d’hospitalisation trop élevés imposés aux étudiants. Zahra, 21 ans, est la plus jeune détenue politique du Maroc. Procès en appel en cours.HASSAN BARHOUN: DIX MOIS DE PRISON FERMELe lundi 13 avril 2009, la cour d’appel de Tétouan a condamné l’activiste Internet Hassan Barhoun à dix mois de prison pour diffusion de fausses nouvelles. Hassan Barhoun a contribué à la publication d’une pétition dénonçant la collusion d’un membre du ministère public dans une affaire de corruption.
Hassan Barhoun a été libéré le 1er août 2009 après « une grâce royale »CHAKIB KHAYARI: TROIS ANS DE PRISON FERMELe mardi 23 novembre 2009, la cour d’appel de Casablanca a confirmé la condamnation de Chakib Khayari à trois ans de prison ferme. Le président de l’Association du Rif pour les droits de l’Homme avait donné des interviews à la presse, déclarant que des personnes impliquées dans le trafic de drogue à Nador avaient pu « accéder à des postes importants au sein d’institutions de l’Etat ».– BACHIR HAZZAM : QUATRE MOIS DE PRISON FERME– ABDULLAH BOUKFOU : UN AN DE PRISON FERMELe mardi le 15 décembre 2009, le tribunal de première instance de Guelmim a condamné le blogueur Bachir Hazzam à quatre mois de prison ferme pour « diffusion de fausses informations portant atteinte à l’image du royaume concernant les droits de l’homme ». Bachir avait diffusé un communiqué relatif à des manifestations locales.
Le propriétaire d’un cybercafé, Abdullah Boukfou, a été condamné par le même tribunal et pour les motifs à un an de prison ferme. Procès en appel en cours.DRISS CHAHTANE: UN AN DE PRISON FERMELe 15 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Driss Chahtane , Directeur de publication du journal Al Michaâl, à un an de prison ferme pour avoir publié des articles sur la santé du roi et a ordonné son incarcération immédiate.
Malgré sa demande de grâce au Roi Mohamed VI et un Etat de santé très préoccupant, Driss Chahtane demeure en prison. Procès en appel en cours.– MUSTAPHA HIRANE: 3 MOIS DE PRISON FERME (EN LIBERTÉ PROVISOIRE)RACHID MHAMID: 3 MOIS DE PRISON FERME (EN LIBERTÉ PROVISOIRE)Le 15 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Mustapha Hirane et Rachid Mhamid, deux journalistes du journal Al Michaâl, à 3 mois de prison ferme chacun pour avoir publié des articles sur la santé du roi. Mustapha Hirane (photo) et Rachid Mhamid ont été laissés en liberté provisoire en attendant la fin du procès en appel. Procès en appel en cours.– RACHID NINI: TROIS MOIS DE PRISON FERME (LAISSÉ EN LIBERTÉ)– SAÏD LAÂJAL: DEUX MOIS DE PRISON FERME (LAISSÉ EN LIBERTÉ)Le lundi 16 novembre 2009, le Tribunal de première instance de Casablanca a condamné Rachid Nini (Directeur du Quotidien AL Massae ) à trois mois de prison ferme et Saïd Laâjal (journaliste dans la même publication) à deux mois de prison ferme pour « publication de fausse information ». La publication avait publié un article sur le démantèlement d’un réseau de trafic de drogue. Procès en appel en cours.– TAOUFIK BOUACHRINE: 4 ANS DE PRISON EN SURSIS ET 3 MILLIONS DE DIRHAMS DE DOMMAGES ET INTÉRÊTS AU PROFIT DU COUSIN DU ROI– FERMETURE ADMINISTRATIVE DU JOURNAL AKHBAR AL YOUMle tribunal de première instance de Casablanca a prononcé les verdicts suivants:
-Le directeur de Akhbar Al Youm, Taoufik Bouachrine, et le caricaturiste Khalid Gueddar ont été condamnés chacun à un an de prison avec sursis pour « avoir publié une caricature jugée irrespectueuse de la famille royale et du drapeau national »
-Dans un jugement disjoint pour « manque de respect dû au prince », la cour a condamné Taoufik Bouachrine et Khalid Gueddar à trois ans de prison avec sursis chacun et à payer solidairement des dommages et intérêt d’un montant de 3 millions de dirham au profit du prince Moulay Ismail.
-Le quotidien Akhbar AL Yaoum a par ailleurs subit une fermeture administrative. Il paraîtra en décembre sous un nouveau nom. Procès en appel en cours.ALI ANOUZLA: UN AN DE PRISON AVEC SURSISBOUCHRA EDDOU: 3 MOIS DE PRISON AVEC SURSISLe lundi 26 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné à un an de prison avec sursis, le Directeur du quotidien « Al Jarida Al Oula », Ali Anouzla, et à 3 mois de prison avec sursis la journaliste Bouchra Eddou. Ali Anouzla et Bouchra Eddou étaient poursuivis pour avoir publié un article sur la santé du roi Mohammed VI. Procès en appel en cours.ALI ANOUZLA, MOHAMED BRINI, MOKHTAR LABZIOUI, YOUSSEF MESKINE ET RACHID NINI : VERSER 3 MILLIONS DE DIRHAMSLe 29 juin 2009, , le tribunal de première instance de Casablanca a condamné Ali Anouzla (directeur d’Al Jarida Al Aoula), Mohamed Brini (photo) et Mokhtar Labzioui, (directeur et journaliste d’Al Ahdhat Al Maghribia), Youssef Meskine et Rachid Nini (journaliste et directeur d’Al Massae- photo) à verser 3 millions de dirhams (près de 300.000 Euros) de dommages et intérêts pour le colonel Kadhafi. Inculpation : « atteinte à la dignité d’un chef d’Etat ».LE JOURNAL HEBDOMADAIRE : 250 000 EUROSLe 30 septembre, la Cour Suprême a confirmé la condamnation du « Journal Hebdomadaire » à verser 250.000 euros à l’ESISC. Aboubakr Jamaï et Fahd Iraki (Directeur de publication et journaliste à l’époque des faits) avait publié un article contestant une étude sur le Sahara effectuée par l’ESISC pour le compte des autorités marocaines. Le vendredi 16 octobre 2009,« ECONOMIE & ENTREPRISE » : 6 MILLIONS DE DIRHAMSLe mardi 30 juin 2009 , la Cour d’appel de Casablanca a condamné le mensuel « Economie & Entreprise » à verser 6 millions de dirhams (près de 600.000 Euros) à la société Primarios une filiale de l’ONA, Holding du roi Mohammed VI. Le mensuel de Hassan Alaoui (photo) avait publié un article de six lignes sur Primarios.
Le vendredi 4 décembre, Mohamed Mounir Majidi , secrétaire particulier du roi Mohamed VI a fait vendre aux enchères les biens matériels et mobiliers du mensuel pour payer les dommages et intérets.LES CENSURESLe numéro du Courrier international de la deuxième quinzaine de juillet a été interdit à la vente au Maroc à cause d’une caraciature du roi.
Le mardi 30 juin 2009 , la police a fait une descente chez l’imprimeur de Tel Quel et détruit 100.000 exemplaires du magazine francophone et de sa version en arabe. Son crime ? Avoir publié un sondage sur le bilan du roi. Quatre jours après, c’est au tour du quotidien français Le Monde d’être interdit au Maroc pour le même crime.
Fin septembre c’est le début d’une longue séquence : tour à tour trois numéros du journal français le Monde, un numéro du quotidien Espagnol El Pais sont interdits pour avoir repris une caricature du cousin du roi entre autres. -
Khadija Riyadi, personnalité de l’année 2009
En cette annus horribilis pour les libertés et les droits au Maroc, Mme Khadija Riyadi, présidente de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), mérite, à mon sens, le titre de la personnalité de l’année 2009.
Dans un pays où les élites ont détourné le regard sur le combat pour les libertés et fermé les yeux sur les exactions commises par le pouvoir, Khadija Riyadi et à travers elle l’AMDH, s’est toujours rangée du côté des victimes et de leurs familles.
Farouchement indépendante et animée d’une réelle conviction, Madame Riyadi appartient à cette espèce rare de femmes et d’hommes politiques qui ont su se tenir à l’écart de la courtisanerie, de la lâcheté et de la prostitution politique. Quand tout ce que compte le Royaume d’élites courraient derrière les privilèges liés la proximité du pouvoir, à commencer par la proximité avec l’ami du roi et son parti, Khadija Riyadi a préféré la fréquentation et le soutien des pauvres, des laissés-pour-compte et de ce qui reste encore de contestation sociale. C’est son monde, c’est sa vie.
Quand des manifestants ont été malmenés, des journalistes et blogeurs arrêtés et des publications interdites et qu’ils n’ont eu en guise de réponse de l’élite politique et associative qu’un silence assourdissant, Khadija Riyadi a été parmi les premiers à cogner, à grogner, à taper sur la table et à donner la voix pour exiger le respect du droit à la liberté d’expression.
Quand des militants des droits de l’homme, et pas les moindres, ont préféré s’abstenir de défendre les islamistes, parce qu’ils ne partagent pas leurs idées, Khadija Riyadi était parmi ceux qui ont tenu bon et les ont défendus parce que tout homme, tel qu’il soit, mérite d’être défendu.
Quand au nom d’on ne sait quel consensus national, des militants pacifistes sahraouis ont été opprimés et persécutés, l’AMDH de Khadija Riyadi a encore tenu bon parce que pour elle l’idéal des droits de l’homme se situe au dessus de toute considération nationaliste même légitime.
Quand certains défenseurs de libertés individuelles ont fermé les yeux sur la responsabilité de l’Etat marocain, Khadija Riyadi était parmi les rares qui ont défendu le droit des minorités sexuelles, religieuses et a-religieuses tout en restant crédible. Parce qu’elle agit au nom d’un idéal cohérent : on ne peut parler d’intégrisme religieux quand il s’agit des islamistes et faire preuve d’un formidable intégrisme institutionnel quand il s’agit du roi.
Depuis des années, Khadija Riyadi lutte pour la liberté et la dignité des hommes dans une société plébiscitaire gouvernée par un régime politique plébiscitaire. Avec courage et détermination et sans jamais renier ses idéaux. Telle est sa gloire. Son combat, fait d’abnégation et de dignité, et celui de ses collègues de l’AMDH et d’autres associations, mérite respect et admiration.
LARBI -
Maroc-France : plus que des relations cordiales
S’il y a quelque chose qui a été mise en évidence par la grève de la faim d’Aminatou Haidar c’est la force des relations entre la France et le Maroc. Ou plutôt, l’énorme influence que Paris garde dans le royaume alaouite. La médiation personnelle du président Nicolas Sarkozy, a été la clef pour casser l’intransigeance royale et que Mohamed VI permette le retour de l’activiste sahraouie à sa ville natale. C’est peut-être pour « célébrer » ce bon moment bilatéral que Sarkozy est arrivé hier à Marrakech avec son épouse, Carla Bruni.
Ce n’est pas la première fois que le couple présidentiel choisit le Maroc comme destination pour passer quelques jours de congé. L’année passée, durant les vacances de Pâques, ils ont aussi choisi le sud marocain comme destination. Peu avant, en octobre 2007, le chef de l’Ellysée effectuait sa première visite au Maroc comme président après son élection au mois de mai de la même année.
Le Monarque français a de la chance. Pour chacune de ses vacances, il se déniche une destination prestigieuse… et gratuite. Le couple aurait reçu une invitation du roi Mohammed VI et il devrait séjourner dans l’un de ses luxueux palais.
Il a de la chance, il ne passera pas, lui, par le détroit de Gilbratar à bord d’un bateau de fortune. Personne n’osera lui demander ses papiers. Il ne parlera pas des musulmans et des moutons dans la baignoire.
Quand sarkozy va au Maroc c’est en tant que dominateur, de colon, et il croit qu’il va dans un département français puisqu’ils ont tout pris, les Européens, en particulier les Français. Ils detiennent les pricipales multinationales qui font la pluie et le beau temps dans le Makhzen.
Que vont rechercher en géneral les touristes au Maroc ou dans un autre pays arabe? Pour certains, la nostalgie des colonies, ils ont l’argent et s’offrent ce qu’ils veulent. Et les pauvres indigènes, pour un sous, feraient n’importe quoi, pour nourrir leurs familles. Il y a le tourisme sexuel, tout le monde sait que la prostitution et la pédophilie se pratiquent au vu et au su de tout le monde. Et la drogue, le premier dealer au monde de cannabis, sans parler des à-cotés. Quand vous allez au Maroc, on vous propose une bonne, une prostituée, un petit garçon, du cannabis et de l’alcool, pour vraiment presque rien vu de France, cela ne depasserait pas la centaine d’euros pour la totale.
Le roi Mohamed VI se moque bien de tout cela, l’essentiel pour lui c’est son trône et la chasse aux journalistes libres et insoumis.
Durant son séjour dans la ville la plus touristique du Maroc, Sarkozy a prévu de dîner avec le monarque alaouite. Il n’y a aucun homme politique encore actif qui a une relation si étroite avec le souverain marocain. Ils ont été vus, la dernière fois, en octobre à l’Ellysée lorsque Mohamed VI s’est déplacé vers la capitale française pour visiter son frère, Moulay Rachid, qui était hospitalisé après avoir souffert de fortes malaises durant un vol entre Casablanca et Paris.
Du royaume chérifien, où l’ancien président Chirac aimait lui aussi se reposer, Nicolas Sarkozy pourrait bien souhaiter un prompt rétablissement au Capitaine Dadis Camara en lui rendant visite pour des « raisons humanitaires », comme avancé par les autorités marocaines pour justifier leur accueil du génocidaire guinéen. -
Sahara Occidental : Giap avait mille fois raison
La fameuse phrase du général Giap, affirmant à Alger que le colonialisme ne retenait pas les leçons et qu’il était un mauvais élève, se vérifie une fois de plus avec l’entêtement du Maroc à poursuivre l’occupation du Sahara occidental et la répression des populations autochtones, les propriétaires authentifiés.
Dans son entreprise coloniale, le trône préfère s’appuyer sur les «trois pieds nickelés», en plus des «pilleurs d’organes», plutôt que de s’en remettre aux résolutions onusiennes dans le cadre de la légalité internationale pour trancher le conflit né de son invasion du territoire. Il y a à peine une semaine, le trône sortait, tête basse, terrassé par un splendide ippon de la frêle Aminatou Haider. Dans un combat au finish, la sympathie mondiale lui allait à elle. Tout le monde la supportait à elle, et pas une seule voix n’osait conforter le sultan. Du moins pas publiquement. Les capitales alliées ne purent que lui conseiller… l’abdication pour minimiser les dégâts. Rabat en a-t-il tiré les leçons ?
Apparemment non puisqu’il s’attelle à transformer, verbalement bien sûr, son Waterloo en Ghazouate Badr, à convaincre que le trône a changé le Sahara occidental en un Eden des droits de l’homme et que c’est Alger qui est à l’origine de la confiscation du passeport de Mme Haider, de sa déportation sur Lanzarote et de sa magistrale riposte. Le Makhzen continue ainsi à dénier tout génie et tout droit aux Sahraouis.
L’identité sahraouie n’existe d’ailleurs pas depuis le 6 novembre dernier pour le roi, et au Sahara occidental il n’y a que des Marocains ou des traîtres, disait-il avant que Mme Haider ne le corrige. Mais Rabat dit quand même son «attachement aux négociations» avec les Sahraouis. Sauf qu’il s’arrange toujours pour oublier que les négociations se feront sur la base des deux propositions, la sienne et celle des Sahraouis, ou ne se feront pas. Comme il s’arrange pour omettre que toutes les résolutions onusiennes prévoient que la solution à laquelle on parviendra permettra «l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». Un principe que ni Paris, ni Madrid, ni Washington n’ont osé contourner. -
Maroc-France : plus que des relations cordiales
S’il y a quelque chose qui a été mise en évidence par la grève de la faim d’Aminatou Haidar c’est la force des relations entre la France et le Maroc. Ou plutôt, l’énorme influence que Paris garde dans le royaume alaouite. La médiation personnelle du président Nicolas Sarkozy, a été la clef pour casser l’intransigeance royale et que Mohamed VI permette le retour de l’activiste sahraouie à sa ville natale. C’est peut-être pour « célébrer » ce bon moment bilatéral que Sarkozy est arrivé hier à Marrakech avec son épouse, Carla Bruni.
Ce n’est pas la première fois que le couple présidentiel choisit le Maroc comme destination pour passer quelques jours de congé. L’année passée, durant les vacances de Pâques, ils ont aussi choisi le sud marocain comme destination. Peu avant, en octobre 2007, le chef de l’Ellysée effectuait sa première visite au Maroc comme président après son élection au mois de mai de la même année.
Le Monarque français a de la chance. Pour chacune de ses vacances, il se déniche une destination prestigieuse… et gratuite. Le couple aurait reçu une invitation du roi Mohammed VI et il devrait séjourner dans l’un de ses luxueux palais.
Il a de la chance, il ne passera pas, lui, par le détroit de Gilbratar à bord d’un bateau de fortune. Personne n’osera lui demander ses papiers. Il ne parlera pas des musulmans et des moutons dans la baignoire.
Quand sarkozy va au Maroc c’est en tant que dominateur, de colon, et il croit qu’il va dans un département français puisqu’ils ont tout pris, les Européens, en particulier les Français. Ils detiennent les pricipales multinationales qui font la pluie et le beau temps dans le Makhzen.
Que vont rechercher en géneral les touristes au Maroc ou dans un autre pays arabe? Pour certains, la nostalgie des colonies, ils ont l’argent et s’offrent ce qu’ils veulent. Et les pauvres indigènes, pour un sous, feraient n’importe quoi, pour nourrir leurs familles. Il y a le tourisme sexuel, tout le monde sait que la prostitution et la pédophilie se pratiquent au vu et au su de tout le monde. Et la drogue, le premier dealer au monde de cannabis, sans parler des à-cotés. Quand vous allez au Maroc, on vous propose une bonne, une prostituée, un petit garçon, du cannabis et de l’alcool, pour vraiment presque rien vu de France, cela ne depasserait pas la centaine d’euros pour la totale.
Le roi Mohamed VI se moque bien de tout cela, l’essentiel pour lui c’est son trône et la chasse aux journalistes libres et insoumis.
Durant son séjour dans la ville la plus touristique du Maroc, Sarkozy a prévu de dîner avec le monarque alaouite. Il n’y a aucun homme politique encore actif qui a une relation si étroite avec le souverain marocain. Ils ont été vus, la dernière fois, en octobre à l’Ellysée lorsque Mohamed VI s’est déplacé vers la capitale française pour visiter son frère, Moulay Rachid, qui était hospitalisé après avoir souffert de fortes malaises durant un vol entre Casablanca et Paris.
Du royaume chérifien, où l’ancien président Chirac aimait lui aussi se reposer, Nicolas Sarkozy pourrait bien souhaiter un prompt rétablissement au Capitaine Dadis Camara en lui rendant visite pour des « raisons humanitaires », comme avancé par les autorités marocaines pour justifier leur accueil du génocidaire guinéen. -
Sahara Occidental : Giap avait mille fois raison
La fameuse phrase du général Giap, affirmant à Alger que le colonialisme ne retenait pas les leçons et qu’il était un mauvais élève, se vérifie une fois de plus avec l’entêtement du Maroc à poursuivre l’occupation du Sahara occidental et la répression des populations autochtones, les propriétaires authentifiés.
Dans son entreprise coloniale, le trône préfère s’appuyer sur les «trois pieds nickelés», en plus des «pilleurs d’organes», plutôt que de s’en remettre aux résolutions onusiennes dans le cadre de la légalité internationale pour trancher le conflit né de son invasion du territoire. Il y a à peine une semaine, le trône sortait, tête basse, terrassé par un splendide ippon de la frêle Aminatou Haider. Dans un combat au finish, la sympathie mondiale lui allait à elle. Tout le monde la supportait à elle, et pas une seule voix n’osait conforter le sultan. Du moins pas publiquement. Les capitales alliées ne purent que lui conseiller… l’abdication pour minimiser les dégâts. Rabat en a-t-il tiré les leçons ?
Apparemment non puisqu’il s’attelle à transformer, verbalement bien sûr, son Waterloo en Ghazouate Badr, à convaincre que le trône a changé le Sahara occidental en un Eden des droits de l’homme et que c’est Alger qui est à l’origine de la confiscation du passeport de Mme Haider, de sa déportation sur Lanzarote et de sa magistrale riposte. Le Makhzen continue ainsi à dénier tout génie et tout droit aux Sahraouis.
L’identité sahraouie n’existe d’ailleurs pas depuis le 6 novembre dernier pour le roi, et au Sahara occidental il n’y a que des Marocains ou des traîtres, disait-il avant que Mme Haider ne le corrige. Mais Rabat dit quand même son «attachement aux négociations» avec les Sahraouis. Sauf qu’il s’arrange toujours pour oublier que les négociations se feront sur la base des deux propositions, la sienne et celle des Sahraouis, ou ne se feront pas. Comme il s’arrange pour omettre que toutes les résolutions onusiennes prévoient que la solution à laquelle on parviendra permettra «l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». Un principe que ni Paris, ni Madrid, ni Washington n’ont osé contourner. -
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